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Le Washington Post obligé d'admettre que l'ingérence russe dans les élections US n'a pas existé (The Duran)
2 participants
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akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Le Washington Post obligé d'admettre que l'ingérence russe dans les élections US n'a pas existé (The Duran) Mar 1 Aoû - 10:49
Bonjour mes frères & sœurs Depuis le début de ses fausses révélations je le dit que l'ingérence russe n'est qu'un épouvantail que les américains agitent dès que le besoin s'en fait ressentir. Que les médias mainstreams n'hésitent pas à relayer en bon toutou des américains qu'ils sont. C'est de plus la charité qui se fout du monde, vu que les américains sont les champions de l'ingérence on vient encore de le voir au Venezuela et leur coup maqué qu'osent-ils faire ? Leur imposer des sanctions ! Mais un jour ils devront en payer les conséquences... Akasha.
Le Washington Post obligé d'admettre que l'ingérence russe dans les élections US n'a pas existé (The Duran)
Le canular russe perd de sa crédibilité ... et Jared Kushner en est la raison.
Jeff Bezos propriétaire du Washington Post, lié à la CIA, a admis aujourd'hui que l'histoire de l'ingérence russe dans l'élection étatsunienne est un tissu de mensonges.
La tribune libre du Washington Post par Ed Roger a bien sûr été ignorée par les principaux médias traditionnels et la gauche libérale.
Dans une tribune libre stupéfiante du Washington Post intitulé, "L'enquête pour prouver la collusion s'effondre", l'auteur admet en réalité que le récit complet de la collusion russe est 'une histoire qui n'a jamais existé'.
Ed Roger a publié cet article après le témoignage de Jared Kushner. Roger a déclaré, qu'au lieu d'intensifier le récit de la collusion russe, le témoignage de Jared Kusner l'a annihilé, amenant les médias "à battre tranquillement en retraite sans rien en mentionner".
Le Washington Post explique comment Kushner a annihilé le conte de fées de ces fausses informations inventées par Hillary Clinton au sujet de l'ingérence russe dans les élections étatsuniennes...
Alors que tout le monde est fixé sur l'attaque inconvenante et inexplicable du Président Trump contre le Procureur Général Jeff Sessions, les médias ont essayé de prendre leur distance avec l'histoire "de la collusion russe". C'est juste. Toute cette frénésie est à bout de souffle et les espoirs à peine voilés que ceci puisse être un nouveau Watergate ont été douchés par la déclaration et le témoignage de Jared Kushner devant le Congrès qui ont fait que les Démocrates et beaucoup de médias se sont aperçus que la collusion sur laquelle ils comptaient n'existaient simplement pas.
Alors que l'on se rapprochait de la date du témoignage de Kushner, les médias ont pensé qu'il allait relancer et alimenter l'affaire. Mais le compte rendu clair, précis et convaincant de Kushner de ce qui s'est vraiment passé pendant la campagne et après l'élection ont amené beaucoup des ennemis les plus acharnés du Président Trump à lâcher l'affaire en toute discrétion.
Le temps d'antenne et le nombre de publications disponibles consacrés à cette affaire de collusion inexistante semblent diminuer. Les Démocrates et leurs alliés dans les médias semblent moins désireux d'en parler et quand ils le font, ils disent quelque chose du genre "mais, mais, mais … Kushner n'a pas répondu à chaque question … Il n'était pas sous serment … Il y a plus de témoins (à entendre)… Qu'en est-il de ceci ou de cela ?" Ils balbutient. Et cela n'a pas pris longtemps aux producteurs d'informations et aux rédacteurs pour se rendre compte que l'histoire périclitait.
Enfin, l'histoire qui n'a jamais existé n'advient pas.
Selon The Gateway Pundit, le canular entier a été composé comme par magie et les fausses informations ont été colportées par les médias en permanence pour garder l'histoire dans l'actualité.
Le canular russe restera et sera toujours une façon pour les Démocrates d'occulter beaucoup de leurs crimes.
M. le Président, enquêtez immédiatement sur ceci !
Washington, (LPAC) – Il est assez rare que nous suspendions nos évaluations stratégiques quotidiennes sur notre site. Si nous le faisons aujourd’hui, c’est en raison d’un mémorandum hors du commun rédigé hier par Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS), un collectif d’anciens professionnels du renseignement américain, qui démontre que le soi-disant piratage (hacking), attribué à la Russie, des ordinateurs du Comité National du Parti Démocrate (DNC) n’était en rien du hacking – mais provoqué par une personne ayant physiquement accès aux ordinateurs du DNC. Les données ont ensuite été maquillées pour incriminer la Russie.
L’intégralité des révélations explosives du mémorandum du VIPS adressé au Président Donald Trump est accessible ici.
Le VIPS, dont fait parti l’ancien directeur technique de la NSA William Binney, soutient l’analyse technique et scientifique réalisée par un groupe indépendant incluant Skip Folden, un ancien responsable d’IBM en charge des technologies de l’information pour les Etats-Unis. Il est à noter qu’aucune analyse technique et scientifique de ce type ne fut réalisée sous Obama.
Si les documents du DNC ont été divulgués au grand public, ce n’est pas la faute aux Russes, mais le résultat de fuites provenant de l’intérieur du DNC. Revoyons le film des événements : la première fuite remonte à juin 2016, un peu avant le 12, jour où Julian Assange annonçait être en possession de documents du DNC et avoir l’intention de les publier. La seconde fuite eut lieu le 5 juillet 2016, dans une tentative manifeste d’entacher de manière préventive tout ce que Wikileaks pourrait sortir, en prétendant que cela venait d’hackers russes.
