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Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 14 Sep - 9:26
Rappel du premier message :
TEXTE AKASHA/ BONJOUR LES GENS Voilà j'ouvre se sujet afin de poursuivre les débats pour qui le désire sur la crise irakienne qui plus est semble de jours en jours, rejoindre le conflit syrien. En tout les cas, c'est la volonté affiché par Obama, inclure les deux conflits en un et de régler les deux en même temps ! Ce qui permet de bien comprendre sa stratégie...Et quelle était l'utilité d'instrumentalisé et armé l'EI...C'est-à-dire prendre le contrôle de toute la péninsule du moyens-orient à leur compte. La suite du programme concerne également les intérêts sioniste (comme je le démontrai dans un de mes post sur PR) et que je vais par ailleurs rééditer ici Il est pas toujours aisé de trouver des articles parfaitement impartial et non intéresser sur se sujet épineux..Inutile de vous dire qu'il est proscrit d'en trouver un parmi nos médias atlantistes, à quelques exceptions prêts de bien entendu...Et selon les cas et faits abordés... Car en effet, nous pouvons disposer de très bon articles venant des médias du moyens orient, notamment via l'Algérie, mais pouvons-nous être certains que l'impartialité soit au rendez-vous ? ou de journalistes free-lance européens, français pour se qui s'agit de notre cas. Je pense notamment à l'excellent monsieur Meyssan. Mais encore ici ces sources peuvent être attaquable par ses détracteurs... Donc ce n'est toujours pas évident de bien mettre le doigt au bon endroit (sans vouloir faire de vilains jeux de mots...) Eh bien cependant, pour mon intitulé, je penses avoir mis la main sur un article "modèle" qui nous offres une synthèse intéressante qui pourra faire office de point centrale pour nos débats et suites d'informations futures...Un article rédigé par notre excellent confrère Michel Collon Bonne lecture !
Le flirt des Occidentaux avec les djihadistes tourne mal
Les USA envoient de l'aide humanitaire aux victimes sans défense dans le nord de l'Irak et ils bombardent les terroristes qui veulent mener une épuration religieuse dans le pays. Ce qu'ils omettent de dire, c'est que ces terroristes sont le produit de leur propre politique étrangère dans la région.
« It’s the oil, stupid ! »
Deux ans et demi après que l’armée des Etats-Unis s’est retirée d’Irak, Washington s’en va-t-en guerre à nouveau. Le Pentagone a 400 conseillers sur place et a commencé dès le 8 août à bombarder des positions d’ISIS, rebaptisé EI (Etat islamique). Officiellement [http://www.whitehouse.gov/blog/2014...], il s’agit d’une mission « humanitaire », plus précisément pour « prévenir un possible génocide ». Tout conflit armé a ses drames humanitaires, et celui-ci ne fait pas exception. Mais Proudhon déjà mettait en garde : « Chaque fois que j’entends le mot “humanité” je sais qu’ils veulent tromper ». Et c’est certainement le cas si quelqu’un entre en guerre. Le Financial Times a fait remarquer sèchement que les bombardements coïncident avec les premiers signaux indiquant que les combats dans le nord de l’Irak mettent en péril le fonctionnement normal des compagnies pétrolières. Dès le début du mois d’août, des acteurs aussi importants que Efron, Genel Energy, Chevron et ExxonMobil commençaient déjà à évacuer du personnel.
Le journal signalait aussi que ces dernières années ce territoire a exercé une forte attraction sur l’industrie de l’énergie. Le sous-sol recèle une très grande réserve de pétrole qui de plus est très facile à exploiter. Jusqu’à présent la région avait été épargnée par la guerre civile et les carnages tant des autorités que des djihadistes. Les quartiers généraux de ces géants de l’énergie se trouvent à Arbil, capitale du Kurdistan irakien semi-autonome. Des milliers de citoyens étatsuniens y vivent [http://readersupportednews.org/opin...] et il y a un consulat US. C’est cette ville, la première qui a intéressé l’Etat Islamique, qui menaçait de tomber aux mains des djihadistes. Ce n’est pas pour rien que John Boehner [http://www.speaker.gov/press-releas...], président de la Chambre des représentants des États-Unis, déclarait que « des intérêts nationaux vitaux sont en jeu ».
Bombarder : ni légitime, ni utile
Le calendrier n’est pas très heureux. Juste au moment où yézidis, Kurdes et chrétiens reçoivent une aide humanitaire, Obama envoie des armes aux Israéliens pour qu’ils puissent encore mieux « gérer » les Palestiniens à Gaza. Pas plus que lors des bombardements et des conflits précédents (1), cette fois non plus il n’y a aucun mandat de l’ONU [http://readersupportednews.org/opin...]. Quels arguments allons-nous utiliser quand Poutine va se mettre à bombarder l’armée ukrainienne dans le cadre d’une « mission de paix humanitaire » ? Si (tout) le but est de stopper l’avancée de l’EI, alors les bombardements actuels ne sont ni suffisants ni même utiles. « Quelques bombes de 250 kg larguées d’un F18 et quelques attaques avec des drones n’arrêteront pas l’EI » selon Ryan Crocker, ancien ambassadeur US en Irak. Jusqu’à ce jour, les bombardements – plutôt limités – n’ont guère eu d’impact. Depuis le début des bombardements, l’ISIS a perdu quelques villes, mais il a regagné du terrain ailleurs. Le général Mayville [http://www.defense.gov/Transcripts/...], qui coordonne l’opération, a dit à ce sujet : « En aucune manière je ne veux suggérer que nous contrôlons effectivement la menace de l’IS ou que nous avons brisé leur avancée ».
Ces pertes limitées et le fait que l’avancée n’est pas stoppée permettent au groupe terroriste de vendre l’opération militaire US à ses partisans comme une victoire. En outre l’ingérence ouverte et directe des Etats Unis jette de l’huile sur le feu. L’EI s’en servira comme élément de propagande. Des musulmans dans le monde entier qui hésitent à combattre d’autres musulmans, pourront à présent être convaincus qu’il s’agit d’une lutte contre la suprématie occidentale. Finalement, conséquence des attaques aériennes, l’EI agira encore plus dans la clandestinité et sera donc encore plus difficile à combattre.
Danse macabre
L’invasion US de l’Irak et l’occupation qui a suivi a brisé la colonne vertébrale des forces aériennes irakiennes. Depuis, Washington n’ autorisé aucune reconstitution. Etant donnée la distance, l’armée syrienne n’est pas en mesure d’arrêter la progression d’ISIS. Seule l’armée de l’air US en a les moyens. Mais elle ne frappe pas réellement. Comparée à de précédentes opérations aériennes, l’opération actuelle se fait en mode mineur.
Comme il est apparu dès juin, l’armée de terre irakienne – dominée par des chiites – n’est pas non plus en mesure de reconquérir les territoires conquis dans le nord du pays. Ceux qui pourraient arrêter l’avancée actuelle de l’EI dans la région – par voie terrestre – et qui pourraient éventuellement le battre, ce sont les combattants kurdes armés, les peschmergas. Ils sont quelque 200.000. Ils sont disciplinés et bien entraînés mais ils ne disposent que d’un arsenal léger et obsolète. Les Kurdes sollicitent depuis un bon moment des armes lourdes et meilleures, mais Washington et la Turquie ne voient pas leur demande d’un bon œil. Une armée kurde bien équipée serait un pas important vers un état indépendant, mais c’est ce que la Turquie exclut, soutenue en cela par les Etats-Unis. Le feu vert a maintenant été donné pour une livraison directe d’armement aux Kurdes (2), mais il s’agit d’armes légères.
Récapitulons. D’une part l’EI ne peut pas vraiment percer et certainement pas mettre en danger les intérêts pétroliers. D’autre part, il ne faut pas que les Kurdes deviennent trop forts. L’armée de l’air irakienne (chiite) a donc été délibérément maintenue en état de faiblesse et sur le plan militaire les chiites se sont repliés sur Bagdad et dans le territoire au sud de Bagdad. Les trois groupes de population se maintiennent dans un équilibre des forces macabre. Si un des trois menace de rompre l’équilibre, le Pentagone et la CIA viennent donner un coup de main. Un scénario similaire se joue en Syrie. Assad doit être affaibli, mais il n’est pas question que les djihadistes y prennent la main. C’est une impasse qui convient parfaitement au jeu des Etats-Unis et d’Israël. Les états forts de la région qui ne marchent pas au pas sont démembrés ou, comme dans le cas de l’Iran, assujetti par un embargo draconien.
EI : une création de l’Occident ?
Le groupe terroriste « Etat Islamique » s’emboîte parfaitement dans ce puzzle. Selon Edward Snowden , ex-collaborateur de la National Security Agency (NSA) étatsunienne, il est apparu que les agences du renseignement des Etats-Unis, de Grande-Bretagne et d’Israël ont collaboré pour créer ISIS. Elles ont créé une organisation terroristes qui est en mesure d’attirer tous les extrémistes (psychopathes) du monde avec l’aide d’une stratégie qu’elles nomment « le nid de guêpes ». Nabil Na’eem, ancien commandant d’al Qaeda, confirme ce récit. Selon lui, presque toutes les sections actuelles d’al-Qaeda travaillent pour la CIA. Il faut toujours rester prudent avec de telles informations. Comme c’est généralement le cas avec ce genre d’opérations clandestines et de groupes glauques, nous ne connaîtrons la vérité que plus tard et peut-être jamais intégralement. Mais il y a un certain nombre de choses dont nous sommes certains et qui penchent fortement dans ce sens-là :
1. A partir de 2012 les USA, la Turquie et la Jordanie ont créé un camp d’entraînement pour les rebelles syriens à Sawafi, dans le nord de la Jordanie. Des instructeurs français et britanniques [http://www.theguardian.com/world/20...] étaient impliqués. Certains de ces rebelles ont ensuite rallié [http://www.wnd.com/2014/06/official...] ISIS. 2. Selon le sénateur républicain Paul Rand [http://www.nbcnews.com/meet-the-pre...], les Etats-Unis ont naguère « soutenu » ISIS et c’est pour cela que le mouvement terroriste est si fort aujourd’hui. (“They’re emboldened because we’ve been supporting them.”). Il désigne également quelques alliés proches des Etats-Unis : l’Arabie Saoudite, le Qatar et le Koweit. Ces pays ont fourni armes et finances à ISIS. 3. En effet, l’Arabie Saoudite [http://www.independent.co.uk/voices...] joue un rôle-clé, comme jadis avec al-Qaeda. En tant que sous-traitants des USA, ils se chargent des basses besognes. Cet état du Golfe soutient toutes sortes de groupes extrémistes sunnites pour réduire l’influence et la puissance de l’Iran et des chiites dans la région. Une partie de ce soutien militaire et financier est allée ces dernières années à des combattants d’ISIS en Syrie (3). L’ex-candidat à la présidence John McCain [http://cnnpressroom.blogs.cnn.com/2...] ne dissimule pas son enthousiasme pour cette monarchie extrémiste : « Thank God for the Saudis and Prince Bandar ». (4) 4. Mais on ne se contente pas d’éloges. En mai 2013 MacCain s’est fait fièrement photographier avec quelques djihadistes [http://wonkette.com/552931/heres-a-...]. Le problème est que l’un d’eux est un combattant d’ISIS. Et pas le premier venu, il est connu comme le djihadiste cannibale [http://topconservativenews.com/2014...], parce qu’on le voit dans une vidéo en train de manger un cœur humain.
Un flirt tenace
L’idylle entre le Pentagone et des groupements islamistes extrémistes n’est pas une nouveauté. Dès 1979 des moudjahidin étaient recrutés, armés et entraînés pour chasser le gouvernement communiste d’Afghanistan. « Rambo 3 » de Silvester Stallone est une version hollywoodienne de cette collaboration. C’est de ces cercles de moudjahidin que sont issus al-Qaeda et Osama Ben Laden. Dans les années ’90 les talibans, combattants encore plus violents et extrémistes, devenaient les partenaires préférés de Washington en Afghanistan. Cette collaboration se termina quand il devint évident que les talibans ne pouvaient plus servir les intérêts étatsuniens.
Pendant la guerre civile en Yougoslavie (1992-1995) le Pentagone permit à des dizaines de combattants d’al-Qaeda de s’envoler pour la Bosnie, afin de soutenir les musulmans sur place. En 1996 l'armée de libération du Kosovo (AK) a été entraînée par des officiers d’al-Qaeda, juste au-delà de la frontière albanaise. Tout en ayant l’aide de militaires britanniques et américains.
Pour faire tomber Kaddhafi en 2011 l’OTAN a collaboré notamment avec lle Groupe islamique combattant en Libye (GIGL), une organisation qui figurait sur la liste des organisations terroristes interdites. Son chef, Abdelhakim Belhadj, est un ancien ponte d’al-Qaeda. Sa milice suivait encore un entraînement US juste avant le début de la rébellion en Libye.
Le GIGL a conclu une alliance avec les rebelles islamistes du Mali. Ces derniers ont réussi, avec l’aide des Touaregs à s'emparer du nord du Mali pendant quelques mois. Grâce aux bombardements de l’OTAN les rebelles islamistes ont pu piller les dépôts d’armes de l’armée libyenne. Ce sont ces mêmes armes que les djihadistes utilisent aujourd’hui au Nigéria, au Tchad, en Irak et au Mali. Nous avons déjà évoqué l’étroite collaboration entre des organisations extrémistes en Syrie. C’est dans ce « nid de guêpes » qu’est né et se développe fortement l’EI.
La stratégie du chaos
La guerre contre le terrorisme ( war on terror) s’est inversée en son contraire, la propagation du terrorisme (spread of terror). Les opérations ratées en Irak, Afghanistan, Libye et Syrie montrent à l’évidence que les Etats-Unis et l’Occident ne sont désormais plus capables de modeler la région du Moyen-Orient comme elle le souhaiterait elle-même.
