Que se passe-t-il lorsque l’on dépose un rat mâle dans une cage où se trouve une femelle réceptive ? Dans un premier temps, une frénésie de copulation. Puis, progressivement, le mâle se lasse de cette femelle en particulier. Même si elle est prête à continuer, lui en a eu assez. Cependant, remplacez la femelle d’origine par une nouvelle, et le mâle se ravive immédiatement et lutte vaillamment pour la fertiliser. Vous pouvez répéter le processus avec de nouvelles femelles jusqu’à ce qu’il soit complètement épuisé.
C’est ce qu’on appelle l’effet Coolidge — la réaction automatique face à de nouveaux partenaires (réceptifs). Et c’est la raison qui vous a poussé à être happé par le porno sur internet.
Tout comme ce rat de laboratoire, vous avez un mécanisme primitif dans votre cerveau vous invitant urgemment à féconder les femelles, les mâles (ou bien d’autres choses) en deux dimensions qui apparaissent sur votre écran. Notez bien que l’effet Coolidge touche aussi les femmes. Des études démontrent que, lorsqu’elles en ont l’occasion, les femelles humaines sont tout aussi promptes à multiplier les partenaires réceptifs que les mâles.
Les circuits primitifs dans votre cerveau gouvernent les émotions, les pulsions, les envies et les prises de décisions du subconscient. Ils remplissent tellement bien leur rôle que l’évolution n’a pas jugé bon de les changer tant que ça depuis l’époque où les humains n’étaient pas encore des humains.
S’il vous plait, davantage de dopamine
Pour vous, pour les rats et pour tous les mammifères, le désir et la motivation de rechercher à avoir des relations sexuelles provient d’une substance neurochimique appelée dopamine. La dopamine active le centre de la partie primitive du cerveau : le circuit de la récompense.
L’ancien circuit de la récompense vous pousse à faire des choses qui augmentent les chances de votre survie et la transmission de vos gènes. En tête de liste des récompenses humaines figurent la nourriture, le sexe, l’amour, l’amitié et la nouveauté. On les appelle « moyens naturels de renforcement », par opposition aux substances chimiques addictives.
Le but de la dopamine dans l’évolution est de vous motiver à faire ce qui sert vos gènes. Plus grande est l’injection, davantage vous voulez quelque chose. Pas de dopamine, et vous ignorez tout simplement cette chose. Gâteau au chocolat et glace : une grande explosion de dopamine. Céleri : pas beaucoup de dopamine. La stimulation sexuelle et l’orgasme représentent la plus grande explosion de dopamine disponible pour votre circuit de récompense. Un surnom de la dopamine est : la molécule de l’addiction.
Bien que la dopamine soit parfois considérée comme la molécule du plaisir, il se peut que ce ne soit pas techniquement exact. La dopamine, c’est avant tout la quête de la récompense, l’anticipation ; c’est votre motivation et moteur pour poursuivre de potentiel récompenses ou des objectifs à longs termes. Bien que ce soit sujet à controverse, il semble que la récompense finale et les sensations agréables nous soient procurée par les opioïdes. La dopamine c‘est : vouloir (désir), les opioïdes c’est : aimer (plaisir).
Comme la psychologue Susan Weinschenk l’explique dans un article paru en 2009, le neurotransmetteur dopamine ne provoque pas l’expérience de plaisir chez les gens, mais plutôt provoque un comportement de recherche.
La dopamine nous fait vouloir, désirer, chercher et traquer, écrit-elle. C’est le système des opioïdes qui nous fait ressentir le plaisir. Néanmoins,
le système de la dopamine est plus puissant que le système des opioïdes précise-t-elle.
Nous cherchons davantage que nous sommes satisfaits. Une addiction peut être vue comme vouloir perdre le contrôle de soi-même.
Nouveauté, nouveauté, davantage de nouveauté
La dopamine déferle face à la nouveauté. Une nouvelle voiture, un film qui vient de sortir, le dernier gadget… Nous sommes tous accros à la dopamine. Et comme pour toute nouveauté, l’excitation finit par retomber avec la chute du taux de dopamine.
Voici comment fonctionne l’effet Coolidge : le circuit de la récompense du rat secrète de moins en moins de dopamine en ce qui concerne la femelle actuelle, mais produit un grand pic de dopamine pour une nouvelle femelle. Cela ne vous semble t’il pas familier ?
Sans grande surprise, les rats et les humains ne sont pas si différents lorsqu’il s’agit de répondre à de nouveaux stimulus sexuels.
Par exemple, lorsque des chercheurs australiens (voir graphique) montrèrent le même film érotique de façon répétée, les pénis des sujets de l’expérience ainsi que leurs comptes-rendus individuels révélèrent une décroissance progressive de l’excitation sexuelle. Ce qui est déjà connu finit par devenir ennuyeux. L’accoutumance indique un déclin de dopamine.
Après 18 visionnages, juste au moment où les sujets commençaient à s’endormir, les chercheurs ont lancé un nouveau film érotique pour les dix-neuvième et vingtième séances. Bingo ! Les sujets et leurs pénis eurent un regain d’attention (oui, les femmes montrent des effets similaires).
