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 Fukushima : provocation de l’ONU et des médias

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akasha
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MessageSujet: Fukushima : provocation de l’ONU et des médias   Fukushima : provocation de l’ONU et des médias Icon_minitimeSam 10 Sep - 5:09

Fukushima : provocation de l’ONU et des médias

Fukushima : provocation de l’ONU et des médias Phpp9FPGc

Alors que le nombre de cancers de la thyroïde des enfants de Fukushima augmente (12 cancers confirmés et 15 suspectés), une nouvelle étape de désinformation massive a été franchie le 31 mai 2013 : la diffusion en masse de dépêches de l’AFP ou de REUTERS intitulée « Fukushima: pas de risque pour la santé après les émissions radioactives ». Ça me rappelle la mi-décembre 2011 quand le gouvernement japonais avait décidé que la centrale de Fukushima était en « arrêt à froid », et que les médias du monde entier avaient repris cette information en chœur. On se souvient, suite à cet « arrêt à froid de l’information », que la centrale crachait en fait toujours de la vapeur radioactive en 2012… On sait maintenant ce que vaut ce genre de dépêche expéditive. Le titre est trompeur, mais tout le monde le reprend ! Cherchez l’erreur. Honneur aux publications et aux journalistes qui reviendront sur ce sujet majeur qu’est la santé des populations, car tout est fait pour taire la vérité.

Quand je tape le titre de cette dépêche, mon moteur de recherche propose 143 000 résultats le 1er juin, 225 000 le 2 juin, 608 000 le 5 juin ! Quel buzz ! Et pourtant, il est facilement démontrable qu’il s’agit d’une supercherie. Honte à cette « équipe de chercheurs » de l’UNSCEAR (=United Nations Scientific Comittee on the Effects of Atomic Radiation, organe de l’ONU) supervisée par Wolfgang Weiss. Car la réalité est toute autre.


En fait, cette conférence de presse de l’UNSCEAR est faite pour contrer les derniers rapports de l’OMS et de l’ONU qui n’étaient pas assez complaisants avec l’AIEA, organisme qui n’existe que pour faire la promotion du nucléaire dans le monde.

D’une part, un rapport de l'OMS a indiqué en mars 2013 que les radiations provoqueraient un surnombre de cancers dans la région de Fukushima, d’autre part Anand Grover, représentant de l’ONU, a établi un rapport accablant téléchargeable ici et dont il fait état dans cette vidéo sous-titrée en français :


Manifestement, il y a des forces contraires au sein de l’ONU. Il y a des gens à la base qui font le boulot pour lequel ils ont été embauchés, c’est-à-dire qu’ils informent les populations des dangers de la radioactivité, et il y a les dirigeants qui souhaitent étouffer le crime en cours au bénéfice des objectifs de l’AIEA toute puissante.

Voici des extraits du communiqué de l’AFP et mes commentaires :


« Les émissions radioactives après la catastrophe à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima en 2011 ne devraient pas avoir de conséquences sur la santé à l’avenir, a estimé vendredi un comité de chercheurs de l’ONU à Vienne. »

Hormis Wolfgang Weiss, le communiqué ne donne pas les noms des autres chercheurs, les voici : Fred Mettler, Malcom Crick, Carl-Magnus Larsson et Janos Tisovszky. A moins que ces gens reviennent sur leur communiqué indigne de leurs fonctions, on retiendra bien ces noms quand la catastrophe sanitaire prendra de l’ampleur et qu’on recherchera des responsables pour non assistance à personne en danger.

Fukushima : provocation de l’ONU et des médias PhpaafVZ2
Fred Mettler, Wolfgang Weiss, Malcom Crick, Carl-Magnus Larsson et Janos Tisovszky.

« L’exposition aux radiations qui a suivi l’accident nucléaire à Fukushima-Daiichi n’a pas entraîné d’effet immédiat sur la santé. »


Manifestement, ces experts sont mal renseignés. Ce n’est pas l’avis de la population qui a constaté de nombreux troubles suite à la contamination radioactive : diarrhées, saignements de nez, nausées, goût de métal dans la bouche, conjonctivites, pneumonies, etc. Tout cela n’est que fables pour l’UNSCEAR.