Washington et ses alliés risquent de perdre de plus en plus la maîtrise et ils font de plus en plus appel à des sous-traitants de mauvais aloi. Ils raisonnent ainsi : « Si nous ne pouvons pas contrôler nous-mêmes, alors personne d’autre ne le peut ». C’est ce qu’on peut qualifier de stratégie du chaos, ou plus exactement, de chaos de la stratégie. C’est le comble de l’immoralité.
Notes :
(1) Par exemple la guerre contre l’Irak en 1991 et les bombardements à Panama 1989, en Somalie 1993, Bosnie 1995, Soudan 1998, Pakistan 2005-2013 et au Yemen 2009-2013. (2) Auparavant c’était toujours via l’autorité centrale irakienne. (3) Ce soutien militaire se fait non par l’intermédiaire de l’autorité centrale mais via toutes sortes d’individus et de réseaux généreux en capitaux [http://www.theatlantic.com/internat...]. (4) Le Prince Bandar est un homme influent en Arabie Saoudite. Il a été ambassadeur aux Etats-Unis et entretenait d’excellentes relations avec la famille Bush.
Traduction du néerlandais : Anne Meert pour InvestigAction.
Dernière édition par Om9n le Mar 26 Juil - 23:58, édité 2 fois (Raison : Changement du titre pour un plus approprié ....)
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Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Jeu 4 Fév - 20:48
Citation :
Google va rediriger les recherches «pro-Daech» vers des sites luttant contre la radicalisation
CYBERSECURITELa firme californienne veut «éliminer le mauvais contenu» mais également «offrir une bonne information»...
Puisque l’organisation de l’Etat islamique recrute via le Web et surtout via les sites internet radicaux, Google a, lors d’une réunion avec le comité des affaires intérieures britanniques, fait savoir qu’il avait mis en place de nouveaux moyens pour lutter contre la radicalisation en ligne.
Dès à présent, les utilisateurs britanniques qui taperont des requêtes « pro-Daesh » ou liées au groupe terroriste se verront automatiquement proposés, en plus des réponses standards du moteur de recherche, des liens vers des sites d’antiradicalisation. Selon The Telegraph, la régie publicitaire AdWords repérera les requêtes et se chargera de faire apparaître ces liens.
14 millions de vidéos retirées de YouTube
« Nous devons éliminer le mauvais contenu, mais c’est également très important d’offrir une bonne information. Quand des personnes qui se sentiraient isolées se connectent, elles doivent y trouver une communauté basée sur l’espoir et non sur la haine », a ainsi commenté Anthony House, en charge des politiques publiques et de la communication chez Google.
Google a déjà lutté contre le cyberterrorisme et « contre la propagation de la violence et de la haine sur Web ». La firme de Moutain View a d’ailleurs fait savoir qu’elle avait déjà retiré 14 millions de vidéos, dont certaines de propagandes djihadistes, diffusées via sa plateforme YouTube.
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Sam 6 Fév - 0:57
Bonsoir les amis Ce n'est pas nouveau cette histoire de recherche sur Googles, Au fait c'est toute leur politique de préférence qui a changé, avant les résultats était basé sur le nombre de vue et pertinence, maintenant ils ont créé un nouvel algorithme qui trie les réponses qu'ils mettent au dessus du lot mais qui ne seront pas spécialement les plus vue, mais qu'ils jugent eux les plus pertinentes, car ils entendent ainsi lutter contre la désinformation. Je ne sais pas si j'explique bien, je chercherai après un article qui explicite bien se que j'essaye de dire. Là je passe en vitesse pour poster ce qui suit.
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Sam 6 Fév - 1:01
Pierre Piccinin (Ex-otage en Syrie) : Témoignage-choc sur le massacre au gaz sarin de la Ghouta
Pierre Piccinin sur les attaques au gaz sarin de Damas : "C'était (semble-t-il) un plan de la rébellion (...) l'Armée Syrienne Libre et les brigades Al Farouk étaient au courant."
À l'occasion de la conférence "Que se passe-t-il réellement en Syrie ?" organisée à Paris par l'Agence Info Libre, le reporter Pierre Piccinin a réaffirmé qu'il a entendu des chefs rebelles revendiquer l'attaque au gaz sarin de la Goutha, dans la banlieue de Damas, en Aout 2013 alors qu'il était otage. Rappelons que cette attaque (qui a coûté la vie à au moins 350 civils) a été à l'époque imputée au régime syrien avant que cette version ne soit remise en cause, notamment par un rapport du MIT qui a affirmé que les tirs provenaient d'une zone contrôlée par les rebelles.
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 7 Fév - 12:58
La rébellion syrienne menacée d'effondrement face au régime et son allié russe
Un combattant rebelle syrien observe, le 5 février 2016 à Aazaz, des compatriotes fuyant les combats à Alep. AFP / BULENT KILIC
Les rebelles et quelques 350.000 civils à l'intérieur d'Alep sont désormais confrontés à la perspective d'un siège des forces prorégime. OLJ/AFP/Sara HUSSEIN 07/02/2016
Les rebelles syriens risquent de s'effondrer après les succès du régime et de son allié russe dans leur offensive vers le bastion d'Alep (nord) qui pourrait marquer un tournant dans cette guerre de près de cinq ans, selon des analystes.
Les rebelles et leurs alliés internationaux n'ont plus guère d'options pour enrayer l'avancée des forces loyales au président syrien Bachar el-Assad alors que les tentatives de pourparlers de paix sous l'égide de l'Onu à Genève ont échoué. "Les rebelles sont sur une trajectoire descendante et la descente est de plus en plus raide", remarque Emile Hokayem, chercheur à l'Institut international pour les études stratégiques, basé à Londres.
La province d'Alep, dans le nord de la Syrie, était un bastion rebelle, permettant un accès à la Turquie voisine, soutien crucial de l'opposition. La ville éponyme, ancienne capitale économique du pays, est coupée en deux depuis la mi-2012, les rebelles contrôlant l'est et les forces du régime l'ouest.
Mais les forces gouvernementales ont régulièrement grignoté du territoire autour d'Alep et leur avancée cette semaine a quasiment refermé l'étau autour des rebelles. "C'est un tournant dans la guerre", juge Fabrice Balanche, géographe français spécialiste de la Syrie. "L'opposition voulait faire d'Alep et de la province (voisine) d'Idleb (nord-ouest) la base d'une +Syrie libre+. C'est terminé". "Alep est tout simplement le premier signe spectaculaire de la façon dont la puissance aérienne et stratégique russe a pu compenser les capacités relativement faibles du régime", assure Faysal Itani, du Centre Rafic Hariri pour le Moyen-Orient rattaché au groupe de réflexion américain Atlantic Council. Si Moscou affirme viser le groupe jihadiste État islamique (EI), analystes et militants, estiment que les Russes ciblent surtout les rebelles non-jihadistes pour renforcer le régime Assad.
Les rebelles et quelques 350.000 civils à l'intérieur d'Alep sont désormais confrontés à la perspective d'un siège des forces prorégime, une tactique aux effets dévastateurs déjà employée pour faire tomber d'ex-bastions rebelles comme Homs (centre). "Une bonne partie des rebelles et des civils risquent de mourir à cause des bombardements, de la famine et des privations causées par le siège", selon M. Itani.
Le conflit syrien, qui a débuté en mars 2011 avec la répression meurtrière de manifestations pacifiques demandant davantage de démocratie, a fait plus de 260.000 morts. Il implique aujourd'hui une multitude d'acteurs syriens et internationaux.
L'opposition s'est elle sentie trahie quand ses alliés internationaux ont interrompu leurs livraisons d'armes avant la tenue annoncée de pourparlers de paix, avortés, à Genève fin janvier. "Ce qui frustre le plus les rebelles, ce sont ces pays qui prétendent être amis de la Syrie et qui se contentent de belles paroles", confie à l'AFP, via internet, Mamoun al-Khatib, directeur de l'agence de presse Shahba, basée dans la province d'Alep et favorable aux rebelles. "En attendant, la Russie et l'Iran occupent le territoire syrien", déplore-t-il.
Les rebelles semblent avoir désormais les mains liés. "Il n'ont plus beaucoup de réserves en hommes alors que d'autres zones rebelles sont aussi sous pression", notamment dans le sud à Deraa, relève M. Itani.
Les rebelles ont longtemps cherché à obtenir des armes antiaériennes de leurs alliés internationaux, mais Washington a refusé de crainte que celles-ci ne se retrouvent entre les mains des jihadistes comme le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda ou l'EI.
Se sentant trahis par leurs alliés internationaux, certains rebelles pourraient être tentés de se rallier à des groupes jihadistes, prévient M. Hokayem. Le régime devrait lui consolider son contrôle sur la "Syrie utile", concentrées dans l'ouest et le centre du pays. "Assad et la Russie veulent (...) laisser les Américains aux prises avec le monstre jihadiste dans l'est", précise M. Hokayem. "Et ça marche", note-t-il.
Selon les analystes, les avancées marquantes des forces progouvernementales ont placé le régime Assad dans une position de force, l'encourageant à refuser toute concession et rendant ainsi impossible pour l'opposition de négocier. "Ceux qui voulaient négocier à Genève auraient été accusés de trahison", note M. Balanche. Mais pour M. Hokayem, ce processus de paix, reporté au 24 février, n'est qu'un "spectacle" qui ne donnera pas de résultat. Et d'ajouter: "les États-Unis sont satisfaits d'avoir un processus et de se cacher derrière celui-ci".
L'ultime tentative d'arrêter l'offensive militaire dirigée par la Russie dans le nord de la Syrie, a tourné à l'échec mercredi, quand l'armée arabe syrienne soutenue par les Forces de défense nationale et la couverture aérienne russe, ont brisé le siège de 40 mois autour des bourgs de Nubl et Zahra, dans le nord-ouest de la province d'Alep. L'administration Obama espérait pouvoir devancer l'attaque en bricolant un accord de cessez-le-feu au dernier moment des pourparlers de paix de Genève. Mais quand les informations disant que des unités blindées syriennes avaient écrasé les défenses d'al Nusra et forcé les djihadistes à battre en retraite, l'envoyé de l'ONU Staffan de Mistura a suspendu tacitement les négociations en reconnaissant que la mission avait échoué.
Syriens Präsident Baschar al-Assad und Russlands Wladimir Putin im Oktober 2015 im Kreml.
L'envoyé a dit aux journalistes, « J'ai dit dès le premier jour que je ne parlerai pas pour ne rien dire. » Il avait besoin de l'aide immédiate des commanditaires internationaux dirigés par les USA et la Russie, qui soutiennent les bords opposés d'une guerre qui a également attiré des puissances régionales. (Reuters) Staffan de Mistura a ensuite annoncé une « pause temporaire » dans les négociations mort-nées, qui venaient tout juste de commencer officiellement quelques heures plus tôt. Les développements sur le champ de bataille ont convaincu le diplomate italo-suédois de l'inutilité de continuer puisque les forces gouvernementales apportaient une solution par des moyens militaires.
Après des mois de progression laborieuse dans les positions ennemies à travers le pays, la stratégie russe a commencé à porter ses fruits. Faisant de grands progrès sur le champ de bataille, les forces terrestres loyalistes ont fait reculer sur pratiquement tous les fronts les insurgés dégoûtés de la guerre. À la frontière turque, une large bande est désormais sous contrôle de l'armée arabe syrienne, tandis que les bombardiers russes omniprésents continuent d'infliger de lourdes pertes aux militants anti-Assad démoralisés. L'attaque éclair de mercredi contre les villes stratégiques de Nubl et Zahra a été la cerise sur le gâteau. Rompant les lignes d'approvisionnement essentielles vers la Turquie, tout en resserrant l'étau militaire autour de la plus grande ville du pays, cette manœuvre hardie a laissé des centaines de terroristes bloqués dans un chaudron pilonné sans issue.
L'équipe d'Obama suit l'évolution sur le terrain avec une inquiétude croissante depuis deux semaines. C'est pourquoi le Secrétaire d'État John Kerry a réuni précipitamment une mission diplomatique pour organiser d'urgence des pourparlers de paix à Genève, bien que les différents participants n'étaient même pas d'accords pour y participer. Un sentiment d'urgence proche de la panique était palpable dès le début. L'objectif était de ne jamais parvenir à un arrangement négocié ou à une paix honorable, mais (comme l'a noté le magazine Foreign Policy) de mettre en application « un large gel sur l'ensemble de la province d'Alep, qui serait ensuite reproduit plus tard dans d'autres régions. » L'objectif réel étant d'arrêter l'hémorragie de toutes les manières possibles et d'éviter l'inévitable encerclement d'Alep.
La reprise de Nubl et Zahra laisse les djihadistes avec une seule route pour transporter armes, nourriture et carburant vers leur bastion urbain. Dès que les forces loyalistes briseront le blocus de Bab al Hawa, au nord-est, la boucle sera fermée, le périmètre se resserrera, le chaudron sera divisé en petites enclaves au sein de la ville, et les terroristes devront se rendre ou seront face à l'anéantissement assuré. Le triomphe mercredi de la coalition dirigée par la Russie est un signe que ce jour est peut-être plus proche qu'on ne l'avait prévu.
Il est intéressant de noter, que Michael O'Hanlon - le membre éminent de Brookings Institute qui a planifié de « déconstruire la Syrie » à l'aide d'« éléments modérés » pour « produire des régions autonomes » - a conseillé Obama et Kerry « de ne pas poursuivre la logique infructueuse des pourparlers de paix en cours sur la Syrie, mais d'explorer un modèle confédéral et chercher l'adhésion d'autant que possible d'acteurs et principaux alliés. » En d'autres termes, le principal architecte du plan US de balkanisation de la Syrie en plus petites régions (contrôlées par les milices locales, les seigneurs de guerre et les djihadistes), pensait que les négociations de paix étaient condamnées dès le début.
