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 Une révolte des femmes qui vise bien plus que les abus sexuels, par Chris Hedges

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akasha
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akasha


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MessageSujet: Une révolte des femmes qui vise bien plus que les abus sexuels, par Chris Hedges   Une révolte des femmes qui vise bien plus que les abus sexuels, par Chris Hedges Icon_minitimeVen 29 Déc - 2:56

Une révolte des femmes qui vise bien plus que les abus sexuels, par Chris Hedges

Source : Truthdig, Chris Hedges, 03-12-2017

Une révolte des femmes qui vise bien plus que les abus sexuels, par Chris Hedges 1-22-768x616

La presse, qui claironne les détails sordides et salaces des accusations d’agression sexuelle portées contre des hommes puissants, a raté la véritable histoire – la révolte populaire généralisée menée par les femmes, dont beaucoup se sont levées, malgré les attaques vicieuses et les exigences des accords de non-divulgation juridiquement contraignants, pour dénoncer les privilèges des élites corporatives et politiques. Cette révolte des femmes n’est pas seulement une révolte contre la violence sexuelle. Elle consiste à combattre une structure de pouvoir corporatif qui institutionnalise et favorise la misogynie, le racisme et la bigoterie. Il s’agit de rejeter la croyance que la richesse et le pouvoir donnent aux élites le droit de s’engager dans le sadisme économique, politique, social et sexuel. Il défie les principes tordus selon lesquels ceux qui sont écrasés et humiliés par les riches, les célèbres et les puissants n’ont ni droits ni voix. Espérons que ce soit le début, pas la fin.

« Les femmes choisissent soigneusement les hommes qui sont au sommet du pouvoir pour aborder les problèmes de race, de classe et de sexe », m’a dit la féministe Lee Lakeman quand je l’ai contactée par téléphone à Vancouver. « [Ces femmes] savent ce qu’elles font. On ne peut pas abattre quelqu’un comme Harvey Weinstein sans affecter toute une profession. Le féminisme n’a jamais eu pour seul but de protéger notre propre personne. C’est une résistance collective. Il a une vitalité que nous devons utiliser pour traiter avec ces hiérarchies. »

« Nous devons nous mettre derrière ces femmes qui se battent contre les puissants », a-t-elle dit. « … Nous devons attirer l’attention sur les structures du pouvoir. De toute évidence, les femmes ne veulent pas seulement mettre fin au harcèlement sexuel au travail. Elles veulent des emplois sérieux et stables. Elles veulent du respect pour leur travail. Elles veulent qu’on les croie quand elles parlent. Elles veulent du respect pour leurs idées. On se concentre maintenant sur les emplois. Il y a eu un moment où nous nous sommes concentrées sur les maris. Nous nous concentrons maintenant sur notre place dans la scène publique. C’est une attaque structurelle. Et c’est une alliance de jeunes femmes et de femmes âgées. Cette alliance envoie un message aux hommes. Ça nous prendra peut-être 20 ans, mais on va vous attraper. Il est dit que ce comportement ne passera pas inaperçu. On n’aura peut-être pas tous les mecs, mais ça pourrait bien être toi. Cela permet aux femmes d’expérimenter un soulèvement, de ressentir ce que ça fait. Cela nourrit la révolte. »

La pathologie des hommes qui forcent les femmes à les regarder se masturber sous la douche ou qui ferment les portes de leur bureau pour laisser tomber leurs pantalons ou tripoter des demandeuses d’emploi, des stagiaires ou des collègues terrifiées et humiliées est emblématique du narcissisme et de cette auto-adulation débridée qui accompagnent un excès de pouvoir. Ces agressions sont l’expression de la chosification largement répandue des femmes, entretenue par une culture de pornographie. L’érotisme n’est pas de la pornographie réciproque ni de la prostitution. Les hommes s’en tirent en humiliant, dégradant, insultant et violant physiquement les femmes. Les révélations actuelles ne sont même pas, en fin de compte, sur le sexe. C’est sur l’excitation égocentrique que l’humiliation et la maltraitance physique des femmes, produit de base de la pornographie et de la prostitution, ont conditionné beaucoup d’hommes à confondre avec le sexe.