Le porno sur Internet est particulièrement séduisant pour le circuit de la récompense, car la nouveauté est toujours à portée d’un simple clic de souris. Cela peut être un nouveau partenaire, une scène inhabituelle, un acte sexuel étrange, ou n’importe quoi d’autre. Avec de multiples pages ouvertes, en cliquant pendant des heures, vous pouvez connaître plus de nouveaux partenaires sexuels en dix minutes que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs ne pouvaient en connaître dans toute leur vie.
Le porno sur internet est ce que les scientifique appel un stimulus supra normal.
Stimulus supra normal
Qu’est ce qui rend le porno sur internet d’aujourd’hui si convaincant ? Pas seulement sa nouveauté sans fin.
La dopamine se déclenche aussi pour d’autres émotions et stimulus qui pour la plupart ont une bonne place dans le porno sur internet :
- Les émotions fortes : surprise, peur, dégoût, anxiété
- Chercher et rechercher : des aliments, des opportunités d’accouplements, ou explorer des territoires.
- Tout ce qui viole les attentes : mannes imprévues, ou les dangers
Des mots érotiques, des images et des vidéos sont autour de nous depuis longtemps, et avec, le rush de substances neurochimiques provenant de nouveaux partenaires sexuels (virtuel). Pourtant, la nouveauté d’un magazine playboy acheté une fois par mois s’évanouie aussitôt que vous tournez les pages. Quelqu’un peut-il désigner le magazine playboy ou des vidéos softs sexy de choquantes ou source d’anxiété ? Peut-on comparer avec la nouveauté infinie et les recherches sans fin d’un enfant âgé de plus de douze ans avec de nombreux onglets google ouvert simultanément dans son navigateur internet. Ce qui rend la pornographie sur internet unique est que vous pouvez contrôler votre dopamine avec le clic d’une souris et en tapotant sur un écran.
Que peut faire un cerveau lorsqu’il a un accès illimité à une récompense ultra-stimulante à laquelle l’évolution ne l’a jamais préparé ? Certains cerveaux finissent par s’adapter, ce qui peut conduire à des modifications cérébrales liées à l’addiction ou à un nouveau conditionnement sexuel. Des recherches confirment que l’anticipation de la récompense et la nouveauté s’amplifient mutuellement pour amplifier l’excitation et finir par modifier les connexions du cerveau limbique.
Je ne le dirai jamais assez : l’addiction au porno sur Internet n’est pas une addiction sexuelle , mais une addiction à Internet. Bien que la masturbation y soit souvent impliquée, c’est une addiction à de nouveaux pixels sur un écran.Les addictions aux drogues ne sont pas les seules addictions
Il va de soi que les substances qui mobilisent la dopamine, comme l’alcool ou la cocaïne, peuvent créer une addiction. Mais seulement dans les 10-15 % des humains ou des rats soumis à des drogues addictives (à l’exception de la nicotine) en deviennent addicts. Cela signifie-t-il que le reste d’entre nous sommes à l’abri des
addictions ? Concernant l’abus d’une substance, peut-être que oui.
Cependant, lorsqu’il s’agit d’un accès illimité à des versions ultra-stimulantes de récompenses naturelles, comme la malbouffe, ou même les jeux-vidéo, la réponse est non, bien que certainement tous les consommateurs ne finissent pas accros.
La raison pour laquelle une version ultra-stimulante de la nourriture ou du sexe peut nous rendre accros, même si nous ne sommes pas sensible à d’autres addictions, est que notre circuit de la récompense a évolué pour nous pousser vers la nourriture et le sexe, et non les drogues. La nourriture hautement grasse ou sucrée d’aujourd’hui (75 % des personnes adultes en Amérique sont en surpoids, et 35 % sont obèses) et la pornographie sur Internet (notre sujet, l’addiction au porno) ont le potentiel de rendre accro toujours plus de gens que les drogues elles-mêmes. Ces versions supra normales des récompenses naturelles peuvent ignorer les mécanismes de satiété de notre cerveau, la sensation de trop-plein, car les calories concentrées et les opportunités de fécondation sont les absolues priorités de nos gènes.
Les addictions ont en commun beaucoup de mécanismes et changements cérébraux
Des recherches récentes ont révélé que les addictions comportementales (addiction à la nourriture, aux jeux d’argent, aux jeux vidéo, à Internet) et les addictions aux substances ont beaucoup de mécanismes fondamentaux en commun, lesquels conduisent aux mêmes altérations de l’anatomie et de la chimie du cerveau.
Ces changements cérébraux incluent notamment :1. La désensibilisation « La réponse au plaisir est engourdi » : en plus d’autres changements, la dopamine et les récepteurs de la dopamine D2 sont moins actifs dans le circuit de la récompense du cerveau, rendant l’addict moins sensible au plaisir et avide de toutes sortes d’activités ou substances susceptibles de lui faire sécréter de la dopamine. L’addict tend alors à délaisser des intérêts, stimulus ou attitudes qui auparavant comptaient beaucoup pour lui.
