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 La science de l’occulte de Steiner

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akasha
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MessageSujet: La science de l’occulte de Steiner    La science de l’occulte de Steiner  Icon_minitimeMar 6 Sep - 1:18

La science de l’occulte de Steiner – 1ère partie

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Maud Cousin

Compte rendu de la rencontre du 4.10.1979

Le Groupe du Docteur Cousin est basé sur le livre de Rudolf STEINER : La Science de l’Occulte, Éditions Triades format poche.


Je vous propose aujourd’hui, dit le Docteur Cousin, d’étudier l’être humain selon la conception de Steiner. Nous continuerons ensuite par le sommeil et la mort, le problème de la vie et ce qui, selon lui, se passe après la mort, pour aborder, pour finir, la deuxième partie de son livre : l’évolution cosmique du monde humain, sans toutefois vouloir imposer cette manière de concevoir les choses. Nous en discuterons.

Nous serions actuellement dans le milieu de notre évolution. Nous verrons comment celle-ci s’est développée et comment elle se développera encore dans les temps à venir.

Mme Langevin : Ce qui m’a frappée, c’est que le début de « l’ère saturnienne », c’est-à-dire la toute première qu’il mentionne, correspond à ce qu’il y a de plus élevé et, qu’au fur et à mesure que l’homme progresse, on descend de plus en plus le long de la hiérarchie spirituelle.

Docteur Cousin : Cela devient de plus en plus matériel. Pour suivre le raisonnement de Steiner, il faut l’étudier pas à pas. Nous ne nous attarderons pas sur la première partie qui traite du caractère de l’occultisme (de nos jours on dirait peut-être « ésotérisme »). Occulte, c’est ce qui n’est pas visible, ce qui se cache au plus profond derrière ce qui est manifesté.

F. Catala : Ce qui est caché, c’est ce que la conscience ne peut encore percevoir.

Docteur Cousin : Steiner insiste sur le fait que nous pouvons développer des connaissances, des capacités.

F. Catala : Le terme « occulte » semble signifier « infernal ». L’incarnation est un fait luciférien. Autrement dit, l’unité se trouve divisée, c’est le diable, tandis que le symbole unifie.

Docteur Cousin (réponse à une question) : Il y a partout des êtres qui sont dans le sens de l’évolution et d’autres qui sont devenus des résidus, des déchets, parce qu’ils sont trop matérialistes. Ils ne pourront pas continuer avec le flot. Néanmoins ils ne sont pas perdus pour autant, car ils sont aidés.

D’après Steiner, nous allons du maximum de densité vers des choses de moins en moins denses. Nous serions dans la quatrième phase d’évolution. Il y en a sept, et dans chaque étape il y a encore sept sous-plans.

A chaque cycle nouveau, on passe par les cycles précédents en faisant un pas de plus vers une qualité supérieure. Puis on retourne vers une période de sommeil pour ensuite recommencer un nouveau cycle d’incarnation. L’Amour est la phase finale.

F. Catala au sujet des âmes-groupes : Il serait intéressant de savoir à quel moment l’individu n’est plus attaché à son âme-groupe.

Mme Langevin : D’après Steiner, l’homme s’individualise à un certain moment du cycle saturnien. Mais cette différenciation est encore diffuse. Puis, petit à petit le sentiment pénètre dans l’individu qui reflète, comme dans un miroir, les esprits qui président à cet instant de son évolution.

Jacques de Marquette, dans « de la Bête à l’Ange », parle de l’évolution de l’âme-groupe au stade individuel.

Docteur Cousin : Ce qui a été créé en premier est ce qui est le plus perfectionné. Pour nous, actuellement, c’est le corps physique.

F. Catala : En fait, l’homme n’est que le résultat de sa mémoire.

Docteur Cousin : C’est ce qui fait son Moi. C’est en quelque sorte l’acquisition de la Terre. Il n’est pas encore tout à fait formé, le Moi est la partie à développer. Au début, le milieu était constitué par la chaleur, une sorte de boule de chaleur, il n’y avait pas encore de vraie forme. La chaleur, cela peut être du liquide, des gaz, des rayonnements, des solides. Mais il n’y avait encore rien. C’est difficile à imaginer. Au fond, l’énergie avant de se condenser est quelque chose de calorique. Nous y reviendrons.

Actuellement, nous sommes le fruit d’une évolution qui est l’être tel que nous le voyons et qui possède un certain nombre de corps, dont le premier et le plus perfectionné est le corps physique.

Nous commençons la lecture du livre à la page 28.

Il est question du corps physique qui est assimilé au règne minéral et qui est quelque chose de « mort ».

Ce qui distingue l’homme du règne minéral ne peut être considéré comme faisant partie du corps physique. Le cadavre, c’est ce qui est soumis chez l’homme à des processus se retrouvant dans le monde minéral. Le corps physique se détruit. En conséquence, pendant la vie, d’autres forces sont mises à son service, et cet élément caché mène, pendant la vie de l’être, un combat incessant contre les forces et les substances du règne minéral pour empêcher que le corps ne se désagrège.

Cet élément qui lutte contre sa destruction, c’est le corps éthérique ou corps de vie, dont les effets se révèlent dans la forme, dans la structure et grâce auquel les forces et les substances minérales du corps physique restent unies pendant la vie. Ce corps éthérique que nous avons en commun avec les plantes, permet la croissance. Le terme éthérique ne doit pas être compris dans le sens physique d’éther, c’est un corps subtil, qui est l’architecte du corps physique, car il maintient les organes physiques dans leur forme et leur structure.

A chaque élément du corps physique, cœur, cerveau, etc., correspond un élément du corps éthérique, car celui-ci est organisé comme le corps physique, sauf que tout y est vivant et en éternel mouvement. Tout ce qui vit a un corps éthérique, un corps de vie.

Tout ce qu’accomplit l’être humain repose — extérieurement du moins — sur son activité à l’état de veille. Dans le sommeil, action et pensée disparaissent dans l’inconscience pour s’en dégager à nouveau au réveil.

Ce qui fait ainsi sans cesse renaître la vie consciente de l’état d’inconscience, c’est un troisième élément de la nature humaine : le corps astral. Ce que nous faisons quand nous sommes réveillés et qui disparaît lorsque nous dormons, la sensation, la perception des choses, la douleur, la joie, etc., ne peut se manifester que lorsque ce troisième élément est en activité, c’est-à-dire pendant la veille. Pendant le sommeil il se repose et permet ainsi à certaines forces de se réparer.

Si, grâce au corps éthérique, le corps physique peut conserver sa forme, il ne peut faire apparaître la lumière de la conscience. Livré à lui-même il serait en perpétuel état de sommeil. C’est le corps astral qui l’illumine pendant la veille, mais qui reste aussi présent pendant le sommeil, quoique ses effets perceptibles semblent alors disparaître.

Mme Freudenberg demande si on parle aussi des rêves.

Docteur Cousin : Non, quoique le rêve soit une activité importante et très réparatrice du système nerveux. On a fait l’expérience de réveiller des gens dès qu’ils commençaient à rêver, car à ce moment les yeux bougent. Au bout de très peu de temps, ces gens étaient complètement démolis. Si le sommeil profond semble être plus réparateur pour le physique, le rêve est capital pour le psychisme. C’est une recharge.

Si on emploie le terme « astral », c’est parce qu’une partie de nous se diffuse pendant le sommeil dans ce qui nous entoure, et que nous nous libérons et nous rechargeons dans les éléments cosmiques. Nous ne sommes pas conscients de ces choses, mais je pense que nos capacités de perception peuvent se développer. Le Moi qui est en train de se former doit arriver à assimiler tout cela afin de développer encore un certain nombre de corps, selon les différentes écoles on dit qu’il y en a sept ou neuf.

Le corps éthérique, dit le Docteur Cousin, est uniquement au niveau végétatif, il est très perfectionné. Voyez une plante, elle pousse, elle croît, apparemment il n’y a pas de problème. Chez nous aussi cela semble se faire tout seul. Mais si nous sommes capables de ressentir les choses consciemment, sentir que nous bougeons, que nous vivons, sentir les malaises, les douleurs et aussi les joies, cela est dû au corps astral. Il correspond au stade des animaux.

Ce qui caractérise la conscience, dit Steiner, c’est le fait d’une expérience intérieure qui s’ajoute comme phénomène nouveau à la simple réaction.

Le quatrième élément de la nature humaine n’est pas commun à l’être humain et au monde manifesté qui l’entoure, c’est ce qui le distingue des autres règnes et qui est le couronnement de la Création à laquelle il appartient. A l’état de veille l’homme est sans cesse au centre d’expériences qui vont et viennent nécessairement, mais il en fait d’autres pour lesquelles ce n’est pas le cas. Outre la faim, la soif, les influences du monde extérieur, la souffrance, la jouissance, etc., que ressent également l’animal, l’homme peut avoir des passions des désirs dont la cause n’est ni dans, ni hors du corps. Ses aspirations, ses désirs, tout ce qui fait partie de ce domaine, doit être attribué à une source particulière, le « Moi » de l’être humain, l’élément permanent dont il est conscient. Le sentiment inné d’un élément durable qui persiste au cours de toutes les expériences, marque chez l’être l’apparition de « La Conscience du Moi ». Si l’animal sent la faim chaque fois qu’en intervient à nouveau la cause et le fait se jeter sur la nourriture, l’être humain est conscient et est resté conscient du plaisir éprouvé en calmant sa faim. C’est l’expérience du plaisir ressenti qui l’incite à manger.

F. Catala : Plus l’être évolue, plus son système devient complexe et plus il prend conscience de la division du temps, puisqu’il prend conscience d’un passé. Jusque là il n’y a connaissance que du présent.

Docteur Cousin : Exactement ! Une autre faculté de l’astral est celle de l’oubli. Steiner dit: « … l’astral laisserait sans cesse sombrer le passé dans l’oubli, si ce passé n’était pas sauvé par le Moi et transmis au présent. L’oubli est pour le corps astral ce que la mort est pour le corps physique et le sommeil pour le corps éthérique. On peut aussi dire que la vie est propre au corps éthérique, la conscience au corps astral et la mémoire au Moi… De même que le sommeil fait disparaître dans le néant les soucis et les inquiétudes de la journée, l’oubli étend son voile sur les expériences fâcheuses de la vie… Il faut que soient chassées de la mémoire certaines expériences, afin qu’on puisse aller librement et sans préventions vers de nouvelles expériences.

Un débat s’engage sur l’oubli.

Docteur Cousin :
L’inconscient c’est l’ensemble de l’oubli. C’est comme un sac dans lequel on a mis tout ce dont on n’a pas besoin. L’inconscient est comme un iceberg. La conscience est la partie la plus petite qui émerge de l’eau. Si on avait présent tout ce que l’on a vécu dans l’existence, on serait tellement encombré qu’on ne pourrait plus penser à l’instant présent. Il en est de même pour le repos, il est nécessaire que certaines choses sortent de la mémoire.

Mme Langevin : On vivrait éternellement avec le passé. Quand on perd un être cher, on est horriblement malheureux. Mais si cette douleur devait toujours rester présente, on ne serait plus capable de faire n’importe quoi !

Docteur Cousin : Il y a des choses qui, à un moment donné, sont normales et qui normalement finissent. L’oubli, c’est la libération de l’astral et le sommeil est la libération de l’éthérique. L’astral laisse tomber le passé dans l’oubli, dit Steiner, si le Moi ne s’en empare pas pour le conserver au présent. C’est-à-dire, commente le Docteur Cousin, que le végétatif perçoit des choses, mais dans un état de sommeil. La conscience apparaît avec l’astral, mais pour qu’elle soit mémorisée, il faut le Moi et que celui-ci fasse une certaine sélection. Son développement est tributaire de ce qui l’intéresse.

Nous reprenons le texte de Steiner :

Ce qui donne la durée à ce que perçoit le corps astral, c’est l’âme étroitement unie au corps astral. Dans cette perspective, on peut appeler le corps astral humain « corps psychique » et appeler l’âme dans la mesure où elle est unie à ce corps « âme de sensibilité ».

Docteur Cousin :
Steiner va décrire dans le Moi plusieurs développements : le Moi parvient à un niveau plus élevé lorsqu’il se détache de plus en plus de ce qu’il perçoit pour travailler dans son propre domaine. La partie de l’âme à laquelle incombe ce travail peut être appelée « âme d’entendement ». L’âme de sensibilité et l’âme d’entendement élaborent les impressions venues d’objets perçus par les sens et les conservent dans la mémoire. Il s’agit donc d’objets extérieurs. Mais elle peut dépasser tout cela.

En effet il y a dans toute langue un mot, un seul, qui se distingue essentiellement de tous les autres, c’est le mot « moi ». Un être est seul à pouvoir se désigner ainsi. Je suis un « moi » pour moi seul, pour tout autre je suis un « toi » et tout autre est un « toi » pour moi. Ce fait est l’expression d’une profonde et importante vérité : la nature essentielle du Moi est indépendante de tout objet extérieur. C’est le « sanctuaire caché de l’âme », seul peut y pénétrer un être de même essence que celle-ci. Le Dieu qui habite dans l’homme parle quand l’âme se reconnaît en tant que Moi. Alors que l’âme de sensibilité et l’âme d’entendement vivent dans le monde extérieur, un troisième élément de l’âme plonge dans le monde divin lorsqu’elle parvient apercevoir sa propre nature.

Cela n’implique pas que le Moi soit Dieu, de même qu’une goutte d’eau tirée de la mer ne soit la mer elle-même. Elle est de même nature. Cette troisième activité par laquelle l’homme parvient à une connaissance intérieure de son propre être est appelée « âme de conscience ».

De même que la constitution corporelle de l’homme comprend le corps physique, le corps éthérique et le corps astral, l’âme est constituée par ces trois parties : l’âme de sensibilité, l’âme d’entendement et l’âme de conscience.

