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| Après Bruxelles, l’angoisse | |
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orné Modérateur
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
| Sujet: Après Bruxelles, l’angoisse Lun 28 Mar - 11:10 | |
| Après Bruxelles, l’angoisse
« La solidarité n’existe pas : n’existe qu’une coalition d’égoïsmes. Chacun reste avec les autres pour se sauver soi-même. » (Francesco Alberoni).
Les attentats de Bruxelles du 22 mars 2016 qui ont tué au moins 31 personnes et qui en ont blessé plusieurs centaines rappellent avec horreur que les alertes ne sont jamais à prendre à la légère. Les opérations antiterroristes du 24 mars 2016 à Argenteuil montrent qu’il existe à l’évidence en France et en Belgique des foyers particulièrement vivaces du terrorisme djihadiste et qu’il y en a sans doute d’autres encore à démanteler. Semaine sainte de la cruauté. Les terroristes avaient-ils d’ailleurs choisi précisément ce moment du calendrier liturgique des chrétiens pour frapper ou n’est-ce qu’un hasard éventuellement précipité par l’arrestation de l’un des auteurs des attentats de Paris du 13 novembre 2015 ?
Certains commencent à parler d’une certaine "accoutumance" à l’horreur, après les attentats contre "Charlie-Hebdo" des 7 au 9 janvier 2015, les attentats de Paris du 13 novembre 2015 et les attentats de Bruxelles du 22 mars 2016. Pour ma part, aucune accoutumance à l’effroi, à la sauvagerie. Surtout de la solidarité et de la compassion pour les familles meurtries. Tous les chefs d’État et de gouvernement qui avaient défilé (avec courage) à Paris le dimanche 11 janvier 2015 avaient bien compris qu’il ne s’agissait pas de la France qui était touchée mais de toute l’humanité.
D’autres rappellent aussi avec raison que la France et la Belgique ne sont pas les seuls pays touchés par ces attentats sanguinaires. Il est quasi-impossible aujourd’hui d’établir une liste exhaustive des attentats et du nombre de leurs victimes provenant de cet islamisme extrémiste. La Tunisie, le Mali, l’Égypte, le Nigeria, l’Irak, l’Afghanistan, le Pakistan, la Syrie, la Turquie (où le conflit entre Turcs et Kurdes vient renforcer la confusion), même la Côte d’Ivoire, le Burkina-Faso, le Canada, l’Australie… nombreux sont, ces derniers mois, ces dernières années, les peuples touchés dans leur chair par cet obscurantisme venu d’autres millénaires. Les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Indonésie, la Grande-Bretagne, l’Espagne, entre autres, ont eux aussi, été touchés depuis une quinzaine d’années par cette folie meurtrière.
On a cependant le droit d’être plus ému lorsque cela touche des sites plus proches de son lieu de vie. C’est vrai que c’est une fausse idée de croire que ce qui arrive loin ne peut pas arriver chez soi, que ce soit en guerre, en terrorisme ou même en catastrophe naturelle. Mais la proximité renforce l’identification aux victimes et probablement la compassion.
De nombreux attentats ont été déjoués en France depuis plus d’un an, mais combien encore s’en préparent-ils ? Il semble presque certain que d’autres attentats se préparent, tant le cancer est généralisé.
Deux éléments (au moins) différencient ces vagues d’attentats à celles, islamistes, des années 1990 ou d’extrême gauche des années 1970 et 1980.
D’une part, il n’y a pas des dizaines de candidats à l’acte terrorisme (auquel cas les repérer et les arrêter permet l’extinction progressive du feu), mais des centaines voire des milliers ! C’est donc particulièrement difficile de tous les repérer, de tous les arrêter, de tous les neutraliser d’une manière ou d’une autre. C’est d’autant plus difficile que le recrutement des agents de Daech est assez performant notamment sur le web.
Nous sommes bien aujourd’hui dans un véritable choix de société entre sécurité et liberté, en sachant que l’un ne peut se conjuguer sans l’autre. Il faudrait une surveillance massive pour empêcher d’autres attentats ; une surveillance massive de la vie privée de chacun, mais est-ce que nous resterons alors dans la société que veulent justement combattre ces djihadistes ? Auront-ils fini par gagner ? Quand on voit que des journalistes, des humoristes, des caricaturistes... doivent maintenant être sous protection policière car leurs propos, leur expression, mettent en danger leur propre vie, peut-on encore se dire en pays de liberté ? en démocratie ? Certes, ce n’est pas le pouvoir, ce n’est pas l’État qui, dans ce cas, est le tyran. Mais des organisations étrangères, des réseaux parallèles capables de se venger, de tuer pour empêcher la libre expression des idées et de la culture. Salman Rushdie n’a été qu’un des précurseurs de ce genre de "victime".