Ceux qui s’engagent dans ce comportement, et Donald Trump est l’archétype de cette maladie culturelle, sont tellement atomisés et narcissiques que pour eux, eux seuls existent. Ce sont des êtres humains déformés et desséchés. Ils sont incapables de relations authentiques. Ils n’ont pas la capacité d’empathie ou d’auto-réflexion. Cependant, la violence qu’ils infligent aux femmes n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de la myriade de mauvais traitements qu’ils se sentent en droit de leur infliger dans leurs interactions professionnelles et personnelles. Et, malheureusement, autour d’eux, il y a de nombreux facilitateurs, dont certaines femmes, qui s’inclinent devant les mêmes idoles de pouvoir et de richesse pour perpétuer cette cruauté.

« Tous les hommes profitent de cette hiérarchie des sexes et de ces systèmes d’oppression », m’ a dit Alice Lee, cofondatrice de l’Asian Women Coalition Ending Prostitution, basée à Vancouver. « Des individus s’associent à cette oppression, en toute connaissance de cause ou non. Le débat public ne l’a pas encore reconnu. Les hommes ‘gentils’, ou ‘progressistes’, essaient d’oublier leur propre complicité. Il est donc plus difficile d’instaurer un véritable changement systémique. Nous devrons nous battre plus fort. Les femmes se révoltent et se soutiennent mutuellement pour dénoncer cette collusion. Elles exigent des changements systémiques. Mais ces hommes au pouvoir n’abandonneront jamais ce pouvoir à moins d’y être contraints. [Les femmes et les hommes qui les soutiennent vraiment] doivent travailler ensemble pour apporter des changements systématiques sur le lieu de travail, dans le système de justice, dans la société civile et à la maison. »

Des militantes ont organisé une campagne pour faire pression sur NBC [National Broadcasting Company, NdT] afin qu’elle divulgue des extraits de l’émission de télé-réalité « The Apprentice » de Trump, dans laquelle il aurait utilisé à maintes reprises des insultes raciales ou ethniques, y compris contre des Afro-Américains et des Juifs. Il est également accusé dans une poursuite en diffamation de harcèlement sexuel contre Summer Zervos, qui a participé à l’émission en tant que concurrente.

Trump était l’animateur du show et l’un de ses producteurs exécutifs pendant 14 saisons. Ceux qui ont travaillé sur la série, qui a créé le personnage public fictif que Trump a utilisé pour se faire élire à la présidence, ont signé des accords de non-divulgation leur interdisant de détailler le comportement de Trump ou de ses remarques.

Mardi, les avocats de Trump tenteront de faire abandonner le procès Zervos devant la Cour suprême de l’État de New York. Zervos a accusé Trump de l’avoir « très agressivement » embrassée, pelotant ses seins et poussant ses parties génitales contre elle lors d’une réunion à l’hôtel Beverly Hills en 2007. Elle a intenté l’action en diffamation après que Trump eut déclaré qu’elle et plus d’une douzaine d’autres femmes avaient menti en disant avoir été agressées sexuellement par lui. Les présidents, selon l’arrêt de la Cour suprême des États-Unis de 1997 dans l’affaire Clinton vs Jones, ne sont pas à l’abri des poursuites civiles pour les actions menées avant leur entrée en fonction.

Les hommes puissants qui s’adonnent à la prédation sexuelle vivent dans un univers étriqué où ils possèdent tous les êtres humains autour d’eux. Ils exigent une obéissance inconditionnelle. Ils doivent être au centre de l’attention. Leurs opinions seules comptent. Seuls leurs sentiments sont importants. Ils ne peuvent discerner le bien du mal et le mensonge de la vérité. Ce sont des maîtres d’esclaves modernes. Ceux qui travaillent pour eux sont obligés de chanter, de danser et de donner du plaisir physique ou de recevoir le fouet. Et ils ont le pouvoir, qui leur est conféré par les entreprises et les institutions politiques, de persécuter et de discréditer tous ceux qui les défient. Cette pathologie touche non seulement l’âme sombre de Trump, mais aussi de plusieurs de ses rivaux politiques, dont Bill Clinton.

