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Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 14 Sep - 9:26
Rappel du premier message :
TEXTE AKASHA/ BONJOUR LES GENS Voilà j'ouvre se sujet afin de poursuivre les débats pour qui le désire sur la crise irakienne qui plus est semble de jours en jours, rejoindre le conflit syrien. En tout les cas, c'est la volonté affiché par Obama, inclure les deux conflits en un et de régler les deux en même temps ! Ce qui permet de bien comprendre sa stratégie...Et quelle était l'utilité d'instrumentalisé et armé l'EI...C'est-à-dire prendre le contrôle de toute la péninsule du moyens-orient à leur compte. La suite du programme concerne également les intérêts sioniste (comme je le démontrai dans un de mes post sur PR) et que je vais par ailleurs rééditer ici Il est pas toujours aisé de trouver des articles parfaitement impartial et non intéresser sur se sujet épineux..Inutile de vous dire qu'il est proscrit d'en trouver un parmi nos médias atlantistes, à quelques exceptions prêts de bien entendu...Et selon les cas et faits abordés... Car en effet, nous pouvons disposer de très bon articles venant des médias du moyens orient, notamment via l'Algérie, mais pouvons-nous être certains que l'impartialité soit au rendez-vous ? ou de journalistes free-lance européens, français pour se qui s'agit de notre cas. Je pense notamment à l'excellent monsieur Meyssan. Mais encore ici ces sources peuvent être attaquable par ses détracteurs... Donc ce n'est toujours pas évident de bien mettre le doigt au bon endroit (sans vouloir faire de vilains jeux de mots...) Eh bien cependant, pour mon intitulé, je penses avoir mis la main sur un article "modèle" qui nous offres une synthèse intéressante qui pourra faire office de point centrale pour nos débats et suites d'informations futures...Un article rédigé par notre excellent confrère Michel Collon Bonne lecture !
Le flirt des Occidentaux avec les djihadistes tourne mal
Les USA envoient de l'aide humanitaire aux victimes sans défense dans le nord de l'Irak et ils bombardent les terroristes qui veulent mener une épuration religieuse dans le pays. Ce qu'ils omettent de dire, c'est que ces terroristes sont le produit de leur propre politique étrangère dans la région.
« It’s the oil, stupid ! »
Deux ans et demi après que l’armée des Etats-Unis s’est retirée d’Irak, Washington s’en va-t-en guerre à nouveau. Le Pentagone a 400 conseillers sur place et a commencé dès le 8 août à bombarder des positions d’ISIS, rebaptisé EI (Etat islamique). Officiellement [http://www.whitehouse.gov/blog/2014...], il s’agit d’une mission « humanitaire », plus précisément pour « prévenir un possible génocide ». Tout conflit armé a ses drames humanitaires, et celui-ci ne fait pas exception. Mais Proudhon déjà mettait en garde : « Chaque fois que j’entends le mot “humanité” je sais qu’ils veulent tromper ». Et c’est certainement le cas si quelqu’un entre en guerre. Le Financial Times a fait remarquer sèchement que les bombardements coïncident avec les premiers signaux indiquant que les combats dans le nord de l’Irak mettent en péril le fonctionnement normal des compagnies pétrolières. Dès le début du mois d’août, des acteurs aussi importants que Efron, Genel Energy, Chevron et ExxonMobil commençaient déjà à évacuer du personnel.
Le journal signalait aussi que ces dernières années ce territoire a exercé une forte attraction sur l’industrie de l’énergie. Le sous-sol recèle une très grande réserve de pétrole qui de plus est très facile à exploiter. Jusqu’à présent la région avait été épargnée par la guerre civile et les carnages tant des autorités que des djihadistes. Les quartiers généraux de ces géants de l’énergie se trouvent à Arbil, capitale du Kurdistan irakien semi-autonome. Des milliers de citoyens étatsuniens y vivent [http://readersupportednews.org/opin...] et il y a un consulat US. C’est cette ville, la première qui a intéressé l’Etat Islamique, qui menaçait de tomber aux mains des djihadistes. Ce n’est pas pour rien que John Boehner [http://www.speaker.gov/press-releas...], président de la Chambre des représentants des États-Unis, déclarait que « des intérêts nationaux vitaux sont en jeu ».
Bombarder : ni légitime, ni utile
Le calendrier n’est pas très heureux. Juste au moment où yézidis, Kurdes et chrétiens reçoivent une aide humanitaire, Obama envoie des armes aux Israéliens pour qu’ils puissent encore mieux « gérer » les Palestiniens à Gaza. Pas plus que lors des bombardements et des conflits précédents (1), cette fois non plus il n’y a aucun mandat de l’ONU [http://readersupportednews.org/opin...]. Quels arguments allons-nous utiliser quand Poutine va se mettre à bombarder l’armée ukrainienne dans le cadre d’une « mission de paix humanitaire » ? Si (tout) le but est de stopper l’avancée de l’EI, alors les bombardements actuels ne sont ni suffisants ni même utiles. « Quelques bombes de 250 kg larguées d’un F18 et quelques attaques avec des drones n’arrêteront pas l’EI » selon Ryan Crocker, ancien ambassadeur US en Irak. Jusqu’à ce jour, les bombardements – plutôt limités – n’ont guère eu d’impact. Depuis le début des bombardements, l’ISIS a perdu quelques villes, mais il a regagné du terrain ailleurs. Le général Mayville [http://www.defense.gov/Transcripts/...], qui coordonne l’opération, a dit à ce sujet : « En aucune manière je ne veux suggérer que nous contrôlons effectivement la menace de l’IS ou que nous avons brisé leur avancée ».
Ces pertes limitées et le fait que l’avancée n’est pas stoppée permettent au groupe terroriste de vendre l’opération militaire US à ses partisans comme une victoire. En outre l’ingérence ouverte et directe des Etats Unis jette de l’huile sur le feu. L’EI s’en servira comme élément de propagande. Des musulmans dans le monde entier qui hésitent à combattre d’autres musulmans, pourront à présent être convaincus qu’il s’agit d’une lutte contre la suprématie occidentale. Finalement, conséquence des attaques aériennes, l’EI agira encore plus dans la clandestinité et sera donc encore plus difficile à combattre.
Danse macabre
L’invasion US de l’Irak et l’occupation qui a suivi a brisé la colonne vertébrale des forces aériennes irakiennes. Depuis, Washington n’ autorisé aucune reconstitution. Etant donnée la distance, l’armée syrienne n’est pas en mesure d’arrêter la progression d’ISIS. Seule l’armée de l’air US en a les moyens. Mais elle ne frappe pas réellement. Comparée à de précédentes opérations aériennes, l’opération actuelle se fait en mode mineur.
Comme il est apparu dès juin, l’armée de terre irakienne – dominée par des chiites – n’est pas non plus en mesure de reconquérir les territoires conquis dans le nord du pays. Ceux qui pourraient arrêter l’avancée actuelle de l’EI dans la région – par voie terrestre – et qui pourraient éventuellement le battre, ce sont les combattants kurdes armés, les peschmergas. Ils sont quelque 200.000. Ils sont disciplinés et bien entraînés mais ils ne disposent que d’un arsenal léger et obsolète. Les Kurdes sollicitent depuis un bon moment des armes lourdes et meilleures, mais Washington et la Turquie ne voient pas leur demande d’un bon œil. Une armée kurde bien équipée serait un pas important vers un état indépendant, mais c’est ce que la Turquie exclut, soutenue en cela par les Etats-Unis. Le feu vert a maintenant été donné pour une livraison directe d’armement aux Kurdes (2), mais il s’agit d’armes légères.
Récapitulons. D’une part l’EI ne peut pas vraiment percer et certainement pas mettre en danger les intérêts pétroliers. D’autre part, il ne faut pas que les Kurdes deviennent trop forts. L’armée de l’air irakienne (chiite) a donc été délibérément maintenue en état de faiblesse et sur le plan militaire les chiites se sont repliés sur Bagdad et dans le territoire au sud de Bagdad. Les trois groupes de population se maintiennent dans un équilibre des forces macabre. Si un des trois menace de rompre l’équilibre, le Pentagone et la CIA viennent donner un coup de main. Un scénario similaire se joue en Syrie. Assad doit être affaibli, mais il n’est pas question que les djihadistes y prennent la main. C’est une impasse qui convient parfaitement au jeu des Etats-Unis et d’Israël. Les états forts de la région qui ne marchent pas au pas sont démembrés ou, comme dans le cas de l’Iran, assujetti par un embargo draconien.
EI : une création de l’Occident ?
Le groupe terroriste « Etat Islamique » s’emboîte parfaitement dans ce puzzle. Selon Edward Snowden , ex-collaborateur de la National Security Agency (NSA) étatsunienne, il est apparu que les agences du renseignement des Etats-Unis, de Grande-Bretagne et d’Israël ont collaboré pour créer ISIS. Elles ont créé une organisation terroristes qui est en mesure d’attirer tous les extrémistes (psychopathes) du monde avec l’aide d’une stratégie qu’elles nomment « le nid de guêpes ». Nabil Na’eem, ancien commandant d’al Qaeda, confirme ce récit. Selon lui, presque toutes les sections actuelles d’al-Qaeda travaillent pour la CIA. Il faut toujours rester prudent avec de telles informations. Comme c’est généralement le cas avec ce genre d’opérations clandestines et de groupes glauques, nous ne connaîtrons la vérité que plus tard et peut-être jamais intégralement. Mais il y a un certain nombre de choses dont nous sommes certains et qui penchent fortement dans ce sens-là :
1. A partir de 2012 les USA, la Turquie et la Jordanie ont créé un camp d’entraînement pour les rebelles syriens à Sawafi, dans le nord de la Jordanie. Des instructeurs français et britanniques [http://www.theguardian.com/world/20...] étaient impliqués. Certains de ces rebelles ont ensuite rallié [http://www.wnd.com/2014/06/official...] ISIS. 2. Selon le sénateur républicain Paul Rand [http://www.nbcnews.com/meet-the-pre...], les Etats-Unis ont naguère « soutenu » ISIS et c’est pour cela que le mouvement terroriste est si fort aujourd’hui. (“They’re emboldened because we’ve been supporting them.”). Il désigne également quelques alliés proches des Etats-Unis : l’Arabie Saoudite, le Qatar et le Koweit. Ces pays ont fourni armes et finances à ISIS. 3. En effet, l’Arabie Saoudite [http://www.independent.co.uk/voices...] joue un rôle-clé, comme jadis avec al-Qaeda. En tant que sous-traitants des USA, ils se chargent des basses besognes. Cet état du Golfe soutient toutes sortes de groupes extrémistes sunnites pour réduire l’influence et la puissance de l’Iran et des chiites dans la région. Une partie de ce soutien militaire et financier est allée ces dernières années à des combattants d’ISIS en Syrie (3). L’ex-candidat à la présidence John McCain [http://cnnpressroom.blogs.cnn.com/2...] ne dissimule pas son enthousiasme pour cette monarchie extrémiste : « Thank God for the Saudis and Prince Bandar ». (4) 4. Mais on ne se contente pas d’éloges. En mai 2013 MacCain s’est fait fièrement photographier avec quelques djihadistes [http://wonkette.com/552931/heres-a-...]. Le problème est que l’un d’eux est un combattant d’ISIS. Et pas le premier venu, il est connu comme le djihadiste cannibale [http://topconservativenews.com/2014...], parce qu’on le voit dans une vidéo en train de manger un cœur humain.
