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Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 14 Sep - 9:26
Rappel du premier message :
TEXTE AKASHA/ BONJOUR LES GENS Voilà j'ouvre se sujet afin de poursuivre les débats pour qui le désire sur la crise irakienne qui plus est semble de jours en jours, rejoindre le conflit syrien. En tout les cas, c'est la volonté affiché par Obama, inclure les deux conflits en un et de régler les deux en même temps ! Ce qui permet de bien comprendre sa stratégie...Et quelle était l'utilité d'instrumentalisé et armé l'EI...C'est-à-dire prendre le contrôle de toute la péninsule du moyens-orient à leur compte. La suite du programme concerne également les intérêts sioniste (comme je le démontrai dans un de mes post sur PR) et que je vais par ailleurs rééditer ici Il est pas toujours aisé de trouver des articles parfaitement impartial et non intéresser sur se sujet épineux..Inutile de vous dire qu'il est proscrit d'en trouver un parmi nos médias atlantistes, à quelques exceptions prêts de bien entendu...Et selon les cas et faits abordés... Car en effet, nous pouvons disposer de très bon articles venant des médias du moyens orient, notamment via l'Algérie, mais pouvons-nous être certains que l'impartialité soit au rendez-vous ? ou de journalistes free-lance européens, français pour se qui s'agit de notre cas. Je pense notamment à l'excellent monsieur Meyssan. Mais encore ici ces sources peuvent être attaquable par ses détracteurs... Donc ce n'est toujours pas évident de bien mettre le doigt au bon endroit (sans vouloir faire de vilains jeux de mots...) Eh bien cependant, pour mon intitulé, je penses avoir mis la main sur un article "modèle" qui nous offres une synthèse intéressante qui pourra faire office de point centrale pour nos débats et suites d'informations futures...Un article rédigé par notre excellent confrère Michel Collon Bonne lecture !
Le flirt des Occidentaux avec les djihadistes tourne mal
Les USA envoient de l'aide humanitaire aux victimes sans défense dans le nord de l'Irak et ils bombardent les terroristes qui veulent mener une épuration religieuse dans le pays. Ce qu'ils omettent de dire, c'est que ces terroristes sont le produit de leur propre politique étrangère dans la région.
« It’s the oil, stupid ! »
Deux ans et demi après que l’armée des Etats-Unis s’est retirée d’Irak, Washington s’en va-t-en guerre à nouveau. Le Pentagone a 400 conseillers sur place et a commencé dès le 8 août à bombarder des positions d’ISIS, rebaptisé EI (Etat islamique). Officiellement [http://www.whitehouse.gov/blog/2014...], il s’agit d’une mission « humanitaire », plus précisément pour « prévenir un possible génocide ». Tout conflit armé a ses drames humanitaires, et celui-ci ne fait pas exception. Mais Proudhon déjà mettait en garde : « Chaque fois que j’entends le mot “humanité” je sais qu’ils veulent tromper ». Et c’est certainement le cas si quelqu’un entre en guerre. Le Financial Times a fait remarquer sèchement que les bombardements coïncident avec les premiers signaux indiquant que les combats dans le nord de l’Irak mettent en péril le fonctionnement normal des compagnies pétrolières. Dès le début du mois d’août, des acteurs aussi importants que Efron, Genel Energy, Chevron et ExxonMobil commençaient déjà à évacuer du personnel.
Le journal signalait aussi que ces dernières années ce territoire a exercé une forte attraction sur l’industrie de l’énergie. Le sous-sol recèle une très grande réserve de pétrole qui de plus est très facile à exploiter. Jusqu’à présent la région avait été épargnée par la guerre civile et les carnages tant des autorités que des djihadistes. Les quartiers généraux de ces géants de l’énergie se trouvent à Arbil, capitale du Kurdistan irakien semi-autonome. Des milliers de citoyens étatsuniens y vivent [http://readersupportednews.org/opin...] et il y a un consulat US. C’est cette ville, la première qui a intéressé l’Etat Islamique, qui menaçait de tomber aux mains des djihadistes. Ce n’est pas pour rien que John Boehner [http://www.speaker.gov/press-releas...], président de la Chambre des représentants des États-Unis, déclarait que « des intérêts nationaux vitaux sont en jeu ».
Bombarder : ni légitime, ni utile
Le calendrier n’est pas très heureux. Juste au moment où yézidis, Kurdes et chrétiens reçoivent une aide humanitaire, Obama envoie des armes aux Israéliens pour qu’ils puissent encore mieux « gérer » les Palestiniens à Gaza. Pas plus que lors des bombardements et des conflits précédents (1), cette fois non plus il n’y a aucun mandat de l’ONU [http://readersupportednews.org/opin...]. Quels arguments allons-nous utiliser quand Poutine va se mettre à bombarder l’armée ukrainienne dans le cadre d’une « mission de paix humanitaire » ? Si (tout) le but est de stopper l’avancée de l’EI, alors les bombardements actuels ne sont ni suffisants ni même utiles. « Quelques bombes de 250 kg larguées d’un F18 et quelques attaques avec des drones n’arrêteront pas l’EI » selon Ryan Crocker, ancien ambassadeur US en Irak. Jusqu’à ce jour, les bombardements – plutôt limités – n’ont guère eu d’impact. Depuis le début des bombardements, l’ISIS a perdu quelques villes, mais il a regagné du terrain ailleurs. Le général Mayville [http://www.defense.gov/Transcripts/...], qui coordonne l’opération, a dit à ce sujet : « En aucune manière je ne veux suggérer que nous contrôlons effectivement la menace de l’IS ou que nous avons brisé leur avancée ».
Ces pertes limitées et le fait que l’avancée n’est pas stoppée permettent au groupe terroriste de vendre l’opération militaire US à ses partisans comme une victoire. En outre l’ingérence ouverte et directe des Etats Unis jette de l’huile sur le feu. L’EI s’en servira comme élément de propagande. Des musulmans dans le monde entier qui hésitent à combattre d’autres musulmans, pourront à présent être convaincus qu’il s’agit d’une lutte contre la suprématie occidentale. Finalement, conséquence des attaques aériennes, l’EI agira encore plus dans la clandestinité et sera donc encore plus difficile à combattre.
Danse macabre
L’invasion US de l’Irak et l’occupation qui a suivi a brisé la colonne vertébrale des forces aériennes irakiennes. Depuis, Washington n’ autorisé aucune reconstitution. Etant donnée la distance, l’armée syrienne n’est pas en mesure d’arrêter la progression d’ISIS. Seule l’armée de l’air US en a les moyens. Mais elle ne frappe pas réellement. Comparée à de précédentes opérations aériennes, l’opération actuelle se fait en mode mineur.
Comme il est apparu dès juin, l’armée de terre irakienne – dominée par des chiites – n’est pas non plus en mesure de reconquérir les territoires conquis dans le nord du pays. Ceux qui pourraient arrêter l’avancée actuelle de l’EI dans la région – par voie terrestre – et qui pourraient éventuellement le battre, ce sont les combattants kurdes armés, les peschmergas. Ils sont quelque 200.000. Ils sont disciplinés et bien entraînés mais ils ne disposent que d’un arsenal léger et obsolète. Les Kurdes sollicitent depuis un bon moment des armes lourdes et meilleures, mais Washington et la Turquie ne voient pas leur demande d’un bon œil. Une armée kurde bien équipée serait un pas important vers un état indépendant, mais c’est ce que la Turquie exclut, soutenue en cela par les Etats-Unis. Le feu vert a maintenant été donné pour une livraison directe d’armement aux Kurdes (2), mais il s’agit d’armes légères.
Récapitulons. D’une part l’EI ne peut pas vraiment percer et certainement pas mettre en danger les intérêts pétroliers. D’autre part, il ne faut pas que les Kurdes deviennent trop forts. L’armée de l’air irakienne (chiite) a donc été délibérément maintenue en état de faiblesse et sur le plan militaire les chiites se sont repliés sur Bagdad et dans le territoire au sud de Bagdad. Les trois groupes de population se maintiennent dans un équilibre des forces macabre. Si un des trois menace de rompre l’équilibre, le Pentagone et la CIA viennent donner un coup de main. Un scénario similaire se joue en Syrie. Assad doit être affaibli, mais il n’est pas question que les djihadistes y prennent la main. C’est une impasse qui convient parfaitement au jeu des Etats-Unis et d’Israël. Les états forts de la région qui ne marchent pas au pas sont démembrés ou, comme dans le cas de l’Iran, assujetti par un embargo draconien.
EI : une création de l’Occident ?
Le groupe terroriste « Etat Islamique » s’emboîte parfaitement dans ce puzzle. Selon Edward Snowden , ex-collaborateur de la National Security Agency (NSA) étatsunienne, il est apparu que les agences du renseignement des Etats-Unis, de Grande-Bretagne et d’Israël ont collaboré pour créer ISIS. Elles ont créé une organisation terroristes qui est en mesure d’attirer tous les extrémistes (psychopathes) du monde avec l’aide d’une stratégie qu’elles nomment « le nid de guêpes ». Nabil Na’eem, ancien commandant d’al Qaeda, confirme ce récit. Selon lui, presque toutes les sections actuelles d’al-Qaeda travaillent pour la CIA. Il faut toujours rester prudent avec de telles informations. Comme c’est généralement le cas avec ce genre d’opérations clandestines et de groupes glauques, nous ne connaîtrons la vérité que plus tard et peut-être jamais intégralement. Mais il y a un certain nombre de choses dont nous sommes certains et qui penchent fortement dans ce sens-là :
1. A partir de 2012 les USA, la Turquie et la Jordanie ont créé un camp d’entraînement pour les rebelles syriens à Sawafi, dans le nord de la Jordanie. Des instructeurs français et britanniques [http://www.theguardian.com/world/20...] étaient impliqués. Certains de ces rebelles ont ensuite rallié [http://www.wnd.com/2014/06/official...] ISIS. 2. Selon le sénateur républicain Paul Rand [http://www.nbcnews.com/meet-the-pre...], les Etats-Unis ont naguère « soutenu » ISIS et c’est pour cela que le mouvement terroriste est si fort aujourd’hui. (“They’re emboldened because we’ve been supporting them.”). Il désigne également quelques alliés proches des Etats-Unis : l’Arabie Saoudite, le Qatar et le Koweit. Ces pays ont fourni armes et finances à ISIS. 3. En effet, l’Arabie Saoudite [http://www.independent.co.uk/voices...] joue un rôle-clé, comme jadis avec al-Qaeda. En tant que sous-traitants des USA, ils se chargent des basses besognes. Cet état du Golfe soutient toutes sortes de groupes extrémistes sunnites pour réduire l’influence et la puissance de l’Iran et des chiites dans la région. Une partie de ce soutien militaire et financier est allée ces dernières années à des combattants d’ISIS en Syrie (3). L’ex-candidat à la présidence John McCain [http://cnnpressroom.blogs.cnn.com/2...] ne dissimule pas son enthousiasme pour cette monarchie extrémiste : « Thank God for the Saudis and Prince Bandar ». (4) 4. Mais on ne se contente pas d’éloges. En mai 2013 MacCain s’est fait fièrement photographier avec quelques djihadistes [http://wonkette.com/552931/heres-a-...]. Le problème est que l’un d’eux est un combattant d’ISIS. Et pas le premier venu, il est connu comme le djihadiste cannibale [http://topconservativenews.com/2014...], parce qu’on le voit dans une vidéo en train de manger un cœur humain.
