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Je remarque que ce soit partout dans le monde, dès que nous parlons de racisme, il ne faut jamais parler du judaïsme… Et pourtant, quand nous allons par exemple chez nos voisins français, et plus précisément à Paris, le plus grand groupe raciste est justement une association juive > La LDJ…
Sociologiquement, il serait donc intéressant de comprendre pourquoi de tels attitudes. Comprendre par exemple pourquoi Israël est considéré comme le pays le plus raciste de la planète (pays qui vient même de recréer l’apartheid en imposant des bus différents pour les arabes…).
De ce fait, aujourd’hui j’ai décidé de vous partager un livre d’André Gaillard : ‘Le judaïsme et l’invention du racisme culturel’ (Aux Editions Bénévent – 2007 – ISBN : 978-2-7563-0574-5).
Quand à moi, je rajouterais : « Le peuple juif ne constitue pas une race, mais se distinguer comme étant juif est une attitude raciste » .
Bonne lecture !
Un texte de plus sur le racisme ?
Alors que ce sujet suscite chaque année nombre d’ouvrages et d’articles peut-on encore, par quelque analyse théorique supplémentaire, avoir l’espoir de réduire ce phénomène, source de multiples conflits, tantôt larvés, tantôt sanglants ?
À cette question la réponse peut être positive… Malgré l’abondante littérature en question, il apparaît à l’évidence que des données relatives au judaïsme, dans le contexte duquel le racisme s’est particulièrement développé au cours des siècles, sont restées jusqu’ici dans l’ombre et que certains processus racistes sont toujours mal élucidés, le premier d’entre eux, pourtant amplement étudié, étant celui dont les Juifs ont été victimes. Comprendre la nature d’un mal endémique pour qu’il puisse être traité, ou mieux prévenu de façon efficace, clarifier dans une perspective pédagogique un sujet volontiers controversé et parfois polémique (puisque nous sommes contraints d’utiliser des mots nouveaux pour qualifier des situations anciennes, faisant en somme de l’anachronisme philologique), proposer une base réflexive, telles sont les raisons de ces propos.
Face au racisme en général, défini par les dictionnaires comme une « idéologie fondée sur la croyance qu’il existe une hiérarchie entre les races, l’une, celle à laquelle on appartient, étant vue comme supérieure, les autres inférieures », il s’agit d’abord de reconnaître qu’il existe deux types caractérisés de racisme quant à leur source et leur devenir : l’un, génétique, universel, inhérent à la nature humaine, l’autre acquis, contingent, d’ordre culturel. C’est cette dernière forme qui nous intéresse essentiellement dans cette étude qui, par ailleurs, concerne exclusivement le racisme développé dans la sphère d’influence du judaïsme, c’est-à-dire le racisme dont les Juifs, en tant qu’héritiers directs du judaïsme, et les non-Juifs au contact de cette culture peuvent être tantôt les acteurs, tantôt les victimes.
Dans cette perspective une question fondamentale s’est toujours posée : « Quelle est la société qui, la première dans l’histoire de la sphère occidentale, a formulé une pensée raciale et produit un droit codifiant des pratiques racistes au sens moderne permettant de lui attribuer l’invention du racisme culturel ? »
Et dans cette étude concernant exclusivement le judaïsme une question non moins essentielle attend une réponse : « Quelle est la société qui, la première dans l’histoire, a racialisé les Juifs et, partant, généré du racisme ? »
(Lire la suite)
Spoiler:
Contrairement à certaines études selon lesquelles une pensée raciale structurée, avec le racisme potentiel qui en découle, est un phénomène des temps modernes se situant soit dans l’Europe chrétienne de la fin du XVe siècle, soit dans l’Europe bourgeoise du XIXe siècle, cet essai montrera, d’une part, avec divers auteurs, que la pensée raciale est bien plus ancienne, d’autre part qu’elle remonte par ses prémisses à l’Antiquité et plus précisément au judaïsme rabbinique au seuil du premier millénaire. Il montrera aussi qu’il n’y a pas un racisme isolé à l’encontre des seuls Juifs mais un racisme en miroir, disons un racisme juif et un racisme antijuif, phénomène continu avec des manifestations paroxystiques.
On l’aura compris, il s’agit ici de l’étude critique d’un système de pensée directement dépendant du judaïsme dans ce domaine sensible et délicat qu’est le racisme, cette idéologie dont a été victime, chacun le sait, en temps et en intensité, une fraction notable des Juifs d’Europe. De plus, alors que le racisme dans le contexte du judaïsme est habituellement vu comme étant à sens unique – des agresseurs non-juifs contre des agressés juifs – nous découvrirons ici un racisme spécifique, à savoir un double racisme dont les deux séquences conjointes dépendent pour partie de la même source.
Si le judaïsme, comme toutes les entreprises humaines, porte des tares particulières dont l’étude est à reprendre dans le sillage des grands critiques juifs que furent notamment Spinoza2 d’abord ou, plus près de nous, Bernard Lazare, Maxime Rodinson et tant d’autres, personne n’est plus convaincu que l’auteur de ces lignes que la pensée occidentale ne serait pas ce qu’elle est sans l’apport éminent du judaïsme. Faut-il rappeler, dans le domaine de la morale, que le commandement biblique « Tu ne tueras pas », même s’il fut inventé précédemment par d’autres sociétés humaines et appliqué par les Hébreux aux seuls membres de leur tribu, est devenu avec le relais du christianisme un monument de la conscience universelle ? Faut-il rappeler l’apport du judaïsme dans le domaine de l’étude puisque nombre de lauréats du Prix Nobel, même s’ils furent largement tributaires des cultures de voisinage et notamment de celle de l’Occident, ont bénéficié pour une part notable d’une tradition d’étude et de débat particulièrement active dans le judaïsme ? Mais le propos, ici, est tout autre. Par delà les personnes et leurs responsabilités éventuelles, loin de toute idée d’offense et de stigmatisation, et sans aucunement minimiser les souffrances qui leur furent infligées, il s’agit de soumettre le judaïsme à un examen critique afin, notamment, d’apporter quelque éclairage, d’une part sur l’antisémitisme considéré à tort par nombre d’auteurs comme largement énigmatique dans son développement continu à travers les siècles, d’autre part sur le racisme issu de cette tradition religieuse.
À cette méconnaissance du rôle néfaste de certaines données du judaïsme, deux raisons paraissent primordiales. La première : le fait que le discours dominant, en rapportant principalement les souffrances des Juifs donne à penser que le racisme n’existe pas chez eux.
Comme si le fait d’avoir souffert pendant très longtemps du racisme des non-Juifs excluait pour eux toute responsabilité dans ce domaine et exonérait le judaïsme de transporter de lourdes pesanteurs, comme si les Juifs ne faisaient pas partie du commun des mortels. En effet, à l’idéologie perverse d’une culpabilité totale a succédé souvent celle, non moins perverse, d’une innocence totale ! S’il est logique que l’histoire contemporaine soit profondément marquée par le génocide, inédit à bien des titres, des Juifs européens par les nazis, il reste que nombre d’auteurs sur le sujet omniprésent dans les médias de l’antisémitisme se sont manifestement laissé subjuguer par le discours dominant, dans lequel la mémoire récente se confond volontiers avec l’histoire.
La seconde raison permettant d’expliquer la méconnaissance du phénomène « antisémitisme » réside, comme nous le verrons, dans le fait que les auteurs des multiples travaux consacrés au racisme en général ne retiennent souvent comme critères du processus que ses manifestations spectaculaires d’ordre physique en négligeant les multiples manifestations d’un autre ordre (psychologiques, juridiques, diplomatiques, économiques, verbales…) lesquelles, pour silencieuses, discrètes voire occultes qu’elles puissent être, pour différentes qu’elles soient dans leurs expressions, n’en sont pas moins des violences effectives, souvent plus efficaces que les premières quant au but poursuivi. Ici, la pensée prévaut sur la force, la matière grise sur le muscle, le Verbe sur le poignard. Or, si le judaïsme sioniste dans l’État d’Israël avec sa ségrégation institutionnelle, a généré depuis le milieu du XXe siècle une explosion de violences de tous ordres que rapportent quotidiennement nombre d’observateurs libres, nous dirons que le racisme juif n’avait guère comporté, pendant les dix-huit siècles précédents, que des violences autres que physiques.
Ici, dans cet essai, des Juifs, en tant que tributaires de cette culture, vont être mis en cause.