Comme on le sait, Wikileaks a publié une série d’informations démontrant qu’Hillary Clinton et le DNC conspiraient pour truquer la primaire démocrate contre Bernie Sanders.
Au cœur de l’analyse technique et scientifique, le fait qu’en début de soirée du 5 juillet 2016 (heure d’été de l’Est), un individu travaillant dans cette même zone horaire a copié, depuis un ordinateur directement connecté au serveur du DNC ou du réseau local, 1976 mégabites de données en 87 secondes, sur un système de stockage externe. Cette vitesse est plusieurs fois supérieure à tout ce dont un hacker est physiquement capable. Il apparaît donc que le prétendu piratage du DNC par Guccifer 2.0 (la source de l’information selon Wikileaks) n’était pas un hacking venant de Russie ou d’ailleurs, mais bien une copie de données du DNC sur un système de stockage externe. L’analyse technique et scientifique réalisée sur les métadonnées révèle qu’il y eut ensuite une insertion artificielle – un copié-collé utilisant un modèle russe – avec l’objectif clair d’attribuer les données à un piratage russe. Toute l’opération a eu lieu dans la zone horaire de la côte Est.
Le mémorandum du VIPS appelle le Président à enquêter sur la CIA, en particulier sur l’ancien directeur John Brennan et sur le FBI, pour faux piratage et pour la fausse attribution russe. VIPS rappelle l’aptitude de la CIA à créer des hackages bidons en faisant référence à la révélation récente de l’affaire du Coffre 7 (Vault 7 tools) et du programme Marble Framework.
De ce point de vue, l’ancien directeur de la CIA Brennan, lors du récent Forum de Sécurité de l’Institut Aspen, a appelé à un coup d’Etat de fait contre le Président Trump. Ce dernier devrait donc limoger le procureur spécial Robert Mueller, le protégé et assistant de Brennan dans la poursuite de la guerre illégale et anticonstitutionnelle contre le Président.
Nous appelons le Président Trump à réclamer l’ouverture immédiate d’une enquête au sujet de Brennan et de ses hommes de main, à la fois par la nomination d’un Conseil spécial et par le Congrès.
Si vous lisez cette déclaration et que vous voulez agir, merci de la partager aussi largement que possible et appelez votre sénateur ou votre congressiste pour exiger une enquête.
Photo: Obama en discussion avec l’ancien patron de la CIA John Brennan.
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Le Washington Post obligé d'admettre que l'ingérence russe dans les élections US n'a pas existé (The Duran) Sam 5 Aoû - 1:53
Bonsoir mes frères & sœurs Bon voilà déjà une vérité qui éclate, qui pour le moment nos médias font les morts, mais ils ne vont pas pouvoir tenir longtemps... D'autres vérités vont suivre, sur la Syrie, ça a déjà commencé vu que au final ils auront à demi mots admit leur exagérations sur Alep, ils lâchent de plus en plus les rebelles islamistes aussi bien en soutient médiatique que politique. On a entendu un peu parlé des massacres de civils à Mossoul, mais pas encore assez... Ensuite se sera le tour du dossier ukrainien ou le monde stupéfait apprendra les ingérences et soutiens à des nazis aussi bien par les américains que l'Union européenne ce qui est beaucoup plus grave. Surtout qu'ils sont par exemple directement impliqué dans le massacre de Odessa vu que les chefs étaient membres d'une association pro Maidan soutenu par l'UE... En attendant il était temps que cette farce stupide d'ingérence russe fait Bloooop ...... Et celle des américains au Venezuela par-contre... Encore soutenu par ses fichu médias, toujours du mauvais côté.... Akasha.
L'ingérence russe dans les éléctions américaines était un fake de la CIA : la fuite des emails du parti démocrate provenait de Seth Rich, qui a été assassiné
Tout d'abord, un mémorandum hors du commun rédigé hier par Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS), un collectif d’anciens professionnels du renseignement américain, "démontre que le soi-disant piratage (hacking), attribué à la Russie, des ordinateurs du Comité National du Parti Démocrate (DNC) n’était en rien du hacking – mais provoqué par une personne ayant physiquement accès aux ordinateurs du DNC. Les données ont ensuite été maquillées pour incriminer la Russie. L’intégralité des révélations explosives du mémorandum du VIPS adressé au Président Donald Trump est accessible ici.
Le VIPS, dont fait parti l’ancien directeur technique de la NSA William Binney, soutient l’analyse technique et scientifique réalisée par un groupe indépendant incluant Skip Folden, un ancien responsable d’IBM en charge des technologies de l’information pour les Etats-Unis. Il est à noter qu’aucune analyse technique et scientifique de ce type ne fut réalisée sous Obama.
Si les documents du DNC ont été divulgués au grand public, ce n’est pas la faute aux Russes, mais le résultat de fuites provenant de l’intérieur du DNC. Revoyons le film des événements : la première fuite remonte à juin 2016, un peu avant le 12, jour où Julian Assange annonçait être en possession de documents du DNC et avoir l’intention de les publier. La seconde fuite eut lieu le 5 juillet 2016, dans une tentative manifeste d’entacher de manière préventive tout ce que Wikileaks pourrait sortir, en prétendant que cela venait d’hackers russes.
Comme on le sait, Wikileaks a publié une série d’informations démontrant qu’Hillary Clinton et le DNC conspiraient pour truquer la primaire démocrate contre Bernie Sanders.
