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 Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite...

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akasha
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MessageSujet: Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite...   Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... Icon_minitimeMer 30 Sep - 3:11

Bonsoir mes frères & sœurs Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... Egyptienne
Il y a en se moment un conflit oublié de tous qui opposent le Yémen à une coalition mené par l'Arabie Saoudite (coalition de neuf pays arabes), spoutenue par la France et le conseil de l'ONU...Fait régulièrement des morts parmi les civiles (un exemple). Il est évident que cete guerre est une insulte aux droits de l'homme, et ces criminels doivent être jugé Pour crime de guerre contre l'humanité..Sans compter que Israël y va aussi de sa perfide participation. Et il n(a pas à dire, ils y vont fort : Les Saoudiens ont obtenus qu’Israel bombarde le Yémen avec une bombe a neutrons. (impressionnant). Mais ce qui est grave et écœurant, c'est que l'Arabie Saoudite vient d'être choisie pour siéger au conseils des droits de l'homme à l'ONU( lire ici). C'est une insulte à l'humanité, une farce d'un cynisme jamais atteins..Alors qu'ils s'apprêtent à exécuter un jeune homme de 21 ans pour avoir participer aux printemps arabe..Arabie saoudite: Ali, 21 ans, bientôt décapité pour avoir manifesté. C'est hallucinant et tellement injuste, je ne puis trouver les mots pour exprimer mon sentiment de révolte. Sont-ils seulement encore humain ? Nos élites sont de plus en plus séparée du peuple, le fossé se creuse, et peu de chose ne semble pouvoir inverser la tendance... Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... Egyptien14 Pour remercier l'humanité de les avoir choisi pour représenter les droits de l(homme, l'Arabie Saoudite a encore tué des civiles... No
Akasha.


Human Rights Watch : La coalition bombarde régulièrement des endroits bondées au Yémen

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Une frappe aérienne contre un mariage est devenue l’incident le plus meurtrier depuis le début du conflit au Yémen. Belkis Wille, chercheuse à Human Rights Watch a confié à RT que des précédents existent.

RT : C’est l’incident impliquant des civils le plus meurtrier depuis le début du conflit au Yémen. Comment pouvez-vous expliquer un tel nombre de victimes ?

Belkis Wille, chercheuse de Human Rights au Yémen et au Koweit (B.W.) :
Il y a eu nombreuses frappes aériennes depuis le début de la guerre, qui ont provoqué beaucoup de morts parmi les civils. Depuis le début de la guerre, j’ai documenté plusieurs frappes sur des marchés, parce que les marchés sont bondés. 60-65 personnes, tous des civils tués dans une seule frappe. Conformément aux lois de la guerre, on ne peut pas les prendre pour cible, surtout quand il n’y a pas de militaires autour.


RT : L’ONU et les groupes des droits de l’Homme ont critiqué ces frappes aériennes. Comment les civils peuvent être protégés ?

B.W. :
Le Conseil des droits de l’Homme se rencontre à Genève. Il est encourageant d’entendre qu’ils ont présenté une résolution proposée par les Pays-Bas qui prévoit un mécanisme d’enquête qui enquêtera sur les graves violations commises par les deux belligérants au Yémen. La résolution aura pour but d’examiner les violations, notamment celles de la coalition, y compris les crimes de guerre. Cela sera un premier pas important des Nations unies pour montrer que les graves violations constatées seront prises au sérieux.

Source : RT France
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MessageSujet: Re: Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite...   Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... Icon_minitimeMer 30 Sep - 19:33

Yémen : Pour une gorgée d’or noir

Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... Y%C3%A9men-carte-400x321

Avions larguant des bombes sur des civils, population exsangue, assiégée et affamée, enfants déchiquetés, routes, ponts, écoles, hôpitaux, zones résidentielles, cimetières, aéroports détruits, patrimoine archéologique dévasté. Non, cette fois, ce n’est pas de la Syrie qu’il s’agit mais d’une nation oubliée, le Yémen.

Depuis le 25 mars dernier, le Yémen est agressé et envahi par l’Arabie saoudite, ce pays ami qui nous livre du pétrole et qui achète nos armes.

D’après l’ONU, en moins de 200 jours de guerre, le régime wahhabite a tué près de 5.000 fois au Yémen dont près de 500 enfants.

Le nombre de victimes civiles de la guerre du Yémen est proportionnellement supérieur au nombre de civils tués dans la guerre de Syrie.

En effet, la moitié des morts sont civils au Yémen pour moins d’un tiers de victimes civiles en Syrie.

Pourtant, personne parmi les humanistes professionnels conspuant Assad n’élève la voix contre le Roi Salmane.

La Syrie s’est vue imposer une guerre par terroristes interposés, une politique d’isolement et de sanctions économiques. En revanche, l’Arabie saoudite reçoit nos salamalecs et nos satisfecits.

« Notre ami le Roi » Salmane ne fait pas que détruire par ses bombes. Il impose un blocus terrestre, maritime et aérien qui selon Médecins Sans Frontières (MSF) tue autant les civils que la guerre. 20 millions de Yéménites risquent en effet de mourir de faim et de soif à cause de la guerre et de l’embargo saoudiens.

On a rarement vu une politique de deux poids deux mesures aussi contrastée entre une Syrie qui déchaîne les passions et un Yémen qui laisse de marbre.

Cette politique de deux poids de mesures ressemble à un match de boxe entre un poids lourd et un poids mouche où le poids lourd peut frapper le poids mouche sous la ceinture mais pas l’inverse.

Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... Yemen-2

Le pot de fer contre le pot de terre


L’agression saoudienne contre le Yémen revêt une dimension mythique.

C’est l’histoire du pays arabe le plus riche du monde en guerre contre le pays arabe le plus pauvre du monde.

Une fois encore, nous nous sommes soumis à la loi du plus fort.

Nous avons laissé notre ami le Roi Salmane fabriquer une guerre sunnite/chiite au Yémen alors que la plupart des musulmans du Yémen prient ensemble dans des mosquées dépourvues d’étiquette confessionnelle.

Nous avons diabolisé et interdit le mouvement rebelle Ansarullah en le qualifiant de « chiite » ou de « houthi » pour faire plaisir à notre ami le Roi Salmane alors qu’Ansarullah est une coalition patriotique qui compte de nombreuses personnalités sunnites comme le mufti Saad Ibn Aqeel ou des formations non religieuses comme le parti Baath arabe socialiste du Yémen.

Nous avons exclu Ansarullah des pourparlers de paix alors que le mouvement rebelle négociait avec ses adversaires politiques y compris avec Abderrabo Mansour al Hadi, agent saoudien qui était alors assigné à résidence.

Nous avons laissé le Yémen redevenir l’arrière-cour du Roi Salmane alors que cette nation rêvait d’indépendance.

Nous avons détourné le regard quand les hommes de main du Roi Salmane (Al Qaeda et Daech) ont brûlé l’église Saint-Joseph à Aden et bombardé la mosquée chiite d’Al Moayyad à Jarraf.

Nous n’avons pas versé une seule larme pour les enfants du Yémen brûlés vifs par les bombardiers de notre ami le Roi Salmane.

Le Yémen est un pays si lointain que ses réfugiés ne nous atteignent pas.

Le Yémen est un pays si méprisé que ses complaintes ne nous atteignent pas.

Si Jean de la Fontaine avait été témoin de la guerre du Roi d’Arabie saoudite contre son misérable voisin, il aurait peut-être repris l’extrait suivant de la fable du pot de fer contre le pot de terre :

« Que par son Compagnon il fut mis en éclats,

Sans qu’il eût lieu de se plaindre ».


Voilà près de 200 jours que le mouvement international pour la paix laisse faire le pot de fer contre un pays fragile comme un pot de terre.

C’est comme si un pot de fer nous était tombé sur la tête.

Le Yémen d’aujourd’hui, c’est le Vietnam d’hier


Durant les années 60 et 70, le Vietnam connut à peu près le même scénario que le Yémen aujourd’hui.

Ngo Dinh Diem était l’homme de paille des USA à l’instar d’Abderrabo Mansour al Hadi.

Le Vietcong (FNL) d’hier, c’est Ansarullah aujourd’hui.

Que le premier ait une coloration communiste et le second soit d’inspiration chiite importe peu. Les mouvements nationalistes vietnamien et yéménite ont tous deux pour objectif l’unification de leur pays et son émancipation du joug étasunien.

A l’époque, le mouvement international pour la paix a défendu la résistance du peuple vietnamien sans pour autant être communiste et malgré le fait que le Vietcong était soutenu par l’URSS et la Chine.

Aujourd’hui, le mouvement international pour la paix refuse non seulement de défendre le droit du peuple yéménite à la résistance entre autres sous prétexte qu’il est soutenu par l’Iran et la Syrie mais en plus, il ne défend même plus ce qui constitue sa raison d’être, à savoir la paix.

Pas de sang pour du pétrole


Il n’y a pas si longtemps, en 1991 et en 2003, les USA ont utilisé le sol saoudien pour mener leur guerre contre l’Irak.

A l’époque, nous étions des millions à crier « Pas de sang pour du pétrole » (No Blood for Oil).

Aujourd’hui, ni l’Empire US, ni l’Arabie saoudite, ni les motifs de la guerre n’ont changé.

Qui plus est, le sang continue de couler pour du pétrole.

Seul le mouvement pour la paix a changé.

Il n’est même plus un mouvement, juste une masse inerte et silencieuse bercée par des illusions comme la « révolution arabe », le « droit d’ingérence » et la « responsabilité de protéger »… à coups de bombes de l’OTAN.

Entre-temps, le peuple du Yémen est victime d’une guerre, une guerre qui ne nous est pas étrangère, une guerre bien saignante à laquelle nos gouvernements ont donné leur feu vert pour une gorgée d’or noir.

Bahar Kimyongür

25 septembre 2015

Copyright © Bahar Kimyongür, Investig'Action, 2015
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Dans cette guerre qui n’existe pas, 95% de civils tués lors des frappes aériennes

Cette guerre n’existe pas, du moins, pas dans les gros titres des journaux, il n’y en a que pour la Syrie qui est un colossal foutoir dont le seul but est de faire tomber un dirigeant apprécié par son peuple, et nous n’avons pas à juger de cela. Si en Occident, les chefs d’états n’avaient que le quart de la popularité et du soutient de la population que n’en a Assad dans son pays, alors les statistiques seraient peut-être positives, mais à regarder la côte de popularité de Hollande ou de Merkel…

Bref, la guerre actuellement en cours au Yémen ne fait pas les gros titres, la télévision ne dit mot sur ce qu’il s’y passe, silence total, et pourtant, l’horreur y est omniprésente, voilà pourquoi il est important de dénoncer les événements qui s’y déroulent. Quand aux responsables, ce sont étrangement toujours les mêmes noms qui ressortent, à quand des condamnations?


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Un secrétaire général adjoint de l’Onu appelle à enquêter au plus vite le récent raid meurtrier sur une fête de mariage au Yémen.


Le secrétaire général adjoint de l’Onu Stephen O’Brien a appelé à procéder à une enquête rapide et transparente sur le raid meurtrier sur une fête de mariage au Yémen qui a emporté les vies de 51 personnes le 7 octobre.

Silence, on tue au Yémen: une frappe contre un mariage fait plus de 20 morts
« J’appelle à une enquête rapide, transparente et impartiale sur cet incident. Les parties au conflit, à savoir les Etats et les formations armées non gouvernementales, doivent assumer une responsabilité réelle. Cela est nécessaire pour mettre en pratique le principe de protection de la population civile instauré par le droit international », a-t-il déclaré (traduit du russe — ndlr.).

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Yémen: 29 morts dans un attentat contre une mosquée



Selon M. O’Brien, dans 95% des cas, ce sont les civils qui sont les victimes des armes explosives dans les villes du Yémen. Plus de la moitié des frappes sont menées sur des quartiers densément peuplés, ce qui alourdit le nombre de victimes parmi les civils.

D’après le dernier bilan, le bombardement effectué mercredi au Yémen, imputé à la coalition sous commandement saoudien, a fait 51 morts dans une fête de mariage. L’incident s’est produit à Sanban, à 100 km au sud de la capitale Sanaa, contrôlée par les rebelles chiites Houthis. La coalition a démenti avoir mené une opération à Dhamar.
Le 28 septembre, 131 personnes, dont des femmes et des enfants, avaient été tuées dans un raid sur une fête de mariage dans la région de Mokha (sud-ouest).

Yémen: 29 morts dans un attentat contre une mosquée
Les affrontements entre les autorités yéménites et les insurgés houthis se sont intensifiés en août 2014. En janvier 2015, la branche armée des Houthis, Ansar Allah, s’est emparée de la capitale du pays. Le président Abd Rabo Mansour Hadi s’est d’abord réfugié à Aden, mais la prise de cette ville par les insurgés chiites le 25 mars l’a contraint à quitter le pays.Répondant à l’appel du président en exil, l’Arabie saoudite soutenue par Bahreïn, le Qatar, le Koweït et les Emirats arabes unis a lancé le 26 mars l’opération aérienne Tempête décisive (Tempête de fermeté) contre les Houthis. L’Egypte, la Jordanie, le Maroc et le Soudan ont également rejoint la coalition.

Le 21 avril, l’Arabie saoudite a annoncé la fin de l’opération qui a permis de détruire les armes balistiques se trouvant entre les mains des Houthis, liés à l’Iran, et des militaires fidèles à l’ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh. La coalition a également annoncé le lancement, à partir du 22 avril, d’une nouvelle opération au Yémen baptisée Renaissance de l’espoir destinée à rétablir le processus politique, à combattre le terrorisme et à mettre fin aux activités militaires des Houthis.

Source : Spoutnik News
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Bonsoir,
Ce qu'il se passe au Yémen, et dans l’indifférence totale est une tragédie humanitaire, et un crime de l'humanité. Les yéménites sont un peuple magnifique et vivant dans un splendide pays. Ils continuaient à vivre dans les traditions, et leurs villages d'aspect rude, ne manquaient pourtant pas de charme. Ce n'est pas un pays riche, car ils ne pouvaient exploiter leur propre richesse par manque de moyens, mais on y vivaient bien. Car se sont des gens simples, qui aspirent à une vie paisible, malgré que le pays restaient aux mains des terribles seigneurs de la guerre, mais en paix depuis des décennies. La religion tenaient une place prédominante dans leurs traditions, les hommes passaient le plus claire de leur temps à prier et mâcher le Kat (une plante originaire du Yémen et la Syrie, qu'on ne trouvent ailleurs qui a des vertus stimulantes proche de l'éphédrine, elle y est consommée depuis des millénaires). Voici une vidéo qui nous montre les beauté à couper le souffle de se magnifique pays.
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The beautiful Yemen

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Que cherche Israël au Yémen?

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Depuis que Riyad a lancé une offensive sauvage contre le Yémen,  une chose ne fait plus de doute. Israël est l’allié de Riyad. Des informations fiables attestent la présence de chasseurs israéliens qui bombardent les villes yéménites avec  la même atrocité qu’ils bombarderaient Gaza. Mais que cherche Israël au Yémen?

L’île  de Miyon occupe une position stratégique car elle relie le détroit d’Hormuz au canal de Suez . En outre, la mer Rouge, la mer Arabe et le golfe d’Aden sont reliés à l’océan Indien via cette ile.  D’importance stratégique, cette ile ressemble au détroit de Gibraltar au nord ouest africain, détroit qui attache le continent africain représenté par le Maroc à l ‘Europe représenté par l’Espagne. L’ile de Miyon est ainsi un maillon de connexion entre l’est et l’ouest.

Cette île est montagneuse ce qui constitue un atout pour tout corps militaire cherchant à se mettre à l’abri en cours de combat. Cette région est un district de al moala, situé dans la province d’Aden. En ce sens, outre pour le Yémen et l’Arabie Saoudite, cette île revêt une importance particulière pour l’Egypte et les pays du golfe Persique ainsi que pour les pays de la corme de l’Afrique.

L’une des régions que convoite l’Arabie Saoudite depuis qu’elle a sauvagement pris d’assaut le Yémen est l’île de Miyon. Des analystes politiques soulignent la place prépondérante de Miyon située au coeur de la région de Bab el Mandeb, l’une des principales voies de passage maritimes du monde. 45pourcent du pétrole du monde est transité par Bab el Mandeb contre 55 pourcent qui est transité via le canal de Suez.

Mais l’importance de l »ile de Miyon n’est pas uniquement de nature stratégique, elle l’est aussi de nature militaire. La guerre de 1973 des Arabes contre Israël qui s’est traduit entre autre par la fermeture du détroit de Bab el Mandeb, a coûté trop cher à Israël. C’est partant de cette expérience que les Saoudiens et leurs alliés cherchent à s’emparer de l’ile de Miyon. Cet objectif a même poussé Riyad à s’allier à Israël.

Selon des sources bien informées une délégation de militaires saoudiens aurait rencontré à Djibouti des militaires israéliens et discuté des modalités de coopérations plus étroites. Les deux parties auraient décidé de créer une cellule d’opérations conjointe à Djibouti. Des opérations qui devront être dirigées depuis cette cellule de guerre viseront à s’emparer de l’ile de Miyon et du détroit de Bab el Mandeb. Cette île devrait par la suite abriter une base militaire israélo-saoudienne , manière de contrôler près de 60 pourcent du trafic pétrolier du monde et et…….

http://francophone.sahartv.ir/infos/article-i6850-que_cherche_isra%C3%ABl_au_y%C3%A9men
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Le Yémen: un Laboratoire ? Pourquoi l’Occident est aussi silencieux sur cette guerre cruelle ?

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Par Martha Mundy, pour CounterPunch – Traduction Meta TV International

Que se passe-t-il au Yémen pour que les violations systématiques des conventions de Genève, qui y sont bien plus nombreuses que dans n’importe laquelle des récentes guerres que les pouvoirs occidentaux ont soutenu (Irak, Syrie, Libye et Gaza), se heurtent à un tel silence ?

Depuis six mois un blocus est imposé sur les produits alimentaires, le carburant et la distribution d’aide humanitaire (y compris celle des Nations Unies) dans le cadre d’une stratégie de guerre. On assiste à des bombardements de civils, de lieux historiques, d’écoles, de lieux de culte et de santé, aux destructions d’infrastructures, des routes aux centrales électriques en passant par les usines d’eau avec l’utilisation d’armes prohibées.
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Tout cela se produit dans un pays de plus de vingt millions de personnes, qui n’a pas de défense aérienne suffisante – un pays aussi vulnérable aux bombardements aériens que Gaza. Et pourtant, comme l’a souligné un membre du ministère des affaires étrangères israélien, les principes du droit international humanitaire qui sont systématiquement violés au Yémen sont ceux mêmes invoqués par les organes de l’ONU, les gouvernements, les medias occidentaux et les organisations non-gouvernementales lorsqu’ils accusent Israel de perpétrer des crimes de guerre à Gaza.

En d’autres termes, à travers son silence et son soutien à cette coalition qui bombarde le Yémen, la communauté internationale entérine la disparition de toute référence légale en matière de guerre.

C’est un lourd tribut à payer pour triompher dans un conflit en apparence si secondaire qu’il ne fait l’objet de quasiment aucune couverture médiatique.

Comment nous explique-t-on ce conflit ? Les porte-parole des gouvernements occidentaux affirment qu’une milice (Ansarallah) a pris le contrôle de la capitale, forçant le gouvernement à s’exiler. Ainsi, en tant que défenseurs de la “légitimité”, le Conseil de sécurité des Nations Unies (la Russie en moins) a jugé vitale la réhabilitation du gouvernement précédent, bien que la majeure partie de l’armée nationale du Yémen ait rejoint les rangs d’Ansarallah qui comptent eux-mêmes un appui populaire important à Sanaa et dans le nord. Ceci est clair. Mais on nous rappelle rarement qu’il y a un an, sous l’égide de l’ONU, un accord politique (‘Paix et Partenariat National’) avait été co-signé par Ansarallah et d’autres partis Yéménites, pour que finalement le représentant des Nations Unies soit congédié, qu’un autre soit mis en place, que les négociations politiques avec Ansarallah soient interrompues, et qu’une coalition militaire soit assemblée pour rétablir la “légitimité” au Yémen.

La Coalition étant partie pour détruire non seulement le Yémen mais aussi le droit proprement dit, il est certain que la poursuite des négociations politiques aurait représenté un prix bien moindre à payer.

Pourquoi n’en a t-il pas été ainsi ?

Serait-il possible en réalité que certains mots ne puissent simplement jamais être prononcés ? Par exemple, les slogans d’Ansarallah qui appellent à la “mort des États-Unis et d’Israel.” Ces slogans à l’encontre des États-Unis et d’Israel retentissent dans les rues de la capitale, d’un pays arabe de la périphérie, aussi petit et pauvre qu’il soit, accompagnés d’insultes envers le monarque saoudien depuis le début des bombardements, ce qui est clairement inacceptable pour les pouvoirs concernés (ces insultes sont d’ailleurs d’autant plus puériles que les juifs ont formé pendant longtemps une composante de la société yéménite et qu’il n’en reste que très peu dans le pays). Les Etats-Unis et Israel seraient-ils des noms si sacrés qu’ils ne pussent jamais être conspués ?

Au-delà de ces slogans, le fait est qu’Ansarallah reste un mouvement politico-religieux qui, à la différence de Da’esh ou d’AlQaeda, coopère avec des partis politiques laïques, dont le parti socialiste yéménite, et participe à maintes reprises à des négociations politiques, dont la plus récente où il a accepté les clauses principales de la résolution 2216 du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui sert de base à la coalition dans ses attaques pour restaurer la “légitimité.”

