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 Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"

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Marielle69
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akasha
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MessageSujet: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeDim 14 Sep - 9:26

Rappel du premier message :

TEXTE AKASHA/ BONJOUR LES GENS  cat
Voilà j'ouvre se sujet afin de poursuivre les débats pour qui le désire sur la crise irakienne qui plus est semble de jours en jours, rejoindre le conflit syrien. En tout les cas, c'est la volonté affiché par Obama, inclure les deux conflits en un et de régler les deux en même temps ! Ce qui permet de bien comprendre sa stratégie...Et quelle était l'utilité d'instrumentalisé et armé l'EI...C'est-à-dire prendre le contrôle de toute la péninsule du moyens-orient à leur compte. La suite du programme concerne également les intérêts sioniste (comme je le démontrai dans un de mes post sur PR) et que je vais par ailleurs rééditer ici  Surprised Il est pas toujours aisé de trouver des articles parfaitement impartial et non intéresser sur se sujet épineux..Inutile de vous dire qu'il est proscrit d'en trouver un parmi nos médias atlantistes, à quelques exceptions prêts de bien entendu...Et selon  les cas et faits abordés... Razz  Car en effet, nous pouvons disposer de très bon articles venant des médias du moyens orient, notamment via l'Algérie, mais pouvons-nous être certains que l'impartialité soit au rendez-vous ? ou de journalistes free-lance européens, français pour se qui s'agit de notre cas. Je pense notamment à l'excellent monsieur Meyssan.  Mais encore ici ces sources peuvent être attaquable par ses détracteurs... No  Donc ce n'est toujours pas évident de bien mettre le doigt au bon endroit (sans vouloir faire de vilains jeux de mots...)
Eh bien cependant, pour mon intitulé, je penses avoir mis la main sur un article "modèle" qui nous offres une synthèse intéressante qui pourra faire office de point centrale pour nos débats et suites d'informations futures...Un article rédigé par notre excellent confrère Michel Collon  Very Happy  Bonne lecture !  study



Le flirt des Occidentaux avec les djihadistes tourne mal

Les USA envoient de l'aide humanitaire aux victimes sans défense dans le nord de l'Irak et ils bombardent les terroristes qui veulent mener une épuration religieuse dans le pays. Ce qu'ils omettent de dire, c'est que ces terroristes sont le produit de leur propre politique étrangère dans la région.

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« It’s the oil, stupid ! »


Deux ans et demi après que l’armée des Etats-Unis s’est retirée d’Irak, Washington s’en va-t-en guerre à nouveau. Le Pentagone a 400 conseillers sur place et a commencé dès le 8 août à bombarder des positions d’ISIS, rebaptisé EI (Etat islamique). Officiellement [http://www.whitehouse.gov/blog/2014...], il s’agit d’une mission « humanitaire », plus précisément pour « prévenir un possible génocide ».
Tout conflit armé a ses drames humanitaires, et celui-ci ne fait pas exception. Mais Proudhon déjà mettait en garde : « Chaque fois que j’entends le mot “humanité” je sais qu’ils veulent tromper ». Et c’est certainement le cas si quelqu’un entre en guerre.
Le Financial Times a fait remarquer sèchement que les bombardements coïncident avec les premiers signaux indiquant que les combats dans le nord de l’Irak mettent en péril le fonctionnement normal des compagnies pétrolières. Dès le début du mois d’août, des acteurs aussi importants que Efron, Genel Energy, Chevron et ExxonMobil commençaient déjà à évacuer du personnel.

Le journal signalait aussi que ces dernières années ce territoire a exercé une forte attraction sur l’industrie de l’énergie. Le sous-sol recèle une très grande réserve de pétrole qui de plus est très facile à exploiter. Jusqu’à présent la région avait été épargnée par la guerre civile et les carnages tant des autorités que des djihadistes.
Les quartiers généraux de ces géants de l’énergie se trouvent à Arbil, capitale du Kurdistan irakien semi-autonome. Des milliers de citoyens étatsuniens y vivent [http://readersupportednews.org/opin...] et il y a un consulat US. C’est cette ville, la première qui a intéressé l’Etat Islamique, qui menaçait de tomber aux mains des djihadistes. Ce n’est pas pour rien que John Boehner [http://www.speaker.gov/press-releas...], président de la Chambre des représentants des États-Unis, déclarait que « des intérêts nationaux vitaux sont en jeu ».


Bombarder : ni légitime, ni utile



Le calendrier n’est pas très heureux. Juste au moment où yézidis, Kurdes et chrétiens reçoivent une aide humanitaire, Obama envoie des armes aux Israéliens pour qu’ils puissent encore mieux « gérer » les Palestiniens à Gaza. Pas plus que lors des bombardements et des conflits précédents (1), cette fois non plus il n’y a aucun mandat de l’ONU [http://readersupportednews.org/opin...]. Quels arguments allons-nous utiliser quand Poutine va se mettre à bombarder l’armée ukrainienne dans le cadre d’une « mission de paix humanitaire » ?
Si (tout) le but est de stopper l’avancée de l’EI, alors les bombardements actuels ne sont ni suffisants ni même utiles. « Quelques bombes de 250 kg larguées d’un F18 et quelques attaques avec des drones n’arrêteront pas l’EI » selon Ryan Crocker, ancien ambassadeur US en Irak.
Jusqu’à ce jour, les bombardements – plutôt limités – n’ont guère eu d’impact. Depuis le début des bombardements, l’ISIS a perdu quelques villes, mais il a regagné du terrain ailleurs. Le général Mayville [http://www.defense.gov/Transcripts/...], qui coordonne l’opération, a dit à ce sujet : « En aucune manière je ne veux suggérer que nous contrôlons effectivement la menace de l’IS ou que nous avons brisé leur avancée ».

Ces pertes limitées et le fait que l’avancée n’est pas stoppée permettent au groupe terroriste de vendre l’opération militaire US à ses partisans comme une victoire.
En outre l’ingérence ouverte et directe des Etats Unis jette de l’huile sur le feu. L’EI s’en servira comme élément de propagande. Des musulmans dans le monde entier qui hésitent à combattre d’autres musulmans, pourront à présent être convaincus qu’il s’agit d’une lutte contre la suprématie occidentale.
Finalement, conséquence des attaques aériennes, l’EI agira encore plus dans la clandestinité et sera donc encore plus difficile à combattre.


Danse macabre


L’invasion US de l’Irak et l’occupation qui a suivi a brisé la colonne vertébrale des forces aériennes irakiennes. Depuis, Washington n’ autorisé aucune reconstitution. Etant donnée la distance, l’armée syrienne n’est pas en mesure d’arrêter la progression d’ISIS. Seule l’armée de l’air US en a les moyens. Mais elle ne frappe pas réellement. Comparée à de précédentes opérations aériennes, l’opération actuelle se fait en mode mineur.

Comme il est apparu dès juin, l’armée de terre irakienne – dominée par des chiites – n’est pas non plus en mesure de reconquérir les territoires conquis dans le nord du pays. Ceux qui pourraient arrêter l’avancée actuelle de l’EI dans la région – par voie terrestre – et qui pourraient éventuellement le battre, ce sont les combattants kurdes armés, les peschmergas. Ils sont quelque 200.000. Ils sont disciplinés et bien entraînés mais ils ne disposent que d’un arsenal léger et obsolète.
Les Kurdes sollicitent depuis un bon moment des armes lourdes et meilleures, mais Washington et la Turquie ne voient pas leur demande d’un bon œil. Une armée kurde bien équipée serait un pas important vers un état indépendant, mais c’est ce que la Turquie exclut, soutenue en cela par les Etats-Unis.
Le feu vert a maintenant été donné pour une livraison directe d’armement aux Kurdes (2), mais il s’agit d’armes légères.

Récapitulons. D’une part l’EI ne peut pas vraiment percer et certainement pas mettre en danger les intérêts pétroliers. D’autre part, il ne faut pas que les Kurdes deviennent trop forts. L’armée de l’air irakienne (chiite) a donc été délibérément maintenue en état de faiblesse et sur le plan militaire les chiites se sont repliés sur Bagdad et dans le territoire au sud de Bagdad. Les trois groupes de population se maintiennent dans un équilibre des forces macabre. Si un des trois menace de rompre l’équilibre, le Pentagone et la CIA viennent donner un coup de main. Un scénario similaire se joue en Syrie. Assad doit être affaibli, mais il n’est pas question que les djihadistes y prennent la main. C’est une impasse qui convient parfaitement au jeu des Etats-Unis et d’Israël. Les états forts de la région qui ne marchent pas au pas sont démembrés ou, comme dans le cas de l’Iran, assujetti par un embargo draconien.


EI : une création de l’Occident ?



Le groupe terroriste « Etat Islamique » s’emboîte parfaitement dans ce puzzle. Selon Edward Snowden , ex-collaborateur de la National Security Agency (NSA) étatsunienne, il est apparu que les agences du renseignement des Etats-Unis, de Grande-Bretagne et d’Israël ont collaboré pour créer ISIS. Elles ont créé une organisation terroristes qui est en mesure d’attirer tous les extrémistes (psychopathes) du monde avec l’aide d’une stratégie qu’elles nomment « le nid de guêpes ». Nabil Na’eem, ancien commandant d’al Qaeda, confirme ce récit. Selon lui, presque toutes les sections actuelles d’al-Qaeda travaillent pour la CIA.
Il faut toujours rester prudent avec de telles informations. Comme c’est généralement le cas avec ce genre d’opérations clandestines et de groupes glauques, nous ne connaîtrons la vérité que plus tard et peut-être jamais intégralement. Mais il y a un certain nombre de choses dont nous sommes certains et qui penchent fortement dans ce sens-là :

1. A partir de 2012 les USA, la Turquie et la Jordanie ont créé un camp d’entraînement pour les rebelles syriens à Sawafi, dans le nord de la Jordanie. Des instructeurs français et britanniques [http://www.theguardian.com/world/20...] étaient impliqués. Certains de ces rebelles ont ensuite rallié [http://www.wnd.com/2014/06/official...] ISIS.
2. Selon le sénateur républicain Paul Rand [http://www.nbcnews.com/meet-the-pre...], les Etats-Unis ont naguère « soutenu » ISIS et c’est pour cela que le mouvement terroriste est si fort aujourd’hui. (“They’re emboldened because we’ve been supporting them.”). Il désigne également quelques alliés proches des Etats-Unis : l’Arabie Saoudite, le Qatar et le Koweit. Ces pays ont fourni armes et finances à ISIS.
3. En effet, l’Arabie Saoudite [http://www.independent.co.uk/voices...] joue un rôle-clé, comme jadis avec al-Qaeda. En tant que sous-traitants des USA, ils se chargent des basses besognes. Cet état du Golfe soutient toutes sortes de groupes extrémistes sunnites pour réduire l’influence et la puissance de l’Iran et des chiites dans la région. Une partie de ce soutien militaire et financier est allée ces dernières années à des combattants d’ISIS en Syrie (3). L’ex-candidat à la présidence John McCain [http://cnnpressroom.blogs.cnn.com/2...] ne dissimule pas son enthousiasme pour cette monarchie extrémiste : « Thank God for the Saudis and Prince Bandar ». (4)
4. Mais on ne se contente pas d’éloges. En mai 2013 MacCain s’est fait fièrement photographier avec quelques djihadistes [http://wonkette.com/552931/heres-a-...]. Le problème est que l’un d’eux est un combattant d’ISIS. Et pas le premier venu, il est connu comme le djihadiste cannibale [http://topconservativenews.com/2014...], parce qu’on le voit dans une vidéo en train de manger un cœur humain.