Selon O'Hanlon, les USA doivent engager 20 000 combattants avec le modèle politique adéquat afin de maintenir l'occupation. Selon l'analyste de Brookings, « tout cessez-le-feu que pourrait négocier Kerry ... serait bâti sur des fondations de sable, du simple fait que les forces « modérées » qu'il appuierait seraient bien plus faibles que soit l'armée arabe syrienne, soit ISIS. Cela signifie qu'il n'y aurait pas moyen de faire respecter la résolution finale et pas d'armée assez forte pour établir l'autorité du nouveau gouvernement d'union.
Les commentaires de O'Hanlon suggèrent que les zélites occidentales sont profondément divisées sur la Syrie. Les faucons préconisent toujours plus d'intervention, une plus grande implication des USA, de l'UE et de l'OTAN, et des troupes US et alliées sur le terrain pour occuper le pays pendant une durée indéterminée. En revanche, l'administration Obama veut minimiser son engagement tout en essayant désespérément d'apaiser ses détracteurs.
Cela signifie que les problèmes de la Syrie pourraient refaire surface plus tard, quand Obama se retirera et qu'un nouveau président poursuivra une stratégie plus musclée. Un certain nombre de gens puissants dans l'establishment au pouvoir sont plus déterminés que jamais à balkaniser la Syrie et installer une marionnette US à Damas. Cela ne va pas changer. La coalition dirigée par la Russie dispose d'une petite fenêtre pour achever ses opérations, éliminer les terroristes et rétablir la sécurité dans tout le pays. Mettre fin à la guerre dès que possible, tout en créant un environnement sûr pour que les réfugiés syriens rentrent chez eux, est la meilleure façon de réduire la menace de l'escalade et de décourager l'aventurisme US futur. Mais Poutine devra agir rapidement pour que ce plan marche.
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 8 Fév - 20:47
______
Un billet de Hicham Hamza sur la sortie du numéro 8 du magazine "Dar Al-Islam".
Citation :
DESCARTES, OLIVIER GALZI, "COLLABEUR" : LES ÉTRANGES RÉFÉRENCES DE DAESH.
Samedi 6 février, la presse française a rapporté -sans la moindre vérification de son authenticité- la publication (via les réseaux sociaux) du numéro 8 de "Dar al-Islam", magazine imputé à l'organisation terroriste Daesh {http://panamza.com/bfh}.
Aussitôt, la plupart des journalistes se sont focalisés sur la prétendue "menace" de Daesh à l'encontre des militants du Front national tandis que les "jihadologues" de Twitter (Romain Caillet, David Thomson, etc) ont disserté sur telle ou telle analyse théologique y figurant.
AUCUN d'entre eux n'a rapporté les étranges expressions (dignes de l'écrivain Marc-Édouard Nabe) présentes dans la revue et censées avoir été rédigées par de jeunes musulmans extrémistes désormais exilés en Syrie : "pseudo-salafistes pharisiens", "c'est so Daech!", "collabeur", "dans le genre cartésien, on a fait mieux".
Par ailleurs, les rédacteurs du magazine se plaignent de la mesure "totalitaire" de l'état d'urgence et font référence à la confidentielle chaîne I-Télé (l'animateur Olivier Galzi est mentionné à six reprises!) ainsi qu'à un article du Monde -passé inaperçu lors de sa sortie et rapporté par Panamza- au sujet de "Allat", nom d'une divinité préislamique qui fut choisi par les policiers de la DGSI pour dénommer une cellule anti-Daesh {http://panamza.com/13641}.
Enfin, dans cette revue longue de 114 pages, aucune révélation inédite n'est formulée à propos de la préparation ou de la logistique des attentats du 13 novembre.
Rappel : la vidéo de Daesh -relative à la revendication de l'opération du 13 novembre- avait été bidonnée selon Edward Snowden {http://panamza.com/daesh-snowden}.
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mer 10 Fév - 1:40
Bonsoir mes frères & sœurs Le Captagon est surtout consommer par les combattants de Daech comme vous allez le voir dans cet article. Ensuite je publie un court article qui met en exergue la désinformation sur les combats de Alep dont les médias mentent pour ne pas changer à cause de la vaste implication kurde qui n'est pas du goût de la Turquie membre de l'OTAN...J'en veux pour preuve que la Turquie qui ne doute de rien, promet de défendre Alep contre les frappes russe. il faut savoir aussi que la Turquie (donc l'OTAN), rêvait d'inclure Alep dans sa zone d'influence. C'est donc une désillusion totale pour la Turquie et ses alliés
FRAPPES RUSSES. Désinformation: Alep ou l’ultime mensonge contre la Syrie
Par Allain Jules
ALEP, Syrie – Alors que la Russie entame juste son 5e mois de frappes, la victoire pointe à l’horizon. Rien ne se passe comme prévu pour l’Otan. L’Occident a complètement raté sa guerre en Syrie. Les frappes russes ont mis à nu les plans occidentaux de destruction de la Syrie pour le compte des pays du Golfe, mais pas seulement. La guerre par procuration de l’Occident contre la Russie est en train de tourner au chaos.
Comment expliquer que le fief de l’ »opposition » syrienne soit dans l’est d’Alep et partagé entre Al-Qaïda et l’opposition dite modérée ? Non, il n’y a aucun partage, ces gens travaillant ensemble. Rappelez-vous quand même que les pourparlers de Genève récemment suspendus entre « opposition » et gouvernement syrien regroupaient aussi, des leaders des groupes armés.
Les civils qui fuient vers la Turquie ne fuient pas l’armée arabe syrienne. Ce sont des populations qui, grâce aux frappes russes, ont enfin réussi à se débarrasser des terroristes. Ces populations sont des otages. Une fois qu’Alep sera nettoyée, ces gens reviendront chez eux comme ça se passe à travers la Syrie.
Le gouverneur de la province d’Alep, Mohammad Marwan Olabi, salué la victoire de l’armée syrienne dans la reconquête des villes de Nubl et de al-Zahra, situées au nord-ouest d’Alep. Non seulement les rêves des terroristes d’avoir encore des livraisons d’armes est caduque, mais cette victoire a brisé le rêve du président turc Recep Tayyip Erdogan, d’un nouvel empire ottoman, allant d’Ankara à Alep.
La vraie mauvaise nouvelle du terrain est que le forces kurdes se sont associées aux frappes russes et à l’offensive de l’armée arabe syrienne. Il sera très difficile pour la presse mainstream d’en parler. Pire, le Gouvernement syrien vient d’envoyer des armes aux…Kurdes qui combattent Daesh. Les vrais coalisés contre le terrorisme font donc des merveilles actuellement, au grand dam de ceux qui font semblant de combattre le terrorisme.
Entendu sur France info : les terroristes d'Al-Nosra sont des "rebelles démocratiques"
Dans les pays atlantistes, la propagande médiatique repart de plus belle dans un contexte où les tirailleurs soutenus par l'Occident sont à la peine face à l'avancée des troupes syriennes soutenues par la Russie notamment à Alep. Sur France info, ce mardi 9 février à 08h25, ces "rebelles" (comprenant pour l'essentiel des djihadistes soutenus par les pays occidentaux et notamment le groupe Al-Nosra se revendiquant d'Al-Quaïda) ont été qualifiés de "rebelles démocratiques" - ce qui est déjà en soi un oxymore - mais reste de la pure communication médiatique du discours gouvernemental. En assimilant les rebelles à Alep à des "rebelles démocratiques" cela sous-entend que ceux-ci sont présentés à l'auditeur comme défendant les valeurs de la démocratie alors que la majorité des rebelles à Alep sont du front Al-Nosra ou d'autres groupes affiliés à Al-Quaïda et soutenus par l'Occident.
Les médias ne font même plus semblant à présent face à la menace syro-russe, ils montrent leur vrai visage. A l'instar de ce qui s'est passé en Libye, ils ont toujours été alignés sur la politique de leur pays, à savoir un soutien constant aux forces terroristes "rebelles" comme l'avouait Laurent Fabius en 2012 parlant des "rebelles" d'Al Nosra à Alep comme faisant du "bon boulot". Ils font du bon boulot là-bas et un sale boulot ici pour lequel on déploie l'Etat d'urgence ? Allez comprendre cette conception schizophrénique de la démocratie ? "Rebelles démocratiques" là-bas et "terroristes" ici ? Une gigantesque imposture !http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2016/02/entendu-sur-rfi-les-terroristes-d-al-nosra-sont-des-rebelles-democratiques.html..Quand aux problèmes d'aides humanitaires apporté aux populations c'est surtout dû aux conditions serrées entretenus avec les djihadistes A peine libérées, les localités syriennes reçoivent de l'aide humanitaire . Une aide apportée directement par le gouvernement syrien. Il faut bien se rendre compte à quel point la prise d'Alep est une mauvaise nouvelle pour l'OTAN et les Etats unis qui voient leur rêve de conquête et faire pression contre Al Assad s'envoler encore un peu plus. Nebbol et Zahra libres: La Turquie perd ses cartes dans le nord syrien. C'est donc une excellente nouvelle les atlantistes viennent de subir une défaite cuisante tout comme leur complices djihadistes et terroristes de tout bord instrumentalisé par les Etats Unis qui perdent de plus en plus des plumes.
Je termine donc avec l'article sur le Captagon la drogue du djihadiste de Daech.
La drogue de Daech
Beyrouth est devenue la plaque tournante du Captagon, une drogue à base d'amphétamines, dont se servent les djihadistes en Syrie pour doper leurs combattants. En 2014, plus de 50 millions de pilules auraient été vendues. Ce business très lucratif rapporte 10 à 20 millions de dollars. Un reportage de Wissam Charaf.
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 15 Fév - 2:27
Alep: Réaction à la propagande de l’ONU contre le gouvernement syrien, et contre la Russie
Les rapports de l’ONU à propos d’Alep et de la Syrie en général mentent, comme d’habitude. En direct d’Alep
Notre correspondant (« ) nous transmet :
« Le Président Assad n’est pas en train d’exterminer son peuple. Je suis toujours en vie, and no one said a word to me. Si quoi que ce soit de funeste devait m’arriver, ce serait du fait des terroristes et de leur politique d’extermination. J’ai la chance de vivre, parce qu’il y a des soldats syriens qui nous défendent, été et hiver. Les rapports de l’ONU à propos d’Alep et de la Syrie en général mentent, comme d’habitude. »
C’est à une nouvelle vague de propagande que nous sommes confrontés en Syrie. Tout se passe beaucoup mieux qu’avant ici. L’Armée syrienne et ses alliés progressent énormément dans la province d’Alep (la ville-même attend encore, pourtant). Je crains quand même que les ‘zombies’ [c’est-à-dire l’EI et ses soutiens-ndlr] de ce monde ne profitent de ces mensonges et de cette propagande pour ‘justifier’ dans le futur des crimes, des guerres, des invasions. Ça a été si souvent le cas, ces précédentes années. À chaque fois que l’Armée syrienne gagne une bataille en défense du pays, ils (les fauteurs de troubles) créent de nouveaux conflits et une nouvelle propagande, tout un stock de mensonges, pour déformer les réalités du terrain et la terminer [la bataille], pour leur propre compte, à leur avantage. Tous les sacrifices des syriens auraient été consentis pour rien. Espérons que les zombies ne s’en tireront pas si facilement cette fois. Les gens veulent que cette continuelle souffrance de chaque jour cesse le plus vite possible. Je me porte très bien. Je vous remercie de vous souvenir de moi, et de faire circuler mes humbles nouvelles.
La propagande qui parle de centaines de milliers de civils piégés dans le siège d’Alep-Est [le quartier tenu par les groupes rebelles et leurs familles, ndlr] , il faut quand même la regarder à la loupe et l’analyser :
-Est-ce que les chiffres annoncés sont exacts ?
-S’agit-il de civils, ou plutôt de terroristes ? Ou encore, de familles de terroristes ?
-Est-ce que les images [qui sont données de ce « piège »] sont récentes, ou recyclées ? (Ils ont réutilisé d’anciennes images tellement souvent, je ne peux plus croire en leurs allégations.
-Si l’Armée syrienne veut libérer cette partie de la cité ou de la province d’Alep [en chassant les groupes armés qui assiègent 2 millions d’Aleppins, ndlr] et que les ‘civils’ ne veulent pas être enfermés, s’ils veulent partir, qui est-ce qui les en empêche ? La réalité c’est que ni ils partent ni ils laissent l’Armée Syrienne libérer ces secteurs. Un scénario »bouclier humain » pourrait bien être la réponse à ces arguments [ndlr- à ce qui arrive en réalité], puisqu’ils freinent l’avance de l’Armée syrienne, tout en la blâmant dans les médias dominants.
Un petit fait en passant : il y a quelques jours, deux explosions ont eu lieu tout près de là où j’habite. En fait, la première explosion venait d’un obus lancé au hasard depuis l’un des secteurs terroristes, et qui est tombé sur le toit d’un immeuble. La deuxième, c’était une citerne de fuel de chauffage qui était sur ce toit et qui a pris feu à cause de l’obus. Il n’y a pas eu de blessé. Il y a eu beaucoup de fumée, les pompiers sont arrivés et ont éteint l’incendie. Comme vous voyez, ce n’est pas une info très importante, mais ça montre que ces »opposants modérés » ne sont ni « modérés » ni des « opposants ». Malgré tout, ils osent infliger des discours bien-pensants de nobles causes humanitaires à Alep.
Le président Assad n’est pas en train d’exterminer son peuple. Je suis toujours en vie, and no one said a word to me. Si quoi que ce soit de funeste devait m’arriver, ce serait du fait des terroristes et de leur politique d’extermination. J’ai la chance de vivre, parce qu’il y a des soldats syriens qui nous défendent, été et hiver.