Le Docteur Cousin commente : Le Moi est une partie permanente de l’être, mais avec des caractéristiques différentes. La partie de sensibilité permet de percevoir un objet grâce au corps astral, de le « sentir », et de prendre, grâce aux sens, contact avec l’entourage. C’est une base nécessaire. Ensuite, à partir de ce que vous avez vu, vous essayez de comprendre, vous malaxez vos perceptions, vous les raisonnez, c’est l’âme d’entendement ou l’âme de raison. Partant de la chose courante, nous arrivons chacun à la chose particulière. L’âme-conscience fait que nous sommes tous différents. « L’âme-conscience pénètre sa propre essence », comme dit Steiner. Elle est reliée à l’esprit qui est la réalité cachée de toute manifestation. C’est dans l’âme-conscience que se révèle la nature propre du Moi.

F. Catala : On pourrait dire que l’âme de sensibilité nous permet d’avoir des désirs, de sentir, d’éprouver, que l’âme d’entendement nous permet l’abstraction, le raisonnement, la faculté de la mémoire, pour arriver enfin au phénomène primordial de ce Moi, la conscience de lui-même. Ce n’est plus vers l’extérieur, vers les sens, c’est un retournement des énergies, la conscience du Moi s’appréhende elle-même et touche sa propre divinité.

La perception du Moi — la conscience de soi — marque le début d’une activité intérieure du Moi, dit encore Steiner… De l’échelon le plus bas, le corps physique graduellement s’élève jusqu’à l’âme d’entendement. A chaque échelon, un des voiles qui enveloppe la réalité cachée tombe. Dans l’âme-conscience, cette réalité apparaît sans voile au plus profond du sanctuaire de l’âme.

Docteur Cousin :
L’homme doit prendre possession de ce qui est caché derrière les éléments inférieurs au moyen d’un travail sur son Moi, en l’ennoblissant et en spiritualisant son âme. Aucune jouissance ne devrait pénétrer dans l’âme sans que le Moi ne lui en donne la possibilité. Et Steiner : Tout ce qui est vie culturelle et apport spirituel consiste en un travail qui a pour but cette domination du Moi. Tout être vivant est engagé dans ce travail, qu’il le veuille ou non, qu’il en ait conscience ou non… Dominé par le Moi, le corps astral devient ce que la science spirituelle appelle : « Le Moi spirituel ». (Manas.) Ce Moi spirituel existe dans l’homme à l’état de germe.

Il faut agir de même sur le corps éthérique, ce qui demande un plus grand effort encore, car ce qui dans le corps astral est caché sous un seul voile est recouvert de deux voiles dans le corps éthérique.

Ce travail, d’abord sur le corps astral puis plus lentement sur le corps éthérique, amène des changements, comme par exemple les transformations que subissent les passions dépendant du corps astral, ou dans le caractère dépendant du corps éthérique. On pourrait dire que les modifications astrales et éthériques ont le même rapport que les mouvements de la grande et de la petite aiguille d’une pendule. Le travail se fait, lui aussi, consciemment ou non.

Les impulsions religieuses, si le Moi les laisse agir, donnent une force qui pénètre le corps éthérique, car elles imprègnent profondément la vie de l’âme et, leur influence se répétant continuellement, se renforce avec le temps. Tandis que l’étude, la réflexion, l’affinement de la sensibilité, etc., transforment le corps astral.

L’art aussi exerce une influence semblable sur l’être humain.

Mais d’autres impulsions encore permettent au Moi d’agir sur le corps éthérique, mais elles sont moins évidentes. Elles montrent qu’il y a encore, caché dans la nature humaine, un autre élément que le Moi élabore progressivement, que l’on peut considérer comme un second aspect de l’Esprit et l’appeler : « Esprit de Vie ». (Bouddhi.) Il est en rapport avec le corps de vie ou éthérique. Les mêmes forces sont en jeu dans les deux, mais lorsque celles-ci se manifestent dans le corps de vie, le Moi n’intervient pas, tandis que quand elles se révèlent en tant qu’ « Esprit de Vie », elles sont profondément imprégnées par l’activité du Moi.

Le Moi spirituel est donc la sublimation du corps astral, tandis que l’Esprit de Vie est celle du corps éthérique. L’initiation véritable consiste à donner à l’homme les moyens d’entreprendre lui-même, tout à fait consciemment, ce travail concernant le Moi spirituel et l’Esprit de Vie.

Docteur Cousin : Le Moi acquiert une maîtrise sur les différents corps, il s’élargit. C’est une petite graine que nous devons développer.

Son action se fait dans les deux sens : pour agir plus bas, il faut qu’il monte plus haut, parce que c’est plus difficile.

Si, au lieu de subir les passions, les événements, nous commençons à raisonner, à en choisir certaines, à comprendre les valeurs spirituelles et artistiques, nous développons notre Moi de plus en plus consciemment, nous devenons de plus en plus maîtres de nous-mêmes sur les différents plans, et nous percevons davantage la Divinité en nous. Notre travail consiste à être dans la ligne de cette évolution.

Réponse à une question : La collectivité aide chaque individu et chaque individu aide la collectivité.

F. Catala : Qu’est-ce qu’une collectivité sans individus ? La collectivité est le résultat des individus.

Docteur Cousin : Nous sommes des êtres sociaux, nous ne pouvons pas vivre sans nos parents, sans gens autour de nous, parce qu’ils nous font croître, nous donnent des exemples, nous enseignent. Si vous développez ce qu’il y a de divin en vous, vous entrez en contact avec le Tout. La famille, c’est la première cellule où s’opère le développement et la possibilité de prendre contact avec l’autre, parce que, finalement, on se connaît essentiellement par rapport aux autres.

Steiner : Dans la vie ordinaire, l’action du Moi sur le corps physique ne peut être que faiblement consciente. Elle n’apparaît en pleine lumière que lorsque l’homme s’en charge consciemment.

Alors il se révèle qu’il y a dans la nature un troisième élément spirituel, c’est celui qui, par opposition à l’homme physique, on peut appeler « Homme-Esprit » (Atma). On tend à considérer le corps physique comme élément inférieur et par conséquent on a de la peine à concevoir que le travail sur ce corps incombe à l’élément le plus élevé de l’entité humaine. Mais c’est justement parce que le corps physique cache sous un triple voile l’esprit qui vit en lui, que l’union du Moi avec cet esprit exige de l’homme l’effort le plus grand.

F. Catala : C’est le travail de Mère avec Sri Aurobindo. Ils travaillaient à la spiritualisation de la matière.

Nous sommes arrivés, dans cette étude, au résumé qu’en donne Steiner, à la fin de ce chapitre :

La nature corporelle de l’homme se compose du corps physique, du corps éthérique et du corps astral. Sa nature psychique comprend l’âme de sensibilité, l’âme d’entendement ou de raison et l’âme conscience. Sa nature spirituelle est constituée par le Moi spirituel, l’Esprit de Vie et l’Homme-Esprit. L’âme de sensibilité et le corps astral forment un tout, de même que l’âme de conscience et le Moi spirituel. Car c’est dans l’âme de conscience que s’illumine l’esprit et c’est de là qu’il rayonne sur les autres éléments de la nature humaine. Le Moi peut-être appelé âme d’entendement, parce que celle-ci participe à la nature du Moi, elle est le Moi qui n’a pas encore conscience de sa nature spirituelle. On arrive ainsi à distinguer chez l’être humain les sept éléments suivants : corps physique, corps éthérique, corps astral, Moi, Moi spirituel, Esprit de Vie, Homme-Esprit.

Compte rendu de la rencontre du 15.11.1979

Plus que les textes mêmes, les commentaires du Docteur Maud Cousin résument ce que nous avons étudié en abordant le chapitre du sommeil et de la mort (p. 61).

« La nature a inventé la mort pour avoir plus de vie », dit Goethe. De même qu’on ne peut avoir aucune vie sans la mort, on ne peut avoir de vraie connaissance du monde visible sans se faire une idée de l’invisible. Une bonne connaissance de l’invisible ne nuit jamais, mais renforce et assainit la vie, alors que laissée à elle-même, elle s’affaiblit et dépérit.

Pendant le sommeil, ce qui repose dans le lit ce sont les corps physique et éthérique, ce dernier entretenant les fonctions vitales du premier. Le corps astral et le Moi se sont détachés. Le corps astral, pendant le sommeil, ne ressent ni représentation, ni sentiments de plaisir ou de souffrance, ni faculté d’extérioriser une volonté consciente. Néanmoins il ne reste pas inactif, bien au contraire. C’est lui qui doit fortifier et réconforter les forces humaines épuisées, donner au corps éthérique les forces nécessaires pour conserver au corps physique la forme et la stature propres à l’homme. C’est en lui que résident les modèles. Or, pendant la veille, ceux-ci sont troublés par les images propres à l’âme, reflétant les choses ambiantes. On pourrait dire que le mental perturbe les images. Il en résulte de la fatigue et c’est dans cette suppression de la fatigue que consiste, fait de l’extérieur, le travail du corps astral pendant le sommeil.

De même que le corps physique n’est qu’une portion de la terre, le corps astral fait partie de son propre univers, d’un monde de même essence que lui, dans lequel il se recharge pendant le sommeil et duquel il est arraché au réveil. Et Steiner compare ce monde de l’eau remplissant un tonneau dont une goutte ne saurait représenter une chose séparée, sauf si celle-ci en est pompée à l’aide d’une éponge. C’est à peu près ce qui se passe avec le corps astral. Au moment du réveil, il est à nouveau attiré par les corps physique et éthérique.

Le Docteur Cousin commente : Les gens qui restent pendant longtemps en méditation ne se fatiguent pas et, gardent le contact avec leur corps astral.

Notre énergie en grande partie est électromagnétique produite par la décomposition des aliments, par ce qu’émet l’atmosphère, par les batailles d’électrons et d’ions, par des décharges électroniques, etc. Tout cela donne l’électricité du système nerveux, de même que, pendant la respiration, dans l’inspiration les charges électroniques et ioniques sont captées et transmises directement au cerveau. C’est, je crois, cette énergie que nous perturbons à l’état de veille et qui est cause de difficultés dans notre vie de relation et de communication, troublant notre harmonie intérieure et extérieure.

C’est dans l’univers dont est issu l’être humain, dit Steiner, que se régénère le corps astral et dans lequel se trouve la source des images desquelles l’être trouve sa forme.

Il est intégré à cet univers de façon harmonieuse. Pendant la veille, il sort de cette harmonie cosmique, afin de percevoir ce qui l’entoure, mais il en rapporte aux autres corps assez de force pour pouvoir se passer quelque temps de cette harmonie.

Nous passons à la question du rêve qui est un état intermédiaire entre le sommeil et la veille.

C’est, dit le Docteur Cousin, une partie importante du sommeil, une fonction astrale, mentale, laquelle démolit les gens s’ils en sont privés. Ce monde d’images que constitue le rêve obéit à certaines règles. L’homme est libéré des lois de la conscience de veille qui l’enchaîne à des perceptions sensorielles. Et Steiner donne quelques exemples qui démontrent qu’il y a cependant dans le rêve quelque chose des lois mystérieuses qui font que l’on aime comparer au rêve le jeu admirable de l’imagination sur lequel se fonde tout sentiment artistique. Car ce que ces rêveurs cités percevaient à l’état de veille reste totalement inconscient pendant le sommeil. Mais le rêve retient un fait essentiel autour duquel il tisse un processus symbolique et tout en étant des échos des images vues en état de veille, la façon dont elles se manifestent en rêve est tout à fait arbitraire. Le rêve crée des symboles, il transforme en images ce qui s’offre à la perception sensible dans l’état de veille.

Cet élément créateur existe aussi pendant le sommeil sans rêve. Pour que se produise le sommeil profond, il faut que le corps astral soit complètement sorti des corps physique et éthérique. Pendant le rêve, il n’en est séparé que dans la mesure où il n’a plus aucun rapport avec les organes sensoriels, mais où il conserve encore un certain lien avec le corps éthérique. Et c’est ceci qui permet d’être perçu sous forme d’images, ce qui se passe dans le corps astral.

Une participante : Étant donné que le Moi et le corps astral sont en liaison au moment du rêve, il me semble que celui-ci reflète davantage les états du Moi que les stimuli extérieurs.

Docteur Cousin : Les émotions et les joies vont encore continuer à jouer parce qu’on sait très bien que quand on a eu des préoccupations on en rêve souvent. Mais le but de ce chapitre n’est pas d’analyser tous les problèmes du rêve, mais de préparer à la conception de la vie et de la mort et de voir comment nos différents corps ont été créés.

La mort, dit Steiner, n’est, elle aussi, pas autre chose que le résultat d’une modification dans les rapports entre les éléments de la nature humaine.

Tandis que, pendant le sommeil, le corps astral brise uniquement son lien avec les corps physique et éthérique, la mort se produit du fait que le corps physique se sépare du corps éthérique et, abandonné à ses propres forces, devenu cadavre, il ne peut que se décomposer. Quant au corps éthérique, il passe dans un état encore inconnu de lui, sauf dans certains cas exceptionnels dont il sera encore question. Il est maintenant lié au corps astral, par une force qui entre en action au moment de la mort et détache le corps physique du corps éthérique qui est encore attaché au corps astral. L’union entre ces deux derniers corps se mesure en jours.

Plus tard le corps astral se sépare aussi du corps éthérique et poursuit son chemin sans lui. Avant cette séparation, l’être humain est en état de percevoir les expériences du corps astral. Après la disparition du corps physique, la force qui servait à reconstruire de l’extérieur les forces organiques épuisées persiste et sert maintenant à faire prendre conscience au corps astral de ses propres expériences.

Tout ce processus se confirme par les événements de la vie tels qu’ils se manifestent extérieurement, l’activité visible n’étant que l’expression d’une autre qui, elle, est invisible.

