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Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 14 Sep - 9:26
Rappel du premier message :
TEXTE AKASHA/ BONJOUR LES GENS Voilà j'ouvre se sujet afin de poursuivre les débats pour qui le désire sur la crise irakienne qui plus est semble de jours en jours, rejoindre le conflit syrien. En tout les cas, c'est la volonté affiché par Obama, inclure les deux conflits en un et de régler les deux en même temps ! Ce qui permet de bien comprendre sa stratégie...Et quelle était l'utilité d'instrumentalisé et armé l'EI...C'est-à-dire prendre le contrôle de toute la péninsule du moyens-orient à leur compte. La suite du programme concerne également les intérêts sioniste (comme je le démontrai dans un de mes post sur PR) et que je vais par ailleurs rééditer ici Il est pas toujours aisé de trouver des articles parfaitement impartial et non intéresser sur se sujet épineux..Inutile de vous dire qu'il est proscrit d'en trouver un parmi nos médias atlantistes, à quelques exceptions prêts de bien entendu...Et selon les cas et faits abordés... Car en effet, nous pouvons disposer de très bon articles venant des médias du moyens orient, notamment via l'Algérie, mais pouvons-nous être certains que l'impartialité soit au rendez-vous ? ou de journalistes free-lance européens, français pour se qui s'agit de notre cas. Je pense notamment à l'excellent monsieur Meyssan. Mais encore ici ces sources peuvent être attaquable par ses détracteurs... Donc ce n'est toujours pas évident de bien mettre le doigt au bon endroit (sans vouloir faire de vilains jeux de mots...) Eh bien cependant, pour mon intitulé, je penses avoir mis la main sur un article "modèle" qui nous offres une synthèse intéressante qui pourra faire office de point centrale pour nos débats et suites d'informations futures...Un article rédigé par notre excellent confrère Michel Collon Bonne lecture !
Le flirt des Occidentaux avec les djihadistes tourne mal
Les USA envoient de l'aide humanitaire aux victimes sans défense dans le nord de l'Irak et ils bombardent les terroristes qui veulent mener une épuration religieuse dans le pays. Ce qu'ils omettent de dire, c'est que ces terroristes sont le produit de leur propre politique étrangère dans la région.
« It’s the oil, stupid ! »
Deux ans et demi après que l’armée des Etats-Unis s’est retirée d’Irak, Washington s’en va-t-en guerre à nouveau. Le Pentagone a 400 conseillers sur place et a commencé dès le 8 août à bombarder des positions d’ISIS, rebaptisé EI (Etat islamique). Officiellement [http://www.whitehouse.gov/blog/2014...], il s’agit d’une mission « humanitaire », plus précisément pour « prévenir un possible génocide ». Tout conflit armé a ses drames humanitaires, et celui-ci ne fait pas exception. Mais Proudhon déjà mettait en garde : « Chaque fois que j’entends le mot “humanité” je sais qu’ils veulent tromper ». Et c’est certainement le cas si quelqu’un entre en guerre. Le Financial Times a fait remarquer sèchement que les bombardements coïncident avec les premiers signaux indiquant que les combats dans le nord de l’Irak mettent en péril le fonctionnement normal des compagnies pétrolières. Dès le début du mois d’août, des acteurs aussi importants que Efron, Genel Energy, Chevron et ExxonMobil commençaient déjà à évacuer du personnel.
Le journal signalait aussi que ces dernières années ce territoire a exercé une forte attraction sur l’industrie de l’énergie. Le sous-sol recèle une très grande réserve de pétrole qui de plus est très facile à exploiter. Jusqu’à présent la région avait été épargnée par la guerre civile et les carnages tant des autorités que des djihadistes. Les quartiers généraux de ces géants de l’énergie se trouvent à Arbil, capitale du Kurdistan irakien semi-autonome. Des milliers de citoyens étatsuniens y vivent [http://readersupportednews.org/opin...] et il y a un consulat US. C’est cette ville, la première qui a intéressé l’Etat Islamique, qui menaçait de tomber aux mains des djihadistes. Ce n’est pas pour rien que John Boehner [http://www.speaker.gov/press-releas...], président de la Chambre des représentants des États-Unis, déclarait que « des intérêts nationaux vitaux sont en jeu ».
Bombarder : ni légitime, ni utile
Le calendrier n’est pas très heureux. Juste au moment où yézidis, Kurdes et chrétiens reçoivent une aide humanitaire, Obama envoie des armes aux Israéliens pour qu’ils puissent encore mieux « gérer » les Palestiniens à Gaza. Pas plus que lors des bombardements et des conflits précédents (1), cette fois non plus il n’y a aucun mandat de l’ONU [http://readersupportednews.org/opin...]. Quels arguments allons-nous utiliser quand Poutine va se mettre à bombarder l’armée ukrainienne dans le cadre d’une « mission de paix humanitaire » ? Si (tout) le but est de stopper l’avancée de l’EI, alors les bombardements actuels ne sont ni suffisants ni même utiles. « Quelques bombes de 250 kg larguées d’un F18 et quelques attaques avec des drones n’arrêteront pas l’EI » selon Ryan Crocker, ancien ambassadeur US en Irak. Jusqu’à ce jour, les bombardements – plutôt limités – n’ont guère eu d’impact. Depuis le début des bombardements, l’ISIS a perdu quelques villes, mais il a regagné du terrain ailleurs. Le général Mayville [http://www.defense.gov/Transcripts/...], qui coordonne l’opération, a dit à ce sujet : « En aucune manière je ne veux suggérer que nous contrôlons effectivement la menace de l’IS ou que nous avons brisé leur avancée ».
Ces pertes limitées et le fait que l’avancée n’est pas stoppée permettent au groupe terroriste de vendre l’opération militaire US à ses partisans comme une victoire. En outre l’ingérence ouverte et directe des Etats Unis jette de l’huile sur le feu. L’EI s’en servira comme élément de propagande. Des musulmans dans le monde entier qui hésitent à combattre d’autres musulmans, pourront à présent être convaincus qu’il s’agit d’une lutte contre la suprématie occidentale. Finalement, conséquence des attaques aériennes, l’EI agira encore plus dans la clandestinité et sera donc encore plus difficile à combattre.
Danse macabre
L’invasion US de l’Irak et l’occupation qui a suivi a brisé la colonne vertébrale des forces aériennes irakiennes. Depuis, Washington n’ autorisé aucune reconstitution. Etant donnée la distance, l’armée syrienne n’est pas en mesure d’arrêter la progression d’ISIS. Seule l’armée de l’air US en a les moyens. Mais elle ne frappe pas réellement. Comparée à de précédentes opérations aériennes, l’opération actuelle se fait en mode mineur.
Comme il est apparu dès juin, l’armée de terre irakienne – dominée par des chiites – n’est pas non plus en mesure de reconquérir les territoires conquis dans le nord du pays. Ceux qui pourraient arrêter l’avancée actuelle de l’EI dans la région – par voie terrestre – et qui pourraient éventuellement le battre, ce sont les combattants kurdes armés, les peschmergas. Ils sont quelque 200.000. Ils sont disciplinés et bien entraînés mais ils ne disposent que d’un arsenal léger et obsolète. Les Kurdes sollicitent depuis un bon moment des armes lourdes et meilleures, mais Washington et la Turquie ne voient pas leur demande d’un bon œil. Une armée kurde bien équipée serait un pas important vers un état indépendant, mais c’est ce que la Turquie exclut, soutenue en cela par les Etats-Unis. Le feu vert a maintenant été donné pour une livraison directe d’armement aux Kurdes (2), mais il s’agit d’armes légères.
Récapitulons. D’une part l’EI ne peut pas vraiment percer et certainement pas mettre en danger les intérêts pétroliers. D’autre part, il ne faut pas que les Kurdes deviennent trop forts. L’armée de l’air irakienne (chiite) a donc été délibérément maintenue en état de faiblesse et sur le plan militaire les chiites se sont repliés sur Bagdad et dans le territoire au sud de Bagdad. Les trois groupes de population se maintiennent dans un équilibre des forces macabre. Si un des trois menace de rompre l’équilibre, le Pentagone et la CIA viennent donner un coup de main. Un scénario similaire se joue en Syrie. Assad doit être affaibli, mais il n’est pas question que les djihadistes y prennent la main. C’est une impasse qui convient parfaitement au jeu des Etats-Unis et d’Israël. Les états forts de la région qui ne marchent pas au pas sont démembrés ou, comme dans le cas de l’Iran, assujetti par un embargo draconien.
EI : une création de l’Occident ?
Le groupe terroriste « Etat Islamique » s’emboîte parfaitement dans ce puzzle. Selon Edward Snowden , ex-collaborateur de la National Security Agency (NSA) étatsunienne, il est apparu que les agences du renseignement des Etats-Unis, de Grande-Bretagne et d’Israël ont collaboré pour créer ISIS. Elles ont créé une organisation terroristes qui est en mesure d’attirer tous les extrémistes (psychopathes) du monde avec l’aide d’une stratégie qu’elles nomment « le nid de guêpes ». Nabil Na’eem, ancien commandant d’al Qaeda, confirme ce récit. Selon lui, presque toutes les sections actuelles d’al-Qaeda travaillent pour la CIA. Il faut toujours rester prudent avec de telles informations. Comme c’est généralement le cas avec ce genre d’opérations clandestines et de groupes glauques, nous ne connaîtrons la vérité que plus tard et peut-être jamais intégralement. Mais il y a un certain nombre de choses dont nous sommes certains et qui penchent fortement dans ce sens-là :
1. A partir de 2012 les USA, la Turquie et la Jordanie ont créé un camp d’entraînement pour les rebelles syriens à Sawafi, dans le nord de la Jordanie. Des instructeurs français et britanniques [http://www.theguardian.com/world/20...] étaient impliqués. Certains de ces rebelles ont ensuite rallié [http://www.wnd.com/2014/06/official...] ISIS. 2. Selon le sénateur républicain Paul Rand [http://www.nbcnews.com/meet-the-pre...], les Etats-Unis ont naguère « soutenu » ISIS et c’est pour cela que le mouvement terroriste est si fort aujourd’hui. (“They’re emboldened because we’ve been supporting them.”). Il désigne également quelques alliés proches des Etats-Unis : l’Arabie Saoudite, le Qatar et le Koweit. Ces pays ont fourni armes et finances à ISIS. 3. En effet, l’Arabie Saoudite [http://www.independent.co.uk/voices...] joue un rôle-clé, comme jadis avec al-Qaeda. En tant que sous-traitants des USA, ils se chargent des basses besognes. Cet état du Golfe soutient toutes sortes de groupes extrémistes sunnites pour réduire l’influence et la puissance de l’Iran et des chiites dans la région. Une partie de ce soutien militaire et financier est allée ces dernières années à des combattants d’ISIS en Syrie (3). L’ex-candidat à la présidence John McCain [http://cnnpressroom.blogs.cnn.com/2...] ne dissimule pas son enthousiasme pour cette monarchie extrémiste : « Thank God for the Saudis and Prince Bandar ». (4) 4. Mais on ne se contente pas d’éloges. En mai 2013 MacCain s’est fait fièrement photographier avec quelques djihadistes [http://wonkette.com/552931/heres-a-...]. Le problème est que l’un d’eux est un combattant d’ISIS. Et pas le premier venu, il est connu comme le djihadiste cannibale [http://topconservativenews.com/2014...], parce qu’on le voit dans une vidéo en train de manger un cœur humain.
Un flirt tenace
L’idylle entre le Pentagone et des groupements islamistes extrémistes n’est pas une nouveauté. Dès 1979 des moudjahidin étaient recrutés, armés et entraînés pour chasser le gouvernement communiste d’Afghanistan. « Rambo 3 » de Silvester Stallone est une version hollywoodienne de cette collaboration. C’est de ces cercles de moudjahidin que sont issus al-Qaeda et Osama Ben Laden. Dans les années ’90 les talibans, combattants encore plus violents et extrémistes, devenaient les partenaires préférés de Washington en Afghanistan. Cette collaboration se termina quand il devint évident que les talibans ne pouvaient plus servir les intérêts étatsuniens.
Pendant la guerre civile en Yougoslavie (1992-1995) le Pentagone permit à des dizaines de combattants d’al-Qaeda de s’envoler pour la Bosnie, afin de soutenir les musulmans sur place. En 1996 l'armée de libération du Kosovo (AK) a été entraînée par des officiers d’al-Qaeda, juste au-delà de la frontière albanaise. Tout en ayant l’aide de militaires britanniques et américains.
Pour faire tomber Kaddhafi en 2011 l’OTAN a collaboré notamment avec lle Groupe islamique combattant en Libye (GIGL), une organisation qui figurait sur la liste des organisations terroristes interdites. Son chef, Abdelhakim Belhadj, est un ancien ponte d’al-Qaeda. Sa milice suivait encore un entraînement US juste avant le début de la rébellion en Libye.
Le GIGL a conclu une alliance avec les rebelles islamistes du Mali. Ces derniers ont réussi, avec l’aide des Touaregs à s'emparer du nord du Mali pendant quelques mois. Grâce aux bombardements de l’OTAN les rebelles islamistes ont pu piller les dépôts d’armes de l’armée libyenne. Ce sont ces mêmes armes que les djihadistes utilisent aujourd’hui au Nigéria, au Tchad, en Irak et au Mali. Nous avons déjà évoqué l’étroite collaboration entre des organisations extrémistes en Syrie. C’est dans ce « nid de guêpes » qu’est né et se développe fortement l’EI.
La stratégie du chaos
La guerre contre le terrorisme ( war on terror) s’est inversée en son contraire, la propagation du terrorisme (spread of terror). Les opérations ratées en Irak, Afghanistan, Libye et Syrie montrent à l’évidence que les Etats-Unis et l’Occident ne sont désormais plus capables de modeler la région du Moyen-Orient comme elle le souhaiterait elle-même.
Washington et ses alliés risquent de perdre de plus en plus la maîtrise et ils font de plus en plus appel à des sous-traitants de mauvais aloi. Ils raisonnent ainsi : « Si nous ne pouvons pas contrôler nous-mêmes, alors personne d’autre ne le peut ». C’est ce qu’on peut qualifier de stratégie du chaos, ou plus exactement, de chaos de la stratégie. C’est le comble de l’immoralité.
Notes :
(1) Par exemple la guerre contre l’Irak en 1991 et les bombardements à Panama 1989, en Somalie 1993, Bosnie 1995, Soudan 1998, Pakistan 2005-2013 et au Yemen 2009-2013. (2) Auparavant c’était toujours via l’autorité centrale irakienne. (3) Ce soutien militaire se fait non par l’intermédiaire de l’autorité centrale mais via toutes sortes d’individus et de réseaux généreux en capitaux [http://www.theatlantic.com/internat...]. (4) Le Prince Bandar est un homme influent en Arabie Saoudite. Il a été ambassadeur aux Etats-Unis et entretenait d’excellentes relations avec la famille Bush.
Traduction du néerlandais : Anne Meert pour InvestigAction.
Dernière édition par Om9n le Mar 26 Juil - 23:58, édité 2 fois (Raison : Changement du titre pour un plus approprié ....)