Un flirt tenace
L’idylle entre le Pentagone et des groupements islamistes extrémistes n’est pas une nouveauté. Dès 1979 des moudjahidin étaient recrutés, armés et entraînés pour chasser le gouvernement communiste d’Afghanistan. « Rambo 3 » de Silvester Stallone est une version hollywoodienne de cette collaboration. C’est de ces cercles de moudjahidin que sont issus al-Qaeda et Osama Ben Laden. Dans les années ’90 les talibans, combattants encore plus violents et extrémistes, devenaient les partenaires préférés de Washington en Afghanistan. Cette collaboration se termina quand il devint évident que les talibans ne pouvaient plus servir les intérêts étatsuniens.
Pendant la guerre civile en Yougoslavie (1992-1995) le Pentagone permit à des dizaines de combattants d’al-Qaeda de s’envoler pour la Bosnie, afin de soutenir les musulmans sur place. En 1996 l'armée de libération du Kosovo (AK) a été entraînée par des officiers d’al-Qaeda, juste au-delà de la frontière albanaise. Tout en ayant l’aide de militaires britanniques et américains.
Pour faire tomber Kaddhafi en 2011 l’OTAN a collaboré notamment avec lle Groupe islamique combattant en Libye (GIGL), une organisation qui figurait sur la liste des organisations terroristes interdites. Son chef, Abdelhakim Belhadj, est un ancien ponte d’al-Qaeda. Sa milice suivait encore un entraînement US juste avant le début de la rébellion en Libye.
Le GIGL a conclu une alliance avec les rebelles islamistes du Mali. Ces derniers ont réussi, avec l’aide des Touaregs à s'emparer du nord du Mali pendant quelques mois. Grâce aux bombardements de l’OTAN les rebelles islamistes ont pu piller les dépôts d’armes de l’armée libyenne. Ce sont ces mêmes armes que les djihadistes utilisent aujourd’hui au Nigéria, au Tchad, en Irak et au Mali. Nous avons déjà évoqué l’étroite collaboration entre des organisations extrémistes en Syrie. C’est dans ce « nid de guêpes » qu’est né et se développe fortement l’EI.
La stratégie du chaos
La guerre contre le terrorisme ( war on terror) s’est inversée en son contraire, la propagation du terrorisme (spread of terror). Les opérations ratées en Irak, Afghanistan, Libye et Syrie montrent à l’évidence que les Etats-Unis et l’Occident ne sont désormais plus capables de modeler la région du Moyen-Orient comme elle le souhaiterait elle-même.
Washington et ses alliés risquent de perdre de plus en plus la maîtrise et ils font de plus en plus appel à des sous-traitants de mauvais aloi. Ils raisonnent ainsi : « Si nous ne pouvons pas contrôler nous-mêmes, alors personne d’autre ne le peut ». C’est ce qu’on peut qualifier de stratégie du chaos, ou plus exactement, de chaos de la stratégie. C’est le comble de l’immoralité.
Notes :
(1) Par exemple la guerre contre l’Irak en 1991 et les bombardements à Panama 1989, en Somalie 1993, Bosnie 1995, Soudan 1998, Pakistan 2005-2013 et au Yemen 2009-2013. (2) Auparavant c’était toujours via l’autorité centrale irakienne. (3) Ce soutien militaire se fait non par l’intermédiaire de l’autorité centrale mais via toutes sortes d’individus et de réseaux généreux en capitaux [http://www.theatlantic.com/internat...]. (4) Le Prince Bandar est un homme influent en Arabie Saoudite. Il a été ambassadeur aux Etats-Unis et entretenait d’excellentes relations avec la famille Bush.
Traduction du néerlandais : Anne Meert pour InvestigAction.
Dernière édition par Om9n le Mar 26 Juil - 23:58, édité 2 fois (Raison : Changement du titre pour un plus approprié ....)
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akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 27 Déc - 10:36
On se demanderai bien à cause de qui tout est cassé là-bas....Justement apparemment ils mettent enfin les bouts. Les civiles vont pouvoir un peu souffler. Mais je crains que cela n'aient pas aux suppôts de l'empire qu'une fois ressaisit prennent des contres-mesures... Akasha.
Damas : accord inédit pour le départ de l'EI
Après deux mois de négociations, le régime de Bachar el-Assad et les représentants des rebelles sont parvenus à l'évacuation du camp de réfugiés de Yarmouk. SOURCE AFP
Des sources proches des négociations ont affirmé qu'un accord inédit avait été conclu sur le départ samedi de trois quartiers sud de Damas de 4 000 djihadistes de l'État islamique (EI), du Front Al-Nosra et des civils. Il s'agit du premier accord de ce genre impliquant l'EI, alors que jusqu'à présent des trêves ponctuelles avaient été conclues entre le régime du président Bachar el-Assad et différents groupes rebelles à travers le pays. Ce départ est l'aboutissement de négociations débutées il y a deux mois, entre le régime et des représentants des habitants des trois quartiers qui souffrent d'une profonde dégradation des conditions de vie, causée par le siège imposé par l'armée depuis 2013, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Selon les sources, l'initiative concerne le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk et des quartiers voisins de Qadam et de Hajar al-Aswad. Ce dernier district était une base de l'EI près de la capitale.
Les rebelles très présents à Yarmouk
« Un accord a été trouvé pour le départ de 4 000 civils et hommes armés appartenant à différents groupes, dont l'EI et le Front Al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda), qui refusent toute réconciliation », a indiqué une source gouvernementale proche des négociations. Normalement, l'application de l'accord débutera samedi, a précisé cette source, indiquant que ces 4 000 personnes seront transférées soit à Raqa, « capitale » de facto de l'EI, située dans le nord de la Syrie, soit à Marea, une localité de la province d'Alep, frontalière de la Turquie, aux mains de groupes rebelles islamistes et du Front Al-Nosra. Quatre tentatives similaires avaient par le passé échoué, a souligné la source gouvernementale. Un autre responsable de la sécurité syrienne sur le terrain a confirmé l'accord, précisant qu'il concernait 3 567 personnes, dont 2 000 combattants, « qui appartiennent dans leur majorité à l'EI, mais aussi au Front Al-Nosra ». Dix-huit bus sont déjà arrivés à Qadam pour assurer le transfert, a souligné ce responsable. « Il s'agit de la plus importante évacuation » depuis le début des trêves en Syrie, a souligné un troisième responsable de la sécurité syrienne. Une responsable de l'ONU à Damas a affirmé que son organisation n'était pas impliquée dans cet accord. Ces accords de « réconciliation locale » préconisent généralement l'abandon par les rebelles de leurs armes, en contrepartie d'aides aux habitants bloqués à l'intérieur et vivant dans des conditions précaires. Début avril, l'EI et le Front Al-Nosra s'étaient emparés de 60 % du camp de Yarmouk, avant de se retirer sur 40 % du territoire. Ils sont actuellement présents dans la partie sud du camp près de la localité mitoyenne de Hajar al-Aswad. Yarmouk est un quartier dans les faubourgs de Damas. Plus de 160 000 personnes y vivaient avant le début du conflit syrien en 2011. Aujourd'hui, près de 7 000 civils palestiniens et syriens y habitent toujours, alors que quelque 10 000 Palestiniens ont été évacués ces dernières semaines. Depuis le début du conflit, plus de 250 000 personnes ont péri et plusieurs millions ont fui leur foyer. .../...Lepoint.fr
Retrait ! L’EI commence l’évacuation de ses combattants à Damas
Au moins 18 autobus sont déjà arrivés dans la zone Qadam à Damas, suite à un accord inédit entre les djihadistes et le régime du président Bachar El Assad.
Le groupe terroriste État islamique et le front al Nusra ont envoyé des bus pour évacuer environ 2000 combattants de la banlieue sud de Damas, la capitale syrienne, à rapporter l’agence d’information Reuters.
Cet accord entre le gouvernement d’Al Assad et l’État islamique est une victoire pour le président syrien, ce qui lui permet de réaffirmer sa présence et de reprendre le contrôle d’une zone stratégique se situant à seulement quatre kilomètres du centre de Damas.
À l’heure actuelle on ne sait pas si les autobus ont été fournis par l’Organisation des Nations Unies ou par l’armée syrienne. Quatre tentatives similaires avaient par le passé échoué, a souligné la source gouvernementale.
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 28 Déc - 0:22
Citation :
Olivier Roy : «Chez les jeunes anti-système, le djihad a remplacé le mythe de la Révolution»
Un entretien avec le spécialiste du monde musulman sur les jeunes Européens partant pour le djihad.
Olivier Roy, 65 ans, enseigne à l’Institut universitaire de Florence. Philosophe de formation, très bon connaisseur de l’Afghanistan, il est l’auteur de nombreux ouvrages comme L’échec de l’Islam politique, L’Islam mondialisé ou La sainte ignorance. Il vient de publier un livre d’entretiens avec Jean-Louis Schlegel, toujours aux éditions du Seuil, En quête de l’Orient perdu dans lequel il retrace son itinéraire. Un récit très vivant, souvent drôle, rempli d’analyses qui brisent les lieux communs sur le monde musulman. Passionnant.
La participation de deux Français, Maxime Hauchard et (peut-être) Mickaël Dos Santos, aux assassinats conduits par le groupe terroriste Daesh jette une lumière crue sur l’engagement djihadiste de jeunes Européens, en Syrie et en Irak. Selon le ministère de l’Intérieur, 1 132 personnes originaires de France seraient impliquées dans ces réseaux, un chiffre en forte augmentation depuis quelques mois ; 373 seraient actuellement en Syrie. Le nombre de morts atteint la centaine. Parmi ces djihadistes, on compte environ un quart de convertis et 20 % de femmes. Il s’agit d’un phénomène international, avec environ 3 000 jeunes Européens sur un total de 15 000 volontaires étrangers. Cet engagement est sans précédent par son ampleur. Pour mieux le comprendre, nous avons interrogé Olivier Roy, directeur de recherches au CNRS et auteur de nombreux ouvrages sur le monde musulman.
Vous faites une comparaison qui va en surprendre plus d’un : pour vous, les jeunes djihadistes s’apparentent aux militants de l’ultra-gauche des années 1970.