Toute critique d’un système idéologique repose, certes sur des idées, mais aussi sur des faits impliquant des personnes. C’est la loi du genre, difficile et délicate par nature. Elle l’est d’autant plus ici que nous savons à quelles violences ont pu conduire dans le passé les accusations portées à l’encontre des Juifs lorsque se déchaînaient propagande et persécutions.
Mais, à l’heure actuelle, face au repli marqué d’une partie notable du monde juif sur lui même en un communautarisme exacerbé, repli qui l’empêche d’analyser sereinement ses difficultés passées et présentes, le danger potentiel est considérablement moindre que celui qu’encourage l’absence de critique. Si les Juifs, dans les pays occidentaux, ne courent plus de risques majeurs pour leur vie ou leurs biens, il n’en est pas de même pour ceux qui vivent en Palestine au nom d’une idéologie agressive, le sionisme, dont la confrontation avec cette autre idéologie folle et largement réactionnelle à la précédente qu’est l’islamisme, peut logiquement conduire à un conflit, tout à la fois inédit comme le veut l’histoire cette « science d’événements toujours nouveaux », et à la mesure des capacités modernes de destruction massive. Comme l’écrit Alain Finkielkraut3 à propos des Sionistes, « Imperturbables, ils présentent encore Israël comme une solution, alors qu’il s’agit du lieu central où l’existence juive continue à faire problème ».
Une autre difficulté, elle aussi inhérente au contexte moderne du judaïsme, vient s’ajouter aux précédentes. Elle est relative à l’information. Si le christianisme, par exemple, donne lieu de nos jours à de multiples critiques, voire à de véritables pamphlets sans que les chrétiens ne s’offusquent vraiment et vouent les auteurs à la vindicte, on constate que, face aux critiques, nombre de représentants du judaïsme apparaissent fébriles comme s’ils n’étaient pas tout à fait en paix avec eux-mêmes, manifestent une grande intolérance et mettent volontiers en oeuvre des tactiques d’intimidation, voire des pratiques de terrorisme intellectuel à l’égard des opposants, qu’ils soient Juifs ou non-Juifs. Il s’ensuit que mes propos, soulignés par des gardiens vigilants, ne manqueront pas de me faire accuser d’anti-judaïsme, voire de racisme antijuif4, au prétexte que je dénonce des éléments propres au judaïsme… Face à ces contempteurs volontiers adeptes de quelque théorie du soupçon deux questions se posent : Le judaïsme serait-il la seule entreprise humaine à ne pas véhiculer de tels éléments ? Les Juifs seraient-ils incapables de percevoir que la Bible et le Talmud, à l’instar de l’Évangile et du Coran transportent, sous le sceau du sacré qui entrave la raison et suscite des interprétations multiples, des données potentiellement pernicieuses ?
Le discours qui suit obéit en définitive à quelques orientations précises et à elles seules :
1° – Il s’intéresse avant tout à un système de pensée et non à des personnes : il ne s’agit pas de juger des individus ou d’attribuer un niveau de gravité à leurs actes mais de mettre en lumière les éléments du judaïsme qui les conditionnent.
2° – Il se situe dans le cadre de la résistance au racisme suscité par le judaïsme à la fois chez les siens et chez les non-Juifs, racisme que le sionisme, en le cristallisant, en le concentrant en un lieu, a rendu manifeste au XXe siècle avec la colonisation de la Palestine et l’oppression caractérisée d’un peuple.
Après une introduction consacrée essentiellement aux notions de race, de racismes, de pensée raciale et à la sémantique dans le contexte du judaïsme, la première partie de cette étude envisagera le racisme juif, la seconde partie le racisme antijuif. La première, consacrée au sujet largement inédit qu’est le racisme chez les Juifs5, sera plus développée que la seconde traitant du racisme antijuif des non-Juifs, de l’antisémitisme suivant le terme généralement utilisé et au sujet duquel la bibliographie est d’une particulière richesse depuis la seconde guerre mondiale. Sur ce dernier thème, ce qui compte avant tout c’est moins de rapporter des données historiques largement présentes dans les ouvrages que de prendre quelque recul face aux événements-phares que l’histoire a mis particulièrement en évidence, afin de distinguer chez les acteurs de ce racisme la part de l’héritage et celle de l’invention. Quant à la bibliographie consacrée au racisme des Juifs on peut dire qu’elle est quasiment inexistante avant l’avènement du judaïsme sioniste, avènement qui, par delà tous les malheurs engendrés dans les populations de la Palestine historique, permet d’apporter un éclairage nouveau sur la culture issue du judaïsme.
PROPOS PRÉLIMINAIRES
RACE, RACISMES, PENSÉE RACIALE ET RACISME CULTUREL
Suivant la définition que nous avons donnée, le racisme représente une certaine idéologie mettant en œuvre certains concepts qui vont générer sentiments et comportements. C’est dire notamment, d’une part que c’est l’inspiration qui fait le racisme, d’autre part que le racisme met en jeu deux sortes de personnages : des racisants (potentiellement racistes) et des racisés, les premiers nourrissant une hostilité systématique à l’égard des seconds non pas pour ce qu’ils font mais toujours pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire en tant que membres d’une communauté – d’une race – considérée à la fois comme différente et inférieure.
LA NOTION DE RACE : SUBSTRATUM DU RACISME
Remarquons tout d’abord que le terme de race emprunté au latin ratio est apparu au XVe siècle et qu’il désigne une famille, une lignée ou une espèce. Le Dictionnaire français-latin de Robert Estienne (1539) fournit comme équivalent domus, familia, genus, sanguis.
Deux critères sont essentiels pour désigner ces groupes d’individus : leur aspect extérieur et/ou leur hérédité, ce dernier critère pouvant s’exprimer par les termes de naissance, de filiation, de sang… On trouve donc ce mot race dans la littérature écrite depuis cette période, mais aussi dans les traductions et les travaux divers relatifs au Moyen-Âge et à l’Antiquité grecque, romaine et juive. Quant au terme de racisme créé en 1932 il fut d’abord appliqué aux théories nazies appliquées aux Juifs. Comme le terme de race, nous l’appliquerons ici, suivant la pratique courante chez les auteurs et les traducteurs, à des réalités passées quelle que soit leur situation dans le temps mais jugées aujourd’hui racistes d’après les données historiques qui nous sont connues : des mots modernes pour des phénomènes ancestraux. Car, comme l’écrit Voltaire en 1756 dans son Essai sur les moeurs : « Il n’est permis qu’à un aveugle de douter que les Blancs, les Nègres, les Albinos, les Hottentots, les Lapons, les Chinois, soient des races entièrement différentes ». C’est dire que la conscience de race (par référence initiale au groupe auquel on appartient) et le racisme susceptible d’en découler (cette hostilité envers quelque groupe autre que le sien) sont immémoriaux et qu’en la circonstance, la pensée raciale a largement précédé l’invention des mots et leur introduction dans les dictionnaires.
Comme l’écrit le paléontologue américain Stephen Gould « les préjugés raciaux sont aussi anciens que l’histoire connue ».
Voyons néanmoins ce que disent ces ouvrages de référence concernant le terme de race…
Dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française (1694) il se définit ainsi :
1- Lignée, lignage, extraction, tous ceux qui viennent d’une même famille (Ex : il est d’une race illustre, ancienne ; il est d’une race de gens de bien ; il est de la race royale ; les trois races des Rois de France ; c’est un homme qu’on soupçonne d’être de race juive) ;
2- On dit par injure et par mépris race maudite ; méchante race ; les usuriers sont une race maudite ;
3- On dit en parlant à de petits enfants : méchante race, méchante petite race ;
4- Race se dit aussi des animaux domestiques, comme chiens, chevaux, bêtes á cornes : ce chien, ce cheval est de bonne race.
Dans sa sixième édition (1832-1835), le dictionnaire, après avoir repris le sens de lignée et de lignage des éditions précédentes, ajoute : « Se dit, par extension, d’une multitude d’hommes qui sont originaires du même pays et se ressemblent par les traits du visage, par la conformation extérieure : la race caucasienne ; la race mongole ; la race malaise… »
Quant au Littré, en 1866, il évoque notamment la race germanique, la race caucasienne, la race juive…
Dans sa huitième édition (1932-1935) le dictionnaire de l’Académie s’applique à préciser les qualités essentielles du groupe auquel est appliqué le terme de race : Se dit d’un groupe d’individus qui se distinguent d’autres groupes par un ensemble de caractères biologiques et psychologiques dont on attribue la constance non pas à l’action du milieu, mais à une lointaine hérédité (Ex : la race caucasienne ; la race mongole ; la race juive ; une race pure ; une race métissée).