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Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 12 Oct - 12:35
Ilich Ramirez Sanchez dit « Carlos »
Les textes sont consultables ici : http://lenouveaumonde.skyforum.net/t992-l-islam-revolutionnaire
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Dernière édition par yous_f le Mer 6 Jan - 22:28, édité 1 fois
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 12 Oct - 16:30
Bonjour tout le monde Les événements ce déroulent décidément plus vite depuis que la Russie est entrée en action..Trop vite et surtout bien pour certains dont leur intérêts étaient ailleurs...Ainsi pourquoi la France s'obstine t-elle à accuser le gouvernement syrien de tout les maux, alors que même les Etats Unis sont entrain de revoir leur copie ? Parce que depuis Sarkozy jusqu'à Hollande, leur campagne et parti sont financer par des dons occultes émanant du Qatar et de l'Arabie Saoudite, ce qui explique leur complaisance envers se dernier, et leur soutient indéfectible pour leur intervention illégale au Yémen...Pour bien comprendre, il faut remonter aux accords Sykes-Picot avec les britanniques qui celle l'amitié entre ces derniers pour le partage des terres ottomane en Syrie..Nous sommes bien en présence de néo-colonialisme basé sur de vieux accords. Les anglais se partageaient les terres sur ceux de l’État de Palestine, d’Israël, de la Jordanie, de l’Irak et du Koweït actuels. Ce qui leur permit de "donner une partie de la Palestine aux juifs..Quand à Paris, il s’appropria donc les territoires du Liban et de la Petite Syrie actuels dont près de la moitié de la population à l’époque était chrétienne. Dont à l'époque ils se présentaient comme protecteur de ces derniers, les temps on décidément bien changé..Il y avait aussi une opposition entre les colonisateurs et modérés, les partisans de la colonisation admettaient une soumission culturelle, politique et économique ! Il faut savoir que les accords Sykes-Picot se sont négociés dans l'ombre entre ces deux belles démocraties (sic). C'est les bolcheviques qui découvrit les documents dans les affaires du tsar et déclenchaient un scandale, les arabes fut furieux ! Se sont les gauchistes Gambetta et Jules Ferry qui après la perde de l'Alsace et la lorraines, décidèrent de partir en Afrique pour la conquête de nouveaux territoire. Se sera l'Algérie..Cela débouchera sur les révoltes de 1930, vous voyez bien que c'est une coutume gauchiste qui se perpétue de nos jours.. Pour plus de détaille et être complet lire http://www.voltairenet.org/article189002.html
Il n'y a pas que la France qui campe sur ces position complètement absurde et mensongère, l'UE elle aussi persiste et signe. leur postulat qui est basé sur des mensonges comme le sois disant viol de l'espace aérien turc, ou encore de défendre ce qu'ils appellent "des groupes modérés" Mais que Navlov identifient à juste titre de terroristes. Il est complètement stupide qu'une Europe ou un Mac Cain y voient subitement autre chose...Lire Syrie: l'UE appelle Moscou à cesser ses frappes contre l'opposition modérée, rejette Assad
Texte et recherches Akasha.
L’aviation russe a bombardé 63 objectifs au cours des dernières 24 heures
Incontestablement, les russes se sont montré plus efficaces en quelques jours seulement que l’ensemble des pays occidentaux en plusieurs mois, cherchez l’erreur… Et pendant que Washington gesticule, menace, tente tout et n’importe quoi pour minimiser les dégâts puisque la Russie est en train d’éradiquer la majorité des fanatiques financés (ou non) par les pays anti-Assad. La dernière évolution en date, et pas des moindres, a été annoncée par Yahoo version anglaise: Les pilotes de l’Armée de l’Air britannique (RAF) ont reçu le feu vert pour abattre des avions militaires russes lors de missions de vol au-dessus de la Syrie et de l’Irak si ils se sentent menacés Voir début de traduction ici). De plus en plus inquiétant…
L’aviation russe a bombardé au cours des dernières 24 heures 63 positions des « terroristes » en Syrie, où sa campagne qu’elle affirme dirigée contre le groupe Etat Islamique s’intensifie, a annoncé dimanche le ministère de la Défense.
« Les avions Su-34, Su-24M et Su-25SM ont mené 64 sorties depuis la base de Hmeimim (ouest) contre 63 objectifs dans les provinces de Hama, Lattaquié, Idleb et Raqa », précise le ministère de la Défense dans un communiqué.
Selon le ministère, les raids ont détruit 53 positions des « terroristes », ainsi qu’un poste de commandement, quatre camps d’entraînement et sept dépôts de munitions. L’armée russe a affirmé avoir intercepté des échanges radio des combattants de l’EI qui font état d’une « panique croissante » dans leurs rangs, au douzième jour de l’intervention russe.
Le porte-parole du ministère de la Défense Igor Konachenkov a par ailleurs affirmé dimanche que des progrès avaient été accomplis dans les discussions entre la Russie et les Etats-Unis pour éviter les incidents entre avions russes et ceux de la coalition constituée par les Etats-Unis dans le ciel syrien.
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 12 Oct - 18:35
Citation :
"L'Etat islamique" en face
Gilles Munier en Iran (juin 2015)
Questions à Gilles MUNIER : Daesh et l'attentat de Saint-Quentin-Fallavier
Gilles MUNIER est un fin connaisseur du monde arabe en général et de l’Irak en particulier. Pour QUE FAIRE, il répond périodiquement à nos interrogations sur la situation du Moyen-Orient. Animateur d’un site extrêmement bien informé, il est aussi l’auteur de plusieurs livres (lien). Ayant sillonné l’Irak sous Saddam Hussein pendant 30 ans, son analyse sur la situation dans ce pays a été demandé dernièrement… en Iran !
Gilles Munier répond donc ici aux questions de QUE FAIRE sur Daesh ou « l’Etat islamique », aux affaires dans son « califat » depuis juin 2014.
Denis Gorteau : Pour vous qu’est-ce que l’ « Etat Islamique » ? Un groupe armé ? Un groupe terroriste ? Une région sunnite séparée de l’Irak ? Autre chose ?
Gilles Munier : L’Etat Islamique est pour l’instant, de facto, un Etat sunnite, même si ses frontières ne sont pas définies. Il a une armée et mène des opérations terroristes particulièrement horribles. Au Proche-Orient, un autre Etat a des caractéristiques quasi identiques : Israël se veut un Etat juif, ses frontières sont extensibles, son armée massacre les Palestiniens, le Kidon – service action du Mossad – assassine à l’étranger.
En toile de fond : les intérêts géostratégiques des grandes puissances
On a oublié comment Israël s’est constitué : par la terreur et le nettoyage ethnique. Comme c’est le cas aujourd’hui avec les milliers de djihadistes venus du monde entier, Israël a été créé par des militants juifs sionistes totalement étrangers au Proche-Orient : il n’y a rien de commun ethniquement parlant entre un ashkénaze d’Europe centrale, un juif mésopotamien, un juif yéménite ou un juif berbère, si ce n’est la religion ou tout du moins l’appartenance à un courant religieux interne au judaïsme – minoritaire à l’époque, comme l’est dans l’islam le salafisme djihadiste - ou à une organisation militante extrémiste de type fasciste : le sionisme. En toile de fond : les intérêts géostratégiques des grandes puissances, hier l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France ; aujourd’hui les Etats-Unis.Cela dit, pour moi Israël est un Etat colonial sioniste ; l’Etat Islamique : une « Reconquista » sunnite salafiste.
Je pense que l’Etat Islamique finira par être reconnu par d’autres Etats - sous ce nom ou sous un autre - dans les frontières auxquelles il sera parvenu ou qu’il aura négociées. Il aura à sa tête un calife. Ce dernier sera-t-il toujours salafiste djihadiste ? Pas certain. Dans l’histoire du monde musulman – califats omeyade, abbasside, ottoman - tous ses chefs n’avaient pas la même interprétation du Coran.
Denis Gorteau : Officiellement l’EI souhaite conquérir le monde. Soit. Mais la concurrence entre groupes djihadistes est sévère, pensez-vous que l’EI a un avenir en dehors du secteur irako-syrien ?
Gilles Munier : Pour l’instant, les organisations djihadistes prêtant allégeance au Calife Ibrahim – Abou Bakr al-Baghdadi – sont plus nombreuses et déterminées que celles reconnaissant pour mentor suprême Ayman Zaouahiri. Personne ne sait si les brigades islamiques financées par l’Arabie Saoudite en Syrie demeureront toujours sous la tutelle du dollar US. La concurrence entre groupes djihadistes est sévère, notamment en Libye, mais ils finiront peut être par s’entendre sur une stratégie commune ou contre un ennemi commun. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne se diviseront pas ensuite de nouveau. La guerre des chefs est celle qui a le plus d’avenir !
Denis Gorteau : En Syrie comme en Libye ou en Irak les Etats éclatent en chefferies rivales à base ethno-religieuse, pour vous est-ce la fin des frontières et des Etats post- coloniaux ? Sur le long terme est-ce porteur d’avenir ou de conflits sans fin ?
Gilles Munier: L’histoire du monde est faite de pauses porteuses d’avenir et de conflits sans fin. Rien n’est jamais acquis, surtout pas la paix. Il y aura toujours un petit chef instrumentalisant une religion, une appartenance ethnique ou tribale, pour revendiquer le pouvoir ou un territoire, avec le soutien intéressé d’une grande puissance étrangère. Ceux qui ont tracé des frontières au Proche-Orient et en Afrique savaient qu’ils le faisaient en divisant des peuples pour mieux les asservir. Sur le long terme, d’une certaine façon, l’Histoire reprend ses droits, et c’est tant mieux. Michel Jobert, ancien ministre français des Affaires étrangères, disait – si je me souviens bien - qu’ayant colonisé et décolonisé, la France devait en accepter les conséquences. On les a aujourd‘hui, et ce n’est qu’un début.
Les milliers de déshérités africains, syriens, irakiens qui débarquent
sur les côtes de l’Europe sont une des conséquences des politiques
à courtes vues menées depuis des années
Denis Gorteau : Pouvez-vous préciser ?
Gilles Munier : Les milliers de déshérités africains, syriens, irakiens qui débarquent sur les côtes de l’Europe sont une des conséquences des politiques à courtes vues menées depuis des années. Mais, restons sur la zone proche orientale : l’Occident a massacré plusieurs centaines de milliers d’Irakiens depuis 1991, torturé, violé des femmes devant leur mari ou leur frère pour les faire parler. Les médias ont été complices, ou n’ont dénoncé que la pointe de l’iceberg de la bestialité inhérente à l’espèce humaine. Nous leur avons fait et nous leur faisons la guerre chez eux, ils nous font la guerre sur notre propre sol, certains que l’horreur de leurs actions terroristes seront médiatisées. Aujourd’hui, cela donne un attentat avec décapitation à Saint-Quentin-Fallavier, près de Lyon. François Hollande et Manuel Valls ne sont pas de taille à répondre à la menace qui pèse, par leur faute, sur la France. L'avenir s'annonce donc très sombre.
Denis Gorteau : Les Etats-Unis déclarent avoir liquidé pas moins de 10 000 hommes deDaesh (sic)… Est-ce crédible et surtout est-ce la bonne méthode ? Washington veut-il, vraiment, faire la guerre à l’EI ?
Gilles Munier : Les Etats-Unis ont surtout tué une majorité de civils irakiens et syriens, comme cela a été le cas en Irak pendant les guerres du Golfe ou les soi-disant bombardements ciblés perpétrés pendant l’embargo. La France a fait de même en mettant le porte-avion Charles de Gaulle et ses Rafales au service du Pentagone.
Interrogé en décembre dernier par la Commission des Affaires étrangères du Sénat, le général de division Vincent Desportes (en retraite) a déclaré que Daech est une création américaine qui n’avait pas « d’autre vocation que de disparaître ». Mais quand ? Le président Obama dit qu’il faudra 30 ans pour régler le problème. Pour moi, cela signifie 30 ans de chaos ou plus, avec un Daech II à la clé. Du pain béni pour le complexe militaro-industriel US et les exportations françaises en armement ! La solution est politique. Mais qui dit que les Occidentaux et Israël veulent que la situation s’apaise ? Ont-ils intérêt à ce qu’émerge un monde musulman souverain ? Je ne le crois pas.
Denis Gorteau : vous avez été dernièrement invité en Iran pour traiter de Daesh, quel regard les Iraniens ont-ils sur cette entité ?
Gilles Munier : Les Iraniens considèrent Daech comme une menace pour leur sécurité nationale et pour le chiisme… et ils ont raison. Dès la prise de Mossoul en juin 2014, un message audio d’Abou Mohammed al-Adnani, porte-parole de Daech, appelait les djihadistes à marcher sur Nadjaf et Kerballa, villes saintes chiites. Si cela advenait, ils dynamiteraient sans doute les tombeaux de l’imam Ali et de son fils Hussein. Résultat : l’Iran intervient désormais ouvertement en Irak. Le général Qassem Suleimani, chef des Forces al-Quds des Gardiens de la révolution islamique iranienne, a été vu sur plusieurs fronts anti-Daech.
Malheureusement, c’est aussi ce que les djihadistes souhaitent pour accuser tous les chiites irakiens d’être des collaborateurs de l’Iran – des « safawides », comme ils disent – et de justifier dans l’opinion sunnite leurs attentats sauvages à Bagdad. Les Américains, quant à eux, souhaitent que les Iraniens s’embourbent en Irak… Avec ce qui se passe au Yémen, où l’Arabie saoudite bombarde les Houtis d’Ansarullah – chiites zaïdites - et massacre surtout des civils, le risque est grand de voir un jour ces conflits teintés de religieux déboucher sur une guerre sunnite-chiite de grande ampleur, avec – qui sait ? - La Mecque pour enjeu.
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 12 Oct - 19:19
akasha a écrit:
[...] il faut remonter aux accords Sykes-Picot avec les britanniques qui celle l'amitié entre ces derniers pour le partage des terres ottomane en Syrie..Nous sommes bien en présence de néo-colonialisme basé sur de vieux accords.[...]
Toi, tu as lu Nabe. Et tu m'as lu. C'est le moment où devrait se produire en toi un déchirement de conscience, où ton jugement bascule, où tu te demandes: comment ai-je pu être trompée à ce point? C'est le moment où peut-être tu te sens prête à chanter un hymne aux guérilleros du Moyen-Orient. Un hymne comme celui-ci:
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mar 13 Oct - 11:01
Coucou Yousef Disons que je ne me repose pas sur mes lauriers, et que je n'ai jamais d'avis d'avis définitif ou fermer. Tout évolue sans arrêt et rien n'est fixe. Je continue mes recherches aussi. Sinon d'un côté, je me tiens toujours au côté du peuple avant tout. Ce qui m'intéresse c'est ça. Car c'est lui qui subit avant tout. Pour Nabe, je t'avais dis sur le sujet que tu lui consacre que j'avais finalement l'intention de le lire. Et merci pour ton écrit et cette belle chanson, ça me fait plaisir.
Akasha.
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mar 13 Oct - 11:18
L’Alliance occidentale s’effrite: l’Union Européenne abandonne les Etats-Unis dans leur tentative de renversement d’Assad
Dans cet éditorial, Eric Zuesse nous informe que l’exploitation du monde par Washington rencontre de l’opposition. Un parlementaire irakien demande à Washington « de laisser tomber son hypocrisie ». Le Secrétaire d’Etat français aux Affaires Européennes rejette le Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement (PTCI ou en anglais TTIP) pour tenter de placer les multinationales américaines aux commandes de la France et les mettre hors d’atteinte du droit français. Le PTCI, comme le ministre l’affirme avec raison, élimine la souveraineté des pays signataires.
Obama ne peut vaincre Assad (Syrie) sans l’aide de l’UE. L’UE rejette également les exigences d’Obama concernant le PTCI et l’ACS (Accord sur le commerce des Services – en anglais TISA). L’héritage de la présidence d’Obama semble voué à l’échec.
L’Europe est envahie de réfugiés provenant des campagnes de bombardement en Libye et en Syrie, qui ont créé un état fantoche en Libye, et qui menacent de provoquer la même chose en Syrie. L’Europe est de ce fait obligée de se désolidariser de la campagne de bombardement américaine qui vise les forces gouvernementales syriennes du président chiite Bachar el-Assad, au lieu de ses opposants sunnites des groupes djihadistes (tous sunnites) de l’EIIL (Etat Islamique) et d’Al Qaida en Syrie (al Nusra).
Un membre du parlement irakien a déclaré :
« La pression exercée sur le régime syrien qui combat l’Etat Islamique doit être éliminée. Ils ne devraient pas essayer de renforcer la petite Armée syrienne libre (ASL). Il n’y a pas d’ASL.
Il y a un Etat Islamique en Syrie et en Irak. Vous ne pouvez pas combattre l’EI en Irak, et le soutenir en Syrie. Il n’y a qu’une seule guerre et un seul ennemi. Les Etats-Unis devraient abandonner leur position hypocrite. Les gens ne sont pas bêtes ».
Le public européen est opposé aux frappes américaines, qui ont provoqué l’exode de réfugiés vers l’Europe. Les dirigeants européens commencent à se désolidariser de leur alliance avec les Etats-Unis.
Le Sénateur américain John McCain, qui, depuis qu’il était pilote de bombardier au Vietnam, a toujours détesté la Russie bien plus que le Président américain Barack Obama (qui les déteste pour d’autres raisons), pousse Obama à une guerre contre la Russie en Syrie ; il déclare : « Nous devons créer une zone d’interdiction aérienne », où nous empêcherons les avions russes de bombarder des zones qui sont contrôlées par des djihadistes soutenus par les Américains (que le gouvernement américain appelle par euphémisme « l’Armée syrienne libre »).