Depuis la fin du XIXe siècle, on observe en Europe un espace de radicalisation anti-système. Ce furent d’abord les anarchistes et l’on pourrait s’interroger sur le culte de la jeunesse pour le fascisme. A partir des années 1960, ce mouvement a pris une dimension générationnelle, que l’on a retrouvée avec la Gauche prolétarienne en France, les Brigades rouges en Italie et le groupe Baader-Meinhof en Allemagne. Au même moment (1971), il y a un mouvement comparable au Sri Lanka, qui s’est soldé par des milliers de morts. Cette radicalisation d’une partie de la jeunesse s’enracine dans l’idée qu’elle n’a plus de place dans le monde tel qu’il est et que la violence est à la fois inéluctable et positive. Qu’on se souvienne des maoïstes expliquant que le pouvoir est au bout du fusil ou l’image de combattant d’un Che Guevara ! On constate trois éléments de base : une impasse existentielle, la violence et l’internationalisation. On retrouve désormais les trois dans le phénomène djihadiste. Simplement, le djihad a remplacé la Révolution comme mythe. Ceux qu’on appelle des « barbares » sont dans le fantasme du redémarrage à zéro comme l’étaient les Gardes rouges de Mao ou les Khmers rouges. Des barbares, oui, mais cette barbarie est de chez nous.
Le djihadisme serait donc leur nouvel ,horizon révolutionnaire ?
Les jeunes de ma génération – je suis né en 1949 – étaient prêts à faire la Révolution n’importe où, en Bolivie ou au Yémen. Aujourd’hui, c’est pareil : ils cherchent le bon djihad et se moquent de l’endroit où ça se passe. On nous dit que c’est nouveau, mais pas du tout. Lionel Dumont était parti pour la Bosnie en 1995 et il y a eu toute une génération de djihadistes, certes moins nombreuse, qui est partie dans les Balkans, en Tchétchénie ou en Afghanistan. Ils ne sont pas de jeunes Beurs radicalisés par le conflit israélo-palestinien, comme on l’entend souvent. Aucun de ces nomades du djihadisme qui cherchent le pur combat n’est allé se battre en Palestine ou en Algérie. Ces conflits trop nationaux ne les intéressent pas : ils sont dans le global. C’est pour cela qu’ils adhèrent au salafisme, qui est une négation religieuse de toute culture particulière, toute ethnie, toute nationalité.
Pourquoi ce mouvement surgit-il maintenant ?
Il est le produit de la décadence d’al-Qaïda. Al-Qaïda était un concept, sans base territoriale, et pour que ça marche, il faut des résultats. Or une fois que vous avez fait le 11-Septembre, soit vous trouvez la bombe atomique, soit vous finissez dans le minable, comme ce jeune Africain converti qui a égorgé un soldat dans les rues de Londres. Avec Daesh, c’est autre chose : il offre un formidable terrain de jeu à ces jeunes, c’est le jeu vidéo total dont ils sont nourris, l’aventure. Ils sont beaux, virils, avec leurs mitrailleuses lourdes sur leurs 4x4 chargeant leurs ennemis. Prenez les images des décapitations : cela n’a rien à voir avec le Coran, ce sont les mêmes mises en scènes que celles des narcos mexicains. Il y a, dans le djihadisme, une dimension romantique, la beauté du meurtre. On ne peut pas exalter le marquis de Sade, comme le fait une exposition à Paris, et faire comme si l’on ne comprenait pas cette beauté du mal ! Lorsque vous êtes un jeune anti-système, entre quoi avez-vous le choix ? Le « comité invisible » et l’écologie dure, avec leurs textes illisibles et prétentieux d’hypokhâgneux boutonneux, ou le djihad. Avec Daesh, vous êtes sûr de faire la une des médias et de plaire aux filles, comme Che Guevara. La féminisation croissante des djihadistes traduit bien le fait qu’il s’agit d’un phénomène moderne.
Que peut-on faire contre les jeunes djihadistes et notamment les nôtres ?
Comme tout mouvement générationnel, il passera avec le temps. Mais en attendant, il faut cesser de les diaboliser, parce qu’à leurs yeux cela revient à les transformer en héros. Ce qu’ils veulent, c’est faire peur aux gens qui les ont humiliés ou ne les ont pas compris. Ils font la une des médias et un général américain dit qu’ils sont la plus grande menace actuelle. En faisant cela, on ne fait que leur dorer l’auréole ! Au contraire, il faut les montrer pour ce qu’ils sont, des losers, des frustrés et des paumés. Mieux vaudrait aller voir ceux qui reviennent la queue entre les jambes, parce qu’ils n’ont pas trouvé là-bas ce dont ils rêvaient. Ils n’ont pas supporté les réveils matinaux, les marches de 20 km avec tout le barda, le fait d’être privé de leur jeu vidéo ou de nourriture ! Et bien sûr, il y a ceux qui ont été sincèrement écœurés par la violence et le fanatisme.
A vous écouter, ce djihadisme n’est pas un avatar radical de l’islam politique...
C’est justement la conséquence de l’échec de l’islam politique dans sa tentative de créer des Etats islamiques. Les Frères musulmans sont en échec : regardez ce qu’il se passe en Tunisie avec Ennahda qui a volontairement abandonné le pouvoir, perdu les élections, avalisé la constitution la plus laïque du monde arabe et se transforme en un parti conservateur ou démocrate-chrétien respectant la démocratie. Et en Iran, 35 ans de République islamique ont donné naissance à la société la plus sécularisée du Moyen-Orient. Daesh, c’est donc l’oumma virtuelle et le projet impossible de donner une base territoriale à une utopie. Le califat est un concept qui suppose une expansion permanente et donc impossible. On n’imagine pas qu’il négociera un poste-frontière avec les Kurdes ; pour eux, cela n’a aucun sens. Daesh refuse de s’inscrire dans un Etat-nation, comme l’avaient fait les talibans qui se limitaient à l’Afghanistan. Tant que Daesh est en expansion, il attire les jeunes, mais sa logique l’entraîne à l’échec, parce qu’en pratiquant la terreur, comme le faisaient les Mongols, et en massacrant ses adversaires, il ne leur laisse pas d’autre choix que de le combattre.
Daesh s’enracine toutefois dans un territoire bien réel…
Oui, et il bénéficie du fait que, pour la première fois depuis la chute de l’Empire ottoman en 1918, il n’y a plus aucun Etat dirigé par les sunnites dans le Croissant fertile. Sa zone d’expansion va de Tripoli, au Liban, aux quartiers nord de Bagdad. Le Liban est dirigé par une alliance de fait des chiites et des chrétiens, la Syrie par les Alaouites – qui ont abandonné le nationalisme arabe – et l’Irak par les chiites, majoritaires dans le pays, sans parler de la Palestine contrôlée par Israël. La solution politique est de réintégrer les sunnites arabes de toute cette région dans le jeu politique. En Syrie, cela ne peut se faire qu’avec le départ d’Assad et des garanties pour les Alaouites. Les Iraniens sont prêts à négocier. En Irak, compte tenu de l’héritage historique, il faut donner aux sunnites plus de poids politique, de l’ordre de 40 %, que leur poids démographique (20 %).
Dans votre livre La sainte ignorance, vous décrivez le divorce entre la religion et la culture. Ce phénomène est-il à l’œuvre dans le djihadisme ?
C’est un phénomène global qui touche toutes les religions. Avec la sécularisation, les différentes cultures deviennent profanes et il n’y a plus de « croyants sociologiques ». Il y a 50 ans, en France, même les anticléricaux partageaient la culture catholique et connaissaient la religion. C’est terminé. Le religieux n’est plus enraciné dans la culture dominante et partout, la religion se reconstitue comme un système de normes, en se pensant comme minoritaire. On le voit avec le salafisme dans l’Islam, mais aussi avec Jean-Paul II et Ratzinger chez les catholiques, avec les juifs ultra-orthodoxes, les évangélistes, et même chez les hindouistes en Inde. Dans cette situation, le croyant a le choix entre trois attitudes : revanchard pour tenter d’imposer ses normes à la société – c’est par exemple la Manif pour tous – ; le choix de vivre en ghetto, de manière communautaire ; enfin, l’idée apocalyptique que tout est foutu. On retrouve cela chez les djihadistes : le monde est pourri et je crains de l’être aussi. D’où la logique suicidaire à l’œuvre. Un chant fameux, un nasheed d’ailleurs très beau, entonné par les radicaux condamnés à mort sous Nasser, et repris par les djihadistes aujourd’hui, le Ghoraba, résume cela : « Nous sommes des étrangers sur la terre… »
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 28 Déc - 2:12
Bonsoir mes frères & sœurs Voici un événement d'espoir et de paix qui ne serait pas réalisable si Daech prenait un jour le pouvoir ou si l'empire mettrait un gouvernement de fantoche à la place de celui de Bachar Al assad qui je rappelle est élu démocratiquement et à un gouvernement laïque. Ce qui par exemple n'est pas le cas chez les voisins saoudiens (gouvernement wahhabite qui pratique un islam radical) qui qui pourtant eux on le soutiens de la France et des Etats Unis, pays qui demandent la démission de Assad.... Akasha.
Noël à Damas : une image d’espoir, des musulmans rejoignent la fête (VIDEO)
La Syrie a vécu une nouvelle année de guerre civile désastreuse. Cependant, des milliers de civils à Damas essaient de vivre normalement lors des célébrations de Noël et de s’extirper du chaos, constate le correspondant de RT, Mourad Gazdiev.
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 28 Déc - 16:50
Une lueur d'espoir?
Les réseaux sociaux présentent ces photos comme celles d'une école primaire pour les petites filles dans la ville de Rabtah, Gouvernorat d'Al-Anbar administré par l'EI.
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 28 Déc - 17:31
"La défaite de l'Etat islamique est souhaitée par tout le monde, aussi bien aux Etats-Unis qu'en Russie, en Chine, en Iran, ou au Venezuela. Cependant, les leaders américains n'ont pas suffisamment contribué à cet effort. Le gouvernement américain continue d'être hostile aux forces qui combattent activement l'EI sur le champ de bataille. Cette politique pernicieuse est dictée par l'oligarchie financière qui n'est dévouée ni aux Etats-Unis, ni au peuple américain, ni à la paix universelle", résume l'auteur. Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/international/20151227/1020587398/usa-ei-finances.html#ixzz3vdIerace
En conclusion, je ne saurai trop vous conseiller la lecture de cette analyse du journaliste d’investigation Seymour Hersh qui a réaliser un vrai travaille de journalisme comme on aimerai en voir plus souvent.
“Échanges entre militaires” : les révélations de Seymour Hersh sur la Syrie
Le journaliste d’investigation Seymour Hersh livre ainsi un long article sur le partage du Renseignement américain sur la guerre en Syrie.
Il est spécialisé dans les affaires militaires américaines et les services secrets. Il a écrit notamment pour The New Yorker et le New York Times. Il est à l’origine de nombreuses révélations comme le scandale de torture de Abu Ghraib ou encore le Massacre de Mỹ Lai au Viêt Nam pour lequel il obtient un Prix Pulitzer. Il est considéré par le monde universitaire comme un des meilleurs journalistes des États-Unis.