Un flirt tenace
L’idylle entre le Pentagone et des groupements islamistes extrémistes n’est pas une nouveauté. Dès 1979 des moudjahidin étaient recrutés, armés et entraînés pour chasser le gouvernement communiste d’Afghanistan. « Rambo 3 » de Silvester Stallone est une version hollywoodienne de cette collaboration. C’est de ces cercles de moudjahidin que sont issus al-Qaeda et Osama Ben Laden. Dans les années ’90 les talibans, combattants encore plus violents et extrémistes, devenaient les partenaires préférés de Washington en Afghanistan. Cette collaboration se termina quand il devint évident que les talibans ne pouvaient plus servir les intérêts étatsuniens.
Pendant la guerre civile en Yougoslavie (1992-1995) le Pentagone permit à des dizaines de combattants d’al-Qaeda de s’envoler pour la Bosnie, afin de soutenir les musulmans sur place. En 1996 l'armée de libération du Kosovo (AK) a été entraînée par des officiers d’al-Qaeda, juste au-delà de la frontière albanaise. Tout en ayant l’aide de militaires britanniques et américains.
Pour faire tomber Kaddhafi en 2011 l’OTAN a collaboré notamment avec lle Groupe islamique combattant en Libye (GIGL), une organisation qui figurait sur la liste des organisations terroristes interdites. Son chef, Abdelhakim Belhadj, est un ancien ponte d’al-Qaeda. Sa milice suivait encore un entraînement US juste avant le début de la rébellion en Libye.
Le GIGL a conclu une alliance avec les rebelles islamistes du Mali. Ces derniers ont réussi, avec l’aide des Touaregs à s'emparer du nord du Mali pendant quelques mois. Grâce aux bombardements de l’OTAN les rebelles islamistes ont pu piller les dépôts d’armes de l’armée libyenne. Ce sont ces mêmes armes que les djihadistes utilisent aujourd’hui au Nigéria, au Tchad, en Irak et au Mali. Nous avons déjà évoqué l’étroite collaboration entre des organisations extrémistes en Syrie. C’est dans ce « nid de guêpes » qu’est né et se développe fortement l’EI.
La stratégie du chaos
La guerre contre le terrorisme ( war on terror) s’est inversée en son contraire, la propagation du terrorisme (spread of terror). Les opérations ratées en Irak, Afghanistan, Libye et Syrie montrent à l’évidence que les Etats-Unis et l’Occident ne sont désormais plus capables de modeler la région du Moyen-Orient comme elle le souhaiterait elle-même.
Washington et ses alliés risquent de perdre de plus en plus la maîtrise et ils font de plus en plus appel à des sous-traitants de mauvais aloi. Ils raisonnent ainsi : « Si nous ne pouvons pas contrôler nous-mêmes, alors personne d’autre ne le peut ». C’est ce qu’on peut qualifier de stratégie du chaos, ou plus exactement, de chaos de la stratégie. C’est le comble de l’immoralité.
Notes :
(1) Par exemple la guerre contre l’Irak en 1991 et les bombardements à Panama 1989, en Somalie 1993, Bosnie 1995, Soudan 1998, Pakistan 2005-2013 et au Yemen 2009-2013. (2) Auparavant c’était toujours via l’autorité centrale irakienne. (3) Ce soutien militaire se fait non par l’intermédiaire de l’autorité centrale mais via toutes sortes d’individus et de réseaux généreux en capitaux [http://www.theatlantic.com/internat...]. (4) Le Prince Bandar est un homme influent en Arabie Saoudite. Il a été ambassadeur aux Etats-Unis et entretenait d’excellentes relations avec la famille Bush.
Traduction du néerlandais : Anne Meert pour InvestigAction.
Dernière édition par Om9n le Mar 26 Juil - 23:58, édité 2 fois (Raison : Changement du titre pour un plus approprié ....)
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Message
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Sam 21 Nov - 1:26
L’Opération en Syrie en chiffres: La Russie va sauver le monde
C’en est comique! Après plusieurs mois de bombardements d’une maladresse colossale, puisque soit la coalition ratait les principales cibles, soit elle envoyait « par erreur » des munitions à Daech, au final, le bilan est tragique. C’est là que la Russie a commencé à prendre le problème en charge, ce que la-dite coalition n’a pas apprécié, allant jusqu’à demander à la Russie d’arrêter les bombardements trop efficaces, ce qui n’a pas été fait. Car le gros gros problème, c’est que la Russie s’attaquait aux gentils terroristes, ceux qui sont censés aider les USA et Israël à faire dégager Bachar Al Assad. Du coup, la coalition plus ridiculisée qu’autre chose n’a pas vraiment eu le choix que de suivre la Russie, et fini par bombarder ses propres pions.
Comment expliqueriez-vous sinon que la coalition ait obtenus si peu de résultats en plusieurs mois, et que la Russie en ait obtenu autant en quelques jours seulement?
Le monde s’étonne de la non volonté des Etats-Unis de vouloir bombarder l’EI. Les massacres de Paris du vendredi 13 novembre font sortir de manière plus forte la non intervention d’Obama de détruire les nids des terroristes de l’EI. L’intervention de la Russie a déjà obtenu des résultats importants pour protéger le monde et rassure la civilisation. La Russie reste correcte vis-à-vis des autres pays comme les Etats-Unis ou la France en tendant la main pour aider et pour trouver des solutions communes pour détruire l’Etat Islamique !
Cette carte montre respectivement les opérations russes et américaines pour lutter contre l’Etat Islamique en Syrie.
D’un côté nous voyons les Etats-Unis. Obama a commencé les bombardements le 15 juin 2014, effectué environ 10 raids par jour, a éliminé en moyenne 16 rebelles par jour et effectué 2 410 raids.
La Russie, elle, a commencé les bombardements le 30 septembre 2015, effectué environ 50 raids par jour, a éliminé 66 rebelles par jour et effectué déjà plus de 2000 raids
Une grosse question se pose sur l’action et le rôle d’Obama. Obama serait donc l’allié de l’EI ? Les Etats-Unis ne sont donc plus le pays défendant la paix et le monde libre mais défendant la guerre, les massacres, le terrorisme ? Avec la volonté de détruire la culture européenne ?
Poutine a révélé pendant le G20 ce 16 novembre que l’Etat Islamique est financé par 40 Etats dont plusieurs Etats du G20 ! Pour le président russe la priorité n’est pas de savoir maintenant quels pays aident l’EI mais de s’unir pour combattre l’EI. « Pour cela nous avons besoin du soutien des Etats-Unis, de l’Union européenne, de l’Arabie saoudite, de la Turquie et de l’Iran », a explique Vladimir Poutine.
Les Etats-Unis refusent de collaborer avec Moscou. Moscou apporte son soutien à la marine française. Les Russes, malgré les affronts multiples à leur encontre, tendent toujours la main à l’occident ! La Russie est devenue la seule nation capable de sauver le monde !
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 22 Nov - 11:10
Mercenaires : des idéalistes contre Daesh
Quand, ouvertement, des gens disent qu’ils veulent vous égorger, que vous êtes de la merde, que vous n'êtes rien du tout. Il faut dire 'ça suffit !' Surtout quand ils mènent des actions sur votre sol", témoigne dans le film William, un Français engagé depuis sept mois aux côtés du YPG.
La démocrate, Tulsi Gabbard, membre de la Chambre des représentants des États-Unis déclare dans une entrevue télévisée sur CNN que la CIA arme les terroristes, que le gouvernement américain ment au peuple et qu'il prépare la Troisième Guerre mondiale
Je fais avec ce post quelque chose que je n'ai jamais fait. Je vous remets ci-dessous le post que j'ai publié il y a exactement 3 semaines. C'était le 1er novembre. Relisez-le à la lumière de cette nouvelle vidéo qui montre les corps d'enfants déchiquetés par les bombardements aveugles de l'aviation russe perpétrés hier dans la ville de Der'a au sud de la Syrie. Je sais que cette vidéo est presque insoutenable mais voilà où nous mène la barbarie d'Assad soutenue par ses parrains russe et iranien. Un regime d'Assad également protégé par l'OTAN : oui, rappelez-vous que depuis plus d'un an, les avions syriens et americains se croisent dans le ciel syrien et jamais un avion de l'OTAN n'ira s'en prendre au dispoitif mortifère de l'armée d'Assad. Dans ce post ci-dessous écrit 12 jours avant les attentats de Paris, méditez les deux derniers paragraphes. On ne peut pas dire qu'on n'avait pas prévenu. Je suis dégouté. Je suis révolté. "Cette vidéo dure 4 minutes. Elle a été tournée il y a deux jours à Douma, ville située près de Damas. Ces images sont horribles puisqu'elles montrent les minutes suivant un bombardement de l'armée d'Assad sur un marché de la ville. Il y a eu 70 morts et plus de 500 blessés. Il y aurait eu ce même carnage à Gaza, on aurait vu des milliers de militants vent debout contre ce massacre. Mais là, l'auteur du crime ne s'appelle pas Benyamin Netanyahou mais Bashar al-Assad. Et ça suffit à anesthésier la conscience de pas mal de monde. Finalement, le drame des Syriens, c'est que leur bourreau n'est pas israélien. Je suis désolé mais ce deux poids deux mesures d'une partie de la communauté est vraiment écœurant. Et je pèse mes mots. Qu'on ne vienne pas me dire qu'il ne fallait pas diffuser ces images. Ceux qui font mine de ne pas comprendre ou d'esquiver cette réalité ne pourront plus se cacher derrière leur ignorance du conflit. Cette scène terrifiante, l'une des pires depuis le début de la révolte d'après les médecins sur place, s'est répétée à des centaines de reprises depuis 4 ans. En Syrie, c'est l'armée d'Assad qui occupe le ciel : ce sont ses avions russes achetés avec de l'argent iranien qui larguent par centaines les barils de TNT sur les populations civiles. Ces scènes de chaos sont devenues finalement banales : on s'habitue à l'horreur et cette habitude devient même lassitude pour beaucoup. Une lassitude qui prend ensuite l'accent d'une indifférence. Pourtant, nous aurions tort de rester à l'écart car notre avenir se joue en partie là-bas. Tous les spécialistes sérieux le prédisent : la nouvelle tournure de la guerre en Syrie va redimensionner la guerre en l'aggravant. De tout le Moyen-Orient, le massacre en continu du peuple syrien, l'entrée en scène des Russes avec leurs bombardements aveugles de même que le laisser-faire des gouvernements occidentaux et la duplicité des lâches régimes arabes sur un génocide à petit-feu ne va faire qu’accélérer le mouvement de milliers de combattants qui vont vouloir "se venger" en montant au front. Nul doute que parmi ces nouvelles recrues, vous trouverez des centaines de jeunes Européens. On aura alors plus que nos yeux pour pleurer si de ce marasme certains illuminés nourris à la haine et déterminés à frapper l'ennemi "proche" ou "lointain" commettront (que Dieu nous en préserve) des attentats à Moscou, Paris ou Riyad ou Istanbul. De ce chaos, ce seront aussi des centaines de milliers ou des millions de réfugiés qui continueront à déferler en Europe. Tout cela ne fera qu'aggraver la fracture identitaire de sociétés européennes taraudées par la peur d'un islam menaçant ou conquérant. En attendant, le peuple syrien qui restera sur place continuera à périr et à se consumer dans un trou noir qui risque de perdurer encore longtemps. Triste réalité. Triste avenir."