En fait, comme l’a annoncé l’Agence France Presse le 12 septembre 2014, « les rebelles syriens et les djihadistes de l’Etat Islamique ont conclu pour la première fois un pacte de non-agression dans une banlieue de la capitale Damas, a déclaré un groupe de surveillance vendredi dernier. « L’Etat Islamique et l’ASL ont toujours été proches ; mais maintenant ils sont essentiellement une seule et même entité ; c’est juste que ce n’est pas relayé par la presse américaine. Les distinctions subtiles du gouvernement américain sont de ce fait trompeuses ; le but essentiel d’Obama en Syrie est évidemment de remplacer l’allié de la Russie, Assad, et non de vaincre l’Etat Islamique (avec les vestiges de l’Armée syrienne libre). McCain veut juste qu’Obama aille jusqu’au bout de la logique de guerre nucléaire avec la Russie, pour renverser Assad. (Peut-être pense-t-il qu’Obama va « reculer » pour ensuite l’accuser d’abandonner à son sort le peuple syrien, qui a tellement bénéficié des bombardements américains qu’il a fui la Syrie par millions. McCain et d’autres Républicains sont tellement « pro pour la vie» – des zygotes de toute façon. Lorsque le parlementaire irakien a déclaré que les gens n’étaient pas bêtes il ne pensait pas à des gens comme eux).
Le 1er octobre, NPR (National Public Radio) présentait McCain disant : « Je peux vous confirmer avec une absolue certitude qu’ils (les bombardements aériens russes) ont visé Notre Armée Syrienne libre ou des groupes qui ont été armés et entraînés par la CIA parce que nous sommes en communication avec ces gens-là. » (Oh, donc il en reste même après qu’ils aient été absorbés par le mouvement de la Guerre Sainte ? Et la CIA continue à les financer ? Vraiment ? Ouah !)
La Russie a annoncé le 2 octobre que leur série de bombardements contre les alliés de l’Amérique en Syrie visant l’Etat Islamique et Al Nusra (ce dernier étant Al Qaïda en Syrie) – allait s’intensifier et durera « trois ou quatre mois ». Le Président américain Barack Obama insiste pour exclure la Russie de toutes les négociations de paix sur la Syrie ; les Etats-Unis n’avanceront pas sur les pourparlers de paix avant que le Président syrien Bachar el-Assad ne démissionne. Mais la Russie est la seule puissance militaire qui s’oppose aux djihadistes qui tentent de vaincre Assad, et la Russie se propose également de fournir au Liban des armes pour lutter contre les djihadistes, qui sont également les alliés de l’Amérique au Liban.
Les Etats-Unis prétendent que le renversement d’Assad profiterait à la « démocratie ». Mais lorsque le régime du Qatar, qui finance al Nusra, a demandé une étude à un institut de sondage pour interroger les Syriens en 2012, le résultat a indiqué que 55% des Syriens voulaient qu’il reste Président.
Puis, comme je l’ai mentionné le 18 septembre 2015, « les sondages montrent que les Syriens tiennent en majorité les Américains pour responsables pour leur soutien de l’Etat Islamique », et ces récents sondages émanent d’un Institut Britannique qui est liée à Gallup. Il n’y a pas eu de question à propos du maintien au pouvoir d’Assad ; mais il est clair qu’il bénéficie d’un soutien qui s’est renforcé entre 2012 et 2015, car le peuple Syrien perçoit maintenant avec plus de clarté qu’auparavant que le régime des Etats-Unis est pour lui un ennemi, non un ami. Les prétentions d’apparences d’Obama et des Républicains, souhaitant favoriser la démocratie sont un mensonge flagrant.
Ce n’est pas le seul problème de succession de la politique Obama : sa guerre contre la Russie, en renversant Kadhafi, puis Ianoukovytch, puis sa tentative de renversement d’Assad – provoque maintenant la rupture de l’Alliance Occidentale, à propos de la crise des réfugiés qui en découle. Un conflit plus important au sein de l’Alliance s’annonce avec la proposition du traité soumis aux pays européens par Obama : le PTCI, qui donnerait aux sociétés multinationales le droit de poursuivre en justice des gouvernements nationaux devant des tribunaux arbitraux privés non susceptibles de recours en appel, et dont les décisions superviseraient des lois de tous les états signataires. Les dirigeants des gouvernements élus n’auraient aucun contrôle sur elles. Cette tentative de créer une entité multinationale privée supranationale fait partie d’un plan similaire à celui proposé aux nations asiatiques avec le traité du PTP en Asie (Partenariat Trans-Pacifique), tous deux étant accessoirement destinés à isoler du commerce international non seulement la Russie, mais également la Chine, ce qui permettrait aux grandes multinationales américaines de contrôler potentiellement le monde entier.
Telles que les choses se présentent actuellement concernant ces « accords » commerciaux, Obama devra soit renoncer à certaines de ses exigences, ou la Commission européenne sera dans l’incapacité d’obtenir l’accord de suffisamment de membres pour soutenir le traité qu’Obama propose à l’UE, le PTCI (Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement). Certaines nations européennes importantes, pourraient également rejeter le traité proposé par Obama sur la réglementation des services financiers et divers : l’ACS (Accord sur le Commerce des Services). Les trois accords « commerciaux » proposés par Obama, y compris le PTP (Partenariat Trans-Pacifique) entre les Etats-Unis et les pays asiatiques sont l’apothéose de la présidence d’Obama, et leurs prérogatives vont tous bien au-delà du commerce et de l’économie. Le principal accord proposé à l’Europe pourrait bien être mort et enterré à présent.
Le 27 septembre, le journal français Sud-Ouest publiait une interview exclusive avec Matthias Fekl, Secrétaire d’état français chargé du commerce, dans laquelle il déclarait que « la France examinait toutes les options, y compris la rupture définitive des négociations » à propos du PTCI. Il expliquait que, depuis le début des négociations en 2013, « ces pourparlers ont été menés dans un manque de transparence total » et que la France n’avait, à ce jour, reçu « aucune proposition sérieuse des Américains ».
Les raisons de cet étonnant rejet public avaient probablement déjà été définies avec précision il y a plus d’un an. Après tout, la France n’a, au cours de toutes ces négociations, reçu « aucune proposition sérieuse des Américains » ; ni maintenant, ni depuis le début des négociations en 2013.
Les Etats-Unis sont restés fermes. Jean Arthuis, un membre du Parlement Européen, et ancien Ministre français de l’Economie et des Finances, annonçait à la une du Figaro le 10 avril 2014 :« 7 bonnes raisons pour s’opposer au traité transatlantique ».
Il n’y a rien qui laisse à penser que la situation pourrait avoir changé depuis, sur les exigences fondamentales exprimées par le Président Obama. Arthuis déclarait à l’époque :
Premièrement, je m’oppose à un arbitrage privé des litiges entre les Etats et les entreprises. (Cela instaurerait une cour d’arbitrage indépendante bien établie au dessus du droit national ne permettant pas de recourir à une cour d’appel dans le cas où une grande entreprise lésée poursuivrait une nation où des dommages et intérêts devraient être versés à une entreprise multinationale et, dans le cadre d’une violation de ses droits nationaux, reliant ce traité au commerce). Ce genre de procédure est rigoureusement contraire à l’idée que je me fais de la souveraineté des Etats.
Deuxièmement, je m’oppose à toute remise en cause du système européen des appellations d’origine contrôlée. Demain, suivant la proposition des Etats-Unis, il n’y aurait plus qu’un registre non contraignant, et uniquement pour les vins et spiritueux. Une telle réforme tuerait nombre de productions locales européennes dont la valeur repose sur leur authenticité d’origine contrôlée.
Troisièmement, je m’oppose à la signature d’un accord avec une puissance (étrangère) qui espionne massivement et systématiquement mes concitoyens européens, ainsi que les entreprises européennes. Les révélations d’Edward Snowden sont à cet égard édifiantes. Aussi longtemps que l’accord ne protège pas les données personnelles des citoyens européens et américains, il ne saurait être signé.
Quatrièmement, les Etats-Unis proposent un espace financier commun transatlantique, mais ils refusent catégoriquement une réglementation commune de la finance, de même qu’ils refusent d’abolir les discriminations systématiques par les places financières américaines à l’encontre des services financiers européens. C’est vouloir le beurre et l’argent du beurre: je m’oppose à cette idée d’un espace commun sans règles communes et qui maintiendrait des discriminations commerciales.
Cinquièmement, je m’oppose à la remise en cause de la protection de la santé sanitaire européenne. Washington doit comprendre une fois pour toutes que nonobstant son insistance, nous ne voulons dans nos assiettes ni des animaux traités aux hormones de croissance, ni de produits dérivées d’OGM, ni de la viande décontaminée chimiquement, ni de semences génétiquement modifiées, ni d’antibiotiques non thérapeutiques contenus dans l’alimentation animale.
Sixièmement, je m’oppose à la signature d’un accord s’il n’inclut pas la fin du dumping monétaire américain. Depuis la suppression de la convertibilité-or sur le dollar US et le passage au système des changes flottants, le dollar est à la fois monnaie nationale étasunienne, et l’unité principale de réserve et d’échanges dans le monde.
La Banque de la Réserve Fédérale pratique donc sans cesse le dumping monétaire, en agissant sur l’émission de dollars disponible pour favoriser ses exportations. La suppression de cet avantage déloyal suppose, comme l’a indiqué la Chine, de faire des «Droits de Tirage Spéciaux» du FMI, une nouvelle monnaie mondiale de référence plus représentative. En termes de compétitivité, l’arme monétaire (la devise) a le même impact que les droits de douane contre toutes les autres nations. (Et nous ne le signerons pas tant que cette disposition ne sera pas supprimée).
Septièmement, au-delà du seul secteur audiovisuel, étendard de l’actuel gouvernement qui sert de cache-sexe à sa lâcheté sur tous les autres intérêts européens dans le cadre de la négociation, je veux que toute l’exception culturelle soit défendue. Notamment, il est inacceptable de laisser les services numériques naissants d’Europe se faire balayer par les géants américains tels que Google, Amazon ou Netflix. Des géants, et maîtres absolus de l’optimisation fiscale, (et de l’évasion fiscale pour certains) qui font de l’Europe une «colonie numérique».
Le négociateur du Président Obama est son ami personnel, Michael Froman, un homme qui tente même de forcer l’Europe à abaisser ses normes écologiques de carburant contre le réchauffement climatique mondial et dont les agissements en arrière plan, vont exactement à l’encontre de la rhétorique publique d’Obama. Froman et Obama sont copains depuis qu’ils ont collaboré tous deux comme rédacteurs à la Harvard Law Review. Il connaît les objectifs réels d’Obama. « Froman a également présenté M. Obama à Robert E. Rubin, l’ancien Secrétaire d’Etat au Trésor » qui avait fait entrer dans l’Administration Clinton Timothy Geithner et Larry Summers, et s’était fait le champion (avec eux) de la fin de la réglementation des banques (Glass Steagall Act voté en 1933) que l’ancien Président Démocrate Franklin D. Roosevelt, avait mise en place. (Le Président Clinton a signé une loi juste avant de quitter ses fonctions le 12/11/1999, et cela a permis de commencer le long processus menant aux Titres adossés à des créances hypothécaires et aux produits dérivés spéculatifs CDS SWAP) dont le point culminant a été le crack des marchés en 2008, et cette même législation a également permis aux méga-banques d’être sauvées de la faillite par les contribuables américains via TAARP– exactement sur le fondement que la loi de Roosevelt avait rendue illégale. (pour séparer la banque de dépôt, et la banque d’investissement Ndt).
Froman a toujours été un partisan des grosses multinationales, un champion des méga-banques, qui ne favorise que la réglementation qui bénéficie aux très riches américains, pas celle qui profite au grand public. La présentation du roi de Wall Street Robert Rubin au Sénateur (à l’époque) Obama, a été cruciale pour permettre à Obama d’être en position de gagner la course à la Présidence des Etats-Unis ; les contacts de Robert Rubin parmi les très riches étaient essentiels pour que Obama ait une réelle chance de remporter les présidentielles. Cela a permis à Obama de gagner la compétition contre la candidate Hillary Clinton. Autrement, il n’aurait pas pu y arriver. Le fait qu’il ait bénéficié du soutien de Robert Rubin était crucial pour devenir Président.
Les chances que le Président Obama soit maintenant apte à obtenir le soutien d’une quelconque entité politique, hormis le Congrès américain, pour sa proposition de traité PTCI, se réduisent de jour en jour. Après tout, l’Europe semble être moins corrompue que les Etats-Unis.
La seule analyse économique indépendante qui ait été faite sur la proposition du PTCI conclut que les seuls bénéficiaires seraient les grandes entreprises multinationales, particulièrement celles qui sont basées aux Etats-Unis. Les employés, les consommateurs, et tous les autres, seraient les perdants, s’il était signé.
Apparemment, il y a suffisamment de dirigeants européens qui s’en préoccupent, pour être capables de le bloquer. Ou alors, Obama va céder sur le fond, à tous les sept points qui font que l’Europe dit non. A ce stade, cela semble extrêmement improbable.
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mar 13 Oct - 21:28
Le déchirement des consciences s'intensifie. Des cœurs basculent de plus en plus du côté des révolutionnaires de Daech. Les guérilleros idéalistes de l'Etat islamique qui affrontent les armées les plus puissantes du monde ne perdent pas la foi. Et les vigilants ne se perdent pas dans le flot de la propagande néo-colonialiste.
Citation :
Maintenant, ce sont les Kurdes syriens qui sont accusés de crimes de guerre
Publié par Gilles Munier
Communiqué d’Amnesty International (13/10/13)* :
Une mission d’établissement des faits dans le nord de la Syrie a mis en évidence une vague de déplacements forcés et de destructions de logements s’apparentant à des crimes de guerre, attribués à l’administration autonome dirigée par le Parti de l’union démocratique (PYD), le parti politique kurde syrien qui contrôle la zone, écrit Amnesty International dans un rapport rendu public mardi 13 octobre. L’administration autonome est un allié essentiel, sur le terrain, de la coalition dirigée par les États-Unis et combattant le groupe armé se faisant appeler État islamique (EI) en Syrie.
Le rapport, intitulé‘We had nowhere else to go’ : Forced displacement and demolitions in northern Syria, présente des éléments de preuve attestant des violations, notamment des témoignages et des images satellite illustrant le déplacement délibéré de milliers de civils et la démolition de villages entiers dans des zones sous le contrôle de l’administration autonome, souvent en représailles contre les sympathies ou liens supposés de résidents avec des membres de l’EI ou d’autres groupes armés.
« En détruisant délibérément les logements de civils, dans certains cas en rasant et en incendiant des villages entiers, en déplaçant leurs habitants sans aucune justification sur le plan militaire, l’administration autonome abuse de son autorité et bafoue de manière éhontée le droit international humanitaire, dans le cadre d’attaques constituant des crimes de guerre », a déclaré Lama Fakih, conseillère pour les situations de crise à Amnesty International.
« Dans son combat contre l’EI, l’administration autonome semble piétiner les droits de civils pris entre deux feux. Nous avons vu des déplacements et des destructions de grande ampleur qui ne résultaient pas d’affrontements. Ce rapport met clairement en évidence une campagne délibérée et coordonnée de sanctions collectives à l’égard de civils dans des villages précédemment aux mains de l’EI, où une petite minorité était soupçonnée de soutenir ce groupe armé. »
Certains civils ont affirmé qu’on leur avait dit qu’ils seraient visés par des frappes aériennes lancées par les États-Unis et leurs alliés s’ils refusaient de partir.
Des chercheurs d’Amnesty International se sont rendus dans 14 villes et villages des gouvernorats d’al Haseke et d’al Raqqa en juillet et août 2015, pour enquêter sur le déplacement forcé de résidents et la démolition de logements dans des zones se trouvant sous le contrôle de l’administration autonome.
Les images satellite obtenues par Amnesty International illustrent l’ampleur des démolitions dans le village d’Husseiniya, à proximité de Tel Hamees. Ces images donnent à voir 225 bâtiments en juin 2014 et seulement 14 en juin 2015 - une réduction choquante de 93,8 %.