« On nous dit depuis plus de 25 ans que tout ce qui compte, c’est la richesse », a dit Lakeman. « Ce qui compte, c’est ce que le néolibéralisme veut. On nous a dit que nos initiatives sont inefficaces. Ils ne peuvent rien faire, que ce soit la paix à l’échelle mondiale ou la paix entre les hommes et les femmes. Ce qui se passe en ce moment montre aux femmes qu’on peut peut-être faire une différence. »

« C’est un type particulier de politique », a dit Lakeman. « Ce sont les femmes qui disent que la gauche n’a pas pris le sexisme au sérieux, qu’elle n’a pas pris l’oppression des femmes au sérieux et qu’elle ne s’en tirera pas comme ça. Les femmes sont en tête. Ce serait intelligent pour tous ceux qui veulent que la transformation du monde de nous aider , nous aider à combattre le sectarisme racial et sexuel. »

Les fraternités universitaires sont des lieux propices au harcèlement sexuel et à la chosification des femmes. Les fraternités envoient souvent leurs enfants mâles directement dans les bureaux des grandes entreprises et autres institutions qui exercent le pouvoir. Le culte du moi définit la culture d’entreprise. Il exalte les traits classiques des psychopathes : le charme superficiel, la folie des grandeurs et l’importance du moi ; le besoin d’une stimulation constante ; un penchant pour le mensonge, la tromperie et la manipulation ; et l’incapacité de ressentir des remords ou de la culpabilité. Plus on monte dans la hiérarchie de l’entreprise, plus on amasse de pouvoir et d’argent, plus ces traits sont prononcés et récompensés. L’hédonisme et la cupidité deviennent insatiables. Il n’ y a aucun sens de proportion, de convenance ou de limite. C’est une culture dans laquelle on utilise les autres ou on est utilisé, où on saisit autant qu’on peut le plus vite possible et où on ignore les conséquences pour soi-même, pour son entourage, pour sa communauté et pour la planète. Elle est à la fois infantile et maléfique. C’est aussi un chemin vers l’autodestruction collective.

« Ce sont les hommes qui profitent du travail des autres », a déclaré Lakeman au sujet des célébrités et des élites économiques et politiques. « Leur travail existe à peine en tant que tel. C’est la nature de la hiérarchie d’arnaquer les gens en dessous. »

« Nous avons affaire à un comportement général », poursuit Lakeman. « Cette action des femmes met en évidence le comportement d’hommes puissants dans tout l’Occident industrialisé. Les femmes décident de dire aux patrons, aux institutions libérales et aux gestionnaires que ces comportements doivent cesser. Ils sont rendus publics immédiatement. Personne ne fait confiance aux institutions libérales, aux propriétaires ou aux gestionnaires pour s’occuper de ça. »

« Une partie de cette tactique consiste à dire que, que cela vous plaise ou non, nous allons nous y opposer, que nous gagnions ou non, que nous nous y opposions ou non, que nous obtenions les bons résultats ou non »,a déclaré Lakeman . « C’est spectaculaire. Voilà ce qu’il faut pour faire une différence. Collectivement, nous semblons nous être entendus sur les personnes à poursuivre – les hommes qui détiennent le pouvoir économique, social et culturel. Il est stupéfiant de voir comment ces gens sont choisis. Le harcèlement sexuel n’en est qu’un aspect. Nous détestons ces hommes pour leur mercantilisme, leur perception de ce que signifie être un homme, leurs abus de pouvoir. Et même les “bons gars” qui sombrent dans ce comportement doivent être montrés. Il faut que ça cesse. Je ne pense pas que ça finira avec des hommes qui détiennent ce genre de pouvoir. Mais il y a un consensus très sensé qui dit que nous devrions poursuivre ces hommes sur lesquels nous sommes tous d’accord qu’ils ont un comportement à la fois menaçant et pathétique. »

La révolte des femmes est consciente que nos institutions, y compris celles de gauche, ne nous défendront pas. Nous devons nous défendre nous-mêmes.

« Nous assistons à la fin de l’empire romain », a dit Lakeman. « Nous regardons les gens s’accrocher au pouvoir de toutes sortes de façons dégoûtantes. Les femmes cherchent une issue. Elles cherchent un moyen d’y remédier. On nous a refusé tous les engagements. C’est le résultat de 50 ans de travail féministe contre la violence. Ceux qui détiennent des positions de pouvoir corporatif et politique sont très nerveux. Ils ne peuvent pas contrôler ça. Il y a un vrai soulèvement, et personne ne peut trouver le chef pour l’arrêter. »

Source : Truthdig, Chris Hedges, 03-12-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
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