D’autre part, les terroristes sont prêts à se faire éclater le corps durant leur opération terroriste. À partir du moment où ils méprisent leur propre vie, il n’y a plus grand chose à négocier. Ces terroristes, qui ont été conditionnés comme dans de véritables sectes avec lavage de cerveau, peut-être même drogués, mènent une sorte d’entreprise nihiliste, suicidaire, satanique, et entraînent les autres dans leurs délires, dans leurs dérives, dans leur culture de la mort. Jamais la négation de la vie humaine n’a été aussi fortement exprimée depuis la fin de la guerre froide.
Certains seraient même capables de convaincre la population que le rétablissement de la peine de mort serait indispensable, en sachant que de toute façon, ces terroristes s’exécuteraient eux-mêmes mais qu’il vaudrait mieux ils soient exécutés tout seuls sans présence de voyageurs, de journalistes, de touristes, de spectateurs, de supporters, de… Si ce sujet devait revenir sur le devant de la scène médiatique, les terroristes auraient alors vraiment gagné leur pari de détruire les démocraties.
L’angoisse s’insinue au fil des jours, au fil des attentats, au fil des démantèlements de cellules terroristes. Chaque jour participe à cette peur qui renforce la victoire des terroristes : celle de terroriser les peuples. Les Français, les Belges, les Européens en général devront-ils s’habituer à ces attentats, comme certains pays s’habituent aux tornades et aux tremblements de terre ? devront-ils s’équiper et se former à la guérilla urbaine comme le peuple israélien ?
Il y a cette certitude que de nouveaux attentats auront encore lieu, que nous ne sommes pas au bout de nos peines, pour des raisons toujours aussi incompréhensibles. Pour de la haine pure. Avec ce cauchemar diffus néanmoins réaliste d’une prise de contrôle d’une centrale nucléaire par un commando jdihadiste (cette hypothèse est considérée comme réaliste d’ici cinq ans).
Dans sa chronique du 25 mars 2016, le journaliste Daniel Schneidermann mettait aussi le doigt sur l’une des raisons de cette angoisse qui ne peut que se nourrir au fil des jours. Il parlait des chauds et froids sans arrêt émis dans les médias : « En période d’emballement terroriste, nous [sommes ciblés] (…) aussi par des injonctions… tout simplement incohérentes. C’est de messages inquiétants/rassurants que nous sommes sans cesse bombardés. ».
Et l’éditorialiste de les énumérer : « Des ministres ont démissionné, mais leur démission a été refusée. L’État nous protège, mais il est totalement inefficace. Préparez-vous au pire, mais surtout, pas de panique. Une opération de police est en cours ce matin, un gros poisson a été arrêté, mais ils sont plusieurs centaines d’autres, prêts à passer à l’acte. Nous sommes débordés, submergés, mais nous vaincrons à la fin. »…
Le contexte actuel impose un devoir à nos gouvernants : celui de l’efficacité des moyens. Cette efficacité, c’est de trouver les mesures les plus utiles pour combattre cette vague terroriste. La proposition de Nathalie Kosciusko-Morizet qu’avaient suggérée déjà d’autres parlementaires (comme Chantal Jouanno) d’instituer une réclusion à perpétuité incompressible pour les personnes coupables d’acte terroriste pourrait en faire partie, pour éviter toute récidive, toute capacité à nuire.
Mais l’efficacité commande aussi d’en finir avec débats stériles et inutiles qui font perdre du temps et de l’énergie, en particulier, de renoncer à la révision constitutionnelle sur la déchéance de nationalité qui n’apporterait rien dans la lutte contre le terrorisme.