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 22 Nov - 16:26
Bonsoir Yousef et tout mes amis Ne crois-tu pas qu'après de si dramatique événements on ne devrait pas arrêter de diffuser de la propagande ? Et de rester dans une vision plus globale de la situation ? Moi je trouve, c'est la moindre des choses...Les visions binaires ou égoïste qui ne concerne qu'un camp en particulier ou qui s’apparente à une idéologie personnelle ou religieuse. Donc oui Assad comme n'importe quel acteurs direct du conflit à des responsabilités. mais rien à voir avec cette "analyse" que tu nous présentes, elle est à 1000 lieue de la réalité, c'est que de la propagande, et honnêtement j'en ai un peu marre que mon forum serve à relayer de la propagande pareil qui ne sert strictement à rien. Surtout que si tu enlève le côté propagandiste inutile, son analyse tiendrait debout, car oui l'indignation est à la carte, ça je le dénonce depuis des mois ici même, sans me sentir obliger de taper sur ceux qui me générait...Cela rend sa démarche suspecte du coup, on pourrait l'accuser de se servir de ça pour faire passer sa propagande personnelle anti Assad. Il n'empêche que elle peut écrire toutes ses conneries à vie, la réalité elle est implacable. Assad est légitime en son pays, et c'est lui qui a appeler la Russie à la rescousse, et la Russie agit de façon légale, ce qui n'était pas le cas de la coalition US, qui n'ont rien fait durant ses années, laissant pourrir considérablement la situation. C'est encore ses derniers qui jouant sur les deux tableaux, on armé les groupes terroristes, Daech, et les sois disant rebelles...Et c'est toujours l'OTAN via la Turquie et la CIA qui a pu permettre à Daech de devenir si puissant et réaliser des attentats meurtriers. CA C'EST LE RÉEL !! Continuer de taper sur Assad à un moment pareil est carrément indécent et vulgaire, et totalement obsolète..On en est plus là, ici l'important est de définir et traduire les vrais coupables. Déterminer les responsabilités de chaque acteur ayant permis d'en être arriver ici. S'en prendre à ceux qui essayent d'enfin enrayer l’extension de l'EI est absurde. Elle ferai mieux d's'indigner des 3.000.000.000 de mort depuis 1990 au moyens orient par les américains au lieu de venir avec de faux exemples de mort civiles sois disant à imputer aux russes ou à Assad. Elle dénonce le jeu de l'OTAN, mais fais son jeu trois lignes plus bas. moi je m'inquiète du sort des gens, pas de l'islam, voilà la différence. Et le peuple syrien n'aura pas de paix tant qu'il sera sur la menace direct de Daech d'un côté, et des américains et l'OTAN et de l'Otan de l'autre, ce qui revient au même quand on y pense bien.
Par Akasha.
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 22 Nov - 19:22
Le nouvel axe du bien: Iran, Russie, USA, France...
Objectifs de l'axe du bien: détruire le patrimoine des syriens et des irakiens?
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 22 Nov - 20:29
Carlos a écrit:
Je l’ai dit à satiété et je le répéterai avec l’espoir de parvenir à forcer la cuirasse d’indifférence qui incarcère les consciences occidentales. Le jour où vous percevrez, dans sa vraie dimension, l’injustice faite aux peuples du Tiers-Monde, aux Arabes, à l’Islam, injustice née de la contradiction entre vos principes et vos actes, alors peut-être prendrez-vous la mesure de la violence faite à ces peuples, à ces hommes. Vous comprendrez peut-être à ce moment-là leur soif de justice et leur révolte. Alors vous saurez que cette injustice ne saurait se prolonger indéfiniment. Alors peut-être forcerez-vous vos gouvernements à changer leur politique. Mais cela semble bien improbable...
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 22 Nov - 20:47
yous_f a écrit:
Le nouvel axe du bien: Iran, Russie, USA, France...
Objectifs de l'axe du bien: détruire le patrimoine des syriens et des irakiens?
Je n'ai pas parlé d'axe du bien...J'ai assez dénoncé la destruction de l'Irak, de la Libye l'Afghanistan (et ces 3.000.000 de morts depuis 1990 tout conflits du moyens orient confondu), de la bande de Gaza, du Yémen, du Congo, etc...Mais doit-on vraiment à avoir choisir entre la peste et le choléra ? Puis je reconnais me poser des questions sur se subite changement de position envers la Russie. il se passe quelque chose en se moment...
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 22 Nov - 20:54
*********
En attendant je fais aussi ma propagande, marre de voir des chrétiens innocents se faire couper la tête
Qui sème le vent, récolte la tempête .
Axe du bien et du mal axe "axe du plus fort"
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akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 22 Nov - 21:14
yous_f a écrit:
Carlos a écrit:
Je l’ai dit à satiété et je le répéterai avec l’espoir de parvenir à forcer la cuirasse d’indifférence qui incarcère les consciences occidentales. Le jour où vous percevrez, dans sa vraie dimension, l’injustice faite aux peuples du Tiers-Monde, aux Arabes, à l’Islam, injustice née de la contradiction entre vos principes et vos actes, alors peut-être prendrez-vous la mesure de la violence faite à ces peuples, à ces hommes. Vous comprendrez peut-être à ce moment-là leur soif de justice et leur révolte. Alors vous saurez que cette injustice ne saurait se prolonger indéfiniment. Alors peut-être forcerez-vous vos gouvernements à changer leur politique. Mais cela semble bien improbable...
Modération Akasha : Je ne peux pas accepter se genre de propos. On est pas ici pour cautionner autant de violences et de barbarie !! On peux bien sûr s'exprimer. Mais il y a des limites à ne pas dépasser, je n'ai pas envie qu'on ferme le forum parce que vous êtes incapable de faire preuve de sang froid. C'est déjà assez que les gouvernements ne sont pas capable de reconnaître leurs erreurs. Ce n'est pas à des innocents les erreurs des dirigeants. Merci de ne plus poster des propos venant de terroristes.
Dernière édition par akasha le Lun 23 Nov - 1:35, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 22 Nov - 21:43
akasha a écrit:
yous_f a écrit:
Le nouvel axe du bien: Iran, Russie, USA, France...
Objectifs de l'axe du bien: détruire le patrimoine des syriens et des irakiens?
Je n'ai pas parlé d'axe du bien...J'ai assez dénoncé la destruction de l'Irak, de la Libye l'Afghanistan (et ces 3.000.000 de morts depuis 1990 tout conflits du moyens orient confondu), de la bande de Gaza, du Yémen, du Congo, etc...Mais doit-on vraiment à avoir choisir entre la peste et le choléra ? Puis je reconnais me poser des questions sur se subite changement de position envers la Russie. il se passe quelque chose en se moment...
Akaska
Que la France et la Russie se sont unies pour combattre ensemble le terrorisme, ça ne m'étonne pas, les deux pays ont subi une attaque terroriste,faut pas chercher plus loin, les politiciens doivent avoir un cœur, certes il est en "PIERRE", mais ils ont en un. C'est ce que je crois
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Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Dim 22 Nov - 22:41
Je ne me sens pas concerné par cet avertissement puisque je ne cautionne pas cette violence que tu reprouves. Enfin ce que tu réprouves quand c'est commis par des faibles, mais que tu cautionnes quand ce sont les puissants qui le commettent. Ainsi, tu cautionnes les bombardements de civils par la nouvelle coalition et tu condamnes les représailles de Daech. Tu adores voir des arabes se faire bombarder, n'est-ce pas?
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 23 Nov - 1:32
yous_f a écrit:
Je ne me sens pas concerné par cet avertissement puisque je ne cautionne pas cette violence que tu reprouves. Enfin ce que tu réprouves quand c'est commis par des faibles, mais que tu cautionnes quand ce sont les puissants qui le commettent. Ainsi, tu cautionnes les bombardements de civils par la nouvelle coalition et tu condamnes les représailles de Daech. Tu adores voir des arabes se faire bombarder, n'est-ce pas?
Yousef ce n'est pas toi que j'averti, mais ton texte.. Le Carlo est un terroriste, et les nouvelles loi sur le net permet de fermer n'importe quel sites sans l'injonction d'un juge d'instruction pour tout doute d'apologie du terrorisme. Je ne peux pas me permettre de cautionner les dires d'un pareil personnage. ici vous avez la chance d'avoir un espace ou je ne censure pas. Ce qui est devenu rare, et ce, même dans les médias alternatifs pour les raisons que je viens d'invoquer, sachez l'apprécier.
Pour ce qui est de tes accusations, elles sont gratuites et tu le sais très bien, je n'ai pas à me justifier, ce n'est pas toi qui a ouvert des sujets pour la Palestine, le Yémen, ou le Congo, ou encore centrafrique et le Niger. ...Des sujets où on ne t'y vois jamais. Il y a une différence entre donner une information et la cautionner, et de toutes les façons je me suis exprimer face à ça, et j'ai été claire.
Je t'ai envoyé un MP pour être plus concise encore...