Le corps astral ayant la possibilité de se souvenir de sa vie passée et, grâce à la présence du corps éthérique, ce souvenir se présente comme un grand tableau plein de vie. C’est la première expérience que fait l’être humain après sa mort. L’âme ne perd jamais ce qui fait impression sur elle pendant la vie. Si, à cet égard, le corps physique était un instrument parfait, l’âme pourrait à tout moment évoquer la totalité de son existence passée. Cet empêchement disparaît après la mort.

Au fur et à mesure que le corps éthérique perd la forme qu’il avait dans le corps physique, la mémoire décroît et finalement le corps astral, au bout d’un certain temps, se détache de lui. Puis le corps astral poursuit seul son chemin. En lui subsiste encore tout ce qu’il a pu assimiler pendant son séjour dans le corps physique. Mais pour autant que le Moi spirituel, l’Esprit de Vie et l’Homme-Esprit, qui ont été élaborés jusqu’à un certain point par le Moi, ne tiennent pas leur existence des organes corporels, mais du Moi, l’être n’a pas besoin d’organes extérieurs pour percevoir et pour rester en possession de ce qu’il a acquis. Si ces trois éléments supérieurs n’ont aucune perception pendant le sommeil, c’est parce que le Moi reste étroitement uni au corps physique quoique extérieur à lui pendant le sommeil et que le corps astral est orienté vers le corps physique et dirige les perceptions du Moi vers le monde des sens, ce qui l’empêche avant le processus de la mort, de saisir la révélation de l’esprit sous sa forme immédiate.

C’est à la mort seulement que cette révélation peut atteindre le Moi, parce qu’il est alors libéré de son union avec le corps physique et éthérique. A ce moment un univers nouveau peut s’illuminer pour lui.

Il y a cependant des raisons pour lesquelles tout lien n’est pas rompu entre l’être humain et le monde sensible extérieur. Il y reste attaché par ses convoitises, ses désirs. Par contre, certains de ses désirs, comme par exemple la faim, disparaissent avec les trois corps inférieurs.

Le Docteur Cousin commente : Il y a des désirs qui sont normaux comme par exemple la chaleur quand on a froid, comme par exemple l’amour qui a, lui, comme soubassement des éléments spirituels. La satisfaction qu’éprouve l’homme affamé lorsque sa faim est apaisée peut être une manifestation de l’esprit. Car la nourriture assure l’existence d’un organisme sans lequel, en un sens, l’esprit ne pourrait poursuivre son développement.

Tant que le Moi vit dans un corps, il ne peut pas faire autrement que d’avoir des désirs sensuels, bien qu’il soit lui-même de nature spirituelle. Car de l’esprit se révèle dans tout ce qui est sensible et le Moi en jouit en s’adonnant dans le monde sensible à quelque chose où transparaît la lumière de l’esprit. Et même quand son rayonnement ne passera plus par la satisfaction des sens, le Moi continuera à jouir de cette lumière spirituelle. Mais si le Moi éprouve encore des besoins de jouissances que seuls peuvent satisfaire les sens grossiers, ces besoins resteront assoiffés de satisfactions et seront cause de souffrance. Ces attachements n’ont pas droit de cité dans le monde spirituel. S’ils persistent, ils devront être purifiés par « le feu dévorant de l’esprit », car ce sont des forces destructrices.

Docteur Cousin : On devrait donc, dès ce monde, se rendre compte des forces dont il faut se détacher. Selon que la jouissance des sens est conçue comme une manifestation ou non de l’esprit, elle correspond à une élévation ou à un appauvrissement. Quand on aime quelqu’un, on n’est pas attiré uniquement par ce qui est perçu physiquement, ce qui empêcherait, la perception de l’être après la mort.

Steiner dit : Au cours de sa purification, l’être vit en quelque sorte à rebours.

Il repasse toute sa vie depuis sa naissance jusqu’à sa mort ; en commençant par les événements qui ont immédiatement précédé son décès. A son regard spirituel se révèle tout ce qui ne provenait pas de la nature spirituelle de son Moi. S’il a causé à un moment donné une souffrance à quelqu’un pour sa satisfaction personnelle, il vivra la souffrance qu’il a infligée lorsqu’il sera parvenu au cours de sa purification à ce moment précis.

Ce n’est que lorsque, dans son pèlerinage à rebours, l’homme en est arrivé au moment de sa naissance et que toutes ses passions soient passées par « le feu dévorant », qu’il peut se donner entièrement au monde spirituel. Ce sera un nouveau stade de son existence dans lequel le Moi acquiert un état de conscience tout à fait différent au cours duquel c’est en quelque sorte de l’intérieur que surgit le monde qui accède à sa conscience. Pendant sa vie de la naissance à sa mort, le Moi a accès à ce monde, mais ce n’est que lorsqu’il fait abstraction de toute perception extérieure, quand il se perçoit lui-même dans ce qu’il a de plus sacré, que se révèle directement ce qui n’apparaît autrement que sous le voile des choses sensibles.

Cette révélation, qui se présente dès l’abandon du corps éthérique, est obscurcie par le monde des passions encore tournées vers la terre. Au monde bienheureux d’expérience spirituelle, viennent se mêler des ombres noires et démoniaques. Ces ombres sont aussi des entités, des caricatures de ce que l’homme connaissait auparavant par la perception extérieure. Elles ont plaisir à détruire, ayant la passion du mal qui se nourrit des désirs inassouvis des hommes et peuvent entraîner le Moi à des désirs qui ne dépendent pas des sens, mais qu’eux seuls peuvent assouvir.

Donc, dit le Docteur Cousin, dans ce monde spirituel il y a un bas-astral où existent des passions et des entités très destructrices pour le Moi.

Mais, après avoir traversé cette région, dit Steiner, l’être humain aborde un monde spirituel qui n’éveille en lui que le besoin de satisfactions de l’esprit. Tout en percevant encore les choses venues de l’extérieur, son nouvel entourage peuplé d’entités de même nature que le Moi s’adresse directement au centre le plus sacré de son Moi. Seul un Moi peut avoir accès à un autre Moi. Dans cet univers, il introduit pourtant quelque chose de nouveau, c’est-à-dire l’expérience vécue par son Moi, vaste tableau de souvenirs constituant sa propriété impérissable, et qui constitue la quintessence de toute son expérience entre la naissance et la mort. Fruit spirituel de sa vie formant maintenant son propre monde intérieur.

Le Docteur Cousin commente : Dans le monde spirituel il y a, semble-t-il, plusieurs niveaux sur lesquels le Moi se libère de ses passions ou en recherche encore selon le degré de son évolution, jusqu’à ce qu’il ait atteint le plan où il se trouve en harmonie avec son milieu, où il va pouvoir évoluer un certain temps en expérimentant le fruit de tout ce qu’il a recueilli de spirituel dans son existence terrestre et qui constitue sa partie la plus personnelle qu’il emportera avec lui lors de sa prochaine incarnation.

Nous avons vu la dernière fois les différents corps de l’homme du corps physique à l’Homme-Esprit, le plus élevé qui est lié aux forces invisibles qui président à la croissance et à la mort du corps.

Nous avons aussi vu les différents stades avec le sommeil qui est une demi-libération et la mort qui est la grande régénératrice par la purification successive des corps qui se dissolvent en ne laissant subsister que l’essence spirituelle du Moi.

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Le titre est de 3e Millénaire


(Revue Panharmonie. No 180. Janvier 1980)

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MessageSujet: Re: La science de l’occulte de Steiner    La science de l’occulte de Steiner  Icon_minitimeMer 7 Sep - 1:27

L’Initiation de Rudolph Steiner : 1 – Les degrés de l’Initiation

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Les Degrés DE L’Initiation

1. La préparation. — 2. L’illumination. — 3. L’initiation.

La science de l’occulte de Steiner  Rudolf-Steiner-211x300Il n’est pas absolument nécessaire que ces trois degrés se suivent dans un ordre rigoureux, que le premier soit entièrement franchi avant le deuxième, et celui-ci avant le troisième. On peut participer déjà, sous certains rapports, à l’illumination, voire partiellement à l’initiation, et sous d’autres rapports se trouver encore à la préparation. Il faut avoir consacré toutefois un certain temps à la préparation avant qu’une illumination ne puisse poindre. Et cette illumination doit s’être produite au moins sur certains points si l’on doit aborder l’initiation. Mais pour simplifier la description, nous décrirons ici les trois degrés l’un après l’autre.

La préparation

La préparation consiste en un entraînement tout particulier de la vie des sentiments et des pensées. Il dote le « corps » de l’âme et le « corps » de l’esprit d’instruments des sens et d’organes d’activité de nature supérieure, de même que les forces de la nature tirent de la matière vivante indifférenciée les organes dont le corps physique est muni.

Pour commencer, il faut diriger son attention sur certains phénomènes du monde qui nous environne. Ces phénomènes sont, d’une part, ceux de la vie à l’état de germination, de croissance et d’épanouissement, d’autre part, ceux que présente une vie qui se fane, se flétrit, dépérit. Partout où l’on tourne ses regards, semblables phénomènes se côtoient. Partout ils éveillent tout naturellement des sentiments et des pensées. Mais, dans les circonstances ordinaires, l’homme ne se livre pas suffisamment à ces sentiments et à ces pensées; il est bien trop pressé de passer d’une sensation à l’autre. Or, il s’agit maintenant de diriger sur ces phénomènes son attention avec intensité et en pleine conscience.

Là où il rencontre la croissance et la floraison sous une forme bien caractérisée, l’homme doit bannir de son âme toute impression étrangère, et pendant quelques instants, s’abandonner exclusivement à cette unique sensation. Bientôt il constatera qu’un sentiment qui, autrefois, n’aurait fait que traverser son âme en pareil cas, grandit en lui et prend une forme affirmée, puissante. Qu’il laisse maintenant vibrer en lui avec le calme voulu l’écho de ce sentiment et qu’il fasse en son âme un silence parfait. Qu’il s’isole du reste du monde pour suivre uniquement ce qui monte en lui en réponse au phénomène de la croissance et de l’épanouissement.

Mais qu’il ne croie surtout pas que le progrès consiste à émousser ses sens à l’égard du monde. Au contraire, il doit d’abord observer avec autant d’intensité et autant d’exactitude que possible l’objet extérieur. Ensuite seulement, qu’il se livre aux sentiments ainsi éveillés, aux pensées nouvelles qui montent dans l’âme.

Le but de l’exercice, c’est de concentrer l’attention simultanément sur les deux choses : le phénomène extérieur et son écho intérieur, et cela dans un parfait équilibre des forces. Si l’on trouve le calme nécessaire et qu’avec le temps on s’abandonne aux mouvements suscités ainsi dans l’âme, on aura l’expérience suivante: on verra germer en soi tout un ordre nouveau de sentiments et de pensées que l’on n’avait pas connus auparavant. Plus on dirigera son attention, tantôt sur les êtres en voie de croissance, de floraison et d’épanouissement, tantôt sur les choses qui se flétrissent et qui meurent, plus aussi ces sentiments prendront de vitalité. Grâce à ces sentiments et à ces pensées s’édifieront les organes de la clairvoyance, de même que les yeux et les oreilles du corps physique se construisent, sous l’action des forces de la nature, avec de la substance qui devient vivante. Des sentiments d’une forme toute particulière se rattachent à la croissance et au devenir, d’autres sentiments non moins précis se rattachent à la décroissance et au dépérissement, mais seulement lorsque la culture de ces sentiments a été poursuivie de la manière décrite. Il est possible d’en donner une description approximative. Chacun peut s’en faire personnellement une représentation complète, s’il a passé par ces expériences.

Si vous avez souvent appliqué votre attention aux phénomènes du devenir, de l’épanouissement, de la floraison, vous éprouverez quelque chose qui présente des analogies lointaines avec l’impression que fait un lever de soleil. Et à la vue de ce qui se fane et dépérit, vous éprouverez un sentiment qui rappelle la montée lente de la lune au-dessus de l’horizon. Ces deux sentiments sont deux forces qui, par un entraînement approprié, par une pratique toujours plus vivante, conduisent à des résultats spirituels de la plus grande importance.

Celui qui s’y livre avec persévérance, régularité, méthode, voit s’ouvrir à lui un monde nouveau: le monde psychique, ce qu’on appelle le monde « astral », commence à poindre comme une aurore. Croissance et décroissance ne sont plus pour lui, comme auparavant, des faits éveillant des impressions vagues, mais des réalités qui s’expriment en lignes et en figures spirituelles dont il n’avait jamais encore soupçonné l’existence. En outre, ces lignes et ces figures prennent des aspects neufs pour chaque nouveau phénomène: une fleur en train de s’ouvrir fait magiquement surgir une figure précise, de même qu’un animal en voie de croissance, ou un arbre en train de mourir a sa figure correspondante. Peu à peu, le monde psychique (ou astral) se déploie lentement devant lui. Il n’y a dans ces lignes et ces figures rien d’arbitraire. Deux chercheurs qui se trouvent au même degré d’entraînement percevront des lignes et des figures identiques pour le même phénomène. Aussi sûrement que deux hommes doués d’une vue normale voient ronde une table ronde et que jamais l’un ne la voit ronde et l’autre carrée, aussi sûrement la même figure spirituelle apparaît à deux âmes contemplant une fleur qui s’ouvre.

Comme l’histoire naturelle ordinaire décrit les formes des plantes et des animaux, un homme versé dans la science de l’occulte décrit ou dessine les formes spirituelles des êtres en voie de croissance ou de dépérissement.

Lorsque l’étudiant est arrivé au point de pouvoir contempler sous leur forme spirituelle des phénomènes également perceptibles à son œil physique, il n’est pas très éloigné de voir des choses qui n’ont aucune existence physique et qui, par suite, restent intégralement cachées (occultes) à celui qui ignore la science secrète.