En février 2015, l’aile militaire de l’administration autonome, composée des unités de protection populaire (YPG), a pris le contrôle de cette zone, qui se trouvait aux mains de l’EI, et a commencé à procéder à des démolitions, déplaçant des villageois. Des chercheurs qui se trouvaient à Husseiniya ont vu des logements en ruines et ont interrogé des témoins.
« Ils nous ont tirés de chez nous et ont commencé à brûler la maison [...] ils ont amené des bulldozers [...] Ils ont démoli maison après maison jusqu’à ce que le village tout entier soit détruit », a déclaré un témoin.
Dans des villages situés au sud de la ville de Suluk, certains résidents ont déclaré que des combattants des YPG les avaient accusés d’avoir soutenu l’EI et avaient menacé de les abattre s’ils ne partaient pas. Si dans quelques cas les résidents ont reconnu qu’il existait une poignée de sympathisants d’EI dans leurs villages, la majorité ne soutient pas le groupe.
Dans d’autres cas, les villageois ont déclaré que des combattants des YPG leur avaient ordonné de quitter les lieux en les menaçant de frappes aériennes de la coalition s’ils ne s’exécutaient pas.
« Ils nous ont dit que nous devions partir ou qu’ils diraient à la coalition des États-Unis que nous étions des terroristes et que leurs avions nous frapperaient ainsi que nos familles », a déclaré l’un des résidents, Safwan.
Les YPG ont justifié les déplacements forcés de civils en affirmant qu’il était nécessaire pour la propre protection de ces civils ou requis d’un point de vue militaire.
« Il est essentiel que la coalition menée par les États-Unis qui combat actuellement l’EI en Syrie et que les autres États soutenant l’administration autonome, ou coordonnant des opérations militaires avec celle-ci, ne ferment pas les yeux sur ces abus. Ils doivent prendre position publiquement et condamner les déplacements forcés et les démolitions illégales, et garantir que leur assistance sur le plan militaire ne contribue pas à des violations du droit international humanitaire », a déclaré Lama Fakih.
Lors d’une attaque particulièrement violente, des combattants des YPG ont aspergé de pétrole une maison, menaçant d’y mettre le feu tandis que les habitants se trouvaient encore à l’intérieur.
« Ils ont commencé à verser du pétrole chez mes beaux-parents. Ma belle-mère était là, refusant de partir, et ils ont versé du pétrole autour d’elle [...] Ils ont trouvé mon beau-père et se sont mis à le frapper sur les mains [...] J’ai dit « Même si vous brûlez ma maison, je trouverai une tente et je m’y installerai. C’est chez moi ici. Je vais rester chez moi » », a déclaré Bassma.
Bien que la majorité des résidents affectés par ces pratiques illégales soient des Arabes et des Turkmènes, dans certains cas, par exemple dans la ville de Suluk dont la population est mélangée, les YPG et les Asayish - la force de police de l’administration autonome - ont également interdit à des résidents kurdes de rentrer chez eux. Ailleurs, par exemple dans le village d’Abdi Koy, un petit nombre de résidents kurdes ont également été déplacés de force par les YPG.
Lors d’un entretien accordé à Amnesty International, le chef des Asayish a admis que des civils avaient été déplacés de force mais a minimisé ces cas, les qualifiant d’« incidents isolés ». Le porte-parole des YPG a réitéré les affirmations selon lesquelles des civils avaient été déplacés pour leur propre sécurité.
De nombreux résidents ont cependant déclaré qu’ils avaient été forcés à partir alors que leurs villages n’avaient pas été le lieu d’affrontements, ou se trouvaient à une certaine distance du front, et que les engins explosifs improvisés posés par l’EI ne représentaient pas de danger pour eux. Tout déplacement forcé en l’absence d’un impératif militaire est une violation du droit international humanitaire.
« L’administration autonome doit immédiatement faire cesser les démolitions illégales de logements civils, indemniser tous les civils dont les logements ont été illégalement détruits, mettre fin aux déplacements forcés illégaux, et permettre aux civils de revenir chez eux et de reconstruire », a déclaré Lama Fakih.
Vu sur: http://www.france-irak-actualite.com/2015/10/maintenant-ce-sont-les-kurdes-syriens-qui-sont-accuses-de-crimes-de-guerre.html
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mar 13 Oct - 21:57
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La violence des révolutionnaires d'hier, est-ce aussi la violence des révolutionnaires de Daech ?
"La révolution est sanglante, la révolution est hostile, la révolution ne connaît pas le compromis, la révolution renverse et détruit tout ce qui lui fait obstacle." Malcolm X (avant sa conversion à l'islam orthodoxe)
"La lutte révolutionnaire ne se mène jamais en tendant l’autre joue. La révolution n’est jamais fondée sur l’amour des ennemis et le pardon des offenses. La lutte révolutionnaire n’est jamais menée sur l’air de « We shall overcome ». La révolution, c’est l’effusion de sang. En révolution, il n’y a jamais de compromis. La révolution ne se fonde jamais sur les négociations. La révolution ne reconnaît aucune forme de gradualisme. La révolution ne consiste pas à supplier une société ou un système corrompu de nous accepter dans son sein. La révolution renverse les systèmes..." Malcolm X (avant sa conversion à l'islam orthodoxe)
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Dernière édition par yous_f le Mar 3 Nov - 22:39, édité 2 fois
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mer 14 Oct - 3:40
Un ancien d’Al-Qaïda dénonce la collaboration entre l’EIIL et la CIA
Nabil Na’im Aboul Fattah est le fondateur du parti « Djihad démocratique » ainsi qu’un contributeur à Asharq Al-Awsat, un important quotidien panarabe en tant qu’analyste sur les questions concernant les groupes fanatiques religieux. Il a également été le chef du Djihad islamique égyptien de 1988 à 1992 puis un conseiller du gouvernement Égyptien après son arrestation en 1991.Il a été libéré en 2011 après la révolution égyptienne et après avoir écrit avec Ismail Nasr un document indiquant qu’il abandonnait la violence envers l’État.
Le texte qui suit et un résumé et un approfondissement des propos qu’il a tenus dans la vidéo « révélations d’un ancien cadre d’Al-Qaïda sur l’EIIL »
Révélations d'un ancien cadre d'Al-Qaïda sur l'EIIL (En Français)
Frappes US: pourquoi bombarder une centrale électrique ?
La coalition internationale menée par les Etats-Unis continue ses frappes aériennes à Alep, en Syrie, ayant tué récemment 52 civils et aucun terroriste de l'EI, a indiqué un groupe de défense des droits de l’homme. Le président russe s'interroge sur les objectifs de ces frappes et sur les cibles visées.
"Dimanche, l'aviation américaine a bombardé une centrale électrique et un transformateur à Alep. Pourquoi ont-ils fait cela? Qui ont-ils puni? Qu'est-ce que cela signifie? Personne ne comprend", a remarqué le président russe Vladimir Poutine lors d'une réunion avec les membres du gouvernement.
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mer 14 Oct - 22:53
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"Je crois qu’il éclatera un conflit entre ceux qui veulent la liberté, la justice et l’égalité pour tous et ceux qui veulent maintenir le système d’exploitation. Je crois qu’il y aura un conflit de ce genre, mais je ne pense pas qu’il sera fondé sur la couleur de la peau"
Malcolm X après sa conversion à l'islam orthodoxe
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orné Modérateur
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Jeu 15 Oct - 7:29
Micro-trottoir : « L'État Islamique : qui le soutient, qui le combat ? »
Afin de mesurer la connaissance de nos concitoyens sur l'État Islamique, "Daech", nous avons emmené une caméra et un micro au Centre Beaubourg à Paris, hier lundi 12 octobre 2015, peu de temps avant la première de notre nouvelle émission en direct, "Guerre & Paix", centrée sur ce thème.
Cela a été l'occasion de constater que, dans le "panel" de personnes que nous avons interrogées sur la question, seule une faible proportion des gens sont véritablement au courant de ce qui se trame et se passe aujourd'hui en Syrie et en Irak, où sévit ce monstre qu'est Daech.
Effectivement, la plupart des personnes que nous avons questionnées font écho à la "version officielle", la "doxa" selon laquelle Bachar al-Assad serait le tortionnaire de son peuple, soutenu à tort par la Russie de Vladimir Poutine qui, sous couvert de combattre Daech, en profiterait pour bombarder les "rebelles modérés" en opposition au régime syrien qui, rappelons-le, fut démocratiquement élu, et est régulièrement plébiscité par la majorité des Syriens.
Bien que les citoyens et citoyennes à qui nous avons parlé entendent que c'est une situation complexe où les conflits d'intérêt s'entrechoquent de façon sanglante, que l'Occident joue une partie selon ses propres intérêts calqués sur les désirs de Washington auquel il est inféodé, il semble que l'incompréhension des gens sur ce sujet brûlant soit liée à la mauvaise qualité des informations qui leur sont distillées par les médias "mainstream", d'où la confusion sur les intentions de Bachar al-Assad et de Vladimir Poutine...
Afin de vous permettre, chers lecteurs et chères lectrices, d'y voir plus clair, nous nous permettons de vous orienter sur la retransmission de l'émission diffusée par le Cercle des Volontaires sur le sujet dont traite cet article et mentionnée plus haut, "Guerre & Paix", "L'État Islamique, qui le soutient, qui le combat?", très prochainement disponible sur ce site et sur notre chaîne YouTube (et actuellement en cours de montage).
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Ven 16 Oct - 0:48
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Merci Orné pour la vidéo micro trottoir
Np: mhhh! ça sent pas bon, tout ces va et vient , les ricains et Israël qui ne bronchent pas, pas normal ça
Ajoutée le 15 oct. 2015
Le président syrien Bachar al-Assad a rencontré une délégation des députés iraniens à Damas, jeudi, alors que les troupes iraniennes se préparent à rejoindre l'offensive de l'armée syrienne contre l'Etat islamique
NP: J'en viens à me poser une question et si les ricains tournaient le dos à Israël subitement,je le vois arrivé gros comme une maison.
Le Corps des gardiens de la révolution islamique a révélé une vidéo d'une base militaire secrète composée de nombreux tunnels souterrains. L'emplacement exact est inconnu, mais la base est pensé pour être l'une des nombreuses configurations similaires situés en Iran
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Ven 16 Oct - 19:03
Regard sur l’échiquier Syrien : Russie vs Israël
Les USA sont abasourdis. Poutine impose des lignes rouges à Israël Lors de sa mémorable allocution à l’ONU, le Président Poutine n’a pas mentionné Israël. Toutefois, plus tard, lors de sa conférence de presse, les choses ont pris une tournure inhabituelle. Le Président Poutine y a annoncé une relation de partage de renseignements avec le haut commandement militaire d’Israël, reposant sur ce qu’il a souligné être l’intérêt national d’Israël dans la sécurité de la Syrie.
Il a dit ensuite une chose surprenante. Nous devons encore discuter du problème des attaques aériennes d’Israël (sur la Syrie).
Avec la demande officielle du Président Assad, en conformité avec le droit international, de l’aide militaire de la Russie, la déclaration de Poutine prend une toute autre signification, surtout parce que les Russes vont déployer des défenses aériennes de pointe au-dessus de la Syrie grâce à la supériorité de leurs avions de chasse.
La liberté de mouvement d’Israël, qui attaque continuellement l’armée syrienne pour soutenir les forces de l’ISIS, que l’on sait à présent renforcées par au moins 800 commandos israéliens spécialement formés, pourrait bien être terminée.
La déclaration de Poutine, de s’occuper d’Israël et de ses attaques aériennes hors-la-loi en Syrie, a été passée sous silence par la presse mondiale. Le ton de Poutine, comme une réflexion après coup, était loin d’être bienveillant ou innocent.
L’une des raisons de l’Ouest d’avoir choisi de faire comme si rien de pareil n’avait été prononcé, est simple. Imaginez le président Obama se présentant devant le peuple américain au sujet de la menace russe à Israël :
La Russie menace Israël de représailles pour son soutien hors-la-loi à l’organisation terroriste ISIS et pour son recours à des armes et munitions US afin de l’aider à conquérir le Moyen-Orient. Les USA ne peuvent autoriser pareille ingérence russe et doivent continuer à soutenir non seulement l’État d’Israël, mais aussi les deux organisations terroristes ISIS et al Nusra, au Moyen-Orient et dans le monde, comme nous le faisons depuis des décennies.
la direction du Pentagone est constituée presque exclusivement de chrétiens sionistes de la « fin des temps ». Le leadership militaire des USA estime qu’il est nécessaire que l’ISIS conquière non seulement la Syrie et l’Irak, mais aussi la Jordanie. C’est seulement quand l’ISIS prendra le contrôle de suffisamment de sites bibliques, comme Palmyre et le Second Temple de Salomon à Tadmoor, que les prophéties sur la Fin des Temps pourront se réaliser. C’est pour ça que les bombardements n’ont pas d’effet, c’est pour ça que les opérations de ravitaillement de l’ISIS sont appuyées par des largages aériens US, c’est pour ça que l’ISIS a le plein accès au renseignement US et c’est pour ça qu’Israël se sert de son armée de l’air et maintient des troupes sur le sol syrien pour aider l’ISIS.
Les forces aériennes russes opérant en Syrie ne sont pas là pour juste arrêter l’ISIS, mais pour mettre un terme aux opérations des voyous du Pentagone qui soutiennent et ravitaillent l’ISIS, et instaurer une couverture aérienne au-dessus de la région pour empêcher Israël d’utiliser massivement ses forces aériennes sous le drapeau noir de l’État islamique.
Dans les opérations de combat contre la multitude de groupes terroristes implantés en Syrie par l’OTAN lui-même, l’impact réel des forces aériennes russes aidées des forces aériennes syriennes existantes, ne sera pas ébruité. La démarche russe suit bien la politique, car la guerre en Syrie devrait être également contre la Russie ; une répétition des impératifs de la guerre froide de l’Ouest ; une extension de l’agression occidentale c Au moment où les opérations russes ont commencé à l’intérieur de la Syrie, des opérations de propagande du Pentagone étaient en cours depuis des semaines, ce qui en fait d’étranges prophéties auto-réalisatrices. Les manigances des zèbres de la fin des temps dans l’armée US, et leur rêve d’anéantissement nucléaire, se heurteront à une chose inattendue : Une force capable de les réprimer.
Les USA n’aiment pas quand quelqu’un les fait reculer, en particulier quand c’est Israël, une nation qui s’est désormais rendue inexcusable et se trouve complètement seule à cause de la décennie de maladresses de Netanyahu.ontre l’Ukraine.
La folie de l’Ouest est bien sûr double : tentative de s’emparer de la base navale russe en Crimée, grâce à une « révolution colorée » de voyous néo-nazis rémunérés par la CIA ; tentative de prendre la seule autre base régionale russe, à Tartous en Syrie, en créant et un groupe terroriste bidon, l’ISIS, et en lui conférant les pleins pouvoirs. Bien qu’initialement financé et fondé par les Américains, ce groupe est formé par les Israéliens, soutenus par les Turcs et financé par l’Arabie. L’ISIS pourrait bien dépasser ses maîtres et apporter aux USA et en Europe occidentale un règne de terreur bien plus authentique que les attentats d’initiés mis en scène en 2001.
La Russie pourrait bien considérer Israël comme le « ventre mou » de l’empire mondial US, bien que de nombreux experts bien informés se demandent qui est serviteur et qui est maître dans ce tandem. Revenons donc à notre hypothèse de départ, avec la Russie plaçant ses défenses aériennes de pointe et sa supériorité aérienne, non seulement sur la frontière d’Israël, mais couvrant bien visiblement l’État sioniste, contrecarrant son soutien à l’ISIS, déjouant les opérations conjointes de l’ISIS et d’Israël, pointées comme un couteau sur Damas. Ce qui suit a été reconnu tacitement : – Israël fournit un appui aérien rapproché aux opérations terroristes à l’intérieur de la Syrie. – Les forces terrestres israéliennes opèrent en Syrie et en Irak depuis le début, même bien avant 2011 avec la base israélienne établie depuis longtemps pour les opérations à Mossoul, facilement transformée pour servir leurs partenaires de l’ISIS. – Les unités israéliennes jouent à faire coucou dans le Golan et en dehors, et transitant par le sud de la Jordanie depuis la Galilée, sont désormais bien retranchées sur le sol syrien, où elles reçoivent ouvertement soutien et ravitaillement aériens sous couvert d’un black-out médiatique. Le joker sera naturellement Erdogan. Dirigeant la Turquie à la manière d’un tyran depuis juin 2015, la guerre génocide d’Erdogan contre les Kurdes renvoie aux campagnes turques contre les Arméniens, un siècle plus tôt. La guerre au point mort d’Erdogan contre l’ISIS, 13.000 sorties effectuées contre les Kurdes, beaucoup en Turquie même et « zéro » contre l’ISIS depuis le 1er octobre 2015, ne sont pas passées inaperçues en dépit du musellement des médias par Erdogan. Ses appels à l’OTAN, pour qu’elle l’aide à maintenir sa dictature, ajoutent une tonalité d’incrédulité à la cacophonie de l’embrouillement et de l’intox.