2. La sensibilisation « une super-mémoire du plaisir » : les modifications des connections nerveuses font que le circuit de la récompense vibre à chaque pensée, chaque signal lié à l’addiction. Cette mémoire pavlovienne rend l’addiction plus irrésistible que les autres activités de la vie quotidienne de l’addict.
3. L’hypo-frontalité « une volonté sapée » : les altérations de la matière grise et de la substance blanche du lobe frontal vont de pair avec une moins grande capacité à contrôler ses pulsions et à prévoir des conséquences.
4. Des circuits du stress défaillants : le stress peut facilement causer une rechute.
Est-ce les seules changements cérébraux ? Non. Chacun de ces indicateurs généraux dénotent de multiples altérations cellulaires et chimiques liées à l’addiction bien plus subtiles que ça, tout comme l’image d’une tumeur cancéreuse ne montrerait pas les changements cellulaires ou chimiques plus subtils qu’elle entraîne.
La plupart de ces subtils changements ne peuvent être diagnostiqués sur des sujets humains vu le caractère invasif des technologies requises. Cependant, ils ont pu être identifiés chez l’animal.
Même déclencheur moléculaire pour le conditionnement sexuel et les addictions : le DeltaFosB
Le déclencheur moléculaire de nombre de ces changements liés à l’addiction est la protéine DeltaFosB. Une surconsommation continue de récompenses naturelles telles que le sexe, le sucre, les matières grasses, de l’exercices d’aérobic, ou une administration chronique et abusive de quasi toutes drogues provoque une lente accumulation de DeltaFosB dans le circuit de la récompense. Il faut bien comprendre que les drogues addictives entraînent une addiction que parce qu’elle amplifient ou inhibent des mécanismes déjà présents pour les récompenses naturelles.
L’accumulation du DeltaFosB et les changements moléculaires générés sont quasi-identiques pour le conditionnement sexuel et l’addiction à la drogue. En d’autres termes, le DeltaFosB est conçu pour modifier les connexions du cerveau aux stimuli sexuels, et les drogues détournent ce même mécanisme. En fait, la methamphetamine active les mêmes cellules nerveuses dans le centre de récompense que les récompenses sexuels. En revanche, il y a seulement un faible pourcentage de cellules nerveuses activées qui coïncide entre la meth et la nourriture ou l’eau (d’autres récompenses naturelles)
De manière surprenante, l’éjaculation chez le rat mâle peut rétrécir les cellules nerveuses du circuit de récompense qui produisent de la dopamine. Cet événement normal imite les effets de dépendance à l’héroïne sur ces mêmes cellules nerveuses dopaminergiques. Cela ne signifie pas que le sexe est mauvais. Cela nous informe simplement que les drogues toxicomanogènes détournent les mêmes mécanismes exacts qui nous poussent urgemment à aller dans la chambre pour s’envoyer en l’air.
En d’autres termes, les drogues addictives telles que meth et héroïne sont fortement irrésistibles quand ont les consommes parce qu’elles détournent les cellules nerveuses et mécanismes précis, qui ont évolué pour rendre le sexe fortement irrésistible. La plupart des autres plaisirs n’ont pas cet effet. Des questions reviennent souvent à ce point de la conversation : est-ce que tout augmente la dopamine ? Jouer au golf ou rire ne sont certainement pas addictif ? Et quelle différence peut t-il y avoir entre le porno sur internet et le niveau d’augmentation de dopamine ?
Le concept important qu’il convient de garder à l’esprit est que les drogues toxicomanogènes peuvent activer les neurones sexuels et déclencher un buzz sans sexe réel. Le porno sur internet y parvient. Jouer au golf et rire n’y parviennent pas. A cet égard, le bon vieux rock and roll non plus.
Le but évolutif du DeltaFosB est de nous motiver à prendre tout ce qui vient à nous sans tourner autour du pot. C’est un mécanisme d’excès/frénésie pour la nourriture et la reproduction, qui a très bien fonctionné en d’autres temps et dans d’autres environnements. Avec l’avènement de l’abondance des versions supra normales des récompenses naturelles, devenir addict à la malbouffe et au porno sur Internet est aussi simple que compter jusqu’à trois. Sur la base de ce point commun entre toutes les addictions, l’American Society of Addiction Medicine (3000 médecins et chercheurs spécialistes de l’addiction) est sans appel pour dire que l’addiction à la nourriture et au sexe sont de vraies addictions.
Votre mécanisme d’excès détourné : la dopamine active le DeltaFosB
Un mécanisme d’excès/frénésie est un avantage évolutif dans des situations où la survie est favorisée en allant au-delà d’une satiété normale. Pensons aux loups qui peuvent avaler d’un trait jusqu’à dix kilos de viande sur une même proie. Ou de nos ancêtres, qui avaient besoins de stocker des calories de hautes qualités sous forme d’excédant de poids pour survivre dans les moments difficiles. Ou la saison des amours quand il y a un harem de femelles réceptives à féconder. En d’anciens temps, de telles opportunités étaient rares et passées rapidement.