L’insistance de Barack Obama à réclamer le départ d’Assad – et à affirmer qu’il y a des groupes de rebelles modérés en Syrie capables de le renverser – a provoqué ces dernières années des dissensions feutrée, est même une opposition ouverte parmi les plus hauts fonctionnaires de l’État Major conjoint du Pentagone. Leurs critiques se sont concentrées sur ce qu’ils considèrent comme une obsession de l’administration sur le principal allié d’Assad, Vladimir Poutine. Selon eux, Obama est prisonnier d’une vision de la Russie et de la Chine digne de la guerre froide, et n’a pas ajusté son discours sur la Syrie, qui tiendrait compte du fait que tous deux partagent l’inquiétude de Washington, de voir le terrorisme se propager dans et au-delà de la Syrie. ; comme Washington, ils pensent que l’islamisme doit être stoppé.
La résistance de l’armée remonte à l’été 2013, lorsqu’un bulletin d’évaluation classé secret défense, rassemblé par l’Agence de Renseignement du Ministère de la Défense ( DIA) et les chefs d’États major interarmes, alors dirigés par le Général Martin Dempsey, prévoyait que la chute d’Assad allait mener au chaos et sans doute à la conquête de la Syrie par des extrémistes djihadistes, à l’image de ce qui était en train de se passer en Libye. Un exconseiller de l’État-Major interarmes me raconta que le document était une synthèse de sources diverses, élaborant un scenario à partir de signaux, de renseignements satellitaires et humains, et il voyait d’un mauvais œil l’entêtement de l’administration Obama à continuer de financer et d’armer les soi-disant groupes de rebelles modérés. À cette époque, la CIA complotait depuis plus d’un an avec ses alliés du Royaume Uni, d’Arabie Saoudite et du Qatar pour expédier des armes et des marchandises – dans le but de renverser Assad – à partir de la Libye, via la Turquie, jusqu’en Syrie.
Le nouveau Rapport estimatif pointait la Turquie comme obstacle majeur à la politique d’Obama en Syrie. Le document montrait, selon ce conseiller, « que ce qui avait débuté comme une opération secrète pour armer et soutenir les rebelles modérés luttant contre Assad, avait été approuvé par la Turquie, et s’était transformé en un programme technique, militaire et logistique à cheval sur la frontière pour toutes les forces d’opposition, y compris Jabhat al-Nusra et l’État Islamique. Les soi-disant rebelles modérés s’étaient évaporés, et l’Armée syrienne libre n’était qu’un mirage stationné sur une base aérienne en Turquie. Le constat était peu réjouissant: il n’y avait aucune opposition modérée viable face à Assad, et les USA armaient des extrémistes.
Le Lieutenant General Michael Flynn, directeur de la DIA entre 2012 et 2014, confirma que son agence avait envoyé un flux constant de mises en garde secrètes à l’Exécutif, quant aux conséquences catastrophiques d’un renversement d’Assad. Les jihadistes, précisait-il, contrôlaient toute l’opposition. La Turquie n’en faisait pas assez pour stopper l’infiltration de combattants étrangers et d’armes le long de sa frontière. Lynn m’avait confié « Si le public américain avait accès au flux de renseignements que nous avons transmis quotidiennement, au niveau le plus sensible, il exploserait de rage. » « Nous avons compris la stratégie à long terme de l’État Islamique (EI), et ses plans de campagne, et nous avons aussi discuté le fait que la Turquie regardait ailleurs lorsqu’il s’agissait d’aborder l’expansion de l’EI en Syrie. » Le rapport de la DIA fut repoussé avec force par l’administration Obama. « J’ai eu l’impression qu’ils ne voulaient tout simplement pas entendre la vérité. »
L’ex-conseiller ajouta « Notre politique visant à armer l’opposition à Assad était un échec, et avait même un impact négatif. » Les commandants interarmes étaient convaincus qu’Assad ne devait pas être remplacé par des fondamentalistes. La politique de l’Administration était contradictoire. Ils voulaient le départ d’Assad mais l’opposition était dominée par des extrémistes. Alors qui allait bien pouvoir le remplacer ? Dire qu’Assad doit partir c’est bien beau, mais si vous suivez l’idée jusqu’au bout, eh bien vous ne trouvez personne de meilleur. C’est la question du « personne n’est meilleur qu’Assad » que l’État-Major Interarmes (JCS) soulevait face à la politique d’Obama. Les Commandants du JCS sentaient qu’affronter directement la politique d’Obama n’aurait « aucune chance de succès ». C’est ainsi qu’à l’automne 2013 ils décidèrent de prendre des mesures contre les extrémistes sans passer par les canaux politiques, en fournissant des renseignements militaires aux autres nations, dans l’espoir bien compris qu’ils seraient transmis à l’armée syrienne et exploités contre l’ennemi commun, Jabhat al-Nosra et l’EI.
L’Allemagne, Israël et la Russie étaient en contact avec l’armée syrienne, et capables d’exercer une certaine influence sur les décisions d’Assad – C’est par leur intermédiaire que les renseignements américains seraient partagés. Chacun avait ses raisons de coopérer avec Assad : l’Allemagne redoutait ce qui pourrait se passer au sein de sa population de 6 millions de musulmans si l’EI s’étendait ; Israël se sentait concerné par la sécurité de ses frontières ; la Russie était alliée de longue date avec la Syrie, et s’inquiétait de la menace qui pesait sur son unique base en Méditerranée, à Tartous. « Nous n’avions pas la ferme intention de dévier de la ligne politique officielle d’Obama, mais partager nos évaluations de la situation au travers de relations d’armée à armée pouvait s’avérer plus productif. Il était clair qu’Assad avait besoin de renseignements tactiques plus précis et de conseils opérationnels. Les commandants en avaient déduit que si ces besoins étaient satisfaits, le combat contre le terrorisme en serait in fine renforcé. Obama n’était pas au courant, mais Obama ne sait pas toujours ce que fait l’État-Major dans chaque circonstance, et il en va ainsi de tous les Présidents. »
Lorsque le flux de renseignements débuta, l’Allemagne, Israël et la Russie commencèrent à transmettre les informations sur les déplacements et intentions des groupes de djihadistes radicaux à l’armée syrienne ; en échange, la Syrie a fourni des renseignements sur ses propres moyens et intentions. Il n’y avait pas de contact direct entre les USA et les forces armées syriennes ; en lieu et place, selon ce conseiller, « nous leur avons fourni du renseignement, y compris des analyses à plus long terme sur l’avenir de la Syrie, rassemblées par des contractants ou l’une de nos écoles militaires – et ces pays pouvaient en faire ce qu’ils voulaient, y compris les partager avec Assad. Nous disions aux Allemands et aux autres : « tenez, voilà des informations particulièrement intéressantes, et nos intérêts se rejoignent. » Fin de la conversation. L’État-Major pouvait conclure que quelque chose de bénéfique en sortirait – mais c’était une action d’armée à armée, et non un quelconque complot sinistre des Commandants pour contourner Obama et soutenir Assad. C’était beaucoup plus subtil. Si Assad se maintient au pouvoir, ce ne sera pas parce que nous l’y avons maintenu, mais parce qu’il aura été suffisamment malin pour exploiter les renseignements et les conseils tactiques avisés que nous avons fournis aux autres. »
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L’histoire publique des relations entre les USA et la Syrie au cours des dernières décennies est celle d’une inimitié. Assad condamna les attaques du 11/9, mais s’opposa à la guerre d’Irak. George Bush a, de façon répétée, lié la Syrie aux 3 membres de « l’axe du mal » – Irak, Iran et Corée du Nord – tout au long de sa présidence. Les messages du département d’État rendus publics par Wikileaks montrent que l’administration Bush tenta de déstabiliser la Syrie et que ces efforts se sont poursuivis au cours des années Obama. En décembre 2006, William Roebuck, alors en poste à l’ambassade américaine à Damas, rendit un rapport qui analysait les failles du gouvernement Assad, et proposait une liste des méthodes « susceptibles d’augmenter la probabilité » d’opportunités de déstabilisation. Il recommandait que Washington travaille avec l’Arabie Saoudite et l’Egypte pour développer les tensions sectaires et se concentre sur la médiatisation « des efforts syriens contre les groupes extrémistes – les dissidents kurdes et les factions radicales sunnites – de façon à suggérer une situation de faiblesse, des signes d’instabilité, et un effet boomerang hors de contrôle » ; ainsi il apparaitrait nécessaire d’encourager l’isolement de la Syrie, au travers du soutien américain au « Front de Salut National en Syrie », dirigé par Abdul Halim Khaddam, un ex vice-président syrien dont le gouvernement, en exil à Riyad, était soutenu par les Saoudiens et les Frères Musulmans.
Un autre message transmis en 2006 montrait que l’ambassade avait dépensé 5 millions de dollars en financement de dissidents qui présentaient des candidats indépendants pour l’Assemblée Populaire ; les virements furent maintenus même lorsqu’il fut évident que les services secrets syriens étaient désormais au courant de ce qui se passait. Un message transmis en 2010 mettait en garde sur le financement d’un réseau télévisé aux mains de l’opposition syrienne à Londres, que le Gouvernement syrien interpréterait comme « un acte hostile mené sous couverture contre le régime ».
Mais il y a aussi une histoire parallèle de la coopération secrète entre la Syrie et les États-Unis au cours de la même période. Les deux pays ont collaboré contre Al Qaïda, leur ennemi commun. Un consultant de longue date au sein du Commandement conjoint des Opérations spéciales (Joint Special Operations Command ), déclara qu’ « à la suite du 11/9, Bachar fut extrémement utile pour nous pendant des années, tandis qu’en retour, selon moi, nous fûmes très discourtois, et particulièrement maladroits dans l’usage que nous fîmes de l’or qu’il mettait entre nos mains. Cette coopération silencieuse se poursuivit entre certains éléments, même après que [l’administration Bush] ait décidé de le diaboliser. » En 2002, Assad autorisa les services secrets syriens à divulguer les dossiers internes sur les activités des Frères Musulmans en Syrie et en Allemagne. Plus tard cette année là, les services secrets syriens déjouèrent une attaque d’Al Quaïda contre le quartier général de la Vème Flotte de l’US NAVY à Bahrein, et Assad donna son accord pour fournir à la CIA le nom d’un informateur vital d’Al Qaïda. En violation de cet accord, la CIA contacta directement cet informateur ; il rejeta l’approche, et rompit les relations avec ses interlocuteurs syriens. Toujours secrètement, Assad remis aussi aux mains des américains des membres de la famille de Saddam Hussein qui avaient trouvé refuge en Syrie, et – comme les alliés des USA la Jordanie, l’Egypte, la Thailande et ailleurs – fit torturer des suspects de terrorisme pour le compte de la CIA dans une prison damascène.