Il faut insister sur un point: l’investigateur ne doit pas se perdre en réflexions sur ce que signifie ce qu’il voit.

Ce travail intellectuel ne servirait qu’à l’écarter du bon chemin. Qu’il s’ouvre au monde sensible sans prévention, avec bon sens, avec pénétration, et qu’il s’abandonne ensuite à ses propres sentiments. Quant à ce que signifient les choses, ce n’est pas à lui qu’il revient de le déduire de ses spéculations. Qu’il essaie plutôt de comprendre ce que lui disent ces choses dans leur langage (Note 2 : Il faut remarquer que la sensibilité artistique, si elle est alliée à une nature méditative et concentrée, est la meilleure condition pour un développement de facultés spirituelles. La sensibilité artistique a en effet le pouvoir de pénétrer sous les apparences pour découvrir le mystère des choses.)

Un autre point important, c’est ce que la science secrète appelle « l’orientation » dans les mondes supérieurs. On y parvient en se pénétrant entièrement de la conscience que les sentiments et les pensées sont des faits réels, au même titre que les chaises ou les tables dans le monde physique. Dans le monde des âmes et le monde des idées, il se fait une réciprocité d’actions et de réactions comme dans le monde sensible entre les choses physiques.

Tant qu’on n’est pas intensément pénétré de cette conviction, on ne croit jamais qu’une pensée erronée puisse faire autant de mal aux autres pensées qui animent l’espace mental qu’une balle tirée à l’aveuglette sur les objets physiques qu’elle atteint. Bien des gens qui peut-être ne voudraient jamais accomplir extérieurement une action qu’ils considèrent comme contraire à la raison, ne verront pas de mal à nourrir des sentiments ou des pensées faussés qu’ils croient sans effet sur le reste du monde.

On ne progressera toutefois dans la science cachée que si l’on surveille ses pensées et ses sentiments avec autant d’attention que dans le monde physique on regarde où l’on pose le pied. Si vous voyez un mur, vous n’essaierez pas d’avancer au travers de ce mur, mais vous le contournerez et dirigerez vos pas selon les lois qui régissent le monde physique.

Or, il existe de semblables lois dans le monde des âmes et des esprits. Mais là, elles ne s’imposent pas de l’extérieur. Elles doivent découler de la vie même de l’âme. On parvient à les observer en s’abstenant en tout temps de pensées ou de sentiments déformés. Il faut s’interdire désormais de se laisser aller au gré de la rêverie, de céder au jeu de l’imagination, au caprice des sentiments. Ne pensez pas appauvrir ainsi votre sensibilité: vous constaterez bientôt au contraire que les sentiments ne deviennent vraiment riches, et l’imagination véritable ne devient créatrice, que si l’on contrôle ainsi le cours de sa vie intérieure.

A la place d’une sentimentalité puérile et d’associations d’idées arbitraires, surgissent des sentiments pleins de sens et des pensées fécondes. Ces sentiments et ces pensées disciplinés permettent à l’homme de s’orienter dans le monde spirituel. Il apprend à établir des rapports justes entre lui et les réalités de l’esprit. Cette discipline a pour lui des conséquences précises. De même que, dans la vie physique, il trouve son chemin a travers les choses physiques, il sait maintenant s’orienter parmi les phénomènes de croissanc eet de dépérissement qu’il vient d’approfondir de la manière décrite plus haut. Il observe désormais tout ce qui pousse et s’épanouit, tout ce qui se flétrit et meurt, comme l’exige son bien et celui de l’univers.

Le chercheur doit ensuite cultiver le rapport avec le monde des sons. Il faut distinguer entre les sons dus à des objets inanimés (un corps qui tombe, une cloche ou un instrument de musique) et les sons émis par un être vivant (animal ou homme). Entendre une cloche, c’est uniquement percevoir le son et en éprouver un sentiment agréable; mais entendre le cri d’un animal, c’est, en plus de ce sentiment, discerner encore derrière ce son la manifestation de ce que ressent intérieurement l’animal, plaisir ou souffrance. C’est à cette deuxième sorte de sons que le disciple doit s’attacher. Il doit appliquer toute son attention à recevoir du son qu’il entend une information sur un événement qui se passe en dehors de lui; il doit se plonger dans un élément étranger; il doit lier étroitement son sentiment à la douleur ou à la joie que ce son lui révèle, faire abstraction de lui-même sans chercher si pour lui le son est agréable ou non, plaisant ou antipathique.

Une seule chose doit occuper son âme: ce qui se passe dans l’être qui émet le son. Par ces exercices, méthodiquement conçus, on acquiert la faculté de vibrer pour ainsi dire à l’unisson d’un autre être. Un homme doué de sens musical trouvera cette culture de sa sensibilité plus aisée que celui qui ne l’est pas; mais il ne faut surtout pas croire que le sens musical à lui seul remplace cette discipline.

L’étudiant doit apprendre à ressentir ainsi la nature tout entière. Il sème par là des germes nouveaux dans le monde de ses idées et de ses sentiments. La nature commence alors à lui révéler ses mystères par l’intermédiaire des sons qui en expriment la vie. Ce qui n’était auparavant pour l’âme qu’un bruit inintelligible devient un langage plein de sens. Là où l’on ne croyait auparavant percevoir qu’un son, les résonances des corps soi-disant inanimés, le disciple perçoit maintenant une nouvelle langue de l’âme; s’il progresse dans cette culture de ses sentiments, il constatera bientôt qu’il peut entendre certains sons qu’il n’avait pas soupçonnés auparavant. Il commence à entendre avec l’âme.

Un nouveau progrès doit encore s’ajouter à celui-là pour qu’il atteigne la cime de ce qui peut être obtenu dans ce domaine. C’est une chose très importante pour lui que la manière dont il écoute parler les autres. Il faut s’accoutumer à le faire de telle sorte que pendant ce temps tout se taise en soi. Par exemple: si quelqu’un exprime une opinion et que vous l’écoutiez, il s’élève en vous généralement soit une approbation, soit une objection, et bien des gens se sentiront immédiatement poussés à exprimer soit leur accord, soit surtout leur critique. Il faut parvenir à réduire au silence aussi bien assentiment que riposte. Il ne s’agit pas naturellement de changer tout d’un coup sa manière d’être, et de chercher continuellement à faire régner au fond de soi ce parfait silence intérieur. On commence à l’observer en certains cas particuliers, choisis avec discernement. Ensuite, peu à peu, comme de soi-même, cette nouvelle manière d’écouter s’implantera dans vos habitudes.

Dans l’investigation spirituelle, cet exercice est pratiqué méthodiquement. On s’oblige, à temps fixe, à prêter l’oreille aux pensées les plus contradictoires et à s’abstenir en les entendant de tout jugement réprobateur. Il ne faut pas seulement — et c’est là l’important — s’interdire d’exprimer un jugement raisonné; il faut réprimer toute impression de déplaisir, d’éloignement ou même d’attirance. En particulier, l’étudiant doit s’observer lui-même avec pénétration afin d’éviter que ces tendances, qui ont peut-être disparu en apparence, ne persistent au tréfonds de l’âme. Il devra, par exemple, écouter parler des personnes qui, sous un certain rapport, lui sont de beaucoup inférieures, et réprimer pendant ce temps toute ombre de sentiment de supériorité, de suffisance. Il est pour tous utile d’écouter de cette manière parler les enfants. Le plus sage peut en tirer une immense leçon.

Ainsi l’homme parvient à écouter les paroles d’autrui avec un détachement parfait, une abstraction totale de sa propre personne, de sa manière de voir et de sentir. S’il s’exerce ainsi à écouter sans esprit critique, alors même que l’on exprime devant lui l’opinion la plus contraire à la sienne, ou l’hypothèse la plus extravagante, il apprend peu à peu à se fondre entièrement dans l’individualité d’un autre être, à pénétrer complètement en lui. Au travers des mots, il entend la voix intérieure d’une autre âme. S’il persévérait dans un exercice de ce genre, le son deviendrait le meilleur agent pour percevoir l’âme et l’esprit. Il y faut assurément une rigoureuse maîtrise de soi-même, mais elle conduit à un but élevé. Surtout lorsque cet exercice est mené de front avec ceux qui concernent l’art d’écouter résonner la nature, un nouveau sens de l’ouïe s’éveille.

On devient capable de capter des informations qui émanent du monde spirituel et qui ne trouvent pas à s’exprimer par les sons extérieurs perceptibles à l’oreille physique. On entend alors « le verbe intérieur » et des vérités d’origine spirituelle vous sont révélées progressivement. On écoute en esprit. (Note 3 : On ne peut entendre la voix des Êtres supérieurs dont parle la science de l’occulte que si l’on est devenu capable d’écouter ainsi du dedans en faisant le silence, et sans le moindre remous d’opinion personnelle, ce qui est dit devant nous. Ces Êtres du monde spirituel se taisent aussi longtemps que l’on projette encore sur tous les sons entendus la réaction de sentiments personnels.)

Toutes les plus hautes vérités sont accessibles à ce « verbe intérieur »; les enseignements que l’on peut recueillir de tout véritable investigateur, il en a pris conscience de cette manière.

Cela ne veut pas dire qu’il soit inutile de s’adonner à l’étude des ouvrages de science occulte avant d’être à même de percevoir ce langage intérieur. Au contraire, en lisant ces écrits, en écoutant l’enseignement des maîtres, on se prépare pour accueillir soi-même la connaissance. Tout élément de science occulte que l’on entend est fait pour diriger vers le but qu’on atteindra si l’âme fait de réels progrès. A tout ce que nous avons dit doit donc bien plutôt s’ajouter l’étude zélée de la science communiquée par les occultistes.

Dans tout entraînement, cette étude fait partie de la préparation; et l’on aurait beau employer tous les autres moyens que l’on ne parviendrait à rien si l’on ne s’assimilait pas les enseignements occultes. Parce qu’ils procèdent du « verbe intérieur » vivant, parce qu’ils sont puisés aux sources vivantes de la révélation directe, ils possèdent en effet une vie spirituelle. Ce ne sont pas de simples mots, ce sont des forces de vie. Pendant que tu suis les paroles d’un initié, pendant que tu lis un livre qui s’inspire d’une véritable expérience intérieure, des forces agissent en toi qui te rendront clairvoyant aussi sûrement que les forces de la nature physique ont tiré de la substance vivante tes yeux et tes oreilles.


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MessageSujet: Re: La science de l’occulte de Steiner    La science de l’occulte de Steiner  Icon_minitimeDim 11 Sep - 1:56

La science de l’occulte de Steiner – 3ème partie

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Compte rendu de la rencontre du 24.4.1980

La période lunaire que nous allons étudier, est de plus en plus compliquée. Le gaz de la période solaire se condense progressivement en un élément liquide. Ce sera également la phase pendant laquelle l’être humain acquiert son corps astral.

Nous en étions restés au moment où le monde solaire tombe dans un sommeil cosmique, au cours duquel les différents éléments qui s’étaient détachés du soleil pour former la planète du « Nouveau Saturne », sont réintégrés dans le nouveau globe.

Mais le corps éthérique se trouvant dans son évolution supérieur au corps physique, se sépare momentanément de celui-ci qui commence à se développer par ses propres moyens. Puis, après une nouvelle pause ; le corps physique ayant rattrapé son retard, le corps vital le pénètre à nouveau et les Esprits du Mouvement (les Dominations) sont à même à présent d’user de leurs facultés pour infuser le corps astral dans l’être humain. Ce seront ses premières forces psychiques.

Puis, entrent en jeu les Esprits de la Forme (les vertus), élaborant dans l’être à l’état d’instinct, les premières prémices des désirs et des passions.

Un nouveau degré de condensation se produit maintenant, amenant l’état de la matière à un état liquide, parcouru d’ondes aériennes et imprégné de vibrations caloriques.

Sur le soleil les êtres humains, comme aussi les esprits supérieurs n’ont pas atteint la même évolution et l’on trouve à côté du règne humain normalement développé, le règne le plus bas, composé d’être encore saturniens, ne possédant qu’un corps physique, et un règne resté en arrière pendant la période solaire, ne pouvant encore acquérir un corps astral indépendant. Le docteur pense qu’il s’agit là des règnes minéral et végétal.

Après l’intervention des Esprits de la Forme, se produit un genre de discorde en l’être entre les vibrations purement caloriques, produites sur Saturne et les vibrations purement aériennes produites sur le soleil, un déséquilibre en résulte, puis une sorte de dissociation au sein du monde, ayant pour effet d’opérer une scission dans le globe lunaire. D’un astre unique s’en forment deux. L’un devient le séjour de Hautes Entités, l’autre donne asile au règne humain, aux deux règnes inférieurs et à un certain nombre d’Esprits. Il est à proprement parler l’astre nouveau, la Lune, tandis que l’autre est comme une incarnation plus subtile du Soleil. Des essences qui existaient sur l’astre unique, le nouveau Soleil ne prend que la chaleur et l’air.

Le but de cette scission est de ne pas entraver l’action des Esprits hautement évolués par des éléments plus denses et ce sera de l’extérieur du Soleil même, que ces Esprits dirigeront leurs effluves sur les êtres humains.

La séparation du globe lunaire et du globe solaire a pour conséquence que le premier est dans la même situation vis-à-vis du second, que l’ancien Saturne autrefois vis-à-vis de tout l’univers ambiant. L’astre saturnien était formé du corps des Trônes ou Esprits de la Volonté qui rayonnaient dans l’espace tout ce qui vivait. Et ce reflet s’éveillait peu à peu à une existence indépendante en passant par les trois étapes suivantes, propres à toute évolution :

1° Différenciation de l’être de la vie ambiante,

2° L’environnement s’imprime en lui comme un reflet,

3° Devenu autonome, l’être poursuit librement son évolution.