En pratique, le terme de race revêt deux sens très distincts :
Dans son sens courant, traditionnel, que l’on peut dire encore biologique6… le concept de race réunit un ensemble d’individus présentant en commun un élément physique concernant l’aspect du corps : couleur de la peau, forme du visage, taille… On parle de race blanche, de race noire, de race jaune… À cet élément qui d’emblée, à la simple vue, permet de distinguer les groupes humains vient automatiquement s’associer dans l’esprit des utilisateurs, un élément d’ordre héréditaire, c’est-à-dire une référence à des ancêtres communs où vont entrer les notions de filiation, de lien du sang, de lignée, de généalogie ou, à l’époque moderne, celle de patrimoine génétique7.
Dans son sens figuré, que l’on peut qualifier aussi de métaphorique, le terme de race s’applique à une catégorie d’individus qui n’ont en commun que des traits tels que la nationalité, l’âge, la classe sociale, la religion, l’histoire, la langue (ou les langues d’une même famille), la profession, l’intérêt… C’est ainsi, par exemple, que l’on va parler de la race française, de la race des jeunes, de la race des patrons, de la race des chrétiens, de la race des artistes…
Bien entendu, dans certains groupes humains plus ou moins fermés sur eux mêmes, on peut imaginer que le terme de race puisse associer les deux sens précédents. Dans la civilisation occidentale la race juive souvent citée dans les dictionnaires est, comme nous le verrons, un exemple particulièrement caractéristique de cette association.
La race : un signifiant défectueux mais néanmoins incontournable.
Remarquons tout d’abord, compte tenu des deux sens dans lequel il peut être pris, que ce concept de race peut revêtir une certaine ambiguïté. Ainsi, chez les auteurs de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, époque où il a été largement utilisé, il y a souvent un passage inconscient des éléments somatiques héréditaires aux éléments culturels acquis. Comme on le sait, ce glissement de sens entre les deux catégories a fait couler beaucoup d’encre puisque l’interaction entre le somatique et le culturel ne saurait à la fois être niée dans son principe au nom de l’unicité de la personne et ne saurait non plus, tant les données sont multiples et complexes, déboucher sur quelque conclusion valable du point de vue scientifique.
Bien d’autres difficultés apparaissent dans l’emploi de ce concept dans son sens courant : son caractère indéfinissable lui enlevant toute valeur scientifique (la distance génétique qui sépare les individus de même race est comparable à celle qui sépare les individus de races différentes), sa fâcheuse capacité de métamorphoser une hostilité banale en racisme caractérisé, son utilisation rattachée particulièrement, dans la culture occidentale de notre époque, à l’expérience nazie…
Pour remédier à ces difficultés son remplacement par celui d’ethnie a été suggéré par plusieurs auteurs lorsque le groupe décrit est bien localisé dans un territoire. Dans le langage moderne les deux termes sont volontiers conjoints : origines raciales ou/et ethniques à moins qu’ils soient intimement liés : origines ethno-raciales. En fait, en associant presque toujours des éléments de culture (langue, rites, traditions…) et des éléments anatomiques apparaissant d’emblée à la vue, il ne saurait remplacer le concept de race qui, en pratique, reste pourvu de valeurs essentielles en tant que marqueur des différences entre les individus.
Ainsi se révèle-t-il utile et opérationnel, par exemple, dans l’art vétérinaire ou dans l’art médical de la procréation assistée, pratiquant l’un et l’autre la sélection de certains individus dans une perspective jugée à tel moment comme représentant un progrès. Car, si dans le domaine du droit tout homme en vaut un autre et que l’inégalité naturelle ne saurait fonder une inégalité de droit conformément à un principe essentiel de la civilisation, il est non moins clair qu’il y a hiérarchie dans des domaines déterminés de la nature et de l’activité humaines : les sujets de grande taille sont a priori supérieurs à des sujets de petite taille dans le domaine de la course, les populations au mode de vie nomade ou pastoral ont des capacités de perception du milieu naturel supérieures à celles d’un citadin moderne…
Il y a donc lieu de considérer en pratique que la notion de race dans son sens courant est plus une donnée virtuelle qu’une réalité concrète (l’ADN en est le grand démonstrateur), qu’elle est impossible à définir, notamment d’un point de vue scientifique ou législatif, mais qu’elle reste néanmoins un signifiant indispensable. Dans un rapport de 1951 intitulé Le racisme devant la science, l’UNESCO précise ainsi que « les anthropologues sont tous d’accord pour considérer que la notion de race permet de classer les différents groupes humains dans un cadre zoologique propre à faciliter l’étude des phénomènes d’évolution ».
Quant à l’historien André Pichot8 il écrit à ce sujet que : « Nier l’existence des races ou remplacer le terme de race pas un synonyme en espérant un quelconque résultat en matière de racisme relève de la niaiserie ou de la mauvaise foi ».
Avec Michel Wieviorka9, on peut constater par ailleurs « qu’il est rare qu’un acte ou un discours raciste, aussi isolé qu’il puisse paraître, n’en appelle à une communauté d’appartenance où la race est associée d’une façon ou d’une autre, à d’autres référents identitaires ». En sachant aussi que la race même dans son sens métaphorique peut – lorsque le sentiment d’appartenance à une communauté est particulièrement développé – revêtir un pouvoir de conditionnement des hommes au racisme non moindre que celui résultant de la race au sens propre. L’utilisation de ce concept apparaît donc comme devant toujours comporter quelques difficultés ; il convient d’en avoir conscience.
En définitive, il apparaît que la race est un concept défectueux, car qui dit race dit aussi frontière, différenciation et racisme potentiel, mais qu’il est en même temps irremplaçable.10
Avant d’envisager ces différentes formes il y a lieu tout d’abord de considérer qu’à la base de tout racisme il y a un personnage-cible, l’étranger. Tout racisme commence, en effet, par la désignation de l’étrangèreté vue comme une donnée absolue, stable, immuable, irréversible. Ainsi que l’écrit Pierre-André Taguieff11, « le racisme consiste à interpréter la distinction entre Nous et Eux, ou entre Nous et les Autres, comme une distinction entre deux espèces humaines, la première espèce – celle de l’énonciateur de la distinction – étant jugée plus humaine que la seconde, voire la seule véritablement humaine des deux ».
(lire la suite)
Spoiler:
Le racisme « naturel » ou « instinctuel »
Penser le mot race à partir de la différence héréditaire apparaissant à la simple vue entre les espèces d’hommes est, avons nous vu à la suite de Voltaire, la chose la plus banale du monde. C’est dire que la présence de la notion de race dans l’inconscient et le comportement des hommes a largement précédé l’invention du mot et qu’elle est au fondement du racisme naturel.
Dans le cadre d’un instinct primordial d’auto-conservation dont la base est génétique – notre cerveau reptilien – il est logique de penser, à la suite de divers biologistes et généticiens, que la préférence communautaire, ou l’ethnocentrisme, « ce point de vue suivant lequel le groupe auquel on appartient est le centre du monde et l’étalon auquel on se réfère pour juger les autres »12, puisse être rattaché à la nature. « Certains phénomènes de dégénérescence du comportement social humain, phénomènes qui montrent des parallèles très poussés avec certaines modifications de comportement chez les animaux domestiques reposent manifestement sur une base génétique » a écrit l’éthologue Konrad Lorenz13. Lévi-Strauss a, lui aussi, montré que cet « égocentrisme appliqué à l’ethnie » était une caractéristique universelle des sociétés humaines dont les membres possèdent un penchant plus ou moins prononcé à s’agréger à quelque groupe, à y puiser leur identité et, parallèlement, à exclure les autres.
Cette tendance peut s’appliquer à bien des groupements humains : groupements familiaux, politiques, religieux, associatifs, sportifs, amicaux… avec, bien entendu, des conséquences diverses. Il est humain et … normal de préférer sa vie à celle des autres ; il est humain de préférer ses parents à ses voisins ! Mais remarquons dès maintenant que la poursuite de ce raisonnement vers sa bande, sa patrie, sa nation, son parti, sa religion, sa race… peut s’avérer vite infirme, terriblement infirme et contestable d’autant plus que s’estompe souvent le sentiment de la responsabilité personnelle de l’individu qui s’absout de tout, tant qu’il fait ce que font ses semblables. Les solidarités intra ou intercommunautaires vont ainsi, dans certaines circonstances, s’exercer à l’encontre des membres d’une autre communauté humaine en se jouant des frontières diverses spirituelles ou géographiques. Dans les formes marquées du communautarisme qui veut que la communauté prévaut sur l’individu, il y aura les bons (ceux qui font partie de la communauté) et les méchants (les autres), il y aura de façon banale des solidarités et des alliances abusives, agressives, oppressives voire criminelles, génératrices de conflits sans cesse renouvelés.