Depuis ces dernières années, la Syrie collectionne des prisonniers vivants, venant d’Israël, de Saoudie et d'autre part, capturés par les forces spéciales (Spetznaz) syriennes. La complicité israélienne dans les attaques au gaz Sarin est étayée par des preuves considérables, aussi bien que ses opérations de ravitaillement et d’évacuation médicale, non seulement en Syrie, mais aussi en Irak. Des tentatives d'évacuation médicales israéliennes ont été signalées jusqu’à Kirkouk.
Nous en venons donc à ce fait accablant : La volonté israélienne d'affronter la Russie repose sur l’hypothèse que les voyous extrémistes du Pentagone sont prêts à organiser une confrontation nucléaire avec la Russie, grâce à ce qu'ils admettent être un moyen illégal et traître de contrôle, consistant à détourner le potentiel nucléaire US.
Est-ce le pari d’un individu sain d’esprit en Israël ? Devrons-nous attendre et voir pour le savoir ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Ven 16 Oct - 21:09
Citation :
Le complotisme a poussé certains musulmans dans les bras de Poutine et de l’Iran
Depuis quelques années, le complotisme se développe grâce aux réseaux sociaux et à la propagande de certains sites d’extrême droite qui ne disent pas leur nom, ou plutôt leur idéologie. Si la course à l’information qui buzze est la principale raison qui pousse aux récits complotistes, une autre est plutôt idéologique voire politique.
En France, les réseaux d’extrême droite ont le vent en poupe sur Internet. La montée en puissance de sites comme Egalité&Réconciliation ou Quenel+ (site de Dieudonné) ont permis la propagation de thèses conspirationnistes venues du Moyen Orient. Les réseaux iraniens en France notamment le Centre Zahra de Yahya Gouasmi ont tenté une OPA sur les banlieues avec en guest star Dieudonné. Malgré l’échec du « Parti Antisioniste » qui réalisa un score dérisoire aux élections européennes, l’idéologie complotiste et ce pacte Iran / dissidence n’ont pas cessé de se renforcer grâce notamment au duo Dieudonné / Soral.
Le site d’Alain Soral, Egalité&Réconciliation qui se veut être une plateforme d’information, est devenu le relais de la propagande russe et iranienne en France. Traductions des discours de Vladimir Poutine, d’Hassan Nassrallah ou de Mahmoud Ahmadinejad. Propagation des analyses complotistes de Thierry Meyssan, de la chaîne Al Manar du Hezbollah ou encore des récits mi-eschatologiques mi-voyance d’Imran Hussein. L’idéologue de la « dissidence » a même réalisé de nombreuses vidéos pour apporter son soutien à ce qu’il nomme lui même « la résistance à l’Empire et au Nouvel Ordre Mondial ».
Dieudonné, Imran Hussein : deux canaux pour toucher les musulmans
Mais Alain Soral n’aurait jamais touché autant de monde dans la Communauté musulmane sans le soutien indéfectible de son ami Dieudonné. Ce dernier a fait sien le discours du polémiste d’extrême droite et s’est rendu à plusieurs reprises en Iran pour rencontrer des hauts dignitaires du régime. Par ses spectacles et ses vidéos qui atteignent des millions de vues, M’Bala M’Bala a petit à petit diffusé les thèses conspirationnistes de la propagande iranienne au sein des banlieues. A son tour, il partage sur sa page Facebook, composée de près d’un million de fans, des articles publiés sur E&R qui sont souvent des « copier-coller » de sites liés à Téhéran, au Hezbollah ou encore au Kremlin lorsqu’il est question du Moyen Orient.
Les nombreuses conférences d’Imran Hussein, traduites de l’anglais vers le français et diffusées sur E&R, permettent aussi de développer l’idée d’une alliance russo-iranienne contre le « Dajjal ». L’antisionisme, cause importante dans la communauté musulmane, sert d’appât pour propager une idéologie du « complot planétaire juif » contre le reste du monde. Le « cheikh » soufi non-arabophone se permet même de tordre les textes religieux pour arriver à ses fins. A titre d’exemple, Gog et Magog présents dans l’eschatologie musulmane, seraient les États-Unis et la Russie !
Par ce biais, une partie de la communauté musulmane va adhérer indirectement aux thèses d’Alain Soral sur les complots au Moyen Orient et répéter sans le savoir la propagande russo-iranienne. Les termes « complot sioniste », « complot wahhabite », « nouvel ordre mondial », « résistance à l’empire », « résistance du Hezbollah » vont devenir monnaie courante chez une jeunesse qui manque de repères et de culture historique sur le monde musulman. Ainsi, tout évènement liant des musulmans est désormais vu comme un « complot sioniste ». Révolutions arabes ? : « complot sioniste ». Rebelles en Syrie ? en Afghanistan ? en Libye ? « agents sionistes » ou « idiots utiles »…
Théorie du complot et islamophobie…
Pour les théoriciens du complot, les mouvements d’auto-détermination des peuples musulmans sont toujours le fait du « sionisme international » pour ne pas dire du « juif ». Pour l’extrême droite, il est impossible que des musulmans organisent par eux-mêmes la lutte contre l’impérialisme ou la tyrannie. Il est question de rabaisser les capacités du musulman pour ne pas dire l’arabe qui par nature est un incapable d’un point de vue raciste. Étrangement, cela n’empêche pas certains jeunes musulmans d’adhérer à ces thèses.
Le discours devient prévisible et les anathèmes fusent lors des débats au sujet des conflits dans le monde arabe. Un enfermement s’opère et les sources d’informations deviennent systématiquement les mêmes sans le recul nécessaire pour analyser les intérêts de chacun des acteurs. Avisés des complots et visionnaires, la Vérité leur est propre. Ainsi, on fait face à un véritable endoctrinement sectaire où ceux qui en échappent sont traités d' »imbéciles re-salafisés » ou de « gauchistes ».
Malgré tout, on note une vague de rejet de l’idéologie complotiste dans la communauté. La première raison est évidemment le conflit sunnite / chiite qui révèle une politique iranienne anti-sunnite et ouverte à l’alliance avec les États-Unis. Également, les dissensions autour du business de la « dissidence » ont permis à certains de voir chez Dieudonné autre chose qu’un simple humoriste. Pour certains, il a trahi et est devenu un businessman, pour d’autres un agent iranien. Idem pour les fans d’Alain Soral, ce dernier enchaine ces derniers mois les polémiques à l’instar des accusations avérées d’insultes négrophobes proférées contre une mannequin noire.
En résumé, il est important de rappeler qu’un discours subversif n’est pas forcement « parole d’Évangiles ». Les réseaux irano-russes inondent Internet de théories farfelues basées sur une haine du juif et une dépréciation du musulman. Il est important de réagir sous peine de voir de plus en plus de jeunes se tourner vers le chiisme, Poutine et Marine Le Pen…
Cet article est concis du fait d’une volonté de ma part d’atteindre un maximum de personnes touchées par cette idéologie. Dans un prochain édito, je reviendrai sur les frappes russes en Syrie avec l’appui du Hezbollah et de l’Iran. J’expliquerai notamment pourquoi certaines accusations autour des rebelles sont fausses et pourquoi d’autres devraient paraître évidentes. La paresse intellectuelle, le peu de culture sur les questions géopolitiques, historiques et religieuses poussent une partie de la communauté dans les bras de Poutine et des Mollahs. Il est temps de dire stop, de rappeler que le monde n’est pas binaire, que condamner les bombardements russes n’est pas synonyme de soutien aux ingérences occidentales.
Vu sur http://www.alterinfo.net/Le-complotisme-a-pousse-certains-musulmans-dans-les-bras-de-Poutine-et-de-l-Iran_a117978.html
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Ven 16 Oct - 22:35
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les complotistes qui ont suivi Soral...« une brochette de pigeons roulés dans la farine… »
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akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Sam 17 Oct - 1:07
Bonsoir les amis
Venir parler de Soral ou de complotisme pour définir les personnes qui tiennent à avoir un discours nuancer sur la Crise du moyens orient, c'est prendre des raccourcis...C'est noyer le poisson et faire des amalgames plus que douteuse. C'est le postulat actuel des médias malhonnêtes qui ne fait que de la propagande et du mensonge, car il n'y a pas que le Soral qui dénonce les irrégularités et les dissimulations, c'est vraiment prendre les gens pour des billes...Preuve en est, sur se sujet, il n'y a rien qui vient de la mouvance Soral..Et on a déjà eut cette conversation, ET je l'avais déjà démontré. On tourne en rond Youcef, tu vas nous faire chaque fois le coup dès que tu es à court de arguments ? Il m'avait sembler qu'on avait progresse, tu refais donc un pas en arrière, c'est bien.. .
...Et puis c'est quoi cette vidéo ? On se croirais dans Strip Tease, "l'émission qui vous déshabille" Quand à l'article, c'est la propagande habituelle, qui traite plus sur la forme que le fond, avec des amalgames, des raccourcis, point Godwin et des propos stériles sans réels fondements..Bref de la médisance gratuite.. On perd son temps !
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Sam 17 Oct - 3:32
La Russie et Assad mettent l’Otan en échec
Selon un article étendu et détaillé du Financial Times, le projet de zones d’exclusion aérienne au-dessus de certaines parties du territoire syrien a été abandonné. La publication est parue hier le 5 octobre sous le titre « La démonstration de force du Kremlin torpille le projet de zones d’exclusion aérienne de la Syrie ». Elle est signée par Sam Jones, le spécialiste de l’aspect militaire en politique internationale du journal. Un homme disposant évidemment de bons contacts au sein de l’establishment britannique concerné.
Exclusion aérienne
Selon cet article, les projets de définition d’une zone d’exclusion aérienne pour l’armée syrienne étaient sur le point d’être conclus et faisaient la quasi-unanimité (des parties en présence) au sein de l’ONU. Cela répondait à une exigence turque vieille de cinq ans. Et cette zone devait être imposée unilatéralement par l’OTAN non seulement à partir de la frontière turque mais bizarrement aussi à partir de la frontière jordanienne.
La justification avancée par les parties en présence recourt, comme on pouvait s’y attendre, à l’argument humanitaire, à savoir la protection des réfugiés qui, selon l’OTAN, s’enfuient pour se soustraire à la dictature barbare du président Bashar al Assad. Exactement comme on a dû protéger de toute urgence les populations civiles de la ville libyenne de Benghazi en 2011 pour les mettre à l’abri de la dictature brutale de Mouammar Kadhafi.
Un autre argument plus récemment avancé est la lutte contre l’ISIS. On veut lui ôter le contrôle des postes frontières avoisinant la Turquie afin de permettre aux Kurdes et à des rebelles soi-disant modérés d’ y opérer plus librement et de rogner les ailes de l’ISIS.
D’autant que ces postes frontières présentent un grand intérêt commercial et financier pour les activités commerciales de l’ISIS avec l’étranger. L’OTAN n’oublie en effet qu’à moitié la partie de bonneteau que joue la Turquie avec l’ISIS depuis un bon moment. Mais cela ne se dit pas quand on souhaite parvenir à un accord à l’unanimité.
Le vaisseau amiral de la flotte militaire russe en Mer Noire, le croiseur Moskva, qui dispose du système de défense aérien S-300, assure la protection de la côte syrienne contre toute attaque aérienne ennemie. Il se trouve en effet aujourd’hui face à la côte syrienne, prêt à intervenir.
L’instauration officielle de ces zones n’était selon le journal plus qu’une question de jours, tout au plus de quelques semaines. Mais l’arrivée des navires de guerre Russes ainsi que quelques dizaines d’avions et hélicoptères a, toujours selon Sam Jones, fait échouer ce plan.
Système de défense aérienne S-300
Selon l’auteur, c’est effectivement surtout la présence d’avions de combat hypermodernes tels le Sukhoi 30 qui a alarmé l’OTAN. De plus il y a la présence face à la côte syrienne d’une vigoureuse flotte russe avec entre autres le croiseur Moskva, un destroyer contre-torpilleur et deux frégates. D’autres navires viennent encore les rejoindre. Notons que le Moskva dispose d’une batterie S-300 de missiles anti-aériens.
Il s’agit là d’un des armements de l’arsenal russe les plus redoutés par Israël et les Etats-Unis. D’ailleurs, ces dernières années, Israël et les Etats-Unis ont remué ciel et terre pour persuader la Russie de ne pas livrer ces S-300 promis depuis longtemps à l’Iran. Ce que Moscou s’était accordé à ne pas faire jusqu’il y a peu. Nul ne sait ce que la Russie a reçu en échange. Mais rien n’est gratuit dans ce monde.
Mais c’est surtout l’arrivée de Sukhoi 30 et de S-300 qui aurait forcé l’OTAN à écarter l’idée d’une zone limitée d’exclusion aérienne. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan en a pourtant encore évoqué l’idée hier et aujourd’hui lors de sa visite à Bruxelles mais sans trop d’insistance. Sans doute lui aussi savait-il déjà que c’était une bataille perdue.
Le Sukhoi-30 est considéré au sein de l’OTAN comme un des avions de combat les plus performants, tel qu’il est évoqué par nos médias, c’est un peu le cauchemar du F16. Il y en a actuellement 4 stationnés en Syrie.
En outre la Russie a fourni à la Syrie tout un attirail de matériel de haute technologie susceptible d’être déployé pour faciliter les communications dans un vaste territoire bien défini. Tout ce matériel hyper moderne doit permettre à la Syrie conjointement avec la Russie de contrôler la situation quoiqu’il advienne. Ce qui leur assure une maîtrise effective de l’espace aérien syrien contre toute intrusion ennemie qu’ils pourront désormais empêcher.
Intervention au sol
Une zone d’exclusion aérienne telle qu’elle est souhaitée par la Turquie et quelques autres viserait évidemment l’occupation par l’OTAN d’une portion de territoire cruciale de la Syrie. Le contrôle de ses frontières reste pour le gouvernement de Damas un élément essentiel tant pour sa sécurité que pour sa survie économique. Et c’est ce contrôle qu’on aurait voulu lui enlever. Cela équivaut à une déclaration de guerre.
Mais la coopération de la Russie et de la Syrie avec le soutien de l’Irak et de l’Iran réduit à néant les plans d’occupation partielle de la Syrie. Et cela probablement de manière définitive.
Même la candidate à la présidence, Hillary Clinton, toujours tenante de la ligne dure en ces matières, a hier encore, lors d’un entretien, laissé tomber cette idée. Seuls les partisans d’une guerre avec la Russie soutiennent encore ce plan aux Etats-Unis. Mais il semble que jusqu’à présent, l’OTAN n’y soit pas disposé .
Fuyant la Syrie où ils s’étaient incrustés. Chancres, métastases d’un chaos ne cessant de se répandre.
Un des plus beaux pays du monde, aux multiples vestiges historiques. Héritages des civilisations fusionnant le long des siècles et millénaires dans ce creuset de la pensée, de l’art et de la spiritualité.
Des rats abandonnant le naufrage colonial de l’Occident dans la région, tel un navire coulant à grande vitesse… Courant, éperdus de frayeur, de leurs jambes et de leurs Toyota rutilantes, loin de leurs camps, abris bétonnés, salles de torture et postes de tir, de leur encadrement et commandement des "forces spéciales" des pays de l’OTAN.
Sous le pilonnage assourdissant des bombes et missiles, de haute précision, des forces armées russes. Largués, de nuit, par des avions silencieux et invisibles à plus de 5000 mètres d’altitude. Le plus angoissant, ces missiles de croisière supersoniques dont on ne perçoit le bruit du propulseur qu’après son explosion… Trop tard…
Mensonge et Barbarie pour Valeurs
Pour ces voyous, cela ne faisait pas partie du contrat initial : on leur avait assuré non seulement l’impunité, mais la protection : pas de bombardement aérien. L'aviation militaire syrienne serait neutralisée par une "zone d'exclusion aérienne", à l'exemple de la Libye.
