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Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 14 Sep - 9:26
Rappel du premier message :
TEXTE AKASHA/ BONJOUR LES GENS Voilà j'ouvre se sujet afin de poursuivre les débats pour qui le désire sur la crise irakienne qui plus est semble de jours en jours, rejoindre le conflit syrien. En tout les cas, c'est la volonté affiché par Obama, inclure les deux conflits en un et de régler les deux en même temps ! Ce qui permet de bien comprendre sa stratégie...Et quelle était l'utilité d'instrumentalisé et armé l'EI...C'est-à-dire prendre le contrôle de toute la péninsule du moyens-orient à leur compte. La suite du programme concerne également les intérêts sioniste (comme je le démontrai dans un de mes post sur PR) et que je vais par ailleurs rééditer ici Il est pas toujours aisé de trouver des articles parfaitement impartial et non intéresser sur se sujet épineux..Inutile de vous dire qu'il est proscrit d'en trouver un parmi nos médias atlantistes, à quelques exceptions prêts de bien entendu...Et selon les cas et faits abordés... Car en effet, nous pouvons disposer de très bon articles venant des médias du moyens orient, notamment via l'Algérie, mais pouvons-nous être certains que l'impartialité soit au rendez-vous ? ou de journalistes free-lance européens, français pour se qui s'agit de notre cas. Je pense notamment à l'excellent monsieur Meyssan. Mais encore ici ces sources peuvent être attaquable par ses détracteurs... Donc ce n'est toujours pas évident de bien mettre le doigt au bon endroit (sans vouloir faire de vilains jeux de mots...) Eh bien cependant, pour mon intitulé, je penses avoir mis la main sur un article "modèle" qui nous offres une synthèse intéressante qui pourra faire office de point centrale pour nos débats et suites d'informations futures...Un article rédigé par notre excellent confrère Michel Collon Bonne lecture !
Le flirt des Occidentaux avec les djihadistes tourne mal
Les USA envoient de l'aide humanitaire aux victimes sans défense dans le nord de l'Irak et ils bombardent les terroristes qui veulent mener une épuration religieuse dans le pays. Ce qu'ils omettent de dire, c'est que ces terroristes sont le produit de leur propre politique étrangère dans la région.
« It’s the oil, stupid ! »
Deux ans et demi après que l’armée des Etats-Unis s’est retirée d’Irak, Washington s’en va-t-en guerre à nouveau. Le Pentagone a 400 conseillers sur place et a commencé dès le 8 août à bombarder des positions d’ISIS, rebaptisé EI (Etat islamique). Officiellement [http://www.whitehouse.gov/blog/2014...], il s’agit d’une mission « humanitaire », plus précisément pour « prévenir un possible génocide ». Tout conflit armé a ses drames humanitaires, et celui-ci ne fait pas exception. Mais Proudhon déjà mettait en garde : « Chaque fois que j’entends le mot “humanité” je sais qu’ils veulent tromper ». Et c’est certainement le cas si quelqu’un entre en guerre. Le Financial Times a fait remarquer sèchement que les bombardements coïncident avec les premiers signaux indiquant que les combats dans le nord de l’Irak mettent en péril le fonctionnement normal des compagnies pétrolières. Dès le début du mois d’août, des acteurs aussi importants que Efron, Genel Energy, Chevron et ExxonMobil commençaient déjà à évacuer du personnel.
Le journal signalait aussi que ces dernières années ce territoire a exercé une forte attraction sur l’industrie de l’énergie. Le sous-sol recèle une très grande réserve de pétrole qui de plus est très facile à exploiter. Jusqu’à présent la région avait été épargnée par la guerre civile et les carnages tant des autorités que des djihadistes. Les quartiers généraux de ces géants de l’énergie se trouvent à Arbil, capitale du Kurdistan irakien semi-autonome. Des milliers de citoyens étatsuniens y vivent [http://readersupportednews.org/opin...] et il y a un consulat US. C’est cette ville, la première qui a intéressé l’Etat Islamique, qui menaçait de tomber aux mains des djihadistes. Ce n’est pas pour rien que John Boehner [http://www.speaker.gov/press-releas...], président de la Chambre des représentants des États-Unis, déclarait que « des intérêts nationaux vitaux sont en jeu ».
Bombarder : ni légitime, ni utile
Le calendrier n’est pas très heureux. Juste au moment où yézidis, Kurdes et chrétiens reçoivent une aide humanitaire, Obama envoie des armes aux Israéliens pour qu’ils puissent encore mieux « gérer » les Palestiniens à Gaza. Pas plus que lors des bombardements et des conflits précédents (1), cette fois non plus il n’y a aucun mandat de l’ONU [http://readersupportednews.org/opin...]. Quels arguments allons-nous utiliser quand Poutine va se mettre à bombarder l’armée ukrainienne dans le cadre d’une « mission de paix humanitaire » ? Si (tout) le but est de stopper l’avancée de l’EI, alors les bombardements actuels ne sont ni suffisants ni même utiles. « Quelques bombes de 250 kg larguées d’un F18 et quelques attaques avec des drones n’arrêteront pas l’EI » selon Ryan Crocker, ancien ambassadeur US en Irak. Jusqu’à ce jour, les bombardements – plutôt limités – n’ont guère eu d’impact. Depuis le début des bombardements, l’ISIS a perdu quelques villes, mais il a regagné du terrain ailleurs. Le général Mayville [http://www.defense.gov/Transcripts/...], qui coordonne l’opération, a dit à ce sujet : « En aucune manière je ne veux suggérer que nous contrôlons effectivement la menace de l’IS ou que nous avons brisé leur avancée ».
Ces pertes limitées et le fait que l’avancée n’est pas stoppée permettent au groupe terroriste de vendre l’opération militaire US à ses partisans comme une victoire. En outre l’ingérence ouverte et directe des Etats Unis jette de l’huile sur le feu. L’EI s’en servira comme élément de propagande. Des musulmans dans le monde entier qui hésitent à combattre d’autres musulmans, pourront à présent être convaincus qu’il s’agit d’une lutte contre la suprématie occidentale. Finalement, conséquence des attaques aériennes, l’EI agira encore plus dans la clandestinité et sera donc encore plus difficile à combattre.
Danse macabre
L’invasion US de l’Irak et l’occupation qui a suivi a brisé la colonne vertébrale des forces aériennes irakiennes. Depuis, Washington n’ autorisé aucune reconstitution. Etant donnée la distance, l’armée syrienne n’est pas en mesure d’arrêter la progression d’ISIS. Seule l’armée de l’air US en a les moyens. Mais elle ne frappe pas réellement. Comparée à de précédentes opérations aériennes, l’opération actuelle se fait en mode mineur.
Comme il est apparu dès juin, l’armée de terre irakienne – dominée par des chiites – n’est pas non plus en mesure de reconquérir les territoires conquis dans le nord du pays. Ceux qui pourraient arrêter l’avancée actuelle de l’EI dans la région – par voie terrestre – et qui pourraient éventuellement le battre, ce sont les combattants kurdes armés, les peschmergas. Ils sont quelque 200.000. Ils sont disciplinés et bien entraînés mais ils ne disposent que d’un arsenal léger et obsolète. Les Kurdes sollicitent depuis un bon moment des armes lourdes et meilleures, mais Washington et la Turquie ne voient pas leur demande d’un bon œil. Une armée kurde bien équipée serait un pas important vers un état indépendant, mais c’est ce que la Turquie exclut, soutenue en cela par les Etats-Unis. Le feu vert a maintenant été donné pour une livraison directe d’armement aux Kurdes (2), mais il s’agit d’armes légères.
Récapitulons. D’une part l’EI ne peut pas vraiment percer et certainement pas mettre en danger les intérêts pétroliers. D’autre part, il ne faut pas que les Kurdes deviennent trop forts. L’armée de l’air irakienne (chiite) a donc été délibérément maintenue en état de faiblesse et sur le plan militaire les chiites se sont repliés sur Bagdad et dans le territoire au sud de Bagdad. Les trois groupes de population se maintiennent dans un équilibre des forces macabre. Si un des trois menace de rompre l’équilibre, le Pentagone et la CIA viennent donner un coup de main. Un scénario similaire se joue en Syrie. Assad doit être affaibli, mais il n’est pas question que les djihadistes y prennent la main. C’est une impasse qui convient parfaitement au jeu des Etats-Unis et d’Israël. Les états forts de la région qui ne marchent pas au pas sont démembrés ou, comme dans le cas de l’Iran, assujetti par un embargo draconien.
EI : une création de l’Occident ?
Le groupe terroriste « Etat Islamique » s’emboîte parfaitement dans ce puzzle. Selon Edward Snowden , ex-collaborateur de la National Security Agency (NSA) étatsunienne, il est apparu que les agences du renseignement des Etats-Unis, de Grande-Bretagne et d’Israël ont collaboré pour créer ISIS. Elles ont créé une organisation terroristes qui est en mesure d’attirer tous les extrémistes (psychopathes) du monde avec l’aide d’une stratégie qu’elles nomment « le nid de guêpes ». Nabil Na’eem, ancien commandant d’al Qaeda, confirme ce récit. Selon lui, presque toutes les sections actuelles d’al-Qaeda travaillent pour la CIA. Il faut toujours rester prudent avec de telles informations. Comme c’est généralement le cas avec ce genre d’opérations clandestines et de groupes glauques, nous ne connaîtrons la vérité que plus tard et peut-être jamais intégralement. Mais il y a un certain nombre de choses dont nous sommes certains et qui penchent fortement dans ce sens-là :
1. A partir de 2012 les USA, la Turquie et la Jordanie ont créé un camp d’entraînement pour les rebelles syriens à Sawafi, dans le nord de la Jordanie. Des instructeurs français et britanniques [http://www.theguardian.com/world/20...] étaient impliqués. Certains de ces rebelles ont ensuite rallié [http://www.wnd.com/2014/06/official...] ISIS. 2. Selon le sénateur républicain Paul Rand [http://www.nbcnews.com/meet-the-pre...], les Etats-Unis ont naguère « soutenu » ISIS et c’est pour cela que le mouvement terroriste est si fort aujourd’hui. (“They’re emboldened because we’ve been supporting them.”). Il désigne également quelques alliés proches des Etats-Unis : l’Arabie Saoudite, le Qatar et le Koweit. Ces pays ont fourni armes et finances à ISIS. 3. En effet, l’Arabie Saoudite [http://www.independent.co.uk/voices...] joue un rôle-clé, comme jadis avec al-Qaeda. En tant que sous-traitants des USA, ils se chargent des basses besognes. Cet état du Golfe soutient toutes sortes de groupes extrémistes sunnites pour réduire l’influence et la puissance de l’Iran et des chiites dans la région. Une partie de ce soutien militaire et financier est allée ces dernières années à des combattants d’ISIS en Syrie (3). L’ex-candidat à la présidence John McCain [http://cnnpressroom.blogs.cnn.com/2...] ne dissimule pas son enthousiasme pour cette monarchie extrémiste : « Thank God for the Saudis and Prince Bandar ». (4) 4. Mais on ne se contente pas d’éloges. En mai 2013 MacCain s’est fait fièrement photographier avec quelques djihadistes [http://wonkette.com/552931/heres-a-...]. Le problème est que l’un d’eux est un combattant d’ISIS. Et pas le premier venu, il est connu comme le djihadiste cannibale [http://topconservativenews.com/2014...], parce qu’on le voit dans une vidéo en train de manger un cœur humain.