Au cœur de l’analyse technique et scientifique, le fait qu’en début de soirée du 5 juillet 2016 (heure d’été de l’Est), un individu travaillant dans cette même zone horaire a copié, depuis un ordinateur directement connecté au serveur du DNC ou du réseau local, 1976 mégabites de données en 87 secondes, sur un système de stockage externe. Cette vitesse est plusieurs fois supérieure à tout ce dont un hacker est physiquement capable. Il apparaît donc que le prétendu piratage du DNC par Guccifer 2.0 n’était pas un hacking venant de Russie ou d’ailleurs, mais bien une copie de données du DNC sur un système de stockage externe. L’analyse technique et scientifique réalisée sur les métadonnées révèle qu’il y eut ensuite une insertion artificielle – un copié-collé utilisant un modèle russe – avec l’objectif clair d’attribuer les données à un piratage russe. Toute l’opération a eu lieu dans la zone horaire de la côte Est.
Le mémorandum du VIPS appelle le Président à enquêter sur la CIA, en particulier sur l’ancien directeur John Brennan et sur le FBI, pour faux piratage et pour la fausse attribution russe. VIPS rappelle l’aptitude de la CIA à créer des hackages bidons en faisant référence à la révélation récente de l’affaire du Coffre 7 (Vault 7 tools) et du programme Marble Framework."
Le 2 aout, Wikileaks a publié sur Twitter un enregistrement audio de Seymour Hersh qui a également enquêté sur la mort de Seth Rich. Il y évoqué un document du FBI qui prouve que Rich a envoyé des email à Wikileaks.
"Ce que le rapport dit c'est qu'à un certain temps à la fin du printemps ... il entre en contact avec WikiLeaks, c'est dans son ordinateur ", dit-il. " En tout cas, ils ont trouvé qu'il avait soumis une série de documents - des courriels, des courriels juteux, du DNC. "
Hersh explique qu'il ne sait pas clairement comment les négociations se sont déroulées, mais que WikiLeaks a eu accès à un DropBox protégé par un mot de passe où Rich avait mis les fichiers.
" Tout ce que je sais, c'est qu'il a offert un échantillon, un échantillon étendu, je suis sûr de des dizaines de courriels, et il a dit:" Je veux de l'argent ". Plus tard, WikiLeaks a obtenu le mot de passe, il avait un DropBox, un DropBox protégé ", a-t-il déclaré. Ils ont eu accès au DropBox. "
Hersh déclare également que Rich avait des inquiétudes quant à ce qui pourrait lui arriver.
"Selon le rapport, il a également partagé son DropBox avec quelques amis, de sorte que « si quelque chose m'arrive, cela ne résoudra pas vos problèmes », a-t-il ajouté. "WikiLeaks y a eu accès avant qu'il ne soit tué"."
On a beaucoup comparé le Russie-gate aux scandales plus anciens du Watergate et de l’Iran-Contra, mais les ressemblances sont au mieux superficielles, explique Robert Parry.
Le Russie-gate, cette enquête tentaculaire sur l’implication de la Russie dans l’élection américaine de l’an dernier, est souvent comparé aux deux grands scandales politiques de la seconde moitié du XXe siècle, le Watergate et l’Iran-Contra. Parfois, on entend même dire que le Russie-gate « est plus gros que le Watergate ».
Le téléphone sur écoute du bureau de Spencer Oliver, un responsable du Parti démocrate, dans le bâtiment du Watergate. Le micro, installé sur le téléphone lors d’une effraction en mai 1972, fut le seul qui eut jamais fonctionné. Une seconde effraction le 17 juin 1972 aboutit à l’interpellation des cambrioleurs envoyés au Watergate par Richard Nixon.
Pourtant, ce qui est peut-être plus frappant au sujet de ces deux scandales du XXe siècle est à quel point les officiels de Washington semblent ne pas les comprendre, et à quel point ces précédentes affaires, au lieu de leur ressembler, contrastent avec les événements qui se déroulent aujourd’hui.
Bien que le récit historique sur le Watergate et l’Iran-Contra soit encore incomplet, les preuves disponibles indiquent que les deux scandales proviennent des manigances des Républicains visant à impliquer des dirigeants étrangers dans des machinations afin de compromettre des présidents démocrates en fonction, et d’ouvrir ainsi la voie aux élections de Richard Nixon en 1968 et de Ronald Reagan en 1980.
Dans le cas du Russie-gate, même en admettant que le gouvernement russe ait piraté les e-mails des Démocrates et les ait publiés via WikiLeaks, il n’y a toujours aucune preuve que Donald Trump ou son équipe de campagne aient comploté avec le Kremlin à cet effet. À l’inverse, aux origines du Watergate et de l’Iran-Contra, il apparaît que les campagnes de Nixon et de Reagan, respectivement, étaient à l’origine de manigances pour pousser des gouvernements étrangers à bloquer un accord de paix au Vietnam en 1968 et des négociations pour libérer 52 otages américains en Iran en 1980.
Quand bien même le Watergate fut directement associé à la campagne de 1972 — lorsque l’équipe de cambrioleurs de Nixon fut surprise dans les bureaux du Comité national démocrate, dans le bâtiment du Watergate — Nixon forma cette équipe, connue sous le nom de Plombiers, par crainte d’être démasqué dans ses manœuvres pour faire capoter les pourparlers de paix au Vietnam menés par le Président Lyndon Johnson en 1968, dans le but d’assurer son élection à la Maison-Blanche cette année-là.
Après la victoire serrée de Nixon contre le vice-président Hubert Humphrey à l’élection de 1968, le directeur du FBI J. Edgar Hoover informa Nixon que Johnson avait un dossier secret, contenant des interceptions téléphoniques, qui détaillaient les communications officieuses de la campagne de Nixon avec des représentants Sud-vietnamiens, pour les convaincre de boycotter les négociations de paix de Paris menées par Johnson. Plus tard, Nixon apprit que ce dossier compromettant avait disparu de la Maison-Blanche.