« Il est peu probable de pouvoir y attribuer à l’avenir des conséquences sur la santé pour la population globale et la grande majorité des travailleurs, pour qui l’historique de l’exposition aux radiations a été établi. »


C’est très bien rédigé ! L’UNSCEAR est très subtil car Tepco traine les pieds pour communiquer les listes des personnes qui travaillent à la centrale de Fukushima Daiichi. Il y a de nombreux oubliés et disparus, ceux-là ne seront jamais comptabilisés. L’Asahi Shimbun a rapporté le 28 février 2013 que Tepco n’a pas transmis les données concernant les doses reçues par 21 000 travailleurs à la centrale de Fukushima Daiichi. Ces données devaient pourtant être fournies à la Radiation Effects Association, une société d'intérêt public qui gère les données de dose des travailleurs de centrales nucléaires. L’UNSCEAR est-il au courant de cette pratique honteuse ?

« Les mesures prises par les autorités pour protéger la population (évacuation et protection sous abri) ont réduit de manière significative l’exposition aux radiations, qui aurait été dans le cas contraire multipliée par 10. »

Le rapport officiel de la commission d’enquête de la Diète sur la catastrophe de Fukushima n’expose pas ces choses de la même manière. L’UNSCEAR ignore totalement les conclusions de ce rapport dont voici un extrait :

Des ordres d'évacuation chaotiques

L'enquête de la commission a révélé que de nombreux habitants n'ont pas été informés qu'un accident s'était produit ou qu'il s'aggravait rapidement et que des fuites radioactives avaient lieu, et cela, même après que le gouvernement et certaines municipalités en aient été informés.

Lorsque les conséquences de l'accident ont commencé à s'aggraver, les destinations d'évacuation et d'autres aspects de l'évacuation ont été souvent modifiés. Mais, même durant la période d'aggravation, la plupart des habitants proches sont restés dans l'ignorance de la catastrophe ou de sa gravité, sans parler du risque accru.

Un total de 146 520 habitants ont été évacués à la suite des ordres d'évacuation du gouvernement. Pourtant, de nombreux habitants proches ont été évacués sans informations précises. Dans l'ignorance de la gravité de l'accident, ils pensaient ne partir que pour quelques jours et n'ont emporté que le strict nécessaire. Les ordres d'évacuation ont été régulièrement révisés tandis que les zones d'évacuation passaient du rayon initial de 3 km à 10 km, puis 20 km, tout cela en une seule journée. A chaque fois que la zone d'évacuation était étendue, les habitants devaient se déplacer. Certains évacués n'ont pas été informés qu'ils avaient été envoyés sur des sites de forte radioactivité. Les hôpitaux et les crèches dans la zone des 20 km se sont débattus pour assurer des moyens de transport et trouver des hébergements ; 60 patients sont morts en mars de complications liées à l'évacuation. L'exaspération a monté parmi les habitants.

Le 15 mars, les habitants de la zone entre les 20 et 30 km ont reçu l'ordre de se calfeutrer. Comme cette mesure a duré plusieurs semaines, ces habitants ont été victimes d'un grand manque d'information et de moyens. L'ordre de calfeutrage a été en conséquence revu en évacuation volontaire. Mais là aussi, l'information sur cette modification a été tristement déficiente et les habitants se sont retrouvés à devoir évacuer sans posséder les informations indispensables. La Commission conclut que le gouvernement a de fait abdiqué sa responsabilité envers la sécurité publique.

Le fait que certaines parties de la zone des 30 km subissaient de forts niveaux de radiation a été connu avec la publication du Système pour la Prédiction de l'Information environnementale sur la dose d'urgence (SPEEDI), le 23 mars. Mais ni le gouvernement ni le Centre de Réponse d'Urgence nucléaire n'ont pris de décision rapide pour l'évacuation des résidents de ces zones qui n'ont été évacuées qu'un mois plus tard. »
(source) rapport NAIIC


« Aucune mort liée à l’exposition aux radiations n’a été observée auprès des quelque 25.000 travailleurs envoyés sur le site de l’accident. Au vu du faible nombre de travailleurs très exposés, il est peu probable de pouvoir détecter dans les prochaines années une augmentation des cas de cancers de la thyroïde dû aux radiations ».