Les rapports de l’ONU à propos d’Alep et de la Syrie en général mentent, comme d’habitude. Alep, 11 février 2016
(*) Nous avons des échanges régulier avec l’auteur de ce billet. Il est toujours choqué par les comptes rendus des médias. Il réagit également ici au rapport de la commission d’enquête de l’ONU présidée par M. de Mistura. Pour des raisons de protection nous ne donnons pas son nom. Il s’agit d’un ingénieur syrien qui après avoir vécu de longues années à l’étranger est revenu chez lui à Alep il y a bientôt une année, pour prendre soin de ses vieux parents malades.
Assad: La France doit changer ses politiques erronées envers la Syrie pour lutter contre le terrorisme
Damas / Le président Bachar al-Assad a accordé un entretien à l’AFP sur les développements en Syrie et dans la région.
Entretien de Monsieur le Président Assad avec l’AFP
Journaliste : Monsieur le Président quels sentiments vous inspire la vue de dizaine de milliers de vos compatriotes affamés sur les routes qui tentent de rejoindre la Turquie pour échapper aux bombardements de vos alliés russes sur Alep, et aussi la vue d’enfants syriens qui sont noyés en tentant de traverser la mère pour rejoindre l’Europe ?
Monsieur le Président : Si vous voulez qu’on parle des sentiments, j’appartiens bien à ce peuple. Il est donc évident que j’éprouve les mêmes sentiments que lui. Tout spectacle douloureux nous fait tous ressentir de la peine en tant que Syriens. Mais en tant que responsable, la question devrait être non pas quel est votre sentiment, mais qu’est-ce que vous allez faire devant une telle situation. Lorsque la cause n’est pas véritablement les bombardements russes, comme le prétendent aujourd’hui les médias occidentaux, mais plutôt les terroristes ;lorsque l’embargo imposé par l’occident depuis déjà cinq ans est l’une des causes de la migration, il est normal que ma première mission, comme celle de tout responsable dans ce pays, dans cet Etat, soit d’abord de lutter contre le terrorisme, essentiellement par des moyens syriens, tout en demandant le soutien de nos amis pour combattre ce terrorisme. Le problème des réfugiés qui se trouvent à l’étranger, de même que celui de la famine comme vous dites, sont deux problèmes auxquels ont contribué les terroristes et l’embargo imposé sur le peuple syrien.
Journaliste : Justement nous parlons d’actes pour alléger cette souffrance, est-ce que vous pourriez envisager de cesser les bombardements sur la population civile et surtout le siège des villes, comme le demande d’ailleurs l’opposition, comme condition pour retourner à Genève.
Monsieur le Président : Depuis le début de la crise, le conflit portait sur qui pourrait gagner la base populaire en Syrie. Théoriquement parlant, il nous est impossible de bombarder les civils et de vouloir en même temps les gagner à nos côtés. Quant à la pratique, vous pouvez vous-même effectuer des tournées en Syrie, dans les régions contrôlées par l’Etat. Vous trouverez alors que toutes les composantes de la société syrienne, y compris les familles des hommes armés, vivent sous la protection de l’Etat. En plus, pour ce qui est de la ville de Raqqa qui est totalement sous la domination de Daech, nous payons toujours les salaires des fonctionnaires et envoyons les vaccins aux enfants qui s’y trouvent. Il est donc illogique que l’Etat bombarde les civils en offrant tous ces services ; à moins qu’il y ait des erreurs, qui peuvent d’ailleurs se produire dans n’importe quel combat. La règle générale c’est d’avoir dans toute guerre a des victimes innocentes, mais ce n’est certainement pas la politique de l’Etat syrien.
Journaliste : Que dites-vous des gens qui s’en vont vers l’Europe, vous leur dites revenez, qu’est-ce que vos leur dites ?
Monsieur le Président : Bien sûr. J’espère certainement que toute personne ayant quitté la Syrie y retourne. C’est normal, mais cela ne suffit pas. Les sentiments ne suffisent pas. Ces gens-là vont me demander qu’est-ce qui nous pousse à revenir ? Est-ce que le terrorisme a cessé? Est-ce que les premières nécessités de la vie sont désormais disponibles? Beaucoup de ceux qui ont émigré ne sont pas contre l’Etat, ni pro-terroristes. Mais il y a parfois des circonstances qui vous obligent à émigrer. Aussi ma réponse à cette question sera-t-elle la suivante : lorsqu’il y aura un recul du terrorisme et que les choses s’amélioreront, ils retourneront de leur propre gré sans invitation. Plutôt donc que d’inviter ce citoyen à revenir, je vais appeler les gouvernements européens qui ont contribué directement à cet exode en assurant d’abord une couverture aux terroristes, et en imposant l’embargo à la Syrie, à aider au retour des Syriens chez eux.
Journaliste : Est-ce que la reprise d’Alep est une question de jours, et après quelles sont les prochaines étapes : la reprise totale de Lattaquié, d’Alep, d’Idleb ?
Monsieur le Président : Actuellement, le combat à Alep n’a pas pour but de récupérer la ville, car nous y sommes déjà. La bataille principale vise plutôt à couper la route entre Alep et la Turquie qui constitue la voie principale de ravitaillement des terroristes. Nous menons actuellement des combats sur plus de dix fronts, du Nord au Sud, à l’Est et au Nord-Est, de même qu’à Lattaquié à l’Ouest. Il y avait également des combats à Homs, lesquels ont maintenant pris fin. Toutes les étapes vont donc en parallèle.
Journaliste : Pensez-vous être capable de reprendre tout le territoire syrien et dans quel délai ?
Monsieur le Président : Que nous soyons capables de le faire ou non, c’est un but que nous œuvrerons à atteindre sans hésitation. Il n’est pas logique de dire qu’il y a une partie de notre territoire à laquelle nous renoncerons. Quant au délai, cela dépend de deux cas : à supposer d’abord que le problème est uniquement syrien, c’est-à-dire que la Syrie est isolée de son entourage, dans ce cas-là, nous pouvons régler le problème sur deux axes : le combat contre le terrorisme, et l’action politique. Dans le deuxième cas, le cas actuel où il y a ravitaillement permanent des terroristes à travers la Turquie, la Jordanie, et parfois encore à travers l’Irak bien sûr, puisque Daech s’y trouve avec le soutien saoudien, turc, et qatari, il est évident que les délais de la solution soient longs et les prix lourds. Il est donc difficile de donner une réponse précise quant aux délais.
Journaliste : Vous ne pouvez pas dire dans combien d’années la paix reviendra en Syrie ?
Monsieur le Président : La question est de savoir combien d’années la Turquie et l’Arabie Saoudite maintiendront leur soutien au terrorisme. Telle est la question. Et quand l’Occident fera –t-il pression sur ces pays pour qu’ils cessent leur soutien au terrorisme.
Journaliste : Monsieur le Président, pouvez-vous me dire quel est votre ennemi principal. Est-ce qu’il s’agit de l’opposition modérée et de leurs alliés islamistes ou des djihadistes de Daech ? Beaucoup de gens se posent cette question, parce qu’ils notent que vos forces actuelles visent surtout des villes tenues par l’opposition dite modérée et ses alliés islamistes et pas tellement par Daech.
Monsieur le Président : Je ne pense pas que le terme « opposition » puisse désigner chez vous en France comme partout au monde quelqu’un qui porte une arme. L’opposition est politique par définition. Si nous supposons que vous voulez dire « terroristes modérés », ce serait bien un nouveau terme. Vous voulez dire par là qu’ils n’appartiennent pas à Daech, al-Nosra, ni à d’autres groupes radicaux? Obama a qualifié l’opposition modérée d’illusion. Biden a dit la même chose. Le plus important c’est qu’en réalité cette opposition n’existe pas. La plupart des hommes armés appartiennent à ces groupes radicaux, à savoir Daech, el Nosra, Ahrar el Cham et autres. Ma réponse est donc que tout terroriste est un ennemi. Nous respectons toute opposition politique… et nous avons une opposition politique qui se trouve en Syrie et adopte des positions dures vis-à-vis de l’Etat, mais nous ne l’attaquons pas.
Journaliste : Pour être très clair, vous ne faites pas de différences entre tous les gens qui portent des armes contre votre gouvernement, qu’ils se revendiquent de Daech ou de groupes dits « modérés » vous ne faites aucune différence.
Monsieur le Président : Sur le plan légal, il n’y a pas de différence. L’Etat fera face à toute personne qui porte les armes, et ne l’interrogera pas sur son idéologie. Il y a quand même une différence, c’est que les groupes radicaux refusent le dialogue avec l’Etat. Ils pensent combattre, mourir et aller au paradis. Telle est leur idéologie. Quant aux autres groupes non idéologiques, la plupart a été induit en erreur. Ils sont ultérieurement entrés en dialogue avec l’Etat. Certains ont jeté les armes, et il y en a qui combattent aujourd’hui du côté de l’armée, et nous leur octroyons l’amnistie pour avoir renoncé aux armes.
Journaliste : Monsieur le Président, Jayche el Islam et Ahrar al Cham, vous le considérez comme quoi ? Ils ont négocié avec vous, ils ont été à Genève. Vous les considérez comment ?
Monsieur le Président : Ils ont été à Genève comme faisant partie de l’opposition formée par l’Arabie Saoudite. Puisque l’Arabie Saoudite soutient le terrorisme à l’échelle mondiale, ses représentants sont naturellement des terroristes et non des politiciens. Journaliste : Donc pas de négociations avec eux…
Monsieur le Président : Déjà à Genève 3, on n’était pas supposé mener des négociations directes, mais à travers De Mistura. Là, soyons précis nous ne négocions pas avec des Syriens, mais avec des représentants de l’Arabie Saoudite, de la France, de la Grande Bretagne, etc… Si vous entendiez par là un dialogue syro-syrien la réponse est naturellement négative. Le dialogue avec ces gens-là n’est nullement un dialogue syro-syrien. Un tel dialogue se fait avec des groupes syriens qui ont leurs bases en Syrie, telle l’opposition politique en Syrie par exemple. Toute personnalité avec laquelle nous dialoguons et qui se dit opposition mais qui appartient à un pays étranger ou à des services de renseignement étrangers ne représente pas les Syriens dans le dialogue, et tout simplement nous ne la considérons pas comme syrienne.
Journaliste : Quand vous dites que vous êtes à Genève, vous êtes là pour négocier avec des gens venus de l’extérieur.
Monsieur le Président : Non, certains sont venus de l’intérieur. Il y en a d’autres qui vivent à l’extérieur, mais qui font de la politique et qui ont des partisans en Syrie. Mais moi, Je ne parle pas seulement de terroristes, mais de quelqu’un qui a été conçu et formé à l’étranger et qui travaille au service d’un pays étranger.
Journaliste : Vous parlez d’une opposition politique, vous disiez qu’elle existe en Syrie. Est-ce que vous ne pensez pas que si vous aviez toléré l’émergence d’une opposition politique plus forte dans votre pays ces dernières années vous auriez pu peut-être éviter ce conflit. Est-ce qu’il n’y a pas de part de responsabilité de votre gouvernement dans ce qui s’est passé ?
Monsieur le Président : Nous ne prétendons pas à l’absence de toutes erreurs en Syrie, ce qui est normal dans n’importe quel pays. Nous ne prétendons pas qu’au Moyen-Orient nous sommes arrivés à une grande ouverture politique. En Syrie, nous allions dans cette direction à vitesse limitée et peut être lentement. Pour revenir à votre question, la partie de l’opposition la plus radicale à l’intérieur de la Syrie et qui attaque l’Etat syrien, n’a pas été en prison et n’a pas été persécutée pas l’Etat, ni avant ni après la crise. Je ne comprends donc pas ce que vous entendez par tolérance dans ce cas-là.
Journaliste : Il a été difficile pour l’opposition syrienne de s’organiser de faire campagne, le gouvernement ne lui a jamais laissé beaucoup de marge de manœuvre.
Monsieur le Président : Vous évoquez une situation générale au Moyen-Orient. C’est relativement vrai, notamment dans le Monde Arabe. Mais il ne s’agit pas d’une question de tolérance. La tolérance c’est plus personnel qu’institutionnel. Il s’agit de savoir que faire sur le plan institutionnel pour aller en avant, telle est la question. Cela a deux aspects, l’un juridique, l’autre social ou culturel, la démocratie étant une culture avant d’être une loi. Vous ne pouvez pas aller légalement parlant en direction de la démocratie alors que culturellement parlant vous restez à votre place.
Journaliste : Pensez-vous possible une intervention turque en Syrie, et pensez-vous que la menace des Saoudiens d’intervenir est sérieuse.
Monsieur le Président : Logiquement parlant, je dirais que l’intervention est impossible, mais la logique est parfois en contradiction avec la réalité, surtout quand vous avez des personnes illogiques et insensées qui dirigent un pays. C’est donc une possibilité que je ne peux pas exclure, pour une simple raison : Erdogan est quelqu’un d’intolérant, de radical, un pro-frère musulmans qui vie le rêve ottoman. Les effondrements qui ont eu lieu en Tunisie, en Libye, en Egypte et en Syrie sont pour lui des effondrements personnels qui menacent d’abord son avenir politique, mais aussi ses aspirations islamistes radicales. Il pense être porteur d’un message de l’islam dans notre région. Il en est de même pour l’Arabie Saoudite ; les effondrements subis par les terroristes en Syrie constituent un effondrement de leur politique. De toute manière, une telle opération ne sera pas facile pour eux. Et nous allons très certainement y faire face.
Journaliste : Monsieur le Président est-ce que vous seriez prêt à donner une région autonome aux kurdes de Syrie après la fin du conflit ?