C’est cette histoire de coopération qui rendait plausible l’idée que Damas coopérerait en 2013 au nouveau protocole d’échange d’informations indirect avec les USA. Les Commandants interarmes firent savoir qu’en retour les USA souhaitaient 4 approbations : Assad devait retenir le Hesbollah d’attaquer Israël ; il devait reprendre les négociations avec Israël pour signer un accord sur le plateau du Golan ; il devait accepter la venue de conseillers militaires russes et d’autres pays ; et il devait s’engager à organiser de nouvelles élections ouvertes après la guerre qui intègrent un large éventail de sensibilités politiques. Le conseiller du JCS ajouta « Nous avions un feedback positif des Israéliens, qui étaient d’accord pour soutenir le projet, mais ils voulaient savoir quelle serait la réaction de l’Iran et de la Syrie ». « Les Syriens nous ont dit qu’Assad ne prendrait pas sa décision de façon unilatérale – il avait besoin du soutien de sa propre armée et de ses alliés alaouites. Le souci d’Assad était qu’Israël dise oui puis ne tienne pas ses promesses ». Un haut conseiller du Kremlin aux affaires du Moyen Orient m’a raconté que fin 2012, après avoir subit une série de revers sur le champ de bataille et des désertions au sein de l’armée, Assad s’était rapproché d’Israël via un contact à Moscou, et qu’il avait proposé de rouvrir les discussions sur le Plateau du Golan. Les Israéliens avaient rejeté l’offre. Mon interlocuteur me confia « Ils déclarèrent “Assad est un homme fini” » ; « Il est proche de la fin ». Il m’expliqua que les Turcs avaient tenu à Moscou le même discours. Cependant, à la mi-2013, les Syriens purent croire que le pire était derrière eux, et ils voulaient avoir l’assurance que les propositions d’aide des Américains et d’autres étaient sérieuses. .../... Lire la suite sur Les-Crises.fr
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Jeu 31 Déc - 0:20
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Débat époustouflant sur la Syrie et l’Irak [ Vidéo ]
Depuis des mois aucun débat sur la Syrie et l’Irak n’a pu avoir lieu en France. L’émotion provoquée par les attentats de Paris ont interdit toute réflexion sur le thème. Par contre des spécialistes en mal de subventions ou de publicité se sont jetés sur les plateaux télévisés pour nous affirmer qu’ils allaient tout nous expliquer …
On nous avait donc attaqué parce que ces gens en voulaient à notre mode de vie : le rosée de terrasses de café bondées de bobos boutonneux avaient déclenché ces attentats. Ils détestaient notre civilisation et même LA civilisation. Leur solution : bombarder avec Bachar et lancer une bataille d’Alger aux banlieues. Pour les meilleurs d’entre ces spécialistes les auteurs de l’attaque avaient, non pas été radicalisés, mais avaient radicalisé l’Islam du fait de leur passé difficile et violent. La solution : une bonne psychothérapie de groupe pour nos jeunes névrosés de banlieues administrée dans des centres de rétention new-age.
Le gouvernement prendra le pire des deux pour en faire la politique que vous connaissez.
Myriam Benraad et François Burgat reviennent sur le sujet et abordent sans ambages tous les tabous. Irak, Syrie, attentats, tout y passe. Et c’est à un véritable massacre façon Daesh, intellectuel heureusement, auquel on assiste. Les deux sociologues explosent une par une les théories fumeuses de leurs collègues islamologues ou sociologues pour nous faire opérer une descente dans l’enfer impitoyable de la région du Sham jusqu’au camp de Bucca …
Et si au milieu de tout cela il y avait de l’intelligible, de la politique, de la rationalité, des raisons, des conséquences ? Réfléchir est-il encore possible ? De Bucca au Bataclan, combien de sang versé ? La discussion aborde enfin les vraies questions en revenant enfin sur les faits pour ensuite les mettre en perspective.
Même si le débat pèche encore par son ethnocentrisme et par un tropisme sur le conflit israélo-palestinien ennuyant, il élève quand même le niveau au point de penser qu’il existe encore en France des gens sérieux en sociologie.
Même si, il faut leur dire, la sociologie n’expliquera jamais tout …
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Ven 1 Jan - 1:42
Une série de vidéos (parfois à forte charge émotionnelle), que certains peuvent voir comme de la propagande, mais qui offre un point de vue intéressant pour comprendre comment des gens basculent du coté de l'Etat islamique. Encore un must-see:
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 3 Jan - 11:02
Bonjour, La propagande, ce n'est pas très intéressant à vrai dire. Surtout que ici, je pense qu(on est tous au courant du fonctionnement de la propagande. Je préfère de loin montrer la réalité.
L’Irak avant et après la démocratie
La photo qui circule sur Internet (ce n’est pas l’UPR qui en est l’auteur, mais nous aurions pu la faire, nous l’avons seulement traduite en français).
Pour mémoire, rappelons que :
a)- la guerre qui a été lancée contre l’Irak en 2003 par les États-Unis et la quasi-totalité des États membres de l’UE est une guerre d’agression totalement illégale au regard du droit international : le Conseil de Sécurité de l’ONU ne l’ayant jamais autorisé.
b)- le motif au nom duquel elle a été lancée – la prétendue détention d’armes de dissuasion massive – s’est révélé totalement mensonger quelques mois après l’agression, et cela de l’aveu même des Américains,
d)- que l’Irak est désormais un pays dévasté et ruiné, dans une situation de chaos et de violence effrayante. A titre d’illustration, voici les conseils donnés OFFICIELLEMENT par le ministère français des affaires étrangères sur la situation en Irak :
L’Irak continue de connaître un niveau élevé de violence. La situation demeure tendue, volatile et dangereuse en particulier dans les gouvernorats de Bagdad, Diyala, Ninive, Kirkouk, Salahhedine et Al-Anbar et, dans une certaine mesure, dans les régions méridionales (Dhi Qar, Qadisiyah, Missan, Wasit et Bassorah).
La menace d’enlèvement ou d’attentat individuel est particulièrement élevée à l’encontre des étrangers. Des indications crédibles conduisent à redouter un possible projet d’enlèvement de ressortissants occidentaux travaillant en milieu irakien.
Les voyages touristiques sont à proscrire totalement sur l’ensemble du territoire hors la région autonome du Kurdistan. Les principales villes de cette dernière ne posent en revanche pas de problème mais les zones frontalières avec l’Iran et la Turquie sont formellement déconseillées.
Les principaux lieux de pèlerinage (Najaf, Kerbala, Samarra, Kadhimiya) présentent des risques majeurs. Des attentats très meurtriers s’y sont produits depuis 2003.
Les déplacements vers l’Irak ne sont en tout état de cause à envisager que par la voie aérienne. Tous les voyages par la route depuis la Turquie, l’Iran, la Jordanie, la Syrie, le Koweït, l’Arabie saoudite et à l’intérieur du pays, sont à proscrire absolument.
Par ailleurs, les recoupements effectués sur les différents types d’attentats montrent une prévalence tôt le matin, entre 6 h 00 et 9 h 00, et, le soir, entre 20 h 00 et 22 h 00, notamment pour les attentats à la bombe sur le bas côté des routes). Il est en conséquence plus particulièrement recommandé de ne pas circuler à ces moments de la journée et de ne pas retenir de vols à destination ou au départ des villes irakiennes (à l’exception du Kurdistan) supposant des trajets sur les routes conduisant aux aéroports à ces moments de la journée.
A Bagdad
La permanence d’actions violentes dans la capitale impose de ne s’y déplacer qu’à bord de véhicules blindés et sous la protection d’une escorte, dans des dispositifs dont la discrétion et la furtivité doivent par ailleurs être privilégiés. Il est recommandé en la matière d’étudier attentivement les dispositifs de protection proposés par les sociétés spécialisées.
Certains axes de Bagdad demeurent en effet sujets à des explosions aléatoires de bombes d’accotement (IED ou Improvised Explosive Devices) et la zone dite « internationale » (ex-Zone verte), siège de diverses institutions gouvernementales (présidence du Conseil des ministres, parlement, ministères régaliens) ainsi que de certaines représentations diplomatiques (Etats-Unis, Royaume-Uni, Mission des Nations Unies en Irak, délégation de l’UE), continuent d’être la cible habituelle (plusieurs fois par semaine) de tirs de mortiers.
La route reliant la capitale à l’aéroport international de Bagdad (BIAP) a été grandement sécurisée et aménagée, mais elle présente toujours des risques qui imposent de ne l’emprunter, de la même manière, qu’à bord de véhicules blindés et sous la protection d’une escorte.
Ces précautions conduisent à proscrire absolument l’usage des taxis, à la fois parce que les déplacements ne doivent se faire qu’avec des personnes identifiées présentant des garanties certaines et parce que les voitures ordinaires ne prémunissent pas contre les effets d’explosions.
Hormis quelques établissements sécurisés, les hôtels et restaurants demeurent la cible possible d’attaques, d’attentats ou d’enlèvements.
En dehors de la capitale
La situation reste dangereuse dans les gouvernorats de Bagdad, Diyala, Ninive, Kirkouk, Salahhedine, Al Anbar. Les déplacements par la route dans ces gouvernorats sont hautement déconseillés. Dans le sud du pays, les déplacements sont envisageables en cas de nécessité, dans les mêmes conditions de sécurité exposées supra.
Les responsables américains et européens : – qui ont déclenché une guerre d’agression totalement illégale au regard du droit international, – sur des prétextes mensongers, – ayant provoqué la mort ou la surmortalité d’au moins 650.000 Irakiens, y compris des femmes et des enfants, – qui se sont livrés à un pillage des ressources du pays et se sont fait attribuer cyniquement des marchés publics, – et qui laissent désormais un pays en proie au chaos et à la ruine, devraient être traduits devant la le Tribunal Pénal international sous les inculpations de crimes contre la paix, crimes de guerre, crimes économiques et crimes contre l’humanité.
En Syrie c'est la même situation. Au nom d'installer une démocratie toute relative à l'occidentale, c'est justement le peuple qui en paient les conséquences. Une vue d'un quartier cossu de Homs avant et après le passage des forces américaines.
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 3 Jan - 22:06
Attentat à Tel-Aviv : L’Etat islamique et ses partisans palestiniens par Gilles Munier 3 Janvier 2016
Nashat Milhem, auteur présumé de l'attentat de Tel-Aviv
Le calife Ibrahim – Abou Bakr al-Baghdadi – a déclaré, dans son enregistrement audio du 26 décembre, que l’Etat islamique (EI)« n’a pas un instant oublié la Palestine » et dit en s’adressant aux Israéliens : « Vous ne connaitrez pas la paix en Palestine ô juifs, elle ne sera jamais votre terre ni votre demeure. La Palestine ne sera qu’un cimetière pour vous. Allah ne vous y a rassemblés que pour que les musulmans vous y tuent … ». Les Israéliens ont pris aussitôt la menace au sérieux. L’attentat du 1er janvier 2016, rueDizengoff à Tel-Aviv semble porter la marque de l’EI. Si c’est le cas, la thèse faisant du Mossad le créateur de Daech aura du plomb dans l’aile.