Alors, en 1971, après la fuite des Pentagon Papers qui relataient les mensonges utilisés pour justifier la guerre du Vietnam jusqu’en 1967, Nixon craignait que le dossier manquant détaillant ses manœuvres sur les pourparlers de paix de 1968 pût également refaire surface, et qu’il puisse le détruire politiquement. Il mit donc sur pied l’équipe des Plombiers pour trouver le dossier, allant même jusqu’à envisager le bombardement incendiaire de la Brookings Institution [un des premiers think-tanks, NdT] pour permettre de fouiller son coffre-fort dans lequel certains adjoints pensaient que le dossier pouvait se trouver.
Autrement dit, le Watergate ne fut pas juste une effraction au Comité national démocrate, le 17 juin 1972, afin de trouver des renseignements politiques utiles, ni le camouflage subséquent de Nixon. L’affaire naquit d’un scandale bien pire, le sabotage de pourparlers de paix qui auraient pu mettre fin à la guerre du Vietnam des années plus tôt et sauver la vie de dizaines de milliers de soldats américains et probablement de plus d’un million de Vietnamiens.
Les parallèles avec l’Iran-Contra
De manière analogue, le scandale de l’Iran-Contra explosa en 1986, révélant que le Président Reagan avait autorisé la vente secrète d’armes à l’Iran et qu’une partie des profits avait servi à financer les rebelles Contra nicaraguayens. Les preuves indiquent aujourd’hui que les relations entre l’équipe de Reagan et le régime révolutionnaire iranien remontaient à 1980, quand des émissaires de la campagne de Reagan œuvrèrent à contrecarrer les négociations du Président Jimmy Carter pour libérer 52 otages américains alors détenus en Iran.
Le documentaire de PBS Frontline de 1991 intitulé « The Election Held Hostage » [L’élection prise en otage], coécrit par Robert Parry (1991)
D’après plusieurs témoins, parmi lesquels l’ancien Secrétaire d’État adjoint pour les affaires au Moyen-Orient Nicholas Veliotes, les contacts pré-électoraux conduisirent à l’ouverture, après que Reagan eut prêté serment le 20 janvier 1981, d’une filière d’armement vers l’Iran (via Israël) au moment précis où l’Iran libérait enfin les otages américains après 444 jours de détention.
Certains des acteurs clés des contacts entre Reagan et l’Iran en 1980 réapparaissaient quatre ans plus tard au démarrage en 1985 de livraisons directes (toujours secrètes) d’armes américaines à l’Iran, en transitant à nouveau par des intermédiaires israéliens. Parmi ces acteurs clés se trouvaient l’agent iranien de la CIA Cyrus Hashemi, l’ancien directeur des opérations clandestines de la CIA Theodore Shackey, le directeur de campagne de Reagan alors directeur de la CIA, William Casey, et l’ancien directeur de la CIA alors vice-président, George H. W. Bush.
En d’autres termes, les livraisons d’armes de l’Iran-Contra de 1985-1986 semblent avoir été un prolongement de livraisons plus anciennes, datant de 1980, et qui perdurèrent sous l’égide israélienne jusqu’à ce que la filière d’approvisionnement fût reprise plus directement par l’administration Reagan en 1985-1986.
Ainsi, le scandale du Watergate de 1972 et l’affaire Iran-Contra de 1986 pourraient être considérés comme des « suites » des complots plus anciens conduits par la soif républicaine de s’emparer des pouvoirs colossaux de la présidence des États-Unis. Pourtant, et ce depuis des décennies, le Tout-Washington officiel s’est opposé à ces explications sous-jacentes des débuts du Watergate et de l’Iran-Contra.
Par exemple, le New York Times, le soi-disant « journal de référence », traita l’accumulation de preuves concernant les manœuvres de Nixon sur les pourparlers de paix de 1968 comme une simple « rumeur » jusqu’à ce qu’au début de cette année, un chercheur, John A. Farell, eût mis au jour des notes sibyllines prises par l’assistant de Nixon, H. R. Haldeman, qui ajoutèrent une pierre à l’édifice, ne laissant guère d’autre choix au Times que de déclarer la réalité historique comme finalement vraie.
Comprendre le récit du Watergate
Malgré tout, le Times ainsi que d’autres organes de presses de premier plan ont omis d’intégrer cette admission faite du bout des lèvres dans le récit élargi du Watergate. Si vous comprenez que Nixon a bel et bien saboté les pourparlers de paix au Vietnam du Président Johnson et que Nixon était au courant que le dossier de Johnson sur ce que celui-ci nommait « la trahison » de Nixon avait disparu de la Maison-Blanche, les premières « cassettes du Watergate » de 1971 prennent soudainement tout leur sens.
Le Président Richard Nixon avec son conseiller à la Sécurité nationale d’alors, Henry Kissinger, en 1972
Nixon ordonna au chef de cabinet à la Maison-Blanche H. R. « Bob » Haldeman et au conseiller à la Sécurité nationale Henry Kissinger de localiser le dossier disparu, mais leurs recherches furent vaines. Cependant, certains assistants de Nixon pensaient que le dossier pouvait être caché à la Brookings Institution, une cellule de réflexion libérale de Washington. Dans sa recherche désespérée du dossier, Nixon plaida ainsi pour une effraction chez Brookings, même éventuellement un bombardement incendiaire du bâtiment pour servir de couverture à son équipe de cambrioleurs afin qu’ils pussent se faufiler dans la confusion générale et dévaliser le coffre.
L’ancienne explication selon laquelle Nixon cherchait simplement à mettre la main sur des documents relatifs à la fin du bombardement du Vietnam par Johnson, dans le contexte pré-électoral de 1968 n’a jamais tenu étant donné les mesures extrêmes que Nixon était prêt à prendre.