Notre environnement a changé radicalement. Internet offre des possibilités infinies d’accouplement, que votre cerveau primitif perçoit comme réelles parce que cela vous met en état réel d’excitation sexuelle. Comme tout bon mammifères le voudraient, vous essayez automatiquement de propager vos gènes, mais il n’y a pas de fin pour votre saison des amours.
Clic, clic, clic, masturbation, clic, clic, clic, masturbation, clic, clic, clic. Jour et nuit, sans jamais prendre de pause. Cela peut pousser votre mécanisme de frénésie/excès vers le surmenage. L’évolution n’a jamais préparé votre cerveau primitif à ce genre de stimulation sans fin.
Une consommation excessive (de nourriture ou de sexe) est le signe que notre cerveau primitif a touché le jackpot de l’évolution. Par une surconsommation continue et quotidienne, la dopamine déclenche l’accumulation de DeltaFosB, ce qui amorce plusieurs changements cérébraux, parmi lesquels la sensibilisation.
Surconsommation → dopamine → DeltaFosB → changements liés à l’addictionLa question est « A partir de combien est-ce trop ? ». La réponse est simple : tout niveau de stimulation qui provoque l’accumulation de DeltaFosB et les changements qui vont avec.
C’est pourquoi poser des questions comme « Qu’est ce qui est du porno ? » ou « A partir de quelles fréquences d’usage peut-on parler d’addiction au porno ? » est trompeur et hors de propos. L’une revient à demander si ce sont plutôt les machines à sous ou bien plutôt le blackjack qui entraine une addiction aux jeux d’argent. Et l’autre est comme demander à un addict à la nourriture combien de minutes il passe à manger.
Le circuit de la récompense ne sait pas ce qu’est du porno. Il ne fait qu’enregistrer des niveaux de stimulations via des pics de dopamine. Il s’agit de physiologie, non de morale ou de politiques sexuelles.
La sensibilisation : une super-mémoire pavlovienne est formée
L’apprentissage, la mémoire et les habitudes peuvent se résumer en la bonne vieille règle de Hebb : les cellules nerveuses qui sont stimulées en même temps se lient ensemble.
Les connexions et reconnexions derrière l’addiction surviennent en partie de la surproduction de substances chimiques naturelles (DeltaFosB), et du renforcement des liens entre les cellules nerveuses, leurs permettant une communication plus facile. C’est ce qui arrive pour tout apprentissage. On appelle cela la neuroplasticité. Plus intense est l’expérience, plus fortes sont les connections. Plus fortes sont les connections, plus il est facile pour les impulsions électriques de voyager le long de cette nouvelle voie.
Si un visionnage régulier de porno a provoqué des changements cérébraux liés à l’addiction, c’est que vous avez forgé une voie dans votre cerveau. Tout comme l’eau coule à travers le chemin où il y a le moins de résistance, les impulsions électriques et les pensées font de même. Comme pour n’importe quelles compétences, plus vous pratiquez, plus c’est facile à faire. Bientôt cela devient un automatisme, qui ne nécessite plus aucune pensée consciente. Vous avez formé une voie pornographique profonde dans votre cerveau : une voie neuronale sensibilisée.
Les voies sensibilisées peuvent être vues comme un conditionnement pavlovien particulièrement rapide. Lorsqu’elles sont activées via une pensée ou un déclencheur, les voies sensibilisées mitraillent le circuit de la récompense, créant de fortes envies difficiles à ignorer. Deux études récentes de consommateurs compulsifs de porno ont évalué une sensibilisation, et ont rapporté les mêmes réponses cérébrales que chez les alcooliques et les toxicomanes. (Cf étude de l’université de Cambridge sur YBOP).
La Delta-FosB se dégrade lentement et retrouve un niveau normal environs deux mois après la dernière consommation de drogue. Bien que la DeltaFosB ne soit plus présenté, les voies cérébrales sensibilisé par l’addiction restent, peut être à vie. Rappelez vous, le rôle de la DeltaFosB est de favoriser les reconnexions dans le cerveau, de sorte que vous éprouverez une plus grande explosion provenant de ce que vous avez surconsommé. Dit plus simplement, la mémoire persiste longtemps après un évènement, et l’addiction forme une super mémoire.
Rechercher davantage de plaisir conduit à moins de plaisir (désensibilisation)
Tout comme la sensibilisation et les envies irrésistibles vous obligent à visionner du porno, la surstimulation du circuit de la récompense conduit à une rébellion localisée. Les cellules nerveuses bombardées par la dopamine disent « assez est assez ». Si quelqu’un crie, vous vous bouchez les oreilles. Lorsque les cellules nerveuses qui envoient la dopamine continuent d’en expulser, les cellules nerveuses qui la reçoivent bouchent leurs « oreilles » en réduisant les récepteurs (D2) de la dopamine.