Comme le constate Albert Memmi14, « il y a en nous un terrain préparé pour recevoir et faire germer les semences du racisme pour peu que nous n’y prenions garde ». La banalité du phénomène, « son omniprésence dans l’histoire » semble bien confirmer ce point de vue selon lequel il s’agit d’une disposition (ou d’une tare) originelle des hommes, ces animaux sociaux qui, au sein de leur groupe, de leur clan, de leur tribu, de leur « communion »15, ont tendance spontanée à développer quelque mépris à l’égard des autres communautés, mépris qui dans les cas extrêmes peut être qualifié de xénophobie. La généralisation abusive : « tous les Anglais sont… » ; « tous les Arabes sont… », donnée immédiate toujours présente dans la moindre forme de racisme, n’est-elle pas particulièrement banale ? Certes, ainsi que l’écrit
Delacampagne16, « une réaction subjective et momentanée n’est ni toujours évitable ni automatiquement dangereuse » mais il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une tentation permanente pour tout individu, tentation à laquelle il succombe souvent et d’abord par paresse de langage.
Primo Levi, de son côté, vient appuyer la banalité, voire la naturalité, du phénomène : « Beaucoup d’entre nous, écrit-il, individus ou peuples, sont à la merci de cette idée, consciente ou inconsciente, que « l’étranger, c’est l’ennemi ». Le plus souvent, cette conviction sommeille dans les esprits comme une infection latente […] Mais lorsque le dogme informulé est promu au rang de prémisse majeure d’un syllogisme, alors, au bout de la chaîne logique, il y a le Lager »…17 Certes, il n’y a pas toujours de Lager mais à coup sûr l’émergence d’une forme de racisme.
Le racisme « culturel » (ou « idéologique ») : la naissance de la pensée raciale
Les données précédentes d’ordre héréditaire, comme ce qui sommeille en chaque individu, ne sauraient suffire pour expliquer les sentiments et les manifestations xénophobes et racistes qu’on peut observer dans l’histoire. Le conditionnement des hommes est aussi de l’ordre de l’acquis : l’homme n’est pas seulement un être de nature avec des comportements génétiquement déterminés, instinctifs, mais aussi un être de culture. Il va théoriser tel sujet et, comme toujours, peuvent en résulter des réalités très contrastées : le meilleur et le pire.
La civilisation, la philosophie, les religions sont venues modifier et faire évoluer profondément les dispositions naturelles des hommes. Les religions surtout : « le religieux est à la fois ce qui permet aux hommes de vivre, d’aimer et se donner et ce qui les pousse à haïr, à tuer et à prendre » constate Régis Debray18. À partir de leurs textes sacrés elles vont, tantôt contribuer par l’éducation à réduire les oppositions et affrontements naturels, tantôt au contraire elles vont les promouvoir en fonction des valeurs qu’elles véhiculent dont les principales ont été jusqu’ici la Vérité, l’Élection divine, le Paradis, la Race…
C’est avec la naissance de la pensée raciale que l’on va parler de racisme culturel en se basant non pas sur des faits et des gestes dont les motivations peuvent être discutables mais sur les textes d’ordre religieux ou philosophique qui nous sont parvenus. Car, seuls des textes peuvent vraiment permettre de distinguer le racisme culturel du racisme naturel, de situer sa naissance dans le temps et de suivre son évolution à travers les siècles.
Si racisme naturel et racisme culturel mettent en jeu volonté de puissance et de domination, leur devenir et leur gravité ne sont cependant pas semblables. Avec le temps, il apparaît nettement que la première forme n’a pas la gravité de la seconde dans laquelle une pensée raciale structurée est inscrite dans des traditions ancestrales, mieux dans des textes contraignants ayant à la fois la prétention d’exprimer une quelconque vérité et l’intention d’établir des règles s’imposant à tous les membres d’une communauté. Le racisme naturel peut certes entraîner de sauvages et durables conflits mais un espoir de tolérance voire de réconciliation entre les antagonistes est toujours permis avec les progrès de la civilisation, de la démocratie et de l’humanisation qui réduit la composante instinctuelle… Dans le cas contraire, l’évolution d’un conflit ne peut, alors, qu’être tout autre.
Le racisme réactionnel à une agression racisante
Racisme naturel, racisme culturel… certes, mais il convient de distinguer aussi le racisme réactionnel. Sa place n’est pas négligeable dans l’histoire du racisme.
Si, face à une agression, il y a des contre-agressions qui peuvent n’être que légitime défense et n’être nullement de type raciste, il n’en est pas de même lorsque l’agression initiale est celle d’une société racisante : la contre-agression se fait pratiquement toujours sur ce même mode, tout au moins si l’agression initiale se prolonge un certain temps.
On peut aussi logiquement penser que le processus raciste réactionnel sera particulièrement violent si l’agressé est porteur lui-même d’une culture racisante.
Les formes associées de racisme
À côté des grandes formes précédentes de racisme il peut y avoir des formes associées. Le nazisme en est un exemple particulièrement caractéristique : il a éliminé massivement les Juifs, les Tziganes, les Slaves en tant qu’héritiers d’une certaine race mais aussi une foule d’opposants politiques, de handicapés, d’asociaux ou d’individus déclarés seulement inférieurs (Untermenschen) par une assemblée de seigneurs (Herrenvolk).
LA PENSÉE RACIALE ET LE RACISME CULTUREL
Face à la banalité du racisme, une question essentielle s’est toujours posée aux historiens :
Quels sont les éléments qui, en s’associant, contribuent à édifier une pensée raciale potentiellement capable de générer des comportements racistes et qui permettent de considérer que tel groupe, telle communauté, tel régime a développé un racisme culturel ?
À cette question, et en suivant l’avis de divers auteurs, on peut répondre que ces critères sont représentés par l’existence de règles, théories, commandements, lois, règlements… pérennisés dans des textes promouvant, au sein d’un groupe et au nom d’une notion de race par définition irréversible, un système de séparation radicale basé sur le rapport supérieur/inférieur ou/et sur celui du pur/impur. Car ici le non-mélange est le critère de la pureté idéologique en matière religieuse ou philosophique : toute fusion est corruption.
Comme l’écrit Bernanos en 1940, « ce qui importe aux races est de se garder intactes, incorruptibles, et le sentiment qui les exalte ne peut être que celui d’une supériorité absolue, d’une sorte d’élection mystique, indiscutable, incontrôlable, puisqu’elle leur a été conférée par le sang ; elle est la supériorité du sang […] Car tout ce qui ne leur ressemble pas est une menace à leur intégrité, à leur pureté ».19 P.A. Taguieff20 écrit de même avec pertinence : « La phobie du mixte ou de l’hybride porte principalement sur la descendance : ce qui est rejeté, c’est une descendance métissée perçue comme interruption de la continuité de la lignée, perte de ressemblance, dissolution de la continuité transgénérationnelle ».
En pratique, deux critères essentiels sont nécessaires et suffisants pour parler du racisme culturel d’une société, d’une communauté, d’un groupe humain. Ce sont : une conscience de race chez les membres du groupe et une loi écrite interdisant dans ce groupe les unions interraciales.
À ces dispositions sont néanmoins toujours associées, d’une part des contraintes à l’égard des personnes racisées telles que l’exclusion de certains emplois, charges et lieux de résidence, l’établissement de quelque frontière matérielle ou morale ou l’expulsion d’un certain territoire, d’autre part des sanctions pour les membres contrevenants de la communauté.
Quant aux violences diverses par lesquelles se manifeste toujours un processus raciste, remarquons que c’est aux violences d’ordre physique, celles du bras armé, que l’on pense généralement tant elles sont spectaculaires et présentes dans le quotidien des hommes. Elles donnent lieu à des récits historiques relativement objectifs rapportant des destructions de biens, des brutalités, des agressions, des expulsions, des assassinats, des tueries, des guerres, des génocides. Mais, comme nous l’avons remarqué, ces violences physiques ne sont pas seules en cause. À côté d’elles, dans la jungle des hommes, il en est d’autres non moins pernicieuses. Avant le coup de poing ou le fusil, associés à ces gestes ou pratiqués isolément, inventés parfois par tel individu dans l’intimité de sa personne mais bien plus souvent par un groupe d’individus solidaires, sont les actes verbaux qui prévoient de tuer au sens propre ou au sens figuré. C’est la (pré)méditation, la réflexion, la planification… accompagnant ou non l’acte brutal. Remarquons aussi que ces violences, qu’elles soient individuelles ou collectives (dans ce dernier cas on parle parfois de complot ou de conspiration), sont parfois fort subtiles, si subtiles même que les victimes peuvent ne pas identifier leurs agresseurs, voire ne pas être conscientes de l’agression elle-même. C’est dire aussi que ces violences multiformes peuvent n’être connues d’abord que de quelques initiés, lesquels garderont assez souvent leur secret, secret que des historiens laborieux, un jour plus ou moins lointain, s’appliqueront peut-être à dévoiler.