Ils y avaient cru : les avions occidentaux se baladent librement dans l'espace aérien de la Syrie pour les ravitailler en armes, en argent, en médicament et autres fournitures. Leurs bombardements ne sont destinés qu’aux positions et infrastructures, civiles ou militaires, du gouvernement légitime du pays.
Dans ces conditions idéales de protection, terroriser et assassiner des gens sans défense, dynamiter, démolir au canon, mitrailler, des immeubles d’habitation, centrales électriques, écoles et universités, ports et aéroports, hôpitaux, ponts et bâtiments administratifs, stations d’épuration d’eau et puits : pas de problème. C’est même une pratique jouissive.
Mais risquer sa peau sous des bombes et missiles, d'une stupéfiante exactitude dans la frappe de leurs cibles, pour une poignée de dollars : rien ne va plus. Le salut, dans ce contexte, est dans la fuite ! D’autant qu’être un mercenaire, ou un tueur patenté, n’est pas défendre une cause nationale ou patriotique, encore moins un idéal de justice ou de liberté.
Plus de cinq mille de ces rats, en une semaine, se précipitant vers leurs bases de départ limitrophes, en Turquie et en Jordanie. Ou encore vers le sud-Soudan et la Libye ; ceux-là bénéficiant du privilège d’être exfiltrés par avion… Et, ce n’est qu’un commencement…
Tous. Oui : tous. Assassins, trafiquants, voleurs, violeurs et autres psychopathes que l’Occident avait recrutés, résidus de leurs prisons après les avoir "retournés". Avec pour carotte à leur liberté : un emploi de mercenaire bien payé, facile et sans danger…
Ratissant large, les services spéciaux des membres de l’OTAN fébriles de zèle, s’ingéniant à trouver les pires ramassis de voyous, de "culs-de-basse-fosse" comme on disait dans le temps. Non seulement d’Europe centrale ou du sud, de Scandinavie ou du Royaume-Uni, mais encore de tout le bassin méditerranéen, et au-delà ; certains même d’Australie…
Quoi de plus facile, en effet, que de casser un pays en mille morceaux ?...
Avec de confortables primes en dollars convertibles, payées sur les caisses inépuisables du Qatar et de l’Arabie Saoudite… Avec, à la clé : liberté, impunité absolue, de tuer, torturer, assouvir toutes les perversions et sadismes que l’homme peut engendrer dans son délire criminel.
Aussi "musulmans" que moi un martien aux pieds palmés. Chargés d’animer cette fiction, mise en scène, sous l’appellation de "Califat", dont même le premier imbécile venu ne peut croire. Pour les armer, les financer, les entraîner, en toute bonne conscience, les "démocraties occidentales" transitant par des soi-disant "opposants au régime syrien", eux aussi bardés d’armes jusqu’aux oreilles. Multipliant les milices, aux appellations aussi nombreuses que les châteaux fantoches du bordelais recyclant du vin italien, espagnol, ou roumain…
Chaque groupuscule, avec son chef de guerre, encadré par les "forces spéciales" et "services secrets" de l’OTAN. Les uns par les USA et leurs seconds couteaux des colonies Turque ou Jordanienne ; les autres par la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, etc. Chaque "démocratie", dans la totale désinformation de son opinion publique ou de ses électeurs, gérant sa succursale du crime et du pillage. Schéma analogue, classique et éternel du cynisme colonial, à celui que la Chine, entre autres pays, a enduré pendant un siècle (1840-1940)…
Comment s’y reconnaître parmi ces "combattants terroristes" ?... Impressionnant de dons divinatoires, nos états-majors et traîneurs de sabre y parviennent au premier coup d’œil sur leurs cartes et photos aériennes. Désignant à nos valeureux aviateurs les cibles à bombarder : les "mauvais terroristes", afin de préserver les "bons terroristes", étiquetés "AOG-OGS" - Appellation d’Origine Garantie - Opposants au Gouvernement Syrien.
Colonialisme Radical pour Religion
"Apporter la démocratie et les droits de l’homme" ?… Prétexte pour apitoyer les chaumières et "la ménagère de moins de cinquante ans", pour reprendre l’expression des experts en marketing télévisuel… . Il faudrait être le dernier des abrutis pour y croire une seule seconde… Alors que l’Occident, politiciens et badernes militaires sans foi ni loi, s’acoquine avec les régimes les plus abjects de tyrannie et de corruption que sont ceux du Qatar et d’Arabie Saoudite, tout particulièrement. Unanimement vomis dans tout le monde musulman, pas seulement arabe : jusqu'en Malaisie et en Indonésie... Le film controversé sorti le 16 septembre dernier sur les écrans français, du marocain Nabil Ayouch, Much Loved, en livre une féroce charge…
Alors que l’Occident ferme les yeux depuis des décennies sur les massacres et horreurs commis en Palestine et Gaza. Où l’on tire impunément, aujourd’hui même, à bout portant sur femmes et enfants, dans la spoliation de leur terre, de leur identité et de leur histoire… Evidemment, pour justifier l’horreur et le chaos créés et entretenus par nos pays occidentaux au Moyen-Orient, la propagande, qui ne connaît aucune restriction budgétaire en ces temps de crise économique, bat son plein. Le "Colonialisme Radical", Religion de nos oligarques dévots de laïcité, doit impérativement transformer ces pays soumis à nos délires de prédation en annexes de l’Enfer ; aux yeux d’une opinion rendue analphabète par l’industrie de la désinformation et de l’abrutissement public.
Au siècle précédent, Jules Ferry personnifiant le plus pathétique exemple de ce fanatisme dans la Bonne Conscience, les pires massacres et exactions à la source de notre "Empire" étaient légitimés par la nécessité de "civiliser les peuples inférieurs". Jusqu’à les caricaturer en Cannibales, comme lors de la conquête et de l’annexion de la Kanaky, dénommée Nouvelle-Calédonie. Les autres pays concurrents au nôtre, dans la spoliation coloniale de l’époque, soutenant la même rhétorique et pratiquant les mêmes abjections : Royaume-Uni, Espagne, Portugal, Allemagne, Belgique, Hollande, etc.
Provoquer l’adhésion de l’opinion publique à nos visées coloniales, impose l’entretien permanent d’un violent ressentiment, d’un viscéral écœurement, à l’encontre de populations à soumettre : sus aux cannibales ! Non : avec un argumentaire modernisé dans un nouvel emballage…
Aujourd’hui, à écouter nos propagandistes, ce serait le fanatisme d’une religion qui serait à la source du chaos dans cette région et, selon leur stratégie anxiogène, bientôt dans nos villes et villages… Impliquant de ce fait, et dans l’urgence, l’absolue nécessité d’intervenir militairement.
A les croire, les "djihadistes" se multiplieraient dans nos pays. Le plus frappant, dans ce délire du mensonge et de l’hypocrisie, c’est le "vecteur Sexe" en plein développement. "Très porteur", prétendent ces spécialistes de la désinformation, dans nos sociétés "pipolisées" qui, dans leurs médias lubriques, n’évoquent obsessionnellement que cela.
L’enlèvement d’adolescents ou le détournement après endoctrinement, surtout des jeunes filles transformées en "esclaves sexuelles", mais aussi de femmes, les témoignages "bidonnés" abondent : presse, radios, chaînes TV, édition… Les livres sur ce thème, dans les rayonnages des libraires de la grande distribution, s’empilent à longueur de semaines…
Véritables contes de fées ou de sorcières, avec pour héroïnes malheureuses des jeunes filles en fugue, "décervelées" par une horrible religion prêchée par un tout aussi horrible barbu, se retrouvant en Syrie malgré elles et contre la volonté de leurs parents. Tel un pèlerinage diabolique. Avec autant de facilité pour s’y rendre, tranquillement et à peu de frais, que celles qui en mai 68, en plein "Flower Power- Peace and Love", se retrouvaient à Katmandou ou à Auroville, tout en planant le long des chemins en fumant de l’herbe au son des guitares et cithares…
Affligeant.
Autorisons-nous une piqûre de rappel pour ne pas rester anesthésiés face aux mensonges et fourberies dissimulant les objectifs réels de la politique coloniale, prédatrice, dévastatrice, de nos pays, européens notamment, dans cette région. Qualifiée de "Remodelage du Moyen-Orient", sous la cravache de notre suzerain les USA.
Opération de "remodelage" couvrant, en fait, tous les pays de confession à majorité ou à fortes communautés musulmanes : de l’Afrique du nord (y compris saharienne : Mali, Niger, etc.) à la Somalie en passant par le Soudan (dont la partition a été une réussite des opérations militaires secrètes et de notre propagande) et l’Ethiopie, jusqu’au Pakistan :
i) Casser, diviser, démembrer, les pays de cette région en micro-états, pour les reconfigurer sur une base ethnique et religieuse dans le classique « diviser pour régner » afin d’annihiler toute capacité de résistance intellectuelle et spirituelle, sociale et économique, militaire et technologique, en mesure de s’opposer ou contester les projets coloniaux des pays occidentaux.
ii) "Apporter la démocratie" : intervenir militairement pour installer des gouvernements de "collabos", corrompus et au service exclusif des intérêts prioritaires des oligarchies de l’Occident (industries de l’armement, groupes bancaires et financiers, pétroliers, chimiques, pharmaceutiques, agroalimentaires, etc.).
iii) Entraver durablement le développement de ces pays en éliminant tous les cadres, dirigeants, enseignants et chercheurs de haut niveau, dirigeants et spécialistes en charge de la gestion des infrastructures : télécommunications, centrales électriques, hôpitaux, etc. Susciter, fomenter, maintenir un climat de conflits interethniques et religieux par tous les moyens pour qu’écoles et universités soient fermées afin d’interdire l’accès à l’éducation et au savoir, déscolarisant ainsi plusieurs générations.
iv) Piller les ressources énergétiques : pétrole, gaz, uranium (au Mali et au Niger, par exemple). Tout aussi important : contrôler les infrastructures d’acheminement du gaz et du pétrole : oléoducs, pipelines, voies maritimes de transport.
v) Piller, ou vandaliser, leur immense patrimoine culturel accumulé au cours des siècles : vestiges archéologiques, œuvres d’art, mosaïques, statuaires, etc. Ce qui n’est pas transportable étant livré à la démolition à l’explosif : monuments, temples, etc. Afghanistan, Irak, et Syrie ont particulièrement été ravagés par cette politique de la terre brûlée. Ce qu’Irina Bokova, Directeur Général de l’UNESCO, qualifie de « Nettoyage Culturel ».
La finalité de ces opérations de vandalisme organisé, outre l’enrichissement frauduleux des mafias de trafiquants en cheville avec des "collectionneurs", est d’éradiquer les racines de toute réminiscence d’une identité nationale, d’une histoire prestigieuse, d’une "estime de soi" propre à tout être humain membre d’une communauté. Cette déshumanisation systématique permettant aux idéologues du "Colonialisme Radical" d’affirmer, par la suite, que ces terres étaient "vides" de traces de civilisation, incultes sur tous les plans. Comme ils le prétendent, depuis des décennies, pour la Palestine.
vi) Déverser, de manière invisible ou homéopathique aux yeux des opinions publiques, dans les caisses de nos "Etats Profonds" (Deep States) des milliards de dollars et d’euros, à ne plus savoir qu’en faire, pour démultiplier l’enrichissement personnel, exponentiel et faramineux, de nos oligarques. C’est Peter Dale Scott, courageux et brillant politologue canadien, diabolisé par l’extrême-droite "OTANesque", qui a décrit ce système de gouvernement occulte échappant à tout contrôle citoyen, adepte des guerres et du chaos par lequels ses dirigeants s’enrichissent sans fin. On lui doit ce livre essentiel pour comprendre la situation actuelle sur notre planète : "L'Etat profond américain : La finance, le pétrole, et la guerre perpétuelle" (Titre original : The American Deep State: Wall Street, Big Oil, and the Attack on U.S. Democracy) Le général Eisenhower, président des USA (1953-1961), dans son célèbre discours de fin de mandat du 17 janvier 1961, s’était déjà inquiété de ce complexe "militaro-industriel" constituant progressivement un Etat dans l’Etat. Inquiétante prémonition d’un général et chef d’Etat :
« Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu'elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque potentiel d'une désastreuse ascension d'un pouvoir illégitime existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant. Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l'énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble. »
Un exemple actuel, tout récent : le Trésor des USA vient de constater que 500 millions de dollars, d’un budget destiné à financer l’entrainement et l’armement d’une milice, avaient tout simplement disparus… A peine une dizaine de combattants ont pu être retrouvés. Le reste, avec armes et bagages s’est volatilisé. Les intermédiaires divers ayant pompé, le long du circuit de financement, l’essentiel. Une enquête est en cours... Les complicités étant innombrables.
vii) Alimenter, exacerber, l’islamophobie des opinions publiques occidentales, pour incruster un fanatisme analogue à celui des Croisades prétendant "Libérer le Tombeau du Christ" dix siècles auparavant. Les services d’action psychologique de nos Etats organisant, créant, scénarios et rhétoriques, pour mettre en scène les pires actes criminels que la perversité humaine soit capable d’engendrer.
Justifiant ainsi, par ce constant lavage de cerveaux imbibés d’horreurs attribuées à la religion musulmane, les colossales dévastations, destructions et tueries, extorsions et vols, que nos pays commettent dans cette région depuis la fin de la première guerre mondiale ; suite au partage des dépouilles de l’Empire Ottoman, entre les grandes puissances de l’époque dont la France, par les Traités de Sèvres du 10 août 1920 et de Lausanne du 24 juillet 1923.
A cette propagande s’ajoute, à présent, une intensification de l’hystérie russophobe. Cette couche supplémentaire dans le délire paranoïaque étant la conséquence de l’apparition musclée de l’Ours Russe dans la région, défiant l’hégémonie d’un Empire décadent…
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Sam 17 Oct - 21:23
Flashback:
Saddam Hussein, raïs martyr (30/12/07)
Droit international ou loi de Lynch ?
par Gilles Munier
En Irak et dans les pays musulmans, personne n’a oublié le « lynchage juridique » du Président Saddam Hussein, le 30 décembre 2006, jour de l’Aïd Al-Adha. C’est considéré comme fait accompli, dans ces pays, que les Occidentaux n’invoquent la démocratie, la « bonne gouvernance » ou le progrès, que s’ils servent leurs intérêts et ceux d’Israël.
Cette fois, il a suffi que s’entremêlent dans l’esprit fêlé d’un président des Etats-Unis : « devoir de croisade », « vendetta familiale » (1), « guerre du pétrole », « considérationsgéostratégiques » et « Armageddon » (2), pour que le droit international et les Conventions de Genève soient balayées (3) ; pour que les troupes US envahissent l’Irak, bombardent sans discernement, tuent par centaines de milliers, torturent, affament, pillent et lynchent, sans encourir les foudres de la « Communauté internationale ».
L’agression du 19 mars 2003 demeurera un cas d’école dans les annales internationales. Bien que carrément illégale, ni le Conseil de sécurité ni l’Assemblée générale de l’ONU ne l’ont condamnée et a fortiori n’ont réclamé de sanctions contre les Etats-Unis. La France qui avait mis le monde en garde contre les conséquences d’une invasion en est restée là ; puis est rentrée dans le rang le 16 octobre 2003 en votant la résolution 1511 du Conseil de sécurité avalisant l’occupation. Il a fallu attendre le 16 septembre 2004 pour que Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU, ose dire que l’invasion de l’Irak avait violé la Charte des Nations unies, mais il n’a pas jugé bon d’aller plus loin.
Un tribunal illégal et illégitime
La guerre contre l’Irak étant illégale, le « Tribunal spécial irakien(TSI)» l’était par conséquent aussi. Le TSI a été créé dans la précipitation par Paul Bremer, le 10 décembre 2003, quand les Américains ont décidé d’officialiser la capture de Saddam Hussein. Le Président irakien a, en effet, confié à Mahmoud Al-Mouni, un avocat égyptien, qu’il a été livré aux Américains, début décembre, par un ami, membre du parti Baas, chez qui il était caché. Drogué lors d’un déjeuner, il était allé dormir dans une étable. Il n’a repris conscience qu’une quinzaine de jours plus tard au fond du « trou à rats » où les forces spéciales US l’ont « découvert ».