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Les connexions franco-belges montrent aussi qu’il est nécessaire de renforcer la coopération européenne dans la lutte contre le terrorisme. Cela nécessite des mises en commun de fichiers, notamment des compagnies aériennes. Cela nécessite aussi de véritables communications entre les différentes polices, chose peu aisée puisque les polices nationales ont parfois du mal à communiquer déjà correctement en interne. Mais c’est bien sur la base du renseignement que les États pourraient prévenir les attentats, car sauf à limiter voire supprimer la liberté de circulation, rien ne pourra jamais empêcher un kamikaze bourré d’explosifs de massacrer les innocentes personnes qui auraient eu la malchance de se trouver près de lui au moment de l’explosion.
On dit souvent que le cancer est une maladie mortelle. Mais il peut aussi être soigné. Une fois que sont détectées les cellules contaminées, il est assez facile de les éliminer. La radiothérapie, dans ce cas-là, est une méthode très efficace et les récentes opérations à Argenteuil l’ont prouvé. Le problème, c’est la détection, et c’est clair qu’il y a là un véritable choix de société à vouloir la détection à tout prix, au-delà d’autres considérations humaines pourtant tout aussi cruciales. Il me semble que c’est ce débat-là, majeur, qui doit s’amorcer pour la campagne présidentielle de 2017.
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (26 mars 2016) http://www.rakotoarison.eu
(Illustrations trouvées sur le Web concernant les attentats de Bruxelles du 22 mars 2016).
Pour aller plus loin : - Les valeurs républicaines. - Les attentats contre "Charlie-Hebdo". - Les attentats de Paris du 13 novembre 2015. - Les attentats de Bruxelles du 22 mars 2016. - Daech. - La vie humaine. - La laïcité.. - Le patriotisme.
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| | | akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
| Sujet: Re: Après Bruxelles, l’angoisse Mar 29 Mar - 0:11 | |
| Attentats de Bruxelles : non, monsieur le premier ministre !
Hier, comme tant de Bruxellois, j’ai passé des heures à vérifier où se trouvaient mes proches. Qui, par malchance, aurait pu se trouver dans ce métro maudit, que j’emprunte moi aussi chaque fois que je me rends au bureau d’Investig’Action ? Qui, par malchance, aurait pu se trouver près du Starbucks de l’aéroport, où j’ai l’habitude de prendre un thé en attendant le vol ? Recherches d’autant plus angoissantes que le réseau était évidemment saturé. Bref, comme tant de Bruxellois, j’ai vécu, un jour, ce que vivent depuis des années les Irakiens, les Libyens, les Syriens, et avant eux les Algériens. Pour être allé plusieurs fois sur des sites bombardés par les Occidentaux, je sais à quoi ressemblent ces morceaux de corps disloqués que plus jamais personne ne pourra embrasser. J’ai vu là-bas la douleur de ceux qu’on prive à tout jamais de leur mari, de leur femme, de leur enfant.
Comme tant de Bruxellois, j’ai pleuré et j’avais envie de frapper les criminels qui s’en sont ainsi pris à tant d’innocents. Mais on ne naît pas criminel, on le devient. Et la question la plus importante est : comment en sont-ils arrivés là ? Nier à ce point la valeur de la vie de tant d’innocents ! Les faire souffrir et terroriser au lieu de se battre - avec ces innocents - contre l’injustice qui nous frappe tous ? Qui a intoxiqués ces jeunes, qui leur a montré l’exemple de la violence, qui les a plongés dans le désespoir et surtout qui les a armés ? Criminels, oui, mais ne sont-ils pas aussi victimes quelque part, même si ce terme peut choquer.
Alors, quand j’ai entendu notre premier ministre Charles Michel déclarer en conférence de presse que les Belges avaient besoin de s’unir, et qu’il évitait soigneusement la question centrale « Comment en est-on arrivé là, qui sont les responsables ? », alors je me suis mis en colère contre cet homme hypocrite qui nous propose simplement de continuer comme avant. Alors que la question des gens, c’est justement : « Comment éviter que ça recommence bientôt ? Quelle politique appliquer pour mettre fin à cet engrenage infernal ? »
Vous croyez vraiment que la surveillance et la répression empêcheront de nouveaux attentats ? Certains, oui, mais pas tous, c’est impossible. Pour cela il faut changer de politique. Votre politique.
Einstein disait « On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré ». En effet, on n’empêchera pas le terrorisme tant qu’on n’aura pas débattu sur ses causes profondes. Afin de mettre en place une vraie prévention.