Quels sont les autres enjeux qui permettent à la Coalition ses bombardements depuis six mois au son du silence internationale ?

Est-ce simplement l’argent ? Manifestement l’Arabie Saoudite (qui a plus d’avions britanniques que l’armée britannique) et le Conseil de Coopération du Golfe (GCC) peuvent acheter beaucoup de médias, d’armes et d’hommes. Pourtant le soutien des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni à la coalition va bien au-delà de ce que l’argent peut acheter, aujourd’hui encore. Alors quels pourraient être les autres enjeux ?

Une tentative de réponse:

Les français qui facilitent le blocus naval, ont toujours une base à Djibouti. Elle leur permet de continuer à être acteur du réseau global (comprenant Diego Garcia et les 1400 autres bases U.S. à travers le monde) qui s’est étendu depuis l’époque de la Guerre Froide. Aujourd’hui, la fonction majeure de Djibouti n’est peut-être pas seulement au-dessus mais en dessous de la mer: dans la surveillance des câbles de communication qui reposent au fond de la mer et qui relient la Chine, l’Asie et l’Occident. Bien que tout ce que l’on croise en visitant Djibouti soient des hommes-grenouilles français qui plongent pour vérifier les câbles, la coordination doit être élargie avec les sous-marins israéliens qui patrouillent dans la mer Rouge.

Cette coalition est censée représenter le premier exercice de la “force de déploiement rapide” du Conseil de Coopération du Golfe (GCC), discrètement conseillée par des officiers israéliens et américains. Ce niveau de coordination dans l’attaque d’un pays arabe est une nouveauté. Comment cela a-t-il été marchandé ? La rage provoquée par la mort des soldats envahisseurs du GCC à Marib, suggère que le Yémen a été pensé (rêvé) comme un programme d’entrainement de guerre calqué sur les récentes guerres israéliennes – une guerre qui doit se régler par bombardements aériens, mais sans l’indignation internationale contre les crimes de guerre qu’Israel doit essuyer.

Le Yémen comme laboratoire pour de nouvelles guerres ? Cela semble bizarre car, comparé à Gaza, le Yémen est bien plus grand, les renseignements sur la population bien plus faibles, et une armée terrestre y est toujours plus ou moins en place. Mais si l’on se souvient de la façon dont le Yémen a servi de laboratoire pour les drones U.S, y compris dans des assassinats ciblés de citoyens américains, peut-être que cela a bien pu être ‘marketté’ comme ça.

En effet il y a quelque chose de reluisant dans la façon dont cette guerre a été vendue aux leaders du GCC (le sultanat d’Oman en moins, avec son refus de participer) même si nous, le grand public, n’en avons pas vu le prospectus. Pour les émiratis, il s’agissait des promesses de ‘la Cité de Lumière’ (Al-Noor City – Djibouti et Yémen) qui vise à booster le commerce dans l’océan Indien et s’ouvrir à l’est africain tout en restant sous la gestion de Dubaï. Pour les saoudiens, les promesses ont été beaucoup plus importantes: le contrôle uniformisé du ‘quart-vide’ (Rub'al-Kahli – en anglais: The Empty Quarter) et ses légendaires quantités inexploitées de pétrole et de gaz que les Etats-Unis ont laissé dans les sols tant que le gouvernement était yéménite ; pratique habituelle de la construction et déconstruction des sociétés et des gouvernements à travers les bombardements de précision sur une population dépendante des importations alimentaires ; une victoire si éclatante que la péninsule arabique passerait totalement sous leur contrôle et la paix avec Israel serait alors bientôt célébrée publiquement.

Au début du mois de juin, à l’occasion d’une réunion du Council on Foreign Relations* (CFR), le Major-Général saoudien retraité Anwar Eshki a exposé ce programme. Il était accompagné lors de cet évènement par l’ambassadeur israélien Dore Gold. Ce qui a été révélé par Eshki n’est pas nouveau en Arabie Saoudite. Mais ce n’est que très rarement rendu public, et ca ne fait certainement l’objet d’aucune forme de relais en Occident. Voici le plan d’Eshki:

“Il y a dans la péninsule arabique, un gisement pétrolier prometteur dans la région du Empty Quarter [Quart-vide – Rub’al-Khali] qui va obliger les pays du Conseil de Coopération du Golfe et le Yémen à coopérer pour le protéger et protéger son rendement. Cette unité sera calquée – ou plutôt, doit être calquée – sur la constitution U.S. qui a uni l’Amérique et lui a conféré sa démocratie. En ce qui concerne le gisement [pétrolier] prometteur d’Ogaden en Éthiopie, il permettra d’unifier la Corne de l’Afrique sous la direction de l’Éthiopie. Un pont doit également être construit entre le continent africain et la péninsule arabique: le pont Al-Noor qui devra relier la ville d’Al-Noor à Djibouti à la ville d’Al-Noor au Yémen.

Tout ceci requiert plusieurs choses:

1 Établir la paix entre les arabes et Israel.

2 Changer le système politique en Iran.

3 L’unité du Conseil de Coopération du Golfe.

4 Établir la paix au Yémen et revitaliser le port d’Aden afin que cela permette de rééquilibrer la démographie et l’emploi dans le Golfe.

5 Former une force arabe avec la bénédiction des américains et des européens pour protéger les pays du Golfe ainsi que les pays arabes et préserver la stabilité.

6 L’instauration rapide des fondations de la démocratie dans le monde arabe avec des principes islamiques.

7 Travailler à la création d’un grand Kurdistan par des moyens pacifiques car cela permettra d’affaiblir les ambitions iraniennes, turques et irakiennes et divisera un tiers de chacun de ces pays au profit du Kurdistan.”

Pourquoi l’Occident est-il si silencieux sur le Yémen ?
Peut-être que ces sept points apportent des éléments de réponse.”
________________________________________
*[Lien vers la retranscription du Council on Foreign Relations ajouté par nos soins.]

Martha Mundy est une anthropologue qui a travaillé au nord du Yémen de 1973 à 1977. Son livre, Domestic Government : Kinship, Community and Policy in North Yemen (Society and Culture in the Modern Middle East)Domestic Government: Kinship, Community and Politics in North Yemen[Gouvernement National: Filiation, Communauté et Politique au Nord-Yémen] (1995), est un classique contemporain. Elle travaille aujourd’hui sur l’économie politique de l’alimentation au Yémen.

[b]Sources : Yemen as Laboratory: Why is the West So Silent About This Savage War?
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Selon antiwar.com, des avions de guerre saoudiens détruisent un hôpital de Médecin Sans Frontière:

http://news.antiwar.com/2015/10/27/saudi-warplanes-destroy-msf-hospital-in-yemen/
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Impérialisme et destruction: La sauvage destruction du Yémen par « nos salauds » d’Arabie Saoudite…

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Pour paraphraser la tristement célèbre réplique du ministre des affaires étrangères yankee Cordell Hull (en service de 1933 à 1944) au sujet du dictateur de la république dominicaine Rafael Trujillo, soutenu par les USA dans ses turpitudes dictatoriales anti-communistes et le défendant en disant: « He may be a son of a bitch, but he is our son of a bitch! » (traduction: « C’est peut–être un fils de pute, mais c’est notre fils de pute! »

La liste est très longue des fils de putes qui étaient les fils de pute de l’empire… Il y en a encore plein aujourd’hui, la famille Al Saoud n’est que la partie émergée de l’iceberg… Rien qu’en France on remplirait facile quelques charettes… Les politicard français roucoulent avec les criminels arriérés du Golfe ? qui se ressemble…
- Resistance 21 -


Les Saoud détruisent le Yémen: “chut ce sont nos salauds!”



Michel Collon le 28 Octobre 2015

La guerre proportionnellement la plus meurtrière n’existe pas. En tout cas, dans les médias occidentaux. 

5 000 tués dont 500 enfants brûlés vifs par les bombardiers. 1,5 million de réfugiés. Pas important, les bombardeurs du Yémen sont « nos » salauds : les Saoud ! 

Routes, ponts, écoles, hôpitaux, zones résidentielles, cimetières, aéroports détruits. Pas grave, les destructeurs sont « nos » salauds : les Saoud ! 

Plus de 10 millions de civils privés d’eau ou de nourriture, dit l’ONU. On s’en fout, les organisateurs du blocus sont « nos » salauds : les Saoud !


Continuez « nos salauds », les Saoud !



Trente sites archéologiques majeurs dévastés, dont le temple antique de Nakrah, la forteresse médiévale d’al-Qahira, le musée de Dhamar (douze mille objets vieux de cinq mille ans en poussière) : continuez donc, « nos salauds », les Saoud ! 

« C’est la première fois en 10 ans de missions que je suis plongé dans un tel climat de violence. Même à Gaza, en Côte d’Ivoire, en Somalie ou en Centrafrique, je n’ai jamais vu pareille situation où le conflit ne s’arrête jamais. Les trêves ne sont jamais respectées plus de deux heures. Les équipes de MSF travaillent jour et nuit, elles sont exténuées. Le quotidien est rythmé par les cris, les pleurs, le sang et les morts. » L’homme qui parle ainsi revient du Yémen, c’est Thierry Goffeau de Médecins sans Frontières. Un habitué pourtant.


« Jamais une enquête approfondie sur les secrets de ces cheikhs qui interdisent toute vie normale aux femmes mais se tapent des prostituées »



Mais de tout cela, vous n’entendez guère parler. Il y a bien, de temps en temps, l’une ou l’autre brève, voire un reportage un peu objectif, mais noyés dans le flot quotidien de propagande contre les « salauds-qui-ne-sont pas-avec-nous », de news sans intérêt et de divertissements-diversions. Jamais une question méchante posée à Hollande et Fabius qui soutiennent « nos salauds », jamais une enquête approfondie sur les secrets de ces cheikhs qui interdisent toute vie normale aux femmes mais se tapent des prostituées, interdisent la culture, mais collectionnent les gadgets « impies », se prétendent musulmans mais pratiquent l’esclavage et jamais une campagne médiatique pour sanctionner l’Etat le plus rétrograde, le plus antidémocratique et le plus cruel du monde. Ben oui, ce sont « nos salauds », ils nous filent le pétrole à prix cassés, investissent dans nos multinationales, financent les terroristes que nous n’osons soutenir ouvertement, soutiennent Israël et divisent les Arabes, sponsorisent nos campagnes électorales présidentielles.


Les Yéménites sont-ils massacrés, aujourd’hui encore, avec des armes « démocratiques » européennes ?



Et en plus, ces gens merveilleux achètent nos armes. En 2013, le Moyen-Orient a représenté 40% des ventes françaises d’armement. L’Arabie saoudite était le principal client : 28%. En 2014, les Saoud ont commandé pour trois milliards d’euros d’armements à la France et sont devenus le premier importateur mondial d’équipements militaires. Ils représentent un quart des ventes d’armes belges (souvent transmises à Daesh d’ailleurs). 

De même, l’Allemagne a fourni les missiles Iris et les fusils d’assaut G36 (Heckler & Koch), et Londres, les avions de combat Tornado et Eurofighter. Ces livraisons ont-elles continué après que Riyad a déclenché sa guerre illégale ? Oui. Les Yéménites sont-ils massacrés, aujourd’hui encore, avec des armes « démocratiques » européennes ? Oui. Les pétrodollars n’ont pas d’odeur et les marchands d’armes pas de morale. 

Quand Daesh massacre des civils innocents, le monde s’indigne, mais quand les Saoud font pareil, on regarde ailleurs Voilà pourquoi le Yémen meurt en silence. Les médias se prosternent devant nos gouvernants, qui se prosternent devant les hommes d’affaires, qui se prosternent devant les pétrodollars. 

Résultat ? Quand Daesh détruit des monuments historiques, patrimoine de l’humanité, le monde s’indigne, mais quand les Saoud font pareil, silence complet. Quand Daesh répand le fanatisme religieux, réprobation générale, mais quand les Saoud font pareil, silence complet. Quand Daesh massacre des civils innocents, le monde s’indigne, mais quand les Saoud font pareil, on regarde ailleurs. 

A quand une campagne de masse pour boycotter l’Arabie saoudite à travers ses complices à l’Ouest ?

Source : Investig'Action

Note Orné : Sinon j'ai un peu l'impression que les troupes yéménites reprennent du poil de la bête. Et que les maîtres de la guerre retrouvent leur superbe. Ce qui n'est guère étonnant, l'histoire nous a toujours montré que la position de l’envahisseur est souvent tenable qu'un certain temps. Le peuple fini souvent par les repousser.


Les troupes yéménites explosent des chars saoudiens

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Vu sur http://axedelaresistance.com/les-troupes-yemenites-explosent-des-chars-saoudiens/

Lire aussi Yémen : Participation israélienne directe dans l’offensive contre Taëz

l'Arabie saoudite livre le contrôle de la ville d'Aden à ses mercenaires de l'Etat islamique

Un Yéménite pro-saoud se réjouit d’un bombardement avant de voir que les victimes sont de sa famille


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Yémen | Catastrophe humanitaire et destruction du patrimoine mondial …

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Le Yémen est mis à feu et à sang par une guerre impitoyable. Depuis six mois, l’Arabie saoudite et les Etats du Golfe recouvrent le pays le plus pauvre du monde arabe de bombes pour le faire retourner à l’Age de la pierre. Ils prétendent vouloir rendre au président officiel Hadi le contrôle de tout le Yémen et repousser l’Iran, sous prétexte de sa participation à l’insurrection des Houthis. L’engagement des avions de combat saoudites se fait sans égards pour la population civile du Yémen. Les bombardements font plutôt penser à un massacre ciblé des Houthis shiites qu’à une opération militaire réfléchie. L’Arabie saoudite mènerait-elle un génocide contre une population d’une croyance différente sous la couverture d’une opération militaire?

Plus de 5000 personnes sont mortes jusqu’à présent, surtout des civils. Plus de 25’000 blessés et parmi eux des milliers d’enfants. 21 millions d’environ 26 millions de Yéménites dépendent de l’aide internationale, 6,5 millions souffrent de la faim et plus de 2 millions d’enfants sont menacés de sous-nutrition.

Mais aussi les plus anciens trésors culturels de la péninsule arabe – des parties importants du patrimoine mondial – sont détruits.

Cependant aucune indignation mondiale ne se fait entendre. Face à la catastrophe des réfugiés syriens qui fait actuellement la Une des médias, on ne peut qualifier ce silence que d’hypocrisie. De plus, les Etats-Unis soutiennent cette agression de la part de l’Arabie saoudite. Dans cette guerre, comme dans tant d’autres, le principe du droit international de la responsabilité de protéger est déviée en son contraire. Ce principe devrait rendre possible une intervention de la communauté internationale pour empêcher des crimes contre les populations civiles. Mais cette fois, le «gouvernement officiel» du Yémen (c’est-à-dire le président Hadi) fait bombarder son propre pays depuis son lieu d’exil.
L’actuelle République du Yémen a une surface de 530?000 km2, à peu près une fois et demie la surface de l’Allemagne. C’est un Etat arabe, l’islam est la religion d’Etat et la base de sa jurisprudence se fonde, selon l’article 3 de la Constitution, sur la sharia. La capitale Sana’a est située à 2300 mètres au dessus de la mer. Son ancienne et magnifique ville fait partie du patrimoine de l’humanité. D’autres villes importantes sont Aden, Ta’izz, Hodeïda et Machala.

Le Yémen a plus de 25 millions d’habitants et il a, contrairement à ses Etats voisins, une population très dense. Avec un taux de fécondité de 6 enfants par femme en 2009, la population grandit très rapidement et elle aura doublé jusqu’en 2030. Le Yémen fait partie des pays les plus pauvres des pays arabes. 42% de la population vivent en-dessous du seuil de la pauvreté. Dans le Human Development Index, le Yémen se trouve à la place 154 de 177 pays. Dans le Human Poverty Indicator, il se trouve à la place 76 de 85 pays.

Dans le Nord, le Yémen possède une frontière commune avec l’Arabie saoudite, à l’Est avec le Sultanat d’Oman et il est confiné à deux mers: à l’ouest, à la mer Rouge et au sud, au Golfe d’Aden faisant partie de l’océan Indien. Face au pays, sur la côte africaine, se trouvent l’Erythrée, Djibouti et la Somalie.
Les habitants des montagnes du Nord sont des chiites zaydites et dans les plaines côtières du sud et de l’est du pays vivent les Sunnites chafiites. La plupart des Yéménites sont des paysans vivant de l’agriculture et de l’élevage. 70% de la population vit dans des villages. On y cultive du café, du blé, des fruits et des légumes ainsi que du millet. Malgré cela, la production du pays ne couvre qu’un quart des besoins de la population, ce qui fait que le Yémen dépend de l’aide alimentaire internationale.

Pétrole et gaz


En comparaison avec les pays voisins, le Yémen ne dispose que de petits gisements de pétrole et de gaz naturel. Actuellement, les réserves se limitent à des gisements près de Ma’rib, Shaba et Hadramaout. On suppose de nouveaux gisements entre autre dans une région attribuée au Yémen suite au réajustement de la frontière avec l’Arabie saoudite. Toutefois, il faudrait des investissements considérables dont la rentabilité n’est pas assurée. Car dans la région, l’Iran, les Emirats arabes unis produisent déjà des quantités considérables de gaz naturel liquide.

Plusieurs sociétés pétrolières s’intéressent au Yémen, comme la société française Total, les américaines Hunt Oil et Exxon ainsi que Kyong de la Corée du Sud.

En 2009, un terminal pour le gaz naturel a été mis en service à Balhaf afin de pouvoir exporter du gaz liquide. Les revenus de l’exploitation de pétrole et de gaz représentent trois quart du revenu du pays et un quart du PIB.

La drogue Qat


La spécialité de l’agriculture yéménite est la culture des buissons de qat. Ses feuilles fraichement cueillies sont mâchées pour les utiliser ainsi comme drogue. L’après-midi, les Yéménites se retrouvent pour mâcher le qat et pour discuter ensemble. Cela fait partie de la culture yéménite et représente une véritable coutume sociale. Le qat a des effets euphorisants et réprime la faim, mais il est aussi cause d’anxiétés et d’hallucinations. L’utilisation du qat a beaucoup augmenté au cours des dernières années, la culture s’avère payante, environ 15% de la population en vivent. Cependant, la culture du qat prend 30% de la surface arable et exige environ 80% de l’irrigation artificielle, au détriment de la culture de céréales et de café. Suite à la forte augmentation de la consommation de qat, l’activité économique du pays diminue et des problèmes de santé apparaissent. Lors de la mastication de pesticides sont absorbés.

La «Porte des lamentations»


Grâce à sa situation géographique au bord de la mer Rouge, le Yémen a toujours joué un rôle important pour le commerce et, depuis la mise en service du Canal de Suez au XIXe siècle, pour le contrôle de la navigation. En effet, par le détroit de Bab el-Mendeb, la «Porte des lamentations», passe une des voies les plus importantes de la navigation mondiale.

Sur l’image satellite, on reconnaît l’île yéménite de Périm devant laquelle passent quotidiennement une cinquantaine de bateaux. Ensemble, ils transportent plusieurs millions de barils de pétrole brut vers l’Europe et des centaines de milliers de conteneurs venant d’Asie. Cette situation d’importance stratégique pourrait être une garantie de sécurité pour le Yémen, mais malheureusement il n’en est pas ainsi. De cette île, il n’y a que 15 milles nautiques jusqu’à la côte africaine. Le Yémen se trouve exactement en face de la Somalie, un pays où la guerre sévit depuis 20 ans et duquel un grand nombre de personnes s’enfuit. Selon le Haut-Commissariat des réfugiés de l’ONU 170?000 réfugiés vivent au Yémen, selon Sana’a, il y aurait 700?000 Somaliens séjournant dans le pays; le Yémen a bien ratifié la Convention de Genève relative au statut des réfugiés, mais le grand nombre de réfugiés a des conséquences néfastes sur le marché du travail, le système de santé et la sécurité nationale. Car le manque de stabilité en Somalie n’engendre pas seulement un flux migratoire mais aussi une augmentation de la piraterie dans le Golfe d’Aden.

Arabia felix – Arabie heureuse


Dans l’antiquité cette partie de la péninsule arabe, le Yémen actuel, s’appelait Arabia felix, l’Arabie heureuse, et cela à cause du climat doux et de la fécondité des hauts plateaux suite aux pluies de mousson. Deux fois par année se forment des rivières déchaînées. Le long de ces lits de rivières asséchés, les Wadi, des oasis se formèrent dans lesquels les êtres humains s’installèrent au fil du temps et commencèrent à faire de l’agriculture. Depuis le premier siècle avant notre ère, ils construisirent des digues pour se protéger des inondations. En outre, ils développèrent un système d’irrigation artificielle pour la culture de cocotiers et de dattiers, diverses variétés de légumes et des arbres pour la production des résines aromatiques que sont l’encens et la myrrhe.

Depuis l’antiquité les habitants de l’Arabia felix étaient des paysans sédentaires et non pas des nomades. La tribu régnait sur son territoire, protégeait les terres communes, les routes et les marchés. En raison de conflits fréquents et de l’existence d’un code d’honneur pour les membres de la tribu, les paysans étaient aussi des guerriers. Aujourd’hui encore les hommes ne se séparent jamais de leur Janbiya, un poignard à lame courte et courbe, porté à la ceinture comme symbole de l’honneur de la tribu.

Les anciens royaumes du Yémen


Au cours du temps les oasis émergentes se développèrent en petits royaumes. Certaines sont peu connus, d’autres par contre sont connues dans le monde entier, tels Hadramaout et Saba.
Au IIIe et VIe siècle de notre ère, les Ethiopiens envahirent cette région avant qu’au VIe siècle, les Sassanides perses ne chassent les Ethiopiens.