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 23 Nov - 17:41
Le philosophe Michel Onfray a réagi samedi soir sur iTELE à la vidéo du groupe Etat islamique dans laquelle il apparaît.
Michel Onfray: "Bombarder l'EI ne permettra pas de calmer les jeunes soldats de l'EI qui sont partout dans les banlieues en France"
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Dernière édition par yous_f le Lun 23 Nov - 20:57, édité 1 fois
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 23 Nov - 17:56
L'Etat islamique, serait-ce le paravent de la Résistance irakienne comme le pensent certains observateurs? Ou serait-ce une créature, muée en véritable mouvement révolutionnaire ou pas, qui se retourne contre ses créateurs comme le pensent d'autres?
L'avis de Chérif Abdedaïm , artiste, journaliste et écrivain algérien
Citation :
Par Chérif Abdedaïm (revue de presse – La Nouvelle République – Algérie – 22/11/15)*
De Paris à Bamako, le terrorisme a encore frappé. Comprendre ce corollaire et séparer le bon grain de l’ivraie, revient à remonter aux sources du problème pour mieux saisir le chaos actuel. Pour cela, faudrait-il notamment revenir à la crise syrienne et la création de Daesh, en connexion directe avec la crise irakienne depuis mars 2003 et la catastrophe qui s’est abattu sur ce pays avec l’attaque US.
Rarement, on n’aura montré aussi clairement la filiation entre mars-2003 et les évènements qui défilent, depuis le printemps 2011 en Syrie, depuis l’été 2014 avec Daesh. Or, mars-2003 était l’événement le plus faussement planifié et le plus complètement bâti sur une conception narrative qu’on avait pu imaginer jusqu’alors (depuis, on a fait mieux, beaucoup mieux), si bien qu’on en ferait l’archétype originel du désordre-Système et producteurs à mesure de tous les désordres qui affectent le monde présentement. Les sottises marquèrent toutes les étapes de l’installation américaniste, dans une mesure prodigieuse, à commencer par la dissolution de l’armée irakienne et de toutes les structures administratives et du parti-Baas, sous prétexte que tout cela sentait à plein nez son Saddam. On reste interdits et le souffle coupé, dix ans plus tard, devant un tel monument de la stupidité humaine, devant sa solidité, devant sa fécondité, devant sa résilience.
A partir de là, se développa une féroce guérilla anti-américaniste et éventuellement anti-chiite puisque Saddam et la minorité sunnite menaient le pays avant l’arrivée de la civilisation. Pour stopper cette terrible hémorragie qui menaçait de transformer la victoire-Mission Accomplished en une formidable défaite, Washington sortit l’arme suprême, absolue, l’arme de l’héroïsme postmoderne : du fric, encore du fric, toujours du fric. On acheta donc l’ennemi, une première fois en 2006, une seconde fois en 2007, – et c’est cela qu’on désigne comme « la plus puissante armée que l’histoire ait connue ». Cette manne de fric, qui arrivait en Irak à bord des gros C-17 de l’USAF par palettes et par tonnes de papier-monnaie imprimé par la Fed, il fallait bien que les récipiendaires, outre de foutre une culottée à l’armée US, en trouvassent l’usage. C’est ainsi que naquit à l’origine, via Al Qaïda en Irak (AQI), ce qui allait devenir ISIS, puis ISI, puis IS (ou EI en français), alias Daesh actuel. (Pendant ce temps-là, bien entendu, le fric continuait à affluer, puisque la tactique est si bonne, les héroïques monarchies pétrolières agissant au nom d’Allah entrant dans la danse.) Dans ce cas, l’Irak étant où elle est et la Syrie où elle se trouve, Bachar étant aussi détestable que Saddam du point de vue de la théologie courante, la suite était écrite. Rappelons notamment que dès le « printemps arabe » de la Syrie (printemps 2011), des agitateurs venus de ces groupes richement dotés faisaient leur travail de provocateurs en tirant sur la police et sur l’armée syriennes … Dans tout cela, est-il nécessaire de faire appel à la géopolitique et au Grand Jeu qu’on ne cesse d’évoquer depuis 15-20 ans à propos desneocons et du reste ?
Aussi, si l’on prend l’histoire courante depuis 1945, les USA ont été sacrés « Empire-installant-son-hégémonie-sur-le-monde », dans une intronisation sans cesse recommencée sur des terres déjà acquises et conquises dès l’origine.
Depuis 2006-2007, avec ces deux services financiers successifs des autorités US arrosant de frics les divers tribus, clans, groupes, etc., en Irak du côté sunnites qui avaient constitué le parti de Saddam, pour acheter l’illusion de ne pas avoir subi la déroute du siècle ; et tout cela se métamorphosant de soi-même, sans nécessité de planificateurs, en ces groupes terroristes que l’on connaît, bientôt avec l’entrée dans le jeu et à visages découverts des « pétromonarchies » balançant entre le vertige des richesses pétrolières et la trouille incurable de leur illégitimité. (Au-dessus, certes, un peu de piment des glorieux affrontements religieux donne le sentiment de l’historique et nourrit les exégèses qui donnent tout son sérieux au désordre.)
A l’occasion, soulignons également ces circonstances, depuis 2011 contre Assad, en nous rappelant également combien de fois cela a été analysé par les services de renseignement, sinon décortiqué en public par le vice-président lui-même. Pour cela, il suffit d’écouter Joe Biden le 2 octobre 2014, parlant devant les élèves de la Harvard Kennedy School : « Nos alliés dans la région ont été notre plus grave problème en Syrie … Les Saoudiens, les Émirats, que faisaient-ils ? Ils étaient si déterminés à abattre Assad et à lancer une guerre par procuration entre sunnites et chiites, alors qu’est-ce qu’ils ont fait ? Ils ont distribué des centaines de millions, des milliers de tonnes d’armes pour quiconque voulait se battre contre Assad, et cela pouvait avoir du sens sauf que les gens qui recevaient tout ça étaient des groupes comme Al Qaïda et Al Nosra, et tous les éléments extrémistes djihadistes venus de tous les coins du monde ».
Les évènements eux-mêmes, leurs formes, leurs effets devraient pourtant nous convaincre que là où tant de monde voient une machination qui va « très vite » donner des résultats spectaculaires de conquête selon un mouvement stratégique qui devrait avoir un sens pour mériter cette identification, – là, certes, il n’y a que désordre. Aucune de ces crises machinées par les concepteurs de l’hégémonie de l’Empire-énième version, ne débouche sur rien et impose à tous ceux que l’on croit impliqués comme les initiateurs de la chose une sorte de paralysie de la décision et une complète infécondité du jugement. Une fois déclenchées, la crise, les batailles, les souffrances, les destructions, les inepties, les intrigues, ne cessent de tourner sur elles-mêmes … Depuis 2003, l’origine irakienne de la grande crise du Moyen-Orient, continue à être à peu près, prise avec la Syrie dans un ensemble géographique naturel dit « Syrak » par certains, le centre du tourbillon selon lequel évoluent ces crises. La liquidation d’Assad annoncé à l’automne 2011 pour la semaine prochaine, la prise de Bagdad par Daesh annoncée fin juin 2014 pour la semaine prochaine, équivalent, en signification et en dynamique, à la crise ukrainienne par exemple, qui ne cesse également de tourner sur elle-même puisqu’il s’agit bien là de la mécanique universelle de notre temps, – avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie recommencée plusieurs dizaines de fois en 2014, remplacée par la reprise des combats dans le Donbass recommencée presqu’autant de fois depuis Minsk2 et janvier 2015. Bien entendu, en observant tout cela on ne parle aucunement ni de la fin de la crise, ni du rétablissement structurel des choses, mais du désordre par lui-même, pour lui-même et rien que cela, sans réel avantage pour personne puisque tous les acteurs en subissent nécessairement des conséquences néfastes, évoluant selon la dynamique habituelle du désordre qui est tourbillonnaire et par conséquent stratégiquement nihiliste.
Ainsi, cette région du Moyen-Orient porte-t-elle en elle-même cet aspect de l’enchaînement du désordre et des causes du désordre, de la subversion générale des structures, de la transformation des situations.
Vu sur: http://www.france-irak-actualite.com/2015/11/de-paris-a-bamako-separer-le-bon-grain-de-l-ivraie.html
akasha Administrateur
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Lun 23 Nov - 20:08
Un document d’information top secret sur la Syrie
Voici un texte qui vous aidera enfin à vous y retrouver parmi tous les protagonistes en Syrie, entre les gentils, les bons méchants, les méchants pas très gentils et les méchants très méchants, etc… RI ***
Le président Bachar El Assad (qui est méchant) est un vilain si méchant que son peuple s’est rebellé et que les rebelles (qui sont gentils) ont commencé à gagner (hourra!).
Mais certains des rebelles ont viré un peu méchants et sont appelés l’État islamique (les vrais méchants!) pendant que d’autres (qui sont toujours gentils) ont continué à soutenir la démocratie.
Donc, les Américains (gentils) ont commencé à bombarder l’État islamique (méchants) et à donner des armes aux rebelles syriens (gentils) afin qu’ils puissent lutter contre Bachar El Assad (qui est toujours méchant); ce qui est une bonne chose.
Par ailleurs, il y a un état séparatiste dans le Nord tenu par les Kurdes qui veulent combattre l’État islamique (ce qui est aussi une bonne chose), mais les autorités turques pensent qu’ils sont méchants, donc nous devons dire qu’ils sont méchants tout en pensant secrètement qu’ils sont gentils et en leur donnant des armes pour lutter contre l’État Islamique (ce qui est toujours une bonne chose), mais ça c’est une autre histoire.
Pour en revenir à la Syrie.
Le président Poutine (qui est méchant, car il a envahi la Crimée et l’Ukraine et a tué beaucoup de gens, y compris avec des sushis empoisonnés au polonium comme ce russe sympa à Londres) a décidé de soutenir Bachar (qui est toujours méchant) en attaquant l’État Islamique (qui sont aussi méchants), ce qui en quelque sorte est une bonne chose n’est-ce pas ?
Mais Poutine (toujours méchant) pense que les rebelles syriens (gentils) sont aussi méchants, et donc il les bombarde également, au grand dam des américains (gentils) qui sont occupés à armer et soutenir les rebelles.
Maintenant l’Iran (qui était méchant, mais qui ne l’est plus depuis qu’ils ont promis de ne pas construire d’armes nucléaires pour bombarder Israël) vont fournir des troupes au sol pour soutenir Bachar (toujours méchant) tout comme les Russes (méchants) qui ont maintenant des troupes au sol et un support aérien en Syrie.