Monsieur le premier ministre Charles Michel, je ne vous remercie pas. Car vous avez refusé de poser les questions importantes : Les Saoud et le Qatar ont-ils financé les terroristes ? Oui, les rapports des services US le disent. Les Etats-Unis ont-ils créé Al-Qaida ? Oui, Hillary Clinton l’a reconnu. La CIA a-t-elle organisé un camp d’entraînement en Jordanie ? Oui, le célèbre journaliste US Hersh l’a prouvé. Fabius a-t-il encouragé le terrorisme en déclarant « Al-Qaida fait du bon boulot » ? Oui, regardez sa vidéo de Marrakech, décembre 2012.
Et d’une façon générale, les Etats-Unis ont-ils utilisé le terrorisme dit islamiste depuis Ben Laden en Afghanistan en 79 jusqu’à la Syrie aujourd’hui, en passant par la Bosnie, le Kosovo, le Caucase, l’Algérie, l’Irak, la Libye et d’autres pays encore ? Ne faut-il pas créer d’urgence une commission d’enquête sur les liens USA – terrorisme et sur les dessous stratégiques de tous ces drames ? Vous et l’Europe, allez-vous continuer de suivre Washington comme un petit chien ? Vous vous félicitez comme un petit garçon quand Obama vous téléphone. Mais pourquoi ne dénoncez-vous pas son hypocrisie derrière ces guerres ? Monsieur Michel, quand je pense à toutes ces souffrances qui auraient pu être évitées, je ne vous remercie pas.
Il est vrai que vous n’êtes pas le seul à pratiquer la langue de bois.
Monsieur le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, je ne vous remercie pas non plus. Vous avez déclaré hier que les terroristes s’en prennent à « notre mode de vie ». Exactement les paroles de George W. Bush le 11 septembre avant d’attaquer l’Irak et l’Afghanistan sous des prétextes mensongers. Monsieur Reynders, pourquoi n’avez-vous pas rappelé votre déclaration d’avril 2013 vantant « ces jeunes (à qui) on construira peut-être un monument comme héros d’une révolution » .
Pourquoi quand je vous ai invité, en juin 2013, à participer à un débat « Jeunes en Syrie, comment les empêcher de partir ? », avez-vous refusé ? Cela ne vous préoccupait pas ? Vous trouviez que pour « changer le régime » comme vous dites, tous les moyens étaient bons, même le terrorisme ? Vous n’avez pas pensé qu’encouragés à commettre ces actes là-bas, certains reviendraient faire pareil ici ? Monsieur Reynders, je ne vous remercie pas.
Madame Milquet, je ne vous remercie pas non plus. Vous étiez ministre de l’Intérieur à cette époque. Vous avez aussi refusé de participer à ce débat, malgré notre insistance, et en changeant sans cesse de prétexte ! Depuis, vous vous taisez. Gênée d’avoir fait la sourde oreille face aux cris de détresse des mamans angoissées de voir que leurs gosses – c’étaient vraiment des gosses de 16, 17, 18 ans – partaient là-bas vers l’enfer sans que la Belgique fasse rien pour les retenir ? Vous n’avez pas de remords en voyant la suite ? Madame Milquet, je ne vous remercie pas.
N’est-il pas temps d’ouvrir un grand débat sur les conséquences de la politique internationale menée par la Belgique depuis des années ?
1. L’Europe doit-elle continuer à suivre les Etats-Unis et leur politique qui met le Moyen-Orient à feu et à sang ?
2. La Belgique doit-elle continuer à soutenir la violence d’Israël, en refusant de faire respecter le droit international et en traitant d’ « antisémites » les jeunes qui veulent soutenir les droits des Palestiniens ?
3. La Belgique doit-elle continuer à se prosterner devant les pétro-dollars des Saud (volés aux peuples arabes au lieu d’utiliser l’argent du pétrole et du gaz pour combattre la pauvreté comme en Amérique latine) alors que tout le monde sait que ces mêmes Saud financent l’intoxication des jeunes esprits par une version empoisonnée et falsifiée de l’islam ?
4. Comment justifier le refus du droit d’asile aux victimes de « nos » guerres en Irak, Syrie, Afghanistan ?
5. Quand ouvrira-t-on enfin le dossier de l’intervention « humanitaire » en Libye, où l’Otan s’est allié à Al-Qaida pour renverser Kadhafi, en violant la Charte de l’ONU qui interdit ce genre de pratiques ? Avec la conséquence qu’on voit aujourd’hui : la Libye transformée en foyer du terrorisme international.
