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La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne”
2 participants
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akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 14 Sep - 17:30
Bonjour les gens , Je vous proposes se matin, une information qui n'est pas encore à cet heure, traduite en anglais. C'est grâce à l'effort de journalistes indépendants dynamique, et ayant à coeur de donner de la vraies informations. Ils font partie de l'équipe du très bon site d'information "Les Crises". (dont Akasha et moi vous proposes régulièrement de leur enquêtes). Bonne lecture.
La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne”
Voici en exclusivité, grâce à la mobilisation des lecteurs du blog (les-crises), la traduction du très violent communiqué du Ministre des Affaires étrangères de la Russie de ce jour (il a 5 heures, non encore disponible en anglais…).
Bravo “l’Europe, la paix” !
Il est évident qu’en prenant des sanctions infamantes et humiliantes sans des preuves solides envers un grand pays, on a de sérieux retours de bâtons. Surtout quand on se décide à imposer des sanctions visant à déstabiliser gravement son économie. (Et quel sens du timing juste 100 ans après…) Comme le souligne “Le Point” : ”Les sanctions concernant le secteur financier sont celles qui auront le plus de conséquences macroéconomiques, avec un risque accru pour la croissance et une pression à la baisse qui va se poursuivre sur le cours du rouble”, a estimé la société d’investissement VTB Capital.”
Ce billet inaugure donc une nouvelle catégorie après celle “Ukraine” depuis 5 mois : “Russie”…
30-07-2014
Commentaire du Ministère des Affaires étrangères de Russie en lien avec les nouvelles sanctions anti-russes, adoptées par l’Union européenne (Source)
Suite à la mise en place des sanctions antirusses du 29 juillet convenues par l’Union européenne, la Russie ne peut que constater l’absence évidente de volonté politique et de désir de cette Union à s’investir dans le règlement de la crise en Ukraine. L’UE, de son côté, ignore toujours aveuglément les causes du tragique développement des événements du Sud-Est de ce pays, où, dans le cadre de la prétendue « opération antiterroriste » du pouvoir de Kiev, des dizaines de citoyens pacifiques meurent chaque jour, et où des centaines de milliers d’habitants ont été contraints de devenir des réfugiés. Une région immense se trouve désormais au bord d’une catastrophe humanitaire de grande échelle.
L’ensemble des événements est en grande partie dû aux décisions irresponsables de l’Union européenne elle-même, qui se montre indulgente envers l’actuel gouvernement de Kiev. L’UE a en somme donné carte blanche à la « pacification » du pays, et démontre un lourd manque de scrupule politique en acceptant de facto de qualifier l’opération punitive de Kiev contre son propre peuple « d’approche modérée dans la conduite des opérations de rétablissement de la loi et de l’ordre ».
Nous avons honte pour l’Union européenne, qui après avoir longtemps cherché « à parler d’une seule voix », parle désormais de la voix de Washington et a pratiquement abandonné les valeurs européennes fondamentales, y compris la présomption d’innocence. La politique de l’UE n’est plus fondée sur des faits vérifiés mais s’écrit sous la dictée de Washington, entre deux visionnages de vidéos “Youtube” douteuses. Moscou est déçu par l’incapacité de l’UE à jouer son propre rôle dans la politique mondiale.
L’UE est apparemment prête à sacrifier son économie pour permettre la réalisation d’enjeux géopolitiques équivoques, contraires à ses intérêts. Les économies russe et celle de l’UE sont étroitement liées et la « troisième vague » de sanctions qu’entreprend Bruxelles sera aussi fortement ressentie en Europe qu’en Russie. Il faut cependant souligner le zèle avec lequel certains pays européens soutiennent cette politique, qui est inversement proportionnelle aux conséquences sur leur bien-être.
Les citoyens des États membres de l’UE savent-ils ce qui résultera de ces jeux en termes de pertes d’emplois et de gains commerciaux ? Nous tenons également à rappeler que des sanctions sectorielles sont en contradiction avec les normes de l’OMC.
Des mesures restrictives touchant les milieux financiers auront également des conséquences négatives pour les banques des États membres de l’Union européenne actives en Russie. Pourtant, certaines d’entre elles tirent à ce jour le plus grand profit de leurs filiales en activité dans notre pays.
Nous sommes consternés par la décision d’instaurer un embargo sur le commerce d’armes et d’équipements militaires avec la Russie. A la différence de Kiev pour qui, au contraire, ces limitations ont été levées dernièrement, la Russie ne prend pas part au conflit militaire.
Dans son empressement à introduire des sanctions, Bruxelles met de son propre chef des barrières à la collaboration avec la Russie, dans des domaines aussi cruciaux que l’énergie. Il s’agit là d’un mouvement irréfléchi et irresponsable qui aura pour conséquence une hausse des prix sur le marché européen de l’énergie.
Concernant les difficultés qui pourraient survenir dans certains secteurs de l’économie russe, elles seront assurément surmontées. L’efficacité et l’autosuffisance de notre économie s’en trouveront accrues.
Il va de soi que nous allons prendre en considération le comportement non constructif et non indépendant de l’Union européenne dans le futur développement de nos relations.
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 14 Sep - 17:35
Bonjour, A l'heure ou l'union européenne c'est littéralement tiré une belle dans le pied en imposant autant de sanctions à la Russie. Et ce, sous l’impulsion des Etats-Unis, La Russie quand à elle s'organise, multiplie les collaboration et organise l'autarcie de son agriculture. Avec un pays ayant une telle superficie, peut aisément se le permettre, ils devraient quand même le savoir, non ? En tout les cas, l'Empire joue sur le rasoir du fil, et le pire c'est que l'UE est un peu le dindon de la farce ici, des larbins en quelques sorte. une victime consentante qui en heure se fera annexer. Se qu'il se passe c'est que l'Empire joue sur deux tableaux au moyens orient avec ISIS et en Ukraine avec le gouvernement nazi, qui dans les deux cas seront éliminer dès qu'ils n'auront plus de raison d'exister. On assistera encore à la technique du pompier pyromane.
Le début du basculement du monde
L’agression des Anglo-Saxons contre la Russie prend la forme d’une guerre financière et économique. Cependant Moscou se prépare aux hostilités armées en développant l’autarcie de son agriculture et en multipliant ses alliances. Pour Thierry Meyssan, après la création du califat au Levant, Washington devrait abattre une nouvelle carte en septembre à Saint-Petersbourg. La capacité de la Russie à préserver sa stabilité intérieure déterminera alors la suite des événements.
L’Organisation de coopération de Shanghai représentera, à partir de son élargissement probable en septembre 2014, 40 % de la population mondiale
L’offensive menée par les Anglos-Saxons (États-Unis, Royaume-Uni et Israël) pour dominer le monde se poursuit sur deux lignes simultanées : à la fois la création du « Moyen-Orient élargi » (Greater Middle East) en attaquant simultanément l’Irak, la Syrie, le Liban et la Palestine, et la séparation de la Russie de l’Union européenne à travers la crise qu’ils ont organisée en Ukraine.
Dans cette course de vitesse, il semble que Washington veuille imposer le dollar comme monnaie unique sur le marché du gaz, la source d’énergie du XXIe siècle, à la manière dont il l’a imposé sur le marché du pétrole [1].
Les médias occidentaux ne couvrent presque pas la guerre du Donbass et leur population ignore l’ampleur des combats, la présence des militaires US, le nombre des victimes civiles, la vague des réfugiés. Les médias occidentaux traitent par contre avec retard les événements au Maghreb et au Levant, mais en les présentant soit comme la résultante d’un prétendu « printemps arabe » (c’est-à-dire, en pratique, d’une prise de pouvoir par les Frères musulmans), soit comme l’effet destructeur d’une civilisation violente en soi. Plus que jamais, il serait nécessaire de venir en aide à des arabes incapables de vivre paisiblement en l’absence de colons occidentaux.
La Russie est aujourd’hui la principale puissance capable de conduire la Résistance à l’impérialisme anglo-saxon. Elle dispose de trois outils : les BRICS, une alliance de rivaux économiques qui savent ne pouvoir grandir qu’avec les autres, l’Organisation de coopération de Shanghai, une alliance stratégique avec la Chine pour stabiliser l’Asie centrale, et enfin l’Organisation du Traité de sécurité collective, une alliance militaire d’anciens États soviétiques.
Les dirigeants des BRICS : Dilma Rousseff (Brésil), Vladimir Poutine (Russie), Narendra Modi (Inde), Xi Jinping (Chine) et Jacob Zuma (Afrique du Sud)
Au sommet de Fortaleza (Brésil), qui s’est tenu du 14 au 16 juillet, les BRICS ont franchi le pas en annonçant la création d’un Fonds de réserve monétaire (principalement chinois) et d’une Banque BRICS, comme alternatives au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale, donc au système-dollar [2].
Avant même cette annonce, les Anglo-Saxons avaient mis en place leur réponse : la transformation du réseau terroriste Al-Qaïda en un califat afin de préparer des troubles parmi toutes les populations musulmanes de Russie et de Chine [3].
Ils ont poursuivi leur offensive en Syrie et débordé à la fois en Irak et au Liban. Ils ont par contre échoué à expulser une partie des Palestiniens vers l’Égypte et à déstabiliser plus profondément encore la région. Enfin, ils se tiennent à l’écart de l’Iran pour donner au président Hassan Rohani la chance d’affaiblir le courant anti-impérialiste des khomeinistes.
Deux jours après l’annonce des BRICS, les États-Unis ont accusé la Russie d’avoir détruit le vol MH17 de Malaysia Airlines au-dessus du Donbass, tuant 298 personnes. Sur cette base, purement arbitraire, ils ont imposé aux Européens d’entrer en guerre économique contre la Russie. Se plaçant comme un tribunal, le Conseil de l’Union européenne, a jugé et condamné la Russie, sans la moindre preuve et sans lui donner l’occasion de se défendre. Il a promulgué des « sanctions » contre son système financier.
Consciente que les dirigeants européens ne travaillent pas pour les intérêts de leurs peuples, mais pour ceux des Anglo-Saxons, la Russie a rongé son frein et s’est interdite jusqu’à présent d’entrer en guerre en Ukraine. Elle soutient en armes et en renseignements les insurgés, et accueille plus de 500 000 réfugiés, mais s’abstient d’envoyer des troupes et d’entrer dans l’engrenage. Il est probable qu’elle n’interviendra pas avant que la grande majorité des Ukrainiens ne se révolte contre le président Petro Porochenko, quitte à n’entrer dans le pays qu’après la chute de la République populaire de Donetsk.
Face à la guerre économique, Moscou a choisi de répondre par des mesures similaires, mais concernant l’agriculture et non pas les finances. Deux considérations ont guidé ce choix : d’abord, à court terme, les autres BRICS peuvent pallier aux conséquences des prétendues « sanctions » ; d’autre part, à moyen et long terme, la Russie se prépare à la guerre et entend reconstituer complètement son agriculture pour pouvoir vivre en autarcie.
En outre, les Anglo-Saxons ont prévu de paralyser la Russie de l’intérieur. D’abord en activant, via l’Émirat islamique (ÉI), des groupes terroristes au sein de sa population musulmane, puis en organisant une contestation médiatique lors des élections municipales du 14 septembre. Des sommes d’argent considérables ont été apportées à tous les candidats de l’opposition dans la trentaine de grandes villes concernées, tandis qu’au moins 50 000 agitateurs ukrainiens, mêlés aux réfugiés, sont en train de se regrouper à Saint-Petersbourg. La plupart d’entre eux ont la double nationalité russe. Il s’agit à l’évidence de reproduire en province les manifestations qui ont suivi à Moscou les élections de décembre 2011 - la violence en plus - ; et d’engager le pays dans un processus de révolution colorée auquel une partie des fonctionnaires et de la classe dirigeante est favorable.
Vers une révolution colorée en Russie ?
Evgueni Fedorov Alexeyevich, diplômé en génie militaire et ancien combattant en Afghanistan a exercé de nombreuses fonctions dans les domaines du budget, de l’économie et de la fiscalité au sein de (...)
Pour ce faire, Washington a nommé un nouvel ambassadeur en Russie, John Tefft, qui avait préparé la « révolution des roses » en Géorgie et le coup d’État en Ukraine.
Il importera pour le président Vladimir Poutine de pouvoir faire confiance à son Premier ministre, Dmitry Medvedev, que Washington espérait recruter pour le renverser.
Narendra Modi
Considérant l’imminence du danger, Moscou serait parvenu à convaincre Pékin d’accepter l’adhésion de l’Inde contre celle de l’Iran (mais aussi celles du Pakistan et de la Mongolie) à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). La décision devrait être rendue publique lors du sommet prévu à Douchambé (Tajikistan) les 12 et 13 septembre. Elle devrait mettre un terme au conflit qui oppose depuis des siècles l’Inde et la Chine et les engager dans une coopération militaire.
Ce retournement, s’il est confirmé, terminerait également la lune de miel entre New Delhi et Washington, qui espérait distancier l’Inde de la Russie en lui donnant accès notamment à des technologies nucléaires. L’adhésion de New Dehli est aussi un pari sur la sincérité de son nouveau Premier ministre, Narendra Modi, alors que pèse sur lui le soupçon d’avoir encouragé des violences anti-musulmanes, en 2002, au Gujarat dont il était le ministre-chef.
Ayatollah Ali Khamenei
En outre, l’adhésion de l’Iran, qui représente une provocation face à Washington, devrait apporter à l’OCS une connaissance précise des mouvements jihadistes et des moyens de les contrer. Là encore, si elle était confirmée, elle réduirait la volonté iranienne de négocier une pause avec le « Grand Satan » qui l’avait conduit à élire cheik Hassan Rohani à la présidence. Ce serait un pari sur l’autorité du Guide suprême de la Révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei.
De fait ces adhésions marqueraient le début du basculement du monde de l’Occident vers l’Orient [4] Reste que cette évolution doit être protégée militairement. C’est le rôle de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), constituée autour de la Russie, mais dont la Chine ne fait pas partie. À la différence de l’Otan, cette organisation est une alliance classique, compatible avec la Charte des Nations unies puisque chaque membre conserve le choix d’en sortir s’il le veut. C’est donc en s’appuyant sur cette liberté que Washington a tenté, au cours des derniers mois, d’en acheter certains membres, notamment l’Arménie. Cependant, la situation chaotique en Ukraine semble avoir refroidi ceux qui y rêvaient d’une « protection » états-unienne.
La tension devrait donc s’accroître dans les prochaines semaines.
Petit florilège de contre-vérités anti-russe, où un exemple de propagande à la française
Il faut taper sur la Russie, et chaque action de sa part, chaque mouvement, chaque décision doit être critiquée puisqu’elle représente l’ennemie de la démocratie, de la paix, du monde en général, et bien plus encore… Ça, c’est ce que nous sommes censés penser suivant les médias ou les politiques. Une des attaques contre Poutine et la Russie a eu lieu récemment dans Le Figaro, et comme les autres, elle est relativement aisée à démonter, il suffit de chercher un peu, de s’informer, même si certains des arguments présentés ici peuvent paraître plus ou moins discutables… Quand aux principaux critiques que sont les USA et l’UE vis-à-vis de la Russie, c’est quand même l’hôpital qui se fout de la charité…
« La Russie a une économie plus libre que la France sur deux points : le droit du travail et la fiscalité. C’est sans doute pour cela que le chômage russe est deux fois plus faible que le taux de chômage français ! » Le 1er avril est au Portugal le jour du mensonge. Mais Pierre Avril pratique le mensonge par action et par omission toute l’année lorsqu’il s’agit de la Russie. Dans son article du Figaro du 8 juillet, « Poutine et les patriotes russes », nous avons repéré les contre-vérités qui suivent.
- « L’économie russe est au bord de la récession. » Mais l’auteur se garde bien de dire que c’est à cause de l’Europe en récession, principal partenaire commercial de la Russie. Il ment par omission en ne disant pas à son lecteur que le niveau de vie a plus que doublé en dix ans !
- « Chaque semaine, le code pénal s’enrichit de nouvelles lois répressives. » Mais l’auteur se garde bien de les nommer : chaque semaine ? J’ai été 13 ans parlementaire et cela me paraît impossible de faire voter un changement de code pénal chaque semaine à un parlement, quel que soit le pays. C’est se moquer du lecteur que d’écrire cela !
- « Le pays reste toujours plus dépendant de ses matières premières. » Des chiffres ! Où sont-ils ? Selon l’ONU, pas spécialement poutinienne, le poids du pétrole et du gaz dans le produit national russe serait de 15% (contre 40% pour l’Arabie Saoudite) : on est dans l’exagération « marseillaise » !
- « La corruption s’épanouit. » Elle existe (mais en France aussi !) ; sur quoi affirmer qu’elle s’épanouit ? Je pense qu’elle est moins forte que sous Eltsine. Pas un mot sur la législation anti-corruption votée grâce à Poutine à la Douma !
- « Les tares d’un système créé par Poutine. » Poutine a tout créé ? Je pensais que, comme tout chef d’État, il avait hérité de la situation laissée par son prédécesseur !
- « 86% de Russes approuvent Poutine. » L’auteur suggère que ce sont 86% de crétins atteints de « bouffées d’optimisme ». Monsieur Avril, lui seul, est lucide : bonjour l’humilité !
- « La société russe, très conservatrice, a salué la loi punissant la propagande de l’homosexualité. » M. Avril oublie exprès de dire que cela vise la propagande auprès des enfants uniquement ! Belle malhonnêteté, une fois encore !
- « Dans la plus pure tradition soviétique, des figures autrefois réputées pour leur indépendance comme le cinéaste Pavel Louguine ont signé des lettres de soutien au chef du Kremlin. » M. Avril veut absolument faire croire que la Russie de Poutine continue l’Union soviétique ! Les quelque 2000 entrepreneurs français qui travaillent en Russie pourraient attester du contraire !
- Les Russes se disent «patriotes». Où est le crime ? Mon père, officier de marine qui a commencé sa carrière sous la IIIe République, membre du Parti radical et résistant du réseau Combat, était patriote ! Et alors ? M. Avril aurait certes pu lui reprocher d’avoir été l’allié de Staline puisqu’il combattait Hitler !
- « L’ambiance de ce banquet patriotique était surréaliste. Dans les vapeurs d’alcool alternaient parades militaires et spectacles pop ou kitch. » On voit bien le mépris du peuple pour l’oligarque qu’est M. Avril ! Vapeurs d’alcool ? Vous croyez qu’on ne buvait pas de vin dans les banquets républicains français ?