Le cycle de la désensibilisation imite d’autres addictions : Excès de consommation→ très fortes envies→réponse au plaisir engourdi → envies irrésistible→ escalade dans l’excès de consommation →poursuite de la baisse de dopamine et des récepteurs à dopamine D2 → poursuite de la désensibilisation …
Et bientôt vous êtes pris dans le porno, car plus rien d’autres, nulle part, n’arrive à être aussi intéressant pour votre cerveau. Du point de vue de vos gènes, c’est l’attitude parfaite à adopter, de féconder encore et encore, avant que cette précieuse opportunité de reproduction ne s’envole.
La désensibilisation vous coupe des plaisirs quotidiens, tandis que la sensibilisation rend votre cerveau hyper-réactif à toutes choses associées avec votre addiction au porno. Au fil du temps, ce mécanisme à double tranchant peut faire que votre circuit de la récompense devient secouer au moindre contact avec du porno, mais est moins enthousiaste quand il est confronté à la chose réelle. La désensibilisation n’est pas un endommagement. Vos cellules pourraient rapidement reconstruire les récepteurs à dopamine perdues. Plutôt, la désensibilisation représente un système négatif de rétroaction dans l’excès.
Si ces deux changements neuroplastiques pouvaient parler, la désensibilisation voudrait se plaindre, « Je ne peux pas obtenir satisfaction » (faible transmission de la dopamine), tandis que la sensibilisation viendrait vous taper dans le dos en disant « Hé mec, j’ai ce qu’il te faut », la chose en question étant précisément ce qui a entraîné la désensibilisation.
Une réponse au plaisir engourdi (désensibilisation), combinée avec une voie neuronale profonde conduisant à un soulagement à court terme (sensibilisation), est la base de toute addiction.
Escalade et reconnexions des cellules cérébrales
Développer une tolérance (réponse engourdi au plaisir) signifie qu’un addict a besoin d’une dose plus forte de sa drogue pour ressentir le même effet. Les gros consommateurs de porno remarquent que lorsqu’une tolérance s’est installée vis-à-vis de leurs anciens goûts, leurs recherches s’orientent ailleurs en vue d’obtenir une excitation intense. Beaucoup cherchent ce qui peut les choquer, sans doute car ce qui est interdit, ce qui fait peur, couplé à l’excitation sexuelle, procure un grand boost de substance chimique cérébrales… du moins pour un temps.
Ainsi, il n’est pas inhabituel de commencer sa carrière d’addiction au porno devant la photo du joli fessier d’une célébrité féminine et se rendre compte, quelques mois après, que l’on en est à regarder des filles avec des chèvres ou bien de brutales scènes de viol.
Garder en tête que quand un addict escalade vers un nouveau genre ou passe plus de temps à chercher un contenu qui peut le satisfaire, il est conduit par la désensibilisation. Son orientation sexuelle fondamentale n’a pas changé.
Plus les évènements associés (orgasme + vidéo) sont intenses, ou plus ils sont répétés, plus les connections sont solides. Chaque expérience connectent les nouveaux gouts dans le cerveau. Si vos goûts en matière de sexe ont changé, votre cerveau a changé également.
Définition de l’addiction ?
Beaucoup croient encore que seules les substances chimiques, et non les comportements, tels que l’usage du porno, peuvent causer une addiction. Cependant, les neuroscientifiques qui étudient les effets de l’addiction sur le cerveau tiennent un autre langage. Les experts dans ce domaine ont défini l’addiction de différentes manières.
Elle peut se résumer en un schéma simple en quatre points :1. Usage compulsif
2. Usage répété en dépit des conséquences néfastes
3. Incapacité à contrôler l’usage
4. Fortes envies, psychologiques ou physiques
L’addiction peut s’accompagner d’une dépendance physique et de symptômes de manque. Beaucoup de gros consommateurs de porno sont surpris par la sévérité de ces symptômes de manque, qui s’assimilent à ceux qu’éprouvent les cocaïnomanes ou les alcooliques.
Notez que l’American Society for Addiction Medicine insiste sur ce concept simple, basé sur des décennies de recherches : La manifestation de signes, de symptômes et comportements associés à l’addiction indique que des changements cérébraux sous-jacents sont apparus.
La science change de regard sur l’addiction au porno
Pour le moment, deux études ont examiné le cerveau de consommateurs de porno :
Brain Structure and Functional Connectivity Associated With Pornography Consumption : The Brain on Porn (2014). Etude allemande qui a trouvé dans le cerveau trois changements significatifs liés aux addictions qui est en corrélation avec la quantité de porno consommé. Elle a aussi trouvé que plus on consomme de porno, moins le circuit de la récompense est actif, ce qui indique une désensibilisation, et augmente le besoin d’une stimulation plus importante (tolérance).
Cambridge University : Brain scans find porn addiction.C’est la première d’une série d’études. Elle trouve les mêmes activités cérébrales que l’on observe chez les drogués et alcooliques. Elle a aussi trouvé que les sujets ayant une addiction au porno match le modèle couramment accepté de l’addiction du « on en veut davantage, mais on ne prend pas plus de plaisir ». Une autre découverte majeur (non rapportée dans les médias), est que 50 % des sujets (aux alentour de 25 ans) avaient des difficultés pour achever une érection ou être excité avec une partenaire réelle, alors qu’ils pouvaient avoir une érection et être excité avec du porno.