Un flirt tenace
L’idylle entre le Pentagone et des groupements islamistes extrémistes n’est pas une nouveauté. Dès 1979 des moudjahidin étaient recrutés, armés et entraînés pour chasser le gouvernement communiste d’Afghanistan. « Rambo 3 » de Silvester Stallone est une version hollywoodienne de cette collaboration. C’est de ces cercles de moudjahidin que sont issus al-Qaeda et Osama Ben Laden. Dans les années ’90 les talibans, combattants encore plus violents et extrémistes, devenaient les partenaires préférés de Washington en Afghanistan. Cette collaboration se termina quand il devint évident que les talibans ne pouvaient plus servir les intérêts étatsuniens.
Pendant la guerre civile en Yougoslavie (1992-1995) le Pentagone permit à des dizaines de combattants d’al-Qaeda de s’envoler pour la Bosnie, afin de soutenir les musulmans sur place. En 1996 l'armée de libération du Kosovo (AK) a été entraînée par des officiers d’al-Qaeda, juste au-delà de la frontière albanaise. Tout en ayant l’aide de militaires britanniques et américains.
Pour faire tomber Kaddhafi en 2011 l’OTAN a collaboré notamment avec lle Groupe islamique combattant en Libye (GIGL), une organisation qui figurait sur la liste des organisations terroristes interdites. Son chef, Abdelhakim Belhadj, est un ancien ponte d’al-Qaeda. Sa milice suivait encore un entraînement US juste avant le début de la rébellion en Libye.
Le GIGL a conclu une alliance avec les rebelles islamistes du Mali. Ces derniers ont réussi, avec l’aide des Touaregs à s'emparer du nord du Mali pendant quelques mois. Grâce aux bombardements de l’OTAN les rebelles islamistes ont pu piller les dépôts d’armes de l’armée libyenne. Ce sont ces mêmes armes que les djihadistes utilisent aujourd’hui au Nigéria, au Tchad, en Irak et au Mali. Nous avons déjà évoqué l’étroite collaboration entre des organisations extrémistes en Syrie. C’est dans ce « nid de guêpes » qu’est né et se développe fortement l’EI.
La stratégie du chaos
La guerre contre le terrorisme ( war on terror) s’est inversée en son contraire, la propagation du terrorisme (spread of terror). Les opérations ratées en Irak, Afghanistan, Libye et Syrie montrent à l’évidence que les Etats-Unis et l’Occident ne sont désormais plus capables de modeler la région du Moyen-Orient comme elle le souhaiterait elle-même.
Washington et ses alliés risquent de perdre de plus en plus la maîtrise et ils font de plus en plus appel à des sous-traitants de mauvais aloi. Ils raisonnent ainsi : « Si nous ne pouvons pas contrôler nous-mêmes, alors personne d’autre ne le peut ». C’est ce qu’on peut qualifier de stratégie du chaos, ou plus exactement, de chaos de la stratégie. C’est le comble de l’immoralité.
Notes :
(1) Par exemple la guerre contre l’Irak en 1991 et les bombardements à Panama 1989, en Somalie 1993, Bosnie 1995, Soudan 1998, Pakistan 2005-2013 et au Yemen 2009-2013. (2) Auparavant c’était toujours via l’autorité centrale irakienne. (3) Ce soutien militaire se fait non par l’intermédiaire de l’autorité centrale mais via toutes sortes d’individus et de réseaux généreux en capitaux [http://www.theatlantic.com/internat...]. (4) Le Prince Bandar est un homme influent en Arabie Saoudite. Il a été ambassadeur aux Etats-Unis et entretenait d’excellentes relations avec la famille Bush.
Traduction du néerlandais : Anne Meert pour InvestigAction.
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 10 Avr - 0:05
Tariq Ramadan publie un texte irréprochable. Il est taxé de double discours par une mouvance d'extrême droite.
Tariq Ramadan a écrit:
Une fois encore la terreur et la mort ont frappé l’Europe, le cœur de l’Union européenne avec une opération doublement symbolique. Bruxelles est la capitale des institutions continentales et les opérations à l’aéroport comme dans le métro avoisinant le siège de l’UE transmettent un message clair : la cible est politique et aucun individu ne peut plus se penser en totale sécurité, quel qu’il soit, où qu’il soit. La condamnation de tels actes à Bruxelles, comme à Paris, Istanbul, Damas, Bagdad, Bassam ou Ouagadougou doit être ferme, totale, sans “mais” ni demi-mesure ou distinction des victimes. La clarté s’impose dans la condamnation comme dans la terminologie employée ou les solutions apportées. Avant même de formuler ces dernières, il faut faire face au problème et essayer de comprendre de quoi il retourne (ce qui n’est en aucun cas justifier les attentats terroristes, contrairement à ce que nous expliquaient hier George W. Bush et aujourd’hui Manuel Valls). Il importe de déceler les raisons de cette dérive de la violence extrémiste qui n’est pas seulement “folle,” “irrationnelle” et “barbare.” De tels propos, en plus de répandre la confusion terminologique, n’offrent aucune clarification politique aux termes de l’équation. Ils ajoutent de l’aveuglement à la réaction émotionnelle nourrie par la peur alors que nous avons besoin aujourd’hui de raison, de rationalisation, de propos raisonnés, fermes certes, mais nécessairement raisonnables.
* * *
Comment expliquer cette violence extrémiste ? Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi sur tous les continents dans des lieux chargés de sens et de symboles ? La première raison est politique. On ne peut pas aujourd’hui vouloir déconnecter ces actions de la scène internationale avec la violence, la terreur et la mort qui se sont installés depuis si longtemps en Afghanistan, en Irak, en Syrie, en Lybie et plus largement en Afrique et en Asie. Les politiques européennes et américaines à l’étranger ne sont pas coupées du monde et ceux qui les ciblent le répètent à longueur de vidéos : “vous avez répandu la guerre et la mort dans nos pays, nous vous rendons la monnaie de votre pièce.” Si rien ne peut justifier les attentats terroristes, il faut entendre ceux qui critiquent les incohérences de nos alliances et de nos soutiens aux dictatures : a-t-on le droit d’être sourds à cet argument pour la raison que la réaction violente est à condamner ? Est-il juste de se déclarer en guerre quand nos civils sont tués et de nous penser en paix quand nous tuons les civils des autres, si loin là-bas ? La seconde raison est exprimée à demi mots dans les différents communiqués des cerveaux commanditant ces opérations : il s’agit de provoquer des fractures dans les sociétés occidentales entre les musulmans et tous les autres citoyens. Aux musulmans, il s’agit de faire comprendre et sentir qu’ils ne seront jamais le bienvenu dans les sociétés occidentales. Le but étant également que ces dernières nourrissent une peur de l’islam et des musulmans et qu’elles assimilent leur présence au danger et à la violence. Répandre l’insécurité et l’instabilité sociale au cœur de l’Occident sur une ligne de fracture religieuse est l’un des buts explicites de ces attentats. Les commanditaires jouent sur les frustrations des jeunes (éduqués ou non), utilisent la manipulation psychologique et intellectuelle (sur internet ou dans des lieux souvent éloignés des mosquées) et ils vendent avec succès des récits de gloire, voire de vengeance vis-à-vis des hommes et de l’histoire. La référence religieuse est convoquée pour construire, justifier et authentifier la démarche et le basculement vers la violence. Dans les faits, il ne s’agit pas à proprement parler d’une “radicalisation religieuse” puisque que les jeunes qui intègrent ces réseaux ont quelques semaines à six mois de pratique dans leur grande majorité. Le basculement est subi et il ne s’agit pas d’une progression de la pratique religieuse vers la violence et la terreur : certains de ces jeunes sont encore dans la délinquance, la boisson, la drogue et la vie des boites de nuit au moment même où ils organisent les attentats. La religion est convoquée et il faut donc y répondre avec un discours religieux solide et rigoureux mais s’il ne faut pas se tromper de cible : la référence religieuse est un vêtement qui cache des aspirations politiques, des volontés de pouvoir et de divisions cyniques, machiavéliques et souvent inhumaines (de nombreux témoignages confirment l’usage de la drogue chez certains exécutants au moment de l’opération, ce qui révélerait leur adhésion toute relative à cette espérance de paradis et de salut).
* * *
Comment répondre à une situation si complexe dont les causes sont si diversifiées dont la conséquence est une violence qui peut sévir partout et sous de multiples formes. Quand on sait que l’objectif de Boko Haram, de Daesh et d’ISIL est, sur le plan international, de répandre la peur et la division, il ne faut surtout pas tomber dans la surenchère émotive et ne penser la solution qu’en terme guerrier et/ou sécuritaire. Au lieu de se définir en “nous” et “vous,” en distinguant entre les Européens et les musulmans, il faut dire “nous,” ensemble, avec assurance et confiance comme je le disais il y a 15 ans en lançant mon “manifeste pour un nouveau ‘nous.’” Il est urgent que nous établissions des partenariats fondés sur le respect, la confiance et le débat critique entre les politiques, les institutions sociales, les citoyens (dont les musulmans et leurs responsables religieux dans leur diversité et non selon des choix souvent arbitraires des autorités politiques). Il s’agit de demeurer humbles tout en restant déterminés à combattre cette violence extrémiste en s’intéressant à ses causes autant qu’à son expression concrète. Cela commence, en Europe par exemple, par éviter de critiquer le modèle de société du voisin ou le manque de compétence de ses services de renseignements comme on l’avait entendu en Grande-Bretagne vis-à-vis de la France et aujourd’hui en France à l’égard de la Belgique. Nul n’a de leçon à donner à personne et une coopération efficace ne peut commencer avec un tel état d’esprit. Ni d’ailleurs avec des propos à l’emporte-pièce qui ajoutent à l’émotion la confusion des ordres en réduisant une situation, éminemment politique et complexe, à une guerre des civilisations (“ils en veulent à nos valeurs et à nos libertés”) ou à un problème d’intégration manquée (“ces jeunes terroristes musulmans n’ont pas compris ni intégrés les principes démocratiques”). Conclusions fausse, et dangereuses s’il en est. Il nous faut une politique sécuritaire concertée sur toute l’Europe avec la double condition de comprendre, d’abord, qu’elle ne peut être qu’un moyen dans une stratégie plus globale et multidimensionnelle et, ensuite, qu’elle ne saurait justifier les stigmatisations de certains citoyens, les manquements aux droits humains (les migrants compris) et le non respect de la dignité égale des personnes. En amont les Etats ne peuvent pas faire l’impasse sur la cohérence de leur politique moyen-orientale et africaine. Continuer à répéter jusqu’à l’overdose qu’il n’y a aucune relation entre nos politiques (ou absence de politiques claires) en Syrie, Lybie, Irak et jusqu’en Palestine et les attentats terroristes qui ciblent l’Europe, c’est faire preuve d’un aveuglement et d’une surdité accablants. On ne peut soutenir des dictatures, être les partenaires politiques et économiques des Etats produisant la pensée salafi littéraliste, se taire quand des civils sont massacrés dans le Sud et espérer qu’on ne subira aucun retour de bâton dû au sentiment d’injustice et d’humiliation. Nos politiques étrangères doivent se clarifier en cohérence avec des principes fondamentaux, sous-peine, si nous ne sommes mus que par nos intérêts géostratégiques et économiques, d’avoir à continuer à en payer un prix humain très lourd. De la même façon, il est urgent de revoir du tout au tout, de révolutionner même, nos discours et nos politiques sur les réalités intérieures de nos pays. Les citoyens musulmans doivent participer aux débats de société avec l’idée de penser et de construire la politique sociale de demain et non pas à être convoqués à se justifier, voire à se dédouaner après chaque attentat ou controverse. Il faut avoir le courage de mettre en branle des politiques de confiance avec des partenariats diversifiés (différents courants de pensée musulmans) et non seulement avec ceux qui nous disent ce que nous voulons entendre, confondant un dialogue ouvert avec une sorte de “monologue dialogué” entre ceux qui pensent de manière identique. Les Occidentaux musulmans doivent de leur côté cesser de n’apparaître que lorsque l’on parle d’islam : au demeurant ils devraient parler moins d’islam et s’intéresser davantage aux problèmes généraux de leur société (éducation, emploi, santé, environnement, etc.) en évitant toute tentation victimaire. Je le répète depuis 25 ans, il n’y a pas d’échec de l’intégration religieuse et culturelle en Europe, mais un déficit, voire une déroute, des politiques sociales relatives à l’éducation, à l’habitat et à l’emploi notamment. On le voit, il est nécessaire de clarifier les termes du débat, d’appréhender la complexité du phénomène et proposer des réponses multiples et complémentaires avec une approche holistique. Etre obnubilé par la seule question religieuse, refuser de voir l’aspect politique et espérer que les opérations guerrières et sécuritaires nous protégeront est un leurre aux conséquences dangereuses. L’heure de nouveaux partenariats est venue, entre les Etats européens, entre ces derniers et les sociétés civiles et enfin entre les citoyens (de toutes confessions et sans confession). Nous sommes appelés, chacun à notre niveau, à prendre de nos responsabilités et à cesser de nous cacher derrière “la folie et la haine” de “l’autre” pour “expliquer” sans plus rien n’expliquer l’état de monde. Tariq Ramadan est professeur d’études islamiques à Oxford University et président de European Muslim Network (EMN), un think tank basé à Bruxelles. Il est l’auteur de, entre autres, “Le Génie de l’Islam” (Presses du Châtelet, 2016) et “L’Islam et les musulmans, grandeur et décadence” (Editions Albouraq, 2011). Lire en anglais.