Monsieur le Président : Cela relève directement de la constitution syrienne. Vous savez bien que la constitution n’est pas le produit du gouvernement, mais de toutes les composantes du pays et doit être soumis à un référendum. La question doit donc se poser à l’échelle nationale et non être adressée à un responsable syrien quel qu’il soit, qu’il s’agisse d’une autonomie ou d’une confédération, ou même d’une décentralisation… ce sont des choses qui feront partie d’un dialogue politique. Mais je voudrais affirmer que les Kurdes font partie du tissu national syrien.
Journaliste : Est-ce que c’est vrai que la Russie a essayé de vous convaincre de quitter le pouvoir ? et n’y a-t-il pas un risque américano-russe qui puisse se faire sous votre dos ?
Monsieur le Président : C’est possible si l’on considère la politique et les politiciens russes de la même manière que la politique et les politiciens américains, et s’ils suivent une politique aussi contraire aux principes éthiques, mais ce n’est pas le cas. Pour une raison toute simple, c’est que les Russes nous traitent avec grand respect. Ils n’agissent pas envers nous comme une grande puissance envers un petit Etat, mais comme un Etat souverain envers un autre Etat souverain. C’est la raison pour laquelle cette question ne s’est jamais posée, et d’aucune manière.
Journaliste : Est-ce que vous seriez favorable à l’octroi de base permanente à la Russie en Syrie et également l’Iran ? Dans ce cas, est-ce que vous ne craignez pas que votre pays se transforme en une espèce de vassal de ces deux puissances ?
Monsieur le Président : La présence de bases militaires de n’importe quel Etat en Syrie ne signifie nullement que la Syrie en devient le vassal. Ils n’interviennent ni dans la constitution, ni dans la loi, ni dans l’action politique. Il existe déjà une base russe. Mais les Iraniens ne nous l’ont pas demandé, et nous n’avons pas là-dessus un problème de principe.
Journaliste : Est-ce que la Russie vous a demandé de faire une nouvelle base en Syrie ?
Monsieur le Président : La question n’a pas été posée. Elle est donc hypothétique. Mais comme je viens de le dire, lorsque nous l’acceptons pour la Russie, cela veut dire que c’est en principe acceptable. Mais cela dépendrait aussi des potentiels de chaque Etat et de son rôle sur la scène régionale et internationale.
Journaliste : Est-ce que la Russie vous a demandé de faire de nouvelles bases en Syrie?
Monsieur le Président : Non.
Journaliste : Comme vous le savez la campagne présidentielle américaine est actuellement en pleine primaire. Vous personnellement vous êtes pro Trump ou Hillary Clinton ou vous avez peut-être un candidat qui vous semblerez peut être un bon candidat pour la région ?
Monsieur le Président : A aucun moment nous n’avons misé sur un président américain. Nous misons toujours sur les politiques, or ces politiques ne dépendent pas seulement du président, mais de l’ensemble des institutions et des lobbys aux Etats-Unis. La concurrence entre beaucoup de candidats, maintenant comme dans le passé, porte sur lequel est le plus belligérant. C’est de mauvais augures.
Journaliste : Donc lequel est le plus belligérant Trump ou Clinton ?
Monsieur le Président : Le problème avec les hommes politiques américains c’est qu’ils disent toujours le contraire de ce qu’ils font, avant et après les élections.
Journaliste : Donc les promesses faites par Trump ne vous font pas peur, s’il venait d’être élu ?
Monsieur le Président : Non. Comme je viens de le dire, puisque je ne mise pas sur ce que déclarent les candidats américains, je ne vois pas de raison pour commenter les propos de l’un d’entre eux. C’est-à-dire qu’ils se ressemblent tous à mes yeux.
Journaliste : Est-ce que vous envisagez d’être président à vie, comme l’était votre père, sinon est-ce que vous préparez un successeur, et est-ce que ça peut être un de vos enfants ?
Monsieur le Président : D’abord la présidence n’est pas un hobby qui nous fait plaisir. C’est plutôt une responsabilité notamment dans les circonstances actuelles. Quant à la question de savoir s’il y a quelqu’un que je choisirais comme successeur, le pays n’est ni une ferme ni une entreprise. Pour rester président, il faudrait qu’il y ait deux facteurs : que je le souhaite moi-même, et que le peuple le souhaite aussi. Si j’arrive aux prochaines élections et que je constate que le peuple ne veut pas de moi, je ne me porterai pas candidat. Il est donc encore tôt d’en parler. Il nous reste encore plusieurs années avant les prochaines élections.
Journaliste : Ces dernières années il y a eu plusieurs accusations portées contre votre gouvernement et contre vous c’est-à-dire en matière de droits de l’homme. Tout récemment une commission de l’enquête de l’ONU vous a accusé de pratiquer ce qu’ils ont appelé une politique d’extermination des détenus parlant d’un crime contre l’humanité. Le mois dernier, le haut-commissaire de l’Onu des droits de l’homme en parlant des sièges des villes comme Madaya, il a accusé votre gouvernement de crime de guerre. Il y a aussi le recours au bombardement de la population civile par des barils explosifs. Ne craignez-vous pas de devoir un jour rendre des comptes devant un tribunal international.
Monsieur le Président : Vous savez d’abord que ces institutions onusiennes reflètent l’équilibre et les conflits entre les grandes puissances. Actuellement, elles sont essentiellement dominées par les puissances occidentales et la plupart de leurs rapports sont politisés et servent un agenda politique. La preuve en est que ces organisations n’ont rien dit sur des massacres déclarés commis par les groupes terroristes à l’encontre des citoyens innocents en Syrie. Ce qui réfute les dires ou les rapports de ces organisations, c’est d’abord qu’ils n’avancent pas de preuves, et c’est un cas général. Il y a d’autre part une certaine logique, car si les pays occidentaux s’opposent à telle personne, ainsi que les pays riches du Golfe, et si cette même personne tue son peuple, comment pourrait –elle continuer dans ces conditions pendant cinq années ? C’est pourquoi, je ne crains ni ces menaces ni ces allégations.
Journaliste : Comme vous dites il n’y a pas de rapports, c’est-à-dire ils sont faux et inexacts, mais il y a tout de même des témoignages, par exemples le rapport sur la morts des détenus qui sont dans vos prisons.
Monsieur le Président : Non, il y a une différence entre crimes individuels et politique de tuerie systématiquement adoptée par un Etat. J’ai déjà dit qu’il y a des victimes innocentes de la guerre, c’est vrai. Mais il y a crimes de guerre lorsque des ordres sont donnés pour adopter une politique qui consiste à commettre des massacres pour des fins précis. Si c’était le cas, les gens auraient fui les régions contrôlées par l’Etat pour se réfugier dans celles qui sont contrôlées par les hommes armés. Mais ce qui se passe c’est tout à fait le contraire. Tout le monde vient vers les régions contrôlées par l’Etat. Journaliste : comment pensez-vous rentrer dans l’histoire, comme celle d’un sauveur de la Syrie ou celle de l’homme qui l’a détruite ?
Monsieur le Président : Tout dépend de celui qui écrira l’histoire. Si c’est l’Occident, il m’attribuera les pires qualificatifs. L’important, c’est ce que je pense moi-même. Il va de soi que je cherche à défendre la Syrie, et c’est bien ce que je fais, et non à défendre mon siège.
Journaliste : Voulez-vous encore négocier avec l’opposition ou bien pensez-vous être capable d’écraser militairement la rebellions ?
Monsieur le Président : Nous croyons totalement aux négociations et à l’action politique, et ce depuis le début de la crise. Cependant négocier ne signifie pas qu’on arrête de combattre le terrorisme. Deux volets sont indispensables en Syrie : premièrement, celui de négocier, et deuxièmement, celui de frapper les terroristes. Le premier volet est indépendant du second.
Journaliste : Quel est votre commentaire sur la démission de Laurent FABIUS ? Pensez-vous que cela changera la politique de la France à votre égard ? Est-il possible de faire un geste à l’égard de Paris, par exemple sur la lutte contre le terrorisme pour essayer de convaincre la France de changer d’attitude à votre égard ?
Monsieur le Président : Le changement de personnalités n’est pas vraiment d’une grande importance, c’est plutôt le changement des politiques qui compte. L’administration française a presque totalement changé entre Sarkozy et Hollande. Mais pour nous les politiques n’ont pas changé. Elles ont demeuré des politiques de sabotage dans la région, directement à l’appui du terrorisme. Nous ne devons donc pas supposer que c’est le ministre des affaires étrangères qui est l’artisan des politiques. C’est plutôt tout l’Etat, et notamment le président de la république qui les conçoit. Pour ce qui est de la Syrie, je ne pense pas qu’elle doit faire un geste envers la France. C’est plutôt à la France d’agir pour combattre le terrorisme. Jusqu’à présent elle soutient politiquement les terroristes, et même les soutenait militairement dans certains cas. Il incombe à présent à la France d’adopter des politiques contraires, ou de changer de politiques pour combattre le terrorisme. Surtout que des centaines de Français ont payé de leurs vies ces politiques erronées.
12/02/2016 Source: Sana
L’armée syrienne n’attaque pas Alep ; elle la défend !
Le conflit syrien a fait l’objet de bien des manipulations médiatiques, mais il y en a une contre laquelle je m’oppose vigoureusement.
Les médias occidentaux présentent les combats en cours autour d’Alep comme une attaque de la ville par l’armée syrienne.
ls admettent parfois que le gouvernement contrôle une partie d’Alep. Cependant, l’impression générale qui se dégage est qu’Alep est une ville rebelle attaquée par l’armée syrienne.
Leurs reportages s’accompagnent souvent des mêmes allégations scabreuses à propos des bombardements intensifs de l'armée de l'air syrienne (les fameuses bombes barils), devenus un classique dans la panoplie des critiques occidentales à propos du président Assad.
C’est une déformation de la réalité.
Alep était la plus grande ville de la Syrie et sa capitale économique. Jusqu’en 2012, elle était sous le contrôle du gouvernement et les reportages en provenance de la ville confirmaient que la majorité de sa population l’appuyait.
Au milieu de 2012, les rebelles syriens ont lancé une grande offensive (l’opération Volcan de Damas) visant à renverser le gouvernement. L’opération comprenait des attaques contre les deux principales villes de la Syrie : Damas et Alep.
L’attaque contre Damas a été repoussée avec succès. À Alep, les rebelles ont réussi à capturer une partie importante de la ville. Cependant, environ la moitié de la ville (la moitié qui, semble-t-il, abrite la majeure partie de la population) est demeurée sous le contrôle du gouvernement.
Alep est devenue depuis un champ de bataille entre les deux belligérants et bon nombre de ses bâtiments historiques ont été détruits.
Les offensives menées par les rebelles en 2015 dans la province d’Idlib et dans la campagne autour d’Alep ont presque réussi à couper la partie de la ville contrôlée par le gouvernement du reste du pays. Le gouvernement ne pouvait envoyer des renforts et des vivres pour sa garnison et la population que par la voie des airs.
Mais depuis l’intervention militaire russe dans le conflit, la situation est inversée.
Au cours des derniers jours, elle est parvenue à couper les liens terrestres menant à la partie d’Alep aux mains des rebelles, qui se retrouvent ainsi isolés.
Autrement dit, il y a quelques mois, c’était la partie d’Alep contrôlée par le gouvernement qui était encerclée et assiégée. Aujourd’hui c’est au tour de la partie contrôlée par les rebelles.
Le succès de l’armée syrienne est particulièrement notable du fait qu’en janvier, les rebelles ont envoyé des renforts à Alep pour résister à une offensive du gouvernement qu’ils prévoyaient.
Maintenant, ces renforts et les combattants rebelles qui étaient déjà sur place sont tous encerclés et piégés.
Il serait faux de prétendre que tous les habitants d’Alep soutiennent le gouvernement et s’opposent aux rebelles. En 2012, un commandant rebelle a toutefois admis que c’était le cas de la majorité.
Lors des protestations de 2011 ayant précédé la guerre, qui s’est amorcée avec l’offensive rebelle lancée au milieu de 2012, Alep se tenait à l’écart, un fait que les médias occidentaux ont reconnu à l’époque.
Cela aussi laisse entendre qu’une bonne partie de la population d’Alep soutient le gouvernement, ou du moins ne s’y oppose pas farouchement.
Dire alors que l’armée syrienne attaque Alep, c’est déformer la réalité.
C’est comme si on disait qu’en 1943, l’Armée rouge attaquait Stalingrad parce que la majorité de la ville avait été prise par l’armée allemande.
Une façon plus neutre de décrire les combats autour d’Alep est de dire que la ville et sa garnison ont su tenir un siège de trois ans que leur ont fait subir les rebelles, siège sur le point d’être levé.
En Syrie, le Hezbollah protège les chrétiens (Mère Agnès-Mariam)
Mère Agnès Mariam de la Croix nous a fait parvenir deux enregistrements vidéos réalisés fin décembre 2015 dans son monastère en Syrie. Nous vous prions d'excuser les imperfections techniques de ces enregistrements. Le message de la Mère est particulièrement instructif.