Un flirt tenace



L’idylle entre le Pentagone et des groupements islamistes extrémistes n’est pas une nouveauté. Dès 1979 des moudjahidin étaient recrutés, armés et entraînés pour chasser le gouvernement communiste d’Afghanistan. « Rambo 3 » de Silvester Stallone est une version hollywoodienne de cette collaboration. C’est de ces cercles de moudjahidin que sont issus al-Qaeda et Osama Ben Laden.
Dans les années ’90 les talibans, combattants encore plus violents et extrémistes, devenaient les partenaires préférés de Washington en Afghanistan. Cette collaboration se termina quand il devint évident que les talibans ne pouvaient plus servir les intérêts étatsuniens.

Pendant la guerre civile en Yougoslavie (1992-1995) le Pentagone permit à des dizaines de combattants d’al-Qaeda de s’envoler pour la Bosnie, afin de soutenir les musulmans sur place.
En 1996 l'armée de libération du Kosovo (AK) a été entraînée par des officiers d’al-Qaeda, juste au-delà de la frontière albanaise. Tout en ayant l’aide de militaires britanniques et américains.

Pour faire tomber Kaddhafi en 2011 l’OTAN a collaboré notamment avec lle Groupe islamique combattant en Libye (GIGL), une organisation qui figurait sur la liste des organisations terroristes interdites. Son chef, Abdelhakim Belhadj, est un ancien ponte d’al-Qaeda. Sa milice suivait encore un entraînement US juste avant le début de la rébellion en Libye.

Le GIGL a conclu une alliance avec les rebelles islamistes du Mali. Ces derniers ont réussi, avec l’aide des Touaregs à s'emparer du nord du Mali pendant quelques mois. Grâce aux bombardements de l’OTAN les rebelles islamistes ont pu piller les dépôts d’armes de l’armée libyenne. Ce sont ces mêmes armes que les djihadistes utilisent aujourd’hui au Nigéria, au Tchad, en Irak et au Mali.
Nous avons déjà évoqué l’étroite collaboration entre des organisations extrémistes en Syrie. C’est dans ce « nid de guêpes » qu’est né et se développe fortement l’EI.


La stratégie du chaos



La guerre contre le terrorisme ( war on terror) s’est inversée en son contraire, la propagation du terrorisme (spread of terror). Les opérations ratées en Irak, Afghanistan, Libye et Syrie montrent à l’évidence que les Etats-Unis et l’Occident ne sont désormais plus capables de modeler la région du Moyen-Orient comme elle le souhaiterait elle-même.

Washington et ses alliés risquent de perdre de plus en plus la maîtrise et ils font de plus en plus appel à des sous-traitants de mauvais aloi. Ils raisonnent ainsi : « Si nous ne pouvons pas contrôler nous-mêmes, alors personne d’autre ne le peut ». C’est ce qu’on peut qualifier de stratégie du chaos, ou plus exactement, de chaos de la stratégie. C’est le comble de l’immoralité.

Notes :

(1) Par exemple la guerre contre l’Irak en 1991 et les bombardements à Panama 1989, en Somalie 1993, Bosnie 1995, Soudan 1998, Pakistan 2005-2013 et au Yemen 2009-2013.
(2) Auparavant c’était toujours via l’autorité centrale irakienne.
(3) Ce soutien militaire se fait non par l’intermédiaire de l’autorité centrale mais via toutes sortes d’individus et de réseaux généreux en capitaux [http://www.theatlantic.com/internat...].
(4) Le Prince Bandar est un homme influent en Arabie Saoudite. Il a été ambassadeur aux Etats-Unis et entretenait d’excellentes relations avec la famille Bush.


Traduction du néerlandais : Anne Meert pour InvestigAction.


Source : MichelCollonInfo


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Dernière édition par Om9n le Mar 26 Juil - 23:58, édité 2 fois (Raison : Changement du titre pour un plus approprié ....)
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akasha
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeMar 1 Déc - 0:53

Qui manipule l’organisation de l’État islamique ?

L’Organisation de l’État islamique (OEI) n’est pas le produit d’une génération spontanée. Dans son arbre généalogique on trouve Al-Qaida en Irak et, un peu plus haut, Ansar Al-Islam. Dans cette filiation, on décèle l’ADN du royaume saoudien dont l’obsession est de contrecarrer l’influence iranienne, notamment en Irak. La Turquie a également participé à l’émergence de l’OEI, une mouvance qui risque de se retourner contre ses inspirateurs.


Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Arton801-resp560

Islamic State Media sur Twitter, 2014.

Dans une vidéo posthume, Amedy Coulibaly[1] donne les raisons pour lesquelles il s’est engagé dans deux opérations terroristes, l’une en assassinant une policière municipale à Montrouge, l’autre contre un commerce cacher de la porte de Vincennes : « Vous attaquez le califat, vous attaquez l’État islamique, on vous attaque. Vous ne pouvez pas attaquer et ne rien avoir en retour. » Dans cette logique, il annonçait avoir fait allégeance au« calife des musulmans Abou Bakr Al-Baghdadi, calife Ibrahim » dès l’annonce de la création du « califat ». Quant à sa compagne, elle serait désormais en Syrie, pays sur une partie duquel l’Organisation de l’État islamique (OEI) a établi son emprise.

Il est peu vraisemblable que l’auteur du double attentat de la porte de Vincennes et de Montrouge[2] — comme ceux qui l’ont aidé dans son entreprise meurtrière — ait perçu combien l’OEI est un instrument aux mains d’États arabes et occidentaux. L’aurait-il su qu’il aurait peut-être admis que les manœuvres diplomatiques internationales sont sans commune mesure avec la vision qu’il avait de son rôle dans le djihadisme anti-occidental.

MANIPULATION SAOUDIENNE DES PASSIONS COLLECTIVES

Lorsque la Syrie connaît ses premiers soulèvements en 2011, les Qataris d’abord, suivis quelques mois plus tard par les Saoudiens, montent, chacun de leur côté, des initiatives pour accélérer la chute du régime de Bachar Al-Assad.

À l’été 2013, alors que la Syrie s’enfonce dans la guerre civile, le prince Bandar ben Sultan, chef des services saoudiens, rencontre le président Vladimir Poutine[3]. Il met une offre sur la table qui peut se résumer ainsi : collaborons à la chute d’Assad. En échange, le royaume saoudien vous offre une entente sur le prix du pétrole et l’assurance que les groupes djihadistes tchétchènes ne s’en prendront pas aux jeux de Sotchi. Au-delà d’un projet d’entente cynique mais somme toute classique dans les relations entre États, c’est la reconnaissance par le royaume saoudien de sa manipulation des djihadistes tchétchènes qu’il faut retenir. Bien avant les attentats du 11-Septembre, le même prince Bandar, alors ambassadeur à Washington, annonçait que le moment n’était pas si loin où les chiites n’auraient plus qu’à prier pour espérer survivre.

Le royaume est coutumier de ces manœuvres. Dès le XVIIIe siècle, Mohammed ibn Saoud percevait combien il était utile d’enflammer les passions collectives pour asseoir son pouvoir. Pour y parvenir il s’était appuyé sur une doctrine religieuse et un pacte d’alliance passé alors avec un théologien, Mohammed Ibn Abdel Wahhab. Parce qu’il avait su mettre en avant, avec succès, les notions de djihad et d’apostasie, il avait conquis l’Arabie en éliminant l’islam syncrétique que Constantinople avait laissé prospérer sur les vastes provinces arabes de son empire.

Les recettes d’aujourd’hui sont les mêmes que celles d’hier. Ceux qui, comme l’Arabie saoudite (mais on pourrait en dire autant des États-Unis et de ceux qui ont lié leur diplomatie à celle de Washington) ont manipulé l’islamisme radical et favorisé l’émergence d’Al-Qaida[4] puis de l’OEI en Irak et en Syrie, savent qu’ils touchent une corde sensible au sein de la communauté sunnite[5]. Leur objectif est de capitaliser sur l’animosité ressentie par cette communauté qui s’estime marginalisée, mal traitée et qui considère que le pouvoir alaouite, en place à Damas[6] et chiite à Bagdad[7] a usurpé un droit à gouverner. Ce que recherchent les concepteurs de cette politique destructrice c’est à instituer aux frontières iraniennes et du chiisme un contrefort de ressentiment sunnite. Et c’est en toute connaissance de cause que Riyad combine l’aide au djihadisme extérieur qui s’est donné pour objectif de faire pression sur les chiites, et la lutte contre le djihadisme intérieur qui menace la maison des Saoud. C’est d’ailleurs une position schizophrène lorsqu’on considère que l’espace doctrinal qui va du wahhabisme officiel saoudien au salafisme revendiqué par le djihadisme se réduit à presque rien. Presque sans surprise, on constate que le royaume saoudien et l’OEI ont la même conception des fautes commises par les membres de leur communauté et le même arsenal répressif (mort par lapidation en cas d’adultère, amputation en cas de vol…)[8].

L’OEI n’est pas le produit d’une génération spontanée. Dans son arbre généalogique on trouve Al-Qaida en Irak et, un peu plus haut, Ansar al-Islam. Dans cette filiation, on décèle sans difficulté l’ADN du royaume saoudien dont l’obsession est de contrecarrer l’influence des chiites sur le pouvoir irakien, de restreindre les relations entre Bagdad et Téhéran et d’éteindre les velléités démocratiques qui s’expriment — toutes évolutions que le royaume estime dangereuses pour la survie et la pérennité de sa dynastie. En revanche, il finance ceux des djihadistes qui développent leurs activités à l’extérieur du royaume. Sauf que ce djihadisme « extérieur » constitue désormais une menace contre le régime des Saoud.

LES AMBITIONS RÉGIONALES D’ERDOGAN

Depuis la nomination de Recep Tayyip Erdogan comme premier ministre en 2003 (puis comme président en 2014) le pouvoir turc est entré dans une phase « d’ottomanisme » aigu que chaque campagne électorale exacerbe encore plus[9]. Le président n’a de cesse de démontrer que la Turquie peut récupérer l’emprise sur le Proche-Orient et sur le monde musulman que l’empire ottoman a perdu à la chute du califat. Convoquer les symboles nationalistes d’un passé glorieux[10], conforter l’économie de marché, faire le lit d’un islam conforme à ses vues, proches de celui des Frères musulmans et acceptable par les pays occidentaux, lui est apparu comme le moyen d’imposer le modèle turc au Proche-Orient tout en préservant ses liens avec les Américains et les Européens. Il espère du même coup supplanter l’Arabie saoudite dans sa relation privilégiée avec les pays occidentaux et servir d’inspiration, voire de modèle, à un Proche-Orient qui serait ainsi rénové. Les révoltes arabes de 2010-2011 lui ont donné un temps le sentiment qu’il pouvait réussir dans son entreprise. L’idée selon laquelle certains États seraient susceptibles de s’en remettre aux Frères musulmans n’était pas alors sans fondement. Erdogan imaginait probablement convaincre le président syrien d’accepter cette évolution. La victoire des islamistes égyptiens aux législatives de novembre 2011 (la moitié des sièges est gagnée par les seuls Frères musulmans) puis la réussite de Mohamed Morsi à l’élection présidentielle de juin 2012 ont conforté ses vues (il avait obtenu plus de la moitié des votes). Erdogan a pu envisager d’exercer son influence sur le Proche-Orient arabe et de tenir la baguette face à l’État islamique qui s’affirme.