Lien pour lire le texte qui accuse Tariq Ramadan: http://www.atlantico.fr/decryptage/attentats-bruxelles-double-discours-tariq-ramadan-continue-dessein-entretenir-confusion-jean-lafontaine-2655718.html
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Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 10 Avr - 0:12
Petit rappel d'un écrivain qui a bien cerné le problème:
Marc Edouard Nabe a écrit:
Obama n'a pas voulu bombarder la Syrie pour arrêter Bachar mais aujourd'hui il est prêt à la bombarder pour arrêter l'Etat islamique! Débile! Le seul qui fera tomber Bachar, c’est Baghdadi, et pas l'Occident. Celui-ci vient de le comprendre. Et pourtant, les occidentards ne peuvent pas le suivre dans ce projet... Daech a poussé l'Occident à avouer que Bachar, malgré tous ses crimes, est "un moindre mal"...L'Empire va peut-être passer l'éponge ("Allez, on efface Houla*!") pour arrêter Baghdadi, et on verra alors combien les 200 000 morts syriens dont Assad est responsable ne pèsent pas lourd contre la menace qu'une poignée d'Arabes récupèrent leur terre, leur pétrole et leur religion dans des pays que les Blancs croyaient avoir colonisés ad aeternam.
(Patience n°1)
* https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Houla
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 10 Avr - 1:13
Il est toujours aussi bête Le Nabe-o Et sa pensée unilatérale.... Si l'occident réadapte sa position envers El Assad c'est simplement parce que la situation à changé grâce (à cause) de la Russie..Parce que désormais ils leurs est impossible de le faire tombé, il est trop tard. Comment vont-ils pouvoir justifier de l'éliminer physiquement ou de l'arrêter alors qu'il vient de reprendre la main et surtout il a le peuple qui lui est plus que jamais acquit. Pour ce qui est de ses pseudo crime un moment il faut arrêter de diffuser la propagande venant de ceux que tu (il) critique tant c'est à dire de l'occident. Il a été prouvé à mainte reprise et j'ai largement diffuser ici les preuves que tout ceci est faux. Quel intérêt Assad aurait-il eu à s'en prendre à son propre peuple et ses propres infrastructures ? Aucune !
Le Président Al-Assad : Une question simple que vous devriez vous poser devant un tel discours : quel serait notre intérêt à agir de la sorte ? Mettant de côté les valeurs et les principes, je vous réponds : non. Non, parce que c’est le gouvernement qui a construit ces installations et ces infrastructures et qu’il a besoin que la population soit de son côté. Pour cela, c’est plutôt lui qui offre les services de base. Une simple question : que gagnons-nous ? Rien. Nous perdons. Nous n’avons donc aucun intérêt à ce faire et c’est un non définitif. Non, nous n’avons pas bombardé cet hôpital, il nous appartient, nous savons que ce sont des médecins qui l’occupent et non des terroristes. Il en est de même pour l’hôpital de Raqqa où sévit l’EIIL et où, comme je vous l’ai déjà dit, nous expédions des vaccins à la population. Pourquoi attaquerions-nous l’hôpital de cette ville ? C’est contradictoire !Source
Il a toujours eux plus que jamais son peuple derrière lui, et cela a toujours été le cas d'ailleurs. Par-contre l'occident devait le faire tomber à tout pris pour le gaz et le pétrole comme d'un accord avec la Turquie, d'ou viens d'ailleurs la haine viscérale de Herdogan envers Assad ils ont toujours été en désaccord. Un autres cas d'école, si la France c'est montrée aussi impliquée et a toujours maintenu se discourt belliqueux envers Assad, il faut remonté au accord Sykes-Picot
Si le conflit syrien est si compliquer à comprendre et aussi de prendre fin c'est dû aux nombres faramineux d'acteurs avec chacun leur propres intérêt. On ne peux pas se permettre d'expliquer les choses avec des propos aussi enfantins et absurdes que ceux de Nabe, c'est malhonnête et totalement orienté. Sans compter que c'est une insulte à l'intelligence. Il se trouve en Syrie des dizaines de groupuscules terroristes différents tous financé à des degrés divers par des pays arabes et occidentaux, avec pour mot d'ordre faire tomber Assad. Or ils ont tous pris du plomb dans l'aile grâce (à cause ) de la Russie. Et je n'aborderai même pas le sujet de la propagande menée par l'occident envers la Russie...
On sais que les américains se sont montré peu loquasse à bombarder les positions de Daech. Et ses ponts le Nabe ferait mieux de les invoquer au lieu de débiter des conneries à longueur de temps ! Son discours simpliste est une honte. Les Etats Unis ont besoin de Daech pour garder le contrôle sur le moyens orient pour pouvoir faire pression sur l'Iran ensuite infiltré les pays voisins pour avoir un contrôle sur les frontières russe et bien sûr le gaz et le pétrole. Voilà la raison de leur nonchalance (des Etats Unis et l'occident de l'OTAN) envers Daech. Et il ne faudrait surtout pas oublier les monarchies du golfe, ses régimes wahhabites qui apparemment pour le Nabe n'existent même pas...Qui financent allègrement Al Qaida et al Nosra pour leurs propres intérêts et ceux de Israel encore un autre acteur clé dans se conflit décidément compliqué !
NAB Nabe devrait de temps en temps sourcé ses allégations pour essayer d'être un peu crédible...
Textes et recherches par Akasha.
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 10 Avr - 8:56
3 révolutionnaires d'une révolution black-blanc-beur ?
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orné Modérateur
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 10 Avr - 12:19
Bonjour, Trop comique ton jeu de trois photos Youcef, On dirai une question d'un jeu télévisé ou l'on dois trouver l’intrus. Inutile de préciser qui est l'intrus (sourires). Sinon voici un article pour compléter le post si haut de la miss qui démontre une fois de plus que Nabe raconte définitivement n'importe quoi. Un discours bien trop simpliste comme l'a souligné Akasha. Édouard Nabe n'est qu'un fumiste. Orné
Modification des rapports de force sur le front d’Alep
Une des conséquences de la trêve établie par les Etats-Unis et la Russie en Syrie a été le retrait de la plupart des avions russes de la base de Lattaquié. Comme d’habitude, le président Barack Obama ne respecte ni cette trêve, ni aucune des promesses faites à Poutine, souhaitant aller jusqu’au bout dans le projet de renversement de Bachar al-Assad. Par conséquent, après l’entrée en vigueur du cessez-le feu du 27 février 2016, les islamistes en Syrie ont aidé à la constitution d’innombrables colonnes de véhicules d’approvisionnement en armes et en recrues qui ont traversé la frontière de la Turquie [1].
Ces colonnes qui n’ont pas été attaquées depuis les airs, ont permis un changement dans l’équilibre des forces sur le front à Alep en faveur des islamistes soutenus par l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Turquie (et Israël, ne l’oublions pas. NDT). Ce changement annule les plans stratégiques de l’armée arabe syrienne qui avait déjà déployé des forces importantes sur le front à Alep, pour mener l’offensive contre l’État islamique dans le centre et l’est de la Syrie [2]. Maintenant, l’armée arabe syrienne est forcée de mettre fin à l’offensive prévue et de rappeler ses troupes sur le front à Alep. Cela prolonge à l’infini la guerre en Syrie, au moment même où l’armée arabe syrienne était sur le point de la conclure. Qui a gagné?
Le Nord de la province d’Alep.
Les attaques coordonnées de la milice du YPG kurde et l’armée arabz syrienne, soutenue des airs par l’Armée de l’Air russe de Décembre 2015 à Février 2016, ont permis l’isolement d’un groupe d’Al-Nusra (branche syrienne Al-Qaïda) et de l’Armée syrienne libre (ASL) à la frontière turco-syrienne dans le nord du gouvernorat d’Alep. Ce groupe, composé de 4000 combattants, a été séparé des 8000 autres alliés se trouvant à l’ouest d’Alep et de la province d’Idlib. Ce qui donne, les Kurdes à l’ouest, l’armée arabe syrienne au sud et État islamique à l’est.
Ce groupe combiné d’Al-Nusra et de l’Armée syrienne libre (ASL), a lancé début Avril 2016, une forte offensive, capturant la ville d’al-Rai et des dizaines de villages frontaliers syro-turcs dans le nord du gouvernorat d’Alep. L’aviation de la coalition anti-Etat-Islamique dirigée par les États-Unis a fourni un soutien approprié aux islamistes d’Al-Nusra et l’ASL en bombardant les positions de l’État islamique. Le flanc et l’arrière du groupe Al-Nusra / ASL est devenu extrêmement vulnérable aux attaques des milices kurdes YPG dans la ville frontalière de Azaz. Seulement, les milices kurdes YPG n’ont plus le soutien aérien russe, et l’artillerie automotrice turque frappe leurs positions de manière ininterrompue, les empêchant d’attaquer le groupe Al-Nusra / ASL.
La mission initiale de ce groupe Al-Nusra / ASL était de créer une bande de sécurité la plus longue possible le long de la frontière turco-syrienne, au détriment des milices de l’Etat islamique et kurdes. Par cette zone qu’ils auraient contrôlée, ils pourraient recevoir en permanence des renforts de groupes islamistes pour lutter contre l’armée arabe syrienne. La mission ultérieure du groupe Al-Nusra / ASL est d’avancer vers le sud, en attaquant le Nord de la ville d’Alep et de faire la jonction avec les groupes alliés à l’ouest et à l’est d’Alep.