Les résultats de l’étude de Cambridge et l’étude allemande apportent un support très fort aux hypothèses émises depuis quelques années déjà sur yourbrainonporn.com.
Ensemble ces deux études montrent :
- Les trois changements cérébraux majeurs liés à l’’addiction discutés dans les vidéos et articles de YBOP : sensibilisation, désensibilisation, hypo-frontalité.
- Moins d’excitation pour les images sexy (besoin d’une plus grande stimulation).
- Plus l’utilisateur de porno est jeune, plus il est sensible et réactifs aux changements cérébraux dans le centre des récompenses.
- Un taux très important de dysfonctions érectiles chez les jeunes utilisateurs compulsifs de porno.
Pour des raisons politiques, la recherche sur le cerveau isolant les porno-dépendants des simples addicts à internet a été retardé à arriver. Ajouter à ces deux études précédentes, plus de 70 études d’addiction à l’internet ont été publiées, et toutes relevèrent les mêmes changements cérébraux fondamentaux que ceux que subissent les toxicomanes. Ces études ne précisent pas quel pourcentage des sujets des expériences avaient une addiction au porno. Néanmoins, il serait illogique de conclure qu’une consommation intensive de pornographie sur Internet ne peut provoquer de changements sur le cerveau, alors qu’il a déjà été prouvé que la malbouffe, les jeux vidéo, les jeux d’argent et Internet en ont bel et bien.
L’American Society for Addiction Medicine (ASAM) a définitivement clos le débat sur l’addiction au porno en août 2011, dix mois après que cet article d’introduction soit apparu. Les meilleurs experts en addiction de l’ASAM ont livré leur toute nouvelle définition de l’addiction. La nouvelle définition fait écho aux principaux points évoqués sur ce site. Avant tout, les addictions comportementales affectent le cerveau fondamentalement de la même manière que les drogues. En d’autres termes, l’addiction est une seule et même maladie (un état), pas plusieurs. A toutes fins pratiques, cette nouvelle définition élimine la question de savoir si le sexe et l’addiction au porno sont oui ou non de vraies addictions. L’ASAM affirme explicitement que les addictions sexuelles existent et doivent être causées par les mêmes changements cérébraux majeurs que ceux trouvés chez les addictions aux substances.
Dans les faits, une nouvelle catégorie d’addiction comportementale récemment crée apparaitra dans la cinquième version révisée du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) et, avec le temps, les addictions à Internet (dont l’addiction au porno en fait partie) devront être ajoutées afin d’aligner l’ouvrage aux recherches réalisées sur l’addiction.
Ceux qui crient à la pseudoscience à l’évocation de l’addiction au porno sur Internet ont soit des desseins politiques, soit ne sont pas au fait des récentes avancées en matière de neuro-science de l’addiction.
Pour résumer l’état actuel de la neuroscience concernant l’addiction
Des recherches approfondies sur les addictions comportementales révèlent les mêmes changements cérébraux majeurs que ceux provoqués par les addictions aux produits chimiques.
Ceux qui ont des comportements et symptômes liés à une ou plusieurs addiction ont une variété d’altérations cérébrales mesurables.
Les changements cérébraux trouvés dans toutes les addictions incluent la sensibilisation, la désensibilisation, l’hypofrontalité, des réactions au stress altérées et un taux anormal de substance blanche.
Les changements cérébraux liés à l’addiction (qu’ils soient comportementaux ou chimiques) sont déclenchés par l’accumulation de DeltaFosB, véritable interrupteur moléculaire lorsque les drogues, les jeux d’argent ou la pornographie sur Internet agissent sur nous.
Les recherches sur le cerveau réalisées jusqu’à présent sur l’addiction à Internet (dont celles incluant l’usage du porno) révèlent tous les changements cérébraux susmentionnés.
Evidence provenant de deux études récentes sur l’addiction à Internet, révélant que chez des groupes témoins d’anciens addicts à internet les changements cérébraux indésirables commencés déjà à s’inverser.
D’autres études ont prouvé dernièrement que l’addiction à Internet est la cause de dépressions et de multiples autres symptômes.
Les études de terrain réalisées pour la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux concluent que les troubles mentaux d’hypersexualité existes. (cependant, hypersexualité est un terme trompeur, qui ne prend pas en compte les nouvelles découvertes de la recherche sur les comportements additifs)
La pseudoscience, c’est :
- Ignorer tous les témoignages, les recherches et les preuves cliniques définissant l’addiction au porno sur Internet comme une addiction réelle.
- Ignorer la seule étude de scanner cérébral de consommateur de porno (cf lien YBOP)
- Ignorer les nombreuses études du cerveau sur les troubles de dépendance à Internet.
- Croire (sans base scientifique) que les signes, symptômes et comportements de l’addiction au porno sur Internet doivent résulter de mécanismes inconnus non liés à l’addiction.
- Remplacer le mot addiction par le mot compulsion, sans toutefois fournir aucune recherche, aucune hypothèse sur ce qui fait qu’une compulsion à l’usage de X est différente d’une addiction à l’usage de X.