La consolidation en l’homme par les Esprits de la Forme, des sensations, des désirs et des passions, a pour effet une nouvelle condensation du corps humain dont la substance devient visqueuse. Cette condensation se produit aussi dans les deux règnes inférieurs.

Dr Cousin :
Cette condensation n’est pas forcément négative, mais fait partie de notre évolution. C’est en somme l’involution, après laquelle les germes de l’Esprit de la Vie, de l’Homme-Esprit étant développés, la remontée se produit.

A ce moment du processus évolutif certaines entités du niveau lunaire s’emparent de l’élément de volonté et développent une vie autonome. Ainsi, à côté des expériences lunaires soumises à l’influence solaire, surgissent des expériences lunaires volontairement autonomes qui se révoltent et s’indignent contre les Êtres solaires. Il se trouve donc sur la Lune d’une part un courant uni à la vie solaire et, d’autre part, un courant qui, par une sorte de « chute » s’en est séparé. Cette dualité se manifestera dans toute la suite de l’évolution lunaire.

A ce stade la masse lunaire est composée d’une substance semi-vivante ; animée de mouvements tantôt lents, tantôt vifs. Sa masse minérale diffère encore de nos sols, de nos rochers, mais on pourrait parler d’un règne végétal-minéral avec des formations d’une dureté comparable à celle du bois et de la corne desquels s’élèvent des plantes. Quant au second règne, il est composé d’une sorte d’animaux-plantes d’une substance plus molle que la substance totale et qui s’étend sur l’autre comme une masse visqueuse. L’être humain est en quelque sorte un « homme-animal » possédant les mêmes éléments que les deux autres règnes, mais imprégné d’un corps éthérique et d’un corps astral sur lesquels agissent les forces des Êtres supérieurs restés sur le Soleil.

Cependant les Êtres solaires, souverains dans l’air et la chaleur, ont moins d’influence sur l’élément liquide. Ils agissent donc sur la partie solaire de l’homme qu’ils imprègnent d’effluves solaires et l’homme à ce moment là a l’impression d’être une « image du Soleil »; tandis que l’autre partie de lui-même, dominée par les êtres lunaires déchus reçoit d’eux comme une conscience cosmique qui ressemble à un niveau plus élevé à celle de l’état saturnien. Il se voit alors comme « l’image de l’univers ».

Une lutte s’établit entre ces deux parties de l’homme qui provoque de temps en temps l’expulsion de la substance organique rendue périssable et fragile, support de la conscience cosmique autonome. A la suite de cette expulsion, l’ancêtre humain est exclusivement soumis aux influences solaires. Puis renaît la partie lunaire et tout ce processus se répète périodiquement pendant un certain temps.

Dr Cousin : C’est la première fois qu’on rencontre les éléments de la mort. D’ailleurs plus la matière est dense, plus elle est périssable.

L’être humain passe alternativement d’une conscience claire à une conscience obscure qui s’accompagne d’une transformation de sa substance physique. La plus grande diversité se manifeste dans les règnes de la Lune : végétaux-minéraux, animaux-plantes, hommes-animaux se répartissent en groupes distincts ayant des évolutions différentes.

Ces évolutions différentes ont lieu également sur le monde des Esprits. Toute une hiérarchie se crée aussi bien chez eux que chez les êtres. Ainsi les Esprits de la Personnalité (les Archées) sur le Soleil, ne sont pas tous arrivés au stade « d’humanité » et les Esprits du Feu (Archanges) ne sont pas tous arrivés au stade de l’homme. Pour être à même de continuer leur évolution, ces Esprits provoquent la formation d’autres corps célestes qui leur sont favorables. Il se crée tout un système d’astres parmi lesquels le nouveau Soleil est le plus avancé.

Dr Cousin : On pourrait considérer cela comme le commencement du système planétaire qui serait nécessaire pour permettre à chaque catégorie d’êtres, de trouver un milieu qui lui corresponde. Certains auteurs prétendent dans leurs écrits que la révolte envers les hiérarchies ont tout perturbé, qu’elle nous a empêchés de suivre une évolution classique. Et c’est pourquoi des Rédempteurs sont venus pour rétablir les choses. Des êtres mal évolués se sont révoltés, ont voulu prendre de l’autorité et nous sommes tombés dans le piège !

Parmi ces astres et certaines catégories d’êtres évoluant sur la Lune, se crée alors une attraction.

Pendant une nouvelle pause cosmique, les éléments les plus grossiers des trois règnes lunaires, demeurent dans une sorte d’état de repos, tandis que les éléments subtils, en particuliers le corps astral l’homme, se détachent de ces formations plus épaisses et se placent dans des conditions satisfaisantes pour recevoir les effluves des Grands Êtres solaires. Puis, la pause terminée, grâce à ce qu’ils ont ainsi acquis, ils ont la possibilité de faire évoluer les substances grossières et les rendre mûres pour l’action que vont exercer sur eux les Esprits de la Personnalité (Archées) et les Esprits du Feu (Archanges), normalement évolués.

Par l’intervention des Esprits de la Personnalité le corps astral devient un organisme personnel et le corps éthérique, « couvé » par les Esprits du Feu, est à même de transformer les éléments vitaux reçus de l’extérieur, et de les élaborer intérieurement. Il se produit ainsi une sorte de respiration, d’absorption et de répulsion des courants caloriques et des substances aériennes et aqueuses qui provoquent, grâce au corps astral, certains sentiments : plaisir lorsque les matériaux reçus sont utiles à l’économie de l’être, douleur quand elles lui sont nuisibles.

L’homme lunaire ne perçoit les phénomènes qui se produisent dans l’atmosphère ambiante (associations de substances, condensations, etc.) que par des images qu’ils évoquent dans sa conscience, comme celles de nos rêves, par exemple. Mais ces images qui se créent en lui ont un lien réel avec la réalité extérieure, un phénomène précis donnant toujours lieu à une même image. Il peut donc régler sa conduite d’après elles, non pas par sa volonté, mais par une impulsion sourde et instinctive, contrairement à l’homme actuel qui règle volontairement sa conduite selon ses perceptions.

Cette conscience perçoit également en images les Êtres spirituels à l’œuvre derrière le monde physique, par exemple, les Esprits de la Personnalité derrière le règne animal-végétal, les Esprits de Feu derrière le règne végétal-minéral, tandis que les Fils de la Vie (Anges) leur apparaissent comme des formations éthériques douées d’âmes. Ces représentations ont d’importants effets sur la nature humaine, elles sont d’authentiques forces formatrices.

Au cours de cette évolution une modification profonde se produit dans l’être humain. Ce qu’il a en lui de compact empêche l’action formatrice due à la puissance des images. Les Grands Esprits solaires, au cours d’une nouvelle pause, accumulent alors les forces nécessaires pour déverser leurs influences sur la partie de la nature de l’homme soustraite à l’action de la conscience imaginative et uniquement soumise à l’action des êtres solaires. Tandis que l’autre partie de sa nature émergeant comme une tête au-dessus de la première, se modèle sur les représentations de la conscience. Elle est mobile, malléable. Ces deux natures sont étroitement unies, reliées par certains organes, et parcourues par les mêmes sucs vitaux.

Répondant à une question, le Dr Cousin pense que ces développements sur l’évolution cosmique de l’homme et sur ces différentes catégories, ont toutes les chances d’être exactes, notamment en ce qui concerne la rotation des planètes qui correspondent à des forces peut-être matérielles, mais qui ont derrière elles, des énergies venant d’entités pensantes, les Esprits de la Personnalité, du Feu, de la Forme, qui forment les êtres dont ils sont les supports. Tout le globe est animé de cette même vie. D’ailleurs notre corps physique est fait de la même matière que la terre. On peut aussi concevoir que la Divinité ou les Énergies qui ont précédé à la Création, étaient des énergies vibratoires absolument extraordinaires, des énergies absolues.

Steiner nous permet de voir la formation progressive de notre monde planétaire, aidé dans son évolution par les hiérarchies célestes.

Nous voyons ces alternatives des phases d’activités et de phases de repos, et ce ne sont pas les phases de repos qui sont les moins intéressantes, car comme dans la nuit, on recrée en quelque sorte les forces nécessaires aux phases d’activité. De même les phases tournées vers l’intérieur ou vers l’extérieur, dues à la rotation de l’astre, nous rappellent toutes proportions gardées, nos phases de naissances et de morts, de sommeils et de veilles.

La matière s’organise, explique encore Steiner, sous l’influence des forces rayonnées par les êtres arrivés à un certain degré de développement, créant des rapports harmonieux entre le Soleil et la Lune qui, chacun, procure aux êtres des terrains d’évolution appropriés à leurs niveaux.

Mais cette spécialisation va plus loin encore, les êtres pouvant eux-mêmes produire certains mouvements et rotations des astres les uns autour des autres. Ainsi la Lune se mouvant autour du Soleil a pour effet d’alterner les champs d’influences solaires sur les êtres, lesquels à certains moments, peuvent s’y soustraire. Il se produit une saison solaire, puis une saison planétaire, pendant laquelle les êtres lunaires évoluent sur la face de la Lune non exposée au Soleil.

Ces êtres lunaires ont encore une autre possibilité, celle de se déplacer autour de leur planète, émigrant ainsi à certaines époques dans des lieux où ils sont soumis aux influences solaires ou dans des contrées où ils en sont soustraits et réduits à eux-mêmes.

Dr Cousin : Cela ressemble à de l’indépendance.

Pendant l’évolution lunaire, les Fils de la Vie (Anges) passent par leur stade humain. L’être humain ne pouvant encore avoir de perceptions sensorielles, les Fils de la Vie se servent de leurs sens pour leurs propres perceptions, tout en les améliorant. Ainsi s’établit un échange entre les organes sensoriels humains et les Fils de la Vie.

Dr Cousin : Après avoir acquis le stade humain, les Fils de la Vie sont appelés à devenir des Archanges, le degré immédiatement supérieur à l’Ange. Il en est ainsi pour tous les êtres spirituels et humains qui, eux aussi, sont appelés à collaborer au développement du monde.

Steiner : Sous l’influence solaire, l’être ressent la grandeur et la splendeur du Cosmos. Il aspire à l’existence solaire. Car les Esprits Sublimes, agissent du Soleil sur la Lune, laquelle à son tour agit sur les êtres, particulièrement sur leurs corps physique et éthérique. Par contre en même temps, les états de conscience rétrogradent, et quand la vie humaine n’est pas tournée vers le Soleil, l’homme s’absorbe dans sa propre nature en agissant sur son corps astral, et alors sa forme extérieure perd de sa beauté et de sa perfection.

Dr Cousin : Quand l’homme pense et a des sentiments, il se détruit physiquement. Les grands nerveux s’usent physiquement. Tandis que lorsqu’il est dans un état un peu inconscient, plus subtil, il se développe esthétiquement et fabrique sa croissance. Il faut les deux. Dans la journée on se détruit et dans la nuit on se reconstruit.

Deux états de conscience alternent dans l’être, plus obscure pendant la saison solaire, mais aussi moins égoïste ; plus lucide pendant l’époque de sa vie où il est réduit à lui-même. L’éveil sur la Lune, lorsque se termine la période solaire, est comme un phénomène intermédiaire entre le réveil naturel de l’homme et sa naissance. Tandis que l’obscurcissement graduel de la conscience à l’approche de la saison solaire, correspond à un état intermédiaire entre le sommeil et la mort. La conscience que possède actuellement l’être humain de la naissance et de la mort n’existait pas encore sur la Lune.

Sous l’influence solaire l’homme se désintéressait de sa vie personnelle. Son corps astral, ainsi qu’une partie de son corps éthérique se libéraient de son corps physique et les deux formaient un merveilleux instrument dont les cordes vibraient aux mystères cosmiques. L’être humain, non soumis à sa conscience, se modulait d’après les harmonies universelles à travers lesquelles agissaient les Esprits solaires. Les sonorités spirituelles du Cosmos façonnaient les éléments de sa nature humaine.

L’être humain ne gardait encore qu’une vague impression de ces changements. Lorsque ses représentations imagées reprenaient dans sa conscience la, place des harmonies cosmiques, les parties de son corps physique et éthérique se vivifiaient, tandis que les autres parties de son corps humain sur lesquelles n’agissaient pas les forces formatrices du Soleil, se durcissaient et se desséchaient. Puis, quand revenait la saison solaire, les anciens corps disparaissaient, l’homme surgissait de son enveloppe ancienne qui se séparait de lui et, intérieurement régénéré, quoique encore chétif, il ressortait de son tombeau.

Sous l’action des Êtres solaires et de leurs harmonies, ce corps nouveau-né se développait jusqu’à son achèvement. Puis, ce processus se renouvelait. Toutefois l’être humain n’était pas passé entre une véritable naissance et une mort, il entrait simplement dans un autre état. Aux approches de la saison solaire ses représentations imaginatives s’estompaient, une sorte d’heureuse inertie l’envahissait et, dans le calme de sa vie intérieure, il entendait résonner les harmonies du Cosmos. Vers la fin de cette saison, les images s’animaient à nouveau dans son corps astral, il avait le sentiment croissant de sa propre existence. Comme s’il se réveillait, il sortait du calme et de la béatitude dans lesquels il était plongé pendant la saison solaire.

Dr Cousin : L’homme lunaire sentait cette continuité entre la naissance et la mort, que nous avons perdue.

Compte rendu de la rencontre du 1.5.1980

Nous continuons à étudier le cycle d’évolution sur la Lune, au cours duquel le Moi n’a pas encore été appréhendé. Cela ne se produira que sur la Terre, mais il se formera un Moi commun au groupe.