- « Les résultats des sondages (pro Poutine) témoignent du fait que notre société est malade », juge l’écrivain anti-soviétique Lev Rubinstein cité avec admiration par Pierre Avril. Ce monsieur voudrait envoyer le peuple russe tout entier dans des asiles psychiatriques ?
- « Le vocabulaire évoque les sombres heures de l’ère stalinienne » puisqu’on parle de « traîtres à la patrie » : Avec ce genre d’amalgames, les discours de Clemenceau et de la IIIe République étaient tous staliniens, ceux de De Gaulle en tête !
- « Les gens se soumettront à cette cure de patriotisme forcé tant que les gamelles seront pleines. » L’auteur ment car où est le côté « forcé » sinon dans ses fantasmes ? De plus, il ignore l’histoire, car en période de pauvreté le patriotisme est plus fort que lorsque la richesse coule à flots : « Les pauvres n’ont que la patrie », disait justement Jean Jaurès !
- « Derrière le patriote russe se cache le contribuable de plus en plus réticent. » On croit rêver ! Le total des prélèvements obligatoires en Russie atteint 35% du PNB contre plus de 50% en France ! L’impôt sur le revenu est une flat tax (impôt à taux unique) de 13%. La très peu poutinienne « Heritage Foundation » de Washington établit chaque année un classement des pays avec un index des libertés ; selon elle, la Russie a une économie plus libre que la France sur deux points : le droit du travail et la fiscalité. C’est sans doute pour cela que le chômage russe est deux fois plus faible que le taux de chômage français !
Avril à Moscou, ce n’est pas « Tintin au pays des Soviets » car il n’y a plus d’Union soviétique mais c’est plutôt Philippe Henriot (secrétaire d’État à la propagande sous Vichy) au bord de la Moskova ! La propagande anti-russe bat son plein et nous rappelle en effet des pages sombres de notre histoire !
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 14 Sep - 17:36
Boooonjour les zamis
Je vous proposes d'écouter un monsieur qui a de la suite dans les idées Et expose sans langue de bois la situation actuelle entre les différents protagoniste de la crise ukrainienne ! Une bonne écoute
Enorme! Un intervenant balance tout sur les USA et l'UE en plein directe de France24
En pleine émission sur les sanctions russes, Xavier MOREAU entrepreneur et rédacteur pour Realpolitik TV balance un secret de polichinelle que très peu de médias ont osé dévoiler au grand public: la construction européenne a été officiellement financé par... les Etats-Unis.
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 14 Sep - 17:39
Bonsoir, Il y a une énorme différence entre faire de la propagande et dénoncer de la propagande. Il est évident que l'UE joue à un jeu qu'il ne maitrise pas, et sous la houlette des américains. C'est clairement la Russie qui en ai victime, ils sont donc dans la position défensive. Il est normal qu'ils vont protéger leur intérêts. De plus les dommages collatérales de cette politique (celle de l'UE). retombent encore sur les mêmes. l'économie est déjà balbutiante, n'est-il pas inconscient de se montrer aussi intraitable quand on en a clairement pas les moyens ? La question reste posée. En tout les cas, en matière de médias mainstream, cela commence tout doucement à bouger (il est temps !), j'ai sur le sujet Ukraine, posté un article de Paris Match relayé par "les Crises" sur la vraie situation en Ukraine sur la question du génocide en court. Et c'est avec un réel plaisir que je ne manque pas de le souligner, se qui est juste est juste. Ainsi d'autres médias soulignent avec la même opiniâtreté les conséquences réelles de la politique européenne envers la Russie, il s'agit ici de 'la libre Belgique" Il faut souligné que certains médias belge ont encore plus ou moins les coudées franches. Je penses notamment au journal de la RTBF qui à défaut d'être totalement impartiale, proposes quand même un journal digne d’intérêt. Je vous proposes donc la lecture du dit article :
Les dirigeants européens basculent dans le fanatisme antirusse, par Francis Briquemont
Voici une très intéressante série de vues de Francis Briquemont, le général belge qui commanda la FORPRONU en Bosnie en 1993-1994 (qui a donc 79 ans actuellement…) [NB : si quelqu'un a son contact, ça m'intéresse...].
Pour les plus jeunes, vous trouverez ici son coup de gueule qu’il avait écrit en 1994 quand il avait été rappelé pour avoir critiqué l’ONU : Bosnie : le “j’accuse” d’un général humilié Bosnie : le “j’accuse” d’un général humilié
On y lira par exemple :
“Récemment, un sondage a révélé que 63% de la population belge était favorable à une intervention aérienne en Bosnie. La question était mal posée. Il aurait fallu demander aux familles: si vous aviez un fils de 20 ans, à Sarajevo, avec un casque bleu sur la tête, seriez-vous favorable à un raid aérien sur les batteries serbes ? Lorsque j’entends Bernard-Henri Lévy prétendre que quelques avions suffiraient à régler la situation, je deviens fou! C’est grave quand un intellectuel se prend pour un expert militaire. C’est encore plus grave lorsqu’il parade dans la ville assiégée, qu’il cite le général de Gaulle à tout va et que les habitants de Sarajevo le prennent pour le Messie. [...]
Il n’y a pas, d’un côté, les bons, de l’autre, les méchants. C’est une guerre à trois. Une guerre tournante. Les alliances se font et se défont en fonction des rapports de forces dans chaque région. Dès qu’un parti – serbe, croate ou musulman bosniaque – devient trop fort, les deux autres s’unissent contre lui. Il faut en finir avec l’antiserbisme primaire véhiculé par quelques intellos en goguette.”
La guerre, c’est toujours plus intéressant quand ceux qui la font en parlent…
“La Bosnie, tout d’abord, celle-là même que ne cessèrent d’encenser au prix de mensonges souvent éhontés, en voulant nous la présenter comme un modèle de société multiculturelle et pluriethnique, quelques-uns de nos intellectuels les plus médiatisés, au premier rang desquels émerge un imposteur de taille : Bernard-Henri Lévy. Je me souviens, en particulier, de la manière, aussi partisane qu’effrontée, dont ce grand mystificateur s’évertua, durant toutes ces années de guerre et contre le sens de la vérité elle-même, à glorifier les soi-disant mérites de son idole politique d’alors : Alija Izetbegovic, premier Président de la Bosnie indépendante, mais, surtout, fondamentaliste musulman dont la tristement célèbre « Déclaration Islamique », publiée à Sarajevo en 1970, affirme textuellement, niant là les valeurs de nos sociétés laïques, qu’ « il n’y a pas de paix ni de coexistence entre la religion islamique et les institutions sociales et politiques non islamiques ». ” [Lire ici cette édifiante déclaration]
Intéressant de voir la même propagande par les mêmes personnes 20 ans plus tard…
Bref, retour sur 3 billets sur l’Ukraine publiés cette année par le général Briquemont (merci de me les avoir signalés)
9 avril 2014, Crimée : offerte à Poutine sur un plateau d’argent
Les cris d’orfraie des dirigeants occidentaux à propos de cette “attitude insupportable” de la Russie, “ce référendum illégal”, masquent leurs fautes d’appréciation et bourdes. Inventaire. La gestion de la crise ukrainienne par les Occidentaux laisse perplexe. La gestion d’une crise ou d’un conflit se traduit en fait par une série d’actions et/ou réactions résultant d’une analyse rationnelle de la situation. Comme dans toute stratégie opérationnelle, un des principes de base à respecter est le maintien de sa liberté d’action. Concrètement cela signifie connaître ses possibilités d’action et être capable d’apprécier et prévoir celles de son adversaire.
Que s’est-il passé en Ukraine ? La moitié occidentale du pays, proeuropéenne, s’est révoltée contre le pouvoir en place, incarné par un président et un gouvernement pro-russe refusant un rapprochement politique avec l’UE, et contre la corruption généralisée caractéristique de cet Etat. Initialement, cette révolte s’est déroulée dans l’indifférence de la partie orientale du pays plutôt pro-russe et surtout russophone mais cette indifférence s’est vite transformée en hostilité envers les révoltés de Kiev, dont l’attitude était de plus en plus anti-russe.
Choqués par la violence croissante des événements de Kiev, les dirigeants européens ont pris fait et cause pour les révolutionnaires de Kiev sans trop se soucier des réactions de la Russie; provoqué la fuite de Ianoukovitch et considéré, un peu naïvement peut-être, le gouvernement provisoire comme celui de “toute” l’Ukraine. Chacun appréciera comme il veut la composition et la légitimité de ce gouvernement ou la manière de réagir de l’UE, mais cette reconnaissance immédiate et très médiatique du gouvernement de Kiev est une erreur d’appréciation politique de l’UE qui a permis à Vladimir Poutine, digne héritier des tsars, de (re) prendre l’initiative dans la gestion de la crise.
Si, dès le début de la révolte populaire à Kiev, les Européens s’étaient penchés (un peu) sur la carte de la Russie et de ses confins et s’étaient souvenus de l’histoire de la Russie depuis la fin, humiliante pour elle, de l’URSS, ils auraient conclu que l’Ukraine n’était pas un pays comme les autres et que, pour autant que la stabilité en Europe soit un objectif stratégique important pour l’UE, il était utile d’organiser, au plus vite, un sommet UE-Russie pour parler sereinement de l’Ukraine. Au lieu de cela, les dirigeants européens ont snobé Vladimir Poutine en refusant d’assister à l’ouverture des Jeux de Sotchi – occasion rêvée pour des contacts discrets – et, erreur plus grave “oublié”, que les révoltés de Kiev ne représentaient que la moitié ouest de l’Ukraine. Si, Herman Van Rompuy et Catherine Ashton avaient pu, au début de l’année, rencontrer Vladimir Poutine pour lui expliquer que l’UE était prête à participer au développement de l’Ukraine mais qu’il n’était pas question d’en faire un membre de l’UE et, encore moins, de l’Otan, on aurait pu peut-être éviter la crise actuelle.
Toujours est-il que le gouvernement provisoire ukrainien a aussi commis d’emblée la bourde politique de vouloir supprimer l’usage de la langue russe comme deuxième langue. Vladimir Poutine n’en demandait pas tant pour d’une part, entretenir l’agitation anti-Kiev à l’Est de l’Ukraine et d’autre part, pour régler en quelques jours le retour de la Crimée dans le giron russe et ce, à la stupéfaction (feinte ?) des Occidentaux; cette Crimée, terre russe depuis des siècles, rattachée à l’Ukraine alors au sein de l’URSS par “erreur stratégique”, et plus encore, siège de la plus importante base militaire russe dans le sud avec son accès à la Méditerranée.
Les cris d’orfraie des dirigeants occidentaux à propos de cette “annexion par la force”, cette “attitude insupportable”, “ce référendum illégal” sont sans doute proférés maintenant pour masquer la faiblesse de leur appréciation depuis le début de la crise. C’est aussi faire semblant d’oublier que les traités, les accords, les règles du jeu international, le respect des droits des humains, etc., se sont toujours plus ou moins adaptés à la stratégie militaire ou économique des Etats (des “Grands” certainement) et non l’inverse. Sans renvoyer aux calendes grecques, les Occidentaux peuvent aussi se rappeler certains épisodes peu légaux de la dislocation de l’ex-Yougoslavie; le déclenchement “illégal” de la guerre en Irak pour un faux prétexte de surcroît; les paroles de Margaret Albright, la secrétaire d’Etat américaine, déclarant un jour : si l’Onu est d’accord avec nous, tant mieux, si elle ne l’est pas tant pis; oublier aussi la manière dont les Occidentaux ont interprété la résolution du conseil de sécurité concernant l’intervention en Libye. Pau Guth écrivait non sans humour : “Regardez la carte du monde : on y joue à bureaux fermés la fable du loup et l’agneau” (1). En stratégie, il y a peu de place pour les naïfs ou les âmes sensibles.
Le sort de la Crimée étant réglé et irréversible, que pourrait-on faire maintenant pour calmer la situation ? Barack Obama, allergique à toute intervention militaire, et Vladimir Poutine semblent reprendre le problème ukrainien en main. Le premier dont les priorités stratégiques restent le Pacifique, la prolifération nucléaire (Iran, etc.) et un accord entre Israël et la Palestine, est venu dire à Bruxelles lors d’une visite dont la démesure n’a eu d’égale que la brièveté : 1°/ Au sein de l’Otan, les Européens devraient faire un effort dans le domaine de la défense; 2°/ Il faut envisager des sanctions économiques (sévères ?) si la Russie poursuit son agression contre l’Ukraine; 3°/ Pour ne plus trop dépendre du gaz soviétique, vous, les Européens, pourrez bientôt acheter du gaz de schiste américain; pour cela, signons au plus vite le traité de commerce transatlantique en discussion aujourd’hui. Bien joué en peu de temps !
Quant à Vladimir Poutine, il peut se permettre d’attendre car il n’a vraiment aucun intérêt à provoquer le déclenchement de sanctions économiques que personne en Europe ne souhaite d’ailleurs.
Tout le monde va sans doute patienter jusqu’aux résultats des élections prévues en Ukraine dans les prochains mois avec l’espoir qu’un modéré soit élu président et qu’un gouvernement d’union (vraiment) national soit formé. Si ce scénario se réalise, l’UE (nouvelle commission) et la Russie pourraient envisager plus sereinement le développement et la place de l’Ukraine sur l’échiquier européen. Assez rapidement, la Russie pourrait reprendre sa place au sein du G8 car, en stratégie, on ne peut faire la paix qu’avec son adversaire. Et l’UE pourrait, mais j’en doute, tirer, de l’épisode ukrainien, les leçons de sa faiblesse chronique, politique et… militaire.
Il est quand même décevant de constater que l’UE, cinq cents millions d’habitants, est incapable de résoudre seule un problème européen avec la Russie parce qu’elle n’a aucune stratégie commune acceptée par ses Etats membres. Une première décision souhaitable à prendre au sein de l’UE serait d’arrêter ce concept de l’élargissement permanent et son corollaire, l’adhésion à l’Otan. Car amener l’Otan à Kiev, ce serait refaire l’erreur de Nikita Kroutchev qui, il y a cinquante ans, voulait faire de Cuba une annexe nucléaire de l’URSS. A l’époque, on a frôlé la catastrophe nucléaire; une façon comme une autre sans doute, de régler le problème du réchauffement climatique !
Francis Briquemont
(1) Dans : “Lettre ouverte aux futurs illettrés”, Livre de poche n°5561
20 mai 2014, De l’Ukraine aux élections européennes
Notre Occident, toujours aussi préoccupé de lui-même, se croirait volontiers de nos jours universel.” J. Gernet (1)
Le chaos s’installe en Ukraine. Récemment, nous avons évoqué cette crise (2) et chaque jour nous nous demandons encore comment le gouvernement (?) de Kiev et les Occidentaux ont pu commettre autant d’erreurs d’appréciation dans la gestion de cette crise. Sauf, bien entendu, si le but poursuivi était de provoquer un conflit avec la Russie.
Aujourd’hui, les déclarations très médiatisées de Barack Obama ou de John Kerry – l’UE étant sur la touche – font penser “au matraquage” bien organisé des opinions publiques pour justifier la guerre en Irak (2003) et ce, dans la tradition de “la stratégie du shérif” c.-à-d. d’un côté : un affreux, Vladimir Poutine et la Russie; et de l’autre : le bon, le gouvernement de Kiev et l’Occident !
Mais en fait, qui a d’abord déstabilisé l’Ukraine à la fin de 2013 ? Est-ce Vladimir Poutine ou les révolutionnaires de Kiev ? Comment ces derniers, évaluant mal la situation économique et… communautaire de leur pays et plus mal encore sa situation géopolitique dans le cadre européen, ont-ils pu croire qu’en criant “Vive l’Europe” les Occidentaux allaient intervenir – comment et avec qui d’ailleurs ? – et mettre Vladimir Poutine devant le fait accompli.
Qui a provoqué les émeutes sanglantes à Kiev qui ont précipité la chute de Viktor Ianoukovitch ? Des pro-Russes peut-être ou cette milice d’extrême droite pro-gouvernement rebelle, composée sans doute d’enfants de chœur, et décorant les murs de leur poste de commandement des croix gammées de sinistre mémoire.
Que sont allés faire exactement ces ministres des Affaires étrangères européens dans le chaudron de Kiev ? Ignoraient-ils à ce point “L’Histoire de la Russie et de son empire” (3) pour se mêler aussi imprudemment d’un problème russo-polono-ukrainien qui remonte à plusieurs siècles et n’a jamais été tout à fait résolu ?
Quand J. Kerry prétend que la Russie modifie “l’architecture de la sécurité en Europe”, croit-il vraiment ce qu’il dit ? Quel pays de l’Otan ou de l’UE a été ou est menacé par Vladimir Poutine ? N’est-ce pas plutôt John Kerry qui, en affirmant que “chaque parcelle du territoire de l’Otan sera défendue” , entend sans doute redonner un peu de souffle à l’Alliance et… inciter les Européens à dépenser plus pour leur sécurité ! En déployant quelques avions et un peu d’infanterie dans les pays Otan de l’Est, ou quelques navires dans les eaux internationales, l’Otan se livre à de la gesticulation opérationnelle. Hubert Védrine, l’ancien ministre français des Affaires étrangères disait non sans humour : “Avec la Crimée, l’Otan a retrouvé un ennemi, la Russie.”
Quand Barack Obama, bien ennuyé peut-être, préconise des sanctions de plus en plus sévères contre la Russie – mais dont les Européens se méfient car ils seront les seuls à en subir les dommages collatéraux – n’est-il pas en contradiction avec ses récentes déclarations où il affirme que “les différends doivent être résolus pacifiquement et non par l’intimidation ou la force” ? S’il était logique avec lui-même, il aurait déjà dû provoquer une rencontre au sommet avec Vladimir Poutine; car, face au chaos qui s’installe en Ukraine, avec une Europe inaudible politiquement et qui laisse l’initiative aux Américains (comme en ex-Yougoslavie, jadis), la crise ukrainienne sera difficile à régler “pacifiquement”. Et ce, d’autant plus, que Vladimir Poutine joue sur son terrain, dans “sa” zone d’intérêt stratégique, et applique la politique étrangère constante de tous “les tsars” ou empereurs russes (Staline et successeurs y compris !) depuis des siècles.