Mais ce cercle vertueux se défait lorsqu’il devient évident qu’Assad ne quittera pas le pouvoir, quel que soit le prix à payer pour la population syrienne. Dès juin 2011, Erdogan prend fait et cause pour la rébellion syrienne. Il contribue à la formation de l’Armée syrienne libre (ASL) en mettant son territoire à sa disposition. Il parraine l’opposition politique influencée alors par les Frères musulmans. Pire pour ses ambitions, Morsi et les Frères musulmans sont chassés du pouvoir par l’armée égyptienne au terme d’un coup d’État (3 juillet 2013) largement « approuvé » par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et encensé par le Koweït.

Erdogan perd la carte des Frères musulmans, désormais désignés comme terroristes par Riyad. Il doit réviser sa stratégie. À l’égard de la Syrie, il n’a désormais pas de mots assez durs pour décrire Assad et exiger son départ. Vis-à-vis de l’Arabie saoudite, il fait le choix de défier le royaume avec la même arme : l’islamisme radical. Il fait désormais partie de ceux qui croient que les djihadistes de l’OEI peuvent provoquer la chute du régime d’Assad. De là à les aider il n’y a qu’un pas qu’Ankara avait de toutes façons déjà franchi. L’étendue de la frontière turco-syrienne facilite cette assistance. Pour peu que la sécurité turque ferme les yeux, il n’est pas difficile de franchir cette frontière, d’acheter et de vendre du pétrole, de faire passer des armes, de laisser passer en Syrie les aspirants djihadistes, d’autoriser les combattants à revenir sur le territoire turc pour recruter, mettre au point leur logistique ou s’y faire soigner.

LES APPRENTIS SORCIERS

Mais les passions collectives ont ceci de particulier qu’une fois libérées elles échappent au contrôle de leurs instigateurs, s’émancipent et produisent des effets qui n’étaient pas imaginables. Pire…

Suite à lire sur Orient XXI

Liens connexes :

Une enquète du criminologue Xavier Raufer qui pose ici quelques questions pertinentes sur Daech : L’Etat islamique, objet terroriste non identifié

L’Arabie Saoudite, sponsor de l’Etat Islamique ? Oui, jusqu’en 2014 – par Justine Brabant
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeMar 1 Déc - 21:23

Bombardements de la coalition sur Raqqa en Syrie: plein de victimes civiles dont des enfants, 21 septembre 2015.



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Dernière édition par yous_f le Mar 1 Déc - 21:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeMar 1 Déc - 21:42

Centre de distribution de pain dans la ville de Homs bombardé par l'aviation russe, 2 novembre 2015:


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Dernière édition par yous_f le Mar 1 Déc - 21:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeMar 1 Déc - 21:48

Une station de traitement de l'eau bombardée par la coalition près de Deir El Zour, le  17 novembre 2015:



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akasha
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeMer 2 Déc - 2:42

La bannière étoilée derrière le drapeau noir, par Maxime Chaix

Source : De Defensa, le 20 août 2015.

Les politiques profondes occidentales et l’émergence de Daech

La « Politique profonde » a été définie par Peter Dale Scott comme l’étude de « l’ensemble des pratiques et des dispositions politiques, intentionnelles ou non, qui sont habituellement refoulées dans le discours public plus qu’elles ne sont admises ». (1) Aujourd’hui, l’un des principaux spécialistes de cette discipline est le chercheur britannique Nafeez Mosaddeq Ahmed, qui se présente sur son site officiel comme un « journaliste d’investigation analysant les politiques profondes de la “guerre contre le terrorisme”, dans le contexte de la crise de la civilisation [industrielle]. » (2) Le Dr. Ahmed est un lecteur assidu de Peter Dale Scott, dont il a vivement recommandé le dernier ouvrage, intitulé L’État profond américain. À cette occasion, il a décrit le Dr. Scott comme « un pionnier dans l’étude méthodique de l’État de sécurité nationale [,] et de son influence occulte dans tous les domaines de la politique étrangère et intérieure des États-Unis ». (3)

En mai dernier, en se basant sur des documents rendus publics grâce à Judicial Watch, Nafeez Ahmed révéla que le Renseignement militaire du Pentagone (DIA) avait prédit en 2012 l’émergence d’un « État Islamique » (4) à cheval entre l’Irak et la Syrie, accusant l’administration Obama – et plus généralement « l’Occident, les États du golfe Persique et la Turquie » –, d’avoir encouragé la montée en puissance de Daech. (5) Il s’avère que ses analyses, qui lui avaient valu de nombreuses critiques, viennent d’être corroborées par l’ancien directeur de la DIA lui-même, comme nous le verrons dans cet article.

Ainsi, l’étude et la mise au jour des politiques profondes des États-Unis et de leurs alliés, dont la France, sont d’une importance vitale. En effet, depuis le 11-Septembre, nous observons en Occident une succession de dérives autoritaires légitimées par la lutte antiterroriste, (6) alors qu’à l’étranger, des milices jihadistes ont été clandestinement soutenues par les principales puissances de l’OTAN et leurs alliés moyen-orientaux depuis les années 1980, (7) notamment en Libye et en Syrie. Il en résulte un débat public orwellien, dans lequel la plupart des groupes terroristes sont présentés comme des ennemis de la démocratie – ce qu’ils sont indiscutablement –, alors que des stratégies de déstabilisation systémique (Cool conduisent des États de l’OTAN et du CCG à les appuyer sur différents théâtres d’opération. (9) Bien souvent, ces politiques profondes engendrent un chaos durable et meurtrier, pour reprendre les exemples de la Libye et de la Syrie (10) ; et puisqu’elles renforcent des réseaux jihadistes qui nous sont hostiles, elles amplifient le risque d’attentats, y compris contre les populations occidentales. Il en résulte que nos libertés publiques sont progressivement supprimées au nom de la lutte antiterroriste. (11)

Depuis l’effondrement des trois tours (12) du World Trade Center, une écrasante majorité de journalistes et d’experts occidentaux nous décrit un monde outrancièrement simplifié, dans lequel l’Occident serait en « guerre contre le terrorisme » – cette campagne globale ayant tué au moins 1,3 million de civils en Irak, en Afghanistan et au Pakistan… (13) Certes, il est indéniable que les opérations spéciales ciblant des leaders jihadistes sont en pleine expansion, en particulier sous les présidences Obama (14) et Hollande. (15) Il est également évident que les divers services de renseignement et de police occidentaux sont perpétuellement engagés dans des opérations de contre-terrorisme, ce qui est légitime. Néanmoins, ce contexte de lutte antiterroriste et de guerres secrètes dissimule une réalité profonde que je dénonce sans relâche : lorsque des intérêts supérieurs sont en jeu, (16) ou que les politiques étrangères sont conditionnées par l’« affectivisme », (17) des milices jihadistes affiliées à al-Qaïda sont clandestinement soutenues par des puissances occidentales, avec la complicité active d’alliés moyen-orientaux tels que le Qatar ou l’Arabie saoudite. (18)

Cette réalité profonde est difficile à accepter, puisque nous avons été conditionnés à croire (19) que nos gouvernements se contentent de lutter de bonne foi contre des réseaux jihadistes opposés à l’Occident. Or, les révélations récentes d’un ancien haut responsable des renseignements états-uniens remettent en cause cette vision du monde simpliste et manichéenne. En effet, le 31 juillet 2015, Al-Jazeera a diffusé une interview de Michael Flynn, l’ancien directeur du Renseignement militaire du Pentagone (DIA). (20) Poussé dans ses retranchements par le journaliste Mehdi Hasan, (21) le général Flynn a avoué un fait aussi alarmant que scandaleux : en 2012, alors que son agence alertait l’administration Obama de la possible émergence d’un « État Islamique » entre l’Irak et la Syrie, la Maison Blanche a délibérément choisi de soutenir clandestinement des réseaux jihadistes combattant le régime de Bachar el-Assad ; selon Michael Flynn, cette politique a favorisé l’émergence de l’organisation Daech… contre laquelle les États-Unis dirigent actuellement une coalition multinationale à l’efficacité pour le moins discutable. (22) En décembre 2014, le général Vincent Desportes avait déclaré au Sénat que Daech était un « monstre » ayant été « créé » par les États-Unis, qu’il a qualifiés de « docteur Frankenstein ». (23) Le général Michael Flynn vient de le reconnaître ouvertement sur Al-Jazeera.

Bien qu’étant informée des risques de cette politique secrète, la Maison Blanche a donc consciemment décidé de soutenir des milices extrémistes en Syrie, avec les funestes résultats que nous connaissons. Selon Nafeez Mosaddeq Ahmed et Peter Dale Scott, des intérêts géostratégiques et énergétiques inavoués ont motivé cette intervention clandestine coordonnée par la CIA, (24) mais opérationnalisée par les services spéciaux turcs, saoudiens et qataris. (25) À l’origine, il semble néanmoins qu’un autre facteur ait sous-tendu les politiques profondes des États-Unis en Syrie : en août 2011, comme l’a expliqué DeDefensa.org, (26) l’administration Obama s’est enfermée dans une non-politique consistant à exiger le départ de Bachar el-Assad, mais sans qu’elle n’intervienne militairement par la suite.

D’après des sources internes au gouvernement états-unien, le processus décisionnel ayant motivé cette posture ne s’est pas basé sur des motifs stratégiques, mais sur la volonté d’être « du bon côté de l’Histoire ». En effet, l’administration Obama avait été critiquée pour sa lenteur et sa prudence excessive face aux événements qui avaient secoué l’Égypte au début de l’année 2011. (27) Sur la question syrienne, certains hauts responsables de l’administration Obama ont d’ailleurs fait état de fortes pressions interventionnistes de la part des médias et des alliés européens des États-Unis, en particulier de la France. (28) Il est vrai qu’à l’époque, et jusqu’à présent, les forces loyalistes de Bachar el-Assad commettent des exactions contre la population civile, (29) ce qui est certes inhumain, mais qui l’est tout autant que les millions de morts et de blessés engendrés par les politiques étrangères occidentales en Irak et en Afghanistan depuis un quart de siècle. (30) Emprisonnée dans cette posture ne permettant aucune négociation avec Bachar el-Assad, et à défaut de souhaiter une intervention militaire directe, la Maison Blanche s’est lancée dans une politique clandestine pour le moins dangereuse et court-termiste.