N’est-il pas temps d’ouvrir en même temps un grand débat sur les conséquences de la politique sociale, ou plutôt antisociale, menée par les gouvernements belges depuis des années ?
1. Pouvez-vous rogner sans cesse les budgets scolaires ? Fabriquant des écoles-parkings où les profs manquent de formation adéquate et de moyens pour faire face à tant de questions complexes sur le monde d’aujourd’hui ?
2. Pouvez-vous rogner sans cesse les budgets des prisons et de la réinsertion ? Avec pour conséquence que de petits délinquants deviennent de grands délinquants irrécupérables ?
3. Pouvez-vous rogner sans cesse les budgets des médias audiovisuels de service public ? avec pour conséquence que les journalistes n’ont plus le temps d’approfondir les sujets (confidences reçues de l’intérieur de la RTBF) et sont condamnés au règne du copié-collé et du fast info ? Poussant ainsi les jeunes rendus méfiants vers les théories du complot, ou pire encore vers les prêcheurs fanatiques et les recruteurs sans scrupules ?
4. Pouvez-vous continuer à faire des cadeaux aux banques et aux multinationales qui ne paient quasi plus d’impôts et reporter votre déficit notamment vers les communes, dont les responsables sont privés des moyens nécessaires pour aider les jeunes ? N’est-ce pas ainsi que vous produisez des communes du désespoir comme Molenbeek ? (Mais pas seulement, il y a aussi Vilvorde, Verviers, Anvers et n’oublions quand même pas que les « eurojihadistes » proviennent de nombreux pays européens)
5. Faut-il alors être surpris que tant de jeunes soient tombés entre les griffes de recruteurs professionnels ? D’autant plus que lorsqu’on les signalait à la police, pas toujours, mais bien souvent parents et éducateurs s’entendaient répondre : « Mais qu’ils partent seulement en Syrie, ce qu’on ne veut pas, c’est qu’ils reviennent ici ! »
6. Avez-vous vraiment le droit de vous dire surpris par les attentats de Paris et de Bruxelles alors que la sonnette d’alarme est tirée depuis des années et que vous tous avez refusé d’écouter les donneurs d’alerte ?
Hier, chaque parent a tremblé pour ses enfants. Aujourd’hui, chacun s’interroge sur l’éducation qu’il faut leur donner face à ce monde de plus en plus violent. Allons-nous pouvoir leur offrir une vraie éducation et un avenir ? Demain, quelle ville sera frappée ? La montée de la haine et de la peur, ciblant les musulmans, fait le jeu de l’extrême droite. C’est ça que vous voulez ?
Concluons. Les attentats, ce n’est pas une fatalité, c’est le résultat d’une politique. Menée à Washington. Puis à Londres et Paris. Bruxelles suivant servilement. Messieurs les dirigeants, vous êtes donc co-responsables. Avons-nous le droit d’en débattre – en « démocratie » - ou bien allez-vous encore user de pressions pour que les médias se taisent ?
Bruxelles, 23 mars
POUR SUIVRE : Combien de morts faudra-t-il encore avant que les médias ouvrent enfin le vrai débat ?
Source : Investig'Action | |
| | | akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
| Sujet: Re: Après Bruxelles, l’angoisse Mar 29 Mar - 0:43 | |
| Les services de renseignement belges détenaient des informations précises concernant l'attaque dans l'aéroport
Les services de sécurité belges, ainsi que d'autres agences de renseignement occidentales, avaient une pré-connaissance précise d'avertissements de renseignement concernant les attaques terroristes de mardi en Belgique, a appris Haaretz. Les services de sécurité savaient, avec un degré élevé de certitude, que des attaques avaient été planifiées dans un très proche avenir à l'aéroport et, apparemment, au métro également.
Malgré l'avertissement préalable, la préparation au niveau de la sécurité et des renseignements à Bruxelles, où la plupart des agences de l'Union européenne se trouvent, a été limitée dans sa portée et insuffisante étant donné la gravité et l'immédiateté de l'alerte.
Pour autant que l'on sache, les attaques ont été planifiées depuis le siège de l'Etat islamique (ISIS) à Raqqa, en Syrie, considéré comme la capitale de son califat islamique.