Donc, une coalition formée par Bachar (toujours méchant) Poutine (encore plus méchant) et les Iraniens (gentils, mais d’une mauvaise façon) vont attaquer l’État Islamique (méchants) ce qui est une bonne chose, mais aussi les rebelles syriens (gentils) ce qui n’est pas une bonne chose.
Et les Britanniques (évidemment gentils, sauf ce monsieur Corbyn leader du parti travailliste qui a une tête de méchant avec sa veste en velours) et les Américains (gentils) ne peuvent pas attaquer Bachar (toujours méchant) par crainte de fâcher Poutine (méchant) et l’Iran (gentil/méchant) et doivent à présent accepter que Bachar ne serait pas si méchant comparé à l’État Islamique (qui sont super méchants).
Bachar El Assad (méchant) est probablement gentil aujourd’hui. Meilleur que l’État Islamique en tout cas (mais avouons-le, même boire sa propre urine serait moins mauvais, donc pas de vrai choix ici). Et comme Poutine et l’Iran se battent contre l’État Islamique çà fait d’eux aussi des gentils.
Les Américains (toujours gentils) auront du mal à armer un groupe de rebelles attaqué par les russes sans heurter la sensibilité de Poutine (maintenant gentil) et de cet ayatollah un peu cinglé en Iran (aussi gentil) et pourraient être forcés de dire que les rebelles sont maintenant méchants, ou tout du moins les abandonner à leur sort. Ce qui conduirait la plupart d’entre eux à fuir vers la Turquie et l’Europe ou à rejoindre l’État Islamique (les seuls à rester méchants).
Pour les musulmans sunnites, une attaque par les musulmans chiites (Bachar et l’Iran) soutenus par les Russes serait considérée comme une guerre sainte, et les rangs de l’état Islamique seraient alors, pour les sunnites, les seuls djihadistes combattant dans cette guerre sainte, ce qui en ferait des bons pour de nombreux musulmans (Zut !)
Les musulmans sunnites verraient également le manque d’appui de la Grande-Bretagne et de l’Amérique à leurs frères rebelles sunnites comme un genre de trahison (C’est pas faux) ; et, par conséquent, nous serions considérés comme méchants.
Nous avons donc à présent l’Amérique (maintenant méchante) et la Grande-Bretagne (aussi méchante) qui fournissent un appui limité aux rebelles sunnites (méchants) qui cherchent donc l’appui de l’État Islamique (gentils/méchants) contre Bachar El Assad (maintenant gentil) qui, avec l’Iran ( aussi gentil) et Poutine (maintenant très gentil aussi) tentent de reprendre le pays qu’il dirigeait avant que tout çà ne commence
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mar 24 Nov - 18:36
Risque de guerre mondiale nucléaire :
Syrie : un avion russe abattu par la Turquie Extrême tension entre la Russie et la Turquie. Cette dernière a abattu ce mardi 24 novembre au matin un avion russe qui aurait violé son espace aérien. France 3 fait le point.
Ce mardi 24 novembre au matin, un avion russe a été abattu par la Turquie. Ankara affirme que l'avion aurait violé son espace aérien. La Russie conteste. Le chasseur-bombardier a été battu par deux avions F-16 turcs. Ankara assure que 10 avertissements ont été envoyés avant que l'avion ne soit abattu.
Les accidents à la frontière se multiplient
Les deux pilotes sont parvenus à s'éjecter de l'avion en feu. L'un d'entre eux pourrait désormais être aux mains de rebelles syriens. Le ministère de la Défense russe dément toute violation de l'espace aérien turc. Le chasseur-bombardier a décollé ce matin de la base militaire syrienne de Lattaquié. Il a été abattu au nord-ouest de la Syrie, près d'Idleb où s'affronte l'armée syrienne, soutenue par les Russes et des groupes rebelles. Depuis le mois de septembre, les accidents de frontière se multiplient entre Turques et Russes. À deux reprises, des avions russes avaient déjà été interceptés et un drone abattu dans le ciel turc. La Turquie a décidé de saisir l'OTAN et les Nations unies.
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mar 24 Nov - 18:54
La Turquie s’est rangée du côté de Daech
Un Su-24 russe a été abattu à la frontière de la Syrie et la Turquie. L’état-major turc a confirmé l’attaque contre l’avion. Selon la partie turque, il a été abattu sur son territoire, selon le ministère russe de la Défense, cela s’est produit en Syrie. Le Secrétaire de presse du président, Dmitri Peskov a appelé à « la patience »: la situation est très grave, mais avant de porter des accusations, il est nécessaire d’étudier l’affaire en détail. Mais certaines choses sont claires dès maintenant.
Il ne semble pas encore possible d’établir la vérité des faits. Bien sûr, les États-Unis en tant que premier pays de l’OTAN, dont la Turquie est membre, soutiendront leur allié. Bien sûr, le Ministère de la Défense de Russie ne reconnaîtra jamais que notre avion a violé la frontière turque, même si les pilotes ont fait une erreur et effectivement sont apparus brièvement dans l’espace aérien turc.
Par ailleurs, le fait que les pilotes catapultés ont atterri sur le territoire de la Syrie, et le fait qu’Ankara avait peu de temps auparavant exprimé sa préoccupation que les forces armées aériennes de Russie frappent les Turkmènes vivant en territoire syrien près de la frontière avec la Turquie, est une preuve indirecte que ceux qui ont commis une « erreur » ( bien sûr, intentionnellement) sont les artilleurs antiaériens turcs.
La position officielle d’Ankara est simple et claire : «Nous sommes un pays indépendant, notre espace aérien est sacré, les contrevenants seront punis, quoi qu’il arrive. » De même, les autorités turques avec à leur tête le président Recep Tayyip Erdogan sont des adversaires de longue date du gouvernement syrien et personnellement de Bachar al-Assad. La Turquie a dès le début exprimé son mécontentement par rapport à l’opération russe contre Daech, dans laquelle Ankara, comme beaucoup d’autres pays de l’OTAN, ne voit qu’un soutien à Assad.
Mais une chose est la protestation verbale, et une autre qu’un pays membre de l’OTAN, pour la première fois dans l’histoire, abatte un avion russe. Quelle sera la réaction de Moscou, nous l’apprenons dans les prochaines heures, sans doute peut-on déjà conseiller aux voyagistes dans tous les cas de suspendre la vente de séjours en Turquie.
L’avion russe abattu est la suite logique de la politique étrangère de la Turquie visant à trouver un équilibre entre les grands centres mondiaux du pouvoir, tout en défendant pied à pied ses propres intérêts.
Après que la Bulgarie, sous la pression des Etats-Unis et de l’UE, a refusé le « South Stream » qui était extrêmement avantageux pour elle, la Turquie a immédiatement pris sa place, en acceptant de construire sur son territoire un centre de distribution de gaz. Mais ayant signé l’accord avec Gazprom, les Turcs ont immédiatement commencé à retarder le début de la construction, exigeant des préférences supplémentaires pour eux-mêmes.
Les relations entre la Turquie et Daech ne sont pas dépourvues d’ambiguïtés. Oui, la Turquie a officiellement condamné les attaques, accueille des réfugiés, et en tant que membre de l’OTAN, partage la préoccupation du monde occidental face à ce régime inhumain. D’autre part, c’est par la Turquie que passe le courant principal des étrangers qui souhaitent se joindre à Daech, c’est la Turquie qui achète leur pétrole, c’est la Turquie qui offre son territoire pour les négociations entre les Etats-Unis et Daech (qui se sont tenues il y a un peu plus d’un an, si quelqu'un a oublié).
En outre, Ankara réprime systématiquement les Kurdes, qui sont activement engagés dans la lutte contre Daech dans le nord de l’Irak et la Syrie.
Par conséquent, même si nous reconnaissons le droit de la Turquie à défendre son territoire, ou les Turcomans syriens qui lui sont proches, en fait, en abattant un avion russe, Ankara a directement soutenu Daech.
La rhétorique des autorités turques est en fait très familière et ressemble aux arguments des avocats de l’UPA. Du genre, Bandera luttait contre l’Allemagne totalitaire et l’Union soviétique totalitaire, alors les appeler complices d’Hitler est impossible.
En fait c’est possible et nécessaire. Dans les guerres mondiales il n’y a pas de troisième côté – soit vous êtes avec ceux qui reconnaissent le droit des peuples au libre choix de leur mode de vie, soit vous êtes du côté de ceux qui veulent imposer leur volonté aux autres. Par conséquent l’UPA a aidé Hitler et la Turquie aide Daech. Sans variantes et nuances.
Il sera curieux de voir après cela comment le président français François Hollande va regarder dans les yeux ses électeurs? Tandis que lui, président d’un Etat – membre de l’OTAN, parle de la nécessité d’une coalition internationale la plus large contre le terrorisme, un autre pays membre de l’OTAN abat l’avion d’un pays qui s’est engagé dans les opérations de guerre les plus ambitieuses en comparaison avec les autres, contre Daech.
Il est peu probable que l’avion de chasse russe abattu sera l’occasion d’une confrontation à grande échelle entre Moscou et Ankara, comme le supposent maintenant dans «Facebook» quelques blogueurs trop agressifs. Mais certainement il ne faut pas s’imaginer que la Russie pardonnera facilement à la Turquie cet acte manifestement hostile. Il aura des conséquences, et il est peu probable qu’elles paraissent mineures à la Turquie.
Indépendamment de la façon dont la Turquie et l’OTAN se justifieront, et de ce que la Russie entreprendra exactement en réponse, l’avion russe abattu est une confirmation éclatante du fait qu’on ne peut pas encore parler de large coalition contre Daech.
Malgré les déclarations régulières disant que Daech est une menace pour le monde et que c’est seulement en unissant nos forces que nous pouvons vaincre cette menace, aucune mesure sérieuse dans cette direction ne sera prise ni par les pays occidentaux, ni par l’OTAN, ni par les monarchies pétrolières du Moyen-Orient. Les intérêts géopolitiques locaux et la crainte de la renaissance de la Russie en tant que superpuissance sont plus forts que la menace terroriste immédiate.
Ainsi, les attaques continueront, en dépit de tous les efforts de la police européenne. Et la Russie dans la lutte contre Daech ne peut encore compter que sur elle-même et sur les autorités officielles syriennes et, en partie, sur l’Iran.
« La Russie n’a que deux alliés : son armée et sa marine, » – ces mots d’Alexandre III, semblent n’avoir jamais perdu de leur pertinence.
Poutine : le crash de l’avion russe est un coup dans le dos
Lors de la rencontre avec le roi jordanien, Vladimir Poutine a commenté le crash de l’avion de combat russe abattu par la Turquie en Syrie. Le président russe a qualifié cette attaque de coup dans le dos porté par des complices du terrorisme.