Le quartier de Sheikh Maqsood de la ville d’Alep.
Le 5 Avril 2016, le groupe islamiste Jaish al-Islam, qui fait partie d’Al-Nusra (Al-Qaïda branche Syriaque), un allié de l’ASL a attaqué Sheikh Maqsood, un quartier au Nord de la ville d’Alep, réussissant à la prendre presque entièrement des mains des milices YPG kurdes. Le contrôle du quartier Sheikh Maqsood est d’une importance stratégique, car c’est par là que passe l’autoroute Castello qui va vers la province d’Idlib et par laquelle se fait l’approvisionnement des terroristes isolés dans les quartiers de l’est d’Alep. Le succès de l’attaque a été dû, d’une part à l’absence de frappes aériennes russes pendant l’afflux des colonnes de véhicules du groupe Jaysh al-Islam à Sheikh Maqsood, et d’autre part, l’utilisation par les terroristes de gaz toxique qui a tué 22 combattants kurdes et laissé plus de 100 autres Kurdes invalides. Sur la vidéo, après les tirs d’artillerie d’Al-Nusra, on pouvait encore observer la persistance d’un nuage jaune sur le quartier Sheikh Maqsood et ses environs.
Le groupe Jaysh al-Islam, installé à Sheikh Maqsood, est composé de 1000 combattants, soutenus par 15 véhicules blindés, deux batteries d’artillerie et de roquettes, quelques systèmes de missiles US antichars TOW BGM-71 et plus de 20 camionnettes armées de mitrailleuses lourdes. Suite à cette évolution inattendue, un groupe tactique composé de 1500 combattants (deux bataillons afghans de la milice chiite Fatemiyoun, un bataillon de la milice palestinienne Brigade Al-Qods, un détachement syrien de la Défense nationale et un bataillon de chars T-72 de la 4ème Division mécanisée) a exécuté une manœuvre enveloppante par le district d’Al-Shaher, occupant des positions pour le début d’offensive dans le camp de réfugiés palestiniens Handara.
Le camp de réfugiés de Handarat est situé au nord-est de Sheikh Maqsoud, son flanc nord-ouest étant constitué de collines avec des hauteurs de 440-480 m. Fondamentalement, une fois l’attaque réussie, le groupe islamiste Jaish al-Islam de Cheikh Maqsoud sera encerclé par l’armée arabe syrienne. La Mission du groupe tactique de l’armée arabe syrienne est de détruire le groupe Jaysh al-Islam, prendre le contrôle de l’autoroute Castello et empêcher l’introduction de forces islamistes supplémentaires de l’ouest d’Alep vers l’est de la ville. C’est dans ce contexte que les drones de reconnaissance ont repéré d’autres colonnes de terroristes Al-Nusrat, en direction du Nord de la ville d’Alep. Le groupe est composé de 1200 combattants, et dispose de 10 chars et plus de 30 camionnettess avec des mitrailleuses lourdes.
Le sud de la ville d’Alep.
Le 3 Avril, 2016, un autre groupe de combattants d’Al-Nusra a déclenché une attaque par surprise, à 15 km au sud-ouest d’Alep, occupant les villes Al-Eis, al-Hader, satele Banes et Zerbeh. Sa mission était de couper l’approvisionnement des troupes syriennes de Hama à Alep. Dans un premier temps, l’armée arabe syrienne a été contrainte de reculer devant les islamistes, pour prendre le temps de déployer les troupes ailleurs, pendant que l’aviation syrienne effectuait des frappes sur les camionnettes armées de mitrailleuses lourdes d’Al-Nusra, brisant considérablement leur rythme offensif.
Deux bataillons de paramilitaires chiites irakiens Al-Nujaba et Saraya Khorasan, un bataillon de la 65ème brigade de Parachutistes et la 19ème brigade des opérations spéciales de l’armée iranienne, viennent d’arriver dans le sud d’Alep pour appuyer le bataillon de la 154ème Brigade mécanisée syrienne appartenant à la 4ème Division mécanisée. Après trois jours de combats, les combattants d’Al-Nusra ont été forcés de battre en retraite, l’armée arabe syrienne a continué l’offensive vers l’ouest.
[1]. Second rapport de Renseignement russe sur l’aide actuelle turque à Daesh (http://www.voltairenet.org/article191170.html ).
[2]. Les opérations de l’armée arabe syrienne après la libération de Palmyre (http://reseauinternational.net/les-operations-de-larmee-syrienne-apres-la-liberation-de-palmyre/ ).
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 10 Avr - 14:36
Citation :
Vidéo des bombardements américains qui ont ciblés les bâtiments résidentiels au centre ville de Raqqa hier soir et ce matin
Il est peut-être temps de voir la guerre civile syrienne comme étant plus qu’un affrontement religieux ou ethnique. Deux idées, le romantisme occidental et la fièvre révolutionnaire, expliquent la capacité phénoménale de recrutement de Daesh, de même que son incroyable résilience devant les bombardements atlantistes.
Max Abrahms, professeur à la Northeastern University à Boston, explique dans une entrevue donnée à l’International Business Times que la grande majorité des Occidentaux qui ont rallié les rangs de Daesh en Syrie sont extrêmement ignorants en matière de religion. Un sondage britannique a révélé que plus de 33 % de non-musulmans supportaient l’envol de leurs concitoyens pour rejoindre les combats en Syrie, toutes bannières confondues.
La sympathie pour le combat, en Europe tout comme en Amérique, s’avère étrangement bien réelle. Elle explique peut-être bien plus le succès de l’État islamique que ses arguments religieux.
William McCants, de la Brookings Institution à Washington, est l’auteur de L’apocalypse de l’État islamique : l’histoire, la stratégie et la vision du jour dernier de l’État islamique (2015). La vision apocalyptique de Daesh, dit-il au quotidien Laliberté, est « un élément très vendeur pour les combattants étrangers, qui veulent voyager dans les pays où les batailles finales de l’apocalypse auront lieu ». Il poursuit en soulignant que « la guerre civile qui a actuellement lieu dans ces pays crédibilise les prophéties. »
Jurgen Todenhofer, l’un des rares journalistes occidentaux à avoir visité les territoires tenus par Daesh, s’est fait donner un sauf-conduit pour Raqqa, principal fief de l’État islamique en Syrie. Il dresse, dans un article diffusé par RT France, un portrait de Raqqa comme une ville en pleine révolution où l’orgueil est à l’honneur. Le pire cauchemar de l’État islamique, raconte Aljazeera, plus grande chaîne de médias arabes basée au Qatar, est d’être fusillé par l’une des combattantes kurdes. Pourquoi ? Parce que les membres de l’État islamique croient que s’ils sont tués par une femme, ils n’entreront jamais au paradis. C’est du moins ce que dit Telhelden, une combattante kurde de 21 ans engagée dans l’Unité de Protection des femmes. Cette citation, qui a fait le tour du monde, est peut-être exagérée, mais reflète encore l’importance de l’ego dans les troupes impressionnables de l’État islamique.
En catimini, certains expriment leur désillusion, réalisant qu’ils tirent malgré tout sur des musulmans innocents. Le journaliste allemand Jurgen Todenhofer ajoute : « ces jeunes gens qui étaient totalement ignorés dans leur pays se sentent très important ici. Pour la première fois de leur vie, quelqu’un leur dit qu’ils sont importants ».
Jurgen Todenhofer | Photo : via juergentodenhoefer.de
Daesh a beaucoup à offrir à ses recrues ; femmes, pouvoir et allocations. On peut monter rapidement dans les rangs en montrant son audace à horrifier l’Occident. Ainsi, le mythe du héros révolutionnaire condamne implacablement à la surenchère. Dans un tel climat, la compétition pour les promesses de l’État islamique envers ses nouvelles recrues les conduit à commettre l’inexcusable. Le plus grand rêve : un affrontement direct avec les États-Unis, tenu pour « combat ultime ».
Tout l’attrait de Daesh pour les jeunesses révolutionnaires tient dans sa démonstration de force, dans sa capacité à faire trembler les puissants, dans son audace à commettre des crimes universellement honnis, qui, par la splendeur de leurs hécatombes, rappellent le fragile équilibre entre la civilisation et la barbarie. C’est lorsqu’un téléspectateur canadien dans son salon a des sueurs froides en pensant que cela pourrait arriver chez lui à Windsor que le révolutionnaire à la bannière du wahhabisme (doctrine fondamentaliste radicale) tire sa plus grande fierté.
Cette terreur n’est pas si différente de la Terreur du Directoire, deux siècles plutôt dans une France en plein éclatement révolutionnaire, où des jeunesses suréduquées et sans mobilité sociale, ont pris le meurtre à la guillotine comme ultime juge. Composante essentielle du passage au Directoire durant la Révolution française, la Terreur est passée pour rituel obligé de fondation d’un État souverain. Y voir là un cas isolé serait une erreur, car la France a ouvert la voie à des guerres sanglantes d’indépendance.
L’idée du combat pour le combat, de la quête de l’absolu, de la valeur de l’engagement pour l’engagement, est une nouveauté du romantisme occidental, écrivait l’historien des idées russo-britannique Isaha Berlin. La fièvre révolutionnaire qui attise le feu de Daesh a bien d’autres racines que celles de l’islam, et elle bourgeonne bien en dehors des pays musulmans.
Si les atrocités en Syrie et en Irak ne viennent probablement pas d’une (re)lecture illuminée de la Révolution française, la destruction de l’Ancien Régime par le Nouveau offre des parallèles frappants avec l’instauration de l’État islamique. La création de l’Émirat islamique entre l’Iraq et la Syrie, tout comme la création de la France révolutionnaire, a provoqué une guerre totale et a révélé toutes les contradictions du système européen. Par exemple, le principal allié des pays occidentaux dans la région, l’Arabie Saoudite, est aussi le plus grand exportateur de fondamentalisme, un autre paradoxe de la croisade occidentale contre le terrorisme.
Entre les tenants de l’islamophobie qui voient dans le Coran la source de l’inspiration à la violence et les défenseurs de l’anticolonialisme prompts à tout excuser au nom des conditions socio-économiques, l’un des piliers de la question radicale est pourtant trop souvent délaissé. Il s’agit du rejet pur et simple de l’héritage des Lumières. Le romantisme, disait Isaiah Berlin, était exactement cela : l’opposition aux Lumières et à l’universalisme[1]. Nous voici devant un romantisme de la mort, qui nie la vie et l’État de droit. Pas trop étonnant que les jeunesses américaines, canadiennes ou françaises, à l’heure de l’aliénation numérique, y voient un paradis, où l’action, la plus spectaculaire possible, sert de remède à l’impuissance.
Daesh fait peur, car il bouleverse un concept « civilisationnel » tenu en paradigme. Pis encore, son modèle de développement vise à détruire l’État et à le supplanter en le copiant grotesquement – Daesh mise sur un système de taxes exorbitantes basées sur la rareté. L’augmentation de jeunes désaffectés, déroutés de l’Ouest, malgré leur faible nombre, illustre son appel révolutionnaire extraordinaire. Les succès horriblement publicisés de Daesh fournissent quotidiennement la preuve que l’action individuelle est capable de faire frissonner la planète. Preuve dont la vanité personnelle en explique peut-être beaucoup plus sur Daesh, finalement, que l’islam.