Certes, la libération de la Palestine n’est pas la priorité de l’Etat islamique, mais est-ce encore celle des organisations palestiniennes depuis qu’elles ont déposé les armes pour participer au « régime d’Oslo » ? Seuls le Hamas, le Djihad islamique et le FPLP (Front Populaire de libération de la Palestine) militent encore pour la création d’une Palestine indépendante, mais ce n’est pas non plus la position de l’EI. Son but étant d’effacer les frontières tracées par les occidentaux, il n’est pas question pour Abou Bakr al-Baghdadi d’accepter une Palestine libérée autrement que comme province de l’empire qu’il veut créer.
L’exemple des Compagnons du Prophète et de Salah Eddine (Saladin)
Jusqu’à ces derniers temps, Abou Bakr al-Baghdadi recommandait la « patience » à ceux qui l’interrogeaient sur l’absence d’opérations lancées par l’Etat islamique contre Israël. Il justifiait la position de l’EI en se référant au Coran, à certains hadiths et aux faits et gestes des Compagnons du Prophète, notamment ceux des deux premiers califes : Abou Bakr (632-634) et Omar (634-644). Pour lui, la libération de la Palestine passe d’abord par la liquidation des « apostats », c’est-à-dire des musulmans qui n’ont pas la même vision du monde que lui. C’est ce qu’avait fait le calife Abou Bakr en lançant laridda – guerre contre l’apostasie - pour étouffer avec succès les révoltes contestant son pouvoir et éliminer les individus qui, comme Musaylima, se faisaient passer pour de nouveaux prophètes. L’institution califale ayant été ainsi établie sur des bases solides par Abou Bakr, le calife Omar - son successeur – eut les mains libres pour conquérir et islamiser – en seulement dix ans - la Syrie, la Perse et l’Egypte…
Autre exemple suivi par l’Etat islamique: celui de Salah Eddine – le Saladin des Croisés, un Kurde sunnite arabisé – qui renversa la dynastie « apostate » chiite fatimide au pouvoir au Caire, ce qui lui permit de reprendre Jérusalem aux Croisés en 1187.
Les organisations palestiniennes refusent de prêter allégeance à l’EI
L’Etat islamique ne dénie pas aux Hamas ni au Djihad islamique le droit de combattre le sionisme ; il est même disposé à les y aider… mais à deux conditions, au moins : que ce soit sous son drapeau et qu’elles rompent leurs relations avec les « apostats » que sont les Frères musulmans et l’Iran chiite.
Les deux organisations palestiniennes ont évidemment refusé de prêter allégeance au calife Ibrahim. Résultat : le 30 juin 2015, dans une vidéo diffusée par l’Etat islamique, de jeunes gazaouis combattant en Syrie ont menacé de « déraciner l’Etat des juifs » et de s’en prendre au Fatah et aux « tyrans du Hamas ». Puis, à titre d’avertissement, le 19 juillet, les véhicules de responsables du Hamas et du Djihad islamique ont explosé devant leur domicile. Enfin, en septembre 2015, une vidéo de djihadistes de l’EI (Wilayat Dimashq- Province de Damas) avait demandé « à tous le gens sincères de la terre de Palestine »d’être « patients » et de combattre à leur côté.
24% des Palestiniens favorables à l’Etat islamique ?
Des militants palestiniens de l’Etat islamique sont apparu la première fois à visage découvert, à Gaza, lors d’une manifestation organisée devant le Centre culturel français, en janvier 2015, pour protester contre la caricature provocatrice du Prophète Muhammad déclarant : « Tout est pardonné » en couverture du numéro de Charlie Hebdo paru après l’attentat qui a décimé les membres de sa rédaction.
Plusieurs groupuscules clandestins gazaouis se réclamant de l’EI ont ensuite fait parler d’eux, puis une organisation appelée Les partisans de l’Etat islamique à Al-Quds a revendiqué des tirs au mortier sur une base des Brigades Al-Qassem, la branche armée du Hamas. Ce groupe clandestin aurait le soutien deWilayat al-Sina – Wilaya du Sinaï, ex Ansar Beit al-Maqdis – qui multiplie les attaques contre l’armée égyptienne et qui a fait la Une de l’actualité, le 31 octobre dernier, en revendiquant le crash d’un Airbus A321 de la compagnie russe Metrojet, en représailles aux bombardements ordonnés par Vladimir Poutine en Syrie.
En 2014, un sondage effectué par l’Arab Center for Research and Policy Studiesde Doha, au Qatar, en novembre 2015 affirmait que 24% des Palestiniens se déclaraient favorables à l’Etat islamique, un autre réalisé en novembre 2015 par l’Université de Haïfa assurait que c’était aussi le cas de 17% des Arabes israéliens.
D’après le Shin Beth (service de sécurité intérieure israélien), une quarantaine d’Arabes israéliens combattrait dans les rangs de l’EI en Syrie ou en Irak. En novembre 2015, Benjamin Netanyahou a annoncé le démantèlement d’une cellule de l’Etat islamique composée d’Arabes israéliens.
L’attentat de la rue Dizengoff à Tel-Aviv et l’« Intifada des couteaux » - qui aurait pour origine les appels lancés par Abou Muhammad al-Adnani, porte-parole de l’EI, enjoignant les musulmans ne disposant pas d’armes d’utiliser des pierres, des couteaux ou leur automobile pour tuer les « apostats », les « mécréants »et les Juifs - signifient-ils que l’organisation djihadiste a changé de stratégie ? Le jour n’est peut-être pas loin où l’Etat islamique annoncera la naissance d’une nouvelle province appelée Wilayat Palestine, compliquant un peu plus l’imbroglio proche-oriental.
Photo : Nashat Milhem, auteur présumé de l'attentat de Tel-Aviv
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 4 Jan - 0:52
Bonsoir mes frères & sœurs
Pourquoi la thèse comme de quoi le Mossad à aidé à l'élargissement de Daech aurait du plomb dans l'aile si l'attentats serait à imputer à Daech ? C'est ridicule, quand on sait que les juifs aidaient et finançaient le 3 eme Reich (lire Le sionisme et le régime nazi: un texte important de Klaus Polkehn enfin disponible en français), quand on sait que La France jouent sur les deux tableaux avec Daech-lire Comment Israël exporte le pétrole de Daech vers l’Union européenne), ainsi que les américains, ce ne sera pas les 1er ni les derniers à fermer les yeux sur des attentats ne visant que le peuple.Les élites s'en fichent bien pas mal du sort du petit peuple quand les enjeux sont si grand à leurs yeux. (lire Le réseau Gladio et les crimes de l’OTAN), l'histoire est malheureusement remplit d'exemples ou le pouvoir sacrifie son peuple pour parvenir à leur fin. Il est bien naif de prendre de tels raccourcis en prétendant "enterrer" la thèse de l'aide apporter par le Mossad à Daech, juste pour un petit attentat sur le sole israélien, stupide même...
De plus ton article est encore un tissus de mensonges propagandiste pour Daech...Le Hamas et Daech ne sont pas du tout amis, et le peuple palestinien n'en veux pas, comme je l'avais déjà démontrer pour la Syrie, ce qui de plus se confirme par les faits.
Il est assez étonnant de voir Al Bagdadhi sortir de son mutisme et de menacer Israël 3 ans après la guerre c'est le cas de le dire..Rien ne prouve l’authenticité de son message, est-il seulement encore en vie ?
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 4 Jan - 17:10
Apprends à lire !
Gilles Munier a écrit:
Les organisations palestiniennes refusent de prêter allégeance à l’EI
Pour akasha, tout est un tissu de mensonges.
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 4 Jan - 17:16
akasha a écrit:
Le Hamas et Daech ne sont pas du tout amis, et le peuple palestinien n'en veux pas
Cela peut changer.
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mar 5 Jan - 11:21
yous_f a écrit:
akasha a écrit:
Le Hamas et Daech ne sont pas du tout amis, et le peuple palestinien n'en veux pas
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mar 5 Jan - 11:29
]Les terroriches et l’impuissance des grandes puissances
Voici une petite vidéo faite sur le moment suite à la découverte d’un document compromettant sérieusement la version donnée par Bernard Cazeneuve après la mort d’Abdelhamid Abaaoud, l’instigateur des attentats de Paris. Cette vidéo traite du sujet de la surveillance des terroristes, des réseaux et du financement de l’État Islamique. Cette vidéo est bien entendu à approfondir avec d’autres sources et analyses qui seront mises à la suite de cette vidéo.
Documentaire : Daech, naissance d’un Etat terroriste :
Vous pouvez également consulter le blog de Maxime Chaixoù vous y trouverez pas mal d’informations très intéressantes. A lire aussi : “L’Etat profond Américain” de Peter Dale Scott.
Dernière édition par yous_f le Ven 5 Fév - 20:17, édité 1 fois
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mer 6 Jan - 0:47
yous_f a écrit:
Et les courageux (il faut le reconnaître) fantassins de l'EI continuent d'avancer:
Courageux courageux...Quand on a un taxi qui s'appelle armée US, c'est beaucoup plus facile.... > Plan américain pour évacuer les chefs de Daesh de la ville de Ramadi par hélicoptère Il y aurait aussi, à ce qu’il semble, des djihadistes modérés en Irak. Comment font-ils, à la Maison Blanche et au Pentagone pour ne pas se mélanger les pinceaux avec les bons, les méchants, les modérés et les durs de durs ? Heureusement que la Russie est là pour nous aider à y voir clair. .../... > Washington évacue d'Irak les meneurs de Daech Le ralentissement des opérations des Hashd al-Shaabi (milices chiites irakiennes) contre les djihadistes de l'Etat islamique à Ramadi et à Fallouja est dû à l'ingérence des Etats-Unis, ayant sans doute décidé d'évacuer les meneurs terroristes, selon le chef des miliciens chiites.
Le commandant des milices chiites irakiennes Hashd al-Shaabi ("Rassemblement populaire") a déclaré que les Etats-Unis évacuent d'Irak les leaders du groupe Etat islamique (EI, ou Daech) pour la durée des opérations spéciales à Ramadi et à Fallouja, rapporte l'agence iranienne Fars.
"Le ralentissement des opérations spéciales dans les villes de Ramadi et de Fallouja de la province (majoritairement sunnite, ndlr) d'Al-Anbar est le résultat de l'ingérence des Etats-Unis. Tout indique que les Américains ont décidé d'évacuer les chefs de file de Daech à bord d'hélicoptères dans une destination inconnue", a notamment indiqué Haidar al-Hosseini al-Ardavi.../...
Le Centre on Religion and Geopolitics a déclaré qu’au moins 65 000 combattants jihadistes pourraient remplir le vide laissé par une éventuelle défaite de Daech.