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mar 16 Fév - 1:11
Bonsoir mes frères & sœurs Décidément on ne peux pas dire que le conflit syrien se simplifie..Alors que la Russie ayant intensifier ses frappes, l'armée syrienne gagne du terrain et part à la reconquête de Alep. Ce qui n'est pas du goût des Etats Unis et ses alliés. La Turquie surtout qui voit d'un mauvais œil les kurdes se rapprocher de ses frontières, voilà l’élément qui vient encore compliquer les choses car cette dernière a pris la lourde décision de bombarder leurs positions en Syrie (lire ici). Ce qui vous en conviendrez est un jeu dangereux compte tenu de leur contentieux avec la Russie. L'Arabie Saoudite hausse le ton à son tour, alors qu'elle annonçait l'envoie de 150.000 hommes pour combattre Daech. L'Arabie Saoudite joue maintenant la carte de la menace d'élimination pure et simple physiquement du président Assad si une solution politique n'est pas trouvée. Dans cette nouvelle configuration du conflit syrien, il serait intéressant de comprendre pour quelle raison la Turquie et l'Arabie Saoudite se montre aussi agressive et intéressée. Pour cela il faut remonter au tout début, en 2011 : Du nouveau dans le jeu d’échecs syrien La seule raison pour laquelle a été déclenchée, en 2011, l’invasion de mercenaires islamistes en Syrie, était l’opposition du président Bachar Al-Assad à la construction sur le territoire syrien de la section du pipeline destiné à alimenter les marchés européens en gaz du Qatar et de l’Arabie Saoudite. Le projet a été fortement soutenu par la Turquie, avec l’adhésion de l’UE et des États-Unis qui visent à éliminer le russe Gazprom du marché européen (plan A). Etant donné que l’armée nationale syrienne n’avait pas trahi Bachar al-Assad et qu’il est resté au pouvoir, les mêmes acteurs externes intéressés ont créé le groupe terroriste Etat Islamique, à partir des mercenaires islamistes qui opéraient en Syrie. L’État islamique a ensuite occupé, par surprise, le nord de l’Irak dans une tentative d’ouvrir une voie alternative pour le pipeline de Qatar Petroleum vers la Turquie (Plan B).../...(voir la suite sur le lien) Le problème est que la Syrie n'acceptera en aucun cas la présence militaire saoudienne sur son territoire, le président syrien des affaires étrangères, Walid al-Mouallem a été on ne peux plus explicite à se sujet...Quand à l'Irak les milices chiites irakiennes ont été du même élan et on prévenu que la frontière serait un cimetière pour tout ceux qui oseraient la franchir. Quant aux Etats Unis par la voir de Kerry elle souffle le chaud et le froid, d"un côté elle exorde Assad de remplir ses obligations et d'un autre, deamnde à la Turquie de cesser les bombardements. Les seules à encore maîtriser quelque-chose et qui évite le chaos finale c'est la Russie, qui grâce à sa présence empêche les armées d'envahir définitivement la Syrie. Ils sont aussi les seuls à combattre significativement Daech et les autres groupuscules terroristes. On a pu lire dans un journal allemand (Frankfurter Allgemeine) que Bachar el-Assad ne peut que sortir victorieux du conflit syrien .
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mer 17 Fév - 18:42
Les jours d’Assad au pouvoir sont comptés (et recomptés)
Le politologue et universitaire américano-libanais As’ad Abu Khalil s’est amusé à faire une recension des prédictions d’une chute imminente du président syrien. Sa recension n’est que très partielle…
En 2011: « Officiels US: les jours d’Assad sont comptés » En 2012: « Le Président Obama est convaincu que les jours d’Assad sont comptés. » En 2012: « Clinton déclare que les jours d’Assad sont comptés » En 2012: « La Ligue Arabe affirme que les jours d’Assad sont comptés« . En 2013: « Les renseignements U.S.affirment que les jours d’Assad sont comptés. »
OK. je peux continuer encore et encore mais j’ai d’autres choses à faire.
J’en ai recensé quelques uns du même tonneau en langue française:
En novembre 2011, Bernard-Botul Henri Lévy annonçait « Les derniers jours de Bachar al-Assad. Comme en Libye… » » les jours de la dictature sont comptés« . En juillet 2012, Fahad Al Masri, porte-parole de l’Armée syrienne libre (ASL) affirmait que « Les heures de Bachar al-Assad sont comptées… » En décembre 2012, pour Laurent Fabius « La fin se rapproche pour Bachar el-Assad…les jours au pouvoir du leader syrien sont comptés. « En mars 2015, « Pour François Fillon, les jours de Bachar al-Assad à la tête de la Syrie sont comptés« .
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Jeu 18 Fév - 2:52
La course vers Raqqa a commencé – Pour garder son unité la Syrie doit la gagner
La course vers Raqqa a commencé. La Syrie et ses alliés sont en concurrence avec le États-Unis et ses alliés pour arracher l’est de la Syrie à l’État islamique.
Raqqa, dans l’est de la Syrie, est détenue par l’État islamique comme le sont les autres villes le long de l’Euphrate vers l’Irak. Vaincre l’État islamique à Raqqa, à Deir Ezzor, et dans d’autres villes syriennes de l’Est, et les libérer, est le but de tous les ennemis supposés de l’État islamique. Mais cette question doit être considérée dans un contexte plus large.
Si les États-Unis et leurs alliés prenaient Raqqa ou Deir Ezzor et, avec ces villes, des parties de l’est de la Syrie, ils pourraient les utiliser comme monnaie d’échange pour acquérir un certain pouvoir de négociation avec la Syrie et ses alliés concernant l’avenir de la Syrie. Ils pourraient créer un état sunnite dans l’est de la Syrie et l’ouest et l’Irak. Mossoul ferait partie de cet état sunnite qui serait probablement mis sous tutelle de la Turquie. Il y a, depuis quelque temps, des projets étasuniens d’un « Sunnistan » de ce type, avec une révision des frontières Sykes-Picot.
Pour la Syrie et ses alliés le maintien de l’unité de la Syrie est un objectif majeur. Perdre Raqqa et les champs de pétrole de l’est aux profits des États-Unis serait dévastateur. La Syrie et ses alliés doivent donc battre les États-Unis et leurs alliés dans la course pour Raqqa et l’est de la Syrie.
Selon Southfront, la Syrie vient de faire une première avancée majeure. Une brigade de l’armée arabe syrienne a attaqué les positions de l’État islamique sur la route d’Ithriyah à Raqqa. La ville de Tal Abu Zayhn a été prise sur la route du premier l’objectif, l’aéroport militaire de Tabaqah. Des forces supplémentaires appartenant à divers groupes alliés se rassemblent dans Ithriyah pour soutenir ensuite l’attaque.
Le mouvement des États-Unis vers l’est de la Syrie est encore en préparation. Le plan initial des Etats-Unis était d’utiliser les combattants du YPG syro-kurde du nord-est de la Syrie. Ils ont été étiquetés Forces démocratiques syriennes après que quelques combattants des tribus arabes les ont rejoint. Ces forces auraient attaqué Raqqa à partir du nord. Mais les Kurdes n’ont pas voulu envahir des terres arabes qu’ils ne seraient pas en mesure de garder. Leur but est de se relier à l’enclave kurde du nord-ouest de la Syrie, le long de la frontière turque.
Les États-Unis ont donc conçu un nouveau plan. On n’en a que de vagues aperçus à ce jour et on ne peut donc que spéculer sur ce qui va arriver.
Les États-Unis ont prolongé la piste de l’aérodrome agricole de Rumeilan / Abu Hajar dans la zone tenue par les Kurdes au nord-est de la Syrie, pour pouvoir assurer l’intendance d’opérations plus importantes dans une plus grande zone :
Cet emplacement a été choisi car il est à seulement 160 kilomètres des premières positions d’ISIS et de certains de ses lucratifs champs pétroliers mais à l’intérieur du territoire tenu par les combattants kurdes connus sous le nom de YPG. La piste est en train d’être presque doublée sur la longueur pour passer d’environ 700 à 1 320 mètres – assez longue, par exemple, pour recevoir des avions de transport C130. Une petite aire de stationnement est également créée.
Des forces d’opérations spéciales étasuniennes opéreraient déjà à partir de là. Ce sont les prémisses d’une mission de reconnaissance.
Il a été révélé publiquement que la 101e division aéroportée étasunienne se rendrait en Irak pour former, conseiller et assister les forces irakiennes dans le but d’attaquer Mossoul.
Quelques 1 800 soldats de la 101e division aéroportée et de son équipe de combat de la 2e Brigade se déploieront bientôt en rotations régulières à Bagdad et Erbil pour former et conseiller l’armée irakienne et les forces peshmergas kurdes qui doivent, dans les prochains mois, avancer vers Mossoul, le siège de facto du groupe Etat islamique en Irak.
Mais le colonel Pat Lang a été informé que deux brigades de la 101e se déploieraient :
“ On m’a dit aujourd’hui que deux brigades de la 101e division aéroportée iront en Irak, pas seulement une. Cela est probablement lié au Juggernaut* saoudien. ”
Le « rouleau compresseur » saoudien vient d’annoncer qu’il serait prêt à envoyer des troupes en Syrie. Au début, personne n’a pris cela au sérieux mais on commence maintenant à comprendre ce que cela veut dire. Les Saoudiens ont confirmé aujourd’hui leur intention :
la décision de l’Arabie saoudite d’envoyer des troupes en Syrie pour tenter de renforcer et de durcir les efforts contre les militants est « définitive » et « irréversible », a annoncé, jeudi, le porte-parole de l’armée saoudienne.
Le Brigadier Général Ahmed Al-Assiri a déclaré que Riyad était « prête » à se battre avec ses alliés de la coalition sous commandement américain pour vaincre les militants d’ISIS en Syrie, cependant, il a déclaré que Washington était plus à même de répondre aux questions concernant les détails de toutes les futures opérations au sol. … La déclaration arrive sur les entrefaites de la visite du prince héritier adjoint d’Arabie Saoudite et du ministre de la Défense, Mohammed bin Salman, au siège de l’OTAN, à Bruxelles, pour discuter de la guerre civile syrienne.
Les Saoudiens se battraient sous le contrôle d’une des brigades de la 101ème aéroportée qui ne doit pas partir pour Mossoul. Les Saoudiens se déploieraient vers la Syrie depuis l’Arabie Saoudite, probablement via une piste contrôlée par les États-Unis dans l’ouest de l’Irak, pendant que la brigade de la 101e se déploierait depuis la région kurde du nord de l’Irak vers Raqqa, à travers les régions kurdes du nord-est de la Syrie. Raqqa serait ainsi attaquée par le nord-est et le sud-est. L’aéroport de Rumeilan / Abu Hajar serait l’une des principales bases d’approvisionnement.
Un tel mouvement de forces s’étendrait sur de relativement longues distances. Mais la plus grande partie de la zone est désertique et du matériel militaire moderne motorisé pourrait facilement couvrir ces distances en un jour ou deux. Cela amènerait les troupes saoudiennes en Syrie. Si elles prenaient Raqqa ou Deir Ezzor et les gisements de pétrole de Syrie orientale, elles ne les lâcheraient plus JAMAIS, à moins que la Syrie ne se plie à la demande saoudienne de mettre en place un gouvernement islamiste.
Ce plan est réalisable, mais il provoquerait également une grande mobilisation des forces chiites et pourrait conduire à un plus grand conflit. Le Premier ministre russe Medvedev a prévenu aujourd’hui que l’entrée de nouvelles forces arabes dans la guerre syrienne pourrait déclencher une guerre beaucoup plus grande.
L’opération saoudienne doit, apprend-on aujourd’hui, commencer dans les deux mois qui viennent. Les forces gouvernementales syriennes et leurs alliés devront maintenant se ruer à l’est pour protéger l’unité du pays. Les États-Unis pour leur part pourraient vouloir annuler l’avantage syrienne de toutes les manières possibles, y compris – peut-être – en larguant des bombes « par erreur ».
La course pour Raqqa, et pour l’avenir de la Syrie, a commencé.
Traduction : Dominique Muselet
Note : *Le juggernaut (mot anglais dérivant du nom sanskrit Jagannâtha, en devanagari जगन्नाथ) désigne en anglais, souvent métaphoriquement, une force dont rien ne peut stopper l’avancée et qui écrase ou détruit les obstacles en travers de son chemin.
Cinq ans après le début de la guerre en Syrie, le régime est sur le point de reprendre la deuxième ville du pays. Un tournant majeur dans ce conflit au lourd bilan et qui a déplacé des millions d’habitants ? Le point avec Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie au Washington Institute.
Le Vif/L’Express : La bataille d’Alep sera-t-elle décisive pour la suite de la guerre en Syrie ?
Fabrice Balanche : Absolument, c’est un enjeu fondamental pour Bachar al-Assad. La progression militaire du régime va lui permettre de reprendre la ville, hors la partie orientale qui va rester encore aux mains des rebelles. Les autres, à l’ouest, sont complètement encerclés. Toutefois, même si l’armée syrienne a coupé la route de la Turquie, la reconquête d’Alep ne se fera pas en quelques mois. Car les batailles en milieu urbain sont difficiles. Le pouvoir agira comme à Homs : des négociations pour amener les rebelles à quitter la ville.
Qu’en est-il des civils pris au piège ?
Contrairement au chiffre d’un million de civils avancé çà et là, les résidents des quartiers orientaux ne sont plus que quelques dizaines de milliers, à commencer par les rebelles et leurs proches. En 2012, ces quartiers comptaient 1,5 million d’habitants. Avec les bombardements de barils de dynamite par l’aviation syrienne, ils ont fui en masse. Sachant que la route vers le nord allait être coupée, un nouvel afflux a suivi ces derniers jours. Notons qu’au sud d’Alep, le régime marque également des points.
Merci les Russes ?
De fait, cela n’aurait pu se faire sans l’apport russe mais aussi des dizaines de milliers de combattants chiites venus d’Irak avec le soutien financier de l’Iran. Un état-major commun permet la coordination. Aux Russes, les attaques aériennes ; aux Iraniens, la défense d’Alep et les mouvements de troupes sur le terrain, tandis que l’armée régulière syrienne, largement sous contrôle iranien, est en charge de la défense des quartiers loyalistes.
Quels sont les objectifs militaires de Poutine ?