En 2012, un réseau de bases situées en Jordanie et en Turquie organisait cette guerre secrète sous l’étroite supervision de la CIA, qui coordonna notamment des livraisons d’armes à différentes factions hostiles à Bachar el-Assad. (31) Jusqu’à présent, la politique syrienne de l’administration Obama a officiellement consisté à appuyer des rebelles soi-disant « modérés » (32) ; en réalité, sa politique profonde dans le Levant a visé jusqu’à aujourd’hui (33) à soutenir la nébuleuse al-Qaïda, pourtant accusée par Washington d’avoir perpétré les attentats du 11-Septembre. Ayman al-Zawahiri, le leader de cette organisation, aurait d’ailleurs demandé à ses troupes de ne « pas utiliser la Syrie comme une base pour des attentats contre l’Occident ou l’Europe, afin de ne pas salir la guerre actuelle ». (34) Ces propos ont été recueillis en juin dernier par Al-Jazeera durant une interview du chef d’al-Qaïda en Syrie, Mohammed al-Joulani. Actuellement, ce dernier dirige un réseau extrémiste appelé l’« Armée de la conquête » ; et les médias français ne font pas mystère d’une alliance entre le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie pour soutenir cette milice d’al-Qaïda et faire tomber le régime de Bachar el-Assad, (35) avec l’assentiment de la Maison Blanche. En effet, selon le grand reporter Gareth Porter, l’administration Obama aurait accepté cette politique à condition que les pays concernés ne fassent pas obstruction à la signature de l’accord sur le nucléaire iranien. (36)

Lire la suite sur le site : Les Crises

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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeVen 4 Déc - 20:03

Citation :
Les victimes civiles des bombardements français, il faut en parler…


Par Gilles Munier   3 Décembre 2015


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Du sang sur les ailes des chasseurs occidentaux… Cette fois, ce sont 12 civils dont 5 enfants qui ont été tués à Raqqa. Faut-il se taire?





L’information selon laquelle un Rafalefrançais a bombardé l’école Fatima al-Zahra à Mossoul, le 24 novembre dernier, – tuant 28 écoliers - est difficilement vérifiable car aucune ONG indépendante ne peut se rendre sur place, mais aussi parce que le ministère français de la Défense refuse de parler des victimes civiles de l’Opération Chammal.

La France frappe Mossoul et Raqqa


Quelques jours avant la nouvelle du bombardement de l’école irakienne, le 22 novembre, Jean-Yves Le Drian – ministre de la Défense – avait déclaré au Grand rendez-vous - Europe1-i-Télé-Le Monde que la France frapperait « Mossoul [en Irak] où se trouvent les lieux de décision politique [de l’EI] et Rakka [en Syrie] où se trouvent les centres de formation des “foreign fighters”, c’est-à-dire les combattants destinés à agir à l’extérieur ».


Le 25 novembre, le site du ministère l’a confirmé à sa manière : « Le mardi 24 novembre 2015 à 19h30 (heure française), les chasseurs français ont été engagés au-dessus de l’Irak depuis le porte-avions Charles-de-Gaulle. Avec des aéronefs de l’US air force, les quatre Rafale Marine ont frappé des capacités de commandement et de formation de Daech. Le raid conjoint a détruit les cibles visées à Tall Afar » et, le lendemain, le quotidien Le Parisien a pu titrer: « Irak : des avions français ont bombardé Daech près de Mossoul».


Dans le communiqué, il n’était nulle part fait la mention d’objectifs visant la ville de Mossoul, encore moins de victimes civiles. Et dans la ville turkmène de Tall Afar ?

Alors, encore un Hoax ?


La nouvelle du bombardement de l’école irakienne a pour origine le quotidien londonien en langue arabe Al-Quds al-Arabi qui citait une dépêche de l’agence Deutsche Presse-Agentur (dpa), reprise aussitôt en anglais par le parlementaire britannique George Gallloway sur son compte Twitter.

Selon Middle East Eyes (MEE), l’agence dpa a démenti avoir diffusé la nouvelle. Son origine serait la radio Deustche Welle en arabe (la RFI allemande). MEE ajoute pour finir qu’un habitant de Mossoul - refusant de donner son identité (pour des raisons de sécurité) - l’a également démentie.

Le 26 novembre, cette fois à Raqqa : 12 civils tués dont cinq enfants…


Le 26 novembre, Raqqa a été touchée par des raids aériens et là encore des enfants ont été tués. C’est du moins ce qu’a affirmé Le Figaro.fr sur la base d’informations transmises cette fois par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), ONG syro-londonienne anti-Bachar al-Assad. Rami Abdel Rahmane, son directeur, a signalé que les environs d’une école avait été visés, tout en précisant ne pas être en mesure d’indiquer la nationalité des bombardiers. Alors, encore d’un Hoax ?

Qui tue qui ?


Rendant compte des activités de Chammal le 26 novembre, le site du ministère de la Défense français n’est pas entré dans le détail des bombardements sur Raqqa. Tout ce qu’on a eu le droit d’apprendre, c’est : « la coalition continue d’affaiblir les structures de commandement, de formation et de financement de Daech».


Les avions de la coalition anti-Etat islamique chassant en bande organisée, il est quasi impossible de savoir « qui tue qui ? » lorsque des civils sont tués, notamment des enfants. Est-ce une raison pour se taire ?

Si la mort des 28 écoliers irakiens est une fausse nouvelle : tant mieux ! Mais qu’en est-il des civils morts à Raqqa ?

Qu’on ne nous fasse pas croire que les bombardements ne tuent que des djihadistes. En Grande-Bretagne, les Britanniques manifestent contre les bombardements occidentaux en Irak et en Syrie, contre-productifs et criminels. En France, il serait peut-être temps d’y penser.

Photo : Raqqa bombardée

Source: http://www.france-irak-actualite.com/2015/12/les-victimes-civiles-des-bombardements-francais-il-faut-en-parler.html
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeLun 7 Déc - 2:46

Des pistes d’analyse dans Dabiq, le « journal » de Daesh

Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Dabiq12-275x350

Il faut avoir le coeur bien accroché pour lire le « journal » publié par l’organisation état islamique. Dabiq se présente comme un journal classique, avec de grandes photos, des efforts évidents de maquette. C’est le contenu qui met immédiatement le lecteur mal à l’aise. Par exemple lorsque dans son numéro 11, il propose la vente, sur deux pages de deux otages. Puis, dans son numéro 12 qui vient d’être diffusé, il présente à nouveau les deux otages, mais morts « puisque personne n’a voulu les acheter ».

Au delà de l’horreur évidente, Dabiq permet de lire entre les lignes ce que l’organisation a en tête. Notamment lorsque l’un des article est écrit par l’un des otages, un journaliste britannique.

Au delà de la propagande sectaire qui suinte de chaque ligne du « journal », John Cantlie évoque dans son article la possibilité d’une négociation, d’une paix avec l’organisation état islamique. Aussi fou et difficile à accepter que cela paraisse aujourd’hui, cette perspective ne peut être écartée totalement dans un avenir lointain si l’état islamique continue de grossir et de maintenir ses positions. La plupart des organisations terroristes qui ont abandonné les armes l’ont finalement fait au travers d’un dialogue politique (l’IRA ou l’ETA par exemple). En outre, si cette perspective est évoquée par l’organisation au travers de cet article, c’est qu’elle y est sans doute disposée.

En février, , Adelhamid Abaaoud était mis en avant par Dabiq avec une interview où l’on pouvait déceler qu’il était largement impliqué dans des attentats en Europe. Quelles leçons ont été tirées de cet interview ? Quelles leçons doit-on tirer du dernier numéro ? Doit-on prendre au sérieux la menace d’une attaque nucléaire ?

Source : Reflets info
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeMar 8 Déc - 11:45

Bachar al-Assad : la France soutient les terroristes qu’elle prétend combattre (VOSTFR)

Par Sayed Hasan – Le 5 décembre 2015 – Source sayed7asan

Alors que Laurent Fabius vient de déclarer que la France ne considère plus le départ de Bachar al-Assad comme une condition préalable au processus de transition politique, rompant avec plusieurs années d’intransigeance remarquable à cet égard (notre ministre des Affaires étrangères était allé jusqu’à déclarer que «Bachar al-Assad ne mériterait pas d’être sur la terre» et que al-Nosra, branche d’al-Qaïda, «fait du bon boulot» en Syrie, une première dans les annales de la diplomatie en temps de paix), et prétend s’engager plus fermement dans la lutte contre Daech en Syrie même, où le rôle de l’Armée syrienne est incontournable, il est bon de rappeler que de son côté, la Syrie n’est nullement prête à coopérer avec la France, qui avait notamment reconnu armer l’ «opposition modérée» syrienne.

Interview de Bachar al-Assad par une chaîne de télévision tchèque le 1er décembre 2015

Vidéo traduite et sous-titrée par Salah Lamrani



Journaliste : Mais 250 000 victimes, c’est inconcevable, quel que soit le pays.

Bachar al-Assad : C’est le résultat prévisible face à du terrorisme soutenu par des puissances régionales et par l’Occident. Il ne s’agit pas seulement de terroristes issus de l’intérieur de la Syrie. Il s’agit de terroristes qui viennent de plus de 100 pays du monde. Ils veulent faire de la Syrie une plaque tournante du terrorisme, et la situation actuelle en est la conséquence naturelle. Et si nous n’avions pas défendu notre pays, le nombre de victimes serait décuplé.

Journaliste : Vous parlez du terrorisme. Il semble que durant les derniers jours, la crise syrienne a connu des développements majeurs. Selon vous, quelle fut la date la plus importante quant au développement de cette crise : le 30 septembre, avec l’intervention russe, ou le 13 novembre, avec les attaques terroristes à Paris?

Bachar al-Assad : Sans aucun doute, il s’agit de l’intervention russe, ou de ce qu’ils ont appelé le front contre le terrorisme. C’est l’événement le plus important car il s’agit de mesures concrètes contre le terrorisme.

En revanche, ce qui se passe à Paris au niveau politique ne vise qu’à dissiper le sentiment des Français, avec une posture des Français prétendant qu’ils vont attaquer Daech, d’une manière très différente. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Qu’ils n’étaient pas sérieux avant les attaques de Paris ? Tout ce qu’ils vont faire est d’apaiser le sentiment des Français, rien de sérieux, alors que les Russes sont très sérieux dans la lutte contre le terrorisme, d’autant plus qu’il y a de la coopération entre eux et l’Armée Syrienne.

Journaliste : Vous pensez donc que l’augmentation des attaques de la grande coalition occidentale menée par les Etats-Unis est sans effet ?

Bachar al-Assad : Depuis la formation de cette coalition, si on veut parler de faits et non pas d’opinions, Daech s’est étendu, et son recrutement partout dans le monde a augmenté. Alors que depuis l’intervention de la Russie dans cette même prétendue lutte contre le terrorisme, Daech a été affaibli, ainsi qu’al-Nosra et les autres groupes terroristes. Telle est la réalité. Voilà ce que disent les faits.

Journaliste : N’est-ce pas simplement dû au fait que sur le plan militaire, l’Armée de l’Air russe a pu collaborer avec les forces de l’Armée syrienne ?

Bachar al-Assad : Bien sûr qu’il y a une telle coopération, c’est ce que j’ai dit. Vous ne pouvez pas combattre le terrorisme par des interventions aériennes, vous ne pouvez pas, c’est impossible. Les Américains ont essayé de le faire en Afghanistan depuis combien de temps ? Depuis plus de 12 ou 13 ans. Sont-ils parvenus à un quelconque résultat ? Nullement. Le terrorisme reste fort en Afghanistan. C’est donc impossible. Vous avez besoin de coopération à l’intérieur du pays en question. Et quelle est la puissance majeure en Syrie ? L’Armée syrienne, et, bien sûr, le gouvernement.

Journaliste : Le Président français essaie de former une coalition plus large contre le terrorisme. Êtes-vous sceptique quant à ses efforts ?