Plus de la moitié des combattants rebelles en Syrie qui sont opposés au Président Bachar el-Assad sont favorables aux vues de Daech, selon un important thinktank.
Le Centre on Religion and Geopolitics a affirmé que les tentatives d’éradiquer Daech en Syrie et en Irak ne mettraient pas un terme à la menace globale que constituent les groupes jihadistes, car des vues extrémistes sont partagées par les combattants syriens de tous bords.
Au moins 15 milices – qui comptent en tout 65 000 combattants –, pourraient remplir le vide résultant d’une défaite de Daech en Syrie et en Irak, qui serait infligée par une coalition dirigée par les États-Unis, selon un rapport de ce thinktank.
Environ 60 % des combattants des factions rebelles en Syrie s’identifient à une idéologie religieuse et politique similaire à celle du groupe terroriste [Daech], toujours selon ce rapport.
Ce thinktank, dirigé par la Tony Blair Faith Foundation, a écrit : « L’Occident risque de commettre une erreur stratégique en ne se focalisant que sur Daech. Vaincre militairement [cette organisation] ne mettra pas un terme au jihadisme global. Nous ne pouvons pas bombarder une idéologie, mais notre guerre est idéologique. »
Ce rapport a été publié après que les Nations Unies aient adopté une résolution soutenant le lancement de négociations formelles « urgentes » entre le régime el-Assad et des groupes d’opposition modérés plus tôt ce mois-ci.
Néanmoins, ce centre a alerté sur la possibilité que les groupes radicaux, dont Ahrar al-Sham et le Front al-Nosra, qui est affilié à al-Qaïda, pourraient en tirer profit s’ils ne sont « pas combattus ».
Il ajouta : « Si Daech est vaincu, au moins 65 000 combattants appartenant à d’autres groupes salafistes-jihadistes sont prêts à prendre sa place. »
« Le plus grand danger pour la communauté internationale sont les groupes qui partagent l’idéologie de Daech, mais qui sont ignorés dans la bataille pour vaincre cette organisation. »
« Tandis que les efforts militaires contre Daech sont nécessaires, les décideurs politiques doivent reconnaître que sa défaite ne mettra pas un terme à la menace du jihadisme salafiste, à moins qu’elle soit accompagnée d’une défaite théologique et intellectuelle de l’idéologie pernicieuse qui en est le moteur. »
[Note du traducteur : pour lire ce rapport en version originale, cliquez sur ce lien]
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mer 6 Jan - 22:18
Pour information:
Dans cette video, on peut entendre (au milieu de la vidéo ) , un extrait de discours du très éloquent calife Ibrahim, prononcé lors de sa première apparition en 2014.
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Dernière édition par yous_f le Dim 10 Jan - 0:01, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Ven 8 Jan - 23:41
Spoiler:
yous_f a écrit:
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Débat époustouflant sur la Syrie et l’Irak [ Vidéo ]
Depuis des mois aucun débat sur la Syrie et l’Irak n’a pu avoir lieu en France. L’émotion provoquée par les attentats de Paris ont interdit toute réflexion sur le thème. Par contre des spécialistes en mal de subventions ou de publicité se sont jetés sur les plateaux télévisés pour nous affirmer qu’ils allaient tout nous expliquer …
On nous avait donc attaqué parce que ces gens en voulaient à notre mode de vie : le rosée de terrasses de café bondées de bobos boutonneux avaient déclenché ces attentats. Ils détestaient notre civilisation et même LA civilisation. Leur solution : bombarder avec Bachar et lancer une bataille d’Alger aux banlieues. Pour les meilleurs d’entre ces spécialistes les auteurs de l’attaque avaient, non pas été radicalisés, mais avaient radicalisé l’Islam du fait de leur passé difficile et violent. La solution : une bonne psychothérapie de groupe pour nos jeunes névrosés de banlieues administrée dans des centres de rétention new-age.
Le gouvernement prendra le pire des deux pour en faire la politique que vous connaissez.
Myriam Benraad et François Burgat reviennent sur le sujet et abordent sans ambages tous les tabous. Irak, Syrie, attentats, tout y passe. Et c’est à un véritable massacre façon Daesh, intellectuel heureusement, auquel on assiste. Les deux sociologues explosent une par une les théories fumeuses de leurs collègues islamologues ou sociologues pour nous faire opérer une descente dans l’enfer impitoyable de la région du Sham jusqu’au camp de Bucca …
Et si au milieu de tout cela il y avait de l’intelligible, de la politique, de la rationalité, des raisons, des conséquences ? Réfléchir est-il encore possible ? De Bucca au Bataclan, combien de sang versé ? La discussion aborde enfin les vraies questions en revenant enfin sur les faits pour ensuite les mettre en perspective.
Même si le débat pèche encore par son ethnocentrisme et par un tropisme sur le conflit israélo-palestinien ennuyant, il élève quand même le niveau au point de penser qu’il existe encore en France des gens sérieux en sociologie.
Même si, il faut leur dire, la sociologie n’expliquera jamais tout …
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 10 Jan - 13:45
Assiégée et affamée par le régime syrien, la ville de Madaya meurt de faim
Vers la fin du calvaire des habitants de Madaya ? Le régime syrien a autorisé l'ONU, jeudi, à acheminer une aide humanitaire à cette ville assiégée depuis 3 mois par l’armée. Livrés à eux-mêmes, ses 40 000 habitants risquaient la famine.
Assiégés depuis trois mois par les troupes du président Bachar al-Assad, les 40 000 habitants de Madaya, petite ville syrienne proche de Damas et de la frontière libanaise, sont menacés par la famine. Leur calvaire pourrait prendre fin, puisque l’ONU a fait savoir jeudi 7 janvier dans un communiqué que le régime syrien avait autorisé l’accès à la ville, et que les Nations unies se préparaient "à fournir une assistance humanitaire dans les prochains jours".
Livrés à eux-mêmes, les habitants de Madaya se nourrissent d’herbes et de feuilles d’arbres et épanchent leur soif avec de l’eau salée parfumée aux épices. Faute de ravitaillement, le prix du kilo de riz ou de lait en poudre, vital pour les nourrissons, peut atteindre des sommes aberrantes, jusqu’à 300 dollars, selon des témoignages recueillis par des activistes syriens.
"À cause de la malnutrition, beaucoup de personnes ont contracté des maladies parce qu’au fil des jours, leur système immunitaire s’est beaucoup affaibli, confie aux Observateurs de France 24 Amer Bourhan, un médecin basé dans la ville voisine de Zabadani, en contact avec l’un de ses confrères à Madaya. Jusque-là, il y eu 47 décès dus à la malnutrition". Selon lui, il n’est pas rare de voir des gens s’évanouir en pleine rue. "La semaine dernière, il y a eu 50 cas d’évanouissements", affirme-t-il.
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 10 Jan - 14:34
Bonjour mes frères & sœurs Halala, propagande, encore de la propagande, toujours de la propagande, des merdias qui ne font plus que mentir et son devenu incapable de donner de vraies informations. Ne pouvant s'empêcher de servir les intérêts de leur maîtres qui veulent à tout pris faire tomber Assad et ne manque jamais de mentir pour y arriver. Et les merdias relayent sans preuve ni même expliquer les raisons de la présence réel de l'armée de Assad, je rappelle à toute fin utile qu'il s'agit d'un pays en guerre à cause de l'empire qui se sert de Daech pour parvenir à leur fin. Dans se cas de figure voici la vraie version. Un moment il faut arrêter de propager des mensonges ici... [ Akasha.
[Madaya, la souffrance d'une ville prise en otage par Daech
Les convois humanitaires sont bloqués en dépit d'une trêve conclue il y a plus de trois mois. Le Quai d'Orsay dénonce une situation « insoutenable et inacceptable ».
« Il n'y a plus rien à manger. Je n'ai pris que de l'eau depuis deux jours ». Momina, une femme de 32 ans jointe par téléphone par l'AFP, est l'un des habitantes de Madaya, une ville syrienne proche de Damas, à quelques kilomètres de la frontière avec le Liban, assiégée depuis plusieurs mois. « Nous voulons juste qu'on nous dise si l'aide va arriver ou pas, continue Momina, car nous n'avons rien ici ».
Quelque 40 000 personnes, des civils essentiellement, seraient piégées dans la localité. Une grande partie d'entre elles sont des déplacés du bastion rebelle de Zabadani, également assiégé par les forces pro gouvernementales.
100 DOLLARS LE SAC DE LAIT
La vie devait pourtant s'améliorer à Madaya car un accord avait été conclu en septembre 2015 pour permettre l'entrée de l'aide et l'évacuation des civils et des blessés. Cet accord concernait aussi Zabadini et deux villages du nord-ouest de la Syrie assiégés par les rebelles.
Mais Madaya n'a reçu qu'une seule fois de l'aide en trois mois. Et la situation y est devenue terrible, selon des habitants, des activistes et des agences humanitaires qui s'alarment. « La vie est devenue tragique. Comme très peu de choses arrivent, les aliments sont extrêmement chers », souligne Mohammad, un autre habitant.« Un sac de lait peut coûter 100 dollars, un kilo de riz 150 dollars », selon lui. C'est pour cela que « nous avons oublié le goût du pain ».
DIX PERSONNES MORTES À CAUSE DES PRIVATIONS
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au moins 10 personnes sont mortes à cause du manque de médicaments et de nourriture. Treize autres ont été tuées par l'explosion des mines posées par les forces du régime ou par des francs-tireurs en tentant de quitter la localité pour trouver de la nourriture, précise cette ONG.
L'OSDH affirme que les forces pro gouvernementales ont continué à poser des mines supplémentaires et des barbelés autour de Madaya après l'accord conclu en septembre.
« De nombreux habitants se nourrissent d'herbe pour survivre ou doivent verser des sommes importantes aux points de contrôle gouvernementaux pour obtenir de la nourriture », relève Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. « Un habitant a même dû mettre sa voiture en vente pour le prix de 10 kg de riz. Il n'a pas pu la vendre, et un membre de sa famille est mort à cause de la pénurie de nourriture ».
Selon l'OSDH, quelque 1 200 habitants souffrent de maladies chroniques et plus de 300 enfants de malnutrition ou d'autres problèmes de santé.
PLUS DE LAIT POUR LES BÉBÉS
« En fait, il manque de tout » à Madaya, résume Pawel Krzysiek, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui y est entré lors de la dernière livraison d'aide en octobre. « Les gens sont depuis trop longtemps sans aliments de base, sans médicaments de base, sans électricité ni eau (...) J'ai réellement vu la faim dans les yeux des gens ».
« Ils nous suppliaient pour avoir du lait pour bébé » lorsque le convoi d'aide est arrivé, ajoute-t-il. « Ils disaient que les mères ne produisent plus de lait (...) Il n'y a pas moyen de nourrir les nouveau-nés et les jeunes bébés ».