[1]The Roots of Romanticism, 1965, Chatto & Windus, 1999. Pimlico.
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mar 12 Avr - 1:54
A lire : L’inexorable guerre factice des USA contre Daesh
Quand le Sénat US confirme les analyses des observateurs « complotistes » .
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Le pipeau total de la guerre des USA contre le soi-disant État Islamique était récemment démontré par A+B lors d’une séance du Comité du Services des Armés du Sénat US [US Senate Armed Services Committee (SASC)]. Cette séance concernait la nomination du général Joseph Votel à la tête de l’état-major des armées (US Central Command) et du lieutenant général Raymond Thomas à la direction du commandement des Opérations Spéciales US (US Special Operations Command).
Tandis que l’Armée Arabe Syrienne, épaulée par les forces aérospatiales russes, continue à couper des armées entières de terroristes de leurs lignes de ravitaillement à l’étranger, à les encercler et à les éradiquer à l’intérieur même du territoire syrien, les USA ont plutôt l’air d’essayer d’étirer au maximum l’existence de Daesh, tout en maintenant le plus longtemps possible l’illusion qu’ils combattent réellement l’organisation terroriste.
À plusieurs reprises au cours de cette séance du SASC, les sénateurs US (John McCain entre autres) ont présenté les récents revers et défaites de Daesh – notamment la pression récemment mise sur Raqqa, capitale instituée de Daesh en Syrie – comme autant de succès des opérations US au Proche-Orient. En réalité, le crédit de ces victoires revient intégralement à la capacité des forces syriennes et russes à priver totalement Daesh du flot de ravitaillement qui lui parvenait principalement depuis la Turquie, membre de l’OTAN, de la Jordanie, alliée des USA, et qui passait dans les deux sens la frontière syro-irakienne.
En dehors de la prétendue élimination ponctuelle de pontes de Daesh, les USA n’ont littéralement rien fait pour diminuer significativement la capacité militaire de Daesh sur le terrain. Les pilotes russes et syriens, eux, ont systématiquement pulvérisé le réseau logistique de Daesh et d’Al-Qaïda, au point de trainer sous les feux de la rampe leurs sponsors étrangers – en particulier la Turquie, qui est allée jusqu’à faire abattre un chasseur bombardier russe en opération le long de la frontière syro-turque. Tandis que Russes et Syriens sectionnaient une à une les lignes de ravitaillement qui, à travers les frontières syriennes, alimentent les positions d’Al-Qaïda et de Daesh, les Occidentaux et leurs alliés régionaux se trouvaient progressivement acculés à tenter d’empêcher de plus en plus ouvertement la fin inéluctable du conflit.
Sénateurs et généraux ne manifestent aucun intérêt à priver Daesh de ses moyens
Cette séance du SASC était d’autant plus éloquente que, bien que Daesh y ait été régulièrement évoqué, les propos des sénateurs et des deux généraux indiquaient très clairement que leur seul véritable objectif en Syrie restait le renversement du gouvernement syrien et l’éviction de l’influence de la Russie et de l’Iran, afin de maintenir l’hégémonie américaine au Proche-Orient et dans le reste du monde – Daesh n’étant finalement qu’une excuse pour se maintenir militairement dans la région et continuer d’y poursuivre ces mêmes buts.
En dépit du rôle joué récemment par les USA dans le cessez-le-feu syrien et les pourparlers de paix, généraux et sénateurs continuaient à planifier ostensiblement l’élimination du président Bachar el Assad, et les modalités du prochain programme US destiné à entraîner et équiper de nouveaux combattants à envoyer en Syrie pour y perpétuer les violences.
Tout en continuant à planifier unanimement le renversement du gouvernement syrien, les membres du comité revenaient continuellement sur le constat, non seulement de la présence de Daesh dans le pays, mais de son expansion dans un nombre croissant de nations comme l’Afghanistan, l’Irak ou la Libye, trois pays entièrement détruits par les USA – la Libye étant le dernier en date et évoqué à plusieurs reprises au cours de la séance comme « désormais ingouvernable ».
Ce caractère « désormais ingouvernable » de la Libye était d’ailleurs avancé comme la raison principale de la « soudaine » émergence de Daesh dans cette région d’Afrique du Nord. Evidemment, pas un seul des sénateurs ou généraux présents à cette audience n’a daigné évoquer la manière dont, initialement, la Libye est devenue « ingouvernable » – pas même le sénateur McCain, qui avait pourtant marché littéralement main dans la main avec le futur dirigeant de Daesh en Libye, lors de leur commune prise de pouvoir dans ce pays, suite au renversement du gouvernement libyen à Tripoli.
L’incapacité de l’armée américaine, 16 mois durant, à cibler et détruire l’infrastructure pétrolière de Daesh en Syrie aura certes été évoquée, mais le reste de leur infrastructure logistique en Syrie et au-delà, ou leurs sponsors étrangers, tout cela est totalement passé à la trappe. Ce que cette séance illustrait une fois de plus c’est que, comme toujours, c’est encore aux Américains de faire tout le boulot – en l’occurrence transformer des pays en champs de ruines, puis y semer les graines d’un chaos perpétuel avec des forces mercenaires lourdement armées, grassement financées et solidement soutenues, afin de changer des régions entières en zones de conflit perpétuellement divisées, affaiblies, perpétuellement déchirées, perpétuellement instables, d’où les ennemis de l’Occident puissent être extirpés, et où des régimes plus à leur convenance puissent être mis en place.
En plus d’une heure de séance, rien n’a été abordé qui ressemble de près ou de loin à une véritable stratégie pour affronter et détruire Daesh. Des généraux qui ont passé leur vie dans l’armée, descendants de lignées de militaires, dissertaient tranquillement de l’insuffisance des frappes aériennes en Syrie pour réduire à elles seules les capacités militaires de Daesh, sans mentionner une seule fois le fait que l’armée US dispose de forces considérables stationnées en Turquie et en Jordanie, suffisamment nombreuses pour verrouiller hermétiquement les lignes de ravitaillement de Daesh dans ces pays même [donc sans avoir à violer le territoire syrien], et empêcher de facto le flot continu de combattants étrangers (pourtant constamment évoqués pendant toute la séance) de venir renforcer les positions de Daesh en Syrie.
Loin de dénoncer les fidèles alliés des USA qui alimentent ouvertement la formidable capacité militaire de Daesh et son expansion au-delà des frontières de la Syrie, le Comité a au contraire convenu de la nécessité de travailler encore plus étroitement avec ces derniers dans ce qui manifestement est tout sauf une véritable guerre contre Daesh.
Il semble extrêmement improbable que le général Votel ou le lieutenant général Thomas soient réellement totalement incapables d’identifier la source de la capacité militaire de leur ennemi et de l’oblitérer efficacement. En réalité ils savent pertinemment comment vaincre Daesh, mais quiconque prendra la peine de visionner cette séance du Sénat US – dûment archivée sur le site même du gouvernement US afin d’être consultable par tous – comprendra très clairement que le but réel n’est nullement de combattre ou de vaincre Daesh, mais de réorganiser le Proche-Orient d’une manière propre à y maintenir l’influence des USA, et à protéger les « intérêts » américains dans toute la région.
Combattre Daesh n’est au mieux qu’un prétexte pour pérenniser l’engagement US en Syrie, en Irak, et désormais aussi en Afghanistan et en Libye. Sénateurs et généraux présents à cette séance du SASC s’accordaient unanimement à considérer que le Nigéria, la Somalie, voire d’autres nations bien au-delà verraient sans doute bientôt Daesh s’implanter aussi, durablement, à l’intérieur de leurs propres frontières, offrant ainsi aux USA autant d’excellentes opportunités de l’y traquer, au travers de ce que le Pentagone appelle des « opérations transrégionales ».
À l’heure où des nations comme la Russie ou la Chine sont en train de développer leurs relations économiques avec les pays du Proche-Orient et du Maghreb, leur offrant par ce biais davantage de visibilité et d’influence sur le plan international, les USA semblent manifestement vouloir justifier le maintien de leur présence dans le monde arabe par l’enracinement d’un chaos perpétuel.
Il semble cependant de plus en plus évident que ce chaos, qu’ils prétendent « combattre », est un chaos qu’ils créent eux-mêmes, intentionnellement. Difficile d’imaginer que ce type de politique étrangère soit réellement tenable à long terme, ce que, d’une certaine manière, le Comité lui-même reconnaissait implicitement. Interrogés par le Comité sur la question de savoir si la Russie leur semblait être sur le point d’atteindre ses objectifs en Syrie, les deux généraux répondaient oui, sans la moindre hésitation.
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mar 12 Avr - 21:52
Les fantassins de l'Etat islamique continuent de progresser. Ils reprennent le village d'El-Raei, tenu pendant une courte période par des factions rebelles syriennes.
Autre fait d'armes:
Wassim Nasr a écrit:
#Syrie après de violents combats contre le Front alNosra l'#EI contrôle la majeure partie du camp palestinien #Yarmouk aux portes de #Damas
les jihadistes de l'EI à Yarmouk sont Palestiniens et Syriens
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mer 13 Avr - 12:11
L'Etat islamique démontre une foi de plus que les frappes aériennes sont inefficaces.
En reprenant des villages aux rebelles soutenus par l'aviation états-unienne, il y a comme une volonté bienveillante de l'Etat islamique de convaincre la coalition de cesser les bombardements par les airs pour épargner les populations.
Dernière édition par yous_f le Jeu 14 Avr - 18:48, édité 1 fois
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mer 13 Avr - 18:31
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Citation :
"Il faut de la majesté pour défendre barbarement une cause juste."
"Le message qu'on veut nous faire passer c'est de nous taire. De nous autocensurer (...) C'est le piège dans lequel il ne faut pas tomber", a déclaré David Vallat, invité de l'émission de Laurence Ferrari. L'ancien djhadiste, auteur de l'ouvrage "Terreur de jeunesse", qui a combattu en Bosnie, estime que le djihadisme "n'est pas une idéologie d'adhésion, mais qui vous récupère après que vous ayez procédé à des ruptures : qu'elle soit sociale, scolaire, familiale, sentimentale". "Notre problème n'est pas l'Islam, c'est le wahhabisme", insiste-t-il. "On leur promet le paradis dans l'au-delà mais c'est l'enfer sur Terre qui les attend", ajoute David Vallat, persuadé qu'il faut lutter sur le point des idées, politiquement et socialement.
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Jeu 14 Avr - 19:39
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Carlos a écrit:
Je l’ai dit à satiété et je le répéterai avec l’espoir de parvenir à forcer la cuirasse d’indifférence qui incarcère les consciences occidentales. Le jour où vous percevrez, dans sa vraie dimension, l’injustice faite aux peuples du Tiers-Monde, aux Arabes, à l’Islam, injustice née de la contradiction entre vos principes et vos actes, alors peut-être prendrez-vous la mesure de la violence faite à ces peuples, à ces hommes. Vous comprendrez peut-être à ce moment-là leur soif de justice et leur révolte. Alors vous saurez que cette injustice ne saurait se prolonger indéfiniment. Alors peut-être forcerez-vous vos gouvernements à changer leur politique. Mais cela semble bien improbable...