C’est faux. Des morts ont été observées. Mais l’UNSCEAR détourne les yeux. Il suffit de se limiter aux données officielles et c’est bon : il n’y en a aucune concernant les décès directement liés aux radiations nucléaires émanant de la centrale : des morts sont observées depuis deux ans, mais le gouvernement et Tepco refusent systématiquement de les lier à la radioactivité. Quand un crime a lieu et que le suspect nie, normalement on mène une enquête pour rechercher la vérité. Au Japon, qui mènera cette enquête puisque le déni officiel est permanent ?

« Les doses (de radiations) reçue après Tchernobyl, en particulier dans le cas des enfants et de la thyroïde, étaient beaucoup plus élevées que celles que nous avons mesurées à Fukushima. »

Il est manifeste que l’UNSCEAR va à l’inverse des conclusions d’Anand Grover, rejetées par le Japon : « Les autorités Japonaises ont finalement établi des zones radioactives bien plus restreintes que celles établies consécutivement à l'accident de Tchernobyl, M. Grover estime ainsi que le seuil de contamination de la Zone Rouge de Fukushima est "environ 4 fois plus élevé qu'en Ukraine". » (source)

Enfin, le communiqué de l’UNSCEAR d’origine parle aussi de la santé des enfants, l’AFP oublie de le mentionner, est-ce un hasard ou une volonté ? Le communiqué complet de l’UNSCEAR est disponible ici (langue anglaise).

Pour terminer, voici une vidéo qui va dans le même sens que le communiqué de l’UNSCEAR, produite par la préfecture de Fukushima : tout va bien dans le meilleur des mondes. Moi quand je visionne cette vidéo, j’ai des frissons, je vois les poussières radioactives qui volent partout, je vois les gens qui décontaminent sans protection, je vois les enfants jouer innocemment, c’est de la grande propagande…


Pierre Fetet


Source : http://www.fukushima-blog.com/fukushima-provocation-de-l%E2%80%99onu-et-des-m%C3%A9dias
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akasha
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MessageSujet: Re: Fukushima : provocation de l’ONU et des médias   Fukushima : provocation de l’ONU et des médias Icon_minitimeDim 11 Sep - 2:42

Maîtriser le nucléaire… ou fermer toutes les centrales nucléaires du monde

Fukushima : provocation de l’ONU et des médias CAN84_marche-antinucleaire-pour-la-vie_Bagnols_Marcoule_037

Suite à la parution en mars 2012 du livre de Jean-Louis Basdevant « Maîtriser le nucléaire ; sortir du nucléaire après Fukushima », Jean-Marc Royer en a réalisé une analyse critique qui a toute sa place dans le blog de Fukushima. Il y est relevé, entre autres, que « deux des trois cœurs ont fondu, deux subissant une fusion totale avec percement des cuves et des soubassements : le melt-through et le melt-out redoutés ». Cette information, également donnée lors d’une conférence au CERN en août 2011 par J.-L. Basdevant, si elle est confirmée par l’auteur lui-même ou un autre physicien nucléaire, devrait être à la une de tous les journaux !

En effet, jamais Tepco n’a révélé l’existence d’un melt-out à Fukushima ! Les physiciens français auraient-ils accès à des informations confidentielles sur la catastrophe ? Le terme melt-out, dans la phrase citée, ne prête à aucune confusion puisqu’il y est expliqué comme la « fusion totale avec percement des cuves et des soubassements ». Les physiciens nucléaires connaissent-ils la vérité à ce sujet, laissant à Tepco et au gouvernement japonais le soin de la diffuser ? Si cela était le cas, ce serait tout à l’honneur de J.-L. Basdevant, qui reste un pro-nucléaire convaincu, que de rompre ce silence coupable.