Un mois après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu de six mois entre les parties en conflit, la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge syrien avaient contribué à l'acheminement de la nourriture et de l'aide médicale à Madaya et Zabadani (sud-ouest), ainsi qu'à Foua et Kafraya, deux villages chiites de la province d'Idleb (nord-ouest) encore sous contrôle de l'armée.
L'ESPOIR DES HUMANITAIRES D'ACCÉDER UN JOUR À LA VILLE
En vertu de cet accord, quelque 450 combattants et civils avaient été évacués en décembre de Zabadani, Foua et Kafraya. Mais si les forces gouvernementales disposent de moyens aériens pour délivrer de l'aide à Foua et Kafraya, les rebelles ne peuvent pas faire la même chose à Madaya.
Par la voix du porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, « la France appelle à la levée immédiate de ce siège et à l'accès d'urgence de l'aide humanitaire à Madaya et à toutes les zones assiégées en Syrie, conformément aux résolutions 2 254 et 2 258 du conseil de sécurité des Nations unies ».
Pawel Krzysiek indique que la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge syrien espèrent obtenir « le plus tôt possible » un accès à cette ville et que l'aide pourra ensuite y être distribuée « régulièrement ».
Commentaire : Il faut tout faire pour aider le gouvernement d'Assad à lutter contre l'État Islamique et l'ONU devrait être la première a le proposer. Que fait la coalition pour éliminer cette peste qu'est Daech ? Seuls les russes ont lutté contre l'État Islamique, avec efficacité. Toutes les guerres sont des boucheries : les enfants et les civils en seront toujours les premières victimes.
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 10 Jan - 19:41
Le titre et le sous-titre de l'article original que akasha a modifié, modification (ou falsification?) qui risque d'induire en erreur les lecteurs du forum:
En Syrie, les habitants de la ville assiégée de Madaya souffrent de la faim
Les 40 000 habitants de Madaya, une ville syrienne proche de Damas, sont piégés par le siège de l’armée syrienne.
Il n'est donc ici pas question de Daech ( acronyme pour désigner péjorativement l'Etat islamique d'Irak et de Syrie).
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 10 Jan - 20:26
yous_f a écrit:
Le titre et le sous-titre de l'article original que akasha a modifié, modification (ou falsification?) qui risque d'induire en erreur les lecteurs du forum:
En Syrie, les habitants de la ville assiégée de Madaya souffrent de la faim
Les 40 000 habitants de Madaya, une ville syrienne proche de Damas, sont piégés par le siège de l’armée syrienne.
En Face de l'armée syrienne, il y a Daech, et Al Nosra, mais les médias complices ne critiquent pas les amis de la France et de l'Arabie Saoudite. Si on en est-là c'est à cause de l'occident, et non de la Syrie pays souverain je le rappelle qui essaye tant bien que mal de se défendre face à l'envahisseur qui veut imposer sa vision d'un islam radicale dans un pays laïque. Je défie quiconque d'en dire l'inverse sans tomber dans la mauvaise foi ou le partis prix.
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 10 Jan - 21:03
Une armée en guerre contre sa propre population, comment en es tu arrivée à défendre ça ? Les photos qui montrent la situation à Madaya ne manquent pas. Elles abondent sur les réseaux sociaux. Comment expliques tu ton soutien à un régime sanguinaire. La laïcité ?
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 11 Jan - 0:40
yous_f a écrit:
Une armée en guerre contre sa propre population, comment en es tu arrivée à défendre ça ? Les photos qui montrent la situation à Madaya ne manquent pas. Elles abondent sur les réseaux sociaux. Comment expliques tu ton soutien à un régime sanguinaire. La laïcité ?
Arrête de faire semblant de rien comprendre du tout. Il n'est pas en guerre contre son propre peuple vu qu'il en a le soutient. Il n'a aucune raison valable d'être en guerre contre son peuple, mais contre l'envahisseur, ton aveuglement et ton parti prix pour Daech fait peine à voir. Je viens d'expliquer la raison de la situation à Madaya, ce serai plutôt à toi d'expliquer comment en es-tu arriver à reprendre pour Daech ou les factions armées sponsorisée par l'ONU qui détruit la Syrie. Il serait temps que tu arrêtes d'inverser les rôles, je suis pour le peuple de Syrie, ce qui n'est manifestement pas ton cas.
Tu es non seulement manipulable aussi bien par la propagande pro Daech et par les médias mainstream anti Assad pour les raisons qu'on connais tous. Je te l'ai déjà dis mille fois, ce qui m'intéresse c'est la vérité, et non donner dans la propagande. Je vais donc la donner la vérité, quand on cherche on trouve : (grâce à la Waiback machine, il est devenu très difficile aux merdias de mentir, on retrouve toujours les archives, en voici encore la démonstration)
MADAYA. Syrie: Comment les pays du Golfe et l’Occident ont manipulé les images
Par Allain Jules
Il n’y a pas de famine à Madaya. Il n’y a non plus de guerre civile en Syrie. Ce dernier mantra est un abus de langage car, ce pays est simplement envahi par une horde de barbares venus d’ailleurs. Il n’y a que les hypocrites et les débiles qui croient encore aux mensonges officiels concernant la Syrie. Le cas de Madaya est flagrant. Considérant qu’ils ont tout essayé, militairement, financièrement et sur le plan logistique, ils ne leur reste que le mensonge…
A l’aide de fausses images, des images volées, Madaya a été présentée comme une « ville martyre » où, les habitants étaient obligés de manger des chats et des herbes pour survivre. ONG, presse mainstream etc, reprenaient en boucle ces fausses informations, juste pour diaboliser encore une fois le gouvernement syrien qui, avec l’armée arabe syrienne et le Hezbollah, encercle la ville et demandent aux terroristes de se rendre.
A l’aide d’images truquées, diffusées sur les chaînes arabes proche du Qatar et de l’Arabie saoudite, sans oublier les chaînes occidentales, des portraits de personnes faméliques. Regardez bien le montage ci-dessous. Il représente une fillette dont la dégradation physique est patente. En réalité, cette jeune syrienne vit en Jordanie dans un camp de réfugiés. Cette image utilisée pour diaboliser le pouvoir syrien est donc un fake. Il faut plutôt poser des questions à ces ONG qui ont diffusé ces images et crié au scandale. Que font-elles des aides aux réfugiés.
La photo ci-dessous de cette jeune fille a été diffusé par la chaîne Al-Arabiya le 6 Janvier 2014. Celle de dessus est un faux grossier…
Un autre exemple du mensonge véhiculé dans la presse mainstream et les médias arabes, aussi pathétique que dangereux. La photo en dessous indique que cet homme vit à Madaya. Or, il n’en est rien, c’est plutôt une photo d’un SDF qui date de 2009 prise quelque part en…Europe…Voir sur ce lien (clic) pur voir la vrai photo juste sous celle-ci.
tant d’autres. Les deux dernières photos que nous utilisons montrent comme Al-Arabiya tente de mentir, en publiant un autre fake. Voici la photo d’un bébé, que la chaîne présente comme un enfant atteint de malnutrition à Madaya. En réalité, la même photo avait été prise au camp des réfugiés Palestiniens de Yarmouk, assiégés par des…terroristes…
Voici la photo du même enfant au camp de Yarmouk, qui a été prise le 31 Mars 2014.
C’est comme ça qu’ils ont flingué Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi et plein d’autres encore. Ils veulent donc ré-éditer leurs exploits morbides en Syrie…
Et comme je l'expliquait, voici les vraies raisons du siège de Madaya. Qui de bien entendu n'est pas de faire chier le peuple syrien,, ce qui est totalement ridicule.
Pourquoi Madaya est assiégée : le Hezbollah explique
Qualifiant de « mensongères » les allégations accusant la Résistance de provoquer une famine dans la localité syrienne de Madaya, le vice-secrétaire général du Hezbollah cheikh Naïm Qasem a expliqué les raisons pour lesquelles elle est assiégée.
Il a rappelé qu’un accord avait été conclu depuis l’an dernier avec le parrainage de la Syrie et la collaboration de la Resistance. Il stipulait de régler le problème de Zabadani et de Madaya, ces deux localités frontalières avec le Liban, en concomitance avec celui de Fouaa et Kfarya, les deux localités loyalistes au nord-est de la province d’Idleb. Celle-ci sont assiégées depuis plus de deux années par le groupe Jaïch al-Fath, une coalition de milices dont la branche d’Al-Qaïda le front al-Nosra et ses alliés Ahrar al-Cham.
Ces deux milices constituent le gros lot des miliciens qui combattaient à Zabadani, et qui après la chute de cette localité se sont abrités à Madaya, tenue en siège depuis.
Cet accord supervisé par l’Onu et régi par la concomitance des mesures décidées était formée de trois étapes. Aussi bien pour le cessez-le-feu, que pour l’évacuation des blessés et des habitants et l’ouverture de passages pour permettre l’acheminement de l’aide alimentaire et des médicaments.
« Nous étions disposés à exécuter l’accord dans son intégralité, mais c’est l’autre partie qui s’est abstenu de le faire », a expliqué cheikh Qassem.
En effet, alors que l’armée syrienne et la Résistance respectait les clauses de l’accord, Jaïch al-Fath l’a violé plus de trente fois, assure la chaine de télévision arabophone al-Mayadeen. Le calme était littéralement revenu à Zabadani, tandis que les deux localités de Fouaa et Kfarya faisaient l’objet de tirs d’obus meurtriers.
Au moment où les habitants de Madaya et de Bakkine recevaient leur part de l’aide, les miliciens d’Idleb dérobaient celle destinées à Fouaa et Kfarya, surtout les médicaments. Il s’avère qu’ils ont dérobé aussi biencelle de Madaya.
Raison pour laquelle, l’opération d’acheminement de l’aide a été suspendue par les autorités syriennes et le siège de Madaya repris.
Ce que subit Madaya, le subissent Fouaa et Kfarya depuis beucoup plus longtemps. Or c’est la première qui dispose du traitement de faveur dans les médias arabes et occidentaux. Personne ne parle del’accord stipulé, même les organisations internationales, ni de la famine dans ces deux localités. Car surement loyalistes. Dernières évolutions : l’acheminement de l’aide humanitaire aura lieu lundi pour les trois localités en même temps, a fait savoir samedi le Croissant rouge syrien.
« Il y a un accord entre toutes les parties et techniquement nous sommes prêts à commencer la distribution dès dimanche. Mais en cas de problèmes de logistique alors ce sera lundi au plus tard », a dit à l’AFP Tamam Mehrez, chef des opérations du Croissant rouge.
« En tout cas, je peux vous assurer qu’il y aura assez de nourriture pour tout le monde », a-t-il ajouté.
L’AFP croit savoir que c’est le soi-disant tollé international qui a poussé Damas à donner son feu vert.
Or, en réalité, son application dépendra de sa mise exécution à Idleb de la part des miliciens. Prévue initialement samedi, elle a été reportée, juste pour assurer leur engagement. Quelque soit le présumé tollé international!
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Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"