Bref, l’Ukraine nouvelle est mal partie et les Européens feraient bien d’examiner leurs propres responsabilités dans ce mauvais départ. Accuser Vladimir Poutine de tous les maux est un peu trop facile ! [...]
Francis Briquemont
(1) Jacques Gernet, “Le monde chinois”. Ed. A. Colin 1999. (2) “Les erreurs de l’UE”. “La Libre” du 9 avril. (3) Titre d’un livre de l’historien Michel Heller. Ed. Plon 1997.
22 aout 2014, Les dirigeants européens basculent dans le fanatisme antirusse
Qui est prêt à aller mourir pour l’Ukraine, un pays miné par la corruption ? Personne. Sans stratégie et portés par l’émotion, les dirigeants européens basculent dans le fanatisme antirusse. La guerre est toujours la conséquence d’un manque de dialogue, de tolérance, d’intelligence et de créativité.” Cette sage réflexion, émise par Elio Di Rupo à l’occasion des commémorations organisées pour le centenaire du début de la guerre 1914-1918, me paraît plus que jamais d’actualité au moment où certains reparlent de guerre froide ou de paix glaciale, en Europe, à propos de la crise ukrainienne. Une crise qui aurait pu être évitée si les principaux responsables politiques européens avaient aussi fait preuve d’un peu de bon sens stratégique.
Le 9 avril dernier, on soulignait ici les erreurs manifestes commises par l’UE dans la gestion de la crise ukrainienne (1). Plutôt que répéter à satiété “c’est la faute à Poutine” comme on a dit jadis “c’est la faute à Voltaire”, les dirigeants européens devraient admettre que leurs réactions lors de la révolte de Kiev ont illustré, une fois de plus, l’absence totale d’une stratégie cohérente au sein de l’UE, aggravée encore par l’ignorance des “réalités” et de l’histoire de cette région.
En Ukraine, l’instabilité politique est grande, la situation économique catastrophique, le pays miné par la corruption (un “cancer”, dixit le vice-président américain Joe Biden), et bien plus grave encore, des soldats ukrainiens se battent, sur leur territoire, contre une partie de la population. Conséquence de ces combats, des dizaines de milliers d’Ukrainiens de l’Est se sont réfugiés à l’ouest du pays et, plus nombreux encore, les russophones ont fui en Russie ; des réfugiés dont on parle peu dans les médias d’ailleurs.
Comme personne en Europe ou aux Etats-Unis n’est prêt à aller mourir pour Kiev, même en cas d’agression russe – très peu probable – les Occidentaux, plutôt qu’essayer de trouver une solution acceptable pour tous au problème, se sont évertués à imaginer une panoplie de sanctions plus ou moins crédibles contre la Russie, le nouveau Satan. L’émotion en Occident, suscitée par le tragique accident de l’avion de la Malaysia Airlines a alors provoqué une prise de sanctions plus sévères qui ont entraîné une riposte de Moscou sous forme de “contre-sanctions” dont seuls les Etats de l’UE – signalons-le quand même – subiront les effets. Nous verrons bientôt si l’UE ne s’est pas tiré une balle dans le pied.
On en est là. Nombreux sont ceux qui doutent du bien-fondé et plus encore, de l’efficacité réelle de cette stratégie mais le problème maintenant est de sortir d’une crise qui menace la stabilité sur le continent européen.
Si, début de cette année, les dirigeants européens, avant de réagir en ordre dispersé aux actions des révolutionnaires et de se précipiter inconsidérément dans le chaudron de Kiev, avaient froidement analysé la situation sur le terrain, ils auraient conclu que : 1° si cette révolution était très pro-Europe, elle était antirusse à un point tel que, même si l’éviction du corrompu Ianoukovitch était compréhensible, il était difficile d’imaginer que la Russie regarderait les événements sans réagir et sans donner “son” avis sur la question, car l’Ukraine n’est pas située n’importe où sur l’échiquier européen ; 2° que les révoltés de Kiev se faisaient peut-être beaucoup d’illusions sur la signification réelle d’un pacte d’association avec l’UE.
Les dirigeants européens auraient pu se rappeler aussi que, depuis des siècles, et quel que soit le régime politique des pays concernés, les relations entre la Grande Russie (Moscou), la Petite Russie (Kiev), la Russie Blanche (Minsk) et la très instable Pologne n’ont jamais été “simples”.
Et si, sur base de ces conclusions, le duo politique de l’UE Herman Van Rompuy et Catherine Ashton, dûment mandaté par un sommet européen, avait d’emblée rencontré, d’une part Vladimir Poutine pour analyser la situation et expliquer ce que pouvait être l’appui de l’UE au développement de l’Ukraine, et d’autre part les révolutionnaires de Kiev pour leur rappeler que leur pays était un Etat bicommunautaire et insister sur les conditions d’une bonne coopération avec l’UE, nous aurions peut-être assisté à un autre scénario, plus conforme en tout cas à la vision d’Elio Di Rupo concernant la résolution des tensions internationales.
Au lieu de cela, le fanatisme antirusse des dirigeants de Kiev a offert la Crimée sur un plateau d’argent à Vladimir Poutine et l’attitude des dirigeants occidentaux vis-à-vis de celui-ci – snobé à Sotchi, éjecté du G7/G8, rejeté par l’Otan, sanctionné et accusé des pires intentions vis-à-vis de l’Ukraine et même de l’Otan – a abouti à la situation d’aujourd’hui.
Je ne sais de quoi sera fait demain. L’optimiste pense qu’il serait peut-être plus intelligent d’aller vers une désescalade et de demander à quelques sages “créatifs” de “déminer” le terrain. Le pessimiste se demandera peut-être si certains ne souhaitent pas en revenir au temps de la guerre froide, d’une nouvelle confrontation Est-Ouest, et pourquoi pas, tant qu’on y est, à un nouveau rideau de fer à l’est des pays baltes et de la Pologne. Quand je pense qu’aujourd’hui, la désignation des remplaçants de Herman Van Rompuy ou de Catherine Ashton à la Commission européenne devrait pour certains dépendre de leur “attitude” plus ou moins ferme vis-à-vis de Moscou, c’est inquiétant pour la paix et la stabilité en Europe […].
En fait, plus on s’éloigne de la fin de la Seconde Guerre mondiale, plus les nationalismes ou régionalismes reprennent vigueur (voir crise ukrainienne), alimentés parfois par des idéologies qui rappellent le fascisme voire le nazisme de sinistre mémoire. L’égoïsme sacré des Etats “souverains” et des… individus d’ailleurs, l’emportent de plus en plus sur l’esprit de solidarité. [...]
Mais, plus sérieusement, les Occidentaux ne devraient-ils pas faire le bilan de leur stratégie depuis le début de ce siècle, jalonné par l’Afghanistan, l’Irak, l’Afrique, la Libye, l’éternel conflit israélo-palestinien et tout cela pour quelques piètres résultats ? Priorité des priorités, ne devraient-ils pas se consacrer à la préparation de la conférence sur l’avenir de la planète qui se déroulera l’an prochain à Paris ? L’enjeu est tel pour l’avenir des Terriens et de “leur” maison que la récupération de la Crimée par la Russie apparaîtra demain comme un épisode anecdotique de la géopolitique mondiale.
Francis Briquemont
(1) “La Libre” du 9 avril, “Crimée : les erreurs de l’UE”.
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 14 Sep - 17:40
Bonsoir, Je le postes ici, car évidement c'est lié. Nous nous retrouvons sur un fond de guerre froide, qui est beaucoup plus voulue dans le camps américains que des russes, qui eux contrairement aux américains n'ont pas une économie balbutiante. et n'ont nul besoin d'une guerre pour relancer leur économie. Vous verrez aussi à quel point les Etats-Unis ont besoin de l'Europe, en même temps c'est évident me diriez_vous. puis avec les accords de l'OTAN cela leur facilitent allégrement la tâche, mais le plus effarent ici, c'est de voir à quel point l'UE est justement le petit toutou des américains. Ce qui à mes yeux est inquiétant et inadmissible. Leurs doit-on encore quelques_chose?
USA: l’industrie de l’armement a besoin d’une guerre, question de survie….l’économie aussi ..
Décidément rien ne nous sera épargné, pour préparer nos esprits à l’impensable! une guerre. Alors qu’on nous a vendu la construction Européenne comme panacée, en nous faisant miroiter, le plein emploi, la prospérité, la sécurité, (on attend toujours!!) nous voilà douchés froidement par les « bruits de bottes ». Et si pour sauver l’économie, on faisait une guerre?. La voilà qu’elle est bonne l’idée! allons en cœur nous faire tuer, pour que vivent ces psychopathes. Nous voilà avec la preuve fragrante, que ces fous furieux ne pensent qu’à leurs intérêts. Le Oblablateur US est en ce moment en Estonie, à la veille du sommet de l’OTAN, avec dans son sac, le leitmotiv destiné à la Russie » N’envisagez même pas de toucher à l’Estonie ou à tout autre pays de la région comme vous l’avez fait avec l’Ukraine ». C’est quand que nous, les peuples européens allons les virer, et que nous allons dire NON à cette abomination qu’ils semblent nous préparer?
Titre original: La stratégie de domination mondiale américaine via l’industrie de l’armement.
L’un des adhérents de l’UPR, qui travaille comme ingénieur dans une grande entreprise française d’armement, a attiré mon attention sur un article très intéressant – paru il y a quelques jours (le 12 août) sur « Le Portail web des passionnés d’aviation » -, et titré « Le F-35, la machine pour dominer le monde, Made In USA. »
Pour rédiger ce long article en forme de dossier, l’auteur, qui est un bon connaisseur des questions aéronautiques, s’est fait aider par des membres du forum spécialisé « air-defense.net ».
Il y explique que le nouvel avion américain F-35, qui prétend donner naissance à l’avion de combat le plus moderne, qui doit équiper la très grande majorité des pays occidentaux alliés des USA, a d’autres objectifs, bien plus sournois, que ceux annoncés.
Par une enquête précise et minutieuse, l’auteur démonte la stratégie savante de Lockheed-Martin et des dirigeants états-uniens : parcellisation des tâches de fabrication et répartition géographique entre de multiples États, chantage à l’emploi et à la technologie permettant de neutraliser les responsables politiques des États étrangers, surcoûts prohibitifs, auto-destruction des industries nationales de l’armement autres qu’états-unienne, maîtrise technique des codes-sources des logiciels de combat interdisant un emploi de l’appareil sans l’aval de Washington, etc.
Tous ces éléments mis bout à bout démontrent que les dirigeants de Washington recherchent bien autre chose qu’un système d’arme efficace. Ils souhaitent rien moins que placer les États-Unis d’Amérique au rang de leader suprême et incontestable de la technologie mondiale, et au rang d’arbitre omnipotent et sans concurrence de la géopolitique planétaire. Les maîtres du monde, en somme.
Le programme F-35 est l’un des outils de cette tentative de domination globale. Et l’auteur de conclure qu’il « est étonnant de constater à quel point et avec quelle facilité les pays partenaires se placent en position de vassalité par rapport à la superpuissance du moment. »
Pour avoir une vision plus complète de cette affaire du F-35, je crois utile de rappeler :
a)- que Lockheed-Martin, qui est le principal fabricant du futur F-35, est la première entreprise américaine et mondiale de défense et de sécurité ;
c)- que plusieurs très hauts responsables euro-atlantistes ont travaillé pour Lockheed-Martin. C’est notamment le cas de :
- Christine Lagarde, ancienne ministre française de l’économie et des finances, actuellement directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI) (cf. notamment http://www.voltairenet.org/article17340.html )
- Neelie Kroes, commissaire européenne chargée de la concurrence dans la Commission Barroso I, puis commissaire européenne chargée de la société numérique dans la Commission Barroso II. ( cf. notamment http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/6998300.stm)
On notera que cet analyse méticuleuse apporte de nouveaux arguments et conforte l’analyse exposée par Régis Chamagne, Responsable national de l’UPR pour les questions de défense, sur l’extrême nocivité de l’appartenance de la France à l’UE et à l’OTAN, non seulement pour notre souveraineté nationale mais aussi pour notre industrie de défense.
Par ailleurs, notre adhérent ingénieur a aussi attiré mon attention sur une petite vidéo promotionnelle de Raytheon, une autre grande entreprise américaine du secteur de la défense, qui œuvre principalement dans les domaines des systèmes de défense et d’électronique et dans l’aérospatiale.
Cette vidéo vise à promouvoir les systèmes de missiles balistiques de défense de Raytheon et explique, animation à l’appui, que Raytheon va assurer la protection de l’Europe contre les missiles agressifs qui vont nous être tirés dessus, sans crier gare, par la Corée du Nord, l’Iran ou la Syrie : c’est à partir de la 10e seconde sur cette vidéo :
[/b]
Même si cette vidéo de 3’09″ est en anglais, elle est plus éclairante que de longs discours sur l’arrogance de Washington vis-à-vis de l’Europe, présentée comme totalement incapable de se défendre et contrainte de se placer peureusement sous le parapluie états-unien.
Cette présentation est totalement mensongère. Je rappelle en effet que l’entreprise française Thales existe, qu’elle fournit du matériel militaire de très haute qualité, et qu’elle est la concurrente directe de Raytheon pour assurer la protection de la France et de l’Europe contre d’éventuels missiles balistiques intercontinentaux venus de pays ennemis.
En conclusion, je ne crois pas inutile de rappeler qu’une défense nationale cohérente et bien comprise ne doit compter que sur ses propres forces et ne pas se reposer sur du matériel fourni par un autre État.
Et elle ne doit surtout pas se reposer sur le matériel des États-Unis, dont l’analyse qui précède, sur le F-35, donne à penser qu’ils pourraient conserver des codes sources ou des « portes dérobées » (« backdoor ») dans leurs logiciels, afin de neutraliser leur système anti-missiles le cas échéant….
Dernière édition par orné le Mar 11 Nov - 9:11, édité 1 fois
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 14 Sep - 17:41
Bonjour les gens :rev: Je vous proposes un superbe interview De Emmanuel Todd par le très bon Olivier Bérruyer de "Les Crises" Il y évoque bien entendu la crise ukrénienne sur tout les points (NDLR géopolitique, économique, la propagande anti_Poutine, le massacre caché des médias,etc...). La situation économique européenne, la position et le rôle de l'Allemagne...Bonne lecture
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Lun 15 Sep - 7:43
Misère de l’occidentalisme
Les Européens de l’Ouest ne veulent rien savoir de la Russie.
Cet article mérite vraiment d’être lu et diffusé largement. Ce n’est rien moins qu’un
désintoxiquant à appliquer sur toute la campagne de diabolisation de la Russie et de Poutine qui a lieu actuellement – pendant psychologique de la guerre qui est déclarer non seulement à la Russie, mais avant tout au bon sens et à l’intelligence. Cet article est d’abord bien écrit, cela fait du bien de constater que certains savent encore tenir une plume et qu’ils l’utilise avec un mélange de subtilité, de force et d’intelligence. On en ressort grandi, et on a juste envie de dire MERCI à son auteur Slobodan Despot pour avoir si bien su mettre des mots sur cette pathologie alarmante qui ronge l’occident, transformant tout un chacun en idiot farci de supériorité et d’ignorance.
Bonne lecture et bon week-end à tous !
Cette nation qui a donné Pouchkine et Guerre et Paix, Nijinsky et le Lac des Cygnes, qui a l’une des plus riches traditions picturales au monde, qui a classé les éléments de la nature, qui fut la première à envoyer un homme dans l’espace (et la dernière à ce jour), qui a produit des pelletées de génies du cinéma, de la poésie, de l’architecture, de la théologie, des sciences, qui a vaincu Napoléon et Hitler, qui édite les meilleurs manuels — et de loin — de physique, de mathématiques et de chimie, qui a su trouver un modus vivendi séculaire et pacifique, sur fond de respect et de compréhension mutuelle, avec ses Tatars et ses indénombrables musulmans, khazars, bouddhistes, Tchouktches, Bouriates et Toungouzes, qui a bâti la plus longue voie de chemin de fer au monde et l’utilise encore (à la différence des USA où les rails légendaires finissent en rouille), qui a minutieusement exploré et cartographié les terres, usages, ethnies et langues de l’espace eurasien, qui construit des avions de combat redoutables et des sous-marins géants, qui a reconstitué une classe moyenne en moins de quinze ans après la tiers-mondisation gorbatcho-eltsinienne, cette immense nation, donc, qui gouverne le sixième des terres émergées, est soudain traitée, du jour au lendemain, comme un ramassis de brutes qu’il s’agit de débarrasser de leur dictateur caricatural et sanglant avant de les éduquer à servir la «vraie» civilisation!
L’Occident ressort la même guignolerie haineuse à chaque crise, depuis Ivan le Terrible à “Putler”-Poutine, en passant par le tsar Paul, la guerre de Crimée, le pauvre et tragique Nicolas II, et même l’URSS où tout succès était dit «soviétique» et tout échec dénigré comme «russe».
Des nations serviles qui accordent aux Américains un crédit illimité de forfaiture et de brigandage «parce-qu’ils-nous-ont-libérés-en-45» n’ont pas un mot, pas une pensée de gratitude pour la nation qui a le plus contribué à vaincre l’hydre national-socialiste… et qui en a payé le prix le plus lourd. Ses élus sont traités en importuns, son président caricaturé avec une haine obsessionnelle, la liberté de mouvement et de commerce de ses citoyens, savants, universitaires et hommes d’affaires est suspendue au bon vouloir d’obscures commissions européennes dont les peuples qu’elles prétendent représenter ne connaissent pas le nom d’un seul membre, ni pourquoi il y siège plutôt qu’un autre larbin des multinationales. Mais tout ceci n’est encore rien.
C’est dans l’ordre des choses. L’Occident et la Russie ne font que jouer les prolongations, à l’infini, du conflit Rome-Byzance en l’étendant aux continents voisins voire à l’espace interplanétaire. La vraie guerre des civilisations, la seule, est là. Barbare comme le sac de Constantinople, apocalyptique comme sa chute, ancienne et sournoise comme les schismes théologiques masquant de perfides prises de pouvoir. Tapie dans les replis du temps, mais prête à bondir et à mordre comme un piège à loups. C’est le seul piège, du reste, que l’empire occidental n’ait pas posé tout seul et qu’il ne puisse donc désamorcer. (Etant entendu que la menace islamique n’est que le produit des manoeuvres coloniales anglo-saxonnes, de la cupidité pétrolière et de l’action de services d’Etat occupés à cultiver des épouvantails pour effrayer leurs propres sujets, puis à les abattre pour les convaincre de leur propre puissance et de leur nécessité.)