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Mar 24 Nov - 18:58
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L'espace aérien que la Russie a prétendument pénétré est en fait une partie de la Syrie que la Turquie a essayé de prétendre dans le passé ... sans reconnaissance internationale de cette revendication.
Ben maintenant la rigolade est finie les SU 24 remplacé par des SU 34
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Np: Avec cette triste histoire on commence a voir plus clair qui tire les ficelles .
La vidéo publié en ligne démontre les hommes armés, réunis autour du corps Russe ensanglanté, en glorifiant Allah et n’exprimant leur regret que de ne pas l’avoir brulé sur le terrain.
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Ven 27 Nov - 1:09
la véritable raison de l'acharnement de Hollande et Valls contre Bachar Al-Assad
Alors même que les autres membres de la coalition anti-terroriste tels l’Allemagne, la Grande-Bretagne et même les États-Unis, préconisent aujourd'hui de réintégrer Bachar Al-Assad dans le jeu diplomatique, on pourrait trouver étrange cet acharnement de Hollande et Valls à exiger le départ du chef d'état syrien quel que soit l'opinion du peuple concerné, et ce, malgré 130 morts en plein Paris causés par ceux qui veulent prendre sa place au pouvoir à Damas. Bien entendu, les sornettes éculées du genre "boucher qui massacre son propre peuple" n'ont jamais convaincues que les naïfs invétérés (depuis quand la France ou n'importe quelle autre puissance se préoccuperait-elle de ce genre de choses?), non, la vérité est comme toujours bien plus "sonnante et trébuchante", comme vous vous en doutez. Une fois n'est pas coutume, c'est France Inter, organe du pouvoir s'il en est, qui nous révèle le fonds de l'affaire...
Alain Juillet : "L’Arabie Saoudite et le Qatar prennent très mal l’idée d’un pipeline qui pourrait aller depuis l’Iran jusqu’à la Méditerranée et qui pourrait donc concurrencer leurs livraisons de pétrole. Ils vont dire “mais dans le fond, le problème c’est Bachar. Bachar est en train de signer un accord qu’il ne devrait pas signer avec l’Iran, donc c’est un personnage extrêmement dangereux, donc il faut renverser Bachar."
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Ven 27 Nov - 21:30
Un article éclairant sur la stratégie de Daech:
Citation :
LE MANAGEMENT DE LA SAUVAGERIE, L’ÉTAPE LA PLUS CRITIQUE QUE FRANCHIRA L’OUMMA
JIHAD : UNE GUERRE, UNE STRATÉGIE, DES RÉFÉRENCES
UN OUVRAGE DE RÉFÉRENCE STRATÉGIQUE AU PROFIT DU JIHAD
Les différentes déclinaisons du « jihad » diffusent aujourd’hui une avalanche d’images — photos et vidéos extrêmement choquantes, qu’il s’agisse des conséquences d’un bombardement sur une population, de corps disloqués d’ennemis tués au combat qu’on enterre par bennes dans des fosses communes, de gens qu’on décapite, brûle vifs, lapide, précipite du haut d’immeubles… La guerre est quelque chose qui relève de l’entendement — un outil destiné à atteindre des buts politiques par usage de la violence. Elle est également animée par des ressorts de nature passionnelle — le déchaînement de violence sans passion, est-ce bien envisageable… ? Maîtriser l’art de la guerre pourrait d’ailleurs bien relever d’une exploitation habile et équilibrée de ses ressorts passionnels et rationnels. Or, ceci a été théorisé au profit du jihad. Un certain Abu Bakr Naji (1), membre du réseau Al Qaeda, a en effet publié sur Internet en 2004, en langue arabe, un livre intitulé le Management de la Sauvagerie : l’étape la plus critique que franchira l’Oumma. (2) L’ouvrage a été traduit en anglais par William Mc Cants au profit de l’institut d’études stratégiques John M. Olin de l’université de Harvard. C’est sur cette traduction qu’est fondé le présent billet. On a parfois l’impression d’y lire les enseignements de l’implantation de Jabhat al Nusra en Syrie, à ceci près qu’il a été écrit avant… Et l’on y découvre des théories auxquelles ont donné corps des gens comme Abu Mussab al Zarqaoui, ou les actuels décideurs de l’organisation Etat Islamique.
La « sauvagerie » qu’il est ici question de manager n’est absolument pas celle qui consiste à brûler des prisonniers ou à leur couper la tête. Dès sa préface, et au fil de son ouvrage, Abu Bakr Naji définit la « sauvagerie » en question comme étant la situation qui prévaut après qu’un régime politique s’est effondré et qu’aucune forme d’autorité institutionnelle d’influence équivalente ne s’y est substituée pour faire régner l’état de droit. Une sorte de loi de la jungle, en somme. Avec un pragmatisme remarquable, ce djihadiste convaincu, dont l’ouvrage est méthodiquement constellé de références à la Sunna (3), considère la « sauvagerie » comme une ressource, un état à partir duquel on peut modeler une société pour en faire ce sur quoi reposera un califat islamique dont la loi soit la Charia. Le management de la sauvagerie est un recueil stratégique qui théorise finement l’exploitation coordonnée de ressorts cognitifs et émotionnels au profit d’un but politique d’essence religieuse. Sa lecture marginalise les commentaires qui tendraient à faire passer les acteurs du jihad pour des aliénés mentaux ou des êtres primaires incapables de comprendre les subtilités propres à l’être humain. Elle souligne à quel point la compréhension d’un belligérant est tronquée quand on ne condescend pas à jeter un coup d’œil dans sa littérature de référence. Car les mécanismes du jihad tel qu’il est livré aujourd’hui sont bel et bien contenus dans une littérature stratégique dédiée. Le présent billet va vous en présenter certaines grandes lignes. Je vous invite, à terme, à prendre le temps de lire l’ouvrage pour en appréhender tous les ressorts (lien fourni en bas de page).
Combattants de l’EI paradant à Mossoul à l’été 2014, juchés sur des « Humvee » d’origine US récupérés, le plus souvent sans combattre, dans les dépôts abandonnés par l’armée irakienne, théoriquement supérieure, mais en fuite et décrédibilisée. La collecte des fruits d’une vraie doctrine stratégique, méthodiquement appliquée.
LE PARADIGME FONDATEUR DE L’OUVRAGE (4)
La préface expose longuement la vision de l’ordre mondial qui fonde la suite du raisonnement. Le Moyen-Orient post-accords Sykes-Picot (5) voit l’ancien califat morcelé, dans une mosaïque d’Etats indépendants fondant leur pouvoir sur la force armée. Ces Etats ont, après la Deuxième Guerre mondiale, adhéré aux Nations-Unies et à ce qu’Abu Bakr Naji décrit comme l’essence des Nations-Unies à l’époque : un monde bipolaire organisé autour de la rivalité entre les superpuissances américaine et soviétique. Les Etats nés du morcellement du califat sont donc devenus satellites, les uns des Etats-Unis, les autres de l’URSS. Ils fonctionnent au seul profit de leurs classes dirigeantes, tout occupées à piller et gaspiller, au profit de leurs bienfaiteurs américains ou soviétiques, les ressources des pays et des peuples qu’elles gouvernent. Ces classes dirigeantes s’opposent à l’Aqîda (6), qu’elles jugent susceptible de fédérer les peuples contre elles. Que les croyants vertueux que comptent le peuple et l’armée parviennent à s’unir pour renverser l’Etat et établir un gouvernement islamique, et les Nations Unies infligent au nouvel Etat des sanctions, puis financent des groupes armés intérieurs et extérieurs pour le combattre jusqu’à son anéantissement. (7) En résultent le découragement et le fatalisme parmi les plus vertueux, qui en sont conduits à considérer qu’il n’y a pas d’alternative aux Etats corrompus.
Le décor étant campé, Abu Bakr Naji analyse la puissance des Etats-Unis et de l’URSS, ou plutôt l’illusion de leur puissance, et leur centralité. Selon lui, ces superpuissances campent au milieu de leurs satellites. Mais leur puissance réelle s’estompe au fur et à mesure que l’on s’éloigne géographiquement du centre, et elle nécessite, pour s’exercer dans les endroits les plus reculés:
1. que les gouvernements des satellites lui fassent écho ;
2. qu’un tissu médiatique mondial qualifié de « trompeur » entretienne l’illusion de leur toute-puissance mais aussi de leur empathique et universelle bienveillance.
En somme, les Etats-Unis et l’URSS se seraient fait passer pour Dieu aux yeux du monde entier. Abu Bakr Naji allègue même que les deux superpuissances ont fini par croire elles-mêmes au message de leurs « médias trompeurs », et donc par se croire douées de toute-puissance à l’échelle globale. A se prendre pour Dieu, en somme.
GUERRE CONTRE L’URSS EN AFGHANISTAN : LA RUPTURE STRATÉGIQUE.
Ainsi l’URSS est-elle venue, confiante en son écrasante puissance, imposer sa volonté en Afghanistan. De longues années plus tard, elle en partait vaincue, démoralisée et sur le point d’exploser. Abu Bakr Naji décrit la guerre soviétique en Afghanistan comme l’évènement fondateur du jihad victorieux moderne, et comme l’étincelle qui a mis le feu aux poudres de l’explosion de l’empire soviétique. Il y voit le conflit précurseur qui donna corps à la défaite morale de combattants matérialistes attachés à la vie terrestre et aux biens d’ici-bas face à des hommes de foi qui n’avaient rien à perdre puisqu’ils étaient en route pour le paradis. La victoire de la vertu contre la corruption, la catastrophe financière que fut cette guerre pour l’URSS, et, élément essentiel, l’irréparable perte de prestige qu’elle eut à y subir : le mythe de son invincibilité s’effondrait. Ce dernier aspect est interprété par Abu Bakr Naji comme fondamental dans la chute d’un empire soviétique décrédibilisé aux yeux du monde, et dans la naissance de mouvements djihadistes au sein même de certaines républiques d’ex-URSS. On note que l’impact destructeur qu’a eu sur l’économie soviétique la course Est-Ouest à l’armement est tout simplement éludé par Abu Bakr Naji…
Le mythe écorné: des moudjahidines afghans déjeunent près d’un hélicoptère soviétique Mi-8 abattu.