L’avocat pense que Saddam a été transféré à l’étranger (4). En gardant sa capture secrète, ils n’avaient pas à le déclarer à la Croix Rouge Internationale, comme la Convention de Genève de 1949 l’exige. Les Américains lui ont probablement injecté des sérums pour savoir si l’Irak possédait des armes de destruction massive. L’état dans lequel il est apparu lors était celui d’un homme drogué.
Ils ne l’ont déclaré prisonnier de guerre comme chef des forces armées irakiennes que le 9 janvier, trois semaines après l’épisode du « trou à rats » (5). L’article 13 de la Convention de Genève leur interdisait de diffuser les images de sa soi disant capture. Ils n’en ont pas tenu compte pour, dit-on, « briser le mythe du Raïs sur lequel s’appuie, entre autres, la résistance irakienne ». « Le voir humilié ainsi, sorti de son trou à rats », était selon Toby Dodge, spécialiste de l’Irak auprès de l’Institut international d’études stratégiques (IISS), « une étape de plus dans la libération mentale des Irakiens » (6)
Le TSI n’a aucune légitimité. Il est une émanation du Département d’Etat américain à la Justice de l’Autorité Provisoire de la Coalition, c'est-à-dire des forces d’occupation (7). Même s’il l’avait été, le Président irakien et ses compagnons ne pouvaient pas être passibles de la peine de mort puisqu’elle était « suspendue » quand ils ont été arrêtés. Elle a été rétablie « provisoirement » par le « Premier ministre » Iyad Allaoui, le 8 août 2004, pour les condamner.
La formation du TSI n’a soulevé que protestations de pure forme, y compris quand il est apparu que ses statuts n’avaient fait l’objet d’aucune consultation et que ses membres étaient recrutés et formés pour jouer un rôle fixé d’avance. Aucun critère d’équité et d’impartialité n’était rempli, même pour la galerie. Il ne faut pas s’étonner dans ses conditions que les conclusions du Groupe de travail de l’ONU sur les détentions arbitraires, remises au tribunal avant le verdict et après deux ans d’enquête, n’aient pas été prises en considération. Elles stipulaient que la détention des dirigeants irakiens était « arbitraire » et que la Charte internationale des droits civils et politiques avait été enfreinte à plusieurs reprises.
Dès la première séance, Saddam Hussein s’est présenté comme « Saddam Hussein Al-Majid, président de l’Irak ». Il l’était légalement toujours, ayant été renversé par une intervention étrangère illégale, sans déclaration de guerre préalable, qui n’a pas abouti à la capitulation de l’Irak. Il refusa de reconnaître la légitimité du tribunal et rejeta les charges retenues contre lui. « Tout cela est du théâtre », déclara-t-il, « le véritable criminel est Bush » ( 8 ) .
Le « procès du siècle » !
Pour Mouwafak Al-Rubaie, directeur de la Sécurité nationale irakienne et principal homme de confiance des Américains, le procès de Saddam Hussein devait être le « procès du siècle ». Le monde entier y assisterait, faisant du « nouvel Irak » un exemple à suivre (9). Il n’en a évidement rien été.
Les juges sont clairement apparus pour ce qu’ils étaient : des marionnettes aux mains de conseillers américain et britanniques ou de chiites extrémistes en mal de vengeance. Leur indépendance était quasi nulle. Ils n’avaient pas à fournir de preuves incontestables pour condamner les accusés, de simples présomptions suffisaient. Ils pouvaient obtenir des aveux sous la contrainte, sans la présence d’un avocat. Au cours du procès, ils sont allés jusqu’à refuser de transmettre en temps voulu à la défense les pièces à charge, ou le faisaient trop tard pour en éviter l’analyse.
Les menaces de mort se sont multipliées contre les avocats de la défense dès les premières séances. En juillet 2004, un groupe appelé Seif al-Allah, a promis de leur trancher la gorge. Un chef de tribu a déclaré qu’il les ferait « découper en morceaux », et Raad Al-Saadi, proche de Moqtada Sadr, les a prévenus qu’ils allaient « ruiner leur carrière et s’exposer au jugement de Dieu » (10).
Avocats assassinés, juges écartés
Puis, les milices pro-iraniennes ou chalabistes (11) sont passées à l’action. Trois avocats de la défense ont été assassinés : Saadoun Al-Janabi en octobre 2005, Adil Al-Zubeidi en novembre 2005 et Khamis al-Obeidi en juin 2006. La dépouille de ce dernier a été retrouvée sous un poster de l’ayatollah Mohamed Sadek Al Sadr - père de Moqtada - près de Sadr City. Le corps présentait des traces de torture. On raconte que l’avocat a été promené dans le quartier, ligoté à l’arrière d’un pick-up Toyota, et qu’Abou Der’ra - surnommé le « Zarqaoui chiite » - a célébré son assassinat en offrant un rafraîchissement général à la population des environs. Les passants étaient invités à tirer une balle sur son cadavre « pour se venger des baasistes ».
Les juges qui ne jouaient pas le jeu durent démissionner ou furent écartés. Rizgar Muhammad Amin se retira au bout de quatre mois car les « politiques » lui reprochaient de ne pas âtre assez sévère avec les accusés. Sayeed Al-Hamashi fut écarté quand on découvrit qu’il avait appartenu au parti Baas, Rauf Rashid Abdul Rahman parce qu’il était natif de Halabja, et Abdullah al-Amiri pour manque de « neutralité ». Il avait déclaré que Saddam Hussein n’était « pas un dictateur ». Bushra Khalil, avocate libanaise chiite, a été expulsée, non parce qu’elle avait établi un parallèle entre l’affaire de Doujail et celle d’Abou Ghraib, mais en raison de sa confession. Elle était la seule chiite dans l’équipe de défense. Cela dérangeait les Américains, dit-elle, « car le dossier perdait son caractère confessionnel » (12).
Finalement, Nouri Al Maliki, « Premier ministre », désigna Mohamed Araiby, un membre des BrigadesBadr, pour le remplacer. Il était pressé d’en finir, des bruits couraient que Donald Rumsfeld avait proposé à Saddam de le libérer en échange d’un appel demandant aux « insurgés » de déposer leurs armes. Le Président Saddam Hussein avait refusé, mais les pro-iraniens ne voulaient courir aucun risque.
Ancien étudiant en droit civil à Bagdad, Araiby n’avait aucune expérience en tant que juge. Il avait fait de la prison sous Saddam Hussein après avoir escroqué un travailleur égyptien et s’était réfugié à Téhéran en 1999 pour échapper au deux mois de service militaire demandés aux réservistes. De retour en Irak en 2003, il aurait liquidé la personne l’ayant dénoncé aux autorités de l’époque, et un de ses anciens professeurs qui ne le notait pas assez bien (13). Avec un individu de cet acabit, Maliki était sûr d’obtenir la peine capitale pour les principaux accusés, dans les plus brefs délais.
Le procès a été une parodie de justice, de bout en bout. Le 13 mars 2006, quand le Vice- président Taha Yassin Ramadam, déclara que les Américains l’avaient torturé après son arrestation (14) en le privant de sommeil, en l’obligeant à demeurer dans des positions douloureuses et en l’exposant à des chaleurs extrêmes, pour savoir où était caché Saddam Hussein, personne n’a rien dit. Aucune enquête n’a été menée.
Un affront fait à tous les musulmans
Le verdict est tombé le 5 novembre 2006. Comme prévu, le TSI a condamné à mort par pendaison Saddam Hussein, Barzan Al-Tikriti et le juge Awad Al-Bandar. Le dossier de 300 pages expliquant la décision n’a été remis aux avocats de la défense que le 22 novembre pour qu’il n’aient pas le temps de l’étudier et de faire appel avant la date limite du 5 décembre.
La sentence a été confirmée le 26 décembre. La prison à vie, réclamée contre Taha Yassin Ramadan, ayant été jugée trop clémente, a été transformée en peine capitale. Comme le dira un membre important de l’Union des juristes irakiens : «. Ce procès n’a été qu’une farce dégoûtante … Le verdict a été rendu d’avance par l’administration Bush et ses alliés irakiens». Il « visaità donner un vernis de légalité à l'invasion illégale d'un État souverain » (15).
A Washington, Scott Stanzel - porte-parole de la Maison Blanche - a aussitôt estimé que la condamnation ferait « date dans les efforts que mènent les Irakiens pour remplacer la loi d'un tyran par l'État de droit ». Saddam Hussein a eu, a-t-il déclaré, « un procès en bonne et due forme et a bénéficié des droits légaux qu'il a déniés aux Irakiens pendant si longtemps» (16).
Les autorités de l’occupation avaient 30 jours pour fixer la date de l’exécution, mais il fallait expressément pour George Bush que Saddam soit exécuté avant le nouvel an chrétien et son discours sur sa nouvelle stratégie en Irak. Il ne voulait pas d’un second procès qui mettrait en cause les Etats-Unis dans la guerre Iran-Irak, et la répression des menées pro-iraniennes dans le sud de l’Irak en 1991 (17).
La Hawza de Nadjaf a trouvé judicieux de le pendre le jour fixé pour l’Aïd Al-Adha par les sunnites. Les Grands ayatollahs voulaient leur montrer que le pouvoir avait changé de main et que désormais le rite chiite prévalait (18). Leur décision fut interprétée dans le monde musulman comme « un affront pour la culture et la tradition islamique » (19).
Un lynchage barbare
Les Américains ont livré Saddam Hussein à ses bourreaux irakiens dans la nuit du 30 décembre (20). Le Président avait confié à l’avocate Bushra Khalil que la mort ne lui faisait pas peur depuis sa participation, en octobre 1959, au commando baasiste chargé d’assassiner le Général Kassem. Il avait interdit à ses avocats de réclamer sa grâce (21).
Son exécution était conçue comme un spectacle multimédia. Une caméra filmait officiellement l’évènement, doublée par un ou plusieurs téléphones portables dont celui de Mouwafak Al-Rubaie. Ses organisateurs espéraient le voir s’effondrer à la dernière minute pour l’humilier et déstabiliser la résistance.
Le Président est monté calmement à la potence sous les insultes et les provocations d’extrémistes chiites invités pour l’occasion. Il a répondu sarcastiquement à l’un d’eux «Hiya hiy al marjale?» - «Est-ce çà, ta virilité?», une répartie qui « associe la virilité au courage, à la fierté et aux valeurs chevaleresques » (22) et qui remonte aux temps les plus anciens de l’Arabie et de l’islam. Puis, quand un autre lui a dit d’aller en enfer, il a répliqué que l’enfer, c’était l’Irak d’aujourd’hui. On ne lui a pas laissé le temps de terminer laShahada – la profession de foi des musulmans - la trappe s’est ouverte sous ses pieds (23).
Le choc des images et des dialogues – même tronqués - diffusés par Al Jazeeran’ont pas produits les effets qu’escomptaient les « les Américains et les Safavides (24) » qui l’ont fait exécuter.
Israël, le Koweït, l’Iran et les Etats-Unis se sont félicités de « lamort dudictateur ». La déclaration de Rizgar Muhammad Amin - le juge kurde qui avait démissionné duTSI - disant que l’exécution était illégale du point de vue du code pénal et de la nouvelle constitution irakienne, et contraire aux traditions du pays, a pratiquement été passée sous silence.
« Saddam Hussein, un dictateur» ? s’interrogent aujourd’hui certains opposants. « Certes », disent-il. Mais ils ajoutent que, dans ce cas, des précisions sont nécessaires : « Il faut se demander quel genre de dictateur ? Quel était son projet, quelles furent ses réalisations ? Qui gênaient-elles ? Après ce qui s’est passé en Irak depuis l’agression d’avril 2003, il restera dans la mémoire des Arabes et des musulmans comme un révolutionnaire intransigeant qui a fait entrer son pays dans la modernité, qui a soutenu le peuple palestinien, qui a fait de l’Irak une puissance régionale et qui, pour ces raisons, a dû affronter les Etats-Unis, Israël, l’Iran et les rebellions qu’ils soutenaient. Vu d’Orient, Saddam est devenu un martyr » (25).
Quant à George W. Bush, Dick Cheney, Donald Rumsfeld, Tony Blair, et leurs comparses, qualifiés de « démocrates », quels souvenirs laisseront-ils dans l’histoire du Proche-Orient ? Ceux de criminels de guerre arrogants et racistes à l’origine du pire massacre d’Irakiens depuis l’invasion mongole en 1258. Mais qui osera les juger de leur vivant pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre (26), agression illégale, utilisation d’armes interdites, non respect du droit international et des Conventions de Genève, ouverture de prisons secrètes à l’étranger, tortures et tueries ?
Notes :
(1) Poussé un jour dans ses retranchements par un journaliste américain à propos de sa haine de Saddam Hussein, George W. Bush avait répondu : « Le monsieur, il a voulu tué mon papa » ! Il faisait référence au « complot » découvert au Koweït le 16 avril 1993, visant à assassiner son père. A l’époque, une partie de la presse américaine et le journaliste d’investigation Seymour Hersh avaient mis en doute la version de la Maison-Blanche.
(2) Armageddon est le lieu où, selon la Bible, sera livré la bataille finale opposant le Bien au MaL. Il y aurait aux Etats-Unis 30 millions d’ « Armageddonites », qui appartiennent à des églises évangéliques. Les plus fanatiques -appelés aussi chrétienssionistes - préconisent l’emploi d’armes nucléaires pour sauver Israël du « faux dieu » musulman. Dans un de ses récents discours George W. Bush a évoqué la bataille entre Gog et Magog (prophétie d’Ezéchiel) à propos d’une éventuelle guerre contre l’Iran. Selon ces extrémistes religieux, elle opposerait deux blocs, d’un côté Israël, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, et de l’autre l’Iran, la Syrie, la Russie, la Chine et la Corée du nord.
(3) Pour le professeur Robert Charvin, professeur à l'Université de Nice-Sophia Antipolis et spécialiste du droit international, c’est «l'ingérence dite humanitaire » qui « a permis aux Grandes puissances de n'avoir plus à prendre en considération la fragile barrière juridique que représentait à leur interventionnisme le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats dès lors qu'elles invoquaient les droits de l'homme ». L’ingérence humanitaire, écrit-il, a fondé « la légitimité de l’agression pure et simple ». Dans le cas de l’Irak, les Etats-Unis ont d’abord invoqué « la menace terroriste » et « la possession d’armes des destruction massive », puis la« légitime défense vis-à-vis de l’Irak en lui adjoignant la notion de « prévention ». Il constate que ce nouveau concept est radicalement offensif, calqué sur une conception israélienne. Il « ruine le principe majeur du droit international déclarant illicite le recours à la force armée à l'exception de l'unique cas où un Etat subit une agression armée d'un autre Etat et est fondé en droit, en conséquence, à se défendre ». (La guerre anglo-américaine contre l’Irak et le droit international. « Apocalypse law » par Robert Charvin –
(4) Cité par Danielle Bleitrach dans « Irak : Le Plan Bush et la légende dorée de Saddam Hussein », 9/1/07.
(5) Saddam Hussein est un prisonnier de guerre, avait déclaré le Major Michael Shavers, porte-parole du Pentagone (UPI – 8/1/04 – Saddam is a POW, says Pentagon, par Pamela Hess).
(6) La diffusion des photos de Saddam est juridiquement discutable – La Libre Belgique, 15/12/2003. A noter que Donald Rumsfeld avait interdit aux médias américains de diffuser les photos de GI’s prisonniers de l’armée irakienne.
(7) Le Congrès des États-Unis a alloué 128 millions de dollars au financement du tribunal.
(9) Déclaration de Mouwafak Al-Rubaie, directeur de la Sécurité nationale, principal homme de confiance des Américains en Irak - Real criminal is Bush, defiant Saddam says.
(14) Taha Yassin Ramadam s’était livré le 18 août 2003 pour sauver la vie de son fils enlevé par un commando de peshmerga de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK),.
(15) Déclaration d’un membre important de l’Union des juristes irakiens, à l’IPS.