La menace russe, elle, est d’une autre nature. Voici une civilisation quasi-jumelle, ancrée sur ses terres, consciente d’elle-même et totalement ouverte aux trois océans, à l’Arctique comme à l’Himalaya, aux forêts de Finlande comme aux steppes de Mongolie. Voici des souverains qui — depuis la bataille de Kazan remportée par ce même Ivan qui nous sert de Père Fouettard — portent le titre de Khans tatars en même temps que d’Empereurs chrétiens siégeant dans l’ultime Rome, la troisième, Moscou, qui fleurit au moment où Byzance gémissait sous l’Ottoman et le pape sous la verge de ses mignons. Voici une terre aux horizons infinis, mais dont les contours sont gravés dans l’histoire du monde, inviolables bien que diffus. Voici des gens, enfin, et surtout, aussi divers qu’on peut l’imaginer, mêlant au sein d’un même peuple le poil blond des Vikings aux yeux obliques et aux peaux tannées de l’Asie. Ils n’ont pas attendu le coup de départ du métissage obligé, les Russes, ils l’ont dans leur sang, si bien assimilé qu’ils n’y pensent plus. Les obsédés de la race au crâne rasé qu’on exhibe sur les chaînes anglo-saxonnes ont la même fonction que les coucous suisses: des articles pour touristes.
Cela ressemble tellement à l’Europe. Et c’en est tellement loin! Tellement loin que les infatigables arpenteurs des mers — gênois, anglais, néerlandais, espagnols —, qui connaissent l’odeur de la fève de tonka et la variété des bois de Sumatra, ne savent rien de la composition d’un borchtch. Ni même de la manière dont on prononce le nom de cette soupe. Ce n’est pas qu’ils ne pourraient pas l’apprendre. C’est qu’ils n’en ont pas envie. Pas plus qu’ils ne veulent connaître, vraiment, l’esprit, les coutumes et la mentalité des immigrants exotiques qu’ils accueillent désormais par millions et qu’ils laissent s’agglutiner en ghettos parce qu’ils ne savent comment leur parler.
J’ai dû, moi, petit Serbe, apprendre deux langues et deux alphabets pour entamer ma vie d’immigré. J’en ai appris d’autres pour mieux connaître le monde où je vis. Je m’étonne sincèrement de voir que mes compatriotes suisses ne savent pas, pour la plupart, les deux autres grandes langues de leur pays. Comment connaître autrui si vous ne savez rien de la langue qu’il parle? C’est le minimum de la courtoisie. Et cette courtoisie, désormais, se réduit de plus en plus à des rudiments d’anglais d’aéroport.
De même font les Russes, dont l’éducation intègre la culture ouest-européenne en sus de la leur propre. Où voit-on la réciproque, à l’ouest du Dniepr? Depuis Pierre le Grand, ils se considéraient européens à part entière. Les artistes de la Renaissance et les penseurs des Lumières sont les leurs. Leontiev, le père Serge Boulgakov, Répine, Bounine, Prokofiev et Chestov sont-ils pour autant les nôtres? Non, bien entendu. Parler français fut deux siècles durant la règle dans les bonnes maisons — et le reste encore parfois. Ils se sont intensément crus européens, mais l’Europe s’est acharnée à leur dissiper cette illusion. Quand les jeunes Russes vous chantent Brassens par coeur, vous leur répondez en évoquant «Tolstoïevsky». L’Europe de Lisbonne à Vladivostok n’aura été réelle qu’à l’Est. À l’Ouest, elle ne fut jamais que la projection livresque de quelques visionnaires.
L’Europe de Lisbonne à Vladivostok! Imagine-t-on la puissance, la continuité, le rayonnement, les ressources d’un tel ensemble? Non. On préfère «definitely» se mirer dans l’Atlantique. Un monde vieillissant et ses propres «outlaws» mal dégrossis s’étreignant désespérément par-dessus la mer vide et refusant de voir dans le monde extérieur autre chose qu’un miroir ou un butin. Leur derniers échanges chaleureux avec la Russie remontent à Gorbatchev. Normal: le cocu zélé avait entrepris de démonter son empire sans autre contrepartie qu’une paire de santiags au ranch de Reagan. Vingt ans plus tard, les soudards de l’OTAN occupaient toutes les terres, de Vienne à Lviv, qu’ils avaient juré de ne jamais toucher! Au plus fort de la Gorbymania, Alexandre Zinoviev lançait son axiome que tous les Russes devraient apprendre au berceau: «Ils n’aimeront le tsar que tant qu’il détruira la Russie!»
«Ah, vous les Slaves!» — ouïs-je souvent dire — «Quel don pour les langues!» Je me suis longtemps rengorgé, prenant le compliment pour argent comptant. Puis, ayant voyagé, j’ai fini par comprendre. Ce n’est pas «nous les Slaves» qui avons de l’aisance pour les langues: c’est vous, les «Européens» qui n’en avez pas. Qui n’en avez pas besoin, estimant depuis des siècles que votre package linguistique (anglais, français, allemand, espagnol) gouverne le monde. Pourquoi s’escrimer à parler bantou? Votre langue, étendard de votre civilisation, vous suffit amplement, puisqu’au-delà de votre civilisation, c’est le limes (comme au temps de César), et qu’au-delà du limes, mon Dieu… Ce sont les terres des Scythes, des Sarmates, des Marcheurs Blancs, bref de la barbarie. Voire, carrément, le bord du monde où les navires dévalent dans l’abîme infini.
Voilà pourquoi le russe, pour vous, c’est du chinois. Et le chinois de l’arabe, et l’arabe de l’ennemi. Vous n’avez plus même, dans votre nombrilisme, les outils cognitifs pour saisir ce que les autres — qui soudain commencent à compter — pensent et disent, réellement, de vous. Ah! Frémiriez-vous, si vous pigiez l’arabe des prédicateurs de banlieue! Ah! Railleriez-vous si vous entraviez des miettes de ce que les serveurs chinois du XIIIe dégoisent sur vous. Ah! Ririez-vous s’il vous était donné de saisir la finesse de l’humour noir des Russes, plutôt que de vous persuader à chacun de leurs haussements de sourcil que leurs chenilles sont au bord de votre gazon.
Mais vous ne riez pas. Vous ne riez plus jamais. Même vos vaudevilles présidentiels sont désormais commentés avec des mines de fesse-mathieu. Vous êtes graves comme des chats qui caquent dans votre quiétude de couvre-feu, alors qu’eux, là-bas, rient, pleurent et festoient dans leurs appartements miniatures, leur métro somptueux, sur leur banquise, dans leurs isbas et jusque sous les pluies d’obus.
Tout ceci n’est rien, disais-je, parlant du malentendu historique qui nous oppose. La partie grave, elle arrive maintenant. Vous ne leur en voulez pas pour trois bouts d’Ukraine dont vous ignoriez jusqu’à l’existence. Vous leur en voulez d’être ce qu’ils sont, et de ne pas en démordre! Vous leur en voulez de leur respect de la tradition, de la famille, des icônes et de l’héroïsme — bref, de toutes les valeurs qu’on vous a dressés à vomir. Vous leur en voulez de ne pas organiser pour l’amour de l’Autre la haine du Soi. Vous les enviez d’avoir résolu le dilemme qui vous mine et qui vous transforme en hypocrites congénitaux: Jusqu’à quand défendrons-nous des couleurs qui ne sont pas les nôtres?
Vous leur en voulez de tout ce que vous avez manqué d’être!
Ce qui impressionne le plus, c’est la quantité d’ignorance et de bêtise qu’il vous faut déployer désormais pour entretenir votre guignolerie du «ramassis de brutes qu’il s’agit de débarrasser de leur dictateur caricatural et sanglant avant de les éduquer à servir la «vraie» civilisation». Car tout la dément: et les excellentes relations de la Russie avec les nations qui comptent et se tiennent debout (BRICS), et le dynamisme réel de ce peuple, et l’habileté de ses stratèges, et la culture générale du premier Russe venu, par opposition à l’inculture spécialisée du «chercheur» universitaire parisien qui prétend nous expliquer son obscurantisme et son arriération. C’est que ce ramassis de brutescroit encore à l’instruction et au savoir quand l’école européenne produit de l’ignorance socialisée; croit encore en ses institutions quand celles de l’UE prêtent à rire; croit encore en son destin quand les vieilles nations d’Europe confient le leur au cours de la Bourse et aux banquiers de Wall Street.
Du coup, la propagande a tout envahi, jusqu’à l’air qu’on respire. Le gouvernement d’Obama prend des sanctions contre le régime de Poutine: tout est dit! D’un côté, Guantanamo, les assassinats par drones aux quatre coins du monde, la suspension des droits élémentaires et le permis de tuer sans procès ses propres citoyens — et, surtout, vingt-cinq ans de guerres coloniales calamiteuses, sales et ratées qui ont fait du Moyen-Orient, de la Bosnie à Kandahar, un enfer sur terre. De l’autre, une puissance qui essaie pas à pas de faire le ménage à ses propres frontières, celles justement dont on s’était engagé à ne jamais s’approcher. Votre gouvernement contre leur régime…
Savez-vous de quoi vous vous privez en vous coupant ainsi, deux fois par siècle, de la Russie?
Du refuge ultime des vos dissidents, en premier lieu du témoin capital Snowden. Des sources d’une part considérable de votre science, de votre art, de votre musique, et même, ces jours-ci, du dernier transporteur capable d’emmener vos gens dans l’espace. Mais qu’importe, puisque vous avez soumis votre science, votre art, votre musique et votre quête spatiale à la loi suicidaire du rendement et de la spéculation. Et qu’être traqués et épiés à chaque pas, comme Snowden vous l’a prouvé, ne vous dérange au fond pas plus que ça. À quoi bon implanter une puce GPS à des chiens déjà solidement tenus en laisse? Quant à la dissidence… Elle n’est bonne que pour saper la Russie. Tout est bon pour saper la Russie. Y compris les nazis enragés de Kiev que vous soutenez sans gêne et n’hésitez pas à houspiller contre leurs propres concitoyens. Quelle que soit l’issue, cela fera toujours quelques milliers de Slaves en moins…
Que vous a-t-il donc fait, ce pays, pour que vous en arriviez à pousser contre lui les forces les plus sanguinaires enfantées par la malice humaine: les nazis et les djihadistes? Comment pouvez-vous vouloir contourner un peuple étendu sur onze fuseaux horaires? Destituer de l’extérieur un chef d’Etat plus populaire que tous vos polichinelles réunis? Etes-vous déments? Ou la Terre est-elle trop petite, à vos yeux, pour que l’«Occident» puisse y cohabiter avec un Etat russe?
C’est peut-être cela, tout compte fait. La Russie est l’avant-poste, aujourd’hui, d’un monde nouveau, de la première décolonisation véritable. Celle des idées, des échanges, des monnaies, des mentalités. À moins que vous, atlantistes et eurocrates, ne parveniez à entraîner la nappe dans votre chute en provoquant une guerre atomique, le banquet de demain sera multipolaire. Vous n’y aurez que la place qui vous revient. Ce sera une première dans votre histoire: mieux vaut vous y préparer.
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Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Mar 16 Sep - 20:50
Le géopolitologue Gérard Chaliand sur Zbigniew Brzeziński et la situation en Ukraine. "le perdant c'est Poutine, il n'est pas l'agresseur". Septembre 2014
Cette vidéo est du fameux politologue français, Gérard Chalant. Où il s'exprime sur la crise ukrainienne. Toujours calme et poser, il nous explique que l'agresseur est les Etats-Unis et Poutine est sur la défensive. Un entretiens de qualité, nous proposant des analyses pertinente, qui nous change de la propagande médiatique.
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orné Modérateur
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Mar 11 Nov - 9:08
La Chine se prépare à briser le blocus visant la Russie et imposé par les Etats Unis… …
Il devait y avoir une erreur de traduction, car je n’ai pas vu le mot « russe » dans l’article original, de plus la Chine et la Russie sont plutôt alliés…Donc je supprime le mot « russe » du titre! Il y a des compléments d’info, que je viens de trouver sur Mondialisation.ca, qui a rectifié son titre aussi .
La Chine deviendra, à la fin de cette année, la première économie du monde, menaçant le statut de leader militaire des Etats-Unis dans l’ouest du Pacifique. Les Etats-Unis ne maintiennent leur statut actuel que par parce qu’ils mettent tout en œuvre pour contenir la puissance économique chinoise en déployant des forces militaires considérables dans les Océans Indien et Pacifique.
Les voies de navigation maritime de la flotte militaire de la Chine consistent à sortir dans l’océan Indien, à travers les détroits de Malacca et de la Sonde et, du côté de l’océan Pacifique par le biais des Iles Babuyan (entre le nord des Philippines et Taïwan) ou par l’espace situé entre l’archipel japonais d’Okinawa (Ryukyu) et l’île de Taïwan ; du côté de la mer du Japon la sortie se fera à travers l’espace situé entre le Japon et la Corée du Sud. La stratégie américaine dans le Pacifique a été expliquée de manière plus large dans ces deux articles :
Une étude scientifique du Centre Arroyo, de la prestigieuse institution RAND Corporation, a été commandée récemment par le Pentagone, et est intitulée « Installation de batteries antinavires basées dans l’Ouest du Pacifique. » Le staff des scientifiques et des chefs des groupes de travail de la RAND Corporation est composé de dizaines de généraux et d’amiraux de réserve américains dont le professionnalisme a été prouvé dans les guerres menées durant ces dernières décennies par l’armée américaine.
Les travaux mentionnés ci-dessus partent du principe que seule la création d’un dispositif complet de surveillance et de réaction immédiate peut intimider la Chine et la maintenir prisonnière dans sa petite boîte. Seulement la diversité des missions dans ce théâtre va bien au-delà des capacités du dispositif aéronaval actuellement déployé dans le Pacifique occidental par les Etats-Unis et ses alliés. Les auteurs du rapport définissent les principales caractéristiques d’une nouvelle stratégie basée sur un système défensif, créé à partir de centaines de batteries antinavires basées au sol, comme partie intégrante de la préparation d’un alignement continu formant un blocus pour interdire aux flottes chinoises l’accès aux points de passage obligés représentés par les détroits navigables. Puisque, à l’heure actuelle, l’armée américaine a déjà placé des batteries antinavires basées au sol dans la région, le rapport appelle à la création de ce système défensif, configuré sur les chaînes d’îles qui permettent un contrôle de la ligne du blocus dans la région Asie-Pacifique.
La publication du rapport a coïncidé avec le déploiement par le Japon d’un nouveau dispositif défensif, composé de cinq batteries de missiles antinavires Type-88, sur l’île de Miyako et sur quelques autres îles de l’archipel d’Okinawa (Ryukyu). Plus précisément, dans le détroit entre Okinawa et Miyako, long de 300 km, une des principales voies d’accès de la Marine chinoise dans l’océan Pacifique et de là vers les Etats-Unis. Le missile Type-88 a une portée de 150 km et est similaire au Harpoon américain. En outre, le Japon a annoncé son intention de nationaliser 280 îles afin d’étendre ses missiles antinavires.
Avec tout le respect qui est dû au caractère scientifique du rapport, il semble incomplet. Pour analyser l’efficacité du nouveau concept, il devrait être modélisé mathématiquement en tâchant de voir comment la ligne des batteries antinavires affecte la neutralisation de certains facteurs aléatoires. En se basant sur la réalité du terrain, à savoir qu’afin d’assurer la continuité de cet alignement défensif, 50 % des batteries seront placées sur de très petites îles de 2-4 kilomètres carré, avec des reliefs rocailleux, il n’y a pas de possibilité de déploiement de forces et de défense AA, ou de marines américains pour rejeter d’éventuels raids chinois.
Un exemple concret de l’inefficacité de la nouvelle stratégie des Etats-Unis est l’archipel Senkaku, situé entre l’île de Miyako et Taiwan, consistant en huit îlots appartenant au Japon et qui sont revendiqués, ces derniers temps, de plus en plus agressivement par la Chine. Les chinois ont étendu leur action dans la région de la mer de Chine orientale entre Taiwan et le Japon sur les îles Senkaku par la création d’un espace de surveillance aérienne et maritime avec 78 drones. Les appareils sans pilotes chinois effectuent régulièrement jusqu’à 60 vols de reconnaissance dans la journée, avec une durée moyenne de 4 heures, harcelant les équipages de service de combat de l’aviation ennemie, bloquant et interceptant les canaux de communication de l’aviation japonaise et de l’aviation américaine basée au Japon.
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Sam 15 Nov - 7:49
Actu’Ukraine 15/11/2014 (+ chasse à la manip)
Comme c’est un jour d’élections législatives importantes en Ukraine, actu reprenant pas mal d’informations de ces 10 derniers jours (c’est vraiment en vrac, avec les commentaires des butineurs… Pas le temps de faire mieux, désolé).
Merci aux butineurs et à Natacha et Sylvain pour la synthèse…
P.S. on manque de bras pour participer à la création de cette synthèse… Me contacter si vous pouvez aider un peu…
Police Kiev Avakov nomme un Azov a la tete de la police de Kiev https://www.youtube.com/watch?v=wKAMwQ5kLMI le meme homme aux couleurs d’Azov https://www.youtube.com/watch?v=QwT3vvPKG_k un peu d’enquete sur le nouveau chef de la police de Kiev, Vadim Troyan : commandant d’Azov, il faisait parti des patriotes d’Ukraine, avant le conflit, il etait directeur de communications dans une entreprise “Triolan”. http://www.triolan.com/ Cette entreprise semblait etre la facade d’une mafia des patriotes comme le montre cette affaire: ici une declaration ou on voit que ce cher homme venait offrir les services de protection des patriotes d ukraine http://advocat-cons.info/index.php?newsid=7724#.VFOTcPmG_zg A noter que cette histoire de kiosques a journaux se passe a Kharkiv, ville de Kernes, Avakov et Azov. Hors justement les kiosques impliquaient tout ce petit monde, comme nous l’explique cet article http://cripo.com.ua/?sect_id=6&aid=95842 Sur la photo, a gauche avec le sumbole nazi sur l epaule, c est le boss de l entreprise Triolan, donc boss de Vadim Troyan.