Les Etats-Unis ont pris le relai de l’URSS, assumant seuls le rôle de superpuissance. Pour les tenants du califat, désormais forts d’un précédent, quelles sont les conséquences ? Une formidable opportunité, car selon Abu Bakr Naji, les armées US et celles de leurs alliés sont bien moins rustiques que celles de l’ex-URSS, et affligées d’un degré d’ « effémination » (sic) que seul dissimule un halo médiatique trompeur. Leur infliger le dixième des pertes soviétiques en Afghanistan et russes en Tchétchénie ruinerait leur volonté de combattre (. De plus, l’éloignement géographique des Etats-Unis rend l’expression de leur puissance sur les théâtres du Jihad fort coûteuse. Il faut donc amener les Etats-Unis à faire la même erreur que l’URSS: les conduire autant que possible à intervenir directement plutôt que par des intermédiaires, afin de les vaincre sur le terrain et de ruiner leur image de toute-puissance selon un processus du même ordre que celui supposé être venu à bout de l’URSS.
ETABLIR UN ETAT ISLAMIQUE: LOCALISATION ET PHASAGE
LE CHOIX DES THÉÂTRES D’OPÉRATIONS
Le but politique ultime de la démarche est la fondation d’un califat islamique durable, où la politique et l’ordre social seraient régis par la Charia. Ce n’est possible que par la guerre (Jihad), dans la mesure où tous les sites éligibles sont tenus par des Etats impies. A cette fin, Abu Bakr Naji promeut une approche méthodique, à commencer par le choix des théâtres d’opérations par ordre de priorité. Laquelle priorité s’établit en fonction de critères pragmatiques.
- Le territoire doit présenter de la profondeur géographique et une topographie propice à la démarche.
- Le pouvoir de l’Etat doit se trouver sensiblement dilué en périphérie du territoire, voire en banlieue des villes très peuplées.
- Il doit préexister sur place un substrat djihadiste.
- La population doit être culturellement, religieusement réceptive.
- Le trafic d’armes doit y être possible sans contraintes rédhibitoires.
Abu Bakr Naji affirme que la liste suivante a été initialement établie : la Jordanie, les pays du Maghreb, le Pakistan, le Yémen, l’Arabie Saoudite et le Nigeria. Il précise que cette liste est préliminaire et qu’elle est donc susceptible de s’enrichir. Il ajoute que suite aux attentats de New York le 11 septembre 2001, le Nigeria et l’Arabie Saoudite ont été retirés de la liste dans l’intérêt des opérations déjà en cours. NB: ne pas perdre de vue la date de publication de l’ouvrage, 2004. NB2: ces pays sont cités en tant que périmètres géographiques indicatifs, la philosophie djihadiste considérant les nations et leurs frontières comme d’essence impie.
Les périmètres non-prioritaires doivent malgré tout faire l’objet d’opérations « qualitatives », dont l’accomplissement ne nécessite pas l’obtention d’un ordre du haut-commandement (9), et qui ont pour effet d’attenter au prestige de l’ennemi tout en attirant des jeunes vers le jihad — l’attentat est bel et bien considéré comme un outil de recrutement. Sont cités en exemples les attentats de Bali (12 octobre 2002, 202 morts), de Djerba (11 avril 2002, 19 morts) et de Riyad (12 mai 2003, 39 morts et 8 novembre, 17 morts).
LA PLANIFICATION DE L’ACTION ET SON PHASAGE
Sur le plan opérationnel, afin d’atteindre l’objectif politique préalablement énoncé, Abu Bakr Naji distingue trois principaux volets à mettre en œuvre. La patience étant considérée comme une vertu, il n’est nullement question de rechercher un résultat rapide, l’important étant que l’issue désirée soit au bout du processus. Voici illustrés dans la figure ci-dessous les trois volets en question.
Le premier volet, « démoralisation et épuisement », exploitera quelques états de fait.
[list="box-sizing: border-box; margin-bottom: 10px; color: rgb(0, 0, 0); font-family: 'Open Sans'; font-size: 14px; line-height: 21px; text-align: justify; background-color: rgb(237, 237, 237);"] [*]Les Etats impies protègent en priorité leur classe dirigeante, les étrangers et les installation économiquement stratégiques (pétrolières notamment). Ils y affectent leurs meilleures forces.
[*]Les forces de sécurité affectées aux zones peu stratégiques sont par conséquent peu fiables, peu combatives et mal encadrées.
[*]Les services secrets et la police sont limités en effectifs car les Etats impies préfèrent avoir un nombre restreint d’agents fiables qu’un grand nombre d’agents potentiellement infiltrés.
[*]Qui concentre ses forces perd en contrôle; qui les disperse perd en efficience.
[/list]
Il est donc préconisé aux djihadistes de frapper initialement dans les secteurs non-prioritaires pour l’Etat impie, modérément protégés, via des actions de faible intensité. Puis d’accroître l’intensité des actions. Cette progressivité permet aux combattants de se faire la main tout en donnant l’impression à l’ennemi que la menace va sans cesse croissant. Quand c’est possible, il est conseillé d’attaquer les forces de sécurité de second ordre affectées aux zones peu stratégiques : aisées à vaincre, leur déroute contribuera à démoraliser et décrédibiliser l’Etat central, et les djihadistes leur prendront du matériel utile pour la suite des opérations tout en mettant à mal l’illusion de toute-puissance de l’Etat impie.
La progressivité dans l’intensité doit permettre de mener des actions nombreuses plutôt que massives, de préférence en de multiples endroits simultanément. Face à une insécurité présente partout et perçue comme croissante, l’Etat impie réagira en renforçant la protection des grands centres urbains, des étrangers et des sites économiques cruciaux, au détriment des campagnes et de la périphérie des grandes villes. Ce faisant, il laissera derrière lui des populations livrées à elles-mêmes, sans service public ni état de droit, qui en ressentiront un grand tourment. C’est l’état de sauvagerie auquel il est fait référence dans le titre de l’ouvrage. Et la suite des opérations va faire de cet état une ressource pour le Jihad.
Le second volet, « administrer (10) la sauvagerie », a pour but de bâtir la base sociale, militaire et territoriale du futur Etat islamique. Il voit l’instance jihadiste venir libérer une société en proie au chaos de sorte à la remodeler pour la rendre conforme à la Charia et en faire le socle de l’action à suivre. Il s’agit, pour commencer, d’une déclinaison jihadiste de ce que le stratège occidental nomme « soft power ».
Les nouvelles bases morales instillées dans la société « sauvage » pour la remodeler sont celles de la Charia, et Abu Bakr Naji insiste à nouveau sur le concept de progressivité, préconisant que la sensibilisation commence par les aspects les plus fondamentaux, pour ne s’occuper de choses moins essentielles qu’au fil des progrès moraux islamiques réalisés. Aux stades précoces du processus, il est même conseillé de coopérer avec les groupes armés hostiles au pouvoir central même s’ils ne sont pas djihadistes, dès lors qu’il n’en résulte pas de division dommageable au sein de la communauté. Aux stades avancés, en revanche, on aura vu ces groupes se dissoudre au sein de la structure djihadiste, dans le cadre du processus tout naturel d’union de l’Oumma. On ne peut s’empêcher de penser alors à la manière dont le front al Nusra (déclinaison syrienne d’al Qaeda) modèle la société dans les campagnes syriennes tout en se faisant le démultiplicateur de force des mouvements rebelles non affiliés… (11)
Le périmètre géographique concerné, sa population, ses ressources, tout cela a vocation à être défendu militairement, et à servir de base à la suite de l’action. Laquelle suite consistera, pour les djihadistes, à se renforcer sur les terres « de sauvageries » pour, à terme, reproduire l’action dans d’autres périmètres. Il ne s’agit plus là de « soft power », et Abu Bakr Naji précise qu’un pilier majeur de cette défense est la dissuasion par la violence et l’horreur. Toute attaque de la zone de management de sauvagerie doit se solder, pour l’agresseur, par les pires avanies afin de lui rendre douloureuse la seule idée de recommencer.
Le troisième volet, l’instauration de l’Etat islamique, est la simple résultante des phases précédentes et n’appelle à ce titre guère d’autre commentaire.
LA VIOLENCE, SA LÉGALITÉ ISLAMIQUE, SON USAGE
LE JIHAD N’EST PAS L’ISLAM. LE JIHAD EST LA GUERRE AU PROFIT DE L’ISLAM.
Abu Bakr Naji intitule la section 4 de son ouvrage « employer la violence ». Et dès ses premiers propos dans cette section, il met en garde: en termes de Jihad, toute mollesse conduit invariablement au désastre. Le Jihad est une guerre, et on y use de violence soit pour remporter la victoire sur le terrain, soit pour dissuader l’ennemi de combattre, dans le cadre du volet « démoralisation et épuisement ».
Notons que le terrorisme est tout à fait assumé, ce qui relègue aux oubliettes les débats qu’entretiennent certains « fans » mal éclairés contre l’emploi de ce mot pour désigner certains actes. Sont balayées d’un revers de main les retenues de ceux qui « étudient le jihad théorique ». Les candidats au jihad prompts à rejeter les formes les plus extrêmes de la violence sont d’ailleurs cordialement conviés à « rester chez eux ». La violence est un outil central du jihad par ses effets mécaniques — au combat — et par ses effets psychologique — via sa mise en scène et sa perception.
FAIRE « PAYER LE PRIX »
La doctrine d’Abu Bakr Naji prône que toute action adverse entreprise contre les jihadistes ait un prix. L’objectif est qu’en les prenant pour cible, l’ennemi ait l’absolue certitude qu’il en paiera le prix, et que ce prix sera élevé. L’urgence n’est pas de mise, et il est précisé que non seulement il est permis de faire « payer le prix » plusieurs années après les faits, mais que cela peut survenir n’importe où. Que la police égyptienne emprisonne des moudjahidines et il sera possible que des moudjahidines d’Algérie enlèvent un diplomate égyptien, par exemple, qu’on proposera d’échanger contre les djihadistes capturés. Quant à ce qu’il y a lieu de faire de l’otage en cas d’échec du marché, c’est extrêmement clair.
Abu Bakr Naji promeut la fondation de médias dédiés au jihad et à sa propagande. Le présent billet n’ayant pas l’ambition d’être exhaustif — un blog ne saurait avoir de vocation encyclopédique —, nous ne développerons pas ici cet aspect, quoiqu’il soit sans nul doute pertinent et passionnant. Mais le lecteur aura de lui-même fait la relation entre la manière d’assassiner l’otage et l’effroi que cela doit semer parmi l’ennemi et ses alliés. Le résultat escompté implique la médiatisation de l’exécution.