Après avoir chassé les rebelles des grandes villes et protégé la côte alaouite (NDLR : où se trouvent les bases russes), le troisième objectif de Poutine sera de bloquer leurs lignes d’approvisionnement depuis la Turquie et la Jordanie. Simultanément, les Russes sont persuadés que le fait national kurde va faire bouger les frontières au Moyen-Orient. Comme ils s’inscrivent dans une politique à long terme, ils font miroiter aux Kurdes un territoire unifié en Syrie, d’Afrin à Kobane. Les Etats-Unis refusent ce scénario qui va à l’encontre des intérêts de la Turquie, partenaire dans l’Otan. Or, un des buts de la Russie est précisément d’affaiblir la Turquie. Celle-ci est la grande perdante de la guerre syrienne : les Kurdes sont en train de former leur Etat, les réfugiés déferlent et Assad est toujours là.
Et Daech ? Qui sera en première ligne pour s’attaquer à son fief de Raqqa ?
Les rebelles syriens sont incapables de prendre Raqqa. Le veulent-ils seulement ? On ne les a guère entendus prendre position contre Daech. Ceux du Front al-Nosra et d’Ahrar Al-Sham partagent d’ailleurs son idéologie. “Quand Assad sera tombé, ils vont se battre contre Daech”, entend-on souvent. Difficile à croire ! Les Américains avaient tenté d’armer des rebelles “modérés” pour se battre contre Daech, ce fut un fiasco total. On parle également d’une force armée intégrant des tribus arabes sous leadership kurde, mais cela ne marchera pas. Quant à la coalition internationale, elle ne veut pas envoyer de troupes au sol et craint de bombarder des civils. Or, l’état-major de Daech se trouve en pleine ville.
La solution ?
Je ne vois que l’armée syrienne et les Russes. Ce sont eux qui régleront l’affaire. Toutefois, leur priorité est de se débarrasser des autres groupes rebelles avant de se diriger vers Raqqa, sans doute vers la fin de l’année ou en 2017. Ce n’est pas un objectif immédiat.
Cela revient-il à condamner la ligne “Ni Bachar ni Daech” prônée par les diplomaties française et belge ?
Assad est aujourd’hui considéré comme le moindre mal, même si la France va rester accrochée à sa posture morale assimilant Assad à un “boucher”. Cette évolution de la guerre syrienne est une défaite pour les Occidentaux, qui ont commis une erreur d’analyse globale. Ils n’ont pas voulu voir l’aspect communautaire dans la guerre civile. Ils n’ont pas voulu voir que les rebelles n’étaient pas des gentils démocrates mais des islamistes et que des mouvements comme Daech allaient émerger.
Contestez-vous qu’il s’agissait, au début, d’une révolte pour la démocratie ?
Chez les quelques intellectuels qui manifestaient à Damas, c’était le cas. A Deraa, où la contestation a surgi, ce sont des problèmes socio-économiques qui ont suscité la colère : cinq années de sécheresse, une population rurale sans emploi du fait de la croissance démographique, l’arbitraire des services de renseignements, la corruption… La coupe a débordé, les gens se sont révoltés. A Homs et Hama c’était pire, car s’y est ajoutée une dimension anti-alaouite et antichrétienne. A Deraa, où la population est à 99 % sunnite, des Frères musulmans venus de Jordanie ont mis de l’huile sur le feu, eux qui sont en embuscade depuis qu’ils ont été massacrés à Hama en 1982. Si les salafistes “quiétistes” devenus entre-temps djihadistes les ont remplacés, les Frères musulmans sont restés à la manoeuvre depuis l’extérieur grâce à leurs relais en Occident et avec l’argent du Qatar.
Quelle est la stratégie russo-syrienne dans les négociations de Genève, actuellement suspendues ?
Les Russes croient d’abord à la solution militaire. Ils ne souhaitent aller aux négociations de Genève qu’en position de force. Les Etats-Unis voulaient qu’elles débutent dès janvier, alors que l’offensive sur Alep était prévue depuis des mois. En fait, les Russes veulent légitimer “leur” opposition, à savoir les Kurdes, qui n’ont pas été invités à Genève, mais aussi des opposants laïques, comme Haytham Manna ou Qadri Jamil, qui a été ministre de l’Economie avant d’être révoqué et de s’installer à Moscou en septembre 2013. Ceux-ci feraient contrepoids à la coalition nationale syrienne cornaquée par les Saoudiens, avec l’objectif de sauver le processus de Genève tout en maintenant Assad au pouvoir ainsi que son entourage de généraux qui décident de tout. Ce n’est qu’après la guerre que ses parrains étrangers pourraient éventuellement le conduire à quitter la présidence.
Le régime est-il en mesure de reprendre le contrôle sur tout le territoire syrien ?
Ce sera difficile. Damas devra accorder l’autonomie aux Kurdes : c’est dans l’accord conclu avec Moscou. Le pouvoir s’est fragmenté, aussi. Toutes ces milices de défense nationale ont aujourd’hui une grande marge de manoeuvre. Même dans la banlieue de Damas, à Jaramana, qui est pro-Assad, le pouvoir central n’a pas beaucoup de prise sur la milice druzo-chrétienne qui y fait la loi. Dans la vallée de l’Euphrate, à Raqqa, à Deir ez-Zor, il va falloir lâcher du lest en faveur des tribus locales. Il y aura une zone d’administration plus ou moins directe dans l’ouest, et indirecte dans l’est et le nord. Un scénario à l’irakienne, en somme.
Entretien : François Janne d’Othée
Source : Le Vif, François Janne d’Othée, 14-02-2016
Erdogan : “il n’est pas question pour nous d’arrêter les tirs” => à quand les sanctions ?
C’est proprement stupéfiant…
La Turquie n’acceptera jamais de bastion kurde à sa frontière avec la Syrie (Erdogan)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé ce mercredi que son pays n’accepterait jamais la création d’un bastion kurde à sa frontière avec la Syrie et qu’il continuerait à bombarder les positions des milices kurdes syriennes.
“Nous n’accepterons jamais de nouveau Kandil (la base arrière du Parti des travailleurs du Kurdistan en Irak, NDLR) à notre frontière sud”, a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d’un discours prononcé devant des préfets.”
Désolé, il n’est pas question pour nous d’arrêter” les tirs sur les forces kurdes en Syrie, a-t-il ajouté.
Source : Le Figaro, 17/02/2016
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=> euh, et pourquoi la Turquie n’est-elle pas frappée par des sanctions du coup ?
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Ah tiens, lundi Ayrault a téléphoné aux Turcs qui bombardent juste les kurdes en Syrie :
2 – Syrie – Entretien téléphonique de M. Jean-Marc Ayrault avec son homologue turc (15 février 2016)
M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, s’est entretenu le 15 février au soir de la situation en Syrie avec M. Mevlüt Çavuşoğlu, ministre turc des affaires étrangères.
Il a rappelé que notre priorité va à la mise en oeuvre de la résolution 2254 du conseil de sécurité et du communiqué du groupe international de soutien à la Syrie, adopté le 11 février à Munich, afin de parvenir à une cessation des hostilités et à une reprise des négociations inter-syriennes.
M. Jean-Marc Ayrault a fait part de la très grande préoccupation de la France face à la dégradation de la situation à Alep, où la poursuite des bombardements du régime et de ses alliés aggrave les souffrances de la population. Il a indiqué que l’objectif commun de la France et la Turquie devait être de faire taire les armes.
Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de renforcer notre coopération avec la Turquie dans la lutte contre Daech.
Vous aurez l’élément de langage récurent : “islamo-conservateur”, pour ne pas dire “islamiste”.
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Jeu 18 Fév - 21:05
3 révolutionnaires
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akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Ven 19 Fév - 3:07
yous_f a écrit:
3 révolutionnaires
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Comment oses-tu comparer ses deux grands hommes à se gros tas de bouse au servisse de l'occident ? Eh puis de toutes les façons Assad arrive pour lui faire bouffer sa barbe
Dernière édition par akasha le Ven 19 Fév - 3:22, édité 1 fois
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Ven 19 Fév - 3:21
Il faut faire tomber Alep, par Valérie Toranian
Analyse intéressante, venant d’une revue telle que la Revue des deux mondes…
« Alep ‘risque’ de tomber aux mains du régime syrien ». C’est un tweet de Libération qui a donné le ton la semaine dernière quand l’offensive des forces de l’armée régulière de Bachar al-Assad annonçait une reprise probable de la ville par les loyalistes. Appuyée par d’intenses bombardements de l’armée russe, soutenue par des troupes de choc du Hezbollah libanais (chiite) et des pasdarans iraniens, l’offensive se traduit aujourd’hui par un quasi encerclement de la ville. Les rebelles, parmi lesquels on compte l’Armée syrienne de libération et des groupes islamiques, notamment Al Nosra filiale locale d’Al Qaeda, sont en mauvaise posture.
Pour de nombreux commentateurs, c’est une triste nouvelle. Comme si les gentils rebelles syriens épris de démocratie se battaient contre les forces barbares d’un état autoritaire et sanglant, celui de Bachar al-Assad, épaulé par l’ignoble Poutine et qu’hélas ces deux larrons étaient en train de gagner. Qu’on ne se méprenne pas. Bachar al-Assad fait partie des salauds infréquentables de la planète. Les forces répressives de son régime ont un macabre bilan humain à leur actif. Poutine n’est pas non plus le juste pourfendeur du terrorisme qu’il prétend être, sans arrière pensée politique dans la région. Mais dans le chaos compliqué du Moyen-Orient, entre un régime syrien haïssable et un État islamique qui vient de se constituer en Califat, se livre à des actes barbares sur les populations non sunnites, continue de génocider les yézidis et, enfin, entraine des combattants pour qu’ils assassinent de jeunes Français en plein Paris, de quel côté est notre vrai risque ?
« Dans Alep, une large partie de la population reste fidèle au régime : les chrétiens, les alaouites mais aussi des sunnites. »
Et même, disons-le, quel est le vrai risque pour la majorité du peuple syrien dont on sait qu’elle voterait pour Assad si des élections avaient lieu demain, ce qui chagrine nombre de diplomaties occidentales qui ont fait du départ du dictateur syrien un point de fixation. Dans Alep, une large partie de la population reste fidèle au régime : les chrétiens, les alaouites mais aussi des sunnites qui ne sont pas favorables aux mouvements islamistes inféodés à des puissances étrangères.
Quant à la Turquie que certains s’émeuvent de voir exclue du terrain régional par les Russes, n’a-t-elle pas contribué au drame humain d’Alep et n’a-t-elle pas joué un rôle actif dans l’installation durable du conflit en Syrie ? En favorisant depuis le début le passage des islamistes de Daech depuis sa frontière. En interdisant aux Kurdes de venir rejoindre leurs compatriotes du PYG, seules forces sur le terrain capables de représenter une ligne de défense face aux islamistes. En s’acharnant au contraire sur les Kurdes qu’elle bombarde et souhaite éliminer tant la menace d’une zone kurde autonome à ses frontières la terrorise. En achetant son pétrole à l’État islamique et en emprisonnant les journalistes qui apportent les preuves de ce trafic, tel Can Dundar, le rédacteur en chef de Cumhuriyet actuellement incarcéré. En faisant de la question des réfugiés, qui sont très nombreux en Turquie et ne cessent d’affluer, un véritable outil de chantage en direction des Occidentaux et de l’Europe particulièrement. Le deal de Erdogan est clair : j’accepte de gérer la question des réfugiés en échange des millions de l’Europe et de la garantie que les Kurdes ne seront pas représentés aux pourparlers de paix qui se sont ouverts à Genève.
Et nous avons dit oui.
« Les guerres se gagnent avec des alliés qu’on choisit non pas pour leur pedigree mais pour leur efficacité. »
On s’indigne à juste titre de la violence des bombardements qui poussent encore plus de réfugiés à prendre la route de l’Europe. Mais aujourd’hui, seul un retour au calme avec des cessez-le-feu négociés dans toutes les zones de conflits permettra d’endiguer leur fuite. Et ce retour au calme passera, même provisoirement, par un retour au pouvoir du régime de Damas.
Accuser les bombardements russes, c’est, toute proportion gardée, comme accuser les bombardements des alliés qui ont dévasté les villes allemandes mais aussi Avranches, Caen, Saint-Malo et tant d’autres en 1944 et 1945. Les Français en ont souffert. Beaucoup sont morts durant ces épreuves. Mais le plus important était de vaincre d’abord les nazis. Quitte à s’allier avec le représentant du diable qu’était Staline pour les Alliés. Au risque de détruire des villes entières et de faire des victimes dans la population civile déjà martyrisée. Dommage que nos commentateurs, si prompts à se référer aux heures sombres du régime de Vichy afin de créer des parallèles avec l’état d’urgence et la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux, ne fassent pas meilleur usage de leur mémoire ; ils pourraient se souvenir que de tous temps les guerres se gagnent avec des alliés qu’on choisit non pas pour leur pedigree mais pour leur efficacité. Même s’il ne faut jamais oublier leur pedigree.
L’accumulation des mensonges éhontés par lesquels les journalistes de nos principales chaines télé et de nos grands journaux nous racontent les actuelles opérations militaires en Syrie – qui pourraient marquer un virage majeur dans le cours de cette guerre qui ensanglante le pays depuis cinq ans – est véritablement indigne et scandaleuse. Un sommet a été atteint récemment avec la description faite de la bataille d’Alep.
La grande ville industrielle située au nord de la Syrie a toujours été la capitale économique du pays. En 2012, Alep a été attaquée par des groupes djihadistes de diverses tendances, en grande partie constitués de djihadistes et de mercenaires étrangers, qui ont réussi à l’encercler presque complètement, à occuper certains quartiers périphériques où se trouvent différentes usines et centrales électriques et hydrauliques, et à s’infiltrer dans plusieurs quartiers du centre-ville. Les habitants n’ont absolument pas collaboré à l’attaque, et en ont subi au contraire toutes les conséquences. En fait, les usines ont été démantelées par les djihadistes, lesquels reçoivent continuellement des renforts… et des armes en provenance de la Turquie toute proche. Les équipements des usines ont tous été revendus en Turquie, avec évidemment la complicité des autorités d’Ankara.