Tout d’abord la vidéo : sur celle-ci nous voyons des militaires sur un bâtiment de l’aéroport de Donetsk combattre des véhicules sur la route de ce même aéroport.
Voici la vidéo de Novorossia, la plus complète :
Comme c’est un jour d’élections législatives importantes en Ukraine, actu reprenant pas mal d’informations de ces 10 derniers jours (c’est vraiment en vrac, avec les commentaires des butineurs… Pas le temps de faire mieux, désolé).
Merci aux butineurs et à Natacha et Sylvain pour la synthèse…
P.S. on manque de bras pour participer à la création de cette synthèse… Me contacter si vous pouvez aider un peu…
Tout d’abord la vidéo : sur celle-ci nous voyons des militaires sur un bâtiment de l’aéroport de Donetsk combattre des véhicules sur la route de ce même aéroport.
Nous avons d’un cote Novorossia qui déclare que nous voyons leurs militaires (les “rebelles”) combattre ce tank. Et de l’autre cote, CNN dit le contraire : ce sont des militaires de Kiev qui se défendent contre un tank “rebelle”, suivi d’un enchaînement parfait sur la dernière rumeur d’une invasion russe.
Une rapide analyse de la vidéo va nous permettre de trancher : Voici une capture faite a 1m30s environ a partir de la vidéo de Novorossia TV. A ce moment, le militaire portant la camera se prend un tir d’obus du tank, nous voyons alors son écusson militaire : 3 couleurs (noir/bleu/rouge) avec un aigle a deux têtes dessus, il s’agit donc bien d’un militaire de Novorossia.
Sur la vidéo de CNN, hélas cet écusson n’est pas visible car ils ont coupé exactement au moment ou la poussière retombe,
pas de chance…
De plus, il y a eu des informations sur la situation de l’aéroport de Donestk : Le 12 novembre, Secteur Droit a déclaré s’être retiré de cet aéroport, laissant la défense aux militaires de Kiev. Le fait que des troupes aguerries se retirent d’un champ de bataille peut expliquer une certaine confusion du coté des forces de Kiev.
Le 13 novembre, RIA nous rapporte que, suite a ce départ des forces de Pravy Sektor, les forces de Novorossia ont pu s’emparer de bâtiments stratégiques, contrôlant ainsi la route de l’aéroport.
Ce qui accrédite la vidéo de Novorossia, car elle est accompagnée d’un commentaire expliquant que nous voyons la des forces de Kiev qui sont surprises, car mal informées, par les positions de Novorossia.
Alors est-ce que CNN a été incompétent ou est-ce de la désinformation volontaire ? Pour finir, le dernier buzz sur le MH17… Vous l’avez peut-être vu, une photo fait le buzz depuis hier :
haute résolution en cliquant) Elle est présentée comme une image d’un avion tirant sur le MH17, qui aurait été prise par un satellite américain et sortie par une fuite. Une télé russe en a parlé hier.
À ce stade, cela reste une rumeur
, la source n’étant pas authentifiée. Je ne diffuse en générale pas les rumeurs et les nombreux montages bidons (de part et d’autre), mais celui est assez interpellant. La photo de base est de très haute résolution (7406 x 5000) Cela pourrait être un montage avec la date/heure (qui correspondent bien) et/ou l’avion, mais un passage sur fotoforensik ne montre apparemment pas de retouche évidente sur ces zones (l’outil étant imparfait) :
TAR TASS a mentionné (prudemment) l’image – ce qui ne garantit en rien la fiabilité, mais ce n’est plus un plus un petit truc sur le web… Ainsi, ce n’est probablement pas un petit fake bricolé en 1 heure avec photoshop, c’est au moins très professionnel. Donc j’en parle, mais il faut prendre toutes les pincettes possibles – il est peu probable que cela soit vrai. (donc en diffusez pas partout). Il est cependant intéressant que les pros qui fréquentent ce blog échangent leurs vues en commentaire, pour démonter cette rumeur. En effet, il a il a été sorti à la base le 15/10 par un indvidu sur ce forum, avec cette indication : “The image obtained by mail from enthusiasts Russian Wikileaks, the source is not named. The time on the image, Greenwich mean time corresponds to the time indicated in the data of objective control, presented Minoborony RUSSIA. According to the inscription-the international designations of time, the picture would be with the American satellite or intelligence apparatus.”.
Il est assez étrange qu’une telle photo leakée ait mis 1 mois à faire le buzz et n’ait pas été postée ailleurs… Sans même parlé duc oét tiré par les cheveux du satellite qui photographie ça + de la fuite… La zone de texte sur la carlingue ne semble pas correspondre avec celle du MH-17 (ici juste avant son décollage) :
Cependant, cette photo (d’un autre appareil de la flotte, a priori du même modèle) collerait plus (vu le niveau du montage, ce serait bien le diable de se gourer d’avion…) :
Enfin, j’ai trouvé cette image sur un site ukrainien qui semble démonter la manip, mais c’est à confirmer. De plus, les impacts sur le cockpit montraient plutôt de gros soucis au niveau du coté gauche :
La zone rouge ici :
est zoomée là, et on voit que le nuage semble correspondre au même que sur Google (mais ce n’est pas le cas du reste des nuages) :
En revanche, je ne sais pas de quelle ville il s’agit, si quelqu’un pouvait faire la recherche… Bref,
probablement faux, mais à vous de jouer à la chasse à la manip ce we !
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Ven 19 Déc - 18:48
Bonsoir, Il ne faut pas se leurrer, cette crise entre les USA et la Russie est bel et bien la dernière. les Etats-Unis n'ont jamais digérer la position russe envers la Syrie et de les bloquer dans une intervention contre la Syrie a mit les Etats-Unis dans une situation compliquée, pour ne pas dire critique. De plus l'Ukraine était inscrit dans les plans géostratégique depuis un temps, et devait finaliser le plan européen en vue de la mise en place de TAFTA et également de compléter la coalition de l'OTAN. Déjà en vue de gêner la Russie. Ce n'était sans compter la perspicacité de Poutine et son staff. Maintenant on se trouve dans une position des plus fâcheuse ou la marche arrière ou un geste de bonne volonté d'un des deux camps semble impossible au vue de l'implication de part et d'autre et des enjeux. On vient juste d’apprendre que les Etats-Unis se rapproche de Cuba et viennent de signer un accord historique, inutile d'en chercher les raisons quand on sait que Cuba est la base la plus avancée de la Russie, cela les empêchera très certainement le cas échéant de se servir de Cuba pour y envoyer ces flottes. Cette semaine les bourses se sont affolées, la cause ? lA chute du rouble, qui affichait au plus fort de la journée une chute de plus de 20 % ! Pour ensuite dans la journée du lendemain remonté à 7 % et de continuer sa remarcable remontée. ? De plus la Russie à décidé contre tout attende à renoncer au projet de gazoduc South Stream, pourquoi ? Pour terminer, dans une telle atmosphère les nouvelles de complots vont de bon train, ainsi comme mainte fois annoncé ces derniers mois. Une cabale serait en préparation contre Poutine pour le faire tomber, en contre-partie, Poutine lui même pourrait faire le vide autours de lui afin de se protéger. Pour aller plus loin, voici d'autre grosse infos Bonne lecture et visionnage :
Texte Orné.
Poutine:"nos partenaires se sont comportés comme un empire et se sont mis à acculer tous leurs vassaux" (vidéos)
La Crimée se mangent des sanctions: Nouvelle sanction européenne contre la Crimée Qui je rappelle subit déjà un embargo notamment à l'encontre des pansions, et ce en pleins hiver !!
Les banques atlantistes coupent les liquidités aux entités russes:
Et pour finir, la loi H.R 5859 qui permet aux ricains d'armer l'Ukraine et autorise d'autres sanctions contre la Russie vient d'être signée par Obama.
Ils n’arrêteront pas tant qu'ils n'auront pas déclenché la guerre ou couler la Russie. Combien de temps Poutine va pouvoir tenir la barque sans passer par la case militaire? Décidément, 2015 s'annonce difficile.
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Ven 23 Jan - 7:01
La Russie coupe les exportations de gaz vers l’Europe de 60 %, et l’approvisionnement en gaz à six pays européens, en plein hiver et dans un silence médiatique assourdissant
Attention à vous l’Europe (c’est à dire Washington)… Parce que le froid devient intense en Europe… ironise ZH.
Je l’avais depuis quelques jours dans mes favoris, on en avait touché un mot, mais sans plus. Absolument aucun média n’en parle !!! Demandez vous juste « POURQUOI » !
La Russie a quand même coupé les exportations de gaz vers l’Europe de 60 pour cent, et l’approvisionnement en gaz à six pays européens !! Z .
Selon The Daily Mail, Vladimir Poutine a ordonné au géant russe de l’énergie Gazprom de couper les approvisionnements vers et à travers l’Ukraine sur fond d’accusations que son voisin volait du gaz russe. En raison de ces « risques de transit », Gazprom a réduit ses exportations de gaz vers l’Europe de 60 pour cent, plongeant le continent « en quelques heures » dans une crise énergétique. Six pays européens ont signalé un arrêt complet en approvisionnement de gaz russe. L’UE a exprimé sa colère considérant que la coupure soudaine des livraisons de gaz à certains de ses pays membres était « totalement inacceptable », mais le PDG de Gazprom Alexeï Miller, a ajouté plus tard que la Russie envisage de déplacer tous les flux de son gaz naturel traversant l’Ukraine par un itinéraire passant par la Turquie ; et le ministre russe de l’énergie Alexander Novak a déclaré sans équivoque, « la décision a été prise ».
La Russie envisage de transférer tout son flux de gaz naturel traversant l’Ukraine vers un itinéraire via la Turquie, un geste surprise quant auquel le chef de l’énergie de l’Union européenne a déclaré qu’il nuirait à sa réputation en tant que fournisseur.
La décision n’a pas de sens économique, a déclaré aux journalistes aujourd’hui Šefčovič, vice-président de la Commission européenne pour l’union de l’énergie, après des entretiens avec des représentants du gouvernement russe, et le chef de l’exportateur de gaz, OAO Gazprom, à Moscou.
Gazprom, le plus grand fournisseur de gaz naturel du monde, prévoit d’envoyer 63 milliards de mètres cubes à travers un chemin proposé , situé sous la mer Noire en Turquie, remplaçant totalement les envois via l’Ukraine, a déclaré au cours des débats le Chef de la direction Alexey Miller. Environ 40 pour cent des exportations de gaz russe vers l’Europe et la Turquie voyage à travers le réseau Ukrainien de l’ère soviétique.
Sefcovic a dit qu’il était « très surpris » par le commentaire de Miller, ajoutant que de s’appuyer sur une route turque, sans l’Ukraine, ne colle pas avec le système gazier de l’UE.
Gazprom prévoit de livrer le carburant à la frontière de la Turquie avec la Grèce et « C’est à l’UE de décider quoi faire » avec , selon Sefcovic.
La Russie a coupé les exportations de gaz vers l’Europe de 60 pour cent aujourd’hui, plongeant le continent dans une crise énergétique »en quelques heures’ alors que le différend avec l’Ukraine escaladait.
Ce matin, les entreprises de gaz en Ukraine ont déclaré que la Russie avait complètement coupé leur approvisionnement.
Six pays ont signalé un arrêt complet du transit de gaz russe via l’Ukraine expédié aujourd’hui, dans une brusque escalade, une lutte énergétique qui menace l’Europe au sein de l’hiver.
La Bulgarie, la Grèce, la Macédoine, la Roumanie, la Croatie et la Turquie ont tous signalé un arrêt des livraisons de gaz russe via l’Ukraine.
Comme Bloomberg continue de le noter, Gazprom a réduit les livraisons via l’Ukraine après des différends sur les prix et la dette avec le pays voisin , et par deux fois dans la dernière décennie l’approvisionnement vers l’UE furent perturbé par temps de gel :
« Les Risques de transit pour les consommateurs européens sur le territoire de l’Ukraine persistent, » a déclaré M. Miller dans un communiqué envoyé par courriel. « Il n’y a pas d’autres options » sauf pour le gazoducTurkish Stream prévu, a t-il dit.
« Nous avons informé nos partenaires européens, et maintenant c’est à eux de mettre en place l’infrastructure nécessaire à partir de la frontière turco-grecque », a déclaré M. Miller.
La Russie ne fera pas de mal son image avec un décalage du transit gazier vers la Turquie parce qu’elle a toujours été un fournisseur de gaz fiable et n’a jamais violé ses obligations, selon les déclarations du ministre russe de l’énergie Alexander Novak aux journalistes aujourd’hui à Moscou après avoir rencontré Sefcovic.
« La décision a été prise », a déclaré Novak. « Nous diversifions et éliminons les risques de pays peu fiables qui ont causé des problèmes au cours des dernières années, y compris pour les consommateurs européens. ».
Cela contribue à expliquer la montée épique d’aujourd’hui de NATGAS sur les marchés à terme…
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 1 Mar - 2:18
Les amis de la nuit, je vous salues C'est une tragédie qui se joue en se moment...Je crains fort que le meurtre de l'opposant russe, Boris Nemtsov soit l'histoire de trop, la goutte qui fait déborder le vase...Surtout dont les affaires tournent, avec la propagande qui va de bon train, mais c'était à s'en douter...Déjà les accusations envers Poutine fusent de tout part, et bien entendu sans preuve à se stade si des événements..Ce qui aurait (notez la nuance) tendance à nous désigner dans quelle direction regarder (l'est)...De plus, je tiens à remettre l'église au milieu du village, "Nemtsov n'était pas le représentant de l'opposition ! " il ne représentait que 1 % de la population, qu'on se le dise...Par-contre, les derniers sondages en date donnaient 75% de confiance à Poutine, ce qui démontre le non sens totale d'accuser Poutine ou son administration d'être mêler de près ou de loin avec l'assassinat de se dernier...pour moi la question à se poser est "à qui profite le crime ?" mais aussi comment Poutine va-t-il réagir à se dernier coup de cochon ? Akasha .
Boris Nemtsov, ennemi de Poutine, a-t-il été tué par la CIA?
Depuis le début des problèmes en Ukraine, Vladimir Poutine est resté de marbre, un geste de travers aurait été le prétexte idéal pour déclencher un conflit de grande ampleur. Le soulèvement en Ukraine? Organisé par les Etats-Unis qui s’emparent morceau par morceau du pays. Les très (trop) nombreuses sanctions décidées par les Etats-Unis (toujours…) sont contre-productives, nombre de pays d’occident perdent des sommes colossales, et après certains s’étonnent que la Russie refuse d’importer des produits européens ou américains… Les défilés à la frontière russe de véhicules armés américains, là encore pure provocation, et Vlad qui reste de marbre… La propagande va si loin qu’il a été expliqué que Poutine était autiste, voire même qu’il a été aidé par des extra-terrestres, du grand n’importe quoi servi aux foules!
La situation aurait pu se calmer en Ukraine, les militaires nationalistes ont été armée par les USA et l’Angleterre. Alors pensez-vous que Poutine aurait pu commettre un geste aussi insensé et dangereux pour la stabilité actuelle de son pays avec un acte aussi radical et visible? Pour l’instant, nombre d’articles sur internet pointent la CIA du doigt, reste à voir ce qu’il en est réellement…
Quand aux grands chefs d’états qui se prétendent démocrates, tous ils condamnent l’assassinat en glissant entre les lignes que le coupable idéal n’est autre que Poutine. Cherchez simplement à voir à qui profite le crime, juste cela, pour bien comprendre les enjeux…
L’opposant russe et ancien vice-premier ministre Boris Nemtsov a été tué par balles en plein centre de Moscou, devant le Kremlin, dans la nuit de vendredi à samedi, « un assassinat qui a tout d’une provocation », selon le président Vladimir Poutine.
Boris Nemtsov se promenait avec une jeune femme sur le Grand Pont de pierre, juste à côté du Kremlin, quand « vers 23h15, une voiture s’est approchée d’eux, quelqu’un a tiré des coups de feu, dont quatre l’ont touché dans le dos, causant sa mort », a déclaré une porte-parole du ministère russe de l’Intérieur, Elena Alexeeva, à la chaîne de télévision Rossia 24.Une « provocation », selon Poutine « Poutine a déclaré que cet assassinat brutal portait les marques d’un meurtre commandité et avait tout d’une provocation », a indiqué aussitôt son porte-parole, Dmitri Peskov.
Boris Nemtsov, 55 ans, avait été premier vice-Premier ministre du président Boris Eltsine à la fin des années 90 pendant un an et demi. Après l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000, il était devenu l’un des principaux opposants au Kremlin. Un responsable du Comité d’enquêtes, Vladimir Markine, a indiqué de son côté que « pas moins de six ou sept coups de feu ont été tirés sur Boris Nemtsov par un inconnu circulant en voiture ». « Devant moi, je vois le corps de Boris. Il y a beaucoup de policiers autour », a déclaré à l’agence Ria Novosti un proche de M. Nemtsov, l’opposant Ilia Iachine, arrivé rapidement sur les lieux. Rossia 24 a montré des images du corps de Boris Nemtsov allongé par terre sur le pont. Des traces de sang étaient visibles.
« Le prix à payer »
Plusieurs personnes ont été témoins de l’assassinat et la jeune femme qui accompagnait Boris Nemtsov a été interrogée par les enquêteurs, a précisé la police, citée par les agences russes. Aussitôt la nouvelle connue, des Moscovites sont venus déposer des fleurs près de l’endroit ou l’opposant a été tué.
La Maison Blanche à Washington a condamné « le meurtre brutal » de Boris Nemtsov et appelé « le gouvernement russe à rapidement mener une enquête impartiale et transparente », alors qu’à Moscou les réactions atterrées se multipliaient. « C’est une terrible tragédie pour tout le pays », a réagi aussitôt l’ancien ministre des Finances de Vladimir Poutine, Alexeï Koudrine.