- Ignorer les docteurs et les neuro-scientifiques de l’addiction (ASM) qui énoncent clairement que les addictions aux comportements sexuels existent.
- Avancer que la pornographie a toujours existé, et que contempler une fresque préhistorique n’est pas si différent que regarder 20 onglets de porno hardcore en cliquant de scène en scène.
- Ignorer la neuroscience du cerveau des jeunes, qui montre que le cerveau adolescent est bien plus vulnérable au conditionnement sexuel et à l’addiction que le cerveau adulte (spécialement vulnérable à l’addiction au porno)
- Dire que l’addiction au porno sur Internet doit être la seule et unique exception à la règle des addictions comportementales (une addiction qui n’en serait pas vraiment une).
Qu’est-ce qui rend le porno sur internet unique ?
Il est évident que le porno d’aujourd’hui est facile d’accès, disponible 24H/24H, 7 jours sur 7, gratuit et privée. La façon dont il est utilisé maintient un haut niveau de dopamine durant des périodes anormalement longues, ce qui le rend particulièrement irrésistible et potentiellement addictif (on ne parle pas de l’impact psychologique sur les jeunes qui visionnent du porno hardcore de tous les types imaginables, voire inimaginables).
Les sites de sevrage et rétablissement soulignent souvent que ce qui rend le porno addictif est dû à la masturbation et à l’orgasme qui deviennent lié à l’excitation ou à des chocs visuels. Certainement la plupart joue un rôle, mais ce qui rend le porno sur internet si particulier est :
1. Il apporte une quantités extrême de nouveautés, des centaines de nouveaux partenaires sexuels par séance. La nouveauté est hautement stimulante. Le porno actuelle n’a rien à voir avec le Playboy de papa, statique, limité. Les usagers rapportent souvent que le sexe en réel devient ennuyeux en comparaison de cette parade érotique moderne accessible en un clic.
2. Contrairement à la nourriture et aux drogues, pour lesquelles il y a une limite de consommation, il n’y a aucune limite physique à la consommation de porno sur Internet. Les mécanismes naturels de satiété cérébraux ne sont pas activés, à moins d’un orgasme. Et même à ce moment, l’usager peut cliquer sur quelque chose de plus excitant pour retrouver l’excitation.
3. Avec la nourriture et les drogues, on peut escalader (indicateur d’un processus d’addiction) seulement en consommant davantage. Avec le porno sur Internet on peut tout autant escalader avec davantage de nouveaux partenaires que par la visions de genres nouveaux et inhabituels ou choquant… Il est tout à fait courant pour un consommateur d’évoluer vers du porno toujours plus extrême.
4. Contrairement à la nourriture et aux drogues, le porno sur Internet ne finit pas par activer le système d’aversion naturel du cerveau. L’aversion c’est lorsque vous n’aimez pas comment une drogue ou une trop grande assiette de frite vous fait sentir.
5. L’âge auquel un usager commence à visionner du porno. Le cerveau de l’adolescent en est à son pic de production de dopamine et de neuroplasticité, le rendant hautement vulnérable à l’addiction et à l’établissement de connexions et reconnexion neuronales. Les animaux adolescents produisent de plus grandes quantités de DeltaFosB en réaction aux drogues et aux récompenses naturelles.
L’addiction au porno sur Internet n’est pas une addiction sexuelle
Les addictions sexuelles requièrent des personnes réelles physiques. L’addiction au porno requière un écran et une connexion Internet. La plupart des sujets rencontrés ont commencé à consommer du porno bien avant d’avoir eu le moindre contact sexuel : des jeunes hommes ayant conditionnés leurs sexualité naissante à des clics, des recherches, des onglets multiples, du porno hardcore Haute Définition en streaming, et ce bien avant qu’ils aient connu leur premier baiser. Est-ce que l’addiction au porno sonne vraiment comme une addiction du type Tiger Wood ? (joueur de golf célèbre pour son talent, mais aussi pour son addiction aux relations réelles extra-conjugale)
Tout débat sur l’addiction au porno devrait de ce fait exclure toute mention à l’addiction sexuelle et exclure les discours du type : c
’est un comportement de l’homme tout à fait normal que vous essayez de faire passer pour une pathologies. Depuis quand un comportement sexuel normal finit-il par se réduire à regarder fixement un écran, à se masturber à l’aide de sa main non-dominante, tout en cliquant d’une scène à l’autre, cherchant l’unique sur laquelle on va se finir ?
La masturbation joue t’elle un rôle dans l’addiction au porno ?