Les extraits pertinents des enregistrement de la Maison-Blanche de Nixon incluent un passage du 17 juin 1971, coïncidence, un an jour pour jour avant que les cambrioleurs du Watergate ne fussent appréhendés. Nixon avait convoqué Haldeman et Kissinger dans le Bureau ovale, les implorant de nouveau de mettre la main sur le dossier.
« Est-ce qu’on l’a ? » demande Nixon à Haldeman. « J’ai demandé à l’avoir. Vous avez dit que vous ne l’aviez pas. »
Haldeman : « Nous n’arrivons pas à le trouver. »
Kissinger : « Nous n’avons rien ici, monsieur le Président »
Nixon : « Mais, merde, je l’ai demandé parce que j’en ai besoin. »
Kissinger : « Mais Bob et moi essayons de résoudre ce satané machin. »
Hadleman : « Nous avons un historique basique à force de construire le nôtre, mais il y a un dossier là-dessus. »
Nixon : « Où ça ? »
Haldeman : « [L’assistant au président Tom Charles] Huston jure par ses grands dieux qu’il y a un dossier sur ça, et qu’il est à Brookings. »
Nixon : « Bob ? Bob ? Alors tu te souviens du plan de Huston [pour des casses commandités par la Maison-Blanche à des fins d’opérations domestiques de contre-espionnage] ? Mets ça en route. »
Kissinger : « Brookings n’a aucun droit d’avoir des dossiers classés »
Nixon : « Je veux que ça se fasse. Bordel, tu rentres et tu récupères ces fichiers. Tu fais exploser le coffre et tu le récupères. »
Haldeman : « Ils ont très bien pu s’en débarrasser depuis, mais pour faire ça, vous devez… »
Kissinger : « Je ne serais pas surpris si Brookings avait les documents. »
Haldeman : « Ce que je veux dire c’est que Johnson sait que ces documents sont dans les parages. Il ne sait pas avec certitude qu’on ne les a pas. »
Mais Johnson savait en fait que le dossier n’était plus à la Maison-Blanche car il avait ordonné à son conseiller à la Sécurité nationale, Walt Rostow, de le retirer dans les derniers jours de sa présidence.
La formation des cambrioleurs
Le 30 juin 1971, Nixon sermonna une nouvelle fois Hadleman sur le besoin de pénétrer chez Brookings et de « le [le dossier] retirer ». Nixon suggéra de faire appel à l’ancien officier de la CIA, E. Howard Hunt, pour effectuer le casse de la Brookings.
« Parle avec Hunt » dit Nixon à Hadleman. « Je veux ce casse. Bordel, qu’ils le fassent. Vous rentrez là-bas, vous raflez les fichiers, et vous les ramenez. Vous rentrez et vous le prenez, c’est tout. Allez-y vers 8 ou 9 heures. »
Haldeman : « On fait une inspection du coffre. »
Nixon : « C’est ça. Vous allez inspecter le coffre. Je veux dire, le nettoyer. »
Pour des raisons qui restent obscures, il semble que le casse de la Brookings n’eut jamais lieu (de même que le bombardement incendiaire), mais l’empressement désespéré de Nixon à faire main-basse sur le dossier des pourparlers de paix de Johnson fut un élément important dans la succession d’événements qui menèrent à la création par Nixon de son équipe de cambrioleurs sous le contrôle de Hunt. Plus tard, Hunt supervisa les deux effractions de mai et juin 1972.
Bien qu’il soit possible que Nixon était toujours à la recherche du dossier sur son sabotage des pourparlers de paix du Vietnam quand les malheureux casses eurent lieu un an plus tard, il est de l’avis général que l’effraction avait une visée plus large : rechercher toute information qui pourrait affecter la réélection de Nixon tant sur le plan défensif qu’offensif.
Cependant, si l’on se remémore l’année 1971 alors que la guerre du Vietnam déchirait le pays et que des manifestations massives contre la guerre envahissaient Washington, l’empressement désespéré de Nixon à mettre la main sur le dossier disparu ne semble soudain plus si fou. Le prix à payer aurait été élevé si le public avait eu vent que Nixon avait fait durer la guerre pour gagner un avantage politique en 1968.
« L’enveloppe “X” » de Walt Rostow
Au cours de l’année 1972 — et des débuts du scandale du Watergate — l’ex-président Johnson demeura silencieux sur le sabotage des pourparlers de paix de Paris par Nixon. L’ancien président devint cependant livide lorsque — après la réélection de Nixon en 1972 — les hommes de Nixon cherchèrent à faire pression sur Johnson pour les aider à faire avorter l’enquête sur le Watergate, entre autres en faisant remarquer que Johnson aussi avait fait mettre la campagne de 1968 de Nixon sur écoute afin d’obtenir des preuves du sabotage des pourparlers.
Bien qu’il ne soit pas certain que Johnson aurait finalement parlé, cette menace pour Nixon s’évanouit deux jours après le second discours inaugural de Nixon le 22 janvier 1973, lorsque Johnson mourut d’une crise cardiaque. Cependant, et à l’insu de Nixon, Johnson avait laissé le dossier manquant, nommé « l’enveloppe-X », aux soins de Rostow qui, après la mort de Johnson, remit le dossier à la bibliothèque présidentielle Lyndon B. Johnson à Austin (Texas) avec comme instructions de le maintenir secret pour au moins 50 ans. (Les instructions de Rostow furent annulées dans les années 90, et j’ai pu trouver en 2012 les documents, maintenant largement déclassifiés, à la bibliothèque.)