Assassinat de Boris Nemtsov : Vladimir Poutine dénonçait la « fabrication » de martyrs par l’Occident dès 2012
Hasard de mon calendrier, je dois rejoindre Moscou demain matin. Ambiance collective assez tendue… L’assasinat de Boris Nemtsov (que l’on a un peu trop vite faite de qualifier de force motrice de l’opposition Russe, alors que sa côte de popularité avoisinait les 1 %) fait belle et bien beaucoup de bruit ici. Les chaînes d’infos tournent en boucle sur les mêmes images et il y a indéniablement un « choc émotionnel collectif ». Mon radar intérieur est en mode « vigilance rouge », on ne sait que trop bien combien ce genre de « choc » s’avère rapidement fort commode pour certains… Je souscrit totalement à ce qu’à écrit Benji dans son intro de l’article précédent, à savoir, en substance : Vladimir Poutine n’est pas un idiot… il est fin stratège, et avec toute la diplomatie qu’il a utilisé jusqu’à présent pour se faufiler entre les embûches du « camp de la guerre » (suivez me regard), le croire capable d’un « mouvement » aussi grossier et stupide que de liquider cet homme politique maintenant, c’est réellement manquer de jugeote. Non, ce qui importe, et qui est très simple pour se faire une opinion, c’est de regarder comment cet événement va être utilisé (mode Charlie)… et ainsi on comprendra très facilement à qui profite ce crime, et se faisant, qui est très probablement « derrière ».
Vladimir Poutine en 2012 : nos ennemis cherchent à fabriquer des martyrs pour nous nuire (VOSTFR)
Dans cette vidéo datant d’il y a exactement trois ans (29 février 2012), Vladimir Poutine prédisait que des attaques sous faux drapeau telle que celle dont l’opposant Boris Nemtsov vient d’être victime pourraient être menées depuis l’étranger pour nuire à la Russie. A un moment où la crise ukrainienne, façonnée de toutes pièces par les Etats-Unis et leurs vassaux européens, se traduit sur le terrain par une déroute de la junte pro-occidentale de Kiev, et sur le plan international par une victoire spectaculaire de la diplomatie russe, un tel crime ne peut profiter qu’à l’Occident. Vladimir Poutine, qui jouit d’une côte de popularité astronomique dans les sondages (86%), n’a aucun intérêt à faire abattre un opposant qui ne représente pas même 1% des suffrages, et dont l’audience est si faible qu’il n’a aucun Député à la Douma. Tout comme l’attaque contre le vol civil malaisien MH17, faussement attribué à la Russie, il s’agit d’une nouvelle opération de propagande destinée à ternir son image, dans la droite ligne de la guerre politique, économique et médiatique que mène l’Occident contre la Russie de Vladimir Poutine.
En ce qui concerne les provocations (sous faux drapeau) durant les manifestations et autres, j’espère que personne ne franchira cette ligne et que tout restera dans les limites légales. Et j’espère que les tentatives de provoquer les agences de sécurité pour susciter une réaction violente resteront vaines. Car les forces que vous avez évoqué souhaitent réellement de violents affrontements. Et ils ne cessent d’essayer de les fomenter.
Ils sont même prêts à sacrifier quelqu’un afin d’en accuser le gouvernement. Je connais ces méthodes et tactiques, cela fait dix ans qu’ils essaient de les utiliser. Cette méthode est surtout utilisée par ceux qui travaillent depuis l’étranger. Je vous l’affirme car je le sais de manière factuelle. Ils recherchent même quelqu’un pour le transformer en martyr. Une quelconque personnalité connue. Ils vont le buter eux-mêmes, excusez-moi la vulgarité, puis en accuser le gouvernement. Il y a des gens qui en sont capables, je n’exagère pas du tout.
J’espère que les personnes qui organisent des manifestations pour améliorer la vie dans notre pays et, dans cet objectif, utilisent leur droit d’assemblée, leur liberté d’expression, ne cèderont pas à ces machinations.
Les médias vont vous gaver avec une analyse et une version unique, mais d’autres sons de cloches sont possibles, et bien sûr, ceux-ci confirment les doutes. Il faut un prétexte pour contrer le joueur d’échec qui est maître en stratégie, et face aux bourrins qui ne savent plus quels moyens utiliser pour faire bouger Poutine qui sait rester de marbre, le petit crime crapuleux d’un opposant, quoi de mieux? Ils veulent leur foutue guerre, ils l’auront, c’est juste une question de temps pour que les psychopathes ne commencent à envoyer les missiles. Ce qui inquiète vraiment, c’est que nous sommes au milieu!!! Le dirigeant tchétchène pointe du doigt les services secrets d’occident, et il n’est pas le seul à y penser… Boris Nemtsov était l’un des opposants les plus farouches au régime du Président Vladimir Poutine. Il est tombé cette nuit, assassiné dans les rues de Moscou non loin du Kremlin. L’assassin l’a abattu de quatre balles dans le torse et s’est enfuit sans avoir pu être appréhendé. Depuis quelques heures la presse occidentale et surtout la presse de Kiev s’acharne médiatiquement sur cet événement, les uns en appuyant sur l’opposition de ce personnage politique d’importance en Russie, les autres en indiquant qu’il a été assassiné par Poutine.
Mais à qui profite le crime ? Croire que le Président Poutine, dans l’état actuel de la très forte popularité où il se trouve, avec un soutien populaire inédit de l’ordre des 75 % de popularité, pourrait s’avancer à ordonner un acte aussi terrible est mal connaître et la Russie et les Russes. Les médias occidentaux citent la participation de Nemtsov au ministère de Boris Eltsine, un homme désormais détesté en Russie et considéré comme l’une des plaies de la période noire de l’après effondrement de l’Union soviétique. Si en Occident il fait référence, malgré son alcoolisme internationalement reconnu, en Russie, il est plutôt vu comme l’homme qui mena la Russie dans un état proche de l’anarchie, période où la mafia était toute puissante et la corruption galopante.
Ce serait insulter l’intelligence et l’habileté du chef de l’Etat de la Fédération de Russie, de penser qu’il aurait besoin d’un tueur pour supprimer un opposant politique qui ne représentait qu’une infime frange de la population russe et qui ne représentait plus guère que lui-même, même s’il devait prendre la tête d’une marche de protestation dans quelques jours. Rappelons que lors des dernières marches de ce genre, à Moscou, les médias occidentaux avaient repris des images des manifestations de 1991, où se trouvait plus d’un million de personnes dans les rues, pour faire croire à l’opposition massive qui aurait été celle des années 2012 et 2013. En réalité, ces marches ont rassemblé entre 5 à 30 000 personnes, dans une ville de plus de 15 millions d’habitants alors que la Manif Pour Tous était capable à Paris de rassembler plus d’un demi-million de Français (un million selon les sources).
A qui profitera donc de ce crime ? Assurément en premier lieu à la Junte de Kiev. Elle lui permettra de lancer l’argument qu’il ne sera plus possible aux Occidentaux de traiter avec le Président Poutine. L’assassinat pourrait bien avoir été commandité, de manière concertée ou non par un tueur isolé de l’extrême droite ukrainienne. De nombreux Ukrainiens vivent sur le territoire de Russie, l’opération était facile à mener. Plus que pour le gouvernement de Porochenko, les partis néo-nazis Svoboda et Pravy Sektor se frotteront les mains. Ils menaçaient hier sa famille le forçant à l’éloigner en Allemagne, ils voulaient la continuation de la guerre contre les insurgés du Donbass, ils sont encore plus intéressés à cette mort. Ce crime rappelle pour beaucoup, la tentative qui fut faite de créditer les Russes ou les insurgés de la Novorossia (avec du matériel russe) de la destruction de l’avion malaisien. Il rappelle également le double crime de l’héritier du trône des Habsbourg à Sarajevo en 1914 et quelques jours avant la guerre du célèbre journaliste Jean Jaurès. Car la mort de Boris Nemtsov pourrait avoir des conséquences au moins aussi graves que celles de ces deux personnages historiques qui déclenchèrent mécaniquement la Première Guerre mondiale. Il est évident que le gouvernement de Porochenko et les extrémistes nationalistes néo-nazis ukrainiens seront de grands bénéficiaires de ce meurtre.
En deuxième lieu, le crime profitera grandement aux puissances occidentales qui dans le sillage des Etats-Unis sont engagés profondément dans le conflit ukrainien. Les USA sont à la manœuvre en Ukraine depuis le début des années 1990. Madame Timochenko et la femme du président Iouchtchenko étaient et sont sans doute restés des agents des USA zélés, les Américains se retrouvant de manière notable dans les « triturations » de la Révolution orange, puis du mouvement Euromaïdan. Les opérations de la CIA et les meurtres commis pendant la Guerre froide par les agents américains sont légions. Il est évident qu’ils ont le cynisme et l’infrastructure pour l’organisation d’une telle opération. Elle profitera aussi par effet boomerang également à l’Union européenne. Dans l’affaire de l’avion malaisien, les enquêtes européennes avaient été classées secret défense, avec interdiction de divulgations, il est facile d’en comprendre la raison, les éléments des enquêteurs n’ayant pas mené vers la Russie, il devenait difficile de communiquer sur une « Russie coupable ». L’événement fut toutefois exploité au maximum par les médias européens, mais retomba bien vite. Les médias européens auront donc du grain à moudre et pourront noircir des pages sans fin.Il n’était pas possible de faire plus de mal à la Russie et par répercussion à la Novorossia, que de tuer Boris Nemtsov. Les médias occidentaux avaient déjà enfoncé dans la tête des Européens que des journalistes étaient assassinés par centaines en Russie, bientôt ils penseront que les politiciens russes tombent comme des mouches sous le poignard du Président Poutine. Le citoyen lambda qui réfléchira, se demandera bien pour quelle raison, le président russe aurait donné l’ordre d’assassiner en pleine rue, un homme qui assassiné deviendrait un chancre pour son gouvernement, exploitable à grande échelle par cette presse propagandiste dégoulinante que nous possédons en Occident. Nous devons nous attendre, à un acharnement sans précédent. Le Président Poutine avait fait un sans-faute dans la gestion de la crise ukrainienne. Boris Nemtsov est un cadavre qui sera difficile à digérer par Vladimir Poutine. Le coup porté est magistral, car même si Poutine a déclaré mettre tout en œuvre pour que l’enquête soit menée à son terme et le ou les assassins mis sous les verrous, la procédure, les résultats resteront sujet à caution. Montré du doigt, le coupable tout trouvé de l’Occident sera mis en porte-à-faux même si le ou les coupables étaient arrêtés. Il pourra aussi motiver une relance de l’opposition « démocratique » pilotée de l’Occident et visant à abattre Poutine.
L’événement est un réel coup dur pour Poutine et la Russie. Il va permettre dans les semaines à venir une dangereuse montée de la russophobie en France. Déjà, il y a quelques semaines, nous ressentions déjà son augmentation dans les médias français, mais la population était clairement en train de pencher en faveur du Président Poutine et de la Russie. La bataille médiatique était en train d’être perdue, à cause du caractère ignoble des bataillons de tueurs nazis en Ukraine, les nombreux faux pas des médias. Comme en novembre dans le magazine Elle qui présentait une néo-nazie de 19 ans comme une blanche colombel, ou encore hier dans les ondes de France Info où les soudards racistes et antisémites du bataillon Azov étaient présentés comme des héros. Cette sauce ne prenait pas ou mal. Avec ce meurtre, qui sera indubitablement mis sur le dos du président russe, toute la donne des cartes internationales vole en éclat. Elle donnera raison au régime de Porochenko, aux va-t’en guerre nationalistes nazis de Svoboda et du Pravy Sektor et à toute la horde des Je Suis Charlie de France et d’ailleurs qui sera lancée et poussée par une propagande savamment menée dans une hystérie de russophobie. Lorsque Jean Jaurès tombait frappé à mort sur une terrasse de café parisien, c’était le dernier rempart vers la haine viscérale « du boche » qui chancelait. Vous pouvez imaginer ce que cela donnera pour la mort de Boris Nemtsov.
Un esprit éclairé verra bien que la mort de l’opposant ne pouvait en rien profiter à Poutine. Or si elle ne pouvait pas lui profiter, à qui profite-t-elle le plus ? Il suffit de réfléchir un tant soit peu à cette question pour se faire une idée de ceux qui en tireront les dividendes. Cette mort ne menace certainement pas la paix entre l’Union européenne et la Russie. Nous n’en sommes pas là. Mais elle va faire peser une menace nouvelle sur la Novorossia. Fragilisée, la trêve pourrait très bien voler en éclat, sous la pression des « alliés » nationalistes d’extrême droite de Porochenko qui se débarrassera ainsi d’une pression palpable sur son régime. En lâchant à nouveau les loups sur la Novorossia, il pourrait ainsi satisfaire la fraction la plus extrême de son pays. Ce sont des gens bien armés et formés en bataillons. En reprenant, la guerre pourrait devenir très chaude. Notamment dans le cas d’une victoire encore plus nette des insurgés. Une option qui signifierait sans doute un engagement plus concret des USA et de l’Union européenne avec la fourniture massive d’armes, voire l’envoi de troupes. Même si la Russie comme l’a reconnu l’OTAN en personne n’entretient pas de troupes aux côtés des insurgés, un revirement de situation en faveur des Ukrainiens plus soutenus par l’Occident pourrait faire revoir sa copie au Président Poutine, soit qu’il doive « se coucher » partiellement, soit qu’il soit forcé d’intervenir directement dans le conflit. Nous serions alors non loin d’une guerre dès lors dangereuse pour toute l’Europe.
Il faudra beaucoup de persévérances demain aux Européens russophiles et qui aiment la Russie pour faire front aux avanies qu’ils reçoivent déjà, comme c’est souvent notre cas, par le biais des réseaux sociaux et des commentaires divers sur internet. Souhaitons, à tous les Russes, à tous les gens du Donbass, de pouvoir faire face avec dignité et succès dans ce nouveau coup du sort qui les frappe. L’âme de Boris Nemtsov n’est pas prête de reposer en paix.
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Mar 3 Mar - 4:08
Bonsoir les zamis La nuit est belle et étoilée par chez nous.. Sinons mis à part ça, la propagande bat son pleins...Les accusations fusent sans aucunes preuves...Et il y a comme une couille dans la potage ! Quand on a un cerveau et qu'on réfléchi un peu, on se pose la question; "à qui profite le crime ?" On se dit aussi pourquoi Poutine qui jusqu'à maintenant à toujours agit en homme d'intelligence ferait une telle grossière erreur. De plus ce crime tombe bien à propos...sauf pour Poutine bien entendu... Voici un article et les dernières nouvelles qui mettent en exergues mes questionnements ! Akasha pour Le Nouveau Monde 2015
B. Nemstov : Le dossier que vous ne verrez pas dans vos médias
Nous avions eu quelques jours de pause médiatique à la suite de l’accord de Minsk2. Le Poutine bashing connaissait un petit ralentissement, le conflit ukrainien également dans les gros titres. Mais avec l’affaire Nemstov, c’est reparti de plus belle. J’ai fait pour vous le tour de tout ce que j’ai trouvé qui puisse vous apporter des éléments qui vous permettent de nuancer, voire de contredire ce que vous entendez ou lisez dans les médias déchaînés, afin de vous faire votre propre idée.
Tous les analystes raisonnables l’écrivent :il est impossible, compte-tenu de la personnalité de la victime – qui n’était pas, loin s’en faut, le pur héros de l’opposition Russe que l’on nous présente dans les médias, –de savoir qui l’avait choisi comme cible.
Qui était Boris Newstov ?
Un bel homme, charismatique. Un ultra-libéral lié aux oligarques il est invité au Bilderberg 2012 avec son amis Kasparov candidat malheureux à la présidence contre Poutine (1) dont les thèmes de l’année sont : « questions politiques, économiques et sociétales comme les relations transatlantiques, évolution du paysage politique en Europe et aux États-Unis, l’austérité et la croissance dans les économies développées, la cybersécurité, les défis de l’énergie, l’avenir de la démocratie, la Russie, la Chine et le Moyen-Orient. » (2)
Premier gouverneur de l’oblast de Nijni Novgorod de 1991 à 1997 après la chute de l’Union soviétique, ses réformes libérales lui valurent le soutien de Margaret Thatcher lors de sa visite en 1993. Il devient par la suite ministre de l’Énergie et vice-Premier ministre chargé de l’Économie sous la présidence de Boris Eltsine de 1997 à 1998. (wikipedia)
(NB : Une phrase qui était hier dans sa biographie concernant ses liens contestables avec les oligarques russes durant son passage au pouvoir a disparu ! Malheureusement, je ne l’avais pas enregistrée. Vous retrouverez cependant ce fait dans une des hypothèses suggérées ci-dessous)
Son mouvement ne représentait que 1 à 2% des électeurs en Russie.
Il était très lié avec Kiev et sa bande de gangster (voir absolument à ce propos la vidéo en lien ) (3)
QUELS MOTIFS ?
Il ne semble pas il y avoir de doute quant au processus de l’assassinat : Celui-ci a été soigneusement organisé ce qui semble démontrer l’action de professionnels entraînés.
« Il ne fait aucun doute que ce crime a été soigneusement planifiée. Le lieu et le moment de l’assassinat l’indiquent. L’enquête a révélé que Boris Nemtsov allait avec son amie à son appartement, qui est situé à proximité de la scène du crime.. Les organisateurs et les exécutants connaissaient apparemment sa route, a déclaré aux journalistes « Vladimir Markin, porte-parole de la commission d’enquête,(4)
Il est vrai que ses liens, à la fois avec les US et Kiev en faisait une personnalité gênante pour le régime. Mais lorsque l’on est plébicité à 80% par son peuple (selon les derniers sondages de février) prendrait-on le risque dans le contexte international actuel de faire assassiner un opposant ? Poutine fait très peu d’erreurs jusqu’à présent dans sa gestion de la crise Ukrainienne. Pourquoi une bourde pareille à un tel moment alors qu’il était prévisible, et c’est ce qui se produit, que les atlantistes le désigneraient immédiatement comme l’instigateur de l’assassinat et pourraient en profiter pour justifier d’autres mesures pour étrangler la Russie ?
“Le meurtre pourrait être une provocation pour déstabiliser la situation politique dans le pays. Nemtsov aurait pu être choisi comme une sorte de «sacrifice sacrée» par ceux qui ne hésitent pas à utiliser toutes les méthodes pour atteindre leurs objectifs politiques » (4)
Autres hypothèses :
Celle-ci a été rapportée dans nos médias : Boris Newstov aurait reçu des menaces pour son soutien à « Je suis Charlie » de la part d’islamistes intégristes.