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Puis, après l’avènement de l’islam au VIIe siècle, il y eut un tournant. A partir de 661, le Yémen appartint au Califat des Umayyades. Partant de la Mecque et de Médine, la péninsule arabe fut peu à peu unifiée. Précisons que le mot arabe de «Yamin» signifie à droite, c’est-à-dire le Sud en regardant le soleil levant depuis la Mecque. Après plusieurs siècles de règne musulman, les tribus yéménites regagnèrent peu à peu leur indépendance.

Depuis le IXe siècle, plusieurs dynasties gagnèrent le pouvoir dans le pays. La dynastie la plus importante étaient les zaydites qui fondèrent en 901 un imamat. Les zaydites sont un sous-groupe des chiites; ils régnèrent jusqu’en 1962 sur les hauts plateaux du Nord. Leur indépendance fut aussi favorisée par un essor économique, car la voie maritime de l’Inde par le Yémen vers l’Egypte gagna considérablement en importance pour le commerce Est-Ouest.

Le Yémen et la colonisation


Une fois que les Ottomans eurent conquis la Syrie et l’Egypte, le Yémen fut également soumis à leur influence dès 1538. Aden fut développé pour devenir une base de la flotte ottomane. Sana’a fut conquis en 1546 et en 1552, l’imam des zaydites se soumit aux Ottomans. A la fin du XVIe siècle, les troupes zaydites, composées avant tout de guerriers tribaux, forcèrent les Ottomans à quitter le pays et après de violents combats, les dernières troupes ottomanes quittèrent le Yémen en 1635.

Au début de l’ère des découvertes, les navigateurs portugais firent halte sur la côte yéménite et fondèrent au XVIe siècle une base commerciale sur Socotra.

Au XIXe siècle par contre, les Britanniques, suite à leur présence en Inde, commencèrent à chercher des bases pour leurs navires sur leur voie vers l’Angleterre. Ainsi, Aden se retrouva en 1839 sous domination britannique pour que la Grande-Bretagne puisse contrôler le détroit de Bab el-Mendeb, le sud de la péninsule arabe et la côte de la Somalie. L’importante situation stratégique d’Aden s’accentua encore lors de l’ouverture du Canal de Suez à la fin du XIXe siècle.

En 1872, les Ottomans conquirent la ville portuaire de Hodeïda, ce qui leur permit de reprendre le contrôle du nord du pays, ce qu’ils avaient déjà fait au XVIe siècle. La colonisation par les puissances européennes était donc une des causes pour la division du pays, car en 1905, les royaumes ottoman et britannique se partagèrent le pays sur la base de divers accords bilatéraux. Le Nord se trouva sous l’administration ottomane, même si les tribus continuèrent à adhérer à la domination de l’imam zaydite.
Aden, la colonie portuaire britannique

De l’autre côté se trouvait la colonie portuaire britannique d’Aden et les deux protectorats Aden-occidental et Aden-oriental. Ces trois régions formèrent plus tard le Yémen du Sud. Pendant de longues années, il y eut deux Etats yéménites, engendrés, d’une part d’une scission religieuse et d’autre part de la colonisation anglo-turque. Le Nord était imprégné par la présence ottomane, le Sud resta jusqu’en 1967 sous le règne britannique. En 1919, donc après la Première Guerre mondiale, l’empire ottoman se désintégra et le Yémen du Nord obtint son indépendance sous l’imam Yahya Muhammad Hamid ad-Din, le chef de la dynastie zaydite. Il mena une guérilla contre le protectorat britannique et défendit en même temps le pays contre la conquête de Ibn Saud sur la péninsule arabe.

Le Traité de Taïf


Finalement, le Traité de paix de Taïf fut conclu en 1934 entre les saoudites et les zaydites. Cet accord attribua à l’Arabie saoudite la domination sur les provinces yéménites d’Asir, de Nairan et de Jessan. On définit également la partie occidentale de la frontière, c’est-à-dire la partie de la mer Rouge à l’île de Jabal al-Tair. Plus à l’est, on ne put se mettre d’accord sur le tracé de la frontière. L’Arabie saoudite insista dès 1935 sur la dite Ligne de Hamza que le Yémen n’a jamais reconnue. Le tracé de la frontière n’avait jusqu’en juin 2000 jamais été fixé de manière précise.

La République arabe du Yémen du Nord


La domination des imams zaydites fut renversée en 1962 par un coup d’Etat militaire, et le Yémen du Nord devint la République arabe du Yémen avec la capitale Sana’a. Très rapidement, une guerre civile éclata entre les royalistes et les putschistes. Les putschistes étaient soutenus par l’Egypte sous Nasser avec 70?000 soldats, pendant que l’Arabie saoudite et de la Jordanie soutinrent les royalistes. La guerre dura jusqu’en 1967, après une dernière tentative des royalistes de prendre Sana’a, les partis en conflit ont cherché une solution de paix, et, finalement, l’Arabie saoudite a reconnu la République en 1970.

La République populaire démocratique du Yémen du Sud


Au sud, la Grande-Bretagne a été forcée à peu près en même temps, suite à des protestations contre la présence britannique, à quitter le pays en 1967. En 1970, la République populaire démocratique du Yémen avec Aden comme capitale fut créée. Un front de libération marxiste prit le pouvoir et il noua des liens avec l’Union soviétique. Socotra et Aden devinrent des bases militaires soviétiques. Et de l’autre côté, le Yémen du Nord devint l’allié des Etats-Unis, dans le contexte de la guerre froide. La fin de la guerre froide favorisa le rapprochement entre les deux Etats. Avec le déclin de l’Union soviétique en 1991, le Yémen du Sud perdit son bailleur de fonds principal. Ainsi, ce fut avant tout le Sud qui souhaita l’union avec le Yémen du Nord pour pouvoir exploiter ensemble les gisements pétroliers. L’Arabie saoudite se montra plutôt réticente face à ces projets. Elle préférait être confrontée à deux Etats yéménites faibles plutôt qu’à un Yémen réuni potentiellement fort et plus peuplé.

L’unification du Yémen


L’Etat de la République du Yémen existe sous ce nom depuis mai 1990, soit depuis l’unification de la République arabe du Yémen plutôt conservatrice et traditionnaliste au nord et la République populaire démocratique marxiste au sud.

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Au cours de cette unification, plusieurs litiges concernant les frontières furent réglés, d’abord entre le Yémen et Oman. Là, les frontières avaient été fixées par le pouvoir colonial britannique. La délimitation exacte des frontières entre les deux pays fut réglée en 1992 sans trop de problèmes, bien que le Yémen dut renoncé à une petite partie de son territoire.

Entre le Yémen et l’Arabie saoudite, les négociations furent plus dures. Ce ne fut qu’en mai 2000 que les deux pays trouvèrent un accord. Dans le Traité de Jeddah, le triangle près de la ligne de Hamza, pénétrant dans le Yémen, disparut. Ainsi le territoire du Yémen s’agrandit considérablement, de près de 37’000 km², ce qui correspond environ à la surface de la Belgique.

Le Yémen et la guerre du Golfe


Pendant la guerre du Golfe de 1990–1991, le Yémen se décida à soutenir l’Irak pour se démarquer de l’Arabie saoudite qui s’alignait à nouveau sur les Etats-Unis et le Koweït. Cela eut de sérieuses conséquences. L’Arabie saoudite expulsa immédiatement 800?000 ouvriers yéménites et les autres monarchies du Golfe cessèrent toute aide économique et financière pour le Yémen. Finalement, les problèmes économiques désastreux et les tensions entre les anciens chefs politiques du Nord et du Sud aboutirent en 1994 à l’éclatement d’une guerre civile et à la tentative de séparation du Yémen du Sud. Il y eut de violents combats à Aden et Al Mukalla. Mais la sécession échoua et la situation économique empira.

Depuis ce temps-là, le Yémen n’apparaît dans les médias que lors d’enlèvements de touristes. Les récits souvent drastiques dans la presse occidentale négligent le fait que le fonctionnement de la société yéménite obéit à d’autres règles que la nôtre. Il n’y a pas de modèle d’un Etat unitaire dans l’histoire du Yémen. Dans un pays, où les zones agricoles et de pâturage sont rares, seule l’appartenance à une communauté tribale garantissait la survie. Vu sous cet angle, les intérêts contraires entre le gouvernement autocratique de Saleh et les chefs tribaux habitués à l’autonomie sont programmés d’avance. Dans la lutte contre les désavantages et pour l’imposition de leurs exigences (par exemple la construction de routes ou de centres sanitaires), les tribus utilisent le moyen de la prise d’otages. Les victimes sont souvent des étrangers, puisque ceux-ci sont considérés selon le droit tribal comme étant des hôtes du gouvernement. Cependant, le même droit respecte l’intégrité du corps et de la vie des otages.

Le Yémen et la lutte contre le terrorisme


A la fin des années 90, il y eut des attentats en rapport avec le terrorisme international. Au Yémen, Al-Qaïda était déjà actif depuis le début des années 2000.

Le 12 octobre 2000, Al-Qaïda commit un attentat-suicide contre le destroyer Cole de la Marine américaine dans le port d’Aden. Lors de cette explosion, 17 soldats américains furent tués. Suite aux attentats du 11-Septembre, les Etats-Unis suspectèrent le Yémen d’abriter des terroristes d’Al-Qaïda.

L’origine yéménite de la famille Ben Laden ainsi que la capture de douzaines de combattants yéménites en Afghanistan confirmèrent leurs soupçons.

En 2008, il y eut un attentat contre l’ambassade américaine et dans plusieurs cas contre des touristes étrangers. Ainsi, le Yémen fut de plus en plus sous pression internationale pour se mobiliser contre l’Al-Qaïda. Après que les branches saoudite et yéménite d’Al-Qaïda se furent réunies en janvier 2009 sous le nom d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), le gouvernement de Sana’a décida de se joindre à la lutte contre le terrorisme. Les prises d’otages furent dès lors désignées d’actions terroristes, ce qui permit à l’armée d’intervenir avec des conséquences souvent sanglantes.

Cette nouvelle position fut pour le gouvernement de Sana’a un double avantage: elle lui donna l’occasion d’affermir son autorité dans les régions tribales insuffisamment contrôlées jusqu’à présent. Avant tout dans les régions de Shabwah, Al Jawf et Mar’ib. En outre, on empêcha ainsi que le pays soit placé par Washington sur la liste des Etats voyous.

Entre temps, Washington et Sana’a collaborent étroitement dans le domaine militaire. Les Etats-Unis envoient des conseillers militaires pour former les unités spéciales yéménites. Le FBI dispose depuis 2004 d’une agence permanente à Sana’a et la frontière dans le grand désert arabe est surveillée par des drones commandés par la base américaine de Djibouti.

Le conflit houthis


En juin 2004, le conflit houthis éclata, une révolte que l’ecclésiastique Hussein Badreddin al-Houthi, critique face au gouvernement, a lancée contre le gouvernement yéménite de Saleh. Hussein al-Houthi fut tué en septembre 2004, après trois mois de révolte. En 2005, le président Saleh accorda l’amnistie aux militants emprisonnés (plus de 600) du prédicateur zaydite. Bientôt, il y eut cependant de nouvelles arrestations et condamnations, voire des peines de mort.

Les zaydites vivent depuis plus d’un millénaire au Yémen. Les imams zaydites régnèrent jusqu’à la révolution de 1962 sur le Yémen du Nord. Dans les années 1990, les zaydites se sentirent de plus en plus écartés du pouvoir suite à l’influence grandissante des intégristes sunnites. En outre, la province Sa’ada fut politiquement et économiquement négligée par le gouvernement yéménite après la guerre civile des années 60, dont les efforts pour la formation de l’Etat se limitèrent au patronage financier des chefs de tribus, avec une distribution inégale de la richesse et des ressources.

La rébellion des Houthis déboucha en 2004 sur un conflit armé avec l’armée yéménite. Le président Saleh de cette époque – lui-même zaydite – stigmatisa les Houthis de «terroristes» et accusa l’Iran de financer les insurgés. Les Houthis luttent contre Al-Qaïda et contre les islamistes, mais Israël et les Etats-Unis les considèrent également comme des ennemis politiques. Le gouvernement yéménite mena entre 2004 et 2011 six guerres contre le mouvement des Houthis. Jusqu’en 2010, des milliers de personnes furent tués, des centaines de milliers durent s’enfuir.

En outre, il y a l’antagonisme entre les superpuissances régionales, l’Arabie saoudite et l’Iran, la prétendue lutte contre le terrorisme et ses effets sur la politique intérieure du Yémen aboutissant à une croissance de l’anti-américanisme. Puis, il y a encore l’opposition au projet de fermeture de la frontière avec l’Arabie saoudite menaçant l’accès des habitants à leurs voies traditionnelles de commerce et d’approvisionnement. En 2008, le gouvernement affirma que les Houthis voulaient renverser le gouvernement et introduire le droit religieux chiite et il accusa l’Iran de diriger et financer cette révolte.

En 2009, il y eut une nouvelle offensive contre les rebelles dans la province Sa’ada. 100?000 personnes ont fui les combats. Le long de la frontière, il y eut des chocs entre les rebelles du Nord et les forces de sécurité saoudiennes. Puis, les Saoudiens lancèrent une offensive anti-Houthis à laquelle les Etats-Unis participèrent avec 28 attaques de leurs Forces aériennes. Après une armistice au début 2010, les combats reprirent. Il y en eut dans les régions de Sa’ada, Hajjah, Amran et Al Jawf ainsi que dans la province saoudienne de Jizan.

Après 2010, les Houthis réussirent à établir des alliances pragmatiques avec des tribus locales. Beaucoup de chefs de tribus déçus du gouvernement central se joignirent aux Houthis. A l’époque, les Houthis tout comme le gouvernement encouragèrent l’éclatement des vieilles querelles tribales pour mobiliser les tribus pour leur propre position.

Lorsque le «Printemps arabe» de 2011 attint le Yémen, les Houthis joignirent le mouvement de protestation et le président Saleh dut quitter son poste. Le 21 février 2012, il y eut des élections présidentielles. L’unique candidat était le vice-président Abed Rabbo Mansur Hadi qui devait prendre en charge le poste de président pour deux ans afin d’introduire une réforme constitutionnelle. Puis, il était prévu de faire de nouvelles élections.

Mais la situation sécuritaire et économique du plus pauvre pays de la péninsule arabe s’aggrava encore et le soutien pour le nouveau gouvernement du président Hadi diminua. Al-Qaïda gagna de plus en plus en pouvoir et prit le contrôle de larges parties du Yémen du Sud.

Mars 2013: un dialogue national devait permettre le passage à la démocratie. Plusieurs groupes politiques, dont les Houthis, s’engèrent à élaborer une nouvelle Constitution. Lorsqu’il y eut des combats entre des groupes d’Al-Qaïda et les Houthis au nord du pays, les Houthis se distancèrent, début 2014, des résultats de la conférence.

En septembre 2014, 30?000 militants houthis assiégèrent la capitale Sana’a et occupèrent les principaux bâtiments gouvernementaux. En octobre, les rebelles imposent au président Hadi un remaniement du gouvernement et continuent à avancer à l’est et au sud du pays.

En janvier 2015, les Houthis cernent le Palais présidentiel de Sana’a avec des blindés. Hadi et plusieurs membres du gouvernement sont mis sous résidence surveillée, le président propose sa démission.
En février 2015, Hadi s’enfuit à Aden au Yémen du Sud et déclare son lieu de fuite comme nouvelle capitale. Les rebelles commencent leur marche vers Aden.

Fin mars 2015, les Houthis conquièrent, avec l’aide de fidèles de l’ex-président Saleh, les dernières bases militaires aux portes d’Aden. Hadi s’enfuit à Riad en Arabie saoudite et demande à ses voisins arabes d’intervenir militairement.

En mars 2015, une alliance militaire formée par l’Arabie saoudite, composée notamment de l’Egypte et des monarchies du Golfe, lance une offensive contre les rebelles houthis avec le soutien logistique des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne. •

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Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... Yemen-featured

Bilqis, la reine de Saba


Selon la tradition, Bilqis, reine de Saba, vivait et régnait dans un pays parsemé de jardins fleuris, envahi d’effluves d’encens et de myrrhe, tout cela dans une richesse incomparable. L’énorme barrage à Mar’ib fait toujours partie des merveilles créées par les humains sur cette terre. Le premier empire arabe de Saba exista du Xe siècle avant J. C. au IIIe siècle après J. C. Les colonnes des temples Bar’an et Adam, ainsi que les vestiges du barrage long de 600 mètres et haut de 17 mètres, dont les écluses dirigeaient l’eau venue de la rivière Wadi Adhana dans les champs, représentent cette antique et grande culture de l’Arabie du Sud. Le barrage dura mille ans. Lorsqu’il s’effondra en 600 après J. C., cela déclencha une énorme vague migratoire de l’Arabie du Sud vers les régions voisines, telle que l’Arabie saoudite actuelle.
La route de l’encens passait par Saba, partant de l’Inde et allant jusqu’en Méditerranée. D’énormes richesses passèrent par cette route, transportées par des caravanes: de l’encens, de l’or, de la myrrhe, des pierres précieuses, du bois de santal et d’autres biens précieux. Dans le livre des rois de la Bible on lit: «Elle vint à Jérusalem avec une grande suite, avec des chameaux qui portaient des parfums, un énorme quantité d’or et de pierres précieuses. […]»
L’encens et la myrrhe étaient transportés par caravanes dans l’ensemble de la région méditerranéenne, en Egypte, dans le Levant et dans l’Empire romain. Le commerce se pratiquait également avec l’Abyssinie, la Perse et l’Inde. Sana’a était un véritable centre commercial avec une architecture toute particulière: de hautes maisons étroites, faisant penser à des gratte-ciel prématurés, appartiennent actuellement au patrimoine mondial.
Lorsqu’on découvrit les alizés, la route par la terre des caravanes commerciales perdit de son intérêt et la richesse de Saba s’effondra.

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La route de l’encens


La route de l’encens, allant de l’Arabie du Sud à la Méditerranée, est l’une des plus anciennes voies commerciales du monde. C’est par elle qu’on transporta l’encens à partir de son pays d’origine Dhofar, situé aujourd’hui en Oman, en passant par le Yémen, l’Asir et le Hedjaz vers le port méditerranéen de Gaza et vers Damas. Les stations commerciales importantes sur cette route des caravanes étaient Shabwah, Sana’a, Medine et Pétra.
L’ouverture de la route de l’encens ne fut possible qu’après la domestication du dromadaire vers le milieu du 2e millénaire avant J. C. En utilisant le dromadaire comme bête de somme, les caravanes étaient moins dépendantes des points d’eau dans le désert.
La route des caravanes ne servait pas qu’au transport de l’encens, mais aussi des piments et des pierres précieuses venus de l’Inde et de l’Asie du Sud-Est pour être amenés en Palestine et en Syrie. Au nord du golfe de Kaaba, près de Pétra, la route de l’encens se divisait en une route du nord allant vers Gaza et de l’est vers Damas. Selon les récits des auteurs anciens, les caravanes de chameaux mettaient 100 jours de marche pour ce trajet de 3400 km entre Dhofar et Gaza.
On suppose que la route de l’encens fut utilisée pour la première fois au Xe siècle avant J. C. Mais ce ne fut qu’après l’avènement du royaume d’Arabie du Sud Saba, Qataban, Hadramaout et Ma’in au VIIIe siècle avant J. C. que le commerce prit de l’ampleur.
La grande utilisation d’encens dans les cultes de la région méditerranéenne permit un développement important de la route de même que des villes et des empires qui la bordaient. L’empire romain à son apogée utilisait à lui seul 1500 tonnes d’encens de la production annuelle estimée à 2500–3000 tonnes.
L’ouverture de la route maritime par la mer Rouge, déclencha le déclin successif de la route de l’encens. Non seulement c’est le chemin des caravanes qui perd de son importance, mais les antiques royaumes arabes perdirent leurs bases économiques. Au IIIe siècle, cela eut pour effet la montée des Himyarites au Yémen. Ils portèrent leurs efforts sur l’agriculture dans un climat de montagne favorable et sur le contrôle du commerce maritime.
Le triomphe de l’islam au VIIe siècle porta un nouveau coup dur à la voie commerciale. Néanmoins l’encens continua à être utilisée en médecine de l’islam, mais pas dans la sphère religieuse des mosquées.

