orné Modérateur
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
| Sujet: Le monde ingrat du travaille en 2015 Dossier Orné. Sam 7 Mar - 20:37 | |
| Bonsoir, Le monde du travaille devient de plus en plus ingrat. la faute à une trop grande concurrence dû à l'ouverture des frontière via l'UE. Des délais de contrat de plus en plus réduit qui met l'ouvrier ou l'employer sous pression et ces le burnout en bout de course. Pour les grandes sociétés ces la pression des actionnaires qui fait beaucoup. Même en tant qu'indépendant on ne peut plus parler de liberté tant les charges sont élevée. Bien qu'à choisir personnellement j'ai opté pour cette solution, libre à qui veut de contourner ce qui peut l'être dans les limites du raisonnable comprendra qui pourra. Car comparer à un statut employer (je suis passer par là) être à son compte reste à tout les niveaux incomparable. mais je reste solidaire avec les ouvrier et employer de tout bord et pays, je resterai toujours prêt du peuple, et jamais je ne pactiserai jamais avec l'oppresseur et les fidèles de vieux régimes (sourires). Orné pour Le Nouveau Monde 2015.
Souffrance au travail : Un nouveau modèle de gestion se dessinePsychiatre intéressé depuis plus de vingt ans par la question de la souffrance au travail, Christophe Dejours décale aujourd’hui le curseur de son diagnostic pessimiste sur l’organisation du travail, exprimé dans son livre pionnier “Souffrance en France”.
Il perçoit enfin un retournement dans la manière de travailler au sein de nombreuses entreprises, plus ouvertes à la coopération, à l’écoute et à la solidarité. Comme il l’explique dans son nouveau livre, “Le choix”, un nouveau modèle de gestion se dessine, possible mais encore fragile.
Dans son essai, paru en 1998, “Souffrance en France“, le psychiatre Christophe Dejours mettait à jour un fait social encore mal connu, devenu depuis un motif central du débat public : la souffrance au travail et l’explosion des pathologies de surcharge liées à une organisation délétère du système de l’entreprise et du capitalisme contemporain.
Professeur au Conservatoire national des arts et métiers, titulaire de la chaire Psychanalyse-Santé-Travail, Christophe Dejours n’a cessé depuis ses premières recherches d’affiner sa réflexion sur le sujet, désormais traité dans de nombreux films, documentaires, essais…. Longtemps très pessimiste et très critique des modes de gestion des entreprises et de l’absence de prise de conscience du champ politique et syndical sur la nature de cette souffrance disséminée, l’auteur élargit aujourd’hui le cadre de son travail en lui associant un regard plus ouvert et positif. Comme si une espérance se greffait enfin sur un constat désespéré, comme si la lumière du jour venait éclairer la noirceur d’une torpeur tue.
Dans son nouveau livre Le choix, souffrir au travail n’est pas une fatalité (Bayard), fruit d’une longue enquête au sein d’une entreprise d’aménagement et de développement urbain entre 2008 et 2013, Christophe Dejours cherche à “rendre compte d’une étape nouvelle”.
Si l’auteur a toujours dit qu’il était possible d’éviter la souffrance en inventant individuellement des ficelles, des astuces, des “bricolages”, pour reprendre l’expression de Michel de Certeau, il observait en même temps la puissance d’une servitude volontaire collective. Car le système qui génère une souffrance inédite dans le monde du travail ne fonctionne, selon lui, que “grâce à notre zèle et à l’intelligence que nous mettons à le faire perdurer”.
La concurrence généralisée, y compris entre collègues, la fracture des formes de prévenance, de solidarité entre les travailleurs… restent des indices forts de cette souffrance qui perdure. “Le chacun pour soi, la méfiance à l’égard de l’autre, la déloyauté vis-à-vis des pairs dans le travail infiltrent progressivement la société civile tout entière et se traduisent par un appauvrissement sensible du débat politique dans la cité”, écrit-il encore aujourd’hui.
Faire le choix
Or, observe-t-il à la lumière de ses recherches, il existe de plus en plus d’alternatives à l’évolution délétère de l’organisation du travail après le tournant gestionnaire des années 1990. Au point qu’il est enfin possible “de faire un choix”. Un choix entre la servitude et l’émancipation. “Le travail réel, c’est la coopération”, insiste Christophe Dejours. Si “un retournement est possible”, ce n’est qu’à condition de déployer des formes de coopération, de confiance, d’écoute au sein des entreprises.
“Les ressources qu’il revient au manager de mobiliser ne relèvent pas de l’ingénierie mais d’un engagement de la subjectivité”, estime Dejours. “Cela suppose qu’il comprenne ce que la création de valeur doit à la dynamique de travail de ses équipes”. Sortir du modèle dominant – le néo-taylorisme financiarisé – exige d’instituer un nouveau modèle qui “place la subjectivité au cœur même de la performance.”
La majorité des entreprises qui ont adopté ces principes du management coopératif, ici vantés, restent des petites entreprises comptant entre 50 et 200 salariés. Toutes en commun deux caractéristiques, observe Christophe Dejours : “une attention soutenue des dirigeants pour la santé mentale et le vivre ensemble”, et la volonté de déployer une gestion du personnel dans un “cycle de travail long”.
Le passage de l’ère industrielle à l’ère servicielle, dans lequel nous sommes aujourd’hui largement engagés, est le moment de prendre la mesure de la nécessité de s’inspirer de ce nouveau modèle.
Mais, comme le regrette Christophe Dejours, tant que l’organisation du travail, problème politique à part entière, ne sera pas prise en compte par les politiques, la souffrance restera un fait social total et totalement sous-estimée.
Si la prise de conscience semble enfin avoir eu lieu au sein du monde du travail, il manque la courroie de transmission de l’espace du politique pour esquisser des voies de pacification à un mal de notre époque, aussi pernicieux que macabre.
Notes:
Christophe Dejours, Le choix. Souffrir au travail n’est pas une fatalité (Bayard, 19 €)
Source : Lesinrocks
-----------------------------------------------Métro, boulot, chrono : Merci patron !Travailler mieux, plus vite, en étant plus heureux : telle est la promesse du «lean», nouveau mode de gestion de la production qui vise à rationaliser au mieux les différentes tâches réalisées dans une entreprise. Cette méthode révolutionnaire, qui a vu le jour au Japon, a été transformée par les Américains qui l’utilisent dans les entreprises, les services publics, les administrations pour augmenter la productivité.
Mais à quel prix ? Si aucun investissement n’est nécessaire, les salariés payent au prix fort cette nouvelle méthode qui les transforme en véritable machine. Jamais les taux de dépression, de burn out et de suicides en entreprise n’ont été aussi élevés.
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Réalisé par Loïc Tanant Montage de Erwan Pecher (Special Investigation – 03/03/2015)
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