Cela n’est pas si stupide si l’on considère que la guerre civile Ukrainienne est entrain de se compliquer par l’arrivée des djihadistes sur l’échiquier, via les Tchètchènes. Ceci est totalement occulté par les gouvernements et les médias (Defensa)
Une vengeance d’oligarques
« Selon Nikolay Kovalev, directeur du FSB ( La CIA russe) (1996-1998) Alors que Nemtsov était vice-premier ministre de la Russie]: Tous les signes d’un contrat sont evidents, à l’exception d’un seul : en 10 ans de travail à mon poste, je n’ai jamais vu que des témoins laissés vivants, jamais. J’ai analysé tous les cas des dix dernières années. Tous les témoins sont tués. Je pense que nous avons affaire à des professionnels cependant, j’ai certains doutes. Tout professionnel s’applique à un minimum de tirs. Des professionnels tirent deux à trois fois. »
« … En outre, les racines pourrait plonger dans les années 90 « sauvages », (sous Ieltsine ndlr) parce que Boris a aidé à privatiser certaines entreprises. Et puis, quand il a quitté le pouvoir, il a pris des mesures qui conduisent à des arrestations de certains responsables . Donc, est-ce un « bonjour » à partir des années 90, les enquêteurs devront enquêter. » (5)
Des raisons personnelles ?
Selon Itsveztia, l’hypothèse d’un contrat pour raison personnelles n’est pas écarté, ce qui irait avec le fait, relevé plus haut, que sa compagne, un mannequin ukrainien,a été épargnée :
« La jeune femme qui était avec Nemtsov au moment de son assassinat est une citoyenne de l’Ukraine. Nous avons établi qu’elle a récemment volé de Moscou à la Suisse pour subir un avortement. Les enquêteurs tentent de déterminer si Nemtsov était son seul partenaire, et n’ excluent pas la possibilité d un conflit personnel à son propos », note une source haut placée du système judiciaire » …
L’extrême-droite ukrainienne qui voulait un martyr ?
… »Il ya toujours une possibilité « le parti de la guerre » de l’Ukraine avait besoin d’un martyr, bien sûr, de sorte que leur implication ne peut être totalement écarté. » (6)
Tout est donc possible, contrairement à ce que vous présentent nos vaillants et consciencieux reporters français dans les médias.
UN RAPPEL NON NEUTRE DANS CETTE HISTOIRE :
27/02/15
« A Washington, il semble que la possibilité d’un règlement pacifique de la crise ukrainienne inspire des craintes existentielles. Alors que l’UE cherche à jouer un jeu égal avec la Russie, le gouvernement US reste dur et voudrait voir souffrir la Russie. Pour cela, il voudrait déclencher des sanctions dévastatrices contre les marchés russes qui mèneraient à une faillite de l’économie en Russie.
Et de nouveau, les Etats-Unis lancent des accusations sans fondement en accusant la Russie d’être coupable d’avoir gravement enfreint le cessez-le-feu de Minsk. Parce que l’administration Obama à Washington n’a pas apprécié les Accords de Minsk, cet accord cherchant à apaiser durablement la crise dans l’est de l’Ukraine, la Maison Blanche compte sortir le grand jeu face à Moscou. Les Etats-Unis se servent de l’argument éculé d’une invasion russe en Ukraine comme prétexte. En dépit de la déclaration des forces d’auto-défense est-ukrainiennes qu’elles avaient commencé, dès mardi, le retrait de leurs armes lourdes, les officiels US affirment avec empressement, que de nouvelles troupes se déploient à proximité de Marioupol.
Lors de sa récente visite dans la capitale britannique, le chef du Département d’État US, John Kerry, a déclaré :
« C’est une importante violation du cessez-le-feu. Nous sommes sérieux : il y aura d’autres mesures, et ce seront des mesures qui mettront l’économie russe déjà en difficulté dans une situation encore plus douloureuse ». (7)
Avouez que le meurtre de Boris Newstov tombe vraiment à pic pour les US qui peuvent ainsi remobiliser l’Europe dans sa lutte à mort contre les Russes alors qu’elle commençait à se désengager… Et ne raisonnez pas en personne sensée dans ces scénarios fous. Oui, la CIA ou autre officine ne verrait aucun inconvénient à éliminer un « allié » directement ou indirectement si il y a un intérêt fort en jeu. Ces gens là sont dressés comme des pitbulls et sont capables de tuer leur mère si l’ordre en est donné. D’un autre côté, il peut s’agit d’une coïncidence…
Galadriel
(Traductions : lesbrindherbes)
(1) « …Parmi eux se trouvait un Boris Nemtsov, un ancien vice-Premier ministre en Russie, étroitement lié avec Garry Kasparov dans leur effort mutuel pour s’ opposer à Poutine, et largement critiqué pour son rôle comme une marionnette de l’Ouest. »
Exécution de Nemtsov, crasse dans la peau et mémoire courte ….
Quel serait l’intérêt pour V. Poutine de dézinguer un opposant à 1% devant sa porte?? C’est faire peu de cas de l’intelligence dont il a fait preuve jusqu’à présent, pour éviter ce que »l’empire » veut à n’importe quel prix, le pousser à « la faute », quitte à nous entrainer dans un conflit sur notre territoire européen, avec nos vies jetées en pâture par ces mégalomaniaques. J’ai trouvée l’analogie de Lediazec avec un polar de Robert Ludlum assez juste, quand on sait à quoi peut conduire la « raison d’état ». L’assassinat de l’archiduc Ferdinand en 1914 par le nationaliste serbe de Bosnie Gavrilo Princip à Sarajevo, a été le prétexte pour l’entrée en guerre.
Boris Nemtsov, opposant à Poutine abattu à Moscou, était une star dans son pays, le voilà devenu martyr malgré lui. Qui, à sa place, n’aurait pas prolongé son bail sur cette misérable et merveilleuse boule bleue ? Quelques clics ont suffit pour faire de la nouvelle de l’assassinat les choux gras de l’empire médiatique, avec l’arsenal habituel d’intox (on court d’abord, on réfléchit plus tard) donnant du relief à un ordre politique complètement discrédité, mais pas assez pour avoir encore l’oreille d’une masse totalement pixelisées. L’exploitation des images de milliers de manifestants défilant à Moscou, scandant du « j’ai pas peur » la chtouille au ventre, pour un ultime hommage à Boris Nemtsov, l’adversaire le plus virulent de Poutine, exécuté au pied du Kremlin, en font partie.
Si des crédules ont sauté à pieds joints dans le filet porte gibier pour désigner le « coupable », d’autres, pas forcément plus malins, mais plus méfiants, ont dressé la bonne loche pour écouter un autre son de cloche, avançant l’idée, pas si saugrenue, d’un coup monté.
Après tout, pourquoi pas ?… Qui ignore les coups tordus que les États, seuls ou coalisés, sont capables de fomenter pour « raison d’État » ?…
Ça n’est pas la première fois, n’est-ce pas, qu’on utilise ce type de procédé radical, l’histoire est truffée d’exemples, pour contrer ou faire tomber un État ennemi ou un opposant particulièrement dangereux ! Tout comme on peut imaginer Poutine capable de le faire pour organiser une contre-offensive dans une guerre de propagande afin de gagner la bataille de l’information par la désinformation !
Cela étant, ce meurtre, dans le contexte explosif que l’on sait, sert des intérêts contraires à ceux des populations civiles, les premières et quasiment les seules victimes en cas de déflagration, ce que l’on cherche de toute évidence à nous faire. Pour ma part, je ne pense pas que Poutine soit assez stupide pour aller sulfater un opposant dans son salon, au moment où il déguste du kéfir, alors qu’il dispose de moyens autrement plus puissants pour l’écarter !…
Drôle d’affaire !
Pour ceux qui aiment le polar et les livres d’espionnage (c’est mon cas) cette histoire me fait furieusement penser à la trilogie de Robert Ludlum, « la mémoire dans la peau ». On y raconte l’histoire d’un gars amnésique à la recherche de son identité. Dire qu’il est perdu et que l’auteur profite pour rajouter des louches dans la soupière, c’est le moins. Aussi trouble que sa mémoire, le passé de Jason Bourne est à lui seul un roman noir. Dans sa vie antérieure, monsieur a été recruté par Treadstone 71, branche clandestine des services secrets américains, qui en compte de dizaines de boutiques du genre de par le vaste monde, s’est donnée pour mission de détruire Carlos, le fameux terroriste au pédigree chargé comme chacun sait.
Un vrai terroriste sans foi ni loi ! La mission de Bourne consistant à commettre un maximum d’actions glauques au nom de Carlos, alias le Chacal, histoire d’alimenter les éditos dans les salles de rédaction et de retourner l’opinion contre un gus qui milite pour la révolution contre l’affreux État capitaliste et qui s’entraîne dans des camps palestiniens ! Trop c’est trop, Bourne prend la place de Carlos dans l’échiquier et se livre au pire pour sauver la patrie en danger, croit-il, pour la débarrasser de son pire fléau : attentats, exécutions, hold-up, etc., tous portant la signature de l’original, l’officine américaine attribuant sans sourciller à l’ancien « ennemi public numéro 1 » la responsabilité, poussant l’opinion à tout faire pour le dénoncer, si jamais elle le croise sous n’importe quel déguisement, dans le métro, dans l’autobus, à l’hôtel ou dans la rue… Si les rebondissements sont nombreux et les salauds pléthoriques, une chose demeure dans cette trilogie magistrale : méfiez-vous de ce qu’on vous raconte à la télé et dans les journaux ! Certes, il s’agit d’un roman, mais où se situe la frontière entre le vrai et le faux ? Telle est la question… Prenons la juste mesure des choses et ce sera déjà pas mal !
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 15 Mar - 20:15
Bonsoir mes frères & sœurs Après le meurtre de l'opposant russe Boris Mentsov. Une nouvelle campagne de mensonge et propagande a été mis en place, on auraient étonné du contraire vous me direz... Toujours-est-il, qu'ils auront encore bien profiter de la situation pour discrédité le régime russe et son président. En inventant un e fausse opposition et occulter la vraie, pour la raison que colle ne colle pas avec leur mensonges. Il faut absolument que l'opinion publique reste de leur côté pour le jour où ils devront passer à l'action. Voici un article qui met en lumière la vraie opposition du gouvernement actuel russe, vous verrez que la réalité politique en est tout autre que celle représenté par nos médias. Bonne découverte. Akasha pour le LNM 2015.
Désinformation : la réalité politique en Russie
Lorsque vous lisez ou écoutez les médias occidentaux, vous avez l'impression qu'il y a en Russie une forte opposition au président Poutine qui est incarnée par des noms qui reviennent en boucle : Navalny, Oudaltsov, et autrefois Nemtsov. Pourtant, cette impression ne cadre pas du tout avec d'autres informations.
Le président Poutine, selon des instituts de sondage indépendants comme Levada, bénéficie d'un soutien de l'ordre de 85% de la population : du jamais vu, à comparer avec le soutien de 18% en France pour le président Hollande. On ne parle pas de déstabilisation du régime français alors qu'on évoque souvent ce thème pour la Russie !
De plus, les personnalités évoquées par les médias occidentaux font des scores très faibles aux élections. Le malheureux Nemtsov, assassiné peut-être par une filière islamiste, a fait dans sa ville natale de Sotchi, 18% des voix seulement. Serguei Oudaltsov n'a pas fait de score électoral significatif et se consacre plutôt à des manifestations de rue. Quant à Alexei Navalny, ancien étudiant de l'université de Yale aux États-Unis, il obtint un maximum de voix de 30% dans une élection municipale à Moscou. Le parti libéral Yabloko fait des scores très faibles.
Curieusement, on ne parle guère de la vraie opposition qui a des parlementaires et une forte base électorale. Le plus grand parti d'opposition à Poutine reste le parti communiste, ce que l'on se garde bien de dire car le citoyen occidental moyen pourrait préférer Poutine à un retour du communisme. De plus, ce parti communiste se veut patriote ce qui est fort mal vu en Occident. En 2011, le parti de Poutine, Russie Unie, a obtenu 238 sièges avec plus de 32 millions de voix. Le parti communiste de Ziouganov obtint 19% des suffrages soit 12,5 millions de voix et 92 sièges. Russie Juste, que l'on considère comme socialiste modéré obtint 64 sièges et plus de 8 millions de voix. Le parti libéral démocrate de Jirinovski, ultra nationaliste, a eu 11,6% et 7,6 millions de voix donc 64 sièges. Iabloko, le parti libéral adoré en Occident a eu moins de 4% des voix donc aucun député à la Douma d'État (Assemblée Nationale).
C'est donc étonnant de voir nos médias si assoiffés d'opposition à Poutine ne jamais citer les grands partis d'opposition et leurs chefs Ziouganov (communiste) Mironov (social-démocrate) Jirinovski (ultra nationaliste) au profit de quelques personnalités artificiellement lancées dans les médias. On dirait que le monde occidental ignore la représentation démocratique au profit des opposants de rue ultra minoritaires. Aux élections présidentielles, on retrouve les mêmes tendances. En 2012, Poutine obtint 63,6% des voix dès le premier tour. Son principal opposant communiste Ziouganov obtint 17,1%, puis le milliardaire libéral Prokhorov obtint presque 8% et le nationaliste Jirinovski 6% environ. Russie Juste, social-démocrate n'a eu que 4% à peine. La participation électorale fut des deux tiers.
On refuse de voir la réalité : les électeurs russes sont en majorité poutiniens et l'opposition reste dominée par le parti communiste de Russie. De plus, la plupart des partis représentés au parlement donc représentant effectivement une fraction populaire importante, sont patriotes. D'autres sondages évoqués dans la brochure de club de Valdaï de 2013 sur l'identité nationale révèlent que 81% des Russes se disent patriotes ou très patriotes. Les élites occidentales trouvent commodes de se prononcer contre Poutine mais en réalité elles s'opposent à l'immense majorité de la société civile russe qui défend les valeurs traditionnelles et le patriotisme. Ces élites ont d'ailleurs des problèmes croissants avec leur propre opinion publique : en France, en Angleterre, en Italie, et plus récemment en Allemagne, on observe une montée du patriotisme et des valeurs conservatrices surtout chez les jeunes. Ces élites devraient plutôt s'interroger sur leur défaveur croissante dans le public plutôt que de rêver sur une déstabilisation de la Russie parfaitement invraisemblable dans l'état de la sociologie politique de la Russie.
Si l'on considère que la démocratie est un régime « par le peuple et pour le peuple » comme c'est écrit dans l'article deux de la constitution française, la Russie est bien plus démocratique aujourd'hui que la plupart des régimes d'Occident (sauf la Suisse). Les valeurs des élites politiques russes et du peuple russe sont les mêmes : valeurs traditionnelles, notamment chrétiennes et patriotisme. Par contre, en Occident, il y a un fossé croissant entre le peuple et les élites politiques comme je l'ai montré dans mon livre « l'oligarchie au pouvoir ». En France, MM. Bréchon et Tchernia, du CNRS ont montré que seulement 35% de la population fait confiance au gouvernement et au parlement ; Les partis ont le score catastrophique de 18% de confiance et le président Hollande n'a guère plus de soutien. Curieuse démocratie que la France où les citoyens donnent au régime la note de satisfaction de 3,9 sur 10, chiffre qui ne fait que baisser depuis une vingtaine d'années. Ce chiffre est de 8 sur 10 en Suisse, pays où les citoyens sont consultés fréquemment par référendums.
La Russie est actuellement attachée à son président qui a une légitimité démocratique réelle que beaucoup de présidents de pays occidentaux pourraient lui envier. C'est peut-être la source d'une jalousie maladive ! Mais l'opposition démocratique représentée au parlement défend elle aussi des valeurs traditionnelles et patriotiques, ce qui est inadmissibles pour des médias occidentaux formés aux valeurs de mai 68, hostiles à la famille, aux traditions, aux racines historiques et chrétiennes et détestant le sentiment patriotique lui-même. Donc ces médias se raccrochent à des opposants de rue très minoritaires dans l'électorat, adulés par les élites politiques occidentales mais peu reconnues au sein du peuple russe. En fait l'hystérie antirusse n'est pas seulement tournée contre Poutine mais aussi contre l'opposition démocratique représentée au parlement russe. C'est pour cela que l'on fait silence sur cette opposition.
Cette attitude est un aveu : en réalité les manipulateurs de l'opinion en Occident se méfient de tous les peuples, et cette méfiance leur est d'ailleurs justement retournée : 38% seulement des citoyens en France (études de Bréchon et Tchernia déjà citées) disent faire confiance aux médias pour dire la vérité !
Il ne fait donc pas s'attendre à une déstabilisation de la Russie mais plutôt à une déstabilisation en Europe occidentale où les dirigeants ont d'ores et déjà perdu beaucoup de leur légitimité populaire !
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Jeu 16 Avr - 3:01
Bonsoir les amis de la nuit Cela depuis qu'on prévient ldesactions de l'UE envers la Russie...On ne peut raisonnablement imposer sa volonté à une telle puissance sans qu'un moment donné ils aient des conséquences..Surtout que de plus ce n'est pas justifier, et que c'est pas de leurs propres chef, mais plutôt des Etats-Unis, le tout basé sur une vaste opération d'enfumage..Le pire c'est que c'est tout le monde qui risquent à terme de payer la note, alors qu'on a rien demander, bien au contraire...Toujours la même messes, sa lasse à la fin..Et quand on prévient on est encore pointé du doigts, pour qu'à la fin on constate que nous avions raison Akasha.
Moscou peut refuser de payer ses dettes aux pays ayant adopté les sanctions
Un jour, des cons décident d’imposer ou de soutenir des sanctions contre un pays relativement puissant, et après ils s’étonnent qu’il puisse y avoir un retour de bâton! Il ne faut pas trop s’étonner non plus… Audiard l’avait bien compris:
Du coup, la dernière nouveauté, les pays en crise en Europe risquent de se retrouver dans une situation bien pire, surtout que toutes ces sanctions ne n’ont été rendues possibles qu’avec de la grosse intox relayée à tout va par les politiques et les médias télévisés. Et au final, qui va morfler et en subir les conséquences directes? Ben nous, évidement…
Le parti communiste russe propose d’accorder au président le droit de suspendre les accords internationaux signés avec les pays qui ont adopté les sanctions contre Moscou.