Bachar al-Assad : Bien sûr (que je le suis). S’ils voulaient vraiment tirer les leçons de ce qui s’est passé dernièrement à Paris, pourquoi n’ont-ils pas appris de [l’attaque contre] Charlie Hebdo ? Le même principe, le même concept est à l’œuvre. Et nous avions alors déclaré que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, et que ce qui se trouvait sous l’eau était bien plus important. Ils n’en ont pas tiré les leçons. Voilà le premier point.

Deuxièmement, vous ne pouvez pas combattre le terrorisme tout en soutenant directement les terroristes, en leur fournissant des armes et en ayant des alliances avec les soutiens les plus farouches du terrorisme international, à savoir le Royaume d’Arabie saoudite. C’est impossible. C’est contradictoire. Vous ne pouvez pas être à la fois le gendarme et le voleur. Il faut choisir votre camp.

Journaliste : Mais je n’ai pas entendu parler d’approvisionnement occidental d’al-Nosra ou de Daech.

Bachar al-Assad : Vous pouvez en trouver les preuves les plus éclatantes sur Internet : les Français, et d’autres parties bien sûr, leur fournissent des armes, l’exemple français est clair. Comment un pays comme la France pourrait-il vendre de telles armes pour une destination inconnue, sans savoir entre quelles mains elles finiront ? C’est impossible. Ils le savent, via l’Arabie saoudite, via le Qatar, et peut-être via d’autres pays, ils savent très certainement [que leurs armes finissent entre les mains des terroristes].

Journaliste : Il y a eu un incident à la frontière turque, un bombardier russe abattu [par la Turquie]. Pensez-vous que cet incident va avoir un impact sur les résultats de l’effort de la présidence française visant à former une coalition plus large ? Pensez-vous que cela va compliquer les pourparlers de paix en Syrie ?

Bachar al-Assad : Je ne le pense pas, mais je pense que cet incident a montré les véritables intentions de Erdogan, qui, disons, a perdu le contrôle de ses nerfs simplement parce que l’intervention russe a modifié l’équilibre des forces sur le terrain. L’échec de Erdogan en Syrie, l’échec de ses groupes terroristes implique la fin de sa carrière politique. C’est pourquoi il est prêt à faire n’importe quoi pour entraver toute perspective de succès. Il a fait cela, mais je ne pense pas que cela changera en quoi que ce soit l’équilibre des forces.

La guerre contre le terrorisme se poursuit, la participation russe va se faire de plus en plus forte et elle l’est déjà de toute façon, et je pense qu’il n’y a pas de possibilité de marche arrière à cet égard, que Erdogan fasse encore une telle chose, de la même manière ou d’une autre manière (ou pas).

Journaliste : Le Président américain dit qu’il ne veut pas refaire la même erreur en lançant une opération terrestre sans savoir qui va remplir le vide (politique). La plupart des candidats à l’élection présidentielle ont dernièrement déclaré qu’ils veulent faire bien plus qu’une campagne de bombardements aériens (contre Daech). Selon vous, quelle est l’approche la plus réaliste qui permettra de vaincre véritablement Daech ?

Bachar al-Assad : En fait, si vous voulez parler du terrorisme en général et pas seulement de Daech, vous avez plusieurs axes, plusieurs aspects pour la résolution (de ce problème) : une partie concerne l’idéologie, une autre concerne l’économie, ou la coopération et les prises de positions politiques, etc. Et le dernier point est la coopération sur le plan sécuritaire et le combat direct.

Du fait de la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement, il n’y a pas d’autre choix que de les combattre directement, mais cela n’est pas suffisant. Si vous voulez les combattre et les vaincre, il faut couper et étouffer leurs lignes d’approvisionnement en armes, en argent et en recrues, qui viennent principalement de Turquie, avec le soutien de l’Arabie saoudite et du Qatar. Telle est la première chose à faire tandis que vous les attaquez au sol.

Maintenant, le problème est que nous combattons des terroristes qui bénéficient d’un approvisionnement illimité et incontrôlable de la part de différents pays, surtout des pays de la région, avec le soutien ou la bienveillance de l’Occident, de certains pays occidentaux pour être précis.

Journaliste : Vous avez dit que votre priorité est de vaincre les terroristes avant toute solution politique. Qu’entendez-vous par vaincre le terrorisme ? Qu’il n’y ait plus de groupes d’opposition armés en Syrie ?

Bachar al-Assad : Vous ne pouvez pas parler d’opposition au sens politique tant qu’ils prennent les armes. Vous savez bien que dans vos pays, lorsque vous parlez d’opposition, il ne s’agit que de mouvements politiques. Premier point.

Deuxièmement, s’il s’agit d’une opposition politique, elle doit avoir une base populaire. Donc lorsque nous parlons de rebelles, de militants lourdement armés qui attaquent le peuple, les Syriens, l’Armée syrienne, qui détruisent les biens publics et privés, etc., il s’agit de terrorisme, il n’y a pas d’autre terme. Nous n’acceptons pas cette catégorisation comme «militants de l’opposition», ou «opposition militaire», ou «opposition modérée prenant les armes». Ce n’est pas de l’opposition, c’est du terrorisme.

L’opposition est pour nous un mouvement politique. A l’extérieur ou à l’intérieur de la Syrie, peu importe. Bien sûr, l’autre aspect de l’opposition est d’être patriotique. On ne peut pas parler d’opposition lorsqu’elle est formée en France, au Qatar, en Arabie saoudite, aux États-Unis ou au Royaume-Uni. L’opposition doit être syrienne et pour les Syriens, et nous avons une opposition syrienne, nous avons une véritable opposition syrienne. Quelle est son importance, quelle est sa force, c’est une autre question.

Vaincre le terrorisme signifie donc supprimer tous les obstacles qui entravent le processus politique. Maintenant, si vous vous mettez d’accord sur telle étape ou telle procédure avec n’importe quelle opposition dans le monde, et j’entends par là l’opposition syrienne, que pourrez-vous obtenir ? Pourrez-vous tenir de véritables élections ? Pourrez-vous apporter de la stabilité au pays grâce à l’opposition ? En aucun cas. Les terroristes vivent dans leur propre monde, ils ont leurs propres objectifs, leur propre agenda et leur propre idéologie, c’est complètement différent de la partie politique (du problème).

Si vous vous engagez dans le processus politique – et il faut le faire, je n’ai pas dit que nous n’avons pas commencé à le faire –, je dis que si vous voulez véritablement avancer, de manière concrète, cela doit se faire après que nous ayons commencé à vaincre le terrorisme. Je n’ai pas dit après que nous l’ayons vaincu, car le vaincre est un long processus. […]

Article original publié par SANA
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeMar 8 Déc - 20:21

J'ai lu les questions de Xavier Raufer. Daech, qu’est-ce que c'est?  Une armée de mercenaires ?  Non, puisqu'il y a des kamikazes.

2 articles à lire, signés Gilles Munier:

http://www.france-irak-actualite.com/2015/03/le-baas-irakien-a-rate-le-coche.html

http://www.france-irak-actualite.com/2015/04/tirer-les-lecons-de-l-emergence-de-l-etat-islamique.html

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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeVen 11 Déc - 23:43

Victimes des raids russes sur Bazaah dans la campagne Est d'Alep , 10 décembre 2015



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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeSam 12 Déc - 12:52

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Natacha Plony reçoit ceux qui font l'actualité tous les vendredis soir sur Paris Première. Aux bains douche Michel Onfray revient sur ce qu'il a écrit après les attentats de Paris, sur ses propos repris par l'EI et sur sa position dans le débat intellectuel Français.







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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeSam 12 Déc - 12:58

Michel ONFRAY chez Ardisson








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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeDim 13 Déc - 17:34

Les statues détruites par le groupe Daech seraient des copies en plâtre. Les originales seraient en Occident...

Un homme saoul en vaut deux (quand il est bien informé!)

Après la diffusion de "Nabologie du terrorisme", Nabe débriefe avec des visiteurs. Ici, Gérald qui, bien qu'ivre, n'est pas plus abusé par la propagande officielle que par celle des complotistes.


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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeDim 13 Déc - 17:39

Décryptage de la communication de l'EI avec Marc-Édouard Nabe:

Le djihadiste est-il inhumain ?

Nabe éclaire quelques visiteurs (ici Serge le conteur et un couple de Niçois) sur la contre-croisade de l'EI.


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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeLun 14 Déc - 3:15

Document déclassifié : Les USA misaient sur l’État islamique dès 2012 pour déstabiliser la Syrie.

Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Saudi-isil-cartoon1

Defense Intelligence Agency : « Établir une principauté salafiste en Syrie », et faciliter la naissance d’un État islamique « pour isoler le régime syrien »

Analyse d’un document déclassifié de la DIA

Le lundi 18 mai 2015, le groupe conservateur de surveillance du gouvernement, Judicial Watch, a publié une sélection de documents déclassifiés obtenus après procès contre le Département américain de la Défense et le Département d’État américain.

Pendant que les médias grand public se focalisaient sur la gestion par la Maison-Blanche de l’attaque contre le consulat américain à Benghazi, un document circulant à la DIA en 2012 admettait l’existence d’un plan bien plus large (big picture), à savoir qu’un « État islamique » était le bienvenu dans l’est de la Syrie, afin d’influencer les politiques occidentales dans la région.

Voici ce que contient ce document stupéfiant :

« Pour les pays occidentaux, ceux du Golfe, et la Turquie [qui] tous soutiennent l’opposition [syrienne]… la possibilité existe d’établir de façon officielle ou pas une principauté salafiste dans l’est de la Syrie (Hasaka et Der Zor) , et c’est exactement ce que veulent les pouvoirs qui appuient l’opposition, de façon à isoler le régime syrien… »

Le rapport de la DIA, précédemment classifié « SECRET//NOFORN » et daté du 12 août 2012, était bien connu parmi les services de renseignement, dont le Centcom, la CIA, le FBI, la DHA, la NGA, le Département d’État, et bien d’autres encore.

Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Screen-Shot-2015-05-22-at-16_58_54

Ce document prouve que dès l’année 2012, le renseignement US prévoyait la montée d’un État islamique en Irak et au Levant (ISIS, ou EIIL en français), mais au lieu de présenter ce groupe terroriste comme un ennemi, ce rapport le définissait comme un atout stratégique pour les USA.

De nombreux analystes et journalistes ont détaillé depuis longtemps le rôle des agences de renseignement occidentales dans la formation et l’entrainement de l’opposition armée en Syrie, mais nous avons là la confirmation venant du plus haut niveau interne des Agences US de la théorie selon laquelle, fondamentalement, les gouvernements occidentaux voient l’EIIL comme leur propre outil pour provoquer un changement de régime en Syrie. C’est ce que montre par A+B ce document.

Les éléments factuels,les vidéos*, ainsi que les récents aveux de hauts responsables impliqués dans cette affaire (comme Robert Ford, l’ancien ambassadeur en Syrie, ici et ici) ont apporté la preuve que le soutien matériel par la CIA et le Département d’État des terroristes de l’EIIL sur le champ de bataille syrien remontait au moins à 2012 / 2013 (pour avoir un exemple clair d’élément factuel, voir le rapport britannique Conflict Armamant Research qui retrace l’origine des roquettes antichars Croates récupérées par l’EIIL à travers programme conjoint CIA/Arabie Saoudite,, et se basant sur des numéros de série identifiés).