Toutes ces violences peuvent se traduire notamment par les mots de ségrégation, de discrimination, de séparation, d’infériorisation, de différenciation, d’exclusion, d’oppression, de domination… et conduire à la tyrannie, à la barbarie, à la persécution, voire au martyre.
Lire la suite sur le lien.
Et pour tout ceux qui sont intéressé par la vérité, peuvent également lire ceci :
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Sujet: Re: Le judaïsme et l’invention du racisme culturel Dim 21 Sep - 8:11
Chapitre V
De quelques formes de violences autres que physiques au sein de l’entreprise sioniste
Si depuis la création de l’État d’Israël en 1947, l’idéologie sioniste a fourni à des hommes voués à la guerre l’occasion de tuer en Palestine un nombre considérable de non-Juifs et de détruire leurs biens matériels hors du cadre de légitime défense, cette idéologie ne s’est cependant pas donné comme perspective finale l’anéantissement d’une population ainsi que l’histoire en montre de multiples exemples. Sa barbarie est d’un genre nouveau : celle qui vise à détruire, de façon méthodique et sous l’impulsion d’une autorité supérieure, une société et sa culture pour forcer ses membres à quitter leur territoire ancestral.
Dans le cadre d’une guerre déjà inédite dans l’histoire quant à la durée, les violences autres que physiques suscitées à l’encontre des non-Juifs représentent une expression caractéristique du racisme inhérent au sionisme dans sa volonté de poursuivre jusqu’à son terme la ghettoïsation juive de toute une région. Nous reviendrons ici sur quelques formes particulières revêtues par ces violences :
. violences d’ordre juridique et administratif ;
. violences d’ordre sémantique ;
. violences verbales et comportementales de l’internationale sioniste ;
. violence des violences : le verrou sur la démocratie.
LES VIOLENCES D’ORDRE JURIDIQUE ET ADMINISTRATIF : une tyrannie inédite
De quelques lois racistes en Israël
Les Nations Unies, tout en s’abstenant par faiblesse d’appliquer la moindre sanction pratique envers Israël, ont néanmoins dénoncé les discriminations raciales dont sont porteuses de nombreuses lois de ce pays, lois contribuant à faire deux catégories fondamentalement distinctes de citoyens : des citoyens à part entière, les Juifs, des citoyens de seconde zone au statut subalterne, les non-Juifs. Elles en ont recensé 17. Parmi elles, on peut citer :
- les lois qui interdisent la participation aux élections de tout parti arabe n’ayant pas reconnu le caractère juif de l’État ;
- la loi du retour qui accorde systématiquement aux Juifs du monde entier la citoyenneté israélienne alors que les réfugiés arabes n’ont pas le droit de revenir en Israël sur leurs propres terres170 ;
- la loi suivant laquelle les citoyens arabes d’Israël ayant épousé des non-israéliens se voient refuser la réunification familiale ;
- les lois d’urgence qui permettent la confiscation de terres appartenant aux Arabes ;
- les lois qui interdisent aux Arabes d’acheter des terres à des Juifs ;
- la loi sur l’éducation qui fixe parmi ses objectifs la promotion de l’idéologie sioniste ;
- la loi qui interdit aux non-Juifs d’habiter certaines villes ou d’occuper certains emplois.
Quant aux deux dernières lois de discrimination raciale de juillet 2005 concernant les couples, votées à une très grande majorité par le Parlement israélien et confirmées par une décision de la Haute Cour de justice israélienne du 14 mai 2006, l’une interdit le regroupement familial des deux côtés de la ligne verte si l’un des conjoints est palestinien, l’autre veut que les Palestiniens de moins de 35 ans et les Palestiniennes de moins de 25 ans ne puissent pas demander la citoyenneté israélienne, même si leur conjoint(e) est israélien et vit en Israël. Ces lois visent spécifiquement les Arabes israéliens (les citoyens palestiniens d’Israël) et les habitants palestiniens de Jérusalem car ce sont eux qui épousent des Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Les conjoints israéliens sont mis dans l’alternative : la séparation ou l’émigration.
À ces lois viennent s’ajouter de multiples interdictions ou dispositions prises par les autorités militaires à l’encontre des non-Juifs. Parmi les quelques 1.300 ordres promulgués depuis 1967 dans les « territoires occupés », citons par exemple :
- l’interdiction de puiser de l’eau sur terre ou sous terre sans permis spécial (n° 158) ;
- l’interdiction d’importer ou d’utiliser un tracteur ou tout équipement agricole sans autorisation (n° 134) ;
- l’interdiction de planter des arbres fruitiers et certains légumes sans autorisation (n° 1015, 1039, 1140) ;
- l’interdiction d’exporter la plupart des fruits et légumes, les produits industriels, les pierres, les algues, les timbres-poste, les antiquités sans autorisation ;
- le fait qu’est propriété d’État toute terre, dont le propriétaire est absent ou ne peut pas prouver ses droits (n° 59, 364, 1091, 1308), ou qui été confisquée pour des raisons d’intérêt public ou de sécurité171 ;
- le fait que les propriétés d’État ne peuvent être cédées qu’à des colons ;
- le fait que l’Autorité militaire décide des livres autorisés ou interdits dans les écoles et les collèges (n° 107, 812), qu’elle peut boucler tout secteur ou bloquer la circulation sans préavis ni explication (n° 378) ou qu’elle peut arrêter et détenir toute personne pour une période de 6 mois renouvelable (n° 378, 1229-0, 1236, 1254).
……..
Tout un arsenal juridique, bien décrit dans le rapport d’Amnesty International de décembre 1999, est en effet utilisé depuis 1948 au service des expulsions, des expropriations de terres, des destructions, par le feu ou les bulldozers, de centaines et de centaines de maisons palestiniennes, de l’arrachement de milliers d’oliviers, de l’accaparement systématique de l’eau au bénéfice des seuls Juifs, de la destruction des archives et des cadastres. Parfaitement adapté au but poursuivi, réfléchi, précis, implacable, méthodique, perfectionné chaque jour depuis près de soixante ans par les juristes pour déposséder les Arabes de leurs terres et de leurs maisons, les réduire à l’impuissance et disloquer leur société, cet arsenal, fruit d’un racisme institutionnel caractérisé, constitue sans doute le summum des actions perverses suscitées par le sionisme. La Palestine des Arabes, rongée colline après colline, kilomètre carré après kilomètre carré, se rétrécit ainsi chaque jour par une colonisation inexorable. Au début du XXIe siècle 3.400.000 Palestiniens ont été privés de leur terre172.
Edward W. Saïd (professeur de littérature à l’Université de Columbia aux États-Unis), à l’occasion d’un voyage en Cisjordanie, pouvait constater après nombre d’observateurs : «
Presque toutes les voies et tous les petits villages où nous sommes passés ont été le théâtre d’une tragédie quotidienne : terre confisquée, champs saccagés, arbres et plantes déracinés, moissons arrachées, maisons détruites, exactions contre lesquelles les propriétaires sont totalement impuissants ». « Dans aucun autre pays du monde les juristes et les religieux n’auront apporté leur concours à une entreprise d’une telle perversité » écrit de son côté Eli Lobel. « Quand le paysan arabe croyait avoir paré à une attaque tendant à l’arracher à sa terre, il était frappé par une nouvelle loi exhumée de l’arsenal juridique ou spécialement créée à cet effet. Et quand cela était nécessaire, la force suppléait ou remplaçait la loi ». 173
Le zèle des gens de Loi israéliens qui approuvent et justifient depuis plus d’un demi-siècle une conception politique et discriminatoire du droit et qui, dans l’ombre, apportent un concours sophistiqué à l’entreprise sioniste a troublé bien des observateurs ?174 À propos de cette entreprise colonisatrice inédite sur le plan des principes et des méthodes, « acculée à une politique d’agressions préventives à l’extérieur et de lois discriminatoires à l’intérieur, tout en développant une mentalité raciste et chauvine »175, entreprise contrainte à aller toujours plus loin de par sa logique interne, Edmond Amran El Maleh, écrivain juif marocain, a pu écrire : « Il est étonnant que personne n’ait osé entreprendre, au-delà des critiques du régime israélien, une analyse philosophique des bases racistes du sionisme. Raciste parce que prônant la patrie par le sang, l’exclusion des non-juifs et, dans la foulée, l’expansionnisme territorial, la terreur, la violation des lois internationales ».