LA QUESTION DE L’HORREUR
Inutile de rappeler le choc mondial suscité par la vidéo, largement diffusée, montrant la mise à mort du pilote jordanien, prisonnier de l’organisation Etat Islamique, Moaz Kasasbeh, brûlé vif dans une cage. On a lu tout et son contraire à ce sujet. On n’a pourtant guère lu que, toujours dans sa section 4, « le Management de la Sauvagerie » prévoyait ce cas de figure. L’auteur se réfère à Abu Bakr As Siddiq, compagnon du prophète et premier calife islamique après le décès de celui-ci. Il est fait état de circonstances où il fit brûler vif un individu, nullement par plaisir — il est au contraire présenté comme fort empathique, en musulman vertueux qu’il était — mais pour semer l’effroi parmi les ennemis de l’islam dans le cadre du jihad. Je rappelle à nouveau, à toutes fins utiles, que le Management de la Sauvagerie a été publié en 2004, il y a onze ans…
Porte de la mosquée d’Abu Bakr As Siddiq à Médine
Les bombardements aériens sont spécifiquement traités en section 4. Abu Bakr Naji précise que même si fortifications et retranchements ont fait leur effet, il faut faire « payer le prix de sorte que l’ennemi réfléchisse mille fois avant de recommencer ». Suite à l’exécution de Moaz Kasasbeh, le magazine en ligne officiel de l’Etat Islamique Dabiq publia, dans son n°7, un article dédié à ce sujet, illustré d’images issues de la vidéo de l’exécution, et d’enfants tués lors de bombardements. On y lit un argumentaire détaillant les précédents historiques, et cette double référence à Abu Bakr As Siddiq (le vertueux compagnon) et à la doctrine « payer le prix » énoncée par Abu Bakr Naji.
Deux notions se côtoient : les représailles (le talion) et la terreur. L’un et l’autre sont légitimés à la fois par les bombardements subis, par la doctrine « payer le prix », et par les aspects fondamentaux de la guerre qui exigent la production d’effets sur le terrain. La boucle est bouclée. Le principe était écrit depuis onze ans dans la littérature djihadiste. Et la méthode argumentaire est la même, fondant une jurisprudence sur des évènements documentés. Synthèse: la dissuasion par la terreur est, selon la doctrine véhiculée par le Management de la Sauvagerie, un acte de guerre, au même titre qu’un coup de fusil, et en état de guerre, son usage est considéré comme normal.
A titre d’aparté, rappelons le lecteur aux évènements d’Irak à l’été 2014 : les exodes massifs de populations « infidèles » et la déroute de l’armée irakienne — dont des formations entières se débandèrent sans combattre, abandonnant terrain, infrastructures, armes et matériels à l’ennemi — furent un effet spectaculaire de l’emploi opérationnel de la terreur. Des vidéos d’exécutions massive servant une propagande apocalyptique ont épargné aux combattants de l’Etat Islamique de livrer bataille contre un ennemi amplement plus nombreux, mieux équipé et bénéficiant de l’avantage propre aux opérations défensives. Les résultats sont le référentiel du pragmatisme…
CONCLUSION TEMPORAIRE
Les conflits d’émanation jihadiste aujourd’hui en cours n’ont pas fini de nous éclairer sur la mise en œuvre duManagement de la Sauvagerie. L’accessibilité toujours accrue d’Internet a soulevé, parmi les sphères de pouvoir et les médias d’information, la question de son rôle comme démultiplicateur de forces dans le recrutement des djihadistes. Elle signifie également que la diffusion du message de terreur dans le cadre d’opérations « démoralisation et épuisement » va probablement s’intensifier. D’ailleurs, on ne peut déconnecter cet aspect de celui du recrutement. Abu Bakr Naji professe que les coups portés à l’ennemi encouragent les partisans du jihad et leur donnent envie de se joindre au combat.
Parmi les sujets abordés dans le Management de la Sauvagerie et éludés ici par souci de concision et d’accessibilité, on trouve les compétences en commandement et management, l’autonomie des acteurs de terrain vis-à-vis du commandement qui aura su édicter un cadre doctrinal aidant (12), et l’éducation sans relâche de cadres polyvalents susceptibles de remplacer les cadres morts ou capturés. Abu Bakr Naji aurait été tué par un drone américain au Waziristan du Nord, dans les régions tribales du Pakistan. A-t-il trouvé un ou plusieurs remplaçants pour consigner et mettre à profit les enseignements tirés des expériences djihadistes récentes et en cours ? Il serait sans doute déraisonnable de croire que non…
(1) Abu Bakr Naji serait, selon des chercheurs de l’institut lié à la chaîne de télévision al Arabiya, Mohammad Hassan Khalil al-Hakim alias Abu Jihad al-Masri, cadre d’Al Qaeda, d’origine égyptienne, né en 1961 et tué le 31 octobre 2008 par un drone américain au Waziristan du Nord, Pakistan.
(2) Oumma: la communauté des croyants musulmans. Ummat islamiya: « nation islamique ».
(3) Sunna: la voie du croyant. “La Sunna dans notre définition consiste dans les récits transmis du Messager d’Allah (Sallallahu ‘alayhi wa salam), et la Sunna est le commentaire (tafsir) du Qur’an et contient ses directives (dala’il) » (Imam Ahmad ibn Hanbal). (3)* Doctrine sunnite, par opposition aux courants non sunnites de l’islam.
(4) les choses qui vont sans dire allant encore mieux en le disant, il s’agit bien de l’exposé des pensées d’Abu Bakr Naji, pas d’un étalage d’opinions qui seraient miennes…
(5) Accords Sykes-Picot: traité franco-britannique secret signé le 16 mai 1916 et révisé le 1er décembre 1918, prévoyant le partage de l’empire Ottoman entre les deux grandes puissances. Cet accord violait la promesse d’indépendance faite aux Arabes via Lawrence d’Arabie moyennant leur concours contre l’empire Ottoman.
(6) Aqîda: les fondements de la croyance en islam.
(7) Abu Bakr Naji attribue à ce mécanisme le renversement du gouvernement des talibans afghans, alléguant que cela était d’ores et déjà prévu avant même les attentats du 11 septembre 2001 à New York.
( La réalité des pertes occidentales en Irak et Afghanistan infirma notablement cette proposition chiffrée qui dénote une certaine sous-estimation, feinte ou sincère, de la combativité occidentale.
(9) Abu Bakr Naji prône une grande autonomie des acteurs de terrain, fondée sur la qualité des « managers » locaux. On parle souvent d’al Qaeda comme d’une « nébuleuse ». Votre serviteur y voit plutôt un réseau à haut niveau d’autonomie.
(10) Les termes « administrer » et « administration » reviennent régulièrement, en alternatives à « management ». NB: l’ouvrage conseille aux managers jihadistes, pour développer leurs compétences, la lecture de manuels de management conformes à la sunna, destinés aux entreprises opérant en zone soumise à la charia.
(11) L’auteur a abordé cette question dans son billet dédié à Jabhat al Nusra disponible en suivant ce lien. Par ailleurs, Jennifer Cafarella a produit en langue anglaise une étude des plus instructives à ce sujet au profit de l’Institute for the Study of War (ISW) , disponible en suivant ce lien.
(12) L’autonomie a ses limites: l’opérateur doit s’en tenir au cadre « moral » communément entendu. De plus, les actions comme celles du 11 septembre 2001 ne sont pas encouragées par défaut, et doivent, selon Abu Bakr Naji, être ordonnées par le haut commandement car risquées, coûteuses et susceptibles à ce titre d’empêcher la réalisation d’actions plus modestes mais plus nombreuses.
Dernière édition par yous_f le Sam 28 Nov - 19:00, édité 2 fois
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Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Sam 28 Nov - 14:45
La coalition anti-Daech :
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Invité Invité
Sujet: Re: Irak et Syrie: l'EI, arnaque ou véritable mouvement révolutionnaire?" Sam 28 Nov - 17:57
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Citation :
28 écoliers irakiens tués à Mossoul par un Rafale: pas de réactions en France
Par Gilles Munier/
Les Etats-Unis et la France sont très loquaces quand s’agit d’additionner le nombre hypothétique de djihadistes tués par leurs bombardements dits ciblés, mais muets comme des carpes – ou presque - quand on demande si des civils, en particulier des enfants, sont morts sous les bombes.
Rien donc dans la presse française sur les 28 écoliers irakiens tués par un bombardement français sur la ville de Mossoul. Selon le quotidien arabe londonien Al-Qods al-Arabi et le Middle East Monitordu 26 novembre, Thanon Sabawi - brigadier-général de la Deuxième division de l'Armée irakienne - a déclaré qu’un avion français a bombardé mardi dernier une école primaire dans la zone orientale de la ville, tuant 28 élèves et en blessant cinq autres. On cherche en vain dans les médias des réactions à ce qu’il faut bien appeler un massacre d’enfants.
Les Américains, surveillés par des ONG comme airwars.org, annoncent ouvrir une enquête dès qu’il est question de victimes collatérales civiles. Plus d’une vingtaine serait en cours, mais il ne faut pas être pressé pour en connaître le résultat. En mai dernier, l’aviation US a reconnu la mort « probable » de deux enfants tués six mois plus tôt près de Harem en Syrie, lors d’une opération contre le groupe djihadiste Khorasan. Dernièrement, le Centcom(Commandement des forces américaines au Moyen-Orient) a fait de même après la mort de 4 civils dont un enfant à un checkpoint près de Hatra en Irak.
A la différence des Français – impitoyables dans leur guerre contre Daech, comme dit Hollande -, les Américains présentent leurs excuses aux familles des victimes civiles de leurs bombardements et vont jusqu'à leur proposer une compensation financière. Pourquoi le ministère français de la Défense n'en fait-il pas autant ?
Le général Charles Q. Brown, commandant des forces aériennes américaines au Moyen-Orient, dit par exemple regretter la « perte non-intentionnelle de vie humaine » et garder les familles affectées dans ses pensées ! De telles déclarations n’apaisent en rien la colère des Irakien ni leur désir de vengeance, mais donnent, sans doute, bonne conscience à quelques « droits-de-l’hommistes » américains.
Fort de son expérience guerrière - si l’on peut dire –, le Pentagone a alloué en juillet dernier 5 millions de dollars aux victimes d’«opérations de combat» en Irak, aux «dommages matériaux, blessures civiles et décès». Qui en profite ? Mystère. On voit mal un Irakien résidant dans l’Etat islamique aller réclamer« le prix du sang » à l’ambassade des Etats-Unis ou à son consulat à Erbil…
En fait, sur le terrain, ce sont les services sociaux de l’Etat islamique qui aident à enterrer les morts, soignent les blessés, et soutiennent financièrement les survivants des bombardements occidentaux.
Photo : Bombardement de Mossoul (capture d’écran - 24/11/15)