Ainsi, avec « l’Enveloppe-X » enterrée pendant plus de deux décennies à la bibliothèque LBJ et avec les principaux journaux traitant les premiers rapports succincts du sabotage des pourparlers de paix par Nixon comme de simples « rumeurs », le Watergate restait un scandale cantonné à la campagne de 1972.
Les tentatives de Nixon d’étouffer le rôle de sa campagne dans le cambriolage du Watergate produisirent cependant suffisamment de preuves irréfutables d’obstruction à l’action de la justice et d’autres infractions, pour que Nixon se vît forcé de démissionner le 9 avril 1974.
Une enquête ratée
La confrontation avec l’Iran au sujet des otages de 1979 à 1981 ne fut certes pas une crise aussi dévastatrice que celle de la guerre du Vietnam, cependant l’humiliation des États-Unis durant cette épreuve de 444 jours s’est retrouvée au cœur de l’élection de 1980, également, du fait que le premier anniversaire de la prise par l’Iran de l’ambassade américaine à Téhéran se trouvait tomber le jour de l’élection.
Le président Jimmy Carter signe les accords de paix de Camp David avec Anouar el-Sadate pour l’Égypte et Menahem Begin pour lsraël.
L’échec de Carter à obtenir la libération des 52 employés de l’ambassade a transformé le coude-à-coude en une victoire écrasante pour Ronald Reagan, les Républicains prenant également le contrôle du Sénat américain en éliminant certains des sénateurs Démocrates les plus influents.
En 1984, Reagan fut réélu haut la main, mais se heurta deux ans plus tard au scandale de l’Iran-Contra. Les ventes d’armes secrètes de Reagan à l’Iran et le détournement des profits vers les Contras « sortit » en novembre 1986 mais avec une focalisation uniquement sur les ventes d’armes de 1985 à1986 et le détournement. Pourtant, les crimes liés au scandale comprenaient des violations de la loi sur le contrôle d’exportation des armes et sur la loi dite « Boland » interdisant d’armer les Contras, tout autant qu’ils incluaient parjure et obstruction à la justice. Il y avait donc la perspective d’une destitution de Reagan.
Pourtant — dès le début de l’affaire Iran-Contra — on constatait une vive opposition des Républicains, qui ne voulaient pas voir un autre président issu du GOP [Great Old Party, le parti Républicain, NdT] expulsé de son poste. De nombreux médias dominants opposèrent également de la résistance au scandale, parce qu’ils appréciaient Reagan personnellement et craignaient un retour de bâton de la part du public si la presse tenait un rôle agressif comme lors du Watergate.
Des Démocrates modérés, comme le député Lee Hamilton (Indiana) qui coprésidait l’enquête officielle du Congrès, cherchèrent également à éteindre l’incendie Iran-Contra et mirent en place des coupe-feux pour empêcher l’enquête de s’intéresser à des exactions liées comme la protection par l’administration Reagan des trafiquants de cocaïne Contras.
« Demandez, pour la cocaïne », implorait un manifestant alors qu’il était évacué de la salle d’audience de la commission sur l’Iran-Contra, tandis que les enquêteurs du Congrès détournaient les yeux de ce sujet inconvenant, pour donner à la place des leçons guindées sur les prérogatives constitutionnelles du Congrès.
Il faudra attendre 1990-1991 pour découvrir que les livraisons d’armes à l’Iran approuvées par les États-Unis ne commencèrent pas en 1985 comme l’expliquait le récit officiel de l’Iran-Contra, mais remontaient à 1981, avec l’accord de Reagan pour des ventes d’armes à l’Iran via Israël.
Le choix politiquement risqué de Reagan d’armer secrètement l’Iran immédiatement après sa prise de fonction et la libération des otages faillit être mis à jour quand l’un des avions israéliens dévia dans l’espace aérien soviétique le 18 juillet 1981 puis s’écrasa ou fut abattu.
Dans une interview pour PBS près de dix ans plus tard, Nicholas Veliotes, le Secrétaire d’État adjoint pour le Moyen-Orient de Reagan déclara s’être penché sur l’incident en parlant avec les haut-responsables de l’administration.
« Il était clair pour moi, suite à mes conversations avec des gens haut placés, que nous avions en effet autorisé les Israéliens à transborder vers l’Iran des équipements militaires d’origine américaine », déclara Veliotes.
En vérifiant le vol israélien, Veliotes en vint à croire que les tractations entre le camp de Reagan et l’Iran remontaient à avant l’élection de 1980. « Cela semble avoir sérieusement débuté probablement avant l’élection de 1980, quand les Israéliens eurent identifié qui deviendraient les nouveaux acteurs de la sécurité nationale sous l’administration Reagan », nous dit Veliotes. « Pour moi, certains contacts eurent lieu à cette époque-là. »
Toutefois, en 1981, d’après Veliotes, le Département d’État diffusa des communiqués de presse trompeurs pour couvrir les traces de l’administration et les médias de Washington manquèrent d’en assurer le suivi. C’est ainsi que la filière d’armes États-Unis-Israël vers l’Iran demeura secrète pour le peuple américain jusqu’en novembre 1986, quand — en dépit de l’affirmation constante de Reagan qu’il ne ferait jamais de commerce d’armes avec un pays terroriste comme l’Iran — l’opération fut révélée.
Quand je ré-interviewai Veliotes en 2012, il déclara qu’il ne se rappelait pas qui étaient les « personnes haut placées » qui avaient décrit l’autorisation souterraine des convois israéliens d’armes fabriquées aux États-Unis, mais il m’indiqua que « les nouveaux acteurs » étaient les jeunes néoconservateurs qui travaillaient sur la campagne de Reagan, et dont beaucoup rejoignirent plus tard l’administration, nommés aux principaux postes politiques.