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Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Ven 15 Avr - 15:04
L'Etat islamique fait toujours partie de la Résistance irakienne:
Citation :
Irak : voyage au cœur de la Résistance
Verbatim :: mercredi, 2 janvier 2008 :: Gilles Munier ::
De la légitimité de la Résistance
L’invasion de l’Irak était illégale au regard du droit international. Les Etats-Unis et leurs alliés – en tant que puissances occupantes – n’avaient le droit ni d’organiser des élections, ni de promulguer une nouvelle constitution, ni de favoriser le sectarisme et la partition. Les conventions de La Haye, de 1907 et de Genève de 1949, sont très claires à ce sujet.
La légitimité de la résistance irakienne s’appuie sur la Charte de Nations unies et de nombreux textes fondamentaux. Selon la déclaration de Genève sur le terrorisme de 1987, le peuple irakien a le droit de lutter contre l’occupation étrangère et son combat ne peut être confondu avec des actes de terrorisme international.
La résistance irakienne veut être reconnue comme la continuité de l’Etat irakien. Si elle l’emporte, ceux qui ont collaboré avec l’occupant peuvent être arrêtés, jugés. Des plaintes pour crimes de guerre et contre l’humanité seront déposées contre les dirigeants de la coalition. L’Etat irakien pourrait alors réclamer des compensations pour les destructions et les victimes de guerre. Les contrats signés sous l’occupation – notamment dans le secteur pétrolier – seraient considérés comme illégaux, avec pour conséquence le remboursement des sommes perçues par les sociétés étrangères.
Dresser un tableau exhaustif de la résistance armée tient de la gageure car elle regroupe des organisations qui n’existent parfois que le temps d’une revendication, changent de nom, fusionnent, scissionnent. On peut les classer par appartenance idéologique, quand elles ne la camouflent pas. Dans ce cas, elles sont baasistes, nationalistes arabes – baasistes dissidents, nassériens, aréfistes -, proches des Frères musulmans, panislamistes, ou communistes du PC-cadres. Mieux vaut se garder de les étiqueter trop vite, leur couleur changeant parfois au gré de recrutements et d’évènements. En revanche, ce qui est certain, c’est que le gros des combattants n’a aucune filiation politique précise, n’est motivé que par la lutte de libération, et que le nombre des djihadistes étrangers – monté en épingle par les Américains – n’est pas déterminant. Il représente, au plus, 5% des moudjahidin.
« Petits groupes »
Dans les mois qui suivirent la chute de Bagdad, une quarantaine d’organisations a revendiqué des actions armées, parmi lesquelles : le Commandement de la résistance et de la libération de l’Irak, le Front national pour la libération de l’Irak, la Brigade Farouk, les Organes politiques des médias du parti Baas, Eveil et Guerre sainte, Al Ansar, la Bannière noire, les Cellules du Djihad, l’Armée de libération irakienne, les Combattants de la Secte victorieuse, les Moudjahidin, la Brigade verte, l’Armée de Muhammad, les Drapeaux Blancs, Saraya al-Moudjahidin, le Mouvement Tête de Serpent, le Retour …etc…Les services de renseignement américains étaient incapables de suivre leurs activités autrement qu’en comptabilisant les attentats et les victimes.
Donald Rumsfeld a bien évidement refusé de parler de résistance. Il ne reconnaissait l’existence que de « petits groupes » d’attaquants baasistes, deFeddayin de Saddam ou de formations loyalistes décrites par Paul Wolfowitz comme les « derniers vestiges d’une cause agonisante ». L’armée US, disait-il, « avait la sympathie de la population, pas les éléments survivants du régime baasiste »… Mais fin 2003, quand le nombre des attaques dépassa officiellement la trentaine par jour, Rumsfeld dû avouer que la guerre serait « longue, dure, difficile, compliquée ».
La résistance irakienne n’a pas été créée par des intellectuels romantiques, mais par l’élite des Moukhabarat (services secrets) et de l’armée. Cela leur a permis de mettre la CIA en échec quand elle a propulsé Abou Moussab Al-Zarqaoui sur le devant de la scène. Quand les Américains se sont aperçu que les Irakiens rendaient les Forces spéciale US responsables des attentats sauvages et des décapitations filmées, Zarqaoui a été éliminé.
En cinq ans, les Américains n’ont pu percer ni la stratégie, ni démanteler les principales organisations de la résistance. Ils ont tué des centaines de milliers d’Irakiens (un sondage effectué par l’ORB, un institut de sondage qui a pour client l’OTAN estime à plus de 1 200 000 le nombre des victimes de la guerre), ils détiennent officiellement aux camps Bucca et Cropper plus de 26 000 prisonniers politiques – dont 950 enfants – sans réduction conséquente du soutien apporté aux Moudjahidin. Muwafaq Al-Rubaï, directeur du Conseil de sécurité irakien expliquait sérieusement que Saddam Hussein avait « inoculé un virus incurable » dans l’esprit des Irakiens qui les empêchait d’accepter l’occupation et le gouvernement actuel.
Supplétifs tribaux
S’inspirant des méthodes expérimentées par les colonels Trinquier et Lacheroy pendant la guerre d’Algérie, le Général Petraeus – commandant en chef des forces de la coalition – a créé des corps de supplétifs tribaux pour lutter contre Al-Qaïda. Le plus connu est celui d’Al-Anbar commandé jusqu’à son assassinat, le 14 septembre 2007, par le Cheikh Abou Risha, arrêté sous Saddam Hussein pour banditisme sur l’autoroute Bagdad-Amman ! Dans les villes sont nés les « Groupes de citoyens locaux concernés ». Ils auraient dépassé les 70 000 membres, au point d’effrayer Nouri Al Maliki qui sait bien que la majorité d’entre eux l’accuse d’être un agent iranien. Pire pour lui et les Brigades Badr, une pétition signée par 300 000 chiites, parmi lesquels 14 chefs religieux et 600 chefs de tribu, réclame une commission d’enquête de l’ONU sur les crimes commis en Irak par les Iraniens et leurs agents.
A chaque changement de stratégie américaine, la résistance s’adapte. Des branches des Brigades de la Révolution de 1920 et de l’Armée islamique en Irak ont infiltré les supplétifs, tandis que d’autres s’emploient à éliminer ceux trop liés aux Etats-Unis. On en est arrivé au point où l’armée américaine laisse des groupes de résistance s’emparer de quartiers sans interférer dans les combats. Au poker menteur, Petraeus est perdant d’avance.
Fronts de libération prépositionnés
L’étape la plus importante franchie ces derniers mois a été la création de fronts de libération prépositionné dans la perspective d’un retrait conséquent des troupes d’occupation. Ils sont quatre d’inégale importance et plus ou moins unis :
L’Etat islamique d’Irak, fondé le 15 octobre 2006 sur la base d’un serment prononcé en trempant ses doigts dans une coupe remplie de parfum, une pratique appelée Hilf Al-Moutaîyabin, d’origine pré islamique avalisée par le Prophète Muhammad. Il comprend 7 organisations dont Al Qaïda en Irak, mais n’a rien à voir avec ben Laden. Son chef, Abou Omar Al-Bagdadi, propose de faire de l’Irak un Etat régi par la Charia et de rétablir le califat.
Le Front du Djihad et du Changement avec 8 organisations dont les Brigades de la Révolution de 1920. Créé le 7 septembre 2007, il se veutindépendant de tout parti politique, prône l’unification de la résistance et le recours à la Charia pour régler les différents politiques, parfois sanglants.
Le Haut commandement du Djihad et de la Libération, constitué le 2 octobre 2007, sous la présidence d’Izzat Ibrahim Al Douri – chef du Baas clandestin – regroupe 22 organisations. Ses membres sont issus des diverses composantes ethniques et religieuses du pays, baasistes ou non. Il propose la formation d’une assemblée consultative qui nommera un gouvernement transitoire. Des élections législatives permettront ensuite aux Irakiens de choisir librement leurs représentants.
Dernier né : le Conseil politique de la Résistance Irakienne composé, en octobre 2007, du Front pour le Jihad et la Réforme – qui comprenait Ansar Al Sunna, l’Armée islamique en Irak, et l’Armée des moudjahidine -, du Front pour la Résistance Islamique en Irak, et du mouvementHamas – Irak. Il veut un Irak gouverné par des technocrates non sectaires.
Les fronts sont d’accord sur l’essentiel : le départ des Américains, des Iraniens et de leurs alliés. L’Etat islamique d’Irak mis à part, ce qui les divise depuis l’exécution de Saddam Hussein, tient plus à des ambitions personnelles qu’à leur vision de l’avenir de l’Irak. Les excès sectaires d’Al Qaïda en Irak, à l’origine du basculement de chefs de tribu dans l’orbite américaine, en ont fait la cible des organisations nationalistes et islamiques qui exècrent le wahhabisme.
La constitution attendue d’un « Conseil national de la résistance » n’est pas encore à l’ordre du jour. Qui le reconnaîtrait ? Certains pays arabes aident la résistance, mais cela ne va pas très loin. Hareth Al-Dari – chef du Comité des oulémas musulmans – est réfugié en Jordanie. Damas demeure un lieu de passage privilégié. Izzat Ibrahim aurait été aperçu au Yémen, en Arabie et au Caire.
Quel que soit le scénario choisi par George Bush, Nouri Al-Maliki et ses alliés ont des soucis à se faire. Comme le disait dernièrement un dirigeant de l’Armée islamique en Irak : « L’Irak est doublement occupé. Quand nous en aurons fini avec Al Qaïda et les Américains, nous nous occuperons des Iraniens et de leurs laquais ».
Ce que la Résistance doit à Saddam Hussein
La résistance irakienne – Al- Moqawama al iraqiya – est née officiellement le 19 mars 2003 à 21h37, avec la salve de Tomawaks visant personnellement Saddam Hussein, mais elle est – selon Scott Ritter, ancien patron des inspecteurs de l’ONU, et quelques observateurs attentifs – « le résultat de plusieurs années de préparation ».
En avril 1997, Ritter a vu des élèves du Centre de formation des services de renseignements irakiens apprendre à fabriquer des IED et des voitures piégées. Avant l’invasion, les forces de sécurité, dit-il, se sont « fondues dans la population ». Rafi Tolfah, adjoint actuel d’Izzat Ibrahim Al-Douri, dirigeait le Directoire de la Sécurité générale qui avait « totalement infiltré la société irakienne ». Il sait, maintenant, sur qui la résistance peut compter. Sur ordre de Saddam Hussein, Taher Jalil Habbush, chef des service secrets irakiens – sa tête vaut aujourd’hui 1 million de $ – a « renvoyé ses hommes parmi la population » pour que les troupes d’occupation ne les détectent pas. Le général Sayf Al-Rawi a fait de même en démobilisant « secrètement des unités de la Garde Républicaine ».
Autre témoignage, celui d’Ali Ballout, journaliste libanais qui affirme qu’en 2002 le Président irakien a adressé une circulaire aux dirigeants baasistes disant que les Américains pouvaient attaquer « à tout moment », que l’Irak serait « vaincu militairement », mais que « des tactiques de résistance » rétabliraient le rapport de force. Des unités étaient formées aux techniques de guérilla, leur encadrement rajeuni. Plusieurs centaines de milliers d’AK-47 seront distribués à la population, des armes de tous calibres, des explosifs et des dollars camouflés un peu partout.