Le rapport de la DIA tout juste déclassifié résume en ces points la situation de l’ISI (qui s’appelait EIIL en 2012) et qui allait devenir l’ISIS :

Al-Qaïda mène l’opposition en Syrie
L’Occident s’identifie avec l’opposition
L’établissement d’un État islamique naissant n’est devenu réalité que grâce à l’insurrection syrienne (il n’est pas fait mention du retrait de troupes US depuis l’Irak comme facteur déclenchant pour la montée de l’État islamique, point de discorde entre de nombreux politiciens et commentateurs ; voir la section 4.D ci-dessous)
L’établissement d’une « principauté salafiste » dans l’Est de la Syrie est « exactement » ce que veulent les pouvoirs étrangers qui soutiennent l’opposition (les pays occidentaux, ceux du Golfe, et la Turquie) de façon à affaiblir le gouvernement d’Assad.
Il faudrait des « zones de repli » ou « abris » dans les régions conquises par les rebelles islamiques sur le modèle libyen (ce qui se traduit par les fameuses « No-Fly Zones » comme la première étape de la « guerre humanitaire » ; voir 7.B)
L’Irak est vu comme une possibilité d’extension chiite (voir 8.C)
Un État islamique sunnite serait préjudiciable à un « Irak unifié » et pourrait « faciliter le renouvellement d’éléments terroristes provenant de tout le monde arabe, qui se dirigeraient vers l’arène irakienne. » (voir la dernière ligne non censurée dans le document PDF)
Voici quelques extraits des 7 pages du rapport déclassifié de la DIA (les caractères en gras sont de mon fait).

R 050839Z AUG 12

THE GENERAL SITUATION:
A. INTERNALLY, EVENTS ARE TAKING A CLEAR SECTARIAN DIRECTION.
B. THE SALAFIST [sic], THE MUSLIM BROTHERHOOD, AND AQI ARE THE MAJOR FORCES DRIVING THE INSURGENCY IN SYRIA.
C. THE WEST, GULF COUNTRIES, AND TURKEY SUPPORT THE OPPOSITION; WHILE RUSSIA, CHINA AND IRAN SUPPORT THE REGIME.

3. (C) Al QAEDA – IRAQ (AQI):… B. AQI SUPPORTED THE SYRIAN OPPOSITION FROM THE BEGINNING, BOTH IDEOLOGICALLY AND THROUGH THE MEDIA…

4.D. THERE WAS A REGRESSION OF AQI IN THE WESTERN PROVINCES OF IRAQ DURING THE YEARS OF 2009 AND 2010; HOWEVER, AFTER THE RISE OF THE INSURGENCY IN SYRIA, THE RELIGIOUS AND TRIBAL POWERS IN THE REGIONS BEGAN TO SYMPATHIZE WITH THE SECTARIAN UPRISING. THIS (SYMPATHY) APPEARED IN FRIDAY PRAYER SERMONS, WHICH CALLED FOR VOLUNTEERS TO SUPPORT THE SUNNI’S [sic] IN SYRIA.

7. (C) THE FUTURE ASSUMPTIONS OF THE CRISIS:
A. THE REGIME WILL SURVIVE AND HAVE CONTROL OVER SYRIAN TERRITORY.
B. DEVELOPMENT OF THE CURRENT EVENTS INTO PROXY WAR: …OPPOSITION FORCES ARE TRYING TO CONTROL THE EASTERN AREAS (HASAKA AND DER ZOR), ADJACENT TO THE WESTERN IRAQI PROVINCES (MOSUL AND ANBAR), IN ADDITION TO NEIGHBORING TURKISH BORDERS. WESTERN COUNTRIES, THE GULF STATES AND TURKEY ARE SUPPORTING THESE EFFORTS. THIS HYPOTHESIS IS MOST LIKELY IN ACCORDANCE WITH THE DATA FROM RECENT EVENTS, WHICH WILL HELP PREPARE SAFE HAVENS UNDER INTERNATIONAL SHELTERING, SIMILAR TO WHAT TRANSPIRED IN LIBYA WHEN BENGHAZI WAS CHOSEN AS THE COMMAND CENTER OF THE TEMPORARY GOVERNMENT.

8.C. IF THE SITUATION UNRAVELS THERE IS THE POSSIBILITY OFESTABLISHING A DECLARED OR UNDECLARED SALAFIST PRINCIPALITY IN EASTERN SYRIA (HASAKA AND DER ZOR), AND THIS IS EXACTLY WHAT THE SUPPORTING POWERS TO THE OPPOSITION WANT, IN ORDER TO ISOLATE THE SYRIAN REGIME, WHICH IS CONSIDERED THE STRATEGIC DEPTH OF THE SHIA EXPANSION (IRAQ AND IRAN)
8.D.1. …ISI COULD ALSO DECLARE AN ISLAMIC STATE THROUGH ITS UNION WITH OTHER TERRORIST ORGANIZATIONS IN IRAQ AND SYRIA, WHICH WILL CREATE GRAVE DANGER IN REGARDS TO UNIFYING IRAQ AND THE PROTECTION OF ITS TERRITORY.
Brad Hoff

Source : Global Research, 22 mai 2015

Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr

le document en complet : http://www.judicialwatch.org/press-room/press-releases/judicial-watch-defense-state-department-documents-reveal-obama-administration-knew-that-al-qaeda-terrorists-had-planned-benghazi-attack-10-days-in-advance/
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeLun 14 Déc - 15:38

Citation :
Un document montre comment l’Etat islamique planifie la construction de son organisation

Le Monde | 07.12.2015 à 18h43




Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 4826599_7_22c0_le-leader-de-l-organisation-etat-islamique_c7dbe1e5b8242fb3e098fbd2a059f835





Le quotidien britannique The Guardian publie, lundi 7 décembre, un document de 24 pages qu’il présente comme le programme complet de l’organisation Etat islamique (EI), en Irak et en Syrie. Un véritable mode d’emploi de la construction d’un Etat.






Intitulé « Les principes d’administration de l’Etat islamique », il a été écrit entre les mois de juillet et octobre 2014 par l’Egyptien Abu Abdullah, c’est-à-dire après la proclamation du « califat islamique » par le leader de l’EI, Abou Bakr Al-Baghdadi, en juin de la même année.

Destiné aux membres de l’EI, il traite des divers aspects de l’administration des territoires contrôlés par l’organisation : établissement de relations internationales, ressources pétrolières, grades en vigueur dans l’armée islamique, propagande, mais aussi tous les aspects quotidiens comme la santé, l’éducation, le commerce, la communication ou l’emploi.



Formation d’enfants-soldats






Ce document dévoile que l’EI a, dès ses premiers succès, décidé de former des enfants-soldats, comme l’illustrent les vidéos d’exécution d’otages et de prisonniers par des enfants. Selon ce document, les meilleurs d’entre eux pourront« être sélectionnés pour des missions de sécurité, dont la surveillance des check-points ou des patrouilles. »

Le texte de 24 pages démontre également que l’organisation djihadiste a construit des camps séparés pour les troupes régulières et les combattants vétérans. Ces derniers devront recevoir, chaque année, des remises à niveau « sur l’utilisation des armes, la stratégie et les technologies militaires ».

Pour les nouveaux combattants qui rejoignent l’organisation, le texte prévoit leur entrée dans un camp où ils étudieront la jurisprudence de l’EI, la doctrine islamique ainsi que des cours pour apprendre à combattre et à utiliser des armes.

« L’EI est un projet dont l’objectif est de gouverner »







Le quotidien britannique, qui a collaboré avec le chercheur Aymenn Al-Tamimi, explique que ce document provient « d’un homme d’affaire qui travaille au sein de l’EI ». S’il ne donne pas plus d’informations sur cet informateur « pour des raisons de sécurité », The Guardian fait savoir que cet homme d’affaires « a fait fuiter près de 30 documents, dont les résultats financiers d’une des plus grandes régions dirigées par l’EI ».

Le chercheur Aymenn Al-Tamimi, qui a récolté, ces dernières années, près de 300 documents de l’EI, explique au quotidien britannique le but politique de l’organisation djihadiste.

Citation :
« L’EI est un projet dont l’objectif est de gouverner. Son but n’est pas seulement de mener une guerre sans fin. »

Au vu de ce mode d’emploi très complet, Charlie Winter, chercheur à l’université d’Etat de Géorgie, aux Etats-Unis, appelle également à ne pas se tromper sur la nature de l’Etat islamique :

Citation :
« Loin d’être une armée de fanatiques, sanguinaires, irrationnels, l’EI est une organisation politique avec une infrastructure extrêmement complexe et bien planifiée. »


Source:   http://www.lemonde.fr/international/article/2015/12/07/un-document-montre-comment-l-etat-islamique-planifie-la-construction-de-son-organisation_4826600_3210.html?xtref=http://paid.outbrain.com/network/redir&xtor=SEC-33280887
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akasha
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeLun 14 Déc - 17:39

Ken O’Keefe, un vétéran de la guerre du Golfe : la « guerre contre Daech » est un tissu de mensonges

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Pour le vétéran américain de la guerre du Golfe Ken O’Keefe, tout est bidon. Pour lui, tout le monde, politiques et médias dans leur ensemble, ment au sujet de Daesh. Il fait remarquer que partout où les Occidentaux passent (Irak, Libye, Syrie) ils sèment du Daesh ou son équivalent. Il prend le cas de l’Iran, d’où il parle, et où les Occidentaux n’ont jamais pu passer, il constate qu’il n’y a rien de semblable. Ce terrorisme que l’on dit islamique n’existe pas dans la République Islamique d’Iran, que la hasbara tente pourtant, depuis des décennies, de faire passer pour le chantre de l’Islam le plus radical, se plaisant à le comparer à un obscurantisme moyenâgeux. Cherchez l’erreur.

Ce témoignage canon, traduit par E&R, est une brique de plus à apporter à ceux qui manquent d’éléments de jugement (et qui en cherchent) pour se faire une idée de ce qu’est le terrorisme international.




Réseau International

Libye: Daech commence à "pénétrer vers l'intérieur"

Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 1020216111

Daech déjà ancré sur les côtes libyennes, commence à progresser "vers l'intérieur" de la Libye avec pour objectif l'accès à des puits de pétrole, a déclaré lundi le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.[/color]


Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian a prévenu dans une interview à la radio RTL que les terroristes de Daech envisageaient d'étendre la zone de leur influence:

"Ils (les terroristes de Daech, ndlr) sont à Syrte, ils étendent leur territoire sur 250 kilomètres linéaires de côte, mais ils commencent à pénétrer vers l'intérieur et à avoir (une) tentation d'accès à des puits de pétrole et des réserves de pétrole", a dit Jean-Yves Le Drian cité par l'AFP.

Depuis le renversement, en 2011, du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye reste privée de gouvernement central et déchirée par les luttes entre les milices de différentes villes. Les djihadistes de Daech profitent du chaos qui règne dans le pays pour y gagner du terrain.


Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 1020253263

La Suisse impliquée dans le business pétrolier de Daech?  

L'aviation des Etats-Unis et de leurs alliés bombarde les positions de Daech en Syrie depuis septembre 2014, et ce, sans avoir reçu l’aval du Conseil de sécurité de l'Onu ni du gouvernement syrien.
La Russie mène une opération contre Daech en Syrie depuis le 30 septembre, à la demande du président syrien Bachar el-Assad.


Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 1016621826

Coalition anti-Daech: les néonazis ukrainiens bientôt en Syrie?  