Fukushima : provocation de l’ONU et des médias Basdevant -oOo-


Maîtriser le nucléaire… ou fermer toutes les centrales nucléaires du monde

par Jean-Marc Royer

Jean-Louis Basdevant, Ecole normale supérieure, Dr au CNRS, professeur honoraire à l’école Polytechnique, a travaillé au CEA, au CERN, au Fermi National Laboratory, avait Georges Charpak pour ami et vient de publier un gros livre intitulé « Maîtriser le nucléaire ; sortir du nucléaire après Fukushima ». Ce livre émane d’un physicien qui, malgré les constatations accablantes qu’il fait à propos de Fukushima, réalise la prouesse de rester pro-nucléaire. Je ne recense ici que les chapitres 6 à 9, les autres, que j’ai lus, traitant soit des bases de la physique nucléaire, soit … des réacteurs du futur (sic) et des dangers de la prolifération. Les citations, que je souligne parfois, sont en italique et sont référées à la pagination du livre. A noter que si l’auteur n’abandonne pas son point de vue fondamental qui consiste en une expansion illimitée de la maîtrise rationnelle [1], le sous-titre précédent était : que sait-on et que peut-on faire après Fukushima ? On devine une évolution, certes infinitésimale, mais on se demande si elle émane de l’auteur ou de l’éditeur. Synthèse et commentaires.

Fukushima : provocation de l’ONU et des médias Fonctionnement-centrale-nucleaire

Un des soucis majeurs de JL Basdevant, et comment pourrait-on l’éviter, concerne les accidents nucléaires.
« Une part notable du déclenchement ou de l’aggravation de ces accidents provient de facteurs humains. Il y a bien entendu, des manques d’attention, ou des effets d’incompétence. Mais beaucoup de causes d’accidents proviennent d’un excès de compétence et d’habitude forgé au cours du temps » p. 134. Ainsi apparaît en filigrane ce qui pose problème à l’industrie nucléaire : entre le manque ou le trop de compétences, c’est l’être humain qui, quelle que soit sa conduite, ne serait pas à la hauteur de cette technoscience. Plus loin, JL Basdevant écrit, suite à l’accident de Three Miles Island, « toutes les procédures de conduite accidentelle ont été revues avec une approche totalement nouvelle : ne plus demander aux opérateurs de comprendre ce qui se passe (car il y a une très grande probabilité pour qu’ils se trompent, aussi compétents soient-ils), mais leur donner des actions à faire en fonction des paramètres dont ils disposent : pression, température, niveaux d’eau, taux de radioactivité ou autres. C’est ce qui s’appelle « l’approche par états », qui est aujourd’hui suivie dans de très nombreuses centrales nucléaires de par le monde » p. 140. Or c’est exactement la procédure qui était en vigueur à Fukushima. Mettre les inévitables incidents propres à ces Macro-Systèmes Techniques [2] et au nucléaire sur le compte des êtres humains est une pratique courante depuis cinquante-cinq ans, mais qui perd de sa crédibilité au fur et à mesure des catastrophes. A mieux y réfléchir, c’est de facto l’être humain que le nucléaire aimerait bien formater à l’aune de sa démesure ou bien l’évincer de ses processus. Comme si l’homme était en trop, en quelque sorte.

Fukushima : provocation de l’ONU et des médias YM_age_reac

Analyse de la catastrophe de Fukushima
« D’une part, sa cause est un phénomène naturel, il ne provient ni d’un malheureux concours de circonstances ni d’une absurdité bureaucratique. D’autre part, il est plus complexe, plus total [que Tchernobyl] : il a impliqué plusieurs réacteurs ainsi que des piscines de refroidissement du combustible usagé » p. 152.
On peut s’interroger sur « les phénomènes naturels » en question : qu’y a-t-il de naturel à installer une centrale le plus près possible du bord et du niveau de la mer ? Qu’y a-t-il de naturel à implanter des groupes électrogènes dans les sous-sols des réacteurs ? Qu’y a-t-il de naturel à se contenter d’un mur de protection de 5,5 m de haut alors que des vagues de tsunamis cinq à sept fois plus hautes sont répertoriées dans les archives : « En 2009, des géologues japonais avaient mis en garde contre le risque d’un tsunami majeur : ils rappelaient qu’en 1896 et en 1933, des vagues de 38m et 29m s’étaient abattues sur la côte du Japon. » p. 157. Qu’y a-t-il de naturel à implanter des centrales nucléaires dans un pays où se chevauchent cinq plaques tectoniques (Tokyo se trouve sur une mini plaque découverte il y a peu) et qui enregistre 10% de l’ensemble des tremblements de Terre ? Qu’y a-t-il de naturel, de surcroît, à les implanter sur la façade Est du pays, une des subductions tectoniques les plus actives de la planète ? Qu’y a-t-il de naturel enfin à édifier des centrales nucléaires lorsque l’on sait qu’il est impossible de construire des bâtiments du type des réacteurs nucléaires qui soient capable de résister aux accélérations au sol [3] énormes qui se sont déjà produites et se reproduiront dans ce pays ?
Ma thèse est que si l’on veut comprendre l’état des choses au Japon (et en France), il faut en rechercher l’explication dans son Histoire depuis 1945 : ces 55 réacteurs on été construits sur les failles de la mémoire !