Fleurs et bonbons
Saddam Hussein concevait la résistance comme un front patriotique réunissant nationalistes et islamistes. Prenant exemple sur le Prophète Muhammad à Médine, il répartit les futurs combattants en en trois corps :
les Moudjahidine (Résistants), comprenant des patriotes irakiens et plus de 5000 volontaires venus d’Afghanistan, de Tchétchénie et de divers pays musulmans ;
les Ansar (Partisans), des baasistes sélectionnés dans les années précédant l’invasion qui avaient gardé leur adhésion secrète ;
les Muhajirun (Emigrants) regroupant des responsables baasistes connus pour leurs compétences dans les domaines militaires et techniques.
L’Etat-major américain, qui s’apprêtait à attaquer à Oum Qasr le 21 mars, croyait que les Marines pulvériseraient les défenses irakiennes autour de Bassora en 24 heures, et que les partis chiites pro-iraniens soulèveraient la population contre le régime. Kanan Makiya – auteur d’un brûlot anti-baasiste – avait assuré à George Bush, le 10 janvier 2003, que les GI’s seraient accueillis avec « des bonbons et des fleurs » ! C’était compter sans les Feddayin, l’Armée de Jérusalem et l’Armée du Peuple – la milice baasiste – qui avaient ordre de harceler les envahisseurs. Résultat : les troupes US mirent 3 semaines pour arriver à Bagdad, ne progressant qu’au prix de durs combats.
Comme au Vietnam
La prise de Nassiriya devait être « une affaire de 6 heures ». Les Marines mirent 5 jours. Le Colonel Kemper a comparé l’acuité des combats à ceux de Hué au Vietnam. Le 26 mars, les Britanniques piétinaient toujours devant Bassora où le Major Lambert, du Royal Scots Dragoon Guards, avouait que « les difficultés rencontrées… étaient dues à des renégats irakiens sans uniforme qui ne jouaient pas le jeu ». Le 29 mars eut lieu le premier attentat suicide près de Kifl, au nord de Nadjaf. Le kamikaze, Ali Jaafar Al-Noamani, était lieutenant-colonel des Feddayin. « Ce n’est qu’un début », prévint le Vice-président Ramadan, « nous utiliserons tous les moyens pour tuer nos ennemis sur notre terre ».
L’armée américaine craignait que la bataille de Bagdad s’éternise. Le lendemain la ville est tombée, sans reddition massive ni capitulation.. Que s’est-il passé ? Quatre ans plus tard, le Général Hazem Al-Rawi a accusé les Etats-Unis d’avoir utilisé des bombes à neutron lors de l’assaut donné à l’aéroport. Plus de 2000 combattants irakiens y ont été tués, déclara-t-il, sans que les bâtiments aient été égratignés. Le capitaine Eric May, ancien membre des renseignements de l’armée américaine, confirme. Les Américains, dit-il, étaient débordés. A son avis, « quelqu’un a décidé de passer au nucléaire ». A moins que ce ne soit à la bombe AGM-114 N, moins radioactive, dont Donald Rumsfeld vanta les mérites 8 jours plus tard. Une bombe, dit-il, qui peut « frapper le 1er étage d’un immeuble sans endommager les étages supérieurs et… atteindre les forces ennemies cachées derrière les coins, les grottes, les bunkers ».
Depuis la chute de Bagdad, les combats n’ont jamais cessé. Les officiers et les soldats irakiens ont endossé des vêtements civils et disparu avec leurs armes. Les Feddayin de Saddam et les militants de l’Armée du Peuple sont entrés dans la clandestinité. L’Armée de Jérusalem, dont les médias occidentaux se gaussaient, est un des principaux viviers de la résistance. Le 9 avril 2003, devant le sanctuaire d’Abou Hanifa, Saddam avait crié à ses partisans : « Défendez votre pays ! Ne défendez pas Saddam »
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Sam 16 Avr - 1:00
Bonsoir mes frères & sœurs Si il y a bien une chose à savoir sur la Syrie telle qu'elle est et doit resté, c'est que les différentes communautés religieuses ont toujours vécues en symbiose et dans la paix ensemble. Ce sont les terroristes et Daech qui a changé la donne. C'est depuis que le pays a été déstabilisé par les enjeux de l'empire qui a manœuvré pour que la Syrie soit envahie par différents groupuscules terroristes que nos médias appellent de façon mensongère, "rebelles". Ils n'y a pas de rebelles en Syrie, ils n'y a que des terroristes et l'état islamique. Des entités qui sont là en tant qu’envahisseur et opprimé le peuple syrien qui veut continuer à vivre comme bon lui semble sans tomber sous le joug de l'un ou l'autre. Le peuple syrien doit rester seul maître de son destin ! Akasha.
Les Syriens souffrent du terrorisme et de la situation économique
«Rester en Syrie, pour donner un signe d’espoir» Prêtre syro-catholique à Damas, le Père Amer Kassar est curé d’une paroisse à Qatana, à 27 km au sud-ouest de la capitale. Grièvement blessé lors de bombardements, il a tout de même décidé de rester. Contacté par téléphone, il témoigne de la souffrance des chrétiens en Syrie.
– Quelle est la situation actuelle des chrétiens en Syrie? Père Amer Kassar: La situation est la même pour tous les citoyens syriens, qu’ils soient musulmans ou chrétiens. Nous souffrons du terrorisme et de la situation économique, devenue très difficile [Le gouvernement doit se charger de plus de 8 millions de Syriens qui ont fui les zones de guerre; l’Occident aggrave leur sort en les maintenant sous sanctions, ndlr]. A Damas, qui est sous le contrôle du gouvernement, les chrétiens sont aujourd’hui relativement épargnés, contrairement aux chrétiens de Palmyre ou d’autres villes et villages syriens, où ils ont été chassés par les terroristes. Dans notre localité de Qatana, la situation a été très dure pendant les trois premières années du conflit. Les rebelles se sont retirés mais ne sont pas loin…
– Existe-t-il encore des relations de bon voisinage entre chrétiens et musulmans, comme avant le conflit? A Qatana, les chrétiens sont répartis entre une communauté catholique de 150 familles et une communauté orthodoxe de 900 familles. Les paroissiens, qui vivaient autrefois en paix avec leurs voisins musulmans sunnites, ont souvent choisi de rester, malgré la guerre. Mais la situation psychologique s’est dégradée. Les chrétiens se sentent toujours plus indésirables, ils doivent être très prudents dans leurs relations avec les musulmans, ils ont peur. Un prêtre orthodoxe a été tué à Qatana. On a réussi à maintenir le calme, à retenir nos jeunes, mais cela devient très difficile. Cet assassinat a été pour nous un message: si l’on ose tuer le pasteur, tous les chrétiens sont en danger.
– Quelle est la part d’exil dans votre communauté? Entre 20 et 25%. L’émigration a démarré dès que la situation s’est calmée sur le terrain. De nombreuses familles sont parties pour le Canada, où l’immigration a été facilitée. Actuellement, avec la fermeture des frontières vers l’Europe, et la demande récente d’un visa par la Turquie, le mouvement d’exil a cessé. Le Canada a aussi bloqué l’immigration il y a deux mois. L’accord signé récemment entre l’Union européenne et la Turquie a été un grand choc pour nous. Pareil «contrat d’échange de migrants» nous semble inadmissible, alors que tout le monde sait que la Turquie laisse entrer les terroristes en Syrie. Pourtant, la population européenne n’a pas bougé. C’est désespérant!
– En tant que chrétien, vous sentez-vous abandonné par la communauté internationale? Tout à fait! Nous sommes oubliés et abandonnés. Comme les chrétiens d’Irak avant nous. Les Européens parlent de droits de l’homme. Mais lorsque des villages chrétiens ont été détruits par le groupe Etat islamique, ils ont fermé les yeux. Comme prêtre, j’entends souvent des fidèles me demander ce que font les chrétiens d’Occident pour nous aider. Ils nous envoient de l’argent, mais cela ne suffit pas. C’est en fait l’opinion des gouvernements qu’il faudrait changer. On voit bien aujourd’hui, avec les attentats de Paris ou Bruxelles, que les terroristes, issus de nombreux pays, ne visent pas le régime syrien en particulier. Leur objectif, c’est de semer la peur partout où ils vont. Les Européens doivent comprendre que la menace les concerne autant que nous.
– Les chrétiens de Syrie soutiennent-ils toujours Bachar al-Assad? Oui. S’ils soutiennent encore majoritairement Bachar al-Assad, c’est qu’aucune alternative viable n’existe, en tout cas pas dans l’opposition actuelle, avec Daech ou les Frères musulmans. Au moins, avec le régime d’al-Assad, on a une expérience. Mais personne ne demande l’avis du peuple. A noter que les Eglises ne donnent pas de mot d’ordre politique aux chrétiens syriens.
– Avez-vous encore l’espoir de rester sur place dans le futur? Personnellement, j’ai décidé de rester à Damas. Même après avoir été grièvement blessé lors d’un bombardement le 21 août 2013 et avoir subi sept opérations pour pouvoir remarcher, je garde toujours espoir. C’est l’espoir du peuple syrien qui a une histoire de 7000 ans. L’espoir de revivre! On compte désormais sur une entente entre les Américains et les Russes pour rétablir la paix. En cas d’échec, ce sera la catastrophe. Comme prêtre chrétien, aussi, je me dois de rester. Pour donner un signe d’espoir. Je ne peux pas abandonner mes paroissiens. Si le prêtre part, l’espoir est perdu. PASCAL FLEURY | 15.04.2016 Source:https://www.laliberte.ch/news/international/les-chretiens-d-orient-vont-ils-se-relever-343017#.VxE8ZKiLQ2w
HRW accuse les gardes-frontières turcs d'avoir tiré sur des réfugiés fuyant une attaque de Daesh
Au moins 30 000 personnes ont fui les combats opposant les djihadistes aux rebelles dans le nord de la Syrie au cours des dernières 48 heures, a affirmé l'organisation Human Rights Watch (HRW), appelant la Turquie à leur ouvrir sa frontière.
L'ONG Human Rights Watch a accusé les gardes-frontières turcs de tirer sur des réfugiés qui s'approchaient de la frontière, fuyant les violents affrontements opposant dans la province d'Alep les djihadistes du groupe Etat islamique aux groupes rebelles.
Près de dix camps de personnes déplacées ont été envahis par l’organisation terroriste le 14 avril. Les djihadistes les auraient prévenus de leur arrivée avec des haut-parleurs, leur demandent de quitter la zone. 5 000 réfugiés se sont alors dirigés vers le plus grand poste frontière entre la Syrie et la Turquie, situé à proximité de la ville d’Azaz.
«La frontière est censée être un refuge, mais c’est une barrière qui nous renvoie directement en enfer», a affirmé un déplacé et ce dernier d'ajouter : «Tout ce que nous voulons c’est partir d’ici. Mais la frontière reste fermée aux réfugiés depuis plusieurs mois, la Turquie refusant d’accueillir les réfugiés fuyant les combats.»
Après de longues négociations entre Ankara et l’Union européenne, la Turquie s’est engagée à limiter le nombre de départ illégaux en direction du continent européen et à accueillir les migrants qui se sont déjà rendus en Europe illégalement. En échange, Bruxelles s'est engagé à verser à Ankara une somme de trois milliards d’euros destinée à améliorer les conditions d’accueil de ceux-ci dans le pays. Néanmoins, le président Recep Tayyip Erdogan avait affirmé le 7 avril dernier : «Si jamais l'Union européenne […] ne tient pas ses engagements, alors la Turquie n'appliquera pas l'accord.»