(17) Saddam Hussein a emporté ses secrets dans la tombe. On ne saura rien sur le rôle joué par George Bush père et Donald Rumsfeld dans les livraisons de gaz de combat à l’Irak pendant la guerre avec l’Iran, notamment celles révélées par un document du Sénat américain affirmant que 61 livraisons de cultures biologiques y ont été expédiées par un laboratoire sous contrôle de l’armée américaine, ou sur la réalisation d’une usine de fabrication de gaz de combat par Bechtel, filiale de Halliburton. Le dossier du scandale de la BCCI ne sera pas rouvert. On ne saura rien, non plus, sur les commissions qui auraient été versées par Hussein Kamel - gendre du Président irakien et ministre de l’Industrialisation militaire - au Parti Républicain américain et à Bill Clinton, alors gouverneur de l’Arkansas.
(18) L’Aïd Al-Adha (ou Aïd El-Kebir) - appelée en persan Eid-e Qurban - commémore le sacrifice d’Abraham. C’est traditionnellement la fête du pardon, de la réconciliation, de la clémence et de la générosité. Elle est fêtée le dixième jour du mois de Dhul Hijja du calendrier lunaire islamique, 40 jours après l’Aïd El Fitr qui correspond à la fin du Ramadhan. La différence de date de célébration chez les sunnites et les chiites irakiens est fonction de l’apparition de la lune qui clôt le jeûne du Ramadhan. Sous Saddam Hussein, la date était la même pour tous. Pour des motifs politico-religieux, la Hawza de Nadjaf s’est mise depuis 2003 à l’heure de Téhéran. Pour se différencier, les Iraniens n’aperçoivent la lune qu’un jour plus tard, ce qui décale automatiquement pour les chiites irakiens la célébration de cette fête.
(19) Brussels Tribunal - Déclaration de Abdul Ilah Albayaty, Ian Douglas, Karen Parker, Hana Albayaty, Dirk Adriaensens, Felicity Arbuthnot, Inge Van De Merlen (6 janvier 2007).
(20) Ni le « Président » Jalal Talabani, ni Massoud Barzani, dirigeant de la Région autonome kurde, n’auraient été informé de la décision d’exécuter Saddam Hussein aussi rapidement.
(21) Saddam avait demandé à ceque personne ne réclame sa grâce
(23) Un groupe d’extrémistes a tenté de le décapiter, comme cela a été le cas quelques jours plus tard pour son demi frère Barzan Al-Tikriti. Le corps de Saddam Hussein a été transporté par un hélicoptère américain à Tikrit. Il a été inhumé près de ses deux fils – Oudaï et Qussaï - et de son petit fils Mustapha, 14 ans, massacrés à Mossoul le 22 juillet 2003 par les forces spéciales de la 101ème Division aérienne d’assaut commandée par le Général David Petraeus.
(24) Testament de Saddam Hussein, cité par les agences de presse. « Safavide » est le nom donné par les Irakiens aux chiites pro-iraniens. Il fait référence au nom de la dynastie perse qui a occupé l’Irak de 1508 à 1524 et de 1622 à 1638. (Le croissant chiite… safavide, par Gilles Munier:
(25) Entretiens avec d’anciens opposants à Saddam Hussein.
(26) Aucune plainte déposée contre les responsables américains pour les massacres commis en Irak n’a abouti. Celle déposée le 13 mai 2003 à Bruxelles, contre le Général Tommy Franks, a été « renvoyée » quand George W. Bush a menacé de retirer le siège de l’OTAN de Belgique. La Cour suprême allemande s’est déclarée « incompétente » pour ne pas instruire les plaintes déposées contre Donald Rumsfeld, le 14 novembre 2006, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le Parquet de Paris a laissé filer Donald Rumsfeld, invité à une conférence en France fin octobre 2007, malgré le dépôt d’une plainte pour torture et bien que la France ait ratifié, en 1984, une convention internationale permettant de poursuivre une personne accusée de torture n’importe où dans le monde.
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Sam 17 Oct - 23:15
Le président irakien
le calife de l'EI
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Sam 17 Oct - 23:19
Terreur et mensonge
«Le mensonge et le terrorisme d’Etat entretiennent entre eux des relations consubstantielles. La guerre n’est que le prolongement d’une offensive psychologique préalable. Aucune domination n’est possible sans un asservissement des esprits, un muselage des langues, une censure morale et intellectuelle explicite ou implicite. Le terrorisme vrai, celui qui tait son nom et se couvre des dépouilles du bien et de la justice, est toujours annoncé et précédé par le terrorisme intellectuel. Il est donc impossible de traiter l’un sans évoquer l’autre.
La qualification de terroriste et la réprobation morale qui s’y attache sont bien sûr uniquement réservées à ceux qui font le sacrifice de leur vie pour une cause qu’ils estiment juste et presque toujours avec des moyens rudimentaires, voire artisanaux. Par contre ce n’est pas le cas de ceux qui mettent en œuvre la guerre satellitaire, les armes de destruction massive, délivrées par les vecteurs balistiques, monopole de la superpuissance « Amérique ». Et si ses affidés peuvent espérer en posséder, les brandir voire les utiliser, c’est à la condition expresse que le « maître » en garde le contrôle absolu. Les vrais terroristes ne sont pas ceux que l’on croit, le véritable danger vient d’ailleurs. La nation du libre-échange et des lois antimonopolistiques veut en effet, et pour elle seule, les armes de la terreur. Les « terroristes », ceux qui font la une de vos journaux, les jihadistes, nos chouhada, nos martyrs, armés de leur seule foi et avec des moyens matériels sans commune mesure avec ceux des maîtres du monde, commettent indéniablement un crime de lèse-superpuissance.
L’on ne s’attaque pas impunément aux parrains du « nouvel ordre mondial ». Ces gens-là n’acceptent ni ne tolèrent, en bon mafieux qu’ils sont, aucun défi, aucune concurrence, aucune résistance qui remettrait en cause une autorité qui doit être incontestée.
Les mots que j’utilise pour stigmatiser la presse et toutes les grandes consciences moralesqui ne se croient pas obligées de dénoncer à pleines pages la liquidation pure et simple de toute légalité internationale, ces mots ne seront jamais assez durs. Jamais aussi tranchants que les bombes qui ne manqueront pas un jour ou l’autre de vous rappeler à la réalité vraie, sans fard et sans faux-fuyants. Tout comme il vous faudra bien un jour admettre que vous avez inventé de toutes pièces la violence urbaine qui gangrène vos sociétés. La drogue, la délinquance, lecrime, le sida tout comme la pornographie, des modes musicales décérébrantes, laconsommation sans frein de sous-produits, aussi bien alimentaires que culturels, qui vous empoisonnent le corps et l’âme, l’Islam n’en n’est pas responsable. C’est votre « culture » et vous récolterez ce que vous avez eu la folie de semer. Vous devez en payer le prix. Et tant pis pour vous si vous avez laissé vos « bons » maîtres vomir « l’ordre moral », qu’il soit chrétienou musulman.
Cependant, même quand on est prévenu, même quand on sait que tout ce processus n’est que l’actualisation de la logique interne du système, quand les masques tombent, la vérité dépasse tous les délires de l’imagination : votre aveuglement, votre lâcheté et votre duplicité sont réellement sans borne. Mais pour nous, il n’est de soumission qu’à Dieu et nous nous devons à nous-mêmes un devoir de vérité, et c’est en cela que nous sommes dangereux… »
Ilich Ramirez Sanchez (L’Islam révolutionnaire)
Vu sur: http://diktacratie.com/terreur-et-mensonge/
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 18 Oct - 2:55
yous_f a écrit:
akasha,
Je pense que tu devrais changer le titre de ce topic en supprimant la mention de l'EI.
Pourquoi ? On en a déjà discuté Yousef...Et pourquoi nous mettre une vidéo de victimes, comme si on était des Gogol qui nient se qui se passe..On en a déjà discuté aussi de ça...On tourne en rond.
Contentons-nous de relater les événements en temps réel, et avec le plus de réalité possible en évitant la propagande des médias qui se sont aligné sur les néocolonialistes. Déjà que au nom de la liberté de pensée je ferme les yeux sur tes articles au relent de prosélytisme...
Par-contre ton article sur Sadam Hussein et le TSI, je ne puis qu'être d'accord...De plus on est de nouveau dans la même logique, et se fut de nouveau le cas en Libye, c'est du "Bis repetita placent"..
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 18 Oct - 3:50
Washington joue un jeu bien dangereux, soufflant le chaud et le froid. On pensait que les Etats-Unis avaient mangé leur chapeau et cherchaient la sortie depuis l’intervention russe. En quelques jours, Obama avait mis fin au grotesque programme d’entraînement de rebelles modérés visant à combattre l’EI (disaient-ils) après que le Pentagone eut avoué qu’il avait formé… attention… roulements de tambour… 5 combattants (qui ont d’ailleurs immédiatement été attrapés par Al Nosra). La maison Blanche avait également promis de ne pas mener une guerre par proxy interposé contre la Russie en Syrie. Bref, on pensait que les Américains, lassés du fiasco de leur politique syrienne, étaient revenus de leurs vieilles lunes. Apparemment pas…
Un inquiétant article du New York Times nous apprend que les missiles anti-char de fabrication américaine TOW affluent en Syrie, fournis par les Saoudiens avec le consentement US, à destination des terroristes modérés si chers à l’Occident. L’article cite des commandants rebelles : « Nous recevons ce que nous demandons en un laps de temps très court. Nous pouvons en avoir autant que nous voulons ». Un officiel fondamentaliste saoudien l’avait annoncé la semaine dernière et, pour une fois, les amis du gouvernement françaisont tenu parole. Notons d’ailleurs la parfaite mauvaise foi du wahhabite : « Les bénéficiaires seront l’Armée de la conquête, l’Armée syrienne libre et le Front Sud, mais pas Al Nosra (= Al Qaeda) ni l’Etat Islamique ». Etant donné que le principal groupe de l’Armée de la conquête est Al Nosra, nous sommes en plein foutage de g….., mais les Saoudiens ont l’habitude.
Cette évolution de l’armement des terroristes modérés explique peut-être que, malgré les intenses bombardements russes, parfois au prix d’acrobaties assez invraisemblablesi, la grande offensive de l’armée syro-hezbollo-iranienne patine un peu. Certes, des progrès ont été réalisés, du terrain reconquis, mais aucune victoire stratégique n’a encore eu lieu. Ne restent plus aux Russes qu’à intensifier encore leurs bombardements, ce qu’ils ne vont pas se priver de faire étant donné que ça leur permet également d’éliminer des djihadistes tchétchènes qui ne rentreront donc pas au bercail [le chef d’Ahrar al Sham, groupe syrien modéré d’entre tous, était donc un Tchétchène, ce qu’ont l’air de trouver tout à fait normal les chancelleries occidentales…]
Les Américano-saoudiens semblent avoir choisi le chemin de l’escalade du conflit, ce qui est encore confirmé par les propos tr-s agressifs de Carter, le chef du Pentagone, ou le refus de Washington de rencontrer une délégation russe menée par le premier ministre Medvedev afin de coordonner les stratégies des deux Grands en Syrie. Tant que vous bombardez nos petits amis d’Al Qaeda et affidés, on vous cause pas.
Quelle mouche pique donc les Américains ? Quelles que soient les raisons de cette névrose, elle ne manque pas d’inquiéter. D’ailleurs, l’article du New York Times, étonnant d’honnêteté pour cette publication néo-conservatrice, se fait l’écho de ce malaise. Il y est écrit noir sur blanc ce que tout le monde sait – les « rebelles modérés » ne sont pas nombreux et alliés à des groupes djihadistes au premier rang desquels on retrouve Al Qaeda – et, à lire entre les lignes, on y découvre une incompréhension de la voie suivie par l’administration américaine. Un éditorial du même journal va même encore plus loin et propose de s’allier à Moscou pour se partager le travail : les Russes tapent sur Al Qaeda (nouvel aveu que les rebelles modérés n’existent pas) et les Etats-Unis sur l’EI. Décidément, il se passe quelque chose de pas net dans les sphères du pouvoir US si même un journal aussi russophobe que le New York Times en vient à faire ce genre de proposition. La lecture des centaines de commentaires est également intéressante : c’est un déluge de critiques envers la folle politique américaine de soutien aux djihadistes en Syrie, ce qui n’est pas sans rappeler la fronde d’une partie de l’armée US en 2013 quand il était question de bombarder Assad (la fameuse campagne « I will not fight for Al Qaeda in Syria » sur les réseaux sociaux). Question subsidiaire : la mafia médiatique européenne, qui doit tomber des nues et suer à grosses gouttes après avoir lu les aveux du temple du néo-conservatisme US, va-t-elle suivre le mouvement et enfin présenter honnêtement la situation en Syrie ?
Reste à savoir ce que va faire la Russie, et dans une moindre mesure l’Iran, si Ankara, Riyad et Washington persistent à chercher la confrontation en armant les terroristes modérés. Une conflagration mondiale entre Russes et Américains est bien sûr exclue, mais Poutine a plusieurs cartes en main pour refroidir Turcs et Saoudiens.
A Ankara, le sultan craint plus que tout un soutien russe aux Kurdes. Voilà qui est justement susceptible d’amener Erdogan à la raison : si tu continues à fournir Al Qaeda et consorts, je ferai de même avec tes meilleurs ennemis du PKK et des YPG. Avec le doublement du Nord Stream, Moscou n’a presque plus besoin du Turk Stream (c’est même peut-être en prévision de l’intervention en Syrie que Poutine a changé son fusil d’épaule et privilégié la route nord).
Quant aux Saoudiens, il existe une possibilité formidable à tous les sens du terme, bien que très hypothétique pour l’instant. C’est une idée qui avait traversé l’esprit de votre serviteur il y a quelques semaines mais qu’il avait chassée tellement elle lui paraissait énorme… jusqu’à ce qu’elle réapparaisse dans la conclusion d’un article passionnant du site spécialisé Oil Price. L’article lui-même s’attache aux causes énergétiques du conflit syrien, dont nous avons déjà parlé à plusieurs reprises ici. Les pays du Golfe (dont le Qatar et son projet de méga-gazoduc) voulaient faire transiter leurs fabuleuses ressources en hydrocarbures vers l’Europe, le tout sous contrôle américain, ce qui aurait eu pour effet de marginaliser considérablement la Russie. Passer par l’Irak saddamique puis chiite étant impossible, la seule voie pour les pipelines du Golfe était la Syrie, pays à majorité sunnite qui ne ferait aucune difficulté une fois Bachar renversé.
Assad ne l’entendait pas de cette oreille, qui mettait une contre-proposition sur la table : un tube « chiite » Iran-Iraq-Syrie. De quoi donner une crise d’urticaire aux cheikhs du Golfe et à leur allié américain. Quatre ans après, Riyad, Doha et Washington n’ont pas abandonné l’idée bien que le projet paraisse maintenant bien compromis (même si Assad perdait finalement, l’EI est devenu totalement incontrôlable).
Mais revenons à notre idée, géniale, diabolique, colossale en réalité. Nous avons vu il y a quelques jours comment la coalition irano-irako-syro-russe pourrait, avec l’aide des Kurdes au nord, mettre fin à l’EI. Notons d’ailleurs au passage qu’à l’est, les Irakiens commencent à avancer et ont quasiment réussi à tuer le calife grâce au centre de renseignement commun mis sur pied avec Téhéran, Moscou et Damas (ce n’est certes pas sur les Américains que Bagdad pouvait compter pour trouver les cibles de l’EI…)
Cher lecteur, que voyez-vous sur cette carte ? Entre la poussée Syrie-Iran-Hezbollah à l’ouest, kurde au nord et Irak-Iran à l’est, le tout soutenu par l’aviation russe, l’Etat Islamique serait cerné et n’aurait plus qu’une échappatoire : vers le sud, vers… l’Arabie Saoudite !
Ô divin retour à l’envoyeur, renvoi du monstre à son créateur… Riyad prend les choses suffisamment au sérieux pour ériger une frontière électrique. Mais si cet amusant gadget peut stopper quelques djihadistes égarés dans le désert, que fera-t-il face à des (dizaines de) milliers de fanatiques surarmés et désespérés ? Gageons que les bombes US retrouveront soudain toute leur efficacité mais sera-ce suffisant ?
Si l’EI entre en Arabie Saoudite, c’est tout le fragile édifice de la monarchie moyenâgeuse wahhabite qui explose. Et avec elle les prix du pétrole. Pour Poutine, ce serait un incroyable triple coup : s’allier aux Kurdes et ravaler la Turquie au rang de faire-valoir, détruire la maison des Seoud et faire enfin grimper les prix du pétrole à des niveaux jamais atteints. Nous n’en sommes pas (encore ?) là…