« Lundi 14 et mardi 15 mars 2011. Cette émission soudaine et importante de fumée indiquait que le corium était bel et bien en contact avec l’eau souterraine. Des pluies noires se produisent » p. 154. « On a détecté une contamination au Plutonium en deux endroits de la centrale » p. 153. Une des explications plausibles de ce phénomène, d’après Arnie Gundersen, c’est que le bâtiment N°3 a subi une puissante détonation d’Hydrogène combinée à un accident de criticité dans sa piscine de refroidissement. D’autre part l’étanchéité de la cuve de ce réacteur, chargé en MOX depuis septembre 2010, a vraisemblablement été atteinte par l’énorme puissance de cette détonation.

« Lundi 28 mars 2011. On annonce un taux d’iode mille fois supérieur à la normale dans l’océan au voisinage immédiat de la centrale. […] cinq échantillons, ont mis en évidence la présence de Plutonium 238, 239 et 240. La présence de Plutonium autour de la centrale de Fukushima est inquiétante, car elle prouve l’existence de fuites dans le cœur d’un réacteur [et/ou d’accidents de criticité dans plusieurs piscines de refroidissement] » p. 156-7.

« Vendredi 1er avril 2011. Les nouvelles à propos du travail des liquidateurs de la centrale sont alarmantes. Six cent personnes travaillent dans les décombres des réacteurs où l’on ne parle que de radioactivité élevée […] Plusieurs de ces travailleurs ont mené leurs activités sans avoir été équipés de dosimètres […] encore une fois le ministère de la santé décide d’examiner le mode opératoire de la compagnie Tepco. Les travailleurs dorment dans des salles de réunion ou dans les couloirs, s’enveloppant de couvertures contenant du plomb pour limiter l’exposition aux radiations » p. 158. En fait, de nombreux journaux japonais ont rapporté l’activité de mafias japonaises qui recrutent des journaliers et des SDF, parfois de force, pour le compte de Tepco durant cette période. On se doute des procédures de suivi médical de ces « travailleurs » plus que précaires. Entre les méthodes de recrutement des liquidateurs néolibérales ou soviétiques, il y a comme une ressemblance : serait-ce une des caractéristiques principales de toute industrie nucléaire que de s’affranchir ainsi de toute préoccupation de santé publique ?