Après une nouvelle pause, lorsque la conscience imaginative de l’homme s’éveille à nouveau, celui-ci s’aperçoit qu’il est comme entouré d’un nuage, semblable à une entité vivante qui fait partie de lui-même et qui le complète. Elle représente pour lui la source de son existence et n’est autre qu’un Fils de la Vie qui lui devient visible. Grâce aux forces émanant de ce Fils de la Vie (Ange) l’homme est à présent à même d’agir sur son corps pendant la saison sans Soleil. Chaque homme n’a pas en propre son Fils de la Vie, mais celui-ci appartient à un groupe humain dont il incarne le « Moi » commun. La conséquence en est que chaque groupe manifeste une physionomie particulière du corps éthérique et celui-ci, modelant le corps humain, fait apparaître chaque groupe comme autant d’espèces humaines. Quant aux Fils de la Vie, se voyant multipliés dans les individus de leurs groupes respectifs, ils prennent aussi conscience de leur Moi individuel, tandis que dans le corps humain se créent, vagues et crépusculaires, les images de la conscience lunaire. Ces échanges entre Fils de la Vie et être humain s’expriment pour celui-ci par les premiers rudiments du système nerveux, prolongement vers l’intérieur de ses organes sensibles, incapables encore d’avoir des perceptions objectives, mais reflétant l’essence des Fils de la Vie.

Les Esprits de la Personnalité (Archées) ont permis à l’homme aux époques « sans Soleil » d’entrer en eux-mêmes et de travailler à leur propre formation en implantant dans leur corps astral les attributs de la personnalité.

Les Esprits du Feu (Archanges) ont donné une sorte de mémoire au corps éthérique qui confère à l’homme une certaine indépendance et la possibilité, après chaque renouvellement de son corps, de se sentir toujours le même, ce qui n’est pas le cas dans notre vie actuelle.

Les Fils de la Vie (Anges) permettent au corps physique d’être le portrait du corps astral devenu indépendant.

Les Esprits de la Forme (Vertus) et ceux du Mouvement (Dominations) Esprits supérieurs agissant à partir du Soleil, interviennent pendant la saison solaire sur les corps physique et éthérique (le corps astral étant devenu indépendant).

Et, peu à peu, l’homme mûrissant, développe son Moi Spirituel, de même que, pendant la deuxième moitié de l’ère saturnienne il l’a fait pour le germe de l’Homme-Esprit et, pendant la deuxième moitié de l’ère solaire pour l’Esprit de Vie.

Dr Cousin : Tous ces germes sont déposés très tôt dans notre organisme. Sur la Lune est apparu le corps astral et a été posé le germe du Moi Spirituel. Le Moi, la libre conscience de soi, va se former sur notre Terre, de même que tous ces germes qui vont se développer, non seulement pendant la phase terrestre, mais aussi dans les mondes futurs, au fur et à mesure que les conditions matérielles le permettront. C’est précisément cette vie spirituelle qui finira par imprégner le corps physique. Nous sommes actuellement au maximum de la matérialisation et nous allons remonter vers des régions plus subtiles, en développant tous ces germes. C’est pourquoi nous avons à éthériser nos différents corps.

Un grand changement survient alors sur la Lune, dû à l’affinement et à l’ennoblissement des êtres humains qui ont acquis plus de force et dont la conscience imaginative se maintient davantage pendant la saison solaire, favorable au développement du corps physique et éthérique.

Il en résulte qu’au bout d’un certain temps la Lune est en état de se réunir à nouveau au Soleil. Les êtres « déchus », vaincus par les Êtres solaires, se soumettent à eux et harmonisent leurs actions avec les leurs. Tout ceci s’échelonne sur de très longues périodes, pendant lesquelles les phases lunaires raccourcissent de plus en plus, les phases solaires s’allongeant. Si les êtres humains de la Lune avaient conservé leur corps physique sous leur forme grossière, jamais le Soleil n’aurait pu s’unir à la Lune. Mais le corps humain est devenu purement éthérique. Mais ce n’est que sous son apparence extérieure, car il obéit toujours à des lois physiques. En prenant cette forme le corps physique peut reprendre en lui les parties du corps astral et du corps éthérique qui s’étaient détachées de lui pendant les saisons solaires de l’évolution lunaire. L’homme, être double pendant la période de séparation des deux astres, redevient une seule et même créature.

Pendant la période solaire se produisait déjà ce processus semblable à celui de la mort et de la renaissance. Steiner disait même que le corps physique dépérissait. C’était évidemment moins net qu’actuellement. Tandis qu’à la fin de la période lunaire, l’organisme humain éthéré, peut se retrouver dans un monde uni avec les êtres supérieurs.

C’est ce climat plus psychique et plus spirituel qui permet aux Esprits d’agir sur lui tout autrement.

Les Esprits de la Sagesse, entrant en jeu, peuvent l’animer de sagesse et la lui inoculer, le rendant en quelque sorte indépendant. Ils agissent aussi sur les règnes inférieurs, eux aussi éthérés.

Les Esprits du Mouvement (Dominations) rendent le corps astral capable d’activité psychique et de travailler sur un corps éthérique imprégné de sagesse, formant le premier germe de l’âme d’entendement ; tandis que le corps astral stimulé, forme le premier germe de l’âme de sensibilité, expressions du Moi Spirituel qui constitue leur unité et leur harmonie supérieure. Tout s’imprègne de sagesse.

Survient une nouvelle pause cosmique, après laquelle notre système solaire apparaît tel un produit de ce Cosmos de Sagesse. L’homme découvre la sagesse dans la nature.

La Terre est l’ancienne Lune ressuscitée, imprégnée de sagesse par les Esprits de la Sagesse.

Il est évident que la phase lunaire ne se présente pas en contours aussi nets et précis que nos actuelles perceptions terrestres. Ce sont bien plus des impressions fugaces et changeantes, images fluctuantes et mouvantes. De ces très longues périodes on ne peut tirer que des images passagères.

L’ère lunaire est arrivée à un point culminant au moment où le corps astral humain a fait assez progresser le corps physique pour que celui-ci puisse donner aux Fils de la Vie la possibilité d’accéder à « l’humanité ». L’être humain a, dans sa vie intérieure, accomplit tout le chemin que cette ère lui a permis d’accomplir. Il se passe pourtant un événement important pour l’homme et son entourage, c’est l’implantation de la Sagesse dans l’astre Soleil-Lune.

L’être humain ne peut encore s’exprimer à travers les âmes d’entendement et de sensibilité, elles semblent être plutôt des instruments utilisés par les Fils de la Vie. L’homme peut dire: « En moi et par moi vit le Fils de la Vie, c’est à travers moi qu’il voit le monde lunaire ; c’est en moi qu’il pense les choses et les êtres de ce monde ». L’homme lunaire est adombré par un Fils de la Vie, il est l’instrument de cet être supérieur.

Au cours de l’alternance des saisons lunaires, l’homme a l’impression que « mon Moi plane avec moi dans des régions supérieures, auprès d’Esprits sublimes. Et quand le Soleil disparaît, mon Moi plonge avec moi dans des mondes inférieurs ».

On peut indiquer deux étapes pendant le déclin lunaire.

Jusqu’à un certain point des condensations se produisent. L’astre Soleil-Lune passe alternativement par des états psycho-spirituels et des états physiques. Aux époques plus spécialement physiques, les formes rigides et peu autonomes des êtres humains et des règnes inférieurs font pressentir ce qu’elles seront plus tard avec plus d’indépendance, pendant la phase terrestre. On peut distinguer pendant l’évolution deux cycles préparatoires, deux cycles de déclin et entre les deux, trois autres cycles. Dans celui du milieu, les Fils du Ciel deviennent « hommes », le cycle précédent les y avait préparés. Le troisième est consacré à l’adaptation et à l’organisation des nouvelles créations. Il y a donc en tout sept cycles entre lesquels se situent des pauses. Dans chacun de ces cycles on peut distinguer sept périodes. Toute l’évolution lunaire se présente comme un Grand Cycle planétaire. Ces divisions en cycles, peu perceptibles dans l’ère saturnienne, davantage dans l’ère solaire, deviennent plus nettes au fur et à mesure que se rapproche l’ère terrestre.

Peu à peu les êtres solaires s’abstiennent d’agir sur la Lune et entrent dans une phase de repos, tandis que continue de régner une activité sur la Lune, de sorte que la période active de certaines catégories d’êtres, chevauche sur la période de repos d’une autre catégorie, donnant lieu à un mouvement rythmé de forces croissantes et décroissantes, au cours des cycles successifs.

Cette phase lunaire est très complexe, commente le Dr Cousin. Il y a des variétés d’êtres, chaque catégorie a besoin de conditions particulières pour vivre. Des interactions se produisent, chacun évolue et toutes les hiérarchies agissent de l’intérieur et de l’extérieur selon leurs possibilités et leur degré d’évolution, créant les germes des futurs développements qui, après des périodes de repos, ressortent progressivement et évoluent. L’être devient de plus en plus personnel.

Pendant la pause cosmique à la fin de l’ère lunaire, les êtres supérieurs à l’homme ont acquis le pouvoir de rendre possible le développement d’une sorte de conscience plus élevée d’un degré que la conscience imaginative qui était celle de l’homme sur la Lune. Trois étapes sont nécessaires pour rendre les trois corps de l’homme capable de cette amélioration :

1° Le corps physique, à l’aide de ce qu’il a acquis des Esprits Supérieurs pendant la pause cosmique, peut à présent avoir une conscience objective. Les Esprits supérieurs ne travaillent alors que sur le corps physique. C’est en quelque sorte une répétition de la phase saturnienne.

2° Après un certain temps de vie influencée par les Esprits supérieurs, le corps physique qui a progressé, se trouve dans les conditions voulues pour recevoir un corps éthérique, capable de développement, ce qui correspond à une sorte de répétition solaire sur un plan plus élevé.

3° Après un nouvel intervalle, la même chose se produit pour le corps astral.


Survient une nouvelle pause au cours de laquelle toutes les forces et entités se sont spiritualisées et élevées dans les mondes supérieurs. Tout ce qui est encore, pendant cette phase, perceptible au regard supra-sensoriel, c’est le monde où séjourne l’homme entre la mort et une nouvelle naissance, la région du pays des Esprits. Puis ceux-ci redescendent peu à peu se densifiant. On peut alors les percevoir à nouveau par la conscience supra-sensorielle, car ils sont dans des régions astrales, celles du monde des âmes.

Tout ce qui existe alors de l’être humain prend une forme astrale, dans laquelle le corps physique astralisé, évolue tout de même selon ses propres lois, il en est de même pour le corps éthérique astralisé.

La Terre est encore une planète psychique, elle est un être cosmique fait tout entier d’âme et d’esprit, dans lequel les forces psychiques et éthériques se manifestent encore psychiquement. Mais cet astre contient en germe tout ce qui se transformera plus tard en créatures de la Terre psychique. La Terre est lumineuse, mais non d’une clarté pouvant être perçue par les yeux, mais d’une clarté psychique percevable au clairvoyant.

Une sorte de condensation se produit alors dans l’astre. Un foyer incandescent apparaît en son centre, dans lequel vont et viennent les influences issues des entités spirituelles. Un échange s’établit ainsi entre elles et l’astre. Cette forme ignée est analogue à Saturne dans sa phase la plus dense. Quant aux êtres destinés à devenir sur la Terre des hommes actuels, ils ne participent pas aux plongées dans le globe de feu. Ils se tiennent encore dans une atmosphère non densifiée, couvés par les êtres spirituels supérieurs. Leur contact avec le globe de feu se fait par le seul point de leur forme animalique, ce qui a pour effet que la chaleur condense une partie de leur corps astral.

Une discussion s’ensuit entre le Dr Cousin et les participants au sujet de ce foyer incandescent qui semble être plus dense que la périphérie de l’astre. Et pourtant la chaleur ne devrait pas être un élément dense. Était-ce une source lumineuse apparaissant sous l’influence de la chaleur ? La lumière existait-elle avant le monde de chaleur de Saturne ?

Une participante se demande si cette lumière qui déjà paraissait sur Saturne sous forme de points lumineux, était une lumière physique.

Dr Cousin : Nos yeux ne voient la lumière que dans certaines limites très étroites. Dans notre spectre il y a des ultraviolets, des infrarouges que ne peuvent voir que certaines personnes et certains animaux. Cela est-il compris dans le terme lumière ? Cette partie ignée de la Terre, particulièrement chaude, doit être la partie la plus évoluée et la plus lumineuse aussi, principalement dans son centre. Les êtres humains qui se tiennent dans la partie périphérique moins dense, ne sont pas encore rematérialisés.

Steiner : Ce point de contact avec la Terre de feu et la condensation de leur forme astrale, enflamme la vie dans les êtres humains et les enveloppe de chaleur vitale, tandis que la plus grande partie de leur nature appartient encore au monde de l’âme et de l’esprit.

Dr Cousin : Dans l’élément astral il y a pas mal de passion et je pense que la chaleur a beaucoup à y faire. Si la chaleur agit d’abord sur l’astral, c’est qu’à ce stade tout était astralisé.

Steiner : Pour se faire une image de l’être humain au début de l’évolution terrestre, il faudrait se représenter une forme psychique ovoïde, vivant dans l’atmosphère de la Terre et dont la base serait prise, comme un gland, dans une sorte de godet uniquement constitué en chaleur et en feu. Cette chaleur a pour effet de transformer le corps astral dans lequel s’intègre la première ébauche de l’âme de sensibilité. L’homme, à ce stade est composé d’une âme de sensibilité, d’un corps astral, d’un corps éthérique et d’un corps physique à l’état igné. Les entités spirituelles qui participent à son existence, vont et viennent dans son corps astral. Sa conscience imaginative perçoit les êtres qui le « couvent ». Mais au sein de cette conscience, comme un point lumineux, commence à luire le sentiment de sa personnalité. L’âme de sensibilité l’unit à la Terre. Le sentiment de son propre corps commence à naître.