***

mok – d’où nous est venu le café


Tout un chacun connaît le terme Mokka ou tout au moins en a-t-il entendu parler. Mais qu’est-ce que le Mokka? Une variante du cappuccino avec du chocolat? Une certaine sorte de grains de café? Une méthode de préparation traditionnelle venant de l’espace turc ou arabe? Toutes ces définitions demeurent correctes, du fait qu’on utilise rarement une notion de façon si variée. Non seulement on y trouve des concepts différents, mais l’écriture elle-même est diverse. Que ce soit Mokka, Mokha ou Mocha, toutes ces écritures ont une même origine étymologique – la ville de Mokka (en arabe al-Mukha). Elle se trouve au sud-ouest du Yémen, à côté de la mer Rouge, juste 12 mètres au-dessus de la surface de la mer et vient d’une longue histoire très diverse. Les origines de la ville viennent très probablement de l’ancienne ville portuaire de Muza, qui dut se trouver au même endroit ou tout au moins à proximité. Elle faisait alors partie de la fameuse route commerciale la plus importante au monde, dite la Route de la soie.
A la fin du XVe siècle, Mokka joua un rôle primordial dans le commerce mondial, notamment en ce qui concerne le café. En un premier temps, les grains de café poussaient de manière sauvage en Ethiopie et furent cultivés plus tard au Yémen puis expédiés alors uniquement par Mokka dans le monde connu à cette époque. La demande était très forte, car la dégustation de café s’était répandue comme une traînée de poudre de l’espace arabe vers l’Europe. Dans l’Istanbul actuel, le premier «café» fut ouvert au XVIe siècle, suivi un siècle plus tard par Londres, Paris, Amsterdam ou même Hambourg. A cette époque, on a volontiers répondu à la demande de café, tout en veillant soigneusement à en conserver le monopole. C’est pourquoi on versait, avant l’exportation, de l’eau bouillante sur les grains pour les empêcher de germer.
A l’apogée de cette exportation de café, on édicta même une loi obligeant tout navire passant dans la région de s’arrêter dans le port de Mokka. Lors du passage de la mer d’Arabie à la mer Rouge ou inversement, on devait y payer les taxes sur les marchandises transportées. Mokka fut entre les 15e et 18e siècles non seulement une place commerciale importante pour le café, mais aussi un centre commercial des plus importants de toute la région.
Pour l’époque, Mokka était, avec environ 30?000 habitants une métropole où l’on trouvait des commerçants de tous les pays. Britanniques, Hollandais, Français et Danois y entretenaient des entrepôts et même leurs propres fabriques, afin de calmer la soif de café de leurs concitoyens. Mais comme bien souvent dans l’histoire, cette réussite de Mokka avait ses limites. Les Européens réussirent finalement à répandre les plantes à café et à les cultiver dans leurs colonies. Au cours du XVIIIe siècle, le café se répandit en Indonésie, au Surinam, au Brésil et dans les Caraïbes. On y trouva des conditions presque aussi bonnes pour la culture du café et c’est ainsi que le monopole de Mokka prit fin. Cette ville portuaire commença à décliner.
Actuellement, Mokka n’a plus guère d’importance et n’a plus qu’environ 10?000 habitants. Les anciens entrepôts de café et les maisons de commerce tombent en ruine, et même le port est en sursis. En 2013, l’ancienne tête de file du café, le Yémen, n’a exporté que quelques 20?000 tonnes. Ce qui apparaît comme une quantité fort importante, n’est que minime par rapport à la concurrence des autres continents. Par exemple le Brésil a récolté dans la même période environ 3?000?000 de tonnes et même des Etats comme le Burundi, Madagascar ou El Salvador dépassent largement le Yémen. Actuellement, les habitants de Mokka vivent essentiellement de la pêche et d’un tourisme à caractère marginal. Et pourtant on entend quotidiennement parler de cette ville, tant dans les bistrots de Paris que dans les «Starbucks» de New York City ou dans un restaurant berlinois.

***

Les villes de l’Hadramaout


Dans l’Antiquité, on appelait l’Hadramaout la «terre sainte». De nombreuses tombes de prophètes préislamiques et d’autres saints rappellent cette époque. Le Wadi Hadramaout – atteignable jusque dans les années 60, uniquement par le désert Rub al-Khali, Marib et le haut plateau de al-Mukalla – est une fertile oasis fluviale, entourée sur des kilomètres par des dattiers et des collines majestueuses. C’est dans cette région que se trouvent les trois villes de Shibam, Sa’yun et Tarim.
L’Hadramaout est resté jusqu’à aujourd’hui une région agitée. Les Hadrami étaient sans cesse en concurrence pour profiter d’une partie des terres peu fertiles de cette région désertique. Ils protégeaient leurs petites villes par des murs épais en torchis, résistant aux balles, et se défendaient à l’aide de fenêtres en forme de meurtrières dans leurs habitations.
Les Hadrami auraient été bien protégés dans ces fortins s’il n’y avait pas eu de temps en temps de fortes pluies auxquelles les remparts et les maisons ne pouvaient résister. Assez fréquemment, les inondations firent disparaître des parts entières de ces villages.
Dans les endroits un peu fructueux du Wadi, les habitants avaient survécu depuis les temps prébibliques. Les Hadrami étaient connus en tant que commerçants, car ils entretenaient des contacts jusqu’en Indonésie, en Inde et en Afrique. Les hautes maisons en torchis, de couleur blanche étaient à l’image de leur fortune. Ils dotaient leurs façades, peu agréables à la vue, de lourdes portes soigneusement décorées.
«On pourrait désigner les villes de l’Hadramaout comme des villes mondiales de l’architecture. En effet, là où on ne s’attendait à ne voir que du désert et des roches, ce que l’on y trouve, de manière très répandue dans la péninsule arabique est issu de la force et de la volonté des habitants, créé par la terre d’origine, et cela ne peut que nous épater.»
Des gratte-ciels du désert, d’une époque où on ne trouvait en Amérique que de misérables huttes! Chacune de ces villes présente une vision architectonique parfaite, témoignant d’une architecture qu’on n’aurait pas imaginé de la part de cette population arabe.
Cette architecture particulière, qui n’est pas vraiment arabe, s’explique du fait de l’insécurité du pays. L’Arabie du Sud est constamment victime d’agressions, de pillages. Les attaques par des Bédouins se réitèrent constamment. Chaque maison, chaque village et chaque ville forme un fortin. Et toutes les maisons sont construites en torchis.» (cf. Hans Helfritz. Chicago der Wüste, 1935).
Si l’on désigne constamment Sana’a comme une perle de l’Arabie, on peut alors prétendre que Schibam est la perle de l’Hadramaout. Cette vieille cité commerciale fut pendant des siècles une base de caravanes sur la fameuse route de l’encens, dans cette curieuse contrée du Wadi Hadramaout.
Il n’y a guère de monuments à Schibam, la ville en elle-même en est un, de même que les réussites très civilisées des habitants. Des gratte-ciel sans ascenseurs? Ah non! Dans l’Antiquité déjà, on transportait des charges – voire des personnes – jusque dans les étages supérieurs au moyen d’ascenseurs qui fonctionnaient à l’aide d’une poulie fixée au toit avec les contrepoids nécessaires. Schibam fut construite au IIIe ou IVe siècles après J. C. pour succéder à l’ancienne capitale Schabwa, qui n’était plus stable du fait de la pression exercée par des tribus semi nomades venues du nord du désert.
On trouve à Schibam environ 500 gratte-ciels, la plupart de plus de 30 m de hauteur avec 8 étages. Beaucoup de ces maisons existent depuis 200 à 500 ans.
Pour la construction, on utilisait des briques séchées à l’air libre et mêlées de paille broyée au torchis. Les étages supérieurs étaient badigeonnés de chaux blanche pour les protéger de l’érosion par le vent et la pluie.

On ne retrouve guère d’autre ville où la vie arabe traditionnelle est aussi bien préservée qu’à Schibam.

Par Georg Wagner

Source: http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=4761


Yémen. Les Houthis reprennent position près d'Aden

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Des sources militaires ont déclaré, dimanche, que les Houthis ont repris plusieurs positions perdues ces derniers mois dans le sud du Yémen, dans une nouvelle poussée vers le siège temporaire du gouvernement soutenu par les pays du Golfe dans la ville portuaire d'Aden.
Dans la province de Lahj, qui borde Aden, des sources ont indiqué à l'AFP que les combattants Houthi sont maintenant positionnés sur une colline surplombant la base aérienne stratégique d'Al-Anad.

La base abrite actuellement les forces soudanaises d'une coalition dirigée par l'Arabie saoudite qui a été aux prises avec les Houthis à travers le Yémen depuis mars.

Le déploiement Houthi près d'Al-Anad, qui a eu lieu sans combat, "pose un réel danger pour les forces pro-gouvernementales et de la coalition" a déclaré une source militaire à l'AFP.

Source :
- Middle East Eye* Houthis push back towards Aden * Site d'information britannique spécialisé dans le traitement de l'actualité du Proche et Moyen Orient


Traduction : Le Blog de Sam le Touche
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Conférence - Yémen - La guerre oubliée

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19/09/2015 à Grenoble - Conférence - "Yémen - La guerre oubliée" par Hezam Haidar
Documentaire diffusé avant la conférence: https://www.youtube.com/watch?v=tnvj_...




Au dernière nouvelles, Les Etats-Unis et l'Arabie Saoudite serait d'accord pour la fin de la guerre au Yémen. Lors d'une discussion entre Obama et le Prince héritier Abu-Dhabi Restons néanmoins prudent - Orné

Washington et Abu-Dhabi d’accord sur la fin de la guerre au Yémen (Irib)

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Dans un entretien téléphonique entre le prince hériter d’Abu-Dhabi et le président américain sont tombés d’accord sur l’arrêt de la guerre au Yémen et la fin de la crise syrienne. La radio des Nations unies a fait état d’un accord entre Ban Ki-moon, secrétaire général avec le roi Salmane sur l’arrêt de la guerre au Yémen.
Par ailleurs la Maison Blanche a fait part d’un nouvel accord entre le président Obama, le président irakien et le prince hériter d’Abu Dhabi.
On peut lire dans le communiqué de presse de la Maison Blanche : Le président américain et le prince hériter émirati ont encore fois insisté sur leur soutien aux rebelles modérés en Syrie.
Concernant la crise yéménite, les deux parties ont mis l’accent sur l’impératif de l’arrêt de la guerre et l’acheminement des aides humanitaires vers ce pays.

* Site d'information alternatif iranien


Vu sur le blog de Sam le Touch


Quand à la position de la France, personne n'est dupe, ou du moins, de plus en plus de gens ne le sont plus. Et remarque que la France sert les intérêts des puissants monarche du golf, des Etats Unis et d’Israël en soutenant et arment les djihadistes au moyens orient, les sois disant modérés. Ce qu'il vient d'arriver en France ou des innocents en encore payé le prix fort, est à la responsabilité de se gouvernement pire que catastrophique. - Orné

BFM TV : "Nous (la France) faisons une croisade pour les djihadistes"

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01h57 Sur BFM TV, un intervenant dénonce le rôle de l'Arabie saoudite en Syrie et dénonce la croisade effectuée par la France au côté des djihadistes et de l'Arabie saoudite au Yémen :


" Je voudrais simplement faire remarquer que dans notre opération en Syrie, l'Arabie saoudite (soutenue militairement, politiquement et économiquement par la France, ndlr) met autant d'avions que le Danemark et la Hollande réunis et nous on a quatre fois plus d'avions qu'eux. Par contre ils ont quinze fois plus d'avions contre le Yémen. C'est à dire que nous faisons une croisade pour les djihadistes nous faisons une croisade. Et j'attends le communiqué du roi d'Arabie saoudite pour exprimer sa solidarité avec les Français sur un sujet comme celui-ci. Par contre l'Arabie saoudite et les pays du Golfe n'accueillent aucun réfugié des ces crises. Aucun. Aucun. La France et les pays occidentaux font une guerre qui n'est pas la leur."


Vu sur le blog de Sam le Touch
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Pourquoi l’Occident est-il silencieux sur la guerre du Yémen ?
par Martha Mundy

L’anthropologue Martha Mundy dénonce le silence des grandes puissances sur la guerre au Yémen. Elle rappelle les enjeux que ce pays représente pour l’Arabie saoudite et Israël.


Que se passe-t-il au Yémen pour que les violations systématiques des conventions de Genève, qui y sont bien plus nombreuses que dans n’importe laquelle des récentes guerres que les pouvoirs occidentaux ont soutenu (Irak, Syrie, Libye et Gaza), se heurtent à un tel silence ?


[Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... 1_-_1_8_-6-187de

Depuis six mois un blocus est imposé sur les produits alimentaires, le carburant et la distribution d’aide humanitaire (y compris celle des Nations Unies) dans le cadre d’une stratégie de guerre. On assiste à des bombardements de civils, de lieux historiques, d’écoles, de lieux de culte et de santé, aux destructions d’infrastructures, des routes aux centrales électriques en passant par les usines d’eau avec l’utilisation d’armes prohibées.

Tout cela se produit dans un pays de plus de vingt millions de personnes, qui n’a pas de défense aérienne suffisante – un pays aussi vulnérable aux bombardements aériens que Gaza. Et pourtant, comme l’a souligné un membre du ministère des affaires étrangères israélien, les principes du droit international humanitaire qui sont systématiquement violés au Yémen sont ceux mêmes invoqués par les organes de l’ONU, les gouvernements, les medias occidentaux et les organisations non-gouvernementales lorsqu’ils accusent Israel de perpétrer des crimes de guerre à Gaza.

En d’autres termes, à travers son silence et son soutien à cette coalition qui bombarde le Yémen, la communauté internationale entérine la disparition de toute référence légale en matière de guerre.

C’est un lourd tribut à payer pour triompher dans un conflit en apparence si secondaire qu’il ne fait l’objet de quasiment aucune couverture médiatique.

Comment nous explique-t-on ce conflit ? Les porte-parole des gouvernements occidentaux affirment qu’une milice (Ansarallah) a pris le contrôle de la capitale, forçant le gouvernement à s’exiler. Ainsi, en tant que défenseurs de la « légitimité », le Conseil de sécurité des Nations Unies (la Russie en moins) a jugé vitale la réhabilitation du gouvernement précédent, bien que la majeure partie de l’armée nationale du Yémen ait rejoint les rangs d’Ansarallah qui comptent eux-mêmes un appui populaire important à Sanaa et dans le nord. Ceci est clair. Mais on nous rappelle rarement qu’il y a un an, sous l’égide de l’ONU, un accord politique (‘Paix et Partenariat National’) avait été co-signé par Ansarallah et d’autres partis Yéménites, pour que finalement le représentant des Nations Unies soit congédié [1], qu’un autre soit mis en place, que les négociations politiques avec Ansarallah soient interrompues, et qu’une coalition militaire soit assemblée pour rétablir la “légitimité” au Yémen.

La Coalition étant partie pour détruire non seulement le Yémen mais aussi le droit proprement dit, il est certain que la poursuite des négociations politiques aurait représenté un prix bien moindre à payer.


Pourquoi n’en a t-il pas été ainsi ?



Serait-il possible en réalité que certains mots ne puissent simplement jamais être prononcés ? Par exemple, les slogans d’Ansarallah qui appellent à la « mort des États-Unis et d’Israël ». Ces slogans à l’encontre des États-Unis et d’Israël retentissent dans les rues de la capitale, d’un pays arabe de la périphérie, aussi petit et pauvre qu’il soit, accompagnés d’insultes envers le monarque saoudien depuis le début des bombardements, ce qui est clairement inacceptable pour les pouvoirs concernés (ces insultes sont d’ailleurs d’autant plus puériles que les juifs ont formé pendant longtemps une composante de la société yéménite et qu’il n’en reste que très peu dans le pays). Les États-Unis et Israël seraient-ils des noms si sacrés qu’ils ne pussent jamais être conspués ?

Au-delà de ces slogans, le fait est qu’Ansarallah reste un mouvement politico-religieux qui, à la différence de Daesh ou d’Al-Qaïda, coopère avec des partis politiques laïques, dont le parti socialiste yéménite, et participe à maintes reprises à des négociations politiques, dont la plus récente où il a accepté les clauses principales de la résolution 2216 du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui sert de base à la coalition dans ses attaques pour restaurer la « légitimité ».

Quels sont les autres enjeux qui permettent à la Coalition ses bombardements depuis six mois au son du silence internationale ?

Est-ce simplement l’argent ? Manifestement l’Arabie Saoudite (qui a plus d’avions britanniques que l’armée britannique) et le Conseil de Coopération du Golfe (GCC) peuvent acheter beaucoup de médias, d’armes et d’hommes. Pourtant le soutien des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni à la coalition va bien au-delà de ce que l’argent peut acheter, aujourd’hui encore. Alors quels pourraient être les autres enjeux ?


Une tentative de réponse :



Les Français qui facilitent le blocus naval, ont toujours une base à Djibouti. Elle leur permet de continuer à être acteur du réseau global (comprenant Diego Garcia et les 1 400 autres bases U.S. à travers le monde) qui s’est étendu depuis l’époque de la Guerre Froide. Aujourd’hui, la fonction majeure de Djibouti n’est peut-être pas seulement au-dessus mais en dessous de la mer : dans la surveillance des câbles de communication qui reposent au fond de la mer et qui relient la Chine, l’Asie et l’Occident. Bien que tout ce que l’on croise en visitant Djibouti soient des hommes-grenouilles français qui plongent pour vérifier les câbles, la coordination doit être élargie avec les sous-marins israéliens qui patrouillent dans la mer Rouge.

Cette coalition est censée représenter le premier exercice de la « Force de déploiement rapide » du Conseil de Coopération du Golfe (GCC), discrètement conseillée par des officiers israéliens et états-uniens [2]. Ce niveau de coordination dans l’attaque d’un pays arabe est une nouveauté. Comment cela a-t-il été marchandé ? La rage provoquée par la mort des soldats envahisseurs du GCC à Marib, suggère que le Yémen a été pensé (rêvé) comme un programme d’entrainement de guerre calqué sur les récentes guerres israéliennes – une guerre qui doit se régler par bombardements aériens, mais sans l’indignation internationale contre les crimes de guerre qu’Israël doit essuyer.

Le Yémen comme laboratoire pour de nouvelles guerres ? Cela semble bizarre car, comparé à Gaza, le Yémen est bien plus grand, les renseignements sur la population bien plus faibles, et une armée terrestre y est toujours plus ou moins en place. Mais si l’on se souvient de la façon dont le Yémen a servi de laboratoire pour les drones U.S, y compris dans des assassinats ciblés de citoyens américains, peut-être que cela a bien pu être ‘marketté’ comme ça.

En effet il y a quelque chose de reluisant dans la façon dont cette guerre a été vendue aux leaders du GCC (le sultanat d’Oman en moins, avec son refus de participer) même si nous, le grand public, n’en avons pas vu le prospectus. Pour les émiratis, il s’agissait des promesses de ‘la Cité de Lumière’ (Al-Noor City – Djibouti et Yémen) qui vise à booster le commerce dans l’océan Indien et s’ouvrir à l’est africain tout en restant sous la gestion de Dubaï. Pour les saoudiens, les promesses ont été beaucoup plus importantes : le contrôle uniformisé du ‘quart-vide’ (Rub’al-Kahli) et ses légendaires quantités inexploitées de pétrole et de gaz que les États-Unis ont laissé dans les sols tant que le gouvernement était yéménite ; pratique habituelle de la construction et déconstruction des sociétés et des gouvernements à travers les bombardements de précision sur une population dépendante des importations alimentaires ; une victoire si éclatante que la péninsule arabique passerait totalement sous leur contrôle et la paix avec Israël serait alors bientôt célébrée publiquement.

Au début du mois de juin, à l’occasion d’une réunion du Council on Foreign Relations (CFR), le général saoudien retraité Anwar Eshki a exposé ce programme [3]. Il était accompagné lors de cet évènement par l’ambassadeur israélien Dore Gold. Ce qui a été révélé par Eshki n’est pas nouveau en Arabie Saoudite. Mais ce n’est que très rarement rendu public, et ça ne fait certainement l’objet d’aucune forme de relais en Occident. Voici le plan d’Eshki :

« Il y a dans la péninsule arabique, un gisement pétrolier prometteur dans la région du Quart-vide [Rub’al-Khali] qui va obliger les pays du Conseil de Coopération du Golfe et le Yémen à coopérer pour le protéger et protéger son rendement. Cette unité sera calquée —ou plutôt, doit être calquée— sur la constitution U.S. qui a uni l’Amérique et lui a conféré sa démocratie. En ce qui concerne le gisement [pétrolier] prometteur d’Ogaden en Éthiopie, il permettra d’unifier la Corne de l’Afrique sous la direction de l’Éthiopie. Un pont doit également être construit entre le continent africain et la péninsule arabique : le pont Al-Noor qui devra relier la ville d’Al-Noor à Djibouti à la ville d’Al-Noor au Yémen. »

Tout ceci requiert plusieurs choses :
- Établir la paix entre les arabes et Israël.
- Changer le système politique en Iran.
- L’unité du Conseil de Coopération du Golfe.
- Établir la paix au Yémen et revitaliser le port d’Aden afin que cela permette de rééquilibrer la démographie et l’emploi dans le Golfe.
- Former une force arabe avec la bénédiction des États-uniens et des Européens pour protéger les pays du Golfe ainsi que les pays arabes et préserver la stabilité.
- L’instauration rapide des fondations de la démocratie dans le monde arabe avec des principes islamiques.
- Travailler à la création d’un grand Kurdistan par des moyens pacifiques car cela permettra d’affaiblir les ambitions iraniennes, turques et irakiennes.


Pourquoi l’Occident est-il si silencieux sur le Yémen ?
Peut-être que ces sept points apportent des éléments de réponse.



Martha Mundy
Traduction
Alasso
Source
Counterpunch

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YEMEN – Etat des lieux d’une guerre passée sous silence

YEMEN CARTE DE GUERRE – 18 DEC. 2015

Amnesty International a condamné le ciblage des écoles dans les provinces de Sanaa , Hajjah et Hudaydah par la coalition Saoudienne , affirmant que les écoles ont été frappeés plus d’une fois , suggérant un ciblage délibéré . Aucune preuve n’a été constatée que l’une des écoles ait été utilisé à des fins militaires et le dommage a perturbé l’éducation de plus de 6500 enfants. Ils ont déclaré qu’il est » consternant que les États-Unis et autres alliés » ( de Riyad ) » ont continué à autoriser les transferts d’armes » vers l’Arabie Saoudite pour bombarder le Yémen .