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La cause : Séisme et tsunami
« Une commission gouvernementale d’enquête, présidée par le professeur Yotaro Hatamura, a été constituée par le gouvernement japonais pour étudier la catastrophe de Fukushima dans tous ses détails. Son premier rapport d’étape a été publié le 26 décembre 2011. […] Le président de cette commission révèle que c’est le séisme et non le tsunami résultant qui a causé le désastre » p. 164-5. Mais Tepco, s’appuyant sur une simulation informatique, continue d’affirmer que seul le tsunami est à l’origine de la catastrophe :
« dans l’analyse publiée dans l’édition de septembre du magazine Kagaku (La Science), Mitsuhiko Tanaka [ancien ingénieur nucléaire qui a participé à la conception de l’équipement de pressurisation du R4] critique la simulation informatique conduite par Tepco. [… Pour Tanaka]les temps utilisés dans la simulation informatique pour les changements de niveaux d’eau dans l’équipement principal et [ceux utilisés pour simuler] les changements de pression dans la cuve n’étaient pas ceux enregistrés en temps réel pendant le déroulement de l’accident. Il y a eu tricherie. La simulation de Tepco a été sciemment falsifiée par des données contraires à la réalité : les temps utilisés dans cette simulation diffèrent énormément des temps réels mesurés. Ces derniers mènent à une forte probabilité qu’une partie importante de la tuyauterie ait été endommagée par le tremblement de terre avant que le tsunami n’arrive » p. 172-73. Ce qui est confirmé par le fait connu que seuls les réacteurs sont conçus avec des normes antisismiques importantes.
« Le séisme a endommagé les réacteurs et les circuits. Un signal d’alerte aux radiations s’est déclenché sur le site avant l’arrivée du tsunami [4]. De nombreux témoignages de personnes présentes l’attestent. Le détecteur, réglé sur des taux de radiation élevés, était situé à environ 1,5 km du réacteur N°1 et s’est mis en marche à 15h29, plusieurs minutes avant l’inondation par le tsunami. Ces faits on été connus des autorités qui les ont volontairement passés sous silence » p. 165.
« L’affirmation que seul le tsunami, d’une force exceptionnelle, était responsable du désastre a tout de suite constitué un dogme pour Tepco. En effet, l’hypothèse que le séisme lui-même aurait pu jouer un rôle important, sans le déclenchement du tsunami, aurait suscité une méfiance sévère sur la fiabilité et la sécurité non seulement de Fukushima 1, […] mais sur toutes les centrales de la compagnie. […] Les autorités gouvernementales elles-mêmes ont admis qu’il fallait éviter d’annoncer qu’un tremblement de terre pouvait endommager un réacteur nucléaire. Cela aurait déclenché une vague de méfiance, voire de panique, au Japon, pays doté de cinquante réacteurs nucléaires et sujet à des séismes fréquents » p. 170-71.

Bilan de la catastrophe de Fukushima
1 - « On sait maintenant que deux des trois cœurs ont fondu, deux subissant une fusion totale avec percement des cuves et des soubassements : le melt-through et le melt-out redoutés » p. 159. Sans parler des piscines de refroidissement…
« Les explosions ont entraîné des rejets radioactifs importants. Ces rejets ont d’abord été atmosphériques, puis par écoulement d’eau fortement contaminée [ils ont atteint]le milieu marin et, après percement des cuves et radiers, le sol et les nappes phréatiques. […] Le gouvernement a demandé à Tepco de construire une barrière en ciment sous les réacteurs pour stopper l’effusion du corium qui a atteint les nappes phréatiques et menace l’océan. Tepco a refusé en prétextant la lenteur de la diffusion, le coût de l’opération et le risque de voir sa cotation en Bourse s’effondrer. […] Le 24 mai Junichi Matsumoto, porte parole de Tepco, a confirmé qu’en effet la fusion du cœur s’était produite dans les trois réacteurs [dès le 11 mars]. […]Le 7 juin, le gouvernement le reconnait dans un rapport de 750 pages destiné à l’ONU » p. 168-9.

2 - « Un problème grave est celui de l’eau contaminée qui inonde les bâtiments des réacteurs 1, 2 et 3 jusqu’à 1,5m de hauteur. Elle provient principalement des fuites et des débordements de l’eau de mer injectée par les pompiers [qui] s’écoule dans la mer et s’infiltre dans les sols, polluant la nappe phréatique » p. 159. « Comment se débarrasser de l’eau polluée hautement radioactive qui s’est accumulée dans les bâtiments des réacteurs, les sous-sols et les fossés (environ 100 000 tonnes) » p. 174. « … la contamination du sol, du sous-sol, des nappes phréatiques et, par conséquent, de tout le système de circulation d’eau douce par le césium 137, est unique en son genre. […] cela signifie qu’une fraction notable de l’eau douce peut rester impropre à la consommation comme à l’agriculture pendant deux siècles » p. 174. Des phénomènes de la même ampleur se sont déjà produits à Mayak-Kychtym, Tomsk-7 et Krasnoïarsk-26 en Sibérie. Noter que cette « continuité historique » pourrait aider JL Basdevant à prendre conscience de leur nature …

3 - « Le rejet radioactif en mer (estimé à 27 000 TéraBq par l’IRSN) représente le plus important apport ponctuel de radionucléides artificiels pour le milieu marin jamais observé. Il est vingt fois plus important que l’estimation faite par l’opérateur japonais Tepco, publiée en juin. Dans la globalité du pacifique, cette quantité de césium serait deux fois supérieure aux retombées des essais nucléaires atmosphériques des années 1960 » p. 173.