Bien sûr, mais la masturbation n’est pas nécessaire. Cela dit, L’éjaculation fréquente chez les animaux conduit à plusieurs changements cérébraux qui inhibent la dopamine, et donc la libido, pendant plusieurs jours. En des circonstances normales, la satiété sexuelle (qui varie selon les espèces) conduit les mâles à délaisser leur activité sexuelle pour un temps. Il se pourrait qu’un consommateur de porno rassasié sexuellement soit en mesure d’outrepasser ces mécanismes d’inhibition en escaladant vers du porno extrême, ou en passant plus de temps à en regarder. Dans les deux cas, cela donne un coup de fouet à la dopamine. Passer outre ces signaux de trop-plein peut conduire à l’accumulation de DeltaFosB. Certainement, manger jusqu’à l’obésité conduit à l’accumulation de DelataFosB. Cependant, sans l’attrait du porno sur Internet, combien d’hommes feraient simplement une pause ? La plupart.
De nombreux symptômes, une cause :
Les gens viennent se plaindre d’une multitude de symptômes différents, dont ils ne sont pas toujours sûr, s’ils sont liés à leur consommation excessive de porno.
La confusion est compréhensible, car les symptômes sont extrêmement variés :• Détresse quant à l’escalade vers du porno de plus en plus extrême
• Ejaculations tardives
• Impuissance sexuelle (peuvent avoir une érection avec du porno, mais pas avec leurs partenaires)
• Masturbations fréquentes, peu de satisfaction
• Anxiété sociale aggravée, ou manque de confiance en soi inhabituelles
• Dysfonction érectile croissante, même avec du porno extrême
• Changement des goûts en matières de porno qui ne correspondent pas à l’orientation sexuelle
• Incapacité à se concentrer, extrême agitation
• Dépression, angoisse, sensation d’être dans le brouillard
Il y a de bonnes raisons de croire que ces symptômes sont dû à des changements cérébraux liés à l’addiction au porno, vu que le circuit de la récompense contient des structures qui influencent les émotions, les humeurs, la fonction cognitive, la réaction au stress, le système nerveux autonome et le système endocrinien. Par exemple, beaucoup des affections citées ci-dessus telles que l’anxiété sociale, la dépression, la baisse de motivation, les troubles de l’érection et les problèmes de concentration ont été reliés à la baisse de dopamine et à l’altération des récepteurs D2.
Rééquilibrer le cerveau
Si ce phénomène est à la base de vos symptômes, vous avez besoin de restaurer la sensibilité de votre circuit de la récompense, affaiblir les voies neuronales sensibilisées par l’addiction et renforcer le contrôle exécutif. Nous appelons ce processus » le reboot « . Le meilleur moyen de reboot est de mettre votre cerveau au repos de toute stimulation sexuelle artificielle intense. Ce qui comprend le porno, fantasmer sur du porno, les salons de tchat, les récits érotiques, la recherche de photos. Jusqu’à retrouver une réactivité normale.
Ceux qui ont une addiction au porno trouvent souvent le processus de redémarrage plus facile et rapide lorsqu’ils réduisent considérablement ou éliminent la masturbation. Cette abstinence de masturbation et d’orgasme n’est pas un mode de vie, c’est une méthode temporaire qui vise à approfondir la récupération et réduire le risque de rechute dans le porno. Evidemment, ce processus est très difficile au début. Le cerveau ne peut plus compter sur la dose artificiellement intense de dopamine (et d’autres neurosubstances) associés à la consommation excessive de porno.
En plus de la désensibilisation, la consommation de porno fortifie les connections nerveuses reliant le plaisir à court terme que procure le porno avec tout déclencheur que le cerveau lui associe (sensibilisation). Des déclencheurs tels qu’être seul chez soi, des photos sexy ou le stress et l’anxiété, peuvent activer votre voie neuronale cérébrale du porno. La seule façon de fragiliser ces liens subconscients est d’arrêter d’utiliser (renforcer) cette voie de votre cerveau, et de chercher à réguler votre humeur autrement. Eliminer le porno et ses fantasmes conduit à la déconnexion, à l’affaiblissement final des voies sensibilisées et des envies incontrôlables.
L’autre moitié du processus implique de renforcer votre contrôle exécutif, qui se trouve dans le cortex frontal (derrière le front). L’appréciation des risques, l’élaboration de plans à long terme, et la maitrise des pulsions sont sous le contrôle du cortex frontal. Le terme hypofrontalité est souvent utilisé pour décrire comment une addiction affaibli et inhibe ces circuits de contrôles de soi-même. Cela prend du temps, de la constance, pour que tout rentre dans l’ordre.
Souvenez-vous : votre liberté réside dans le rééquilibrage de votre cerveau. Donc vous pouvez choisir si vous allez activer votre voie neuronale de l’excitation via le porno ou bien d’autres voies qui produisent des résultats que vous préférez. Inutile de le dire, le redémarrage ne donne pas la garantie que vous pourrez regarder sans danger du porno à l’avenir. Le cerveau humain reste vulnérable de tomber dans une spirale descendante face à des excès de stimulations intenses, et votre cerveau a une voie neuronale cérébrale sensibilisée au porno, laquelle peut toujours être réactivée.
Nombreux ont arrêté de consommer du porno, n’ont plus d’addiction au porno aujourd’hui et ont redressé leur vie. Alors vous le pouvez, vous aussi.Source : yourbrainonporn.com. Mise en page et traduction en français par
votrecerveaudansleporno.com de l’article
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