HRW a déclaré que Washington devait vendre des bombes à l'Arabie saoudite pendant que Riyad mène la guerre contre son voisin le Yémen tout comme ils sont bien conscients des " attaques aériennes aveugles qui ont tué des centaines de civils au Yémen depuis mars " et " de fournir les Saoudiens avec plus de bombes est dans ces circonstances une recette pour tuer plus de civils , dont les Etats-Unis seront en partie responsables » .
La campagne contre le commerce des armes ( CAAT ) a déclaré que le Royaume-Uni doit cesser de vendre des armes et de révoquer toutes les licences pour les armes qui sont utilisées au Yémen afin d'éviter d'autres incidents qui se sont produits et où des civils sont tués . En continuant à armer et à soutenir le bombardement saoudien le Royaume-Uni est complice de cette destruction.
Le Département de la Défense US a annoncé qu’il avait approuvé la vente de bombes intelligentes pour une valeur de 1,29 milliards de dollars en Arabie Saoudite , et qu’il était déterminé à soutenir la Royal Air Force Saoudienne dans le bombardement du Yémen . La vente comprenait 22.000 bombes intelligentes et à usage général , y compris 1.000 bombes GBU- 10 Paveway II guidées par laser , et plus de 5000 kits de munitions Joint Direct Attack pour convertir de vieilles bombes en armes de précision conduites par signaux GPS . Les bombes sont en partie destinées à reconstituer les stocks saoudiens qui ont été épuisés par ses opérations aériennes contre les civils yéménites .

Le député du ministre des Affaires étrangères de l'Iran pour les affaires arabes et africaines a déclaré que la République islamique a exprimé à plusieurs reprises sa désapprobation d'une action militaire depuis le début de la crise au Yémen et continuera ses efforts pour encourager un dialogue authentique et efficace entre yéménites.
L' émissaire de l'ONU pour le Yémen a salué le rôle de l'Iran en aidant le règlement politique de la crise yéménite , appelant toutes les parties impliquées dans le conflit à contribuer davantage à trouver une solution au conflit meurtrier dans le pays .


Le Journal Beirut basé à al-Akhbar a déclaré que les Emirats arabes unis sont progressivement remplacés par des recrues de l’entrepreneur militaire privé américain , qui porte maintenant le nom d’ Akademi (auparavant Blackwater ) . Cette décision a soulevé des objections chez certains membres de la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite.

Une source célèbre de la famille royale Saoudienne, a révélé que la corruption à grande échelle par le gouvernement dans le rang des plus hauts gradés militaires a réduit le moral des officiers et soldats du royaume dans la guerre contre les forces révolutionnaires . L’invasion du Yémen a coûté au royaume plus de 60 milliards de dollars et la vie de plus de 2.000 soldats saoudiens tués au combat.

Le propriétaire saoudien de réseau de diffusion« Arabsat » et le fournisseur de service satellite ont interdit à Al - Mayadeen News et Al - Manar News de couvrir l'évolution de la guerre au Yémen et ont fait clairement savoir qu'ils ne toléreront aucune couverture des nouvelles de la guerre si elle est en contradiction avec leur propre agenda politique.
Un porte-parole de l'alliance Houthi a déclaré qu'ils avancent profondément à l'intérieur de l' Arabie Saoudite et capturent des bases militaires dans les régions au sud du royaume et a réaffirmé que leur moral est élevé pour combattre l'ennemi et capturer de nouvelles bases militaires de l'Arabie saoudite .
Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... Yemen-18.12-1024x1024

Ecrit par Akram Abu Abs en exclusivité pour SouthFront

9 Décembre
, le commandant en chef des mercenaires Blackwater/Academi au Yemen a été tué à al-Omari, dans la province deTa’izz. Des conseillers et commandants Australiens, Britanniques et Français, plus une demi-douzaine de Colombiens ont été aussi tués et plusieurs blessés ,et le bilan meutrier est de 15 personnes.

10 Décembre, la coalition Saoudienne a souffert d’une défaite embarassante dans une attaque puissante dans la montagne de Hayd Al-Baqr, négligeant Dabeen et Juraybah, localisé entre Ta’izz et Al-Lahj, il en résulte la perte de contrôle de ce site et du camp Al-‘Arous et du village voisin de Al-Shaqab, de la part de l’alliance Houthi

11 Décembre, un 8ème navire de l’Arabie Saoudienne aurait été détruit dans une attaque par roquette et des missiles .

11 Décembre , les forces navales de la coalition saoudienne se sont emparées de l’ile de Jazirat al-Hanish al-Kabir dans la mer rouge près du détroit du Golfe d’Aden. Après avoir été capturé plus tôt cette année par l’alliance Houthu, elle a été convertie en une base armée et un dépôt d’armes.

11 Décembre , la coalition saoudienne a lancé des attaques aériennes sur ses mercenaires dans la région de Al Marwan, tuant ert blessant , et détruisant plusieurs véhicules militaires.

12 Décembre , missile et tir d’artillerie de l’alliance Houthi ont détruit des sites militaires saoudiens dans les provinces de Najran, Jizan et Asir . Un grand nombre de troupes saoudiennes ont été rapportés tués et beaucoup d’autres blessés.

12 Décembre, l’alliance Houthi a détruit un char d’attaque et a tué deux soldats dans un camp militaire saoudien à Lahij. Une base aérienne saoudienne dans la région d’Asir a aussi été sous le coup d’une attaque missile.

12 Décembre, un avion de chasse F16 des forces de la coalition saoudienne s’est écrasé alors qu’il essayait d’atterir à la base d ‘al-Anad , et l’avion a été complétement détruit quand un missile qu’il transportait a explosé

12 Décembre, les avions de chasse de la coalition saoudienne ont ciblé par erreur un camp militaire dans la région d’al-Marwa, le confondant avec leur enemi. Une douzaine d’hommes ont été tués ou blessés et les experts pensent que leurs pilotes manquent d’expérience militaire.

13 Décembre, l’alliance Houthi a lancé un missile terre-terre Qaher sur la base militaire du roi saoudien Khaled Khamis Msheit et au camp militaire saoudien à Jizan.

13 Décembre, l’alliance Houthi a a tué plus de 80 hommes des troupes de la coalition saoudienne, dont 42 mercenaire Academi (Blackwater) , dans une attaque de missiles balistiques sur un siège militaire saoudienne dans la zone Bab-el- Mandeb ouest de Taizz . Un autre rapport dit que l’attaque a fait près de 150 victimes. Deux systèmes de missiles Patriot , trois hélicoptères Apache , plus de 50 véhicules militaires, appartenant tous à des mercenaires US Academi / Blackwater ont également été détruits .

14 Décembre , d’après certaines informations l’alliance Houthi a ciblé et détruit deux autres navires de guerre saoudien dans les eaux cotières d’ Al-Mukha dans la province de Ta’izz près du détroit de Bab al-Mandab.

14 Décembre , les forces de l’alliance Houthi ont frappé l’aéroport de Jizan dans le sud de l’Arabie Saoudite avec leurs nouveaux missiles terre-terre Qaher

15 Décembre , au moins dix civils ont été tués et 20 autres blessés dans l’attaque aérienne de la coalition saoudienne à Harad, province de Hajjah. Ils ont également pilonné plusieurs zones à al – Sharija , province de Taizz , bien qu’ il y eu aucun rapport immédiat sur des victimes

15 Décembre, l’ alliance Houthi a ciblé un camp miltaires dans le district al-Karsh, Sa’ada, détruisant deux véhicules militaires. Ils ont aussi tiré une douzaines de roquettes sur deux bases militaires saoudiennes dans le district Zabnah, Najran, avec aucun rapport sur les victimes. Au moins 10 personnes ont été tuées et 20 autres blessés dans des attaques aériennes dans le village de Bani al-Haddad dans l’ Harad, province d’ Hajjah.

L’alliance Houthi a déclaré avoir observé une intensification comme quoi la coalitionsaoudienne violent le cessez le feu de érigé par l’ONU, et avertit que les Yemenis n’attendront pas simplement de voir. L’intensification dangereuse s’étend à travers la terre, la mer et les airs et il y a des tentatives faites par les mercenaires de la coalition saoudienne pour attaquer plusieurs régions de Marib , en même aussi que des tentatives pour entrer dans la ville d’ Harad. Des navires de guerre de la coalition saoudiennes frappent la ville et les mercenaires ‘al – Hadidah , soutenus par l’aviation , essaient également d’avancer vers al – Juhmaliyyah . À son tour , l’Arabie saoudite acuse l’alliance Houthi d’être en violation du cessez-le feu de l’ONU . En effet , il est plus probable que les deux côtés l’aient tout simplement violé.

http://southfront.org/yemen-map-of-war/

Traduction Cathy pour StopMensonges
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Yémen : L’Occident accusé d’aide au génocide

Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... 0infographie-sousmunitions2-1728x800_c

Dans un reportage du 15 décembre 2015 la Radio-Télévision Suisse SRF a parlé de la guerre au Yémen comme « une des guerres les plus sanglantes du monde ». Jusqu’à présent, 6 000 personnes ont trouvé la mort, 28 000 ont été blessées et les trois quarts de la population est dépendante de l’aide humanitaire.


Depuis le 26 mars 2015 l’alliance militaire arabe avec à sa tête l’Arabie Saoudite a effectué des attaques aériennes sur des bases des prétendus rebelles houthis. Antérieurement les Houthis chiites avaient contrôlé des grandes parties du pays et destitué le chef d’Etat sunnite Abed Rabbo Mansur Hadi.

Le Marocain Jamal Benomar, diplomate et ancien envoyé spécial des Nations-Unies au Yémen, a dit : « La révolte des Houthis a seulement eu lieu parce que le président de transition Hadi n’a pas pris l’initiative d’organiser des élections démocratiques, comme il aurait dû le faire ». Selon Jamal Benomar ses efforts pour une solution pacifique n’ont pas abouti pour l’unique raison qu’ils ont été régulièrement boycottés par les Saoudiens.

Comme l’a communiqué SRF, des négociations pour la paix entre les principaux opposants ont lieu à Genève depuis le 15 décembre. Ce sont d’un côté les Houthis chiites, qui sont alliés avec l’ex-président Ali Abdullah Saleh. De l’autre côté des partisans du président yéménite actuel Hadi, qui sont soutenus par l’Arabie Saoudite et d’autres Etats arabes. Selon SRF il y aurait à présent un statu quo militaire, c’est-à-dire une situation indécise. Les négociations pour la paix seraient aussi à l’origine d’un cessez-le-feu de sept jours.

Mais ce que SRF et d’autres médias passent farouchement sous silence, c’est qu’au Yémen les troupes saoudiennes se livrent à un génocide de la population civile. C’est ce qu’ont à nouveau dénoncé Friedhelm Klinkhammer, depuis longtemps directeur du personnel de la radio allemande « NDR », et Volker Bräutigam, ancien rédacteur du Journal Télévisé ; ils ont déposé contre la chaîne de télé ARD une nouvelle plainte sur le contenu du programme. Leur reproche était la rétention d’information sur des crimes de guerre commis au Yémen par les troupes saoudiennes soutenues par les Etats-Unis. La plainte sur le contenu du programme a été publiée par « Russia Today allemand » le 13 novembre.

Voici quelques crimes de guerre sommaires, qui indiquent un massacre ciblé de la population civile : Belkis Wille de l’organisation des droits de l’homme « Human Rights Watch » a raconté : « Dès le début de la guerre il y a eu beaucoup d’attaques aériennes, où on a compté un grand nombre de morts civils. J’ai vu de nombreux bombardements aériens sur des marchés. En une attaque, ce sont 60 à 65 personnes qui sont tuées d’un coup. Selon le droit de la guerre on n’a pas le droit d’attaquer ces personnes, surtout quand il n’y a pas de militaires dans les parages. »

Belkis Wille a rapporté des cas innombrables, où les missiles de la coalition saoudienne ont éclaté dans des lieux qui étaient bondés de personnes. Fin septembre une fête de mariage houthi a été la cible de missiles. 135 civils ont trouvé la mort, dont de nombreux femmes et enfants. –

Déjà en mai, on a appris que les Saoudiens avaient mis en action au Yémen des bombes à sous-munitions – aussi appelées Cluster-bombs –. Les bombes à sous-munitions contiennent des centaines de particules explosives de munition, qui sont dispersées sur une surface étendue. La raison pour laquelle elles sont tellement dangereuses, c’est que toutes les particules de munition n’explosent pas tout de suite, mais qu’elles peuvent rester explosives encore des dizaines d’années, si bien que d’autres explosions seront possibles à tout moment. 116 pays du monde ont signé une convention internationale pour refuser les bombes à sous-munitions. Les Etats-Unis, plusieurs membres de la coalition dirigée par les Saoudiens et le Yémen n’y participent pas. 98% des victimes des bombes à sous-munitions au Yémen sont des civils, dont beaucoup d’enfants, atteste Human Rights Watch.

Son directeur Steve Goose, qui est responsable de la recherche des armes, a insisté, je cite : – « L’Arabie Saoudite et d’autres membres de la coalition – ainsi que leurs financiers, les Etats-Unis – contournent le standard global, qui interdit la munition de dispersion, parce qu’elle représente un danger à long terme pour les civils. »

Amnesty International a donné des preuves bouleversantes de crimes de guerre commis au Yémen par les troupes saoudiennes, qui sont soutenues par les Etats-Unis ; et elle réclame des enquêtes indépendantes et l’arrêt des livraisons d’armes. Friedhelm Klinkhammer et Volker Bräutigam ont écrit à ce sujet, je cite : « On peut partir du principe que dans le rapport d’Amnesty International il ne s’agit pas de propagande, mais de preuves de crimes d’une dimension telle que même une organisation proche de l’administration américaine comme l’est Amnesty International ne pouvait que les dénoncer. »

Nous avons déjà parlé, en langue allemande, d’autres crimes commis par l’Arabie Saoudite les 27 et 28 avril 2015 sous les liens insérés. Une chose est évidente pour les deux anciens professionnels des médias que sont Klinkhammer et Bräutigam : Il s’agit là d’un génocide commis par les troupes saoudiennes, qui est encore et toujours passé sous silence par la chaîne ARD et les autres médias. Klinkhammer et Bräutigam accusent et le gouvernement fédéral américain et le gouvernement fédéral allemand d’une forme de « complicité de génocide », et ils accusent l’ARD et d’autres médias de rétention d’information sur des crimes de guerre. Le gouvernement américain, parce qu’il livre des armes et des bombes à sous-munitions à l’Arabie Saoudite et parce qu’il apporte une aide logistique pour soutenir et coordonner les attaques aériennes de l’alliance militaire arabe. Et le gouvernement fédéral allemand parce qu’il continue à autoriser les livraisons d’armes qui se chiffrent en millions, à l’Arabie Saoudite. Rien qu’en avril 2015 Berlin a approuvé l’exportation de 100 petits drones, d’accessoires de radio et de pièces de rechange pour voitures blindées pour une valeur totale de 12,8 millions d’euros. Klinkhammer et Bräutigam terminent leur plainte sur le contenu du programme comme suit (et cela s’adresse à tous, aux médias, aux gouvernements, aux politiciens et à d’autres personnes) je cite : « Dissimuler des faits et des informations comme ceux du rapport d’Amnesty International, fait partie du répertoire habituel de la propagande de guerre et il ne faut la justifier d’aucune manière. »

Daniel D.

Sources / Liens : https://de.wikipedia.org/wiki/Milit%C3%A4rintervention_im_Jemen_2015
http://einarschlereth.blogspot.se/2015/04/lugenblasen-uber-jemen-platzen-grotes.html
https://deutsch.rt.com/34161/inland/programmbeschwerde-gegen-ard-wegen-unterdrueckung-des-amnesty-berichtes-zu-kriegsverbrechen-von-saudi-arabien-im-jemen/
https://deutsch.rt.com/33041/international/jemen-bericht-ueber-saudischen-luftangriff-mit-135-toten/
https://deutsch.rt.com/18849/international/saudi-arabien-setzt-geaechtete-und-von-den-usa-gelieferte-streubomben-gegen-jemen-ein/
via: http://www.kla.tv/index.php?a=showportal&keyword=franzoesisch&curlang=fr
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Un rapport de l'ONU confirme que l'Arabie saoudite bombarde écoles, bus et mariages au Yémen

Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... 56a8ed7cc361881a698b45fb

Un comité des Nations unies qui a enquêté sur la campagne de bombardement saoudienne a confirmé les accusations selon lesquelles la monarchie frappait massivement les infrastructures civiles et violait le droit international humanitaire.

[Si le rapport de 51 pages n’a pas encore été officiellement publié, une copie, qui a été envoyée au Conseil de sécurité des Nations unies la semaine passée, a été obtenue par le journal britannique The Guardian.

Et les experts ne sont pas tendres avec les Saoudiens puisqu’ils «ont documenté que la coalition [conduite par Riyad] a mené des frappes aériennes visant des civils et des propriétés civiles, en violation du droit international humanitaire, incluant des camps pour déplacés internes et réfugiés ; des réunions civiles, incluant des mariages ; des véhicules civils, incluant des bus ; des zones résidentielles civiles ; des infrastructures médicales ; des écoles ; des mosquées ; des marchés ; des usines et des magasins alimentaires ; et d’autres infrastructures civiles essentielles, comme l’aéroport de Sanaa, le port de Hudayah et des routes domestiques de transit».

Lire aussi
Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... 569e7346c361889c1a8b45da
Yémen : après le bombardement saoudien d’un hôpital de MSF, les gens ont peur de se faire soigner


Au total, le comité des Nations unies a récolté des preuves sur «119 sorties de la coalition en lien avec des violations du droit humanitaire international». «Trois cas de civils, fuyant des zones de bombardements, poursuivis et tués par des hélicoptères» ont également été rapportés. Pour analyser la situation, les experts mandatés par l'ONU, qui n’ont pas pu obtenir le droit d'entrer au Yémen, ont utilisé des images satellites.

Le 21 septembre 2015, l'Arabie saoudite avait pourtant pris la tête du panel du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.

En savoir plus :L’Arabie saoudite prend la direction du panel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU

Le rapport affirme aussi que des membres des forces britanniques sont impliquées dans les centres de commande et de contrôle pour les frappes sur le Yémen. Le Premier ministre David Cameron déclarait pourtant en mars 2014 que son gouvernement «n’accordera […] pas de licence [de vente d’armes] s'il y a un risque clair que les armes pourraient être utilisées pour commettre de sérieuses violations du droit humanitaire international».






La France, de son côté, poursuit ses ventes d’armes à la monarchie du Golfe malgré les critiques. En octobre 2015, Manuel Valls avait annoncé la signature de contrats pour un montant de 10 milliards d’euros. Cette annonce faisait suite à une autre vague de signatures pour une somme similaire, conclue en juin.



En mars dernier, l’Arabie saoudite a formé une coalition pour bombarder le Yémen en soutien à son président, qui fait face à une rébellion de chiites Houtis. Cette campagne de bombardements est vivement contestée en raison des nombreuses cibles non-militaires touchées. 2 300 civils auraient ainsi péri au Yémen au cours de ces six derniers mois, selon des chiffres de l’ONU.

Récemment,un hôpital de l'organisation Médecins sans Frontières a été frappé par un missile  de la coalition, provoquant plusieurs morts.

Pour aller plus loin : «L’Arabie saoudite s’inquiète pour les civils syriens mais bombarde ces mêmes civils au Yémen»

Source : RT France
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Les mercenaires de Blackwater et d'Al-Qaïda sont le bras armé secret de Washington dans sa guerre contre le Yémen

Finian Cunningham
RT
mer., 24 fév. 2016 19:03 UTC


Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... 56ca000fc461884d098b45cf
Le CASA C-212 de Blackwater dans le ciel de l’Afghanistan en train de larguer des provisions aux soldats de l’armée américaine

L'implication américaine dans les bombardements de l'Arabie Saoudite au Yémen, et notamment les moyens que ces acteurs utilisent font apparaître «un terrorisme sponsorisé par un Etat» selon l'analyste Finian Cunningham.

Des entreprises de «sécurité» privées liées à la CIA combattent au Yémen dans le cadre de la campagne militaire de l'Arabie saoudite appuyée par les Etats-Unis. Des mercenaires affilés à Al-Qaïda sont également déployés sur place. L'association des entreprises privées avec des entités terroristes ne doit surprendre personne. Tout cela fait partie d'une machine de guerre illégale.

Les médias occidentaux peinent à couvrir le conflit au Yémen et encore moins le lourd déploiement de mercenaires occidentaux dans les combats sur place. Les rares reportages des médias sur Al-Qaïda et sur des groupes terroristes qui lui sont liés au Yémen sont présentés dans le cadre d'attaques intermittentes de drones menées par les Etats-Unis, ou accompagnés d'un récit mentionnant que les militants «profitent» du chaos pour «étendre» leur présence dans la péninsule arabe, comme ce reportage réalisé par le Washington Post.

Ce point de vue médiatique, occidental et biaisé, de la situation au Yémen donne une image fausse d'une perspective bien plus précise et significative : la campagne de bombardement de l'Arabie saoudite soutenue par les Etats-Unis est à présent coordonnée avec des forces au sol comprenant des troupes régulières, des entreprises de sécurité privées et des mercenaires de type Al-Qaïda redéployés depuis la Syrie.

Il ne fait aucun doute, en dépit des démentis des Occidentaux, que les djihadistes de Daesh (Etat Islamique) et des brigades liées à Al-Qaïda, Front al-Nosra, Jaish al-Fateh, Ahrar ash-Sham et autres ont été infiltrés, armés et déployés par les Etats-Unis et ses alliés dans l'objectif d'un changement de régime. Si c'est vrai pour la Syrie, c'est aussi vrai pour le Yémen. En effet, les connexions secrètes deviennent encore plus évidentes au Yémen.