4 - « On est frappé par le degré d’amateurisme et d’improvisation de l’organisation des secours et des mesures de sécurité face à l’accident et son développement. Cela contraste avec l’attitude légendaire du peuple japonais vis-à-vis des tremblements de terre et des tsunamis. Le fait qu’il n’existe aucun protocole d’intervention bien défini, comme il en existe pour les incendies, les catastrophes ferroviaires ou dans l’industrie chimique, est révélateur. Cette remarque vaut pratiquement pour tous les pays équipés d’installations nucléaires, sans quoi des propositions d’aide auraient été faites » p. 174. Ainsi donc, nous n’avons pas été les seuls à remarquer cette improvisation. La différence, c’est que nous pensons qu’elle est criminelle et devrait être jugée comme telle.

5 - Il est plus qu’incroyable que dans ce bilan JL Basdevant ne dise pas un mot des énormes dangers que recèle la piscine de refroidissement du réacteur N°4, y compris dans la seconde édition du livre. Comme quoi il ne suffit pas d’être scientifique pour être clairvoyant. Mais à ce niveau de myopie, c’est pour le moins une grave faute professionnelle, morale et philosophique.

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Conclusions
1 - « C’est une contre-vérité accablante que d’utiliser le désastre imminent du réchauffement climatique pour en justifier un autre [le désastre nucléaire] » p. 189. Voici une remarque que nous ne pouvons qu’approuver, pourvu qu’elle ne soit pas oubliée dans la suite du raisonnement et ... du livre.

2 - [Mettre en place],« tout d’abord, des protections contre le melt-out du corium, qui permettent à celui-ci de se refroidir en s’épanchant latéralement, sur une assise épaisse et de grande étendue latérale. […] Ensuite adapter des dispositifs puissants et autonomes de refroidissement d’urgence en cas de panne des systèmes prévus à cet effet. Ces deux adjonctions, certainement coûteuses aux réacteurs déjà existants constituent un minimum indispensable. Si une raison quelconque empêche de les mener à bien, il faut arrêter le réacteur correspondant et procéder à son démantèlement » p. 194. Chiche ! Nous prenons les paris, sans risque de nous tromper au vu du dernier rapport de l’ASN en ce qui concerne le parc français : cette proposition ne sera suivie d’aucun effet. JLB sera-t-il pour autant aux avant-postes pour demander la fermeture immédiate de tous les réacteurs ? D’autant plus que quelques pages plus haut il écrit : « Notons et c’est important, que le radier, c'est-à-dire la chape de béton sur laquelle repose l’enceinte de confinement de la cuve, a une épaisseur de trois mètres, alors que, sur les REP du parc français, l’épaisseur correspondante n’est que d’un mètre » p. 162-3.

3 - « Le danger grave du nucléaire réside pratiquement entièrement dans la fusion des cœurs ou, de façon équivalente, dans la sécurité et la fiabilité des systèmes de refroidissement et de contrôle éventuel du corium. […] La question des déchets est loin d’être résolue, ni quant à sa technique ni quant à son prix. De façon inexorable, les déchets s’accumulent dans les piscines aux alentours des réacteurs ou dans des dépôts de fûts vitrifiés. […] une façon radicale de supprimer un symptôme est d’en supprimer la cause. La sortie pure et simple du nucléaire est une solution à ce problème. Il apparaît de plus en plus vraisemblable que, pour un temps, (sic) c’est la seule. Elle aura un coût, mais ce coût sera inférieur à celui de la persévérance dans le danger. Nos sociétés ne sont pas mûres pour utiliser l’électronucléaire dans les conditions technologiques actuelles, c’est à dire avec des réacteurs REP ou REB actuellement en service dans le monde » p.191-192. Au-delà de ces rodomontades dont la vraie motivation s’affiche dans les lignes ci-dessous, il faut bien entendre le premier fondement de cette soudaine radicalité : ce sont les sociétés humaines qui ne seraient pas mûres ! Gageons que les chercheurs en « Transhumanités » sauront nous fabriquer des êtres à la mesure des industries nucléaires.