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné l'échange de données de renseignements avec les militaires français dans le cadre de la lutte contre Daech en Syrie. De son côté, la France a intensifié ses frappes aériennes sur les positions de Daech après les attentats du 13 novembre à Paris. Le 2 décembre, le parlement britannique donnait son aval à la participation de son pays dans l'opération contre Daech en Syrie

Source : Sputnik News

Liens connexes :

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) n’est qu’un grossier outil de propagande de la presse occidentale.

Des opérateurs européens de satellites fourniraient l’accès Internet à DAESH
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeLun 14 Déc - 20:27

La famille s'agrandit. Donc, nouvel axe du bien: USA, GB, France, Iran, Russie, néonazis ukrainiens...
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeLun 14 Déc - 22:48

Dichotomie de l'État islamique:


Xavier Raufer arrivera-t-il à la seule conclusion qui soit tenable: l'Ei est une authentique organisation révolutionnaire ? 

______
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeMar 15 Déc - 4:03

Plus de 500 membres d'Al Nosra capturé par l'armée syrienne. Eux au moins auront la vie sauf, ils ne seront ni décapité ni mitraillé au dessus d'une fosse commune creusée à la hâte. Les médias déblatère l'armée syrienne, alors que ceux qui sont aidé entraîné et financé par les Etats Unis, l'Arabie Saoudite et d'autre pays de la sone EU ne fait pas de quartier ! Inversion des valeurs quand tu nous tiens... Rolling Eyes

De nombreux miliciens d’al-Nosra capturés par l’armée syrienne à Alep

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L’armée syrienne et les forces nationales de défense du pays (FDN) intervenant dans la partie sud de la province d’Alep ont capturé des centaines de miliciens qui avaient l’intention de fuir le champ de bataille dans la nuit.

Des dizaines de miliciens désespérés, principalement du groupe terroriste du Front al-Nosra et Ahrar al-Sham ont été arrêtés par les forces gouvernementales syriennes après que leurs centres de commandement aient subi les attaques massives de l’armée syrienne et de ses alliés…

Source : – Fars News Agency Syrian Army Captures Hundreds of Militants Fleeing from Aleppo Battlefronts

via:http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2015/12/de-nombreux-miliciens-d-al-nosra-captures-par-l-armee-syrienne-a-alep.html?utm_source=flux&utm_medium=flux-rss&utm_campaign=politics


Syrie : des redditions en masse des anti-Assad!!

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Le commandant des unités de renseignement de l’armée syrienne a fait état de la reddition de près de 5000 hommes armés, qui ont accepté de combattre, désormais, les terroristes de Daech!

Ces ex-rebelles, qui combattaient l’armée nationale, dans la banlieue de Deraa et d’Al-Soueida appartiennent, entre autres, à la milice Jaïsh al-Harka. Les hommes armés ont accepté de combattre Daech, aux côtés de l’armée syrienne, en échange d’une amnistie générale.

Les pourparlers entre l’armée et les miliciens ont débuté, il y a trois mois, sous l’auspice des dignitaires des tribus de Deraa et de Deir ez-Zor, et l’accord, de part et d’autre, était prêt à entrer en vigueur depuis un mois. Selon les termes de cet accord, les membres de Jaïsh al-Harka quitteront le rif de Deraa et la ville elle-même, pour se rendre à Al-Ghaiteyn dans la banlieue Nord de Homs et aux alentours d’Al-Salmiya, à Hama, où ils devront se battre contre Daech et l’expulser de ces régions; et ce avec l’appui des raids aériens de la Russie.

Selon le commandant en chef des unités de renseignement de l’armée syrienne, des colonnes des ex-rebelles, reconvertis à la cause nationale, se sont dirigées vers la localité d’Al-Lajah, dans la banlieue de Deraa. Ces colonnes sont composées de près de 700 effectifs, qui agiront sous le drapeau de « Asswad al-Charghiya et Kataeb Tahrir Syria », soit des forces censées soutenir l’armée syrienne. L’armée syrienne armera aussi ces ex-rebelles et couvrira leur action par des raids aériens. Ces forces ont déjà libéré trois cités, dans la banlieue de Hama, et elles font marche sur la cité de Mahin, à Homs.

source: http://francophone.sahartv.ir/infos/moyen_orient-i12234-syrie_des_redditions_en_masse_des_anti_assad!!
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeMar 15 Déc - 20:43

Citation :

Le califat, l'islamophobie, Mao et le Che









Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 .che-osama-guevara-bin-laden_m

L'Etat islamique, l'islamophobie et les théoriciens de la guerilla d'extrême-gauche sont-ils solubles dans l'alcool le Coran?

Étonnement, un article de DP convainc que la réponse est positive.

Dans un fort intéressant article de Domaine Public intitulé Groupe Etat islamique et islamophobie: Les manifestations d’islamophobie font le jeu du terrorisme* ,on découvre que Daesh s'inspire des méthodes de Mao Zedong et d'Ernesto Che Guevara. Et ceci, alimenté par les poussées xénophobes en Occident:

En définitive, les manifestations d’islamophobie sont bienvenues pour des mouvements comme le GEI, car elles ne font que renforcer leur propre propagande. Bref, il s’agit d’un cas où morale et contraintes sécuritaires ne s’opposent pas mais se rejoignent; les dérapages islamophobes plus ou moins contrôlés de personnes publiques régulièrement relayés par les médias ne sont rien de moins que de gracieuses contributions offertes à la cause d’Abou Bakr al-Baghdadi.

Dans la grande course au mélange des genres et au complotisme, on atteint des sommets.


Success-cocktail explosif Illuminati 2014





Ingrédients



  • trois centilitres de sourates radicales extraites du Coran (43 degrés minimum)

  • un zeste du Petit livre rouge

  • un nuage des Carnets de Bolivie

  • une bonne dose de médias populistes / tabloïd

  • trois glaçons



Ustensiles



  • un shaker en acier



Préparation Mélanger les ingrédients dans le shaker.

On peut bien agiter, mais c'est facultatif, les ingrédients s'en chargeront tout seuls.

Les glaçons sont là pour faire joli, car ce cocktail chauffe terrible.

À servir avec précaution, hautement instable et explosif.


Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 .maosorry_m

*  http://www.domainepublic.ch/articles/26838


Source:  http://radeff.red/cms/dotclear/?post/2014/11/16/Le-califat%2C-l-islamophobie%2C-Mao-et-le-Che
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeMer 16 Déc - 3:24

3 informations importantes qui confirment que l'Etat Islamique a implanté des cellules dormantes en Europe

Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Isis-support-muslims

Lorsque le sujet est abordé, à la fois dans les médias de masse mais aussi dans les médias alternatifs, on s'aperçoit que c'est un sujet épineux. Dans un soucis de ne pas froisser la population française et en particulier la communauté musulmane, les migrants qui affluent en Europe, ne sont que très rarement voir jamais dépeints de façon négative dans les médias. Le message invariable qui ressort est: la migration est une chance pour l'Europe. Au regard des informations déjà publiées dans les médias citoyens, ces nouvelles informations ne viennent que confirmer le fait que cette vague migratoire incontrôlable (et dans les faits incontrôlée d'ailleurs) ne laisse rien présager de bon, en France comme ailleurs.

1.D'après un sondage, environ 7% des sondés habitant dans des pays musulmans seraient favorables à l'Etat Islamique


Ce graphique, publié le 8 décembre par le journal britanique The Independent, était censé démontré que les craintes de Donald Trump concernant l’immigration de masse suite aux attentats de Paris étaient infondées. Pourtant, on constate que, d'après le sondage, 21% des syriens, 14% des nigérians, 13% des tunisiens, 11% des sénégalais, 9% des pakistanais, 7% des libyens et 5% des irakiens seraient favorables à Daesh. Cela fait en moyenne 11,4% des sondés pour ces 7 pays qui affirment supporter Daesh. Ce n'est pas un chiffre négligeable. En extrapolant sur la base de ces sondages, qui comme on le sait sont toujours perfectibles, et que ne serait-ce que 5 à 10% des migrants sont des sympathisants de l'EI, c'est déjà plutôt mal parti et nous allons voir que la réalité confirme au moins en parti que ces sympathisants sont bien déjà là.


2. Des photos de décapitations et des drapeaux de l'EI retrouvés sur des migrants en Norvège


Le journal norvégien Nettavissen a rapporté la semaine dernière que le PST (service de renseignements norvégien chargé de la sécurité intérieure et du contre-espionnage) a trouvé des informations plus que compromettantes sur les portables et dans les bagages de certains migrants:

"Parmi ces trouvailles, il y a des photos et vidéos d'exécutions et de punitions brutales, telles que des images de personnes détenant des têtes coupées ou des mains.

Il y a également des images d'enfants morts et d'autres victimes de guerre, de crimes ou de terrorisme.

Il a également été trouvé des drapeaux, des symboles et des caractères qui peuvent être liés au groupe terroriste Etat Islamique, ainsi que d'autres groupes terroristes."


3. Un manifeste de l'Etat Islamique indique que le flux migratoire a été utilisé pour implanter des cellules dormantes en Europe


Le journaliste Steven Emerson, expert en terrorisme a débusqué un nouveau manifeste de 99 pages produit par l'État islamique se vantant de la façon dont l'organisation terroriste a exploité le programme de réfugiés pour implanter des cellules dormantes de djihadistes en Europe depuis 2012, avec l'objectif de créer des "zones interdites" (aux non musulmans) dans les villes de l'Ouest qui seraient utilisées comme des bases logistiques pour lancer de nouvelles attaques comme celles de Paris.

Le manifeste indique par exemple: "Il y avait de petites armées de l'État islamique dans tous les pays de l'Europe depuis fin 2014, et les agences de renseignement n'étaient même pas au courant".

Le manuel encourage également la création de ghettos musulmans radicalisés comme à Molenbeek en Belgique, la zone à partir de laquelle proviennent plusieurs membres de l'attaque terroriste de Paris.

"Le manuel affirme que favoriser l'isolement social en créant des communautés musulmanes immigrées qui sont hostiles aux étrangers va à son tour conduire des jeunes à se sentir aliénés par la société et qu'ils seront alors plus sensibles à la radicalisation."

"Nous voulons que la police soit mal à l'aise dans nos quartiers", affirme le manifeste, un résultat qui a déjà été réalisé à Molenbeek, où les autorités ont "perdu le contrôle".

Une autre section du manifeste, plus inquiétante, explique comment l'EI voudrait tenter de radicaliser les militants politiques de gauche qui sympathisent avec les causes pro-musulmanes.

"Beaucoup de ces gens (qui font parfois partis des Anonymous et des mouvements anarchistes) seront alliés avec les musulmans pour lutter contre les néo-nazis et les riches politiciens. Ils partageront leurs informations, leurs armes et feront un travail d'infiltration pour les musulmans ouvrant la voie à la conquête de Rome », affirme le texte, ajoutant que les activistes anti-israéliens seront ciblés dans cet objectif.

Si les informations contenues dans ce manifeste sont exactes, la politique migratoire mise en oeuvre en Europe ces derniers mois est une pure folie. Nous accueillons à bras ouverts, certaines personnes de bonne foi qui fuient la guerre mais également semblerait-il de nombreux djihadistes qui ont pour objectif de rallier à eux des sympathisants sur place et, à terme, mener d'autres attaques terroristes. Nos services de renseignements ne peuvent ignorer ces informations. Alors pourquoi l'Europe ne fait-elle rien pour empêcher cela? Tout cela fait parti d'une stratégie du chaos voulue de longue date: nos gouvernements doivent des comptes au peuple européen.