En novembre dernier, le New York Time a confirmé ce que de nombreuses sources yéménites évoquaient depuis longtemps : que la coalition de l'Arabie saoudite, appuyée par les Etats-Unis et qui tente de vaincre un soulèvement populaire, comprend des mercenaires fournis par des entreprises de sécurité privées étroitement associées au Pentagone et à la CIA.

Ces mercenaires ont été recrutés par des sociétés liées à Erik Prince, l'ancien commando des forces spéciales américaines devenu homme d'affaires qui a créé Blackwater Worldwide. Cette société et ses différentes incarnations Xe Services et Academi, demeurent les premiers contracteurs du Pentagone en termes de sécurité privée, bien que certains de leurs employés aient été condamnés pour avoir massacré des civils dans le cadre d'une mission en Irak, en 2007. En 2010, par exemple, l'administration Obama a accordé à ces sociétés plus de 200 millions de dollars de contrats en matière de sécurité et de travail pour la CIA.

Erik Prince, qui est basé principalement en Virginie d'où il dirige plusieurs centres de formation militaire, a mis en place un centre de mercenaires aux Émirats arabes unis il y a cinq ans avec l'appui total des dirigeants de la pétromonarchie. La UAE Company a pris le nom de Reflex Responses ou R2. Le New York Times a rapporté qu'environ 400 mercenaires ont été envoyés depuis les camps de formation des Emirats arabes unis pour participer à des missions au Yémen. Des centaines d'autres sont formés aux Emirats arabes unis, en attente de déploiement.

C'est n'est qu'une partie des différents «soldats de fortune» sur le chemin du Yémen qui viennent lutter contre l'insurrection menée par les rebelles houthis, alliés avec le reste de l'armée nationale. Cette insurrection a réussi à évincer début 2015 le président Abed Rabbo Mansour Hadi, soutenu par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite. Hadi a été décrit comme une marionnette contrôlée depuis l'étranger, qui présidait un régime corrompu ou régnaient népotisme et répression féroce.

Depuis mars dernier, les Saoudiens et d'autres Etats du Golfe persique bombardent le Yémen de manière quotidienne afin de renverser la rébellion et réinstaller au pouvoir Hadi, aujourd'hui en exil.

Washington et la Grande-Bretagne ont fourni des avions et des missiles, ainsi que de la logistique, à la campagne menée par l'Arabie saoudite et responsable de milliers de morts parmi les civils. L'implication de mercenaires de type Blackwater - entreprise étroitement liée au Pentagone - peut également être considérée comme une autre forme de contribution américaine à la campagne conduite par les Saoudiens.

Les mercenaires envoyés par les Émirats arabes unis au Yémen se battent aux côtés d'autres mercenaires que les Saoudiens auraient recrutés au Soudan, en Erythrée et au Maroc. La plupart sont d'anciens soldats, payés jusqu'à 1000 dollars par semaine. De nombreux combattants liés à Blackwater en provenance des Émirats sont recrutés en Amérique latine : au Salvador, au Panama et principalement en Colombie, ces combattants étant considérés comme ayant une bonne expérience du combat de contre-insurrection.

Aussi, parmi les mercenaires figurent des Américains, des Britanniques, des Français et des ressortissants australiens. Ils seraient déployés dans des formations spéciales ainsi qu'au sein de troupes régulières de l'Arabie Saoudite, du Qatar, du Bahreïn et des Émirats arabes unis.

Ces derniers mois, les rebelles Houthis (aussi connus sous le nom d'Ansarullah) et leurs alliés de l'armée yéménite ont formé un front uni appelé «comités populaires», infligeant de lourdes pertes à la coalition américano-saoudienne. Des centaines de soldats auraient été tués dans des combats dans les provinces yéménites de Marib dans l'est et à Taiz à l'ouest. L'usage par les rebelles de missiles balistiques Tochka a eu des résultats particulièrement dévastateurs.

A tel point qu'on dit que les mercenaires affilés à Blackwater ont «abandonnés le front de Taiz» après avoir subi de lourdes pertes au cours de ces deux derniers mois. «La plupart des agents de Blackwater tués au Yémen seraient d'origine colombienne et argentine, cependant, il y aurait aussi des pertes parmi des ressortissants américains, australiens et français», a reporté Masdar News.

A cet obscur mélange s'ajoutent des militants sunnites extrémistes, déployés au Yémen depuis la Syrie. On peut dire d'eux qu'ils sont étroitement liés, sinon totalement intégrés, à Al-Qaïda ou à Daesh, car ils font allégeance à un «califat» basé sur le fondamentalisme wahhabite ou le takfirisme.

Ces militants ont commencé à arriver au Yémen en grand nombre en l'espace de quelques semaines, depuis le début de l'intervention militaire russe en Syrie à la fin du mois de septembre, selon le porte-parole de l'armée yéménite, le Brigadier Général Sharaf Luqman. Les force aériennes russes ont en effet immédiatement commencé à infliger de sévères pertes aux extrémistes. Des sources yéménites supérieures ont indiqué que des centaines de combattants affiliés à Daesh ont débarqué dans la ville portuaire d'Aden, dans le Sud, en empruntant des vols commerciaux de compagnies appartenant à la Turquie, au Qatar et aux Emirats arabes unis.

Peu après l'arrivée de ces combattants, les habitants d'Aden ont rapporté que la terreur est tombé sur la ville. La relation entre Américains et Saoudiens peut être déduite du fait qu'Aden a serve de base militaire clé pour la coalition. En effet, les sources militaires yéménites affirment que les militants takfiristes fraichement arrivés ont été dispatchés depuis la ville sur les premières lignes à Taiz et à Marib, où les mercenaires affiliés au Pentagone et les troupes saoudiennes ont également été affectés.

Il est vrai que le Pentagone combat parfois des terroristes liés à Al-Qaïda. La frappe américaine en Libye vendredi dernier, qui a tué 40 membres de Daesh dans un centre d'entraînement présumé a été qualifiée d'énorme coup porté contre le terrorisme. Et au Yémen, depuis 2011, le CIA et le Pentagone ont tué par des frappes de drones de nombreux cadres d'Al-Qaïda, un leader du groupe aurait même été assassiné en juin dernier lors d'une opération américaine.

Néanmoins, comme l'illustre l'importante campagne américano-saoudienne au Yémen, l'externalisation des services militaires à des mercenaires privés, en conjonction avec des milices terroristes constituent de toute évidence un bras armé secret de Washington.

Ceci est en accord avec la façon dont ces mêmes groupes ont été déployés en Syrie dans le but d'y renverser le régime.


Le brouillage des frontière entre l'armée régulière, les contracteurs privés spécialisés en sécurité dirigés depuis de luxueux bureaux en Virginie et à Abu Dhabi et des groupes parfaitement terroristes est également approprié. Compte tenu de la nature illégale des guerres ainsi menées, tout cela se résume en fin de compte à un terrorisme sponsorisé par l'Etat.
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Le Commandement central des Etats-Unis soutient une guerre contre le Yémen qui ne profite qu’à Al-Qaïda

Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... Yemen_agression_usa_arabie-1728x800_c

Daniel Larison résume la guerre contre le Yémen :

L’intervention menée par les Saoudiens dure depuis plus de onze mois et elle n’a atteint aucun de ses objectifs. Les Houthis n’ont pas été chassés de la capitale, l’ancien président n’a pas été remis au pouvoir (non que la plupart des Yéménites voudraient l’y voir revenir de toute façon), et l’intervention n’a certainement pas engendré la stabilité ridiculement promise par les Saoudiens.

Les Yéménites ont été cruellement privés des premières nécessités pendant presque un an à cause du blocus saoudien, et la majorité de la population est affamée ou en grand danger de l’être. Les quatre cinquièmes de la population, au moins, ont besoin d’aide humanitaire. Le système de santé du pays s’est effondré, les installations médicales ne cessent d‘être bombardées (y compris par les avions de la coalition), les médicaments et le carburant sont rares, et le manque d’accès à l’eau potable a aggravé la propagation des maladies. Tous les problèmes que le Yémen avait avant l’intervention se sont aggravés, et l’infrastructure du pays a été détruite par la campagne de bombardement de la coalition soutenue par les États-Unis.



Depuis que les Saoudiens et leurs alliés ont commencé, en mars dernier, à pilonner le Yémen de bombardements aveugles, utilisant même des bombes à sous-munitions, les États-Unis ont soutenu fidèlement les Saoudiens dans cette guerre inutile et indéfendable en leur fournissant des armes, du ravitaillement en carburant, et des renseignements. Les Etats-Unis ont aidé les Saoudiens à blanchir et dissimuler leurs crimes, et cela en dépit de rapports crédibles provenant de plusieurs organisations de défense des droits humains et de l’ONU disant que la coalition saoudienne était vraisemblablement coupable de crimes de guerre et peut-être même des crimes contre l’humanité.

Les Etats-Unis continuent non seulement de blanchir les crimes saoudiens, mais se font aussi les porte-parole de l’allégation mensongère de l’Arabie Saoudite selon laquelle l’Iran est de mèche avec les Houthis. J’attends encore de voir une seule photo de la guerre au Yémen montrant une arme ou une munition iranienne. Il y a beaucoup de photos, par contre, qui montrent des Houthis utilisant des armes qu’ils ont piquées aux troupes saoudiennes incompétentes ou à leurs mandataires.

La marine australienne a capturé aujourd’hui un navire faisant de la contrebande d’armes dans la mer d’Arabie. Voilà ce que dit la CNN :

La Marine australienne a déclaré que l’un de ses navires en patrouille dans la région, le HMAS Darwin, a intercepté un petit bateau de pêche, sans pavillon, à environ 170 miles nautiques de la côte d’Oman.

A bord, ils ont trouvé plus de 2000 pièces d’armement – dont 1989 fusils d’assaut AK-47 et 100 lance-roquettes.…

Un porte-parole du ministère de la Défense australien a déclaré à CNN, qu’il y avait 18 personnes de différentes nationalités à bord du navire, mais les officiels ne savaient pas si leurs documents d’identification étaient authentiques.

Les autorités ont déduit de leurs entretiens avec des membres de l’équipage que les armes étaient envoyées en Somalie, mais ces informations sont encore à vérifier et peuvent évoluer à mesure que l’enquête se poursuit, selon le porte-parole.


Quelqu’un a acheté 2 000 vieux AK47 et des RPG, peut-être en Irak ou ailleurs dans le Golfe, pour les vendre en Somalie. Cela fait sens. Il y a une guerre civile en Somalie et il est peu risqué d’y vendre des armes.

Mais voici que le commandement central des Etats-Unis invente une histoire farfelue à propos de la découverte australienne :

D’après les Etats-Unis, les armes proviendraient initialement d’Iran et étaient probablement destinées aux rebelles Houthis au Yémen, a déclaré le lieutenant Ian McConnaughey de la Marine des Etats-Unis à CNN.

Le Commandement central américain continue de se renseigner sur la destination finale des armes, a dit McConnaughey.

Il n’y a pas la moindre preuve permettant d’affirmer que ces armes sont parties d’Iran pour aller au Yémen. Et les circonstances rapportées par les Australiens semblent rendre cela tout à fait improbable. Mais le reportage de la CNN, dont je viens de citer un extrait a pour titre : Les armes saisies par l’Australie pourraient venir d’Iran et être destinées aux Houthis, reprenant ainsi à son compte les mensonges saoudiens.

Le Yémen est inondé d’armes. Les Saoudiens ont largué à maintes reprises des milliers d’armes neuves à leurs forces par procuration dans le sud du Yémen. Beaucoup de ces armes ont été saisies par les Houthis et celles qui parvenaient aux forces saoudiennes par procuration ont été immédiatement vendues au plus offrant. Tous les fusils d’assaut modernes possibles et imaginables sont disponibles sur les marchés d’armes de Sanaa. Pourquoi s’embarrasser à expédier de vieux AK47 au Yémen où même les ménages les plus pauvres ont déjà de meilleures armes ?

Un analyste yéménite note :

Hisham Al-Omeisy @omeisy

Ainsi, l’Iran a envoyé 1989 AK47 bas de gamme et 100 RPG au #Yemen déjà inondé de meilleurs AK47 & RPG ! J’ai raté un épisode ?


Et un autre :

Haykal Bafana @ BaFana3

C’est la 2ème fois que les États-Unis prétendent que les armes en route vers la Somalie sont des « armes iraniennes destinées aux Houthis du Yémen ». On dirait presque que Washington cherche à pousser l’Arabie Saoudite encore plus loin.

Ni les Saoudiens, ni leurs mandataires sur le terrain, ne peuvent gagner la guerre au Yémen. La société de mercenaires Blackwater / Xe avait été engagée pour fournir un bataillon de combattants étrangers. Ils ont essayé de prendre Taiz aux Houthis, mais ils ont été défaits. Ils ont dû se retirer parce qu’ils avaient trop de pertes. Alors, les Saoudiens ont dépensé 3 milliards de dollars de plus pour que Dyncorp leur fournisse d’avantage de chair à canon. Ni les Saoudiens, ni leurs mercenaires, ne peuvent gagner la guerre d’aucune manière, et il n’y a aucune raison sensée de continuer à les aider.

Les banques ont cessé de certifier des lettres de crédit pour les importations de produits alimentaires au Yémen et les quelques navires qui viennent encore au Yémen doivent payer d'énormes pot de vin pour pouvoir décharger. La famine au Yémen va s’intensifier au cours des prochains mois. Il y aura de plus en plus de morts.

Pendant ce temps, Al-Qaïda occupe de plus en plus de terres dans le sud du Yémen et gagne les cœurs et les esprits des habitants affamés :

L‘Arabie Saoudite a besoin de toute l’aide possible pour sortir du Yémen sans trop de dommage. Elle accuse l'Iran d’intervenir dans son arrière-cour, ce qui crée des tensions entre les deux pays. La fébrilité a atteint son apogée quand l’Arabie Saoudite a pris connaissance d’une vidéo montrant le Hezbollah libanais pro-iranien en train de former des Houthis à la guerre du renseignement, à l’intérieur même du Yémen. L’authenticité de la vidéo m’a été confirmée par des sources proches de la direction du Hezbollah. Dans ces conditions, il n’est pas surprenant qu’on constate une collaboration entre la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite et Ansar al-Sharia (AQAP) pour la lutte contre les Houtis Zaydi tandis que tensions entre l’Arabie Saoudite et l’Iran s’intensifient.

Ansar al-Sharia apparaît comme le grand vainqueur de cette guerre : il offre un soutien en infrastructure et il « recrute » en gagnant « Les cœurs et les esprits » à travers ses activités, ses services publics et ses jeux.

Al-Qaïda dans la péninsule arabe, alias Ansar al-Sharia, est le seul à gagner quelque chose au Yémen. Il a tenté plusieurs fois de cibler les civils américains et est qualifié d’organisation terroriste par les Etats-Unis. Il se bat aux côtés des Saoudiens.

Mais l’armée des Etats-Unis dans le Golfe n’a rien de mieux à faire que de promouvoir les mensonges de l’Arabie Saoudite sur la guerre contre le Yémen. Pour qui ces gens du Commandement central des Etats-Unis travaillent vraiment ?

Moon of Alabama

Traduction : Dominique Muselet

source:
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6928

Lien connexe :

Les premiers mercenaires de DynCorp arrivent au Yémen
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Les Etats-Unis sont complices du carnage au Yémen (New York Times)

Un hôpital de Médecins Sans Frontières. Une école. Une usine de pommes de terre. En vertu du droit international, ces installations au Yémen ne sont pas des cibles militaires légitimes. Pourtant toutes ont été bombardées ces derniers jours par des avions de guerre appartenant à une coalition menée par l'Arabie Saoudite, tuant plus de 40 civils.

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Les États-Unis sont complices de ce carnage. Ils ont soutenu et facilité la coalition à bien des égards, y compris par la vente d'armes aux Saoudiens afin de calmer ceux-ci après l'accord nucléaire avec l'Iran. Le congrès devrait suspendre les ventes d'armes et le Président Obama devrait tranquillement informer Riyad que les États-Unis retireront leur aide cruciale si les Saoudiens n'arrêtent pas de viser des civils et refusent de consentir à négocier la paix...

Source :
- New York Times America Is Complicit in the Carnage in Yemen


Les Etats-Unis vont armer l'Arabie saoudite à hauteur de 1.5 milliards de dollars alors que les bombardements saoudiens reprennent sur le Yémen (Washington Post)

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Cette semaine, le Pentagone a annoncé son intention de vendre pour 1.5 milliards de dollars d'armement, de chars et un support consultatif militaire à l'Arabie Saoudite. Si cela ressemble à une opération très importante, il faut savoir que les États-Unis ont vendu pour plus de 20 milliards $ d'équipement militaire et de support militaire aux Saoudiens l'année dernière. Et c'est une alliance qui existe depuis des décennies.

Tout cela de la part des États-Unis est mis en place pour être utilisé dans la guerre féroce que l'armée saoudienne effectue contre des milices chiites au Yémen. Par exemple, les Saoudiens commandent les avions de combat polyvalent fabriqués aux États-Unis qui envoient des bombes à fragmentation fabriquées aux États-Unis - pourtant ces munitions sont si imprécises qu'elles ont été interdites par 119 nations.

Les États-Unis fournissent l'aide au ciblage, des briefings d'intelligence et le ravitaillement quotidien en combustible des avions de chasse des Saoudiens et leurs partenaires de la coalition, qui sont surtout constitués pour l'essentiel par les autres nations du Golfe Persique riches en pétrole...

Source :
- Washington Post The U.S. will rearm Saudi Arabia to the tune of $1.5 billion as airstrikes resume in Yemen


[center]Quand Amnesty international demande à François Hollande de suspendre immédiatement les transferts d’armes et les soutiens militaires à l’Arabie saoudite responsable de crimes de guerre au Yémen

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On l'a appris récemment la France est en guerre secrète en Libye au côté des troupes britannique et étasuniennes pour soit-disant lutter contre l'EI. Elle dispose de bases militaires (notamment à Benghazi), de forces spéciales au sol et aurait bombardé à plusieurs reprises le territoire libyen.

Depuis début 2015, au Yémen, il en va de même, la France dispose de forces spéciales qui assistent la coalition saoudo-étatsuno-israélienne dans son invasion et ses bombardements d'un des pays arabes les plus pauvres du Moyen-Orient.






En plus de cette assistance militaire à un pays qui est connu pour soutenir Al-Quaïda au Yémen (groupe terroriste qui a revendiqué les attentats contre Charlie Hebdo), la France vend massivement des armes à l'Arabie saoudite.

Lire aussi :

- Middle East Eye Le projet US de pipeline au Yémen renforce le groupe Al-Quaïda qui a revendiqué les attentats contre Charlie Hebdo

- L''article du Monde du 13 juin 2015, qui révélait que "le seul aéroport (du Yémen, ndlr) à ne pas avoir été bombardé par la coalition arabe (menée par l'Arabie saoudite et soutenue par la France et les USA, ndlr) est celui de Moukalla, sur la côte orientale, une ville sous le contrôle des djihadistes d’Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA)".

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Mars 2016. Hollande remet la légion d'honneur au prince Nayef, prince héritier d'Arabie saoudite

En mars 2016, Amnesty international condamnait cette politique dans une lettre au chef de guerre français et appelait à signer la pétition (ci-dessous) intitulé :
Demandez avec nous à François Hollande de suspendre immédiatement les transferts d’armes et les soutiens militaires à l’Arabie saoudite ainsi qu’à ses alliés de la coalition, lorsqu’ils mettent en danger la vie des civils au Yémen !

Le terme "mettent en danger la vie des civils au Yémen" est un euphémisme quant on sait que l'ONU a mis l'Arabie saoudite sur la liste noire des pays responsables de crimes de guerre à l'égard des enfants avant de la retirer sous la pression des pays du Golfe et de la coalition occidentale qui voyait mal sa complicité de crimes de guerre étalée au grand jour par une organisation qu'ils financent massivement.

Dans la même période (mars 2016) sortait également le rapport de Human Rights Watch, lui aussi tout en euphémisme : "Yémen : Imposer un embargo sur les armes à destination de l'Arabie saoudite. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France risquent de se rendre complices de frappes aériennes illégales"
"Risquent de se rendre complice" ? Depuis plus d'un an que la guerre impérialiste arabo-étasuno-israélienne se poursuit à coup de bombes, d'approvisionnement en armes (notamment de bombes à fragmentation), de forces spéciales déployées par leurs dirigeants (Hollande, Obama, Cameron, Netanyahu) pour assister l'armée saoudienne et ses supplétifs dans son invasion, il ne s'agit plus de risques mais d'une complicité avérée de crimes de guerre.

Lire aussi :
- HRW, 3 mai 2015 Yemen: Saudi-Led Airstrikes Used Cluster Munitions. US-Supplied Weapon Banned by 2008 Treaty



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L'Arabie saoudite prise au piège de la nouvelle escalade au Yémen

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Moins de six mois après avoir décrété la fin des "grandes opérations de combat" au Yémen, l'Arabie saoudite se retrouve prise au piège d'une nouvelle escalade de ce conflit sans solution en vue, selon des experts.


La reprise le 9 août des raids aériens de la coalition dirigée par Ryad contre des régions rebelles du nord du Yémen, y compris la capitale Sanaa, et l'intensification des bombardements rebelles sur le sud saoudien frontalier font suite à l'échec de plus de trois mois de pourparlers de paix interyéménites au Koweït.

  "Les deux camps essaient maintenant de prouver qu'ils sont meilleurs en situation de guerre qu'en situation de paix", explique Farea al-Muslimi, spécialiste yéménite qui collabore au Carnegie Middle East Centre.