La progression de la densification de la Terre rend plus distincte l’organisation du corps humain. La Terre n’est plus que partiellement ignée et sa partie matérielle peut s’appeler « gaz » ou « air ». L’homme aussi se transforme. Il incorpore la substance gazeuse à son corps de flamme. La chaleur allume en lui la vie ; la substance gazeuse, l’air qui vibre autour de lui, provoquent une réaction s’exprimant par des sonorités spirituelles. Son corps éthérique résonne. Une partie de son corps astral s’isole, c’est le premier rudiment de ce qui sera l’âme d’entendement.

Les êtres supérieurs évoluent dans la masse de feu et d’air qui constitue la Terre et, en premier lieu les Esprits de la Personnalité. Lorsque la vie s’éveille en l’homme, son âme de sensibilité pense : « Ce sont les Esprits de la Personnalité (Archées) ». Puis se manifestent les Esprits du Feu (Archanges). Mais l’être humain ne perçoit ces Esprits que comme voilés par la chaleur et le son. Il ne peut encore percevoir un ensemble d’objets matériels, sa vie s’écoule en impressions caloriques et sonores, à travers lesquelles il sent la présence des Esprits de la Personnalité.

L’évolution se poursuit par une nouvelle condensation, l’élément liquide s’incorpore à la Terre, composée maintenant de feu, d’air et d’eau.

Dr Cousin : Notre monde n’est pas quelque chose de fixe. Il a fallu beaucoup de temps pour que les éléments se condensent. Il y a constamment des mouvements de va et de vient, de flux et de reflux. Chaque cycle rappelle le cycle précédent à un cran au-dessus, amélioré.

Auparavant, de la Terre, se dégage un astre qui deviendra notre Soleil actuel. Cette scission est nécessaire, les Êtres supérieurs ne pouvant pas évoluer sur une matière condensée jusqu’à l’élément liquide. Tandis que l’homme a besoin pour son développement d’une matière de plus en plus dense.

La pénétration de la substance liquide dans la Terre provoque un changement dans l’homme. Non seulement le feu pénètre en lui et l’air tourbillonne autour de lui, mais le liquide s’intègre à son corps physique et à son corps éthérique qui devient perceptible comme corps de lumière qui brille et s’éteint alternativement. Son âme est transformée aussi. Aux ébauches des âmes de sensibilité et d’entendement, s’ajoute l’âme de conscience. Les effluves des Anges, véritables générateurs de la lumière que l’homme perçoit, se reconnaissent dans l’élément liquide. Et les Hautes Entités, par suite de ce changement de la Terre envoient leur rayonnement à partir du Soleil et transforment l’existence terrestre.

Deux états de conscience permettent à l’homme de ne pas être enchaîné à la Terre, mais de ressentir les activités bienfaisantes des êtres solaires :

1° Les êtres solaires enlèvent à certains moments l’âme humaine hors de l’enveloppe corporelle, l’homme devient un être purement animique, évoluant au sein des Puissances solaires.

2° Tantôt l’homme est lié à son corps et gouverné par des influences terrestres. Les courants de chaleur s’élèvent vers lui, les masses aériennes résonnent autour de lui, les eaux sortent et entrent en lui.


La Terre aussi à ce stade passe par deux étapes :

1° Elle enveloppe les êtres humains de sa substance et les revêt d’un corps.

2° Les âmes lui échappent, seuls lui restent les corps. La Terre connaît l’alternance du jour et de la nuit qui se manifestent physiquement et spatialement dans le fait que, sous l’action réciproque des êtres terrestres et des entités solaires, la Terre se met en mouvement par rapport au Soleil. La nuit, l’homme mène une existence purement physique.


Dr Cousin Sur la Lune c’était l’inverse. C’est la vérité actuelle.

Pendant la « nuit », la Terre est faite en grande partie de corps humains en décomposition, dont les âmes connaissent un autre mode d’existence. Seuls subsistent des germes d’embryons chétifs, constitués par ce début de l’ère terrestre coopération de feu et d’âme devenant de plus en plus dense. Quand revient le « jour », les âmes affluent de nouveau dans le domaine de la vie physique et, entrant dans les embryons en question, les développant et les faisant prendre une forme extérieure à l’image de l’âme humaine qui attire les masses aériennes et liquides, qui absorbent et rejettent l’air, première ébauche du système respiratoire.

Lors de cette fécondation de l’embryon humain, l’âme a l’impression qu’elle modèle son corps d’après les sons dans lesquelles elle baigne. A ce stade la substance délicate de l’homme se développe tel que le font les plantes douées d’une mobilité interne. Et le sentiment de prendre de pareilles formes, comble l’être de bonheur pendant sa vie terrestre. L’apport de liquide est comme un apport de force, d’énergie intérieures qui, extérieurement, développent le corps physique.

Au déclin du Soleil, l’âme ne maîtrise plus ces phénomènes, ils sont éliminés peu à peu. Seul persiste le germe qui va mûrir, l’homme abandonne son corps et retourne à son existence spirituelle.

Dr Cousin : Sur notre monde le Soleil vivifie effectivement la vie physique. Quand il fait froid et qu’il fait nuit, la vie se ralentit. Ce qui est curieux, c’est que sur la Lune c’était l’inverse. Je pensais que ce qui se passait sur la Lune, présageait ce qui allait se passer sur la Terre. Cela n’en est pas le cas. Sur le Soleil c’était des êtres supérieurs qui favorisaient le développement psychique et le corps dépérissait aussi. Or là c’est le contraire : quand l’homme se tourne vers le Soleil c’est la vie et quand il se replie sur lui-même, c’est comme la mort du corps physique et la vie spirituelle intérieure, dans les mondes supérieurs. Il semblerait que les Êtres supérieurs nous aideraient à développer notre évolution de matérialisation.

Nous avons conscience de nous et nous vivons le jour. Mais je crois que ce qui se passe la nuit est encore plus important pour l’évolution générale, quoique ce soit inconscient.

Dans la phase de sommeil entre l’ère lunaire et l’ère terrestre, il se sont passés des choses très importantes. Ethérisé à la fin de l’ère lunaire, l’homme a réussi à s’astraliser pendant la pause cosmique. La qualité de la vie est supérieure dans la phase non-consciente, mais je crois qu’il faut que nous évoluions consciemment pour que la matière évolue. C’est cela le but. Chaque être humain se développe et participe aux évolutions de notre monde pour en changer les conditions, particulièrement pendant le temps qui s’écoule entre la mort et une nouvelle naissance ; afin de pouvoir au moment de notre nouvelle incarnation continuer d’agir dans un monde évolué parallèlement à notre propre évolution. La vie est d’une richesse formidable, aussi bien pendant le jour que pendant la nuit, aussi bien pendant la vie que pendant la mort.

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(Revue Panharmonie. No 183. Septembre 1980)


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MessageSujet: Re: La science de l’occulte de Steiner    La science de l’occulte de Steiner  Icon_minitimeLun 19 Sep - 3:37

La science de l’occulte de Steiner – 6ème partie

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Maud Cousin

Quand Rudolph Steiner parle du peuple hindou, il parle d’une période extrêmement ancienne qui n’est connue par aucun document. La civilisation de l’antique peuple indien a fleuri lors d’une première période post-atlantéenne, suivie d’une deuxième période que nous nommons « Perse ancienne ». Plus tard, pendant une troisième période, se développe la civilisation égypto-chaldéenne. Et pendant tout ce temps l’Inde passa par un second et un troisième stade, et c’est à ce dernier que s’applique ce que l’on désigne communément comme l’Inde Antique, qui n’est pas celle dont nous parlons ici.

Descendant directement des Atlantes qui appartenaient à différentes sortes d’êtres humains, les Jupitériens, les Saturniens, les Martiens, etc., les habitants de l’Inde comprenaient, d’après les enseignements de leurs instructeurs, qu’une âme ne s’incarnait pas par hasard dans telle ou telle catégorie, mais qu’elle y était prédestinée. Ce fut l’origine des castes.

A la suite de cela beaucoup d’Indiens eurent une fausse conception de la réincarnation, dont seuls les initiés avaient pu acquérir, grâce aux enseignements des Grands Instructeurs, la juste compréhension. Mais certains initiés s’étant écartés du droit chemin pendant l’ère atlantéenne, ceux-ci avaient communiqué ce secret à des humains, n’ayant pas la maturité nécessaire, et qui confondirent la véritable idée avec une idée erronée. Ces hommes possédaient encore une vague clairvoyance et, tandis que les Atlantes pénétraient dans le monde spirituel pendant leur sommeil, leurs descendants faisaient des expériences analogues, mais dans des états anormaux, intermédiaires entre la veille et le sommeil. Une image d’une ancienne époque, vécue par leurs aïeux, s’éveillait alors en eux, qu’ils prenaient à tort pour des réincarnations.

Le peuple perse dont nous parlons ici et ceux qui lui sont apparentés, sont issus d’une population qui s’était établie en Asie Mineure, lors des nombreuses migrations qui suivirent la catastrophe atlantéenne. Ce sont les très anciens ancêtres du peuple perse actuel qui fondèrent la seconde des grandes civilisations. Contrairement aux Hindous, leurs goûts ne tendaient pas seulement vers le monde suprasensible, mais ils étaient également adaptés au monde physique. Ils apprenaient ce que la terre pouvait leur offrir et risquaient ainsi de perdre tout contact avec le monde suprasensible et ses oracles, qui, suivant le même chemin, maîtrisèrent dès lors certaines formes dégénérées de ce monde au service des intérêts personnels de l’homme.

Le fait de manier ces forces naturelles donnaient à ces hommes une grande puissance sur le feu et d’autres éléments. On les appelle les « Mages », mais leurs pouvoirs et les connaissances suprasensibles dont ils avaient hérité des temps anciens, se réduisirent à peu de choses, en comparaison de ce que pouvait l’homme dans un passé infiniment ancien. Et cet héritage qui revêtait toutes sortes de formes, depuis les arts les plus nobles, jusqu’aux pratiques les plus condamnables. Ces hommes subissaient tout particulièrement l’influence luciférienne. Pour la contrebalancer, le Gardien des Mystères de l’Oracle solaire leur envoya un Guide, c’est-à-dire Zoroastre, non pas celui dont l’histoire nous parle et qui n’est qu’un successeur du grand Zoroastre.

Ce Guide devait faire prendre conscience à son peuple que l’univers physique n’est pas seulement ce monde vide d’esprit, sous l’influence exclusive de Lucifer auquel il est redevable de son autonomie et de sa liberté ; mais que son action doit s’harmoniser en lui avec celle des Êtres Spirituels qui leur est opposée. Zoroastre, tenait du gardien des Mystères Solaires une intuition lui permettant de recevoir les révélations des Êtres Solaires. Il savait que le Guide de ces Esprits Solaires dirige l’évolution de l’humanité, mais qu’il ne pouvait quitter l’espace cosmique et descendre sur la terre que lorsque le corps astral d’un être humain lui donnerait asile, afin d’y vivre et d’y agir comme il le faisait dans le corps éthérique depuis l’intervention luciférienne. Pour cela il fallait que naisse un homme qui, revenant en quelque sorte en arrière dans l’évolution, élevât son corps astral jusqu’au niveau qu’il eut atteint sans l’impact luciférien, dès le milieu de la période atlantéenne.

L’homme, sans cette influence luciférienne, se serait élevé à cette hauteur bien plus tôt. Mais alors, sans liberté, ni autonomie personnelle. Dans ses extases clairvoyantes, Zoroastre voyait surgir dans l’avenir au milieu de l’humanité, une personnalité qui possédait ce corps astral approprié à cette haute mission. Il savait aussi que le Grand Être Solaire ne pouvait, avant ce moment, habiter sur la terre, mais que le voyant pouvait le découvrir dans l’orbe spirituel du Soleil. Ce Grand Esprit Solaire qu’il annonçait à son peuple, était appelé Ahura-Mazda ou Ormuzd, c’est-à-dire l’aura du Soleil. C’est le Christ avant son apparition sur la terre. Par contre, sous le nom de Ahriman (Angra Mainju) Zoroastre décrivait une puissance qui agit de façon corruptrice sur l’âme humaine quand celle-ci se livre à sa seule influence. Aux entités spirituelles, s’opposaient des tentations qui se révélaient dans ce qui, sous une forme impure, subsistait de l’ancienne clairvoyance atlantéenne. Il fallait enseigner à l’homme comment se comporter pour ne pas être entraîné dans l’abîme et comment l’influence de cet adversaire pouvait être tournée vers le bien, grâce à la puissance du Dieu Lumière.

La troisième Civilisation post-atlantéenne :

Cette civilisation est celle des peuples qui s’étaient finalement rassemblés en Asie Mineure et en Afrique du Nord : les Chaldéens, les Babyloniens, les Assyriens d’une part, et les Égyptiens d’autre part. Leur intérêt pour le monde physique était encore plus marqué que chez les Perses. Ils avaient acquis la faculté de penser, de comprendre, tel que ce fut le cas dans les derniers temps de l’Atlantide. L’humanité post-atlantéenne a, en effet, pour tâche de développer les facultés psychiques par l’éveil des forces intellectuelles et affectives, grâce au fait que l’homme observe le monde physique et le transforme par son travail.

Par contre l’Inde considère encore le monde physique comme illusoire son esprit étant tourné vers le suprasensible.

Chez les peuples de la troisième civilisation, l’âme a perdu en grande partie ses facultés supra-sensorielles. C’est par ses sens qu’elle recherche les manifestations de l’esprit se produisant dans son entourage. Elle poursuit son développement par la découverte et par l’invention de moyens tirés de cet entourage. C’est ainsi que la recherche dans le monde physique a donné naissance aux sciences et que la connaissance et l’utilisation de ce qu’offre ce monde, sont à l’origine de la technique, de la création artistique, de leurs instruments et de leurs procédés.