Publié par Fawkes News
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeMer 16 Déc - 19:47

Russie, Israël et Syrie


Vu sur le blog de Gilles Munier:   http://www.france-irak-actualite.com


Citation :

Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Ob_aa477f_poutine-netanyahou

Par Sharif Nashashibi (revue de presse / opinion : Middle East Eye – 11/12/15)*

« L’axe de la résistance » devient de plus en plus tributaire de la Russie, un pays dont les relations avec Israël ne cessent de se renforcer.

Tout au long du conflit syrien, le régime et ses partisans ont tenté de présenter l’opposition à la révolution comme synonyme d’opposition à Israël. Les objectifs de cette campagne de propagande consistent à s’attirer un soutien, à saper l’insurrection et à contrecarrer la répulsion généralisée dans la région face à la brutalité du régime syrien et au soutien militaire direct qu’il reçoit de ses alliés étrangers, principalement de l’Iran, de la Russie et du Hezbollah libanais.

Ces efforts ont subi un revers lorsque le Hamas, la composante palestinienne de « l’axe de la résistance », qui comprend le Hezbollah, Damas et Téhéran, a publiquement approuvé la révolution, saluant « le peuple héroïque de Syrie qui lutte pour la liberté, la démocratie et la réforme ».

Le soutien de la Russie au président syrien Bachar al-Assad a affaibli davantage les références anti-israéliennes de son camp. L’implication militaire directe de Moscou en Syrie, via la mise en place de bases, l’envoi de troupes et les frappes aériennes, aurait sauvé un régime qui, cet été, semblait proche de l’effondrement. Au départ, celle-ci a été dépeinte par les partisans de Bachar al Assad et les israéliens comme une menace potentielle pour les ambitions et la marge de manœuvre d’Israël en Syrie.

Toutefois, la participation directe de la Russie a permis de mettre en évidence ses liens de plus en plus étroits avec Israël. Cette solide relation est minimisée par Israël afin de ne pas contrarier les États-Unis, par la Russie pour ne pas aliéner Damas et Téhéran, et complètement ignorée par « l’axe de la résistance », sans le Hamas maintenant, de manière à éviter tout embarras.

Cette alliance prétend défendre la cause palestinienne, alors que le régime de Bachar al Assad affame et bombarde les réfugiés palestiniens de Yarmouk. Or Moscou, allié clé de l’alliance, est également un allié clé du pays même auquel l’axe est censé résister, bien que ce rôle de résistance ait longtemps été réduit à de simples paroles en l’air puisque l’alliance tue activement des syriens à la place.

Alors qu’Israël massacrait des civils palestiniens dans la bande de Gaza l’année dernière, le président russe Vladimir Poutine déclarait que « je soutiens la lutte d’Israël, car il tente de protéger ses citoyens ». Quelques mois plus tôt, Israël, comme l’Iran, le Liban et la Syrie, avait refusé de condamner l’annexion de la Crimée par la Russie.

Au moment où la solidarité avec Gaza contre l’attaque d’Israël s’exprimait au niveau régional et international, Bachar al Assad a mis un coup au Hamas, qui gouverne le territoire, en parlant « d’amateurs qui portent le masque de la résistance en fonction de leurs intérêts pour améliorer leur image ou consacrer leur autorité ».

Cela de la part de quelqu’un qui, comme l’Iran, n’a jamais résisté directement à Israël, même contre l’occupation du territoire syrien et les violations répétées de la souveraineté syrienne. Il semble qu’on puisse sacrifier plus facilement des vies palestiniennes et libanaises au nom de la résistance.

Sauver Bachar al Assad n’est « pas nécessairement » mauvais pour Israël

Moscou a prévenu Israël avant de lancer sa campagne aérienne en Syrie, Mercredi 30 Septembre 2015.

Quelques jours avant, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a rencontré Vladimir Poutine en Russie.

Benjamin Netanyahou n’était pas accompagné par la presse, mais avait emmené ses principaux généraux qui, comme l’a fait remarquer le journal israélien Jerusalem Post, « accompagnent très rarement le premier ministre lors de ses voyages à l’étranger ».

Cela a fait naître des spéculations sur l’étendue de la collusion bilatérale concernant la campagne aérienne, que Benjamin Netanyahou n’a pas critiquée. En octobre 2015, un de ses confidents a confié à Reuters « qu’un partenariat russe avec l’Iran et le Hezbollah pour sauver Bachar al Assad n’est pas nécessairement mauvais pour nous ».

Immédiatement après sa rencontre avec Vladimir Poutine, Benjamin Netanyahou a déclaré que Moscou lui avait donné l’assurance qu’il ne ferait pas obstacle à des frappes israéliennes sur les transferts d’armes syriens au Hezbollah, ce que Vladimir Poutine n’a pas nié.

En effet, bien que la Russie déploie ses systèmes les plus avancés de défense aérienne dans le conflit syrien, Israël a effectué la semaine dernière plusieurs raids au nord de Damas sans entrave et aurait ciblé un convoi du régime composé de quatre camions chargés de missiles balistiques. Tant pis pour l’espoir des partisans de Bachar al Assad de voir Moscou couper les ailes d’Israël en Syrie.

Le ministre israélien de la défense, Moshe Yaalon, a résumé la situation entre son pays et la Russie vis-à-vis de la Syrie de la manière suivante, « nous ne les dérangeons pas et ils ne nous dérangent pas non plus ».

Cependant, cela va beaucoup plus loin que de simplement rester en hors du chemin de l’autre.

Amos Gilad, directeur de la division politique et sécurité du ministère de la défense israélien, a souligné le mois dernier « l’excellente coordination concernant la sécurité qui a commencé juste après la rencontre entre Benjamin Netanyahou et Vladimir Poutine », qui a eu lieu quelques jours avant le lancement de la campagne de l’air russe.

Une ligne directe a été mise en place et des exercices aériens communs ont été menés. Après de nouvelles discussions avec Vladimir Poutine à la fin du mois de novembre 2015, Benjamin Netanyahou a annoncé une coordination militaire accrue concernant les frappes aériennes en Syrie.

Triangle avec la Turquie

Moscou et Israël ont cherché à faire de ce dernier un bénéficiaire de la dispute concernant l’avion de chasse russe abattu par la Turquie. Vladimir Poutine a cité Israël comme une alternative aux importations turques et Israël a exprimé sa volonté de combler le vide. Il investit également deux millions quatre cent mille euros supplémentaires dans une campagne visant à attirer les touristes russes suite aux restrictions sur les voyages en Turquie et en Égypte, pays qui représentaient à eux deux un tiers de l’ensemble des touristes russes l’année dernière.

Dans une démonstration publique et évidente d’opportunisme politique suite à la destruction de l’avion militaire par la Turquie, les responsables israéliens ont expliqué que des avions de chasse russes pénètrent parfois dans l’espace aérien israélien mais que de tels incidents sont résolus en communiquant.

Israël entretient des relations étroites avec la Russie de Vladimir Poutine. C’est le premier pays qu’il a visité après sa réélection en 2012, et comme le souligne le correspondant d’Haaretz Anshel Pfeffer, « tout au long de sa présidence, il a fait en sorte de rencontrer les dirigeants israéliens chaque année ». Depuis 2014, la Russie est le plus grand fournisseur en pétrole brut d’Israël.

Cependant, les graines de ces liens étroits ont été semées avec l’effondrement de l’union soviétique en 1991 qui a entraîné un afflux de juifs de l’ancienne union soviétique en Israël. Ils représentent maintenant plus d’un million de citoyens sur les huit millions deux cent mille citoyens que compte Israël, le troisième plus grand nombre de russophones à l’extérieur des anciens états soviétiques et le plus élevé par rapport à la population totale.

La Russie compte la plus grande communauté d’expatriés en Israël au monde, presque tous des russophones natifs. Le russe est maintenant la troisième langue la plus parlée en Israël après l’hébreu et l’arabe.

En tant que tel, il n’y a rien de surprenant à ce que des liens bilatéraux étroits se tissent. Cependant, dépeindre une plus grande implication de la Russie en Syrie comme un obstacle à la puissance et aux ambitions d’Israël relève au mieux de l’ignorance et, au pire de la tromperie pour le camp de Bachar al Assad.

« L’axe de la résistance » devient de plus en plus tributaire de la Russie, un pays dont les relations avec Israël ne cessent de se renforcer, une vérité qui dérange et sur laquelle l’alliance et ses partisans continuent à fermer les yeux.

Photo : Vladimir Poutine et Benjamin Netanyahou

Sharif Nashashibi est un journaliste et analyste qui collabore notamment avec Al-Arabiya News et Al-Jazeera English.





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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeMer 16 Déc - 23:41

Le tout nouvel axe du bien: USA, GB, France, Iran, Russie, néonazis ukrainiens, Israël...
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MessageSujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?"   Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" - Page 18 Icon_minitimeJeu 17 Déc - 5:03

yous_f a écrit:
Le tout nouvel axe du bien: USA, GB, France, Iran, Russie, néonazis ukrainiens, Israël...

Hum Hum... What a Face  Décidément tu ne seras jamais un bon pour les analyses en géopolitique, trop impliqué religieusement et une confiance aux médias mainstreams d'un côté et a des journaleux douteux de l'autres (référence à l'article si dessus). Comment peux-tu mettre dans une coalition la Russie avec les nazis ukrainiens alors qu'ils se détestent ? Les nazis ukrainiens on pactisé avec Daech de plus, tu dis n'importe quoi. Quand aux doutes que Bachar serait une bonne chose à Israël je ris doucement...Bon Si Poutine a Rencontré Netanyahou c'est surtout pour les problèmes de couloir aériens. Les rapports qu'ils entretiennent hors conflit sont strictement économique, gaz, tourisme, etc..Quand aux histoires d'exils les juifs de Russies sont d'authentiques orthodoxes, ce qui n'est pas le cas de Netanyahou et de la plupart de ses semblables sionistes aux origines khazare..La voilà la vérité, ce qui signifie que cela n'ira jamais plus loin. Ils y a bien plusieurs pays d'Europe qui entretiennent des liens économique avec l'Arabies Saoudites et le Qatar alors qu'ils savent ce qu'ils font... No Enfin j'en termine avec ta coalition qui n'existe pas. La Russie est isolée, les Etats Unis font à leur manière, ils avaient plus de bombe un moment, idem la France, quand à la Grande Bretagne, elle a encore visé des troupes de Bachar...Ils se tirrent dans les pattes, les un ne sont pas d'accord avec la Russie qui visent aussi bien les terroristes "modérés," et les troupes anti Bachar aidé par l'OTAN que Daech, aidé par la Turquie, l'Arabie Saoudite et le Quatar. Quand aux Autres ils s'en prennent surtout à l'armée Syrienne. N"oublions pas que les USA on récemment refusé de viser les convois de pétrole en direction de la Turquie, et ainsi de suite...C'est un bourbier incroyable se conflit, c'est déjà assez compliqué ainsi sans y devoir à rajouté des considérations religieuse et des opinions douteux qui ne devraient pas figurer dans cette histoire au risque de se perdre définitivement.

Akasha.  
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