Accusant l'Iran de chercher à la déstabiliser via les rebelles Houthis du Yémen, l'Arabie saoudite avait monté en mars 2015 une coalition militaire arabe pour soutenir le président Abd Rabbo Mansour Hadi, chassé de Sanaa quelques mois plus tôt.

La coalition avait d'abord lancé une campagne aérienne, puis envoyé des troupes au sol, principalement émiraties et saoudiennes, permettant aux forces gouvernementales de reprendre pied dans des provinces du sud du Yémen en juillet 2015.

Mais le conflit --dont ont tiré profit les jihadistes d'Al-Qaïda et du groupe Etat islamique-- s'était ensuite enlisé et, devant l'impasse militaire, l'Arabie saoudite avait appuyé l'ouverture d'un nouveau round de négociations le 21 avril au Koweït. Ces pourparlers ont été "suspendus" le 6 août par l'ONU, faute de progrès.

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Avec la reprise des combats à grande échelle, "on va, semble-t-il, assister à une longue guerre", dont l'issue est difficile à prédire en raison de "la multitude de factions et d'éléments impliqués", estime l'analyste Anthony Cordesman du Center for Strategic and International Studies à Washington.

- 'Bavures' -

La coalition sous commandement saoudien combat au Yémen sur deux fronts: au nord, le camp des Houthis, alliés à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, et au sud, les jihadistes qui multiplient les attentats après une série de revers dans les provinces de Hadramout et Abyane.

L'Arabie saoudite s'est souvent retrouvée sur le banc des accusés pour une série de "bavures" contre des civils, victimes de la campagne aérienne qu'elle mène dans le nord du Yémen.

   es derniers jours, des raids meurtriers rapportés contre une école qui a fait 10 morts selon Médecins sans frontières et un hôpital, où 19 personnes ont péri selon un dernier bilan de cette même organisation, ont soulevé de nouvelles questions sur les procédures aériennes de la coalition.C

En mars 2016, le porte-parole de la coalition, le général saoudien Ahmed al-Assiri, affirmait à l'AFP: "Nous sommes aujourd'hui à la fin des grandes opérations de combat" au Yémen.

A l'époque, il décrivait la situation à la frontière saoudo-yéménite comme relativement calme, mais cette accalmie s'est évaporée avec la mort de 12 soldats saoudiens fin juillet et de sept civils mardi, victimes d'une roquette tirée depuis le Yémen.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé une nouvelle fois mercredi les belligérants dans ce conflit à ne pas s'en prendre aux civils et à revenir rapidement à la table des négociations.

Tous les belligérants, a-t-il souligné, devraient "cesser toutes les hostilités immédiatement" et les participants yéménites aux négociations "reprendre des discussions directes" avec l'aide du médiateur Ismaïl Ould Cheikh AhmedCelui-ci doit rendre compte mercredi prochain au Conseil de sécurité de ses efforts pour relancer les négociations.


Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... O-YEMEN-WAR-570
Un membre des forces gouvernementales yéménites à Zinjibar, au Yémen, le 16 août 2016


- 'Guerre d'usure' -

   Selon M. Muslimi, l'intensification des raids de la coalition s'explique en partie par la mise en place le 6 août par le camp rebelle d'un Conseil supérieur chargé de gouverner le Yémen, au grand dam du pouvoir. "Les Saoudiens ne s'y attendaient pas et ils n'ont pas toléré cette menace sur la légitimité du président Hadi", dit cet expert.

Mardi, le général Assiri a affirmé que les rebelles étaient affaiblis et que "cela prendra (le temps) qu'il faudra" pour aider le gouvernement à regagner le contrôle du pays et pour protéger les frontières saoudiennes.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, le conflit a fait plus de 6.500 morts et près de 33.000 blessés. Quelque 2,8 millions de personnes ont été déplacées et 80% de la population a besoin d'une assistance humanitaire, d'après l'ONU.

"Même dans des endroits éloignés du champ de bataille, les civils subissent le contrecoup économique et humanitaire du conflit", rappelle Adam Baron, spécialiste du Yémen à l'European Council on Foreign Relations.

La coalition a annoncé avoir ouvert des enquêtes sur les raids rapportés contre une école et un hôpital soutenu par Médecins sans frontièresSelon M. Muslimi, l'Arabie saoudite n'arrêtera pas ses opérations tant que ses alliés occidentaux --dont Washington et Londres qui lui fournissent des armes--, n'exerceront pas les pressions adéquates.

Il sera difficile de chasser les Houthis de la capitale Sanaa et du nord du Yémen, leur bastion. "A ce stade, cela ressemble à une guerre d'usure", dit M. Cordesman.

Et dans un message audio diffusé mercredi par SITE, le centre américain de surveillance des sites jihadistes, le fils de Oussama ben Laden, Hamza, a incité les jeunes Saoudiens et "ceux capables de combattre" à rejoindre le groupe Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), basé au Yémen.

Source : http://www.huffpostmaghreb.com/2016/08/18/guerre-yemen-arabie-saoud_n_11578300.html
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Perversité, meurtre : on continue, sans arrêt, à tuer au Yémen et on fait des bonnes affaires

Jeussey de Sourcesûre
Agoravox
ven., 16 sept. 2016 17:02 UTC


Mardi dernier, la population yéménite a subi 95 frappes aériennes effectuées sur des zones civiles par les forces de combats de la coalition menée par l'Arabie Saoudite dans le but de rétablir le président déchu Abed Rabbo Mansour Hadi. Ces attaques ont mis en œuvre une importante quantité d'armes provenant de pays membres de l'OTAN, et ont été coordonnées par des experts militaires américains et colombiens, les deux pays les plus impliqués dans le carnage perpétré aux Yémen. Mais en fait, même si le nombre d'attaques a été particulièrement important ce jour-là, mardi n'était pas un jour exceptionnel.

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Réunion entre amis

Le Yémen a une population estimée à 26 millions d'habitants. C'est l'un des pays les plus arides, les plus pauvres et les moins développés dans le monde. En 2014, le Yémen a été classé 160ème sur 188 pays selon l'indice de développement humain des Nations Unies. Les deux cinquièmes de la population du Yémen vivent sous le seuil de pauvreté. Presque la moitié des enfants du Yémen souffre de malnutrition ; 14 millions de personnes vivent des opérations humanitaires déclenchées en cas de pénuries alimentaires. Pourtant, ils continuent à être matraqués par des attaques aériennes étrangères.

Certaines des frappes aériennes de mardi ont touché une usine et l'aéroport international de la capitale Sanaa ; 14 civils ont été tués et 15 blessés. Deux maisons ont été bombardées dans la province de Saada ; un centre de santé a été détruit et neuf maisons endommagées à Hajjah, entre autres exemples..




Le jour de la célébration de l'Aïd al-Adha, 21 civils ont été tués.

L'Arabie saoudite est la principale responsable de ce pilonnage incessant depuis Mars 2015, mais dans la coalition on trouve également l'Egypte, le Maroc, la Jordanie, le Soudan, les Emirats Arabes Unis, Bahreïn, le Qatar et le Koweït.

Est-il besoin de rappeler qu'en 1990, les Etats-Unis avaient menacé l'Irak d'être "réduit à un âge pré-industriel" pour avoir attaqué le Koweït en s'appuyant sur le statut de victime de ce dernier pays dans des conditions beaucoup moins graves.

Aujourd'hui, le Koweït, avec une population d'environ quatre millions d'habitants, est dans le camp des meurtriers qui déciment un pays pauvre.

Faut-il rappeler qu' il y a un an, l'ambassadeur d'Arabie Saoudite à l'ONU à Genève a été élu pour présider un groupe d'experts indépendants au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.

En Juin de cette année, Amnesty International a demandé que l'Arabie saoudite soit suspendue du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, et M. Richard Bennett a déclaré que : « la crédibilité du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies (était) en jeu. Depuis que ce pays a rejoint le conseil, le bilan en matière de droits a continué de se détériorer à l'intérieur de l'Arabie Saoudite, et la coalition qu'elle conduit a illégalement tué et blessé des milliers de civils dans le conflit au Yémen." M. Bennett a ajouté que « les crimes de guerre de l'Arabie Saoudite au Yémen auraient dû être pris en compte par le Conseil », mais que "l'Arabie Saoudite (avait) utilisé cyniquement ses membres du conseil de faire capoter une résolution visant à créer une enquête internationale. En tant que membre du Conseil des droits de l'homme l'Arabie Saoudite devrait faire respecter les normes les plus élevées des droits de l'homme. En réalité, ce pays dirige une coalition militaire qui a effectué des frappes aériennes illégales et meurtrières sur des marchés, des hôpitaux et des écoles au Yémen.

En Juillet, la Grande-Bretagne a refusé de se prononcer sur l'élection de l'Arabie au Conseil pour la deuxième fois, bien que le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme Zeid Ra'ad Al-Hussein ait déclaré que "le carnage" causé par quelques frappes aériennes de la coalition semblaient être des crimes de guerre.


Commentaire : Par " quelques frappes aériennes " ? !


Il faut dire que la base de données du commerce des armes montre que, dans les trois premiers mois de 2016, la Grande-Bretagne a vendu des armes et des équipements militaires d'une valeur de 625 millions d'euros à l'Arabie Saoudite.

Depuis le début des attaques sur le Yémen en Mars 2015, le chiffre d'affaires représente 4,1 milliards d'euros pour des ventes d'avions de combat et de pièces de rechange.

Pour ce qui est de la France, jusqu' il y a peu, l'Arabie saoudite ne voulait pas traiter avec les entreprises en direct. La France a donc créé un organisme rassemblant les fabricants d'armes de l'Hexagone pour négocier, au nom de l'Etat français, avec les Saoudiens. Baptisé SOFRESA (Société française d'exportation de systèmes avancés) puis ODAS. Le successeur du roi Abdallah est convaincu que les contrats passés avec la France, via ODAS, continuent d'alimenter les réseaux du roi défunt. Il veut mettre un terme au système ODAS, ce qui bloque des contrats en cours. C'est ce qui avait justifié le voyage de Manuel Valls à Riyad en octobre 2015.

Commentaire : Lire aussi :
Le Yémen, de mal en pis : 4000 morts, 20 000 blessés, 1,3 millions de déplacés, 6,5 millions d'affamés, 13 millions de personnes privées d'accès aux moyens de subsistance



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Bonsoir mes frères & soeurs I love you
Le conflit au Yémen décidément n'intéresse personne, pas même les médias si prompt à condamner la Russie qui massacrerait des innocents alors qui s’apprête à libérer Alep au grand damne des zuniens... Et ne trouve rien à redire sur le massacre du peuple yéménites par les saoudiens Tout comme nos gouvernements fantoches qui secrètement soutiennent les saoudiens, on vis dans un monde bien écœurent !
Akasha.

Yémen: l’Arabie secourue par Londres ? Réponse avec Atwan

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« L’initiative de Londres d’instaurer un régime de cessez-le-feu au Yémen vise à aider l’Arabie saoudite à se tirer du bourbier yéménite », selon le rédacteur en chef du quotidien Ray Al-Youm.

Dans une note pour le quotidien Ray Al-Youm, Abdel Bari Atwan a écrit :


« Le représentant du Royaume-Uni auprès du Conseil de sécurité a fait part de la décision de Londres de présenter un projet de résolution sur la cessation immédiate des hostilités au Yémen. En avançant ce projet, les responsables britanniques entendent sauver l’Arabie saoudite du bourbier où elle s’enlise depuis 18 mois. Cette décision du Royaume-Uni est le signe d'une chose : le compte-à-rebours de l’effondrement de la coalition arabe et de la fin de l’opération « Tempête décisive » est commencé".

Et l'auteur d'ajouter :" il s’agit en effet d’une bouée de sauvetage pour sauver l’Arabie saoudite. L’offensive saoudienne contre la population yéménite est l'émanation de l’ignorance systématique des dirigeants des Ale Saoud en termes militaires, politiques. Ces gens-là ne savent rien non plus des particularités géographiques du Yémen. Or l'initiative de Londres constitue une chance réelle pour l’Arabie saoudite qui ne sait plus quoi faire au Yémen. Parmi les dirigeants occidentaux, les Britanniques connaissent le mieux le Yémen, son peuple, connu pour sa dignité et son orgueil et sa confiance en soi. Les responsables britanniques savent bel et bien que l’Arabie saoudite n’aura aucune chance pour gagner la guerre au Yémen. La guerre déclenchée par Riyad a bien piégé l’Union européenne et les Etats-Unis d’autant plus que la coalition arabe n'est plus que l'ombre d'elle-même. lme bilan très lourd des pertes civiles au Yémen a poussé l’Europe et les Etats-Unis à mettre en garde Riyad et cela sur fond de protestations accrues des organisations de défense des droits de l’Homme ».

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Le rédacteur en chef du quotidien Rai Al-Youm, Abdel Bari Atwan.

Abdel Bari Atwan fait allusion au rôle des Etats-Unis dans la guerre du Yémen, ajoutant que Washington a fait partie, dès le début, de cette guerre.

« L’armée de l’Air des Etats-Unis ravitaille les avions de la coalition arabe et les généraux américains dirigent les opérations militaires de l’Arabie saoudite au Yémen. Le représentant du Royaume-Uni au Conseil de sécurité prétend vouloir mettre un terme au massacre des civils par les avions saoudiens alors qu’il existe une raison beaucoup plus importante que ça, les raisons telles que les attaques à la roquette des forces yéménites contre un navire émirati à Bab-el-Mandeb et contre les navires de guerre américains accostés au large des côtes yéménites. La diplomatie britannique tente aussi de suggérer que la Russie et l’Iran voudraient bloquer le détroit d’Hormuz et de Bab el-Mandeb. Mais n'y-a-t-il pas là une campagne de propagande plutôt que des faits réels? ».

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Les ruines des bâtiments, détruits par un raid saoudien à Sanaa, le 25 février 2016. ©AFP

Abdel Bari Atwan dénonce ensuite les politiques des responsables saoudiens vis-à-vis de la région, surtout du Yémen. Il rappelle le conseil d’Abdel Aziz Ale Saoud à ses enfants et petits-enfants : « Le Yémen est le cimetière des agresseurs. Méfiez-vous de ce pays ! ».

Source : http://www.presstv.ir/DetailFr/2016/10/15/489115/Ymen-lArabie-secourue-par-Londres-Rponse-avec-Atwan
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La guerre au Yémen est une guerre pour le cartel pétrolier Rothschild/Rockefeller

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La guerre au Yémen est une guerre pour le cartel pétrolier Rothschild/Rockefeller

Dean Henderson
article original (interview on Press TV, cliquez sur le lien dans l’article original): http://hendersonlefthook.wordpress.com/2015/04/26/press-tv-interview-yemen-war-on-behalf-of-rothschildrockefeller-oil-cartel/
~ Traduit de l’anglais par
Resistance 71

Les Etats-Unis soutiennent l’action militaire de l’Arabie Saoudite contre le Yémen parce que cette opératon est menée pour les grandes compagnies pétrolières, explique un commentateur politique.

“Le Yémen a toujours été une sorte de paillasson dans cette région. Le peuple yéménite a toujours été gravement exploité par les nations membres du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) et les royaumes du Golfe Persique”, a dit Dean Henderson dans un entretien avec Press TV dimanche.

“Essentiellement, les grosses compagnies pétrolières coopèrent dans cette région, donc la campagne de bombardement meurtrière de l’Arabie Saoudite… est faite pour le bénéfice des grosses entreprises pétrolières.”
Vendredi, le ministres US des AE John Kerry a soutenu les raids aériens contre le Yémen.

Le chef de la diplomatie américaine a félicité la monarchie saoudienne d’être passée d’une campagne de bombardement totale aux bombardements ciblés lorsque les combattants d’Ansrallah du mouvement Houthi essaient de saisir plus de territoire au Yémen. Henderson a aussi expliqué d’autres raisons pour lesquelles Kerry aime la campagne de bombardement saoudienne

“Les Houthis sont les ennemis d’al Qaïda dans la péninsule arabe (AQPA) et nous devons nous rappeler que les Saoudiens, les Etats-Unis, les Britanniques et Israël soutiennent tous Al-Qaïda, ont créé Al Qaïda,” a t’il dit.

“Donc en diminuant le pouvoir des Houthis, vous écrasez les ouvriers, les gens qui en ont marre d’être toujours exploités par ces royaumes pétroliers,” a noté l’analyste. Henderson a aussi dit que les ennemis du Yémen renforcent AQPA, qui est l’outil qu’ils utilisent pour maintenir le Yémen sous le joug et maintenir les gens dans un état de sous-développement, divisés et ainsi s’assurer que ces gens ne puissent pas devenir une nation elle aussi développée.

Henderson a décrit la situation comme étant un autre cas d’intervention néo-coloniale de l’occident.
L’Arabie Saoudite a commencé son agression militaire contre le Yémen le 26 mars, sans aucun mandat de l’ONU, afin de mettre un terme au mouvement Houthi Ansurallah et de restaurer au pouvoir le président fugitif Abd Rabbuh Mansour Hadi, un proche allié de Ryadh.
Plus de 1000 personnes incluant au moins 115 enfants ont été tuées au yémen depuis que L’Arabie Saoudite a commencé son offensive militaire illégale, a dit vendredi l’ONU.
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Le devoir moral des États-Unis au Yémen, par Le New York Times

Source : The New York Times, le 11/10/2016

Par THE EDITORIAL BOARD | Le 11 octobre 2016


Rachel Levit

Les frappes aériennes menées par la coalition saoudienne qui ont dévasté une cérémonie funèbre au Yémen ce samedi rendent évidente la nécessité pour les États-Unis de cesser leur complicité dans une guerre civile qui a causé une catastrophe humanitaire dans un des pays les plus pauvres du monde, et a nourri l’extrémisme. Le Président Obama a le pouvoir de le décider. L’Arabie saoudite et ses États alliés dans le Golfe dépendent de Washington pour l’aviation, les munitions, le carburant et le ravitaillement en vol. Les États-Unis aident aussi l’Arabie saoudite à protéger ses frontières.

L’administration insiste sur le fait que son soutien à la coalition n’est pas “un chèque en blanc”. Mais, jusqu’à présent, elle n’a eu que des mots sévères en réponse à la liste toujours grandissante des attaques de la coalition contre des civils et des installations civiles, qui sont des cibles illégales selon les lois internationales. Si les Saoudiens refusent d’arrêter le carnage et de reprendre les négociations pour un règlement politique, M. Obama doit cesser le soutien militaire. Sinon l’Amérique pourrait être impliquée dans les crimes de guerre et être entraînée encore plus loin dans le conflit. Lundi, les rebelles Houthis, qui ont combattu avec le gouvernement yéménite, ont lancé un missile loin à l’intérieur de l’Arabie saoudite, selon un rapport, et dimanche ils ont peut-être tiré sur un destroyer de la marine US, mais l’ont raté.

Les frappes saoudiennes ont tué plus de 140 personnes en deuil et blessé des centaines d’autres à un enterrement à Sanaa, la capitale contrôlée par les rebelles Houthis, un groupe local shiite qui a relâché ses liens avec l’Iran. Les pertes humaines, d’après le rapport, incluent de nombreux membres éminents de tribus du nord du Yémen, et aussi des leaders militaires et politiques qui étaient pour des pourparlers de paix et pour la fin du conflit.

L’Arabie saoudite porte la lourde responsabilité d’avoir enflammé le conflit. Les Saoudiens ont commencé la guerre aérienne en 2015 dans le but de réinstaller le Président Abdu Rabbu Mansour Hadi, que les rebelles Houthis avaient chassé du pouvoir. Les Saoudiens considèrent l’Iran comme leur principal ennemi et craignent qu’il gagne trop d’influence dans la région.

Un responsable américain a dit au Times qu’il n’y avait pas de preuve que la coalition avait délibérément visé des civils, et qu’un manque de renseignement et un mauvais ciblage était l’explication probable. Même si c’était vrai, ce n’est pas une excuse ; en fait, de tels facteurs sont une raison supplémentaire de cesser les frappes immédiatement. Avant la cérémonie funéraire, la coalition a frappé un hôpital associé à Médecins sans Frontières, une école et une usine de frites. Plus tôt cette année, un rapport de l’ONU a blâmé la coalition pour 60% des enfants morts et blessés au Yémen l’année dernière.

Les Saoudiens n’inspirent pas confiance en niant dès le départ que leurs forces étaient impliquées dans l’attaque des funérailles et en annonçant tardivement une enquête sur “le regrettable et douloureux bombardement”.

Après l’attaque, le Secrétaire d’État John Kerry a demandé aux responsables Saoudiens un cessez-le-feu immédiat, et Riyad a répondu qu’il le ferait aussitôt que possible avec l’accord des Houthis. La Maison-Blanche a annoncé la révision de son aide à la coalition, disant qu’il pourrait en résulter des ajustements.

Tout cela arrive à un moment où les liens entre l’Amérique et l’Arabie saoudite sont mis à mal au sujet de la Syrie et à la suite de l’opposition de Riyad au traité nucléaire avec l’Iran. M. Obama a soutenu l’effort de guerre saoudien au Yémen et vendu pour 110 milliards de dollars d’armes, comprenant récemment 1,15 milliards de commandes de chars et autres armes, pour calmer la colère de Riyad sur le traité nucléaire. La vente de chars a continué, même si quelques responsables s’inquiètent que cela puisse impliquer les États-Unis dans des crimes de guerre. Le mois dernier, un effort du Sénat pour arrêter la vente de tanks a échoué.