Dans son ouvrage sur le procès Eichmann, Hannah Arendt reviendra d’ailleurs sur ce sujet législatif : elle montrera l’ironie d’attaquer les Lois de Nuremberg alors que, terrible constatation, certaines lois israéliennes, concernant le statut des Juifs et reprenant celles que le judaïsme a établi depuis deux mille ans, basées sur le sang et toujours en vigueur, sont identiques à celles du régime nazi.
Toutes ces données expliquent fort bien qu’en Israël, si les non-Juifs sont susceptibles d’avoir des droits en tant qu’individus isolés, ils ne sauraient en avoir comme membres d’une communauté. N’a-t-il pas fallu attendre les « accords d’Oslo » en 1993 pour que les dirigeants israéliens arrivent à réviser leur position traditionnelle et à admettre qu’il n’y avait pas seulement des indigènes mais une communauté arabe en Palestine ? Cette communauté est d’ailleurs toujours ignorée par les livres d’histoire à l’usage des enfants israéliens : le Livre du Jubilé, publié en 1998 pour commémorer l’anniversaire de la création de l’État d’Israël et destiné à toutes les écoles du pays, en est un témoin exemplaire.176 Car les non-Juifs ne seront jamais que des guérim, ces résidants en terre d’Israël, étrangers que l’on tolère dans la condescendance, à moins qu’on les considère comme des ennemis potentiels, voire des ennemis de l’intérieur en reprenant le concept appliqué par les nazis aux Juifs coupables d’agir contre les intérêts de l’Allemagne.
Nombre de sociétés expriment dans leur histoire une certaine composante raciste sans qu’elles puissent légitimement être qualifiées de racistes. Dans leurs colonies d’Afrique, d’Asie, du Pacifique, d’Amérique du Sud, les Européens dans leur ensemble, Français, Britanniques, Néerlandais, Espagnols, Allemands… ont résolument affirmé leur supériorité et attribué un statut infiniment inférieur aux populations colonisées mais simultanément, en vertu de la mission civilisatrice qu’ils s’étaient souvent donnée, ils ont été amenés à accepter nombre d’accommodements en faveur des indigènes qui avaient adopté leur culture et plus particulièrement la religion chrétienne. C’est ainsi que la barrière de la race fut souvent franchie et les mariages entre colons et indigènes relativement banalisés… Le mélange des populations fut même souvent approuvé voire largement célébré au nom de l’universalisme laïc ou chrétien. Ce fut notamment les cas dans les États non ségrégationnistes du Nord des États-Unis, au Brésil et, bien entendu, dans les colonies des Européens. Dans ces territoires, la discrimination ne fut jamais inscrite dans un texte législatif.
Il n’en fut pas de même, par contre, dans les États du Sud des États-Unis pour les Noirs soumis depuis la fin du XIXe siècle aux lois Jim Crow, en Afrique du Sud pour les Noirs et les Métis sous le régime de l’Apartheid et en Allemagne nazie pour les Juifs et les Tsiganes. Ces trois pays formulèrent des interdits concernant les mariages mixtes et instituèrent une ségrégation officielle, critère qui reste le plus adéquat pour distinguer un régime résolument raciste d’un régime dont les membres, tout en nourrissant quelque sentiment de supériorité à potentialité racisante, ne voient pas cette différence comme irréductible. Après la disparition du régime nazi en 1945, du régime ségrégationniste des États-Unis à la fin des années 1960 et de l’Apartheid en Afrique du Sud en 1994, c’est dire qu’il n’y a plus qu’Israël, cet État juif pour les Juifs, où la ségrégation, conformément au judaïsme traditionnel, est inscrite dans les lois. (...)
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: Le judaïsme et l’invention du racisme culturel Mer 8 Oct - 18:25
Bonjour, A l'heure où on nous rabâche les oreilles sans cesse avec l'antisémitisme cette forme de racisme totalement instrumentalisé. il est opportun de rappeler d'où viens historiquement le racisme. pour se faire le texte (et sa suite qui y est proposé) de l'intitulé du sujet, est un bon moyens de le comprendre. en attendant, voici quelques rappel pratiques pour ne pas se laissé berné et conditionné à son tour par cette propagande agressive auquel nous assistons en se moment. D'autres textes suivront. (ma secrétaire akasha s'en chargera (rires))
Les Sionistes approuvent l’Antisémitisme
Publié par Henrymakow le novembre 4, 2012 dans Articles, Sionisme
L’antisémitisme se référerait à un préjugé racial contre les Juifs. Maintenant la «haine» est un mot de code pour autre chose : l’opposition au Sionisme, un programme politique que même beaucoup de Juifs trouvent répugnant.
En assimilant l’opposition au sionisme à de la «haine», le judaïsme a donné la permission à chacun d’être antisémite.
En Russie Soviétique, l’antisémitisme était considéré comme «contre-révolutionnaire» et sévèrement punis. De même, l’antisémitisme est aujourd’hui un crime politique dans l’Occident parce qu’il va à l’encontre du Nouvel Ordre Mondial Sioniste.
Par exemple, une journaliste de Winnipeg, Leslie Hughes, a été forcée d’abandonner sa candidature en tant que libérale dans l’élection de 2008 pour avoir fait une remarque sur la prescience israélienne lors de l’attaque du 11/09 dans un article de 2003. Elle citait un journal israélien. Elle donnait des cours sur la tolérance et n’avait pas de sentiments d’hostilité contre les Juifs. Son crime était politique. Elle apprit la nouvelle alors qu’elle était en pleine prospection dans sa circonscription.
Elle a déposé une plainte contre le Congrès Juif Canadien et le Parti Libéral.
Mon écriture met en garde les Juifs, ils sont utilisés pour faire progresser le plan des banquiers centraux pour la dictature du gouvernement mondial. Je tiens à souligner que chaque nation, religion et organisation importante, sont également utilisées.
Néanmoins, le Congrès Juif Canadien m’accuse de «haine contre les Juifs» et veut supprimer mes écrits. L’absurdité d’accuser d’antisémitisme le fils de survivants de l’holocauste souligne la véritable nature «contre-révolutionnaire» de mon crime.
VOUS ÊTES UN ANTISÉMITE SI…
Le révérend Ted Pike extrapole à partir de la «Loi sur l’examen global de lutte contre l’antisémitisme» de 2004 aux États-Unis pour définir le type d’activité politique qui est criminalisée. («Les véritables motifs derrière le Département Global de l’Antisémitisme»)
1. Toute affirmation «que la communauté juive contrôle le gouvernement, les médias, les entreprises internationales et le monde financier» est antisémite.
2. «De forts sentiments anti-israélien» font de vous un antisémite.
3. Les «critiques virulentes» des dirigeants israéliens, passés ou présents, sont antisémites.
4. La critique de la religion juive, de ses dirigeants religieux ou de ses écrits (en particulier le Talmud et la Kabbale) est antisémite.
5. Le fait de critiquer le Gouvernement et le Congrès américain comme étant sous l’influence indue de la communauté Juive-Sioniste (y compris l’AIPAC) est antisémite.
6. La critique de la communauté Juive-Sioniste pour leur promotion de la mondialisation (le "Nouvel Ordre Mondial") est antisémite.
7. Blâmer les dirigeants juifs et leurs partisans pour avoir incité à la crucifixion romaine du Christ est antisémite.
8. La diminution du nombre des "six millions" de victimes de l’Holocauste est antisémite.
9. Appeler Israël un état «raciste» est antisémite.
10. Affirmer qu’un «complot Sioniste» existe est antisémite.
11. Prétendre que les Juifs et leurs dirigeants ont créé la Révolution Bolchévique en Russie est antisémite.
12. Proférer des «déclarations désobligeantes sur les personnes juives» est antisémite.
13. Nier le droit de la plupart des Juifs athées de réoccuper la Palestine est antisémite.
14. Alléguer que le Mossad était derrière l’attaque du 11/09 est antisémite.
Essentiellement, si vous croyez en la vérité et la justice, vous êtes un antisémite. Si vous croyez en la liberté d’expression, au libre examen et dans le processus démocratique, vous êtes un antisémite. Si vous vous opposez à la tyrannie, la corruption et l’assassinat, vous êtes un antisémite.
Si vous n’êtes pas un antisémite, vous êtes au mieux mal informé, et au pire un vendu.