Des documents que je découvris dans la bibliothèque présidentielle de Reagan montrèrent que les néoconservateurs de Reagan au Département d’État, en particulier Robert McFarlane et Paul Wolfowitz, initièrent une examen de la politique en 1981 visant à permettre à Israël de convoyer des cargaisons militaires secrètes vers l’Iran.
McFarlane et Wolfowitz manœuvrèrent également pour que McFarlane fut responsable des relations américaines avec l’Iran et pour établir des liens officieux clandestins avec le gouvernement israélien, à l’insu des représentants du gouvernement américain, même les plus gradés.
Une autre enquête ratée
En 1991, confronté à l’accumulation de preuves d’un prologue au scandale de l’Iran-Contra, le Congrès accepta à contrecœur de s’intéresser à ces allégations qualifiées de « surprise d’octobre » [dans le jargon politique US, cette expression désigne un événement qui est révélé ou se produit opportunément avant une élection présidentielle et est susceptible d’influencer le résultat, NdT]. Mais les Républicains, alors menés par le président George H.W. Bush et son équipe de la Maison-Blanche, montèrent une opération de camouflage agressivepour « trafiquer » l’histoire.
L’ancien député Démocrate de l’Indiana, Lee Hamilton.
L’enquête du Congrès étant à nouveau largement dans les mains du représentant Hamilton, les Démocrates battirent craintivement en retraite, en dépit d’une masse de preuves croissante indiquant que l’équipe de Reagan était en effet coupable.
Un nombre conséquent de ces preuves parvinrent au groupe de travail de la Chambre en décembre 1992, alors que le président George H.W. Bush avait déjà perdu sa réélection et que les Démocrates se réjouissaient de retrouver le contrôle de Washington. Au lieu de se prêter à un examen minutieux des nouvelles preuves, le groupe de travail de la Chambre les a alors ignorées, dénigrées ou enterrées.
Le nouveau matériel comprenait le témoignage sous serment le 18 décembre 1992 de David Andelman, le biographe du chef du renseignement français Alexandre de Marenches, décrivant comment Marenches avait confié avoir aidé à arranger les contacts entre les Républicains et les Iraniens. Andelman, un ancien correspondant du New York Times et de CBS News, déclara que pendant qu’il travaillait à l’autobiographie de Marenches, le maître espion ultraconservateur avait admis avoir organisé des rencontres entre les Républicains et les Iraniens à propos du problème des otages à l’été et à l’automne 1980, une réunion s’étant finalement tenue à Paris en octobre.
Andelman dit que Marenches avait donné l’ordre que ces rencontres secrètes ne soient pas inscrites dans ses mémoires, parce que l’histoire pouvait ternir la réputation de ses amis, William Casey et George H.W. Bush. Le témoignage de Andelman corrobora des affirmations de longue date émanant d’une variété d’agents du renseignement international à propos d’une réunion à Paris impliquant Casey et Bush. Mais le rapport du groupe de travail mit de côté ce témoignage, le qualifiant paradoxalement de « crédible » tout en déplorant qu’il fût « insuffisamment probant ».
Le rapport du groupe de travail argumenta que Andelman ne pouvait pas « écarter la possibilité que Marenches avait dit être au courant et avoir participé aux réunions de Casey parce que lui, Marenches, ne pouvait pas prendre le risque de dire à son biographe qu’il ne savait rien de ces allégations. »
Dans les dernières semaines de l’enquête, les enquêteurs de la Chambre reçurent également une lettre de l’ancien Président iranien Bani-Sadr détaillant sa bataille en coulisse avec l’ayatollah Ruhollah Khomeini et son fils Ahmad à propos des accords secrets avec la campagne de Reagan. Mais les enquêteurs de la Chambre considérèrent le compte-rendu de première main de Bani-Sadr comme des ouï-dire et donc comme manquant également de « valeur probante ».
J’exhumai ensuite quelques-unes des preuves dans les dossiers non publiés du groupe de travail. Quoi qu’il en soit, dans l’intervalle, le Washington officiel avait rejeté la « surprise d’octobre » et d’autres scandales en lien avec l’Iran-Contra, comme le trafic de drogue des Contras, en tant que théories du complot.
Le « rapport russe »
Ironiquement, une autre preuve tardive s’avéra être un rapport de janvier 1993, d’une commission de sécurité nationale du parlement russe sur les données du renseignement du Kremlin, confirmant que des Républicains de premier plan, notamment George H. W. Bush et William Casey, avaient rencontré des représentants iraniens en Europe au sujet des otages, au cours de la campagne de 1980.
George H. W. Bush, Vice-Président à l’époque, avec le directeur de la CIA William Casey à la Maison-Blanche, le 11 février 1981 (crédit Photo : Bibliothèque Reagan)
Hamilton avait requis l’aide des Russes avant les élections américaines de 1992, mais le rapport ne fut envoyé que deux semaines seulement avant la fin de la présidence de George H. W. Bush.
Comme Lawrence Barcella, conseiller en chef du groupe de travail, me le confia plus tard, tant de preuves incriminantes étaient arrivées si tardivement qu’il avait demandé à Hamilton de prolonger l’enquête de trois mois. Mais Hamilton dit non (bien que Hamilton me rapportât n’avoir aucun souvenir d’avoir refusé une demande de Barcella).
L’autre erreur fatale de l’enquête de la Chambre fut d’avoir laissé le soin de la grande part des vraies investigations au bureau juridique de la Maison-Blanche du président George H. W. Bush et au Département d’État, en dépit du fait que Bush fût l’un des principaux suspects et que de 1991 à 1992 il se présentât pour une réélection, dont la campagne aurait été ruinée si les allégations de la surprise d’octobre 1980 avaient été confirmées.