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 17 Avr - 22:58
Depuis la disparition de la "frontière Sykes-Picot", les musulmans sunnites sont majoritaires en Irak et en Syrie. Ils disent non à l'ingérence occidentale. Ils disent non à Bachar. Ils disent non au statu quo néocolonial qui veut rétablir la frontière Sykes-Picot.
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 18 Avr - 0:14
@ Yousef
Modération : J'avais déjà dis PLUS de Nabe ici. Tu as ton sujet pour ça, merci pour ta compréhension.
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 18 Avr - 19:50
Selon thegardian, une firme britannique "embauche" des enfants africains comme mercenaires pour faire la guerre en Irak :
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 18 Avr - 21:03
Citation :
Falloujah de nouveau martyrisée
A Falloujah, un nouveau massacre en perspective
Par Gilles Munier/
Le sort de la population martyrisée de Falloujah – estimée aujourd’hui à 300 000 habitants - ne semble plus intéresser grand monde. En 2004, il avait ému l’opinion publique lorsque les troupes américaines ont attaqué la ville sous prétexte de venger la mort de 4 mercenaires de la société Blackwater tués par la résistance irakienne. Le bilan de l’opération baptisée « Furie fantôme» s’était soldé par la mort de 4000 à 6000 civils, notamment sous des bombes au phosphore blanc interdites par les conventions internationales. En 2005, le Comité de rémunération chargé d’évaluer les dégâts dénombrait la destruction de 36 000 maisons, 9 000 magasins, 65 mosquées 60 écoles, les deux gares, un des deux ponts, deux centrales, trois usines de traitement de l'eau… Que pouvait-il arrivé de pire ? Aujourd’hui – douze ans plus tard – la ville est de nouveau assiégée, mais cette fois par les troupes du régime de Bagdad, appuyées par des milices chiites ou tribales sunnites pro-américaines, pour la « libérer » de l’emprise de l’Etat islamique qui l’a conquise en 2014. Selon un rapport d’Human Rights Watch, 140 personnes – dont des enfants et des personnes âgées – sont décédées ces derniers mois faute de nourriture et de médicaments. Une mère se serait suicidée avec ses deux enfants parce qu’elle n’arrivait plus à les nourrir. Toutes les voies d’approvisionnement sont coupées. Les habitants de Falloujah en sont réduits à faire du pain avec des graines de dates et des soupes à base d’herbes. Un sac de 50 kg de farine est vendu 750$, alors qu’il ne coute que 15$ à Bagdad, à 70 km de là. Des dizaines de milliers d'Irakiens sont pris au piège car l’Etat islamique exécute ceux qui bravent son interdiction de quitter la ville. Un nouveau massacre va se produire: qui s'en soucie?
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mar 19 Avr - 8:25
Syrie : A lire absolument.
Quand le général CASTRES enterre le mythe des rebelles modérés.
La libre opinion de Caroline Galacteros Admin. de l’ASAF (Association de Soutien à l’Armée Française)
Enfin, c’est dit. Il y a autant une « armée de rebelles modérés » en Syrie que votre servante est Miss Monde..
C’est d’autant plus grave que sur ce MENSONGE on a ruiné un pays, fait des millions de morts de blessés et de réfugiés, envenimé nos relations avec la Russie et que nous n’avons sans doute pas fini d’assumer notre humiliante soumission à une Alliance délétère composée de maniaques et de barbares sans honneurs.
Honte aux médias qui ne pouvaient pas ne pas savoir et qui se sont alliés à la tromperie !
Afghanistan, Irak, Lybie, Syrie, Palestine, Yemen et pays Africains un jour nous devrons payer le prix du sang que nous avons versé alors qu’aucune de ces nations ne nous a agressés. Toutes ces souffrances sont définitivement inscrites dans la mémoire de l’humanité et nous n’avons pas fini d’en assumer les ondes de choc. Aucun acte que nous posons qu’il soit individuel ou collectif n’est sans conséquences, c’est une loi universelle et les politiques n’en sont pas exempts.
Ces gouvernants qui nous mentent effrontément pour plaire à plus puissant qu’eux et gratter quelques points dans les sondages sont inhumains, pitoyables et dangereux.
En tant que française et en tant qu’être humain, je les renie et je demande pardon à tous ces morts, toutes ces familles déchirées, cette déshumanisation de peuples qui n’ont pas plus de valeur que sable dans le désert pour le profit de quelques-uns.
J’ai lu dans un commentaire qu’il faudrait créer un Tribunal International des Peuples Martyrs afin de condamner ces assassins en col blanc : Je suis pour.
Si nous additionnons les morts de cette sinistre période, et en comptant les pays africains gangrénés par ces islamistes « modérés », nous en sommes à plus de 4 millions de victimes.
Encore un petit effort, les gars, et on va dépasser Hitler et la Shoah (5 millions)
Honte, j’ai honte…
Galadriel
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Quand le général Castres enterre le mythe des rebelles modérés
La vérité finit toujours par être dévoilée. Ce sont au départ de simples “signaux faibles” (comme le titre de cette série d’articles) et autres “bas bruits” qui deviennent peu à peu visibles jusqu’à irriguer entièrement le débat public et atteindre enfin le noyau dur des thèses officielles.
S’agissant des rebelles syriens, aimablement qualifiés depuis quelques années de “modérés”, nous en sommes encore au stade des “signaux faibles”, mais la situation évolue dans le bon sens. On ne peut que se réjouir du reportage “Un œil sur la Syrie” (dirigé par Anthony Forestier, présenté par Sarah Soulah et diffusé sur France 2 le 18 février) qui présente enfin un regard neuf sur le conflit syrien … cinq ans après son commencement. Face aux inconséquences de la politique étrangère nationale et à leurs conséquences militaires opérationnelles difficiles à gérer au plan opérationnel, l’Establishment militaire lui-même ose parfois mettre le doigt sur certains faits embarrassants. Les faits sont têtus et à mille lieues de la moraline que distille notamment le Quai d’Orsay depuis trois ans.
Ainsi, le général Didier Castres, Sous-chef opérations de l’Etat major des Armées, a-t-il été auditionné le 16 décembre 2015 par la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat. Voici ce que l’officier français révèle au grand jour :
“Les forces combattantes de Daech sont estimées à un effectif de 30 000 en Syrie et en Irak, dont 40 % de combattants étrangers. Ils sont opposés à 140 000 Kurdes du nord de l’Irak, 7 000 Kurdes syriens et 130 000 membres des forces de sécurité irakiennes. En outre, il existe en Syrie une constellation de combattants très divers de l’ordre de 100 000 personnes, dont la France estime que 80 000 d’entre eux appartiennent soit à des groupes terroristes désignés comme tels par les Nations unies, soit à des groupes salafistes extrémistes.”
Démêlons ces quelques chiffres pour mesurer l’ampleur de l’écart entre les données du commandement militaire et les gesticulations de notre chancellerie :
Première information : la puissance de Daesh est largement surestimée dans nos médias. Avec seulement 30 000 hommes (d’autres sources parlent de 50 000) en Irak et en Syrie, l’Etat islamique n’est pas d’un poids considérable sur un plan militaire. Son expansion territoriale depuis trois ans montre ce que plusieurs observateurs syriens (dont l’archevêque d’Alep) ont déjà amèrement dénoncé : les Occidentaux ont beaucoup parlé, mais étrangement peu agi pour détruire cette hydre vert foncé.
Seconde information : si les membres de l’EI sont répartis de façon à peu près équilibrée entre l’Irak et la Syrie, on peut considérer qu’il y a entre 15 et 20 000 combattants de Daech présents principalement autour de Raqqa. C’est donc bien moins que les autres terroristes islamistes présents en Syrie, dont le général Castres nous dit qu’ils sont probablement autour de 80 000 dans les zones que nos médias et nos représentants politiques qualifient facilement de “rebelles”. On a donc un rapport de 1 à 4 entre les islamistes de l’Etat islamique et les “autres” (dont une écrasante majorité, autour du Front al-Nosrah, sont affiliés officiellement ou officieusement à al-Qaïda, berceau originel…de Daech). Les chancelleries occidentales, si elles tenaient compte des chiffres que leur fournit le renseignement notamment militaire, devraient en conséquence tenir des propos beaucoup plus proches de ceux tenus par Sergeï Lavrov ou … Bachar el-Assad lui-même. Mais le déni de réalité est un pêché fort répandu et il reste plus facile d’accuser les journalistes de France 2 de reprendre la propagande du régime syrien que d’admettre un biais politique ou un déficit d’intelligence de situation (comme il fut d’ailleurs plus facile il y a quelques semaines d’accuser les journalistes de Canal + de reprendre la propagande du Kremlin dans leur reportage sur la révolution du Maïdan et la guerre civile ukrainienne dans le Donbass.
Troisième information : il reste donc à peu près 20 000 rebelles dits “modérés” d’après le renseignement militaire français. C’est peu … d’autant qu’ils combattent dans les mêmes zones que les 80 000 “terroristes”, dont ils sont de facto les alliés sur le terrain. Je vous invite sur ce point à lire l’article de “Bouger les Lignes” sur le “camaïeu des rebelles” qui retrace la mosaïque des coalitions en Syrie au sein desquelles toutes les phalanges rebelles, du vert pâle au très foncé, qui sont pour certaines rivales et pour beaucoup des avatars présentables des groupuscules les plus radicaux, combattent le plus souvent ensemble, notamment avec ou pour le compte du Front al-Nosrah. La veille de cette édifiante audition du Général Castres, le 15 décembre 2015, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian était lui-même auditionné devant cette même Commission du Sénat. Si l’on croise leurs deux déclarations, et compte tenu du fait que notre ministre ne pouvait ignorer ces informations du renseignement militaire, le grand écart devient inquiétant.
“En Syrie, les difficultés se concentrent à l’ouest, à la frontière avec la Turquie, où les armées loyalistes, soutenues par la Russie et les Pasdarans iraniens, grignotent les territoires contrôlés par les insurgés mais moins vite qu’ils ne l’espéraient. La présence russe est significative avec une quarantaine d’avions de chasse basés près de Lattaquié. La Russie engage également son aviation à long rayon d’action, pour les frappes menées contre Raqqa et Deir Eizzor par des bombardiers décollant de l’aérodrome de Mozdok au sud de la Géorgie ou encore elle effectue des tirs de missiles depuis le croiseur Moskva au large de Lattaquié. On note une inflexion de l’action militaire russe. Nous estimons ainsi que les frappes contre Daech représentent entre 20 et 30 % du total des frappes russes ces dernières semaines, contre 5 % auparavant (…) Concernant le soutien aux insurgés, l’action militaire américaine et française s’est renforcée, confortée depuis peu par les frappes britanniques.”
Première information : si l’on s’en tient aux estimations chiffrées du ministre Le Drian et qu’on les croise avec celles du général Castres, on en conclut que la Russie répartit ses frappes entre 20/30% sur les 15/20 000 combattants de l’Etat islamique et 70/80% pour les 100 000 “insurgés” (dont 80 000 sont des terroristes islamistes). Les frappes russes sont donc en parfaite cohérence avec les renseignements militaires français, ce qui n’est pas le cas en revanche des frappes … françaises.
Deuxième information : comment croiser en revanche la déclaration du ministre de la Défense sur le renforcement de l’aide aux “insurgés” et celle du général Castres sur les 80 000 terroristes parmi les 100 000 “rebelles” sans conclure à l’impossibilité manifeste d’un tel croisement … sauf à comprendre que la France et les pays occidentaux soutiennent directement ou indirectement le terrorisme islamiste.