En fin de compte, le Nouvel Ordre Mondial transformera 90% de la population mondiale et au moins 50% des juifs en antisémites. Est-ce le véritable ordre du jour? De détourner le blâme loin des banksters centraux et de leurs séides francs-maçons non-juifs?
LA SYNAGOGUE DE SATAN
L’ouvrage d’Andrew Hitchcock «La Synagogue de Satan» est une chronologie convaincante du rôle juif dans la conspiration satanique des banquiers centraux, c’est à dire Le Nouvel Ordre Mondial. Avec mon propre livre Illuminati, il fournit une excellente introduction au sujet.
Le seul inconvénient c’est qu’Hitchcock ne fournit pas toutes les références. Par exemple, il cite la liste ci-dessus trouvée sur internet sans faire mention du révérend Pike. Néanmoins, les sources d’Hitchcock peuvent être vérifiées en ligne.
J’ai été impressionné par la quantité de nouvelles informations et la profondeur de vue que j’y ai trouvé. Hitchcock explique comment la «nationalisation» de la Banque d’Angleterre de 1946 fut un tour de passe-passe. Il fournit de nouvelles informations sur l’art de la création monétaire. Il explique avec lucidité l’importance des lois Noahides.
Vous lisez ce livre avec une fureur croissante en voyant le degré de cruauté, de criminalité et de chutzpah de certains juifs. Ces Juifs ne sont pas le peuple élu de Dieu, mais de Satan, une question qui devrait être une préoccupation pour les autres Juifs qui se sont rendus coupables la plupart du temps de naïveté, de complaisance, de conformisme, de lâcheté et d’opportunisme. La même chose peut être dite des Américains et des Canadiens qui soutiennent les crimes de guerre en Afghanistan par leurs impôts.
Hitchcock cite Werner Sombart déclarant qu’à partir de 1820, il n’y eut plus «qu’un seul pouvoir en Europe, celui de Rothschild.» Il déclare que le capitalisme moderne et l’américanisme ne sont rien d’autre que «l’esprit juif distillé.»
CONCLUSION
Les Sionistes étiquètent tout le monde comme antisémite parce que l’antisémitisme est leur gagne-pain.
Les Juifs nourrissent la fausse idée naïve que le Sionisme est là pour les protéger de l’antisémitisme. En fait, le Sionisme est là pour créer l’antisémitisme, afin de forcer les Juifs à mener à bien l’agenda des Illuminatis, c’est à dire le gouvernement mondial des banquiers centraux. L’objectif du Sionisme est de faire des Juifs des parias, afin de mieux les utiliser.
Le Sionisme est la principale source de l’antisémitisme dans le monde d’aujourd’hui mettant en péril tous les Juifs qu’ils prétendent représenter. Imaginez si les Illuminati décidaient de faire des Juifs leurs boucs émissaires. Imaginez si un jour ils révélaient le rôle du Mossad dans le 11/09. Imaginez si la vérité se répandait : «les Juifs ont provoqué le 11/09.» Nous pourrions avoir des pogroms en Amérique. Pourtant, de nombreux Juifs, qui n’avaient rien à voir avec le 11/09, en soutenant obstinément Israël, en souffriront.
Israël est le fief privé des Rothschild ; leur armée privée, leurs services secrets et leur arsenal nucléaire. Tous ces éléments sont utilisés pour faire avancer l’ordre du jour Rothschild d’un gouvernement mondial. A l’avenir, les Juifs Sionistes et leurs partisans auront beaucoup «d’explications à fournir.»
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orné Modérateur
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Sujet: Re: Le judaïsme et l’invention du racisme culturel Mer 8 Oct - 18:28
Bonjour, Voici que quoi étayer se très bon article faisant office d'intitulé de sujet (avec sa suite en page un). Qui je rappel est à lire pour qui aimerait comprendre leur schéma de pensée envers le "non juif". Cela explique aussi d'où est originaire la racine même du racisme. Après avoir bien compris cette mécanisme, on est à même de vraiment comprendre se qu'il se passe par-exemple en France et surtout en Israël qui de bien entendu leur comportement envers les palestiniens est condamnable. Mais peut-être certains d'entre-vous ne le savent pas, se comporte de la même manière envers les autres ethnie. Les soudanais et les éthiopiens en majorité. Cela nous permet aussi de par cette lecture, de comprendre toute leur mécanique de défense, et celle de toujours se poser en victime, afin de légitimer toute leur action. Voici donc divers vidéos exposant cet état de fait par des témoignages, ou d'une analyse de leur second livre le plus important après la torah, le talmud...
Interview de Carole Chaouat, présidente du B’nai B’rith
L’Ordre indépendant du B’nai B’rith (בני ברית, de l’hébreu : « Les fils de l’Alliance ») est la plus vieille organisation juive toujours en activité dans le monde. Calquée sur les organisations maçonniques, elle a été fondée à New York, le 13 octobre 1843, par douze personnes, dont Henry Jones et deux frères, juifs émigrés d’Allemagne, qui avaient appartenu à la Société des Frères (Brüder Bund) qui joua un certain rôle dans l’élaboration de la Première Internationale.
mon enfant frequente un(e) non juif(ve) par le Rav Dynovisz.flv
Question réponse : quelle attitude adopter si mon enfant fréquente un(e) non juif(ve) voire Dieu préserve s'y lie par un mariage mixte par le Rav Dynovisz
Qu'est ce que le talmud ?
Compilation d'extraits du Talmud dignes des heures les plus sombres de l'univers intersidéral^^
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Sujet: Re: Le judaïsme et l’invention du racisme culturel Mer 8 Oct - 18:30
Des Etudiants israéliens payés pour faire de la propagande sioniste sur internet
Depuis longtemps on sait que la CIA embauche des gens pour écrire des commentaires sur Youtube et autres, pour faire des fausses pages facebook etc… Depuis longtemps on sait que Wikipedia est infesté de propagande et de découpes sionistes qui ajoutent, modifient, déguisent la réalité comme ils savent si bien faire.
Maintenant une info sort comme quoi les étudiants israéliens peuvent se voir financer leurs études s'ils acceptent de faire ça pour le compte du chef terroriste Netanyahoo.
En fait, cette info ressemble à un os qu'on donne à ronger à un chien. Un peu comme le cas Edward Snowden qui, au final, n'a fait que rendre publique des choses que n'importe qui peut savoir, pour peu qu'il se donne la peine de lire autre chose que Rothschild magazine ou d'écouter autre chose que Rothschild radio.
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orné Modérateur
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Sujet: Re: Le judaïsme et l’invention du racisme culturel Jeu 4 Déc - 7:28
La « naissance » d’Israël : comment un mensonge est devenu « vérité »
Fin septembre 2014, l’historien Ilan Pappé [1], connu pour avoir sévèrement critiqué Israël, son pays, participait au Festival Manifiesta [2] en prononçant un exposé à partir de son dernier livre : The idea of Israel : a history of power and knowledge.
Trois paragraphes résument bien l’exposé de Ilan Pappé
« Imaginez que vous êtes un marchand de couteaux, à la recherche de clients potentiels. Que ferez-vous pour les persuader de la qualité de votre assortiment, qu’ils devraient selon vous acquérir ? Eh bien, vous les invitez à assister à une décapitation » (en référence aux vidéos de décapitation de Da’ech/EI).
« Il faut recourir à cette abomination pour expliquer aux gens combien nous sommes grotesques et hypocrites. Car c’est ce qu’Israël fait avec Gaza. Israël teste de nouvelles armes dans la bande de Gaza à l’occasion d’offensives meurtrières, comme cet été, après quoi il invite des marchands d’armes internationaux pour montrer comment les armes fonctionnent en réalité ».
« Conséquence : les revenus militaires d’Israël explosent, et continueront de grimper. Je ne suis pas prophète, mais je crains que si le monde n’intervient pas, il y aura tous les ans et demi une nouvelle opération militaire. Et chaque assaut militaire sera plus grave que le précédent. Finalement, Israël exécutera un génocide ».
Égalité démocratique et militarisme sacré
L’idée d’Israël est née en 1948 et a été vendue dans le monde entier comme un produit de modernité et d’humanité. Voilà pour l’idée d’Israël. Le point de départ de mon livre s’y oppose diamétralement, car Israël est un État-voyou. La situation empire tous les ans. Le monde est un spectateur de plus en plus critique du projet sioniste : sa politique de violence est injustifiable. Face à lui, la majorité de la population juive d’Israël croit en l’égalité démocratique » d’Israël. Israël détruit une réalité et les habitants ne le voient même pas !
