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Sujet: Siddhartha - Chef d'Oeuvre !!! -Livre - Jeu 16 Juin - 2:19
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Hermann Hesse 1877- 1962
Pour ceux qui sont réceptifs
le livre de Hermann Hesse : Siddhartha est le Chef d'Oeuvre
des Chefs d'Oeuvre !
paru en 1922 en langue allemande.
L'écrivain exprime dans ce livre son amour et sa sensibilité pour la culture, les croyances, les religions et les philosophies orientales auquel il est familiarisé dès son plus jeune âge grâce à sa mère, Marie Gundert, née en Inde, mais également aux multiples voyages qu'il accomplit en ces terres dans les années 1910. Une fois publié aux États-Unis, en 1951, le livre connait une renommée mondiale, en particulier au cours de l'exploration des spiritualités orientales dans les années 1960.
Sujet: Re: Siddhartha - Chef d'Oeuvre !!! -Livre - Dim 26 Juin - 0:45
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« Est-ce que le fleuve t’a aussi initié à ce mystère : que le temps n’existe pas ?
— Oui, Siddhartha, lui répondit-il. Tu veux dire sans doute que le fleuve est partout simultanément : à sa source et à son embouchure, à la cataracte, au bac, au rapide, dans la mer, à la montagne : partout en même temps, et qu’il n’y a pas pour lui la moindre parcelle de passé ou la plus petite idée d’avenir, mais seulement le présent ?
— C’est cela, dit Siddhartha. Et quand j’eus appris cela, je jetai un coup d’œil sur ma vie, et elle m’apparut aussi comme un fleuve, et je vis que Siddhartha petit garçon n’était séparé de Siddhartha homme et de Siddhartha vieillard par rien de réel, mais seulement par des ombres. Les naissances antérieures de Siddhartha n’étaient pas plus le passé que sa mort et son retour à Brahma ne seront l’avenir. Rien ne fut, rien ne sera ; tout est, tout a sa vie et appartient au présent. »
— Et sais-tu, poursuivit Siddhartha, quelle parole il prononce, quand tu réussis à entendre d’un coup ses dix mille voix ? » La figure de Vasudeva s’épanouit ; il se pencha vers Siddhartha et lui souffla à l’oreille la parole sacrée Om. Et c’était justement ce que Siddhartha avait entendu.
Non, le vrai chercheur, celui qui a vraiment le désir de trouver, ne devait embrasser aucune doctrine. Par contre, celui qui avait trouvé pouvait les admettre toutes, comme il pouvait admettre toutes les voies, toutes les fins. Plus rien ne le séparait de ces milliers d’autres doctrines issues de l’Eternel et toutes imprégnées du Divin.
Crois-tu donc, ô mon ami ! que cette voie puisse être évitée à qui que ce soit ? À ton fils peut-être, parce que tu l’aimes et que tu voudrais bien lui épargner des peines, des souffrances et des désillusions ? Mais, si tu mourais même dix fois pour lui, tu ne réussirais pas à détourner de lui une parcelle de son destin. »
Tandis qu’il continuait de parler, avouant toujours, confessant tout, Siddhartha sentait de plus en plus que ce n’était plus Vasudeva, que ce n’était plus un homme qui l’écoutait, que cet être immobile, auquel il parlait, absorbait en lui sa confession comme les plantes absorbent l’eau du ciel, qu’il était le fleuve lui-même, qu’il était Dieu lui-même, qu’il était l’Eternel.
— Fais bien attention ! mon bon ami, fais bien attention ! Le pécheur que je suis et que tu es, reste un pécheur ; mais un jour viendra où il sera Brahma, où il atteindra le Nirvana, où il sera Bouddha, mais, prends-y garde : ce « un jour » est une illusion, ce n’est que manière de parler ! Le pécheur ne s’achemine pas vers l’état du Bouddha, il n’évolue pas, quoique notre esprit ne puisse se représenter les choses d’une autre façon. Non, le Bouddha à venir est maintenant, il est aujourd’hui en puissance dans le pécheur, son avenir est déjà en lui, tu dois déjà vénérer en lui, en toi, ce Bouddha en devenir, ce Bouddha encore caché.
Le monde, ami Govinda, n’est pas une chose imparfaite ou en voie de perfection, lente à se produire : non, c’est une chose parfaite et à n’importe quel moment.
Chaque péché porte déjà en soi sa grâce, tous les petits enfants ont déjà le vieillard en eux, tous les nouveau-nés la mort, tous les mortels la vie éternelle. Aucun être humain n’a le don de voir à quel point son prochain est parvenu sur la voie qu’il suit : Bouddha attend dans le brigand aussi bien que dans le joueur de dés