Impression 3D : après les armes à feu, les munitions Le débat sur l’utilisation des imprimantes 3D afin de réaliser des armes à feu ne semble être qu’à ses débuts. Après une arme de poing, ce sont des munitions qui ont été imprimées. Il y a quelques semaines, l’impression 3D s’invitait dans le débat qui secoue actuellement les USA concernant la régulation et la prolifération des armes à feu.
Après que Defense Distributed a proposé des plans en accès libre permettant d’imprimer en 3D une arme à feu dans son intégralité, cette fois ce sont des munitions qui devraient alimenter un peu plus le débat.
Un passionné d’armes du Tennessee vient ainsi de publier une vidéo présentant plusieurs créations : des balles pour fusil imprimées en 3D.
Les "Slug" sont des cartouches pour fusil proposant un projectile unique, d’une taille conséquente et proposent une puissance plus importante au détriment de l’absence de dispersion comparée à une cartouche à plomb.
À défaut d’avoir imprimé le culot, la poudre et la chemise, c’est l’ogive qui a fait l’objet d’une impression, sous différentes formes et longueurs.
Jeff Heeszel a testé trois de ces munitions dans un Mossberg 590. Les ogives ont dû être lestées avec un peu de plomb pour leur éviter de s’envoler puisque les plastiques utilisés en impression 3D se veulent peu dense, et le processus d’impression ne propose pas de forme " pleine " mais une sorte de maillage permettant d’économiser du matériau tout en évitant à la structure de s’affaisser pendant l’impression.
Chacune des 3 balles a touché sa cible à une distance de 10 mètres environ, et les dégâts affichés sont effrayants. Cependant, puisque les balles imprimées ne proposent pas de rayures, leur vol est relativement chaotique et aléatoire. Il semble difficile d’espérer avoir une quelconque précision passé 15 mètres avec ce type de munition, même si elles n’en restent pas moins dangereuses en deçà.
La vidéo elle-même est présentée sous la forme d’un divertissement et dédramatise sans doute un peu trop la situation.
Les ogives ont été imprimées à partir d’une imprimante 3D Solidoodle, une machine proposée à partir de 800$ et qui utilise de l’ABS pour ses réalisations.
Contrairement à Cody Wilson, Jekk Heeszel ne souhaite pas partager ses créations sur la toile, selon lui, Defense Distributed " souhaite faire croire à ses clients qu’ils ont l’esprit libre, mais veulent simplement faire de l’argent sur ces jeunes qui sont demandeurs d’action".
http://www.generation-nt.com/impression-3d-apres-armes-feu-munitions-actualite-1735862.html