Depuis le début, Israël est une société coloniale, qui veut le plus possible de terres de Palestine, avec le moins possible de Palestiniens.
En même temps, Israël est aux prises avec une division intérieure, mais l’image d’un ennemi commun les rassemble. C’est pour cela aussi que le caractère militaire d’Israël est sacré. Dans des circonstances normales, ces oppositions au sein de la société israélienne déchireraient la communauté nationale, tellement elles sont profondes.
Il y a tout d’abord la division ethno-socio-économique entre juifs issus des pays européens qui bénéficient d’une position privilégiée, par rapport aux juifs issus des pays arabes. En deuxième lieu, il y a l’opposition des juifs religieux et des juifs laïques. Enfin il y a la classe moyenne paupérisée : la plupart des juifs de la classe moyenne ne peuvent plus accéder à la propriété d’un logement ». Ces tensions s’activent régulièrement. Et à ces moments-là nous voyons souvent un renforcement du conflit avec les Palestiniens. Alors on laisse tomber tout le reste au profit de « la sécurité » ».
La fabrication de l’idée d’Israël
Comment est née cette dissonance entre l’idée et la réalité d’Israël ? Comment se fait-il que tant de personnes extérieures continuent toujours d’accepter sans critique la prétendue qualité morale d’Israël ?
Comment Israël réussit-il à vendre cette idée d’un État démocratique équitable, en dépit de la réalité, malgré l’existence de la télévision et de l’internet ?
J’identifie deux groupes qui ont eu la plus grande influence pour faire passer le mensonge pour la vérité : les réalisateurs de films et les universitaires. Les réalisateurs jouent sur les sentiments et vendent l’idée d’Israël tant chez eux qu’à l’étranger. Ils créent l’image d’Israéliens héroïques, qui, après un long calvaire, rentrent enfin à la maison. Les Palestiniens sont à peine présents dans ces films.
Les films, c’est de la fiction, en revanche les universitaires prétendent à la vérité académique, ce qui convainc des académiques occidentaux. Cette collaboration avec le politique remonte aux débuts d’Israël voire plus tôt. À la fin des années trente, la Commission britannique Peel [3] fut chargée de trouver une solution aux tensions entre la population locale et les colons juifs.
Ben-Gourion, qui devint ensuite Premier Ministre d’Israël, approcha un universitaire avec la question : « La présence juive a-t-elle été permanente depuis l’époque romaine jusqu’à aujourd’hui ? » Cet universitaire fut très enthousiaste, un sujet de recherche aussi costaud lui fournirait une dizaine d’années de travail. Mais Ben Gourion répondit : « Tu as deux semaines pour le démontrer à la Commission Peel : commence donc par la conclusion ! ».
Il s’agit donc ici d’un lien imaginaire avec un lieu, qui remonte à 2000 ans. L’idée d’Israël n’est pas de vouloir visiter ce lieu ou le partager avec ses habitants. Non, on veut le soustraire entièrement au peuple qui y habite déjà !
Imaginez que quelqu’un frappe à votre porte et dit fermement : « Excusez, il y a 2000 ans j’habitais déjà ici ». C’est un peu curieux, mais bon, vous faites preuve d’hospitalité et vous invitez l’homme à prendre le café. Mais le lendemain il est de nouveau là. « Excusez, il y a 2000 ans, C’EST MOI qui habitais ici ». Cette fois l’homme veut non seulement du café, mais aussi un endroit pour passer la nuit. Vous faites preuve d’hospitalité, vous hébergez donc cet homme. Mais le lendemain il arrive avec la police : « Il y a 2000 ans j’habitais ici, c’est ma maison ». Et vous voilà rapidement chassé de votre maison ! C’est cela, la réalité d’Israël. Partout ailleurs cela serait preuve de folie, mais quand il s’agit de la Palestine, les universitaires prennent la chose au sérieux.
Les nouveaux historiens ont été une brève révolution dans le monde académique
À la fin des années 1980 un mouvement critique est né dans le milieu universitaire. Quelques historiens ont remis en question l’historiographie sioniste de 1948. Ces « nouveaux historiens », comme on les a étiquetés, étaient influencés par la réalité sociale et politique du moment.
La guerre de 1982 contre le Liban n’était pas encore digérée mais avec la brutale répression de la première Intifada de 1987, ces universitaires ont commencé à réexaminer avec un esprit critique des documents de 1948 qui venaient d’être déclassifiés. Et soudain les événements de 1948 se trouvèrent dépouillés de leur élan héroïque. Les victimes palestiniennes apparurent pour la première fois sur la scène de l’histoire.
Le mythe de la fuite volontaire des Palestiniens se trouva désossé. Les Palestiniens avaient été chassés. Ces nouveaux historiens ont revisité l’historiographie israélienne officielle, mais ils ne furent pas accueillis les bras ouverts. Beaucoup des documents militaires sur les forfaits commis à l’époque par les soldats et sur les expulsions de Palestiniens furent à nouveau scellés et refermés au public.
Les universitaires concernés furent honnis comme traîtres. Leurs idées ont fait sensation mais n’ont pas été admises par le public israélien. Nous voulions raconter la vérité mais nous avons été considérés comme des traîtres. Il est vrai que nous avons influencé le monde extérieur : pour la première fois s’exprimait l’idée que toute la naissance [du mythe] avait été fabriquée.
Le mouvement est mort de sa belle mort dans les années 1990. L’opinion publique a fait peser sur lui un silence de mort et la position des nouveaux historiens dans le monde académique est devenue intenable. J’ai moi-même été mis sous pression pour que je démissionne.
La grande majorité des voix critiques s’autocensura ou quitta Israël. Les restrictions dans les universités israéliennes sont telles que le critique individuel y est inaudible. Seul un changement fondamental advenant dans l’idéologie de l’État pourrait entraîner l’indépendance des universités. Aujourd’hui elles sont à nouveau totalement encadrées par l’idéologie sioniste étatique. La situation est actuellement désespérée.
Le Boycott : une pression indispensable sur le chaudron
On ne peut pas attendre qu’Israël change de lui-même. Cette société est un cercle fermé. Je pense que le mouvement BDS [4] exerce une pression essentielle de l’extérieur pour initier un changement. C’est une masse critique qui peut aider des organisations dans leur lutte. Car c’est dans la société civile que se trouvent les voix critiques propres à Israël. Elles sont encore peu nombreuses mais elles pourraient évoluer et devenir une force de changement, avec la pression de l’extérieur.
Je pense par exemple à des organisations comme New Profile [5], qui soutient les objecteurs de conscience. Des organisations comme Anarchists Against the Wall [6] et Breaking the Silence [7] sont elles aussi très significatives. Elles accomplissent le travail qu’aurait dû faire le monde universitaire. Toutes les organisations ne sont pas aussi progressistes. Certaines ont du mal à associer l’occupation de Gaza et de la Cisjordanie avec l’idéologie sioniste. Elles pensent que l’occupation est une politique, alors qu’il s’agit d’une seule et même idéologie.
On ne peut pas être sioniste et critiquer en même temps l’occupation : c’est comme si on critiquait la politique sud-africaine à l’époque de l’apartheid sans corréler cette politique à l’idéologie de l’apartheid !
Beaucoup d’organisations occidentales ont d’ailleurs le même problème : elles dénoncent uniquement l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de Gaza, tout en ignorant encore toujours l’histoire. Le chemin est donc encore long avant que nous approchions d’une solution équitable. Nous devons être patients. Pour moi cette justice a la forme d’un seul État avec des droits égaux pour tous ses habitants et pour tous ceux qui en ont été expulsés.
Inge Neefs Traduit par Marie Meert pour Info-Palestine.eu
Notes
[1] Ilan Pappé est l’un des nouveaux historiens israéliens et l’auteur de plusieurs ouvrages. Exilé depuis 2007, il travaille à l’Université d’Exeter et il fait la navette entre la Grande-Bretagne et Israël où sa famille demeure toujours. Il est directeur du Centre européen d’études palestiniennes, à l’Université d’Exeter. Son dernier livre s’intitule The idea of Israel : a history of power and knowledge.
[2] ManiFiesta est la Fête de la solidarité, organisée en Belgique chaque année par Médecine pour le peuple et l’hebdomadaire Solidaire.
[3] La Commission Peel dont le nom formel est Commission royale pour la Palestine, était une commission d’enquête britannique mise en place en 1936 afin de proposer des modifications au mandat britannique en Palestine à la suite du déclenchement de la Grande Révolte arabe. Elle était dirigée par Lord William Peel. (Wikipédia, français)