Le Yémen est proche de l’effondrement, avec 80% du pays qui nécessite une aide humanitaire. Les affiliés d’Al-Qaïda deviennent plus forts et la population se radicalise. Plus la guerre durera, plus il sera difficile d’y mettre fin.

Source : The New York Times, le 11/10/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
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En Occident, pas de pleureuses pour les enfants yéménites

Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... Manif_yemen-9e454-ee9d8

Par Bruno Guigue
mardi 3 janvier 2017


Pour ce pays martyrisé qui n'intéresse personne, on n'entendra pas de jérémiades. Ni « génocide », ni « massacre », ni « barbarie » à l'horizon dans les colonnes de la presse mainstream. Le chœur des pleureuses occidentales est aux abonnés absents. Ni « Casques blancs » financés par des fondations anglo-saxonnes, ni parlementaires français en goguette pour « éveiller les consciences », ni gauchistes indignés qui appellent à la « solidarité révolutionnaire », ni droits-de-l'hommistes qui signent héroïquement des pétitions à la pelle, rien, nada.

La prospérité de notre industrie de l'armement vaut bien la vie de quelques milliers d'enfants yéménites. C'est ce que répondit implicitement Manuel Valls lorsqu'on lui demanda ce qu'il pensait des bombardements saoudiens qui dévastent le Yémen et terrorisent sa population. « Est-il indécent de se battre pour nos emplois ? » répondit le premier ministre le 15 octobre 2015 sur Bfm/Tv. « Indécence », dites-vous ? A la tête d'un gouvernement qui aura généreusement distribué des armes et des médailles aux coupeurs de tête du Golfe, Manuel Valls sait de quoi il parle.

Depuis mars 2015, la « coalition » conduite par Riyad déchaîne le feu du ciel contre des civils sans défense en prétendant combattre une rébellion houthie coupable de s'être alliée avec l'ex-président Ali Abdallah Saleh contre son successeur Abd Rabbo Mansour Hadi, instrument docile de la monarchie saoudienne. Selon l'ONU, cette intervention militaire meurtrière a fait plus de 10 000 victimes. Elle a provoqué une catastrophe humanitaire, 400 000 enfants souffrant de malnutrition dans un pays dévasté par les bombardements et privé de ressources par l'embargo que lui imposent les pétromonarchies.

Dans une totale impunité, l'aviation saoudienne n'épargne ni les écoles, ni les hôpitaux, ni les cérémonies religieuses. Elle répand la terreur, elle cherche à faire plier, en la soumettant à un déluge de feu, une résistance qui infligerait une cuisante défaite aux forces coalisées si elles avaient le courage de l'affronter sur le champ de bataille. Les wahhabites, en fait, ne mènent pas une guerre contre des combattants, mais une entreprise systématique de démoralisation de la population, de destruction totale, d'arasement des infrastructures du pays.

Cette œuvre mortifère, ses auteurs la justifient en invoquant la légalité internationale. Le mouvement « Ansarullah », en effet, a investi la capitale du pays en septembre 2014 et poussé le président Mansour Hadi à la démission en janvier 2015. Effet à retardement de la « révolution » ratée de 2011, ce succès inattendu a pris de court les Saoudiens et leurs parrains occidentaux. Décidés à intervenir dans le conflit, ils ont obtenu du conseil de sécurité de l'ONU le vote de la résolution 2216 du 14 avril 2015 condamnant la prise du pouvoir par les Houthis et affirmant la légitimité du président Hadi.

Cette décision onusienne a offert à Riyad une couverture juridique l'autorisant à frapper le Yémen sans ménagement pour vaincre la rébellion. Perversion du droit international, c'est un chèque-en-blanc qui permet au pays arabe le plus riche d'écraser sous les bombes le pays arabe le plus pauvre. Tout se passe comme si l'agresseur bénéficiait d'une sorte de permis de tuer à grande échelle, avec la bénédiction de puissances occidentales qui lui fournissent des armes en quantité illimitée tandis que la rébellion houthie se voit frappée par l'embargo.

On se demande alors quel crime le peuple yéménite a pu commettre pour endurer un tel supplice. Aurait-il commis des actes terroristes ? Certainement pas. Il est la première victime des attentats meurtriers perpétrés par Daech et Al-Qaida, comme celui contre les mosquées chiites de Sanaa qui fit 142 morts le 20 mars 2015. Ces organisations, en revanche, ont longtemps bénéficié de l'étrange inaction de la coalition, notamment dans la région d'Al-Mukallah. Peine perdue ! Cette alliance objective sur fond de haine anti-chiite n'a pas mis les forces « loyalistes » à l'abri des attentats-suicides qui vont bientôt les frapper à leur tour en 2016.

D'où vient, alors, l'acharnement de Riyad contre le Yémen ? Selon la propagande saoudienne, il serait justifié par la complicité des Houthis avec Téhéran. Appartenant à la communauté chiite « zaydite », le mouvement « Ansarullah » servirait les ambitions géopolitiques de l'Iran. Les causes du conflit yéménite sont endogènes, l'aide fournie par les Iraniens aux rebelles est dérisoire, mais Riyad s'obstine à dénoncer l'influence malfaisante des mollahs. C'est une situation ubuesque. Les Houthis sont coupés du monde par l'embargo et bombardés par une puissante aviation, et Riyad les traite, sur leur propre sol, comme s'ils étaient des mercenaires étrangers !

Le voilà donc, son crime, à ce Yémen rebelle. Il est en cheville avec les forces du mal, il pactise avec le diable. Décidément inconscients, les Houthis admirent le Hezbollah libanais, ils soutiennent la Syrie souveraine, ils croient encore au nationalisme arabe. Pour ceux qui entendent asservir la région aux intérêts impérialistes, Sanaa est une épine dans le pied. Le Yémen a commis une faute politique qu'il va devoir expier dans la douleur. Vu de Riyad, il va falloir étouffer ce foyer de contestation d'un ordre impérial auquel se cramponnent des pétromonarchies vermoulues. L'Arabie saoudite ne veut pas, elle n'a jamais voulu, tout simplement, d'un Yémen indépendant et unifié.

Pour ce pays martyrisé qui n'intéresse personne, on n'entendra pas de jérémiades. Ni « génocide », ni « massacre », ni « barbarie » à l'horizon dans les colonnes de la presse mainstream. Le chœur des pleureuses occidentales est aux abonnés absents. Ni « Casques blancs » financés par des fondations anglo-saxonnes, ni parlementaires français en goguette pour « éveiller les consciences », ni gauchistes indignés qui appellent à la « solidarité révolutionnaire », ni droits-de-l'hommistes qui signent héroïquement des pétitions à la pelle, rien, nada. Le Yémen est sorti des écrans-radar, rayé de la liste des causes qui en valent la peine. Il est abandonné aux criminels wahhabites par l'indécente lâcheté d'un Occident complice. Mais, qui sait, le peuple yéménite n'a peut-être pas dit son dernier mot.

Source : Agoravox
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Yémen, une guerre qui laisse indifférent en 1 Minute

Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... Yemen-640x305

La guerre fait rage depuis deux ans au Yémen. Officiellement, l’Arabie saoudite combat la rébellion armée des Houtis pour remettre en place le gouvernement officiel et contrer l’influence iranienne. Concrètement, la pétromonarchie bombarde avec acharnement le pays le plus pauvre de la région dont le président avait été éjecté par un mouvement populaire. Au Yémen, nos dirigeants sont complices de crimes de guerre.



Source: Investig'Action
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akasha
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Ce sont les appétits et les fantasmes des puissances étrangères qui tuent les enfants yéménites


Par Moon of Alabama
Mondialisation.ca, 12 février 2017
moonofalabamaorg 9 février 2017


Yémen le pays bombardé oublié de tous, où des civiles sont régulièrement tué par le pays des droits de l'homme : l'Arabie Saoudite... Couv_arte_yemen_la_guerre_de_l_eau_2010

Dix-mille, et bientôt des centaines de milliers de Yéménites vont mourir à cause du fanatisme, de la cupidité et des luttes bureaucratiques internes de puissances étrangères. Les Saoudiens wahhabites se battent au Yémen contre les chiites iraniens qui n’y sont pas. Au vu et au su de la CIA, ils nourrissent les forces locales d’al-Qaïda pour qu’elles leur obéissent. Les Émirats Arabes Unis veulent avoir de nouveaux ports au Yémen, ce qui contrarie les rêves saoudiens de pipelines. Le Pentagone se bat avec la CIA pour les budgets des opérations spéciales. Les conflits locaux mineurs entre les diverses tribus se transforment en guerre du fait de l’ingérence et du financement étrangers. Les campagnes de bombardement ont remplacé la médiation tribale.

La branche exécutive des Nations Unies est sous la pression de la coalition américano-saoudienne. Il ne lui est pas permis de faire un rapport sur les conséquences réelles de la guerre dévastatrice contre le Yémen. Cela donne lieu à des déclarations assez comiques.

Le 31 août 2016, la coordonnatrice des Nations Unies pour le Yémen, Jamie McGoldrick, a déclaré que 10 000 personnes étaient mortes à cause de la guerre contre le Yémen:

   Jamie McGoldrick, la coordinatrice humanitaire de l’ONU qui se trouvait à Sanaa, la capitale, a déclaré que ce nouveau chiffre était basé sur des informations officielles provenant d’installations médicales au Yémen.

   Le nombre pourrait encore augmenter, a dit McGoldrick, parce que certaines régions ne disposent pas d’installations médicales, et les gens sont souvent enterrés sans être officiellement répertoriés.

   « Nous savons que les chiffres sont beaucoup plus élevés, mais nous ne pouvons pas vous dire de combien », a déclaré McGoldrick aux journalistes.


Le 17 janvier 2017, la coordonnatrice des Nations Unies pour le Yémen, Jamie McGoldrick a déclaré que 10 000 personnes étaient mortes à cause de la guerre contre le Yémen:

   « Selon les estimations, plus de 10 000 personnes ont été tuées dans ce conflit et près de 40 000 personnes ont été blessées », a déclaré lundi la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour le Yémen, Jamie McGoldrick, à des journalistes dans la capitale Sanaa.

   Elle n’a pas fourni de décompte entre les civils et les combattants.


Le chiffre des Nations Unies n’a pas changé entre août 2016 et janvier 2017. Malgré les bombardements intenses et la famine dévastatrice, personne ne semble être mort pendant cette période. Ces chiffres n’ont bien sûr rien à voir avec la réalité. Le nombre réel de morts causés par la guerre au Yémen est au moins dix fois plus élevé. Les chiffres que l’envoyé des Nations Unies annonce sont politiques. Elle n’est pas autorisée à révéler les véritables chiffres.

Au milieu de l’année 2016, les Saoudiens ont fait pression sur le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour qu’il les retire d’une liste de pays qui maltraitent les enfants:

   Les alliés musulmans de l’Arabie saoudite ont fait pression sur le chef de l’ONU, Ban Ki-moon, à propos d’une liste noire qui incluait la coalition dirigée par l’Arabie saoudite pour avoir tué des enfants au Yémen, selon des sources diplomatiques.

   Un secrétaire général de l’ONU un tant soit peu courageux n’aurait pas cédé mais aurait au contraire fait honte publiquement aux Saoudiens et à leurs alliés chaque fois que possible. Mais pas Ban Ki-moon:

   Le secrétaire général Ban Ki-moon a annoncé jeudi qu’il retirait temporairement la coalition saoudienne contre le Yémen d’une liste noire des États-Unis pour violation des droits de l’enfant, parce que les alliés des Saoudiens avaient menacé de cesser de financer de nombreux programmes des Etats-Unis.

   Ban a déclaré qu’il devait prendre en compte « la réelle possibilité » que des millions d’autres enfants dans les territoires palestiniens, au Sud-Soudan, en Syrie, au Yémen et dans bien d’autres endroits « souffrent gravement » si les programmes des Nations-Unis perdaient leur financement.


Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont activement soutenu l’Arabie saoudite pour qu’elle ait gain de cause à l’ONU et au Conseil de sécurité de l’ONU.

Mais le fait que l’ONU ait cédé au chantage n’a sauvé aucun enfant. L’UNICEF, qui n’est pas trop dépendante du Secrétaire général, donne des chiffres beaucoup plus élevés (quoiqu’incomplets) qui se rapprochent de la vérité :

   Le Yémen a reculé de 10 ans en termes de santé publique à cause de la guerre et de la crise économique. On estime à 63 000 le nombre d’enfants qui sont morts l’année dernière de causes évitables souvent liées à la malnutrition, a annoncé mardi le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

   …

   Tout ce qui a été gagné dans le domaine de la santé ces dix dernières années a été perdu » a-t-elle dit ;  sur 1000 naissances vivantes 63 enfants meurent maintenant avant leur cinquième année, contre 53 enfants en 2014.

   …

   Releno a ensuite déclaré lors d’un point presse que le taux de malnutrition aiguë avait « triplé » entre 2014 et 2016 pour atteindre 460 000 enfants.

   « Le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a augmenté au point que nous estimons qu’en 2016, au moins 10 000 enfants de plus sont morts de maladies évitables »
, a-t-elle déclaré.

En termes de statistiques médicales, il s’agit d’une « mortalité excessive ». Ces décès n’auraient pas eu lieu sans la guerre menée contre le pays. Et il est peu probable que ces chiffres de l’UNICEF soient exhaustifs.

Le nord-ouest montagneux du Yémen est la  zone centrale de résidence de la population chiite Zaidi à partir de laquelle la milice Houthi lutte contre les Saoudiens et leurs forces par procuration. Elle est désormais largement coupée des canaux de communication et d’approvisionnement. Les hôpitaux et les écoles de la région ont été fortement bombardés et la principale ville du nord, Sadah, a été complètement détruite par les attaques aériennes saoudiennes. Les Zaidi représentent environ 45% des 24 millions d’habitants du Yémen et les califes Zaidi ont gouverné le pays pendant plus de 1000 ans, jusqu’en 1962. Pour les fanatiques wahhabites saoudiens, les Zaidi ne sont pas de vrais musulmans et ils méritent de mourir.

Beaucoup d’habitants du nord-ouest ont fui vers la capitale du Yémen, Sanaa. Mais même là, la nourriture manque. Les enfants affamés parcourent les rues en mendiant de la nourriture.

Les Yéménites, et en particulier les Zaidi, ont toujours été indépendants d’esprit. Ils ne céderont pas à la pression saoudienne. Les Saoudiens ne peuvent pas les vaincre. Avec leurs alliés américains et britanniques, ils ont donc décidé de recourir au génocide. Ils coupent l’accès au pays, qui importe habituellement jusqu’à 90% de ses besoins alimentaires basiques. Les navires saoudiens patrouillent le long de la côte et les frontières terrestres sont pour la plupart sous contrôle saoudien. Seuls les passeurs et les quelques convois officiels de l’ONU apportent un certain soulagement. Mais cela est évidemment loin d’être suffisant. Les dix mille « décès en excès » sont la conséquence directe du blocus américano-saoudien.

Outre la guerre de religion contre les Zaidi, il y a un conflit de nature géopolitique au Yémen. Les Saoudiens accusent les Zaidi d’être des forces de procuration de l’Iran. Mais ils n’en n’ont aucune preuve. On n’a pas vu la moindre arme iranienne ni le plus petit conseiller iranien au Yémen. L’Iran avait averti les Houthi de ne pas tenter d’élargir leur zone d’influence. Les contacts entre les Houthi et l’Iran sont actuellement peu nombreux et superficiels. La marine des États-Unis a attrapé quelques contrebandiers qui allaient peut-être d’Iran en Somalie. Elle prétend que les quelques vieilles armes qu’ils transportaient étaient destinées au Yémen qui déborde déjà d’armes. Aucune preuve n’a été fournie à l’appui de cette affirmation. Le vrai combat géopolitique a lieu au sein de la coalition américano-saoudienne. Les Émirats Arabes Unis font partie de la coalition. Ils ont fourni des forces et engagé des mercenaires pour combattre les Houthi au Yémen. Mais ils s’intéressent principalement aux ports méridionaux d’Aden (conteneurs et cargaison générale) et de Mukalla (pétrole et gaz) et soutiennent un mouvement indépendantiste du sud. La société de gestion portuaire des EAU, DP World, a vu ses concessions exclusives pour les ports annulées lorsque les Houthi ont expulsé l’ancien gouvernement. Les Houthi ont d’abor pris le contrôle des ports, et ensuite Al-Qaida. Les EAU occupent maintenant les villes portuaires avec l’aide de mercenaires sud-yéménites et gèrent et contrôlent les ports à nouveau.

Les Saoudiens sont aussi intéressés par ces ports. Ils ont des projets de pipelines depuis leurs principaux champs pétroliers du nord vers Mukalla. Les pipelines permettraient aux exportations saoudiennes de pétrole de contourner la route maritime qui passe par le sensible détroit d’Ormuz. Mais pour cela, ils ont besoin d’un port sur la côte yéménite.

Les Saoudiens ont soutenu et se sont alliés avec des groupes salafistes radicaux au Yémen. L’une d’entre eux porte le le nom d’al-Qaïda, mais il n’est pas aussi proche de l’organisation mondiale d’al-Qaïda qu’il en a l’air. Les groupes al-Qaïda soutenus par les saoudiens, initialement engagés pour combattre les Houthi, ont « libéré » les ports du sud. On leur a ordonné de partir lorsque des forces appuyées par les EAU sont arrivées mais ils attaquent de temps en temps Aden qui est occupé par les EAU et, selon des sources yéménites, ils attaquent également Mukalla sous le nom d’ISIS ou d’Etat islamique.

Ce conflit ténébreux revient sur le devant de la scène parce que les forces spéciales des EAU ont pris part à un récent raid américain sur un présumé camp al-Qaïda au Yémen. Il a été confirmé que 25 civils, dont au moins 9 enfants, avaient été tués dans le raid. La principale cible des États-Unis, une soi-disant grosse légume d’al-Qaida, s’est échappée. Le gouvernement par procuration des Saoudiens au Yémen a protesté contre le raid. Il a interdit les opérations terrestres américaines dans le pays (qui ont recommencé par la suite). Son ambassadeur a expliqué qu’Al-Qaïda contribue à la lutte contre les Houthi et n’est pas un ennemi prioritaire. Il a répété à plusieurs reprises que les « plus hauts niveaux » du gouvernement américain en avaient été informés. Le raid au Yémen a été effectué par le Pentagone et non par la CIA. Les forces spéciales américaines étaient accompagnées par les forces des EAU. Après le raid, al-Qaïda au Yémen a repris trois villes du sud et menace à nouveau les villes portuaires contrôlées par les Émirats Arabes Unis.

Mes récents échanges avec des sources yéménites me permettent d’en déduire ce qui suit. Dans la guerre contre le Yémen, le Pentagone est principalement allié aux Emirats Arabes Unis et soutient ses plans pour le sud du Yémen. La CIA est principalement alliée aux Saoudiens, appuie leurs plans et approuve leur alliance avec Al-Qaïda. La cible principale du raid militaire américain a été prévenue par les Saoudiens et s’est échappée. La CIA a fourni les informations nécessaires.

Une opposition similaire entre la CIA qui soutient les Djihadistes comme Al-Qaïda, et le Pentagone qui doit les combattre s’est produite en Syrie. La CIA a fourni des armes, payées par les Saoudiens, à divers groupes islamistes militants dont le Pentagone sait qu’il aura ensuite à les combattre. Le Pentagone a tenté de saboter ces opérations de la CIA.

C’est un conflit entre le Titre 10 du Budget des Etats-Unis (le Pentagone) et le Titre 50 du Budget des Etats-Unis (les Services de renseignement / CIA) qui dure depuis des années. Les responsabilités et les pouvoirs que recouvrent ces titres font l’objet d’éternelles discussions  (pdf). La CIA est-elle à la tête des opérations spéciales ou est-ce le Pentagone? Qui pourra se glorifier des victoires et qui sera blâmé pour les pertes?

Les enfants yéménites qui meurent de faim sont les malheureuses victimes de ces luttes grotesques. Les luttes de pouvoir de la bureaucratie Etasunienne et les insupportables querelles des cheiks arabes à propos des routes de transport dans le Golfe décident de leur sort.

Hier, les rédacteurs du New York Times, un fois de plus shootés à  l’idéologie des puissants, ont révélé au monde entier l’ampleur de leur aveuglement :

Au moins, c’est le désir de promouvoir la liberté et la démocratie qui a conduit les présidents américains à prendre des mesures militaires…

Ce mensonge sera sûrement d’un grand réconfort pour les parents des enfants tués dans le raid des forces spéciales au Yémen qui a été planifié et ordonné par deux présidents américains. Il nourrira certainement les millions d’enfants affamés et les dizaines de milliers qui meurent au Yémen à cause du manque de nourriture. La liberté et la démocratie seront appréciées à leur juste valeur par ceux qui meurent sous les bombes américaines larguées par des avions américains conduits par des pilotes saoudiens formés aux États-Unis avec l’aide des services de renseignements des États-Unis. La nouvelle administration des États-Unis prévoit de doubler ce soutien.

Comme c’est souvent le cas dans de tels conflits, les habitants ne sont que des pions dans des parties jouées par des pays étrangers. Si les puissances étrangères n’intervenaient pas, les conflits locaux seraient résolus en quelques semaines et les pays pourraient se rétablir. Ce serait, bien sûr, la meilleure solution pour tout le monde. À la fin de la guerre de 30 ans en Europe, le principe de non-ingérence a été inscrit dans le droit international. Mais cette sagesse, fruit de tant de sang versé et de désolation, a été perdue. Comment la retrouver?

Moon of Alabama

Article original en anglais :Its Foreign Greed And Delusion That Kills Yemeni Children
Traduction : Dominique Muselet
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