Pour les Chaldéens et les Babyloniens le monde sensible n’est plus une illusion, mais une révélation par ses règnes naturels, ses montagnes, ses mers, par ses éléments et par les activités de certaines Puissances cachées, dont ils aspiraient à connaître les lois.

Certains Oracles avaient été transplantés d’Atlantide en Égypte, notamment ceux qui avaient pour origine les Mystères de Mercure. Ceux de Vénus y étaient aussi représentés. Un nouveau germe de civilisation fut aussi implanté dans le peuple égyptien, grâce à un Grand Instructeur, réincarnation du grand Zoroastre lui-même, auquel on a donné le nom d’Hermès. Sous son influence les Égyptiens observaient le monde sensible pour y retrouver les lois de l’esprit, tout en n’ayant qu’une vision très limitée du monde spirituel. On ne pouvait donc pas leur présenter celui-ci comme leur étant accessible dès leur vie terrestre. Mais on pouvait leur faire comprendre que dans l’état incorporel qui suit la mort, ils seraient en contact avec ces mêmes Esprits qui, pendant leur vie terrestre, se manifestaient sous des réalités physiques. Et plus les hommes, pendant leur vie terrestre, agiraient conformément aux vues de ces Esprits, plus ils seraient, après leur mort, unis au Grand Esprit Solaire, à Osiris.

Les Chaldéens et les Babyloniens étaient encore plus centrés sur le monde sensible que les Égyptiens. Ils étudiaient les lois du monde et contemplaient les archétypes spirituels à travers leurs images terrestres. Mais, en général, à l’exception de leurs dirigeants qui arrivaient à une authentique et profonde connaissance des lois du monde suprasensible, la masse s’en tenait au domaine des sens.

Toute autre était la situation dans le sud de l’Europe et de l’Asie Mineure où devait s’épanouir la quatrième civilisation gréco-latine, composée d’émigrants venus de tous les coins du monde et où survivaient des sanctuaires issus des nombreux Oracles de l’Atlantide. Certains hommes, par atavisme, conservaient des restes de l’antique clairvoyance, tandis que d’autres pouvaient la récupérer facilement par une discipline appropriée. Des Instructeurs, successeurs dignes des anciens initiés, possédaient encore les traditions et attiraient à eux des élèves qu’ils guidaient vers les hautes sphères de la clairvoyance spirituelle. Ce peuple était en outre capable de créer des formes sensibles aptes à reproduire dans le monde physique les qualités de l’essence spirituelle. C’est tout l’art grec qui en découle, entre autres, les Temples grecs, « la demeure de l’Esprit ». Leurs architectes rendaient visibles ce que perçoit l’œil du voyant. Les poètes possédaient dans leur âme les trésors de la sagesse antique et les philosophes habillaient d’idées et de concepts les doctrines des initiés. Les Grands Instructeurs hindous, les disciples de Zoroastre et les sectateurs d’Hermès, venus des sanctuaires d’Asie et d’Afrique, recrutaient des élèves parmi eux. Ils fondèrent des sanctuaires et firent revivre les anciennes leçons sous des formes nouvelles. Les sanctuaires grecs les plus importants furent ceux d’Eleusis et des Mystères Orphiques et l’École de Pythagore résumaient toute la sagesse des temps antérieurs.

Pendant l’ère post-atlantéenne, plus l’homme s’attachait à l’univers sensible, plus grande était l’influence d’Ahriman au cours de sa vie terrestre, et sa tyrannie après la mort. Les peuples de l’Inde antique qui considéraient la vie comme une illusion, se libéraient de la puissance d’Ahriman après leur mort, mais il n’en était pas de même pour les Perses qui avaient grand intérêt pour les choses terrestres. Heureusement pour eux, Zoroastre leur avait inculqué la notion du Dieu-Lumière et leur avait fait comprendre que, derrière les choses physiques, se cachait l’univers des Esprits de Clarté. Grâce à cela ils pouvaient échapper aux pièges d’Ahriman, dont l’action, dans le monde terrestre, consiste à considérer le monde sensible comme seul réel, et à amener les êtres à concentrer sur lui-même leurs propres intérêts. Ces hommes, après leur mort, se réincarnaient dotés d’un caractère essentiellement égoïste.

Chez les Égyptiens Hermès préparaient les hommes durant leur vie terrestre à leur communion future avec le Dieu-Lumière. Mais l’homme, étant allé dans une fausse direction, son regard après la mort demeurait trouble et sa perception confuse. Cela est d’autant plus vrai, que les Grecs, ayant cultivé presque exclusivement l’épanouissement harmonieux de l’être physique, leurs âmes étaient condamnées après leur mort à vivre comme des ombres. Les Grecs voyaient en effet l’au-delà comme peuplé d’ombres, ainsi que l’exprimait un de leurs héros : « Mieux vaut être un mendiant sur terre, qu’un roi dans le royaume des ombres ! ». Leurs prières s’adressaient à des images, plutôt qu’à des archétypes spirituels. Cette prise de possession du monde physique à l’époque post-atlantéenne, rendait les hommes étrangers au monde spirituel, car la grandeur dans certains domaines va inévitablement de pair avec une décadence dans un autre.

Néanmoins dans les mystères les initiés, successeurs de ceux des Oracles atlantéens, dans des états de conscience particuliers, ils recevaient des révélations du monde spirituel de ce que Lucifer et Ahriman leur avaient caché, Lucifer cachant à l’homme toutes les forces spirituelles qui, sans son intervention, se seraient déversées dans son corps astral au milieu de la civilisation atlantéenne. Et si le corps éthérique n’avait pas été indépendant du corps physique, l’homme aurait pu percevoir cette partie du monde spirituel comme une expérience intérieure de l’âme. Dans des états de conscience anormaux les entités du monde spirituel lui apparaissaient sous des formes uniquement constituées des éléments supérieurs de la nature humaine.

Quant à l’intervention d’Ahriman, elle eut pour effet de voiler toute cette partie du monde spirituel qui serait apparue derrière la perception extérieure. Si malgré cela tout a été révélé aux initiés, c’est parce que ceux-ci s’étaient exercés à développer dans leurs âmes toutes les facultés acquises par l’homme à un degré beaucoup plus intense qu’il est nécessaire pour la perception sensible. Les forces créatrices qui agissaient dans les règnes inférieurs à l’homme, se révélaient dans les mystères sur Saturne, le Soleil et la Lune. C’était ceux sur lesquels Ahriman avait la haute main.

Quant à ce qui a donné naissance aux « Ames de Sensibilité », « d’entendement et de conscience », on en parlait dans le mystère de seconde catégorie.

Mais ce qui était prophétisé dans les Mystères, c’était l’arrivée future d’un homme doté d’un corps astral dans lequel, en dépit de Lucifer, la lumière de l’Esprit Solaire pouvait devenir consciente par l’intermédiaire de son corps éthérique, sans que l’âme dût passer par des états particuliers. De même cet homme posséderait un corps physique capable de lui révéler tout ce que Ahriman cachait du monde spirituel avant la mort physique. Pour un tel être la mort ne change rien à la vie, elle est sans pouvoir sur celle-ci, car la vie physique est totalement spiritualisée. Les initiés prédisaient ainsi dans le Mystère la venue du Christ.

Le plus remarquable de ces prophètes apparut chez les Hébreux, héritiers des doctrines des peuples de l’Asie Mineure et de l’Égypte, Moïse. Son initiation avait si profondément pénétré dans son âme que l’Être qui réside derrière les forces de la nature, se révélait à lui. Dans l’éclair et le tonnerre il percevait la parole de l’Esprit et voyait le surhumain descendre dans l’humain sous la forme du Moi. Ainsi celui qui devait venir se dévoilait à Moïse comme la plus haute expression du Moi.

Avec le Christ parut sur la terre le Grand Être Solaire lui-même, apportant à l’homme le suprême modèle de la perfection terrestre. Jadis la sagesse des Mystères était d’élever l’homme à un état d’âme lui permettant de contempler le Royaume de l’Esprit Solaire en dehors de l’évolution terrestre. Désormais, la tâche des Mystères fut de préparer l’homme à reconnaître dans le Christ cet être originel, centre de toute sagesse, éclairant le monde de la nature et de l’esprit. Désormais était dispensé à l’évolution humaine la capacité de recevoir la sagesse. Au moment où le mystère du Golgotha s’accomplit, l’humanité reçut l’aptitude de transformer l’influence d’Ahriman en bien. L’homme peut maintenant emporter avec soi au-delà de la mort, ce qui le libère de tout isolement dans le monde spirituel. L’événement de Palestine est le centre de l’évolution humaine, aussi bien dans le monde physique, que dans les autres mondes, dont il fait partie. Lorsque la mort sur la Croix fut achevée, le Christ apparut dans le monde où séjournaient les âmes après la mort, mettant des bornes à la puissance d’Ahriman. Un éclair illumina « le domaine des ombres », projetant la clarté dans le monde spirituel.

Si l’évolution de l’humanité post-atlantéenne portait sur le monde physique et faisait reculer sa perception du monde spirituel, depuis l’avènement du Christ, les hommes qui s’élevaient jusqu’aux Mystères, pouvaient emporter du monde physique ce qu’ils avaient acquis ici-bas et, en se réincarnant ils rapportaient avec eux ce que l’impulsion du Christ était devenue pour eux dans leur existence spirituelle entre la mort et une nouvelle naissance.

Le Christ a planté un germe qui ne peut mûrir que lentement. Seule une partie infinitésimale a pu pénétrer jusqu’à présent dans l’existence physique. Les hommes n’ont pu en intégrer que ce qu’ils étaient capables de recevoir. La première forme de cette sagesse est celle d’un idéal de vie.

Nous avons vu les conditions dans lesquelles l’humanité s’est développée depuis que la terre s’est repeuplée à l’ère lémurienne et que les hommes remontent par leur ascendance physique à des entités diverses, venues des autres planètes, et qui se sont incarnées dans des enveloppes corporelles des anciens Lémuriens. Les différentes races humaines sont les fruits de cette descendance. Et dans ces âmes réincarnées se sont manifestés, selon leur Karma, les intérêts les plus divers. Il ne pouvait donc y avoir d’idéal commun à toute l’humanité. L’humanité, à l’origine, est issue de l’unité, l’évolution passée l’a conduite à la séparativité. Dans l’image du Christ, un idéal contre cette séparativité nous est donné car, dans l’homme qui porte le nom de Christ, vivent aussi les forces du Grand Être Solaire dans lequel chaque être humain trouve son principe originel.

Les Hébreux considéraient encore l’individu qu’en tant que membre de leur peuple. Et comme Jésus-Christ au début incarnait l’homme idéal placé au-dessus de toutes les causes de séparativité, le Christianisme fut la doctrine de la fraternité universelle, le Moi profond de tout homme ayant la même origine : « Moi et le Père sont un ».

Au IVe, Ve et VIe siècle de notre ère, se prépara une civilisation dont les débuts se situent au XVe siècle et dans laquelle nous vivons encore. C’est celle de la cinquième époque post-atlantéenne. Les peuples qui, après des émigrations et des avatars sans nombre sont devenus les protagonistes de cette époque, étaient des descendants des Atlantes, restés autant que possible à l’écart de l’évolution qui s’était déroulée depuis la ruine de l’Atlantide. Beaucoup d’hommes parmi eux avaient hérité de cette clairvoyance crépusculaire liée à un état intermédiaire entre la veille et le sommeil. Ils pouvaient décrire ce qui se passe dans les régions spirituelles. C’est ainsi qu’est né tout un monde de légendes, dont l’origine se trouve dans les expériences faites dans le domaine de l’esprit. Car une clairvoyance dans ce genre s’est perpétuée jusqu’à des époques qui ne sont guère éloignées de la nôtre. De même les Oracles atlantéens avaient leurs continuateurs dont la tâche principale consistait à révéler le monde spirituel qu’Ahriman avait tenu caché. Le reste des mystères est conservé dans les mythologies des peuples européens. Ces mythologies continuent sous un aspect plus confus ce que connaissaient les peuples du Midi et de l’Orient. L’Europe avait aussi conscience des entités surhumaines, mais elle les voyait en lutte constante avec les compagnons de Lucifer. Et si l’on annonçait le Dieu-Lumière, c’était sans affirmer qu’il dût un jour triompher de Lucifer. Pourtant la figure du Christ brillait dans ces Mystères.

De ces influences sortit une espèce de dualité, une face tournée vers l’existence physique, l’autre ouverte à la révélation spirituelle. Cette dualité dure encore maintenant. L’âme conserve des anciens temps une aspiration vers le spirituel, mais pas assez forte pour maintenir le contact entre les deux mondes. Ce qu’on appelle aujourd’hui le conflit entre la science et la foi n’est qu’une conséquence de cet état de chose. Les facultés humaines, dont le cerveau est l’instrument, ont été uniquement appliquées à la vie extérieure. Or cette civilisation matérielle ne pouvait naître que chez les peuples européens, car parmi les descendants d’ancêtres atlantéens, ils étaient les seuls à ne pas avoir transformé en facultés intellectuelles leur attrait pour le monde physique, que lorsqu’ils eurent atteint une certaine maturité. Auparavant ils vivaient sur les restes de la clairvoyance antique et sur les communications des initiés. Et lentement mûrissait la capacité de soumettre le monde physique.

A l’heure actuelle l’aube de la sixième époque post-atlantéenne s’annonce déjà. Ce qu’il faut commencer dès maintenant, c’est de découvrir le lien qui doit unir dans le cœur des hommes la civilisation matérielle et le monde des Esprits. Pour ce faire il faut d’une part que les données de la vision spirituelle soient comprises et, d’autre part, que soient reconnus comme des manifestations de l’Esprit, les résultats des observations et des expériences faites dans le monde sensible. La sixième civilisation devra réaliser pleinement l’accord entre ces deux activités de l’âme.

(à suivre)

(Revue Panharmonie. No 189. Janvier 1982)


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