Mais face à la résistance opposée par la ville, rendue possible par d’incertaines voies de ravitaillement au sud-est du centre-ville maintenues ouvertes tant bien que mal par l’armée, les djihadistes, appuyés par des miliciens de l’État islamique (EI) aussi appelé Daesh provenant de l’Est, de Raqqa, ont décidé de couper l’eau et l’électricité aux assiégés tout en bombardant les quartiers du centre-ville à l’aide de mortiers, et en harcelant les habitants par des attentats sanglants menés à l’aide – entre autres – de voitures piégées (le plus meurtrier a touché l’université et provoqué a mort de dizaines d’étudiants). Sur l’ensemble de ces faits, nous avons les témoignages répétés des évêques des communautés chrétiennes d’Alep, qui racontent également avoir fait creuser des puits pour essayer de soulager les souffrances de la population assoiffée, des témoignages que les journalistes ne pouvaient pas ignorer, même s’ils n’avaient pas forcément envie de faire confiance aux informations détaillées fournies par l’agence syrienne SANA ou par les différentes sources russes (Sputnik) ou libanaises (Al-Manar).
La contre-offensive de l’armée syrienne déclenchée au cours des derniers mois de 2015 avec l’appui de l’aviation russe vise avant tout à “mettre fin” au siège de la ville. L’armée a donc progressé “depuis le centre-ville vers les localités voisines” pour éloigner les assaillants. Au nord-est, elle a libéré la grande base militaire de Kuweiri, située à presque 25 km du centre et assiégée depuis plus de trois ans, en repoussant les miliciens de Daesh vers l’Euphrate. Au nord-ouest, deux autres villes situées à 40 km d’Alep ont également été libérées, elles étaient assiégées depuis 2012 par les djihadistes d’Al-Nosra (branche syrienne d’al-Qaïda) et leurs alliés d’Harar al-Sham et de l’Armée syrienne libre (ASL). L’agence SANA a diffusé les images des foules en liesse accueillant l’armée “libératrice”. Et vers le sud-ouest également, l’armée avance pour rouvrir les routes vers les provinces d’Homs et de Hama, et permettre un meilleur afflux de ravitaillement de la population en biens de première nécessité.
Mais voilà, les mots utilisés par nos journalistes aux ordres disent exactement le contraire de la réalité, pour leur plus grande honte. D’après eux (et selon les directives qu’ils reçoivent), ce serait l’armée nationale qui “avancerait vers Alep” pour la “reconquérir“, comme si la ville était aux mains des rebelles et des mercenaires étrangers, et non assiégée depuis plus de trois ans par les djihadistes. Selon eux, les habitants d’Alep fuiraient la ville, terrorisés par les bombardements russes.
En réalité, à l’intérieur du périmètre d’Alep, il n’y a plus de combats. Les groupes de djihadistes et de mercenaires qui s’étaient infiltrés en ville ont été isolés et ont comme seule perspective celle de se rendre ou bien de conclure un accord avec le gouvernement comme celui qui a permis aux djihadistes encerclés dans un quartier isolé de Homs d’être accompagnés à la frontière turque dans des autobus fournis par le gouvernement.
Le front se trouve désormais beaucoup plus au nord d’Alep, à seulement 20 km de la frontière turque (information du 7 février). L’armée nationale entend bien atteindre la ville frontalière d’A’zaz pour bloquer le ravitaillement permanent en armes et en mercenaires étrangers qui continuent d’affluer de la Turquie.
Dans d’autres régions de la Syrie comme l’extrême sud de la province de Deraa également l’armée repousse les djihadistes vers la Jordanie (qui est en train d’abandonner prudemment son attitude hostile envers la Syrie), tandis que la bande frontalière avec la Turique située au nord de la province de Lataquié (où un avion russe fut traitreusement abattu par un missile turc) est désormais sous le contrôle de l’armée de Bashar el-Assad qui bloque ainsi l’infiltration de nouveaux mercenaires.
Face à ce revirement majeur dans la guerre syrienne, nos journalistes qui pendant toutes ces années ont refusé de parler de la faim et de la soif des civils piégés à Alep et se sont tus sur les conditions de vie dramatiques qui les ont obligés à quitter la ville et à devenir des réfugiés, changent du tout au tout et parlent maintenant abondamment des civils qui fuient les zones de combat.
Faisant écho à la propagande et aux requêtes de ces deux criminels que sont le président turc Erdogan et son Premier ministre Davutoğlu – qui sont les principaux responsables du massacre syrien, avec les Saoudiens et les États-Unis -, ils demandent maintenant la “fin des bombardements russes“. Mais cette ferveur pseudo-humanitaire est simplement due au fait que les mercenaires au service du néo-colonialisme et de l’impérialisme occidental et des monarchies obscurantistes du Golfe sont en train de perdre la guerre, et que la Syrie, aidée par la Russie, l’Iran et le Hezbollah libanais, se révèle être un os bien plus coriace que prévu. Quand les peuples résistent vraiment, c’est vrai que “l’impérialisme n’est qu’un tigre de papier“.
Vincenzo Brandi
Source : Megachip, le 8 février 2016 Titre original : “La battaglia per Aleppo e le menzogne dei giornalisti di regime” Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr, 10 février 2016
PANDORA TV – SERVIZIO CORRELATO:
Siria: la riconquista dei confini
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Sam 20 Fév - 21:04
Citation :
Victimes et destructions causées par raids aériens sur la ville de #Rutbah#Anbar 19 février 2016
Source: https://twitter.com/annurmedia1
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Sam 20 Fév - 22:07
Les moudjahidines de l'Etat islamique mettront-ils fin au statu quo néocolonial?
David B. a écrit:
LE IER NOVEMBRE 1914, LE CALIFAT OTTOMAN ENTRA DANS SA DERNIÈRE GUERRE
Il y a 100 ans, le 1er novembre 1914, l’Empire Ottoman rentrait dans la spirale de la première guerre mondiale.
En s’alliant avec l’Allemagne, les autorités ottomanes pensaient récupérer leurs territoires perdus dans les Balkans lors des guerres du même nom quelques années plus tôt, ils pensaient qu’en s’alliant contre ceux qui avaient colonisé les pays de l’Islam, Français et Britanniques, les musulmans les rejoindraient pour de nouveau s’allier sous une seule et même bannière. Il n’en fut rien. Les Maghrébins s’enrôlèrent dans l’armée française, les Égyptiens accueillirent à bras ouverts les Britanniques qui contrôlèrent rapidement le canal de Suez, les tribus de la péninsule arabique s’allièrent sous le Shérif Hussein Ibn Ali, armés par les même Britanniques, et « l’homme malade de l’Europe » fut bientôt cerné de toutes parts. A l’Est dans les Balkans, Au Nord dans le Caucase, sur son territoire avec la « Grande Révolte Arabe ».
L’influence française et britannique avait fait son effet et, le racisme aidant, le monde musulman se désolidarisait de l’entité politique musulmane qui protégeait le statut du musulman et les territoires sacrés, pour préférer l’utopie de la démocratie, la laïcité et d’éphémères royaumes. Les mêmes qui refusaient l’autorité ottomane parce que turque déroulaient des tapis rougis par le sang coulé de leur trahison à ceux-là mêmes qui pillaient leur terres et combattaient leurs savants.
Troupes Ottomanes de la IVe armée stationnées dans le Sinaï en 1915
En 1918, quand l’Empire signa sa reddition, il contrôlait encore malgré les revers infligés de vaste territoires et ses troupes stationnaient au Shâm, en Irak, en Tripolitaine, en Géorgie et jusqu’à Bakou. Mais les faits étaient là, les arabes ne voulaient plus d’une autorité islamique, et « Vive la République », « vive le Roi », furent les cris qui enterrèrent le Califat. Le nationalisme et l’Occident l’avait emporté et, un siècle durant, les mêmes qui exultaient la chute du Califat pleuraient devant les conséquences directes de cette perte.
Malheureusement un siècle plus tard, les obstinés ne retenant pas les leçons de l’Histoire s’entêtent encore et encore à faire croire que le nationalisme est une solution aux problèmes de la Oumma, l’enfonçant chaque jour dans les méandres.
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 21 Fév - 10:30
yous_f a écrit:
Citation :
Victimes et destructions causées par raids aériens sur la ville de #Rutbah#Anbar 19 février 2016
Source: https://twitter.com/annurmedia1
Elle est un peu nul ton info, on ne sait même pas où cela se passe, ça pourrait être autant à Tombouctou qu'à Sarajevo (sourire). Si il s'agirait d'Alep, il faut savoir que les médias on menti pour ne pas changer, il n'y a pas de combat dans Alep Même. Tout se passe en périphérique, l'armée régulière appuyer par le Hezbollah et les pasdarans iraniens tentant un encerclement de la ville, les combat on lieu au nord, à 15 km de la frontière turque. Cela permet ainsi de couper la route de l’approvisionnement de la Turquie, qui a déjà largement contribuer à la prise d'Alep par All Nosra et des mercenaires étranger. Ce qui se passe à Alep même est à attribuer au djihadistes de Daech qui on couper eau et courant et harcèle les habitants à coup de mortier. C'est la communauté chrétienne qui creusent des puits pour soulager un peu la population en eau potable. Tout ses faits ne sont pas rapporter par nos médias pour assurer la propagande des bandits que sont Erdogan et son Premier ministre Davutoğlu. Les groupe terroristes sont donc isolé et n'auront pas d'autre choix que de se rendre. Comme d'habitude les journalistes on déformer la réalité . La population ne fui pas de bombardement vu que la ville d'Alep est totalement encerclée et isolée.
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 21 Fév - 13:14
Selon https://mobile.twitter.com/BATINFOS/status/699920158052237312 :
Magasins et usine de fabrication de denrées alimentaires détruits par la coalition internationale [ltr]#Anbar vidéo :[/ltr]
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 21 Fév - 16:37
Tu rigoles du mode ? il n'y a absolument rien sur tes sources...Arrête de flooder le sujet STP !
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 21 Fév - 16:55
Comme déjà expliqué ici plus haut ou de part les deux articles précédents, c'est en périphérie de Alep que les combats se déroulent et non à Alep même qui est enclaver..Ce qui expliquent qu'ils ne peut avoir un exode comme les médias essayent de le faire croire vu que ses zones ont déjà été "vidée" depuis un temps déjà. Il faudra du temps pour totalement libérer Alep car les groupes terroristes ont depuis longtemps pris place parmi la population et il faudra les déloger quartier par quartier avec des troupes aux sol car des bombardements seraient bien entendu fatale à une population et de plus inefficace. Le plus important est de bien couper tout cordon d'aide aux terroristes venant de la Turquie et d'enclaver les groupes terroristes tout en assurant une aide humanitaire aux habitants. Ce qui s'avèrent compliquer ses d'assurer que les terroristes n'en profitent pas. La technique utilisé par les forces armées pour la libération de la Syrie utilise la même technique que les pro russe ont utilisé en Ukraine pour le fameux chaudron de Debaltstevo, près de Donetsk. Peut-être enseignée par les forces russes ? - Akasha.
L’armée syrienne piège 800 terroristes dans un chaudron à l’est d’Alep
En s’emparant du dernier village clé le long de l’axe routier joignant Alep à Raqqa, l’armée arabe syrienne piége près de 1000 terroristes d’ISIS.
Les combattants de l’État islamique sont communément appelés « rats d’ISIS » sur Internet. De simplement péjoratif, ce qualificatif peu flatteur pourrait bien devenir approprié littéralement.
on signale que l’armée arabe syrienne a repris le dernier village restant sur l’axe routier Alep-Raqqa, bouclant ainsi l’encerclement de 800 membres d’ISIS à l’est d’Alep et les piégeant bien comme des rats.
C’est un coup du sort particulièrement cruel et ironique pour ces tristes personnages, car un grand nombre d’entre eux avaient sans doute abandonné le siège de la base aérienne de Kuweires, située dans la même région. L’armée arabe syrienne s’y est débrouillée pour tenir le coup pendant 18 mois éprouvants, jusqu’à ce que les forces aériennes russes finissent par rompre le siège, en novembre 2015.
Si l’encerclement est aussi parfait qu’il est rapporté, les mercenaires d’ISIS connaissent une épreuve fort pénible. Il n’y a nulle part où aller et nulle part où se cacher. Personne ne viendra les aider et il n’y a pas d’échappatoire. Il y a juste à attendre. Attendre sous les avions de combat russes et entourés par une armée furibonde – une armée dont tant de membres ont enduré quelques-uns des crimes de guerre les plus horribles imaginables. Avec les compétences limitées d’ISIS pour la négociation, ce pourrait être une fin de route très dure et très féroce.
Original : russia-insider.com/en/military/report-syrian-army-completes-east-aleppo-cauldron-800-isis-fighters-trapped/ri12964
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 21 Fév - 17:17
Pour visionner certaines vidéos sur archive.org il faut un compte ( inscription gratuite comme sur youtube). L' agence a3maq diffuse régulièrement des infos sur les bombardements en Irak. Les 2 vidéogrammes que j'ai signalés montrent les victimes civiles des raids aériens menés par la coalition internationale dirigée par les USA. D'autres vidéogrammes montrent la brutalité de l'aviation russe.
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 21 Fév - 17:21
Orné a écrit:
Elle est un peu nul ton info, on ne sait même pas où cela se passe, ça pourrait être autant à Tombouctou qu'à Sarajevo (sourire).
Il faut que tu m'expliques comment tu arrives à sourire en regardant le cerveau dégouliner du crâne d'un enfant irakien.
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"
Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"