4 – Et voici le second fondement qui pointe le bout du nez : « En France, l’objectif de réduire la part du nucléaire de 75% à grosso modo 50% d’ici à 2025 ou 2030 est parfaitement tenable. Cela inclut, bien entendu, le remplacement d’anciens réacteurs par des réacteurs EPR. Le futur du nucléaire sera, ensuite, beaucoup plus indécis. Il est tout à fait possible […] que le nucléaire s’estompe progressivement. Il est aussi possible qu’après un creux, il reparte de plus belle avec des réacteurs de la génération 4 ou 5, pourquoi pas. Encore une fois : personne ne peut prévoir ce que sera la physique dans soixante ans ! » p. 191. Décidemment, ces scientifiques sont comme ces vieux staliniens qui ne peuvent se résoudre à la chute du mur parce qu’elle met en cause non seulement toute leur vie, mais aussi toutes leurs anciennes valeurs. Rappelons juste à JL Basdevant que le dernier rapport de la cour des comptes permet de comprendre que plus de 225 milliards d’euros 2010 ont été dépensés depuis 1945 pour tenter d’analyser et de circonvenir les dangers recelés par le nucléaire, avec les brillants résultats que l’on connait.

5 - « Un collègue japonais me disait un jour : si EDF et Areva sont tellement sûrs de leurs centrales, pourquoi ne pas en installer une sous la place de la Concorde ? Grâce à la cogénération, cela permettrait d’améliorer considérablement le chauffage urbain à Paris » p. 191. Voilà une remarque judicieuse que l’on aurait aimé entendre de la bouche de nos experts et de nos politiques gaulois !

6 - « Le plus grave est la pénétration de masses radioactives dans les nappes d’eau souterraines et dans la mer à la suite du melt-out. La radioactivité s’épanche dans les nappes phréatiques. L’eau douce, l’eau potable, l’eau de l’agriculture, vont devenir radioactives pendant trois cents ans sur une étendue considérable ! » p. 200. [De plus, Fukushima …] « est la première catastrophe civile qui se soit développée au contact de la mer ! L’évolution et l’issue de cet aspect des choses sont d’une importance primordiale. Cet aspect avait été négligé, on le comprend, dans les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki » p. 197. Cette remarque est intéressante car ces deux villes sont situées sur un delta en bord de mer ; c’est un des multiples aspects que les commissions militaires états-uniennes se sont empressées « d’oublier » dans leurs études, dès septembre 1945.

7 - « Au vu des expertises et des témoignages divers dont nous avons parlé, il est malheureusement probable que le maintien du parc nucléaire japonais dans l’état actuel de sa technologie a de fortes chances de transformer le pays en un vaste marécage radioactif avant la fin du siècle » p. 184. On aurait aimé que JL Basdevant en tire toutes les conséquences et sur tous les plans car tout ceci ne l’empêche pas de continuer à rêver, non pas au bonheur de l’humanité, ni à la manière d’éviter les catastrophes à venir, mais plutôt à la génération IV et V des réacteurs nucléaires, à la maîtrise de la fusion thermonucléaire (chapitre X) et à la manière d’en faire bénéficier le tiers-monde (p. 198). Les professeurs Folamour ont ceci de commun avec les vieux staliniens que le monde peut bien s’écrouler, ils continueront de penser de la même manière. Peut-on leur rappeler ce que disait un scientifique un peu plus philosophe : on ne résout pas un ancien problème avec de vieux arguments. C’est la notion même d’énergie, comme vision prédatrice d’un monde fini qu’il faudrait qu’ils commencent à remettre en cause, et en conséquence la notion de croissance illimitée [5].

Jean-Marc Royer, juin 2012


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Source :
http://www.fukushima-blog.com/article-maitriser-le-nucleaire-ou-fermer-toutes-les-centrales-nucleaires-du-monde-107369160.html

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