La cellule terroriste responsable des attentats à Bruxelles mardi était étroitement associée au réseau derrière la série d'attentats à Paris en novembre dernier. A ce stade, il semble que les deux faisaient partie de la même infrastructure terroriste, relié au sommet par le terroriste Salah Abdeslam, qui a participé à la fois la préparation des attentats de Paris et sa mise en œuvre.
Abdeslam a échappé de Paris après les attentats de novembre, s'est caché à Bruxelles et a été arrêté la semaine dernière par les autorités belges.
L'arrestation d'Abdeslam était apparemment le déclencheur des attaques de mardi, en raison de l'inquiétude de l'EI quand au fait qu'il pourrait donner des informations sur les attaques prévues dans le cadre des interrogatoires, en particulier à la lumière des rapports indiquant qu'il coopérait avec les enquêteurs.
Le témoignage du terroriste détenu ainsi que d'autres informations du renseignement, dont une partie concerne les opérations de l'EI en Syrie, aurait du donner lieu à une sécurité beaucoup plus stricte dans les lieux publics bondés de Bruxelles, ainsi qu'une recherche accrue de la cellule.
A partir de maintenant, les recherches se concentrent sur le terroriste Najim Laachraoui, qui a créé les gilets explosifs utilisés par les kamikazes et a s'est échappé de l'aéroport au dernier moment.
Il est à craindre, cependant, que d'autres cellules connectées à l'EI en Europe occidentale vont tenter de mener des attaques supplémentaires dans un avenir proche, que ce soit en Belgique ou dans d'autres pays impliqués dans la guerre contre l'organisation terroriste en Syrie et en Irak.
Au moins 31 personnes ont été tuées et 260 blessées dans les attentats terroristes à l'aéroport de Bruxelles et dans le métro ce mardi. La responsabilité de ces attaques a été revendiquée par l'EI.
Les autorités belges ont identifié les deux attaquants de l' aéroport étant les frères Ibrahim et Khalid El Bakraoui. Laachraoui, qui a été photographié avec les frères à l'aéroport et a été observé fuyant la scène, fait l'objet d'une chasse à l'homme.
Source: Haaretz
Traduction:Fawkes News | |
| | | akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
| Sujet: Re: Après Bruxelles, l’angoisse Mar 29 Mar - 1:12 | |
| Information part 4
Les kamikazes de l'aéroport de Bruxelles ont-ils été arrêtés puis relâchés une semaine avant les attentats?Ibrahim El Bakraoui, l'un des kamikazes de l'aéroport de Bruxelles qui était dans les fichiers anti-terroristes américains, a été expulsé vers les Pays-Bas par la Turquie en juillet 2015, selon le ministère néerlandais de la Justice. D'après le ministre, il disposait d'un passeport belge, n'était pas accompagné de policiers et n'était pas enregistré dans le système : "il n'y avait aucune raison d'entreprendre une action à son arrivée à l'aéroport de Schiphol". La Turquie avait aussi averti la Belgique de cette expulsion. Pourtant, non seulement les Pays-bas l'ont laissé filer mais le terroriste n'a pas non plus été détenu à son retour en Belgique. Mais le plus intéressant reste à venir: selon la presse anglaise, les deux frères ont été arrêtés en Belgique moins d'une semaine avant les attentats...et ont été relâchés. ça commence à faire beaucoup vous ne croyez pas?
L'année dernière, non seulement les services de renseignements algériens avaient prévenu la France des attentats de Parisl et leur avait donné le nom du kamikaze du Bataclan mais Salah Abdeslam a été contrôlé à trois reprises par la police française après les attentats. Comment des services de renseignements peuvent-ils cumuler autant de bourdes? Lorsque cela arrive une fois, la pilule passe mal mais l'erreur est humaine, lorsque cela se reproduit plusieurs fois dans plusieurs pays, là il y a au mieux un profond dysfonctionnement au pire une complicité occulte de l'Etat profond (cela ne serait pas la première fois, Gladio a une histoire en Belgique).
D'ailleurs, le vice premier ministre et le ministre de la justice belge ont récemment tenté de démissionner. A noter qu'Ibrahim El Bakraoui avait été condamné à 9 ans de prison en octobre 2010 pour un braquage pendant lequel il avait blessé par balle des policiers à la Kalachnikov...ce qui ne l'a pas empêché de se retrouver moins de 5 ans plus tard en Turquie. Logique! Fawkes
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TROUVEZ L'ERREUR....