Le texte de l’amendement, soumis par le député communiste Viatcheslav Tetekine, a été publié mardi dans la base des données électroniques de la chambre basse. Si le parlement adopte ce projet, la loi amendée entrera en vigueur le 15 juin prochain.Plusieurs pays et organisations internationales ont introduit des sanctions qui touchent les intérêts nationaux de la Russie. Les Etats-Unis et l’UE ont notamment interdit l’accès des banques russes au financement à long et moyen terme. Les modalités de nombreux prêts et crédits permettent aux prêteurs/créanciers de réclamer le remboursement total de la dette en cas d’aggravation de la situation financière de l’emprunteur/débiteur ou de son pays, a rappelé M.Tetekine. Il craint que cela arrive à plusieurs banques et sociétés russes qui risquent de se retrouver sous le contrôle de créanciers étrangers.
Parmi les sanctions occidentales figure également un embargo sur les livraisons de produits à double vocation militaire et civile et de hautes technologies à la Russie. « Cela constitue une violation flagrante des normes du droit international et implique l’adoption de mesures de rétorsion », a conclu le parlementaire.Les Etats-Unis, l’UE et d’autres pays occidentaux ont imposé plusieurs trains de sanctions contre Moscou en 2014 et au début de 2015. La Russie a riposté, en frappant d’embargo plusieurs denrées alimentaires, notamment produits laitiers, viande, fruits et légumes en provenance de l’UE, du Canada, d’Australie et de Norvège.
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Lun 18 Mai - 3:05
Une autre grande victoire diplomatique pour la Russie
« Sauf si vous lisez le russe ou surveillez la blogosphère libre, vous pourriez ne pas avoir remarqué cela, mais quelque chose de grand vient de se passer en Russie : Kerry, Nuland et une importante délégation du Département d’État se sont déplacés jusqu’à Sotchi, en Russie, où ils ont rencontré le ministre des Affaires étrangères Lavrov et le président Poutine .
Ils ont passé plus de quatre heures avec ce dernier. Non seulement cela, mais Kerry a fait quelques remarques plutôt intéressantes, en disant que l’accord de Minsk-2 était la seule façon d’avancer et qu’il mettait fortement en garde Porochenko contre l’idée de renouveler les opérations militaires.
Dire que cette évolution est étonnante serait un euphémisme.
Pour commencer, cela signifie que le soi-disant isolement de la Russie est maintenant officiellement terminé, même pour l’Empire indispensable.
Ensuite, et pour autant que je sache, il s’agit de la première reconnaissance officielle des accords de Minsk par les États-Unis. Ceci est plutôt humiliant étant donné que l’accord a été négocié sans eux.
Pour la première fois, les États-Unis ont effectivement mis en garde la junte ukraino-nazie contre une attaque militaire. Ceci à un moment où ces derniers sont dans un état de frénésie belliqueuse et où Porochenko a tout simplement promis de reconquérir non seulement l’aéroport de Donetsk, mais tout le Donbass et même la Crimée. Pour la première fois les États-Unis et Kiev ne sont pas sur la même longueur d’onde.
Enfin, les États-Unis ont, pour la première fois, déclaré que si les accords de Minsk étaient mis en œuvre, les sanctions européennes et américaines seraient levées. Fait intéressant, les Russes n’étaient même pas intéressés à discuter de la question des sanctions.
Alors qu’est-ce que tout cela veut dire?
À ce stade, rien de plus.
Les Américains sont des négociateurs farouches, et dans chaque négociation américano-russe sur le conflit en Ukraine, les Russes ont complètement mis hors-jeu à chaque fois leurs partenaires géostratégiques américains (terme russe ironique quasi-officiel pour parler des interlocuteurs occidentaux). Ce qui se passe habituellement, c’est que Kerry s’écrase, puis revient à Washington et change son fusil d’épaule à 180 degrés. Les Russes le savent et les médias russes l’ont souligné dans leurs analyses.
Pourtant, les États-Unis peuvent zigzaguer autant de fois qu’ils le veulent, la réalité, elle, va tout droit. Quoi qu’il en soit, la présence récente des troupes chinoises et indiennes sur la Place Rouge a montré que l’idée d’isoler la Russie est un fiasco retentissant, que Kerry & Co le veuillent ou pas.
Puis, il y avait le comportement plutôt intéressant de Nuland, qui était avec la délégation de Kerry ; elle a refusé de parler à la presse et a levé le camp l’air plutôt malheureux.
Enfin, une vérification rapide sur les organes de presse des oracles impériaux révèle que le Département de la propagande de l’Empire ne sait pas vraiment quoi faire de tout cela.
Lire la suite de l'article
Source : News360x.fr
Documentaire : États-Unis : de la liberté au fascisme
America: From Freedom to Fascism est un documentaire du cinéaste Aaron Russo.
La première moitié est consacrée à la FED et à l’asservissement du citoyen américain par un impôt sur le revenu qui n’a pas de base légale aux États-Unis. La deuxième moitié est consacrée à la disparition progressive des libertés aux États-Unis et à la dérive vers un régime policier orwellien qu’il faut bien qualifier de fasciste.
De là à dire que la France prend la même voie, il n’y qu’un pas…
Dernière édition par akasha le Dim 16 Aoû - 3:00, édité 1 fois (Raison : changement de lecteur vidéo et de l'image de présentation d'article)
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 16 Aoû - 2:54
Vladimir Poutine explique le rôle des états unis et occidentaux dans le terrorisme, il les accuse d’armer les rebelles.
Vidéo de Vladimir Putin traduite en français ou il explique le rôle des états unis et occidentaux dans le terrorisme, il les accuse d’armer les rebelles pour que ces derniers prennent le contrôle des matières premières pour par la suite les vende à pris bas et que les acheteurs les revendent pour faire du profit.
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Mer 30 Sep - 2:22
Mathieu 13:9 – Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende…suite
Le Saker Francophone comble les lacunes de la presse dominante afin que les valeureux – litote, car du courage il en faut – journalistes de la presse en question ne puissent invoquer l’obstacle de la langue. Voici, traduit en voix-off, le discours censuré oublié. Nous vous conseillons de ne pas activer les sous-titres en français car il s’agit d’une abominable traduction automatique, fiez-vous à la voix, sauf si vous êtes vraiment sourd
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 1 Nov - 11:24
De hauts fonctionnaires russes dénoncent une manipulation grossière de l’opinion publique
La Russie a augmenté sa cadence quotidienne de frappes aériennes en Syrie, en raison de la réduction du temps mis entre la détection et la frappe des cibles islamistes. Outre l’optimisation de la reconnaissance aérienne, les Russes ont bénéficié de l’intensification des actions dans le domaine HUMINT, en utilisant des canaux et des sources d’information de l’armée syrienne.
Et cela a été constaté dans tous les canaux médiatiques occidentaux qui ont accepté l’invitation du ministère russe de la Défense et ont fait des reportages sur la base militaire russe de Hmeymim en Syrie.
Les journalistes russes aussi font leur travail sur le terrain, disposant d’un matériel dernier cri pour obtenir des images et faire des reportages « à chaud » sur la ligne de front.
Les membres de la délégation du Parlement russe: Sergei Gavrilov, Alexander Iouchtchenko et Dmitri Sabline, qui ont visité Damas cette semaine, ont mis en garde contre le risque sérieux représenté par la manipulation pratiquée par les médias occidentaux à propos des opérations militaires de la Russie en Syrie.
Faisant fi de la réalité, illustrée par les images émanant du front, Antony Blinken, secrétaire d’Etat adjoint de John Kerry, a déclaré que l’intervention russe en Syrie ne se déroule pas bien, car il y a eu très peu de progrès. Sa conclusion est que les Russes ne peuvent pas vaincre en Syrie, ils ne pourront qu’empêcher la défaite de Bachar Al-Assad.
La théorie de la désinformation qui guide Washington se réfère à toute intervention sur les éléments de base de la communication afin de cultiver un type de réactions, attitudes et actions chez les récepteurs (consommateurs de médias). Cette intervention est voulue et même dictée par le bénéficiaire, c’est à dire le Département d’État (ministère des Affaires étrangères). Les parlementaires russes qui étaient à Damas ont invoqué « un consensus sur un agenda » de la part des médias occidentaux, qui leur fait faire des variations sur le thème imposé par le Département d’Etat américain.
De leurs bureaux confortables, les journalistes britanniques de la prestigieuse IHS Jane’s Defense ont commencé à calculer les coûts des opérations aériennes de la Russie en Syrie, pour les faire relayer immédiatement pour toute la grande presse occidentales (This is how much Russia's 'war' in Syria costs). Ils y énumèrent les coûts de l’alimentation, de l’équipement et de cantonnement du personnel militaire, ainsi que les coûts de la logistique, de renseignement et de la communication. IHS Jane’s Defense nous apprend également le coût de l’heure de vol d’un avion occidental de 4ème génération et celui d’un hélicoptère russe, en tenant compte du prix des munitions utilisées quotidiennement par la Russie en Syrie.
L’exactitude de ces calculs ne peut être vérifiée par les lecteurs ordinaires auxquelles ils sont adressés. Donc, la seule conclusion qui en sera tirée sera dictée par le Département d’Etat américain, à savoir, pointer du doigt le gaspillage des ressources de la Russie qui dépense 2,4 millions USD chaque jour dans opérations aériennes en Syrie. Cela lui permet ensuite de faire des prévisions sur le futur effondrement de l’économie russe raison de la baisse du prix d’un baril de pétrole, des sanctions européennes et des dépenses occasionnées par les frappes contre l’EI en Syrie.
Un autre média zélé dans le domaine de la manipulation imposée par le Département d’État américain est, selon les trois députés Russes mentionnés précédemment, le quotidien allemand Die Welt qui est repris par la plupart des médias de masse européens. Die Welt affirme que le résultat des bombardements russes durant les trois dernières semaines aurait dû se matérialiser par la destruction de la plupart des cibles de l’EI, ce qui n’a pas été le cas. Par conséquent, selon Die Welt, les bombardements russes ont conduit à « 50 centimètres de territoire acquis par l’armée syrienne, au prix de la destruction de 24 chars et la mort de 250 soldats syriens. »
Toute la rédaction de Die Welt s’est essayée à ridiculiser l’utilisation des 26 missiles de croisière russes lancées à partir de la mer Caspienne, disant que c’était une action de propagande dédiée à l’anniversaire du président Vladimir Poutine. En réponse à ces allégations, les parlementaires russes on déclaré que, quand bien même ces missiles auraient été lancés le jour de la fête nationale de l’Allemagne ou des Etats-Unis, leur message n’en auraient pas été moins clair pour tous les pays fournissant aux rebelles islamistes en Syrie des armes qui mettraient en péril la force aérienne russe. Les objectifs militaires de ces pays en Europe et au Moyen-Orient sont tous à portée des missiles de croisière de la flotte russe de la Baltique, la mer Noire , la mer Caspienne, et des missiles de croisière des 100 bombardiers russes à grand rayon d’action de type Tu-22 M3, Tu-95 et Tu-160.
Ce que Die Welt omet de dire, c’est que depuis plus d’un an, le Pentagone a dépensé environ 14 milliards de dollars pour le bombardement de l’État islamique, mobilisant à cet effet plus d’une centaines d’avions et un porte-avions dans le golfe Persique. Et par les résultats obtenus dans cette opération, au niveau de l’’efficacité, l’US Air Force se classe à égalité avec l’armée du Burundi. Die Welt manque cruellement d’inspiration pour cacher ses véritables objectifs, qui sont d’orienter la perception du public pour le rendre réceptif aux conclusions imposées par le département d’Etat. Die Welt nous suggère l’une de ces conclusions en affirmant que Poutine devra renoncer à ses prétentions au leadership en Syrie et au Moyen-Orient, et qu’il restera un joueur insignifiant, comme beaucoup d’autres dans la région.
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Jeu 18 Jan - 3:42
Bonsoir les amis Avec la russophobie ambiante qui reigne dans les médias, il est difficile voire impossible d'avoir des infos fiable dès qu'on parle de Poutine et de sa politique. Ainsi assistons-nous à une idéalisation de son principale opposant Alexei Navalny, ou de la légende urbaine que les opposants sont écartés ou interdit par le pouvoir. Or Navalny est loin d'être clean, c'est un anti occidental en puissance et vous constaterez que comme à mon habitude je prends mes sources chez les médias manstream... Et ses accointances avec les Etats-Unis ne sont plus à démontrer, vous avez dit ingérence ? Akasha.
Navalny, le principal opposant à Vladimir Poutine?…
Parmi les nombreux clichés qui encombrent et polluent le commentaire politique sur la Russie dans les grands médias français, il y a celui-ci, aussi faux que tenace:
« Navalny, le principal opposant à Vladimir Poutine »…
Il n’y a pas, tout d’abord, de « principal opposant », voire de « réel opposant », d’ailleurs. La Russie est une démocratie autoritaire sans alternance dont le chef politique, Poutine, n’est pas sérieusement contesté.
La légitimité de ce monarque élu s’est d’ailleurs considérablement renforcée depuis 2014, grâce au consensus presque unanime sur la Crimée et sur la politique étrangère (Ukraine, Syrie, Occident).
Toutefois, le consensus politique n’est pas total. Deux questions font débat et exposent Poutine (et son gouvernement) à la critique: la corruption des hautes sphères et les difficultés économiques et sociales rencontrées par une immense majorité de la population russe depuis 2014.
La corruption des hautes sphères, le népotisme, les pratiques de corruption au sein de la bureaucratie, le règne du piston et des pots-de-vin déguisés, le pouvoir des clans et des dynasties… c’est le cheval de bataille d’Alexeï Navalny. Sur ce terrain-là, il est incontestablement le meilleur. En 2013, il a obtenu 27,2% des voix aux élections à la mairie de Moscou (le mairie sortant Sobianine été réélu avec 51,3%) mais… le taux de participation n’était que de 32%… et Moscou n’est pas, est loin d’être toute la Russie! En 2017, il a lancé une campagne à la candidature présidentielle, sachant pertinemment qu’il ne pourrait y prendre part en raison d’affaires judiciaires pendantes. Cela lui a permis de développer ses réseaux dans de nombreuses régions, avec de nombreux déplacements (photo), très réussis et mobilisateurs. Le « Moscovite » a montré qu’il était aussi « Russe ». Son électorat est plutôt jeune, urbain et masculin et très composite (des libéraux, des nationalistes…). Il se situe dans les catégories sociales qui votent le moins et son appel au boycott des élections de 2018 renforce en réalité Poutine, dont le niveau de score sera proportionnel au niveau de l’abstention. D’où le flot de commentaires un peu conspirationnistes sur le thème « Navalny agent du Kremlin »… A mon sens, s’il avait pu être candidat, il aurait frisé les 10%, maximum. Mais en 2024, tout est possible s’il ne se cantonne pas à un discours populiste anti-corruption et anti-élites très protestataire, qui ne porte aucune réelle alternative politique et qui ne lui permet pas de gagner les voix des catégories sociales qui votent en Russie.
Car ceux qui votent en Russie (les plus de 45 ans, les ruraux, les habitants des villes moyennes et des zones périurbaines des métropoles) n’ont en tête que des préoccupations économiques et sociales. Les indicateurs sont tous dans le rouge. La pauvreté augmente, etc. Dans ce contexte, les questions de corruption des hautes sphères et de libertés publiques passent au second, voire troisième plan. Il est évident que si un candidat sort du lot et peut être qualifié d’ »opposant principal », c’est plutôt le candidat Pavel Groudinine, ce patron d’une ferme collective très prospère de la proche périphérie de Moscou, désigné par le parti communiste et très soutenu par des personnalités « nationalistes de gauche ». Je pense que vu le mécontentement profond en Russie aujourd’hui, Groudinine peut friser les 25%. Poutine dispose d’un socle de 40 millions d’électeurs qui, en toute vraisemblance, ne bougera guère et lui permettra de l’emporter dès le premier tour. Mais son score -quoique disent les sondages actuels qui portent Poutine élu à 80%- devrait être plus proche de 55% que de 80%…
Jean-Robert Raviot
Photo: Alexeï Navalny sur le terrain à Arkhangelsk, octobre 2017
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: La guerre (économique) va commencer avec la Russie. Moscou : “Nous avons honte pour l’Union européenne” Dim 28 Jan - 2:40
Joe Biden se vante d'avoir fait pression sur la France pour imposer des sanctions à la Russie
Un bien bel exemple de vraie géopolitique, terrain de confrontations. Et une nouvelle illustration de La France Soumise. Ici l’ancien Vice-Président américain (2009-2017) explique comment il a fait pression sur les gouvernements européens pour qu’ils sanctionnent la Russie, ce qu’ils ne voulaient pas faire en raison des conséquences néfastes sur leurs économies… Hélas, obnubilés par des “Fake news” dérisoires, les médias n’ont guerre eu de temps à consacrer à ceci. Une importante “No news” de plus…
Nous avons passé tellement de temps — vous le savez [Richard N. Haass, Président du think-tank CFR], parce que je suis venu vous demander conseil — nous avons passé tellement de temps au téléphone pour nous assurer que personne, à l’époque, de Hollande à Renzi, ne laisse tomber. Ils ne voulaient aucune forme de sanction contre la Russie. Cela avait des répercussions sur eux. En gros, [je leur ai dit que ] c’était : « Vous devez le faire ! » Et, Dieu merci, Merkel était assez forte à l’époque pour nous soutenir, à contrecœur, elle n’aimait pas cela non plus. […] Je suis allé à Kiev pour la 12 ou 13e fois et j’étais censé annoncer la garantie d’un autre prêt d’un milliard de dollars. Et j’avais obtenu l’engagement de Porochenko et de Iatseniouk qu’ils prendraient des mesures contre le procureur général. Et ils ne l’avaient pas fait. Ils ont dit qu’ils l’avaient fait. Ils partaient à une conférence de presse, j’ai dit : « Non, je ne vais pas, nous n’allons pas vous donner le milliard de dollars. » Ils ont dit : « Vous n’avez aucune autorité, vous n’êtes pas le président. Le président a dit… » J’ai dit : « Appelez-le. » [Rires] J’ai dit : « Je vous dis que vous ne toucherez pas le milliard de dollars. » J’ai dit : « Vous n’aurez pas le milliard. Je vais partir d’ici », je crois que c’était dans à peu près six heures. J’ai dit : « Regardez, je pars dans six heures. Si le procureur n’est pas viré, vous n’aurez pas l’argent. »Eh bien, l’enfoiré [Rires], il s’est fait virer. Et ils ont mis en place quelqu’un de solide à l’époque.