Voici un extrait du site Les Echos.fr:
Recherchés dans l'enquête sur les attentats de Paris
Ces deux frères [Khalid et Ibrahim El Bakraoui] faisaient partie des 4 individus recherchés dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris, qui ont causé la mort de 130 personnes le 13 novembre 2015. Khalid el Bakraoui, habitant à Bruxelles et âgé de 27 ans, aurait loué sous une fausse identité le logement de Forest, perquisitionné le mardi 15 mars dernier, et dans lequel Salah Abdeslam était probablement caché.
Ce seul membre du commando des attentats de Paris encore en vie aurait réussi à s'échapper alors que Mohamed Belkaïd, soupçonné d'être un des logisticiens des attaques du 13 novembre, avait été tué par les forces de l'ordre. Salah Abdeslam sera finalement arrêté trois jours plus tard à Molenbeek, mais les deux frères el Bakraoui n'auraient pas été présents dans l'appartement de Forest ce mardi 15 mars.
Voici maintenant un extrait du site Center for Security Policy, à propos de ce même raid anti-terroriste:
Deux frères, Khalid et Ibrahim El Bakraoui, auraient été arrêtés, selon les médias, lorsque l'un des frères s'est présenté à l'hôpital avec une jambe cassée. L'autre frère a été trouvé caché dans une maison recherchée par la police. Les deux frères étaient connus pour avoir des liens avec un crime violent qui s'est produit dans la région de Bruxelles.
Mais encore, voici un extrait du site Lesoir.be:
Fusillade à Forest: les deux individus interpellés ont été remis en liberté.
La police a relâché ce mercredi deux suspects qui avaient été interpellés pour vérifier leur possible implication dans les fusillades survenues la veille dans la commune bruxelloise de Forest après une perquisition, a annoncé le parquet fédéral dans un communiqué.
Le parquet avait fait état de ces deux interpellations mercredi matin, mais il avait refusé de divulguer les identités et de détailler les soupçons pesant sur les deux hommes, expliquant que leur « implication éventuelle » dans les fusillades était « encore examinée ».
Pas d’inculpation L’un d’eux avait été admis mardi soir à l’hôpital de Hal, une commune au sud de Bruxelles, pour une grave fracture de la jambe nécessitant une opération immédiate. Son cas avait attiré l’attention de la police parce que la personne qui l’avait déposé aux urgences avait pris la fuite à la vue des hommes en uniforme.
«La personne qui a été privée de liberté à l’hôpital ainsi que la personne qui a été emmenée pour interrogatoire suite à la perquisition (…) ont été remises en liberté par le juge d’instruction sans être inculpées», peut-on lire dans le communiqué.
Mais, mais encore, voici un extrait de Express.co.uk:
Police in Brussels hunting terror suspects linked to last November's ISIS massacre in Paris earlier detained two men after a dramatic raid on an apartment in which the Algerian accomplice was killed and four officers were wounded.
All three of those arrested or killed are thought to have links to the deadly ISIS-inspired attacks on the French capital, which left 130 dead.
At a press conference this morning, the prosecutor said one of the detained men had been arrested after arriving at a Brussels hospital with a broken leg.
Brothers Khalid and Ibrahim El Bakraoui, who were named in Belgian media, are believed to be the two men detained after fleeing the scene yesterday afternoon.
"La police de Bruxelles dans leur chasse aux terroristes liés au massacre de l'EI en Novembre dernier à Paris, a arrêté plus tôt deux hommes après un raid spectaculaire sur un appartement dans lequel le complice algérien a été tué et quatre officiers ont été blessés.
Les trois personnes arrêtées ou tuées sont considérés comme ayant des liens avec les attentats meurtriers inspirés par l'EI sur la capitale française, qui a provoqué 130 morts.
Lors d'une conférence de presse ce matin, le procureur a dit que l'un des hommes détenus avait été arrêté après son arrivée dans un hôpital de Bruxelles avec une jambe cassée.
Les frères Khalid et Ibrahim El Bekraoui, qui ont été nommés dans les médias belges, sont soupçonnés d'être les deux hommes arrêtés après avoir fui la scène hier après-midi."
Source: Conscience du peuple / Fawkes News | |
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