La naïveté de cette décision se trouva soulignée des années après, quand je mis la main sur une note à la Bibliothèque présidentielle de Bush, indiquant que le Département d’État avait informé le bureau juridique de la Maison-Blanche que Casey s’était rendu à Madrid en 1980, corroborant une allégation clé au sujet de la surprise d’octobre.
La confirmation du déplacement de Casey fut transmise par le conseiller juridique au Département d’État, Edwin D. Williamson, au conseiller du bureau juridique de la Maison-Blanche, Chester Paul Beach Jr. au début de novembre 1991, au moment où l’enquête sur la surprise d’octobre se dessinait, selon le « livre d'ordre » de Beach datant du 4 novembre 1991.
Selon la note de Beach, Williamson dit que parmi le matériel détenu par le Département d’État « potentiellement utile aux allégations sur la surprise d’octobre se trouvait un message de l’ambassade à Madrid indiquant que Bill Casey était de passage, pour des raisons inconnues. »
Deux jours après, le 6 novembre 1991, le patron de Beach, C. Boyden Gray, conseiller à la Maison-Blanche, organisa une session stratégique inter-agences où il expliqua le besoin de cantonner l’enquête du Congrès à l’affaire de la surprise d’octobre. L’objectif manifeste était de s’assurer que le scandale ne nuirait pas aux espoirs de réélection du président Bush en 1992.
Lorsque j'interviewai en 2013 Hamilton au sujet de la note de Beach, il déplora que l’information de Madrid n’ait pas été communiquée pendant son enquête, ajoutant « on doit se reposer sur des personnes » dans la hiérarchie pour répondre aux demandes d’information.
« Nous n’avons trouvé aucune preuve confirmant le déplacement de Casey à Madrid », me confia Hamilton. « Nous n’avons pas pu montrer ça. La Maison-Blanche [de George H.W. Bush] ne nous a pas notifié qu’il avait effectivement fait le voyage. Auraient-ils dû nous transmettre ça ? Ils auraient dû le faire parce qu’ils savaient que ça nous intéressait. »
A la question de savoir si avoir eu connaissance que Casey avait fait le voyage à Madrid aurait changé la conclusion méprisante de la surprise d’octobre par le groupe de travail, Hamilton répondit par l’affirmative, car la question du déplacement à Madrid était capitale dans l’investigation du groupe de travail.
Rien ne bouge
Pourtant, ni la révélation du voyage à Madrid ni d’autres divulgations n’auront rien changé au dédain du Tout-Washington officiel pour l’histoire de la surprise d’octobre.
Le Premier ministre Yitzhak Shamir serrant la main du secrétaire à la Défense du Président Ronald Reagan, Caspar Weinberger, en 1982 (photo du gouvernement américain)
Les dernières divulgations comprenaient une interview de 1993 à Tel Aviv dans laquelle l’ancien Premier ministre Yitzhak Shamir disait qu’il avait lu le livre Surprise d’Octobre, écrit en 1991 par l’ex-conseiller du Conseil national de sécurité, Gary Sick, qui étayait la croyance que les Républicains étaient intervenus dans les négociations de la libération des otages en 1980 afin d’entraver la réélection de Carter.
La question désormais soulevée, un intervieweur demanda : « Qu’en pensez-vous ? Y a-t-il eu une surprise d’octobre ? »
« Bien sûr qu’il y en a eu une », répondit Shamir sans hésitation, « il y en a eu une. »
Et il y eut également d’autres déclarations corroborantes. En 1996, par exemple, alors que l’ancien président Carter rencontrait dans la ville de Gaza, Arafat, le chef de l’Organisation de libération de la Palestine, Arafat tenta d’avouer son rôle dans les manœuvres républicaines pour bloquer les négociations de Carter pour la libération des otages en Iran.
« J’aimerais vous dire quelque chose », dit Arafat, s’adressant à Carter en présence de l’historien Douglas Brinkley. « Sachez qu’en 1980 les Républicains m’ont approché avec un contrat d’armement [pour l’OLP] si je pouvais faire en sorte que les otages restent en Iran jusqu’après les élections [présidentielles américaines] », dit Arafat, selon un article de Brinkley paru dans l’édition de l’automne 1996 du Diplomatic Quarterly.
En 2013, après la sortie du film Argo traitant des prémices de la crises des otages en Iran, l’ancien président iranien Bani-Sadr développa sa version des avances républicaines en Iran en 1980 et comment cette initiative secrète empêcha la libération des otages.
Bani-Sadr écrivit dans un commentaire du Christian Science Monitor :« L’ayatollah Khomeini et Ronald Reagan avaient organisé une négociation clandestine qui empêcha toute tentative de ma part et de celle du président américain de l’époque Jimmy Carter de libérer les otages avant que les élections présidentielles américaines n’aient lieu en 1980. Le fait qu’ils ne fussent pas libérés fit pencher les résultats des élections en faveur de Reagan. »
Bani-Sadr ajouta ensuite un nouveau détail : que « deux de mes conseillers, Hussein Navab Safavi et Sadr-al-Hefazi, furent exécutés par le régime de Khomeini car ils avaient appris cette relation secrète entre Khomeini, son fils Ahmad, … et l’administration Reagan. » [ Pour plus de détails sur l’affaire de la surprise d’octobre, voir Trick or Treason et America’s Stolen Narrative de Robert Parry. ]
Comparer et Contraster
En quoi le Watergate et l’Iran-Contra sont-ils comparables au Russie-gate et en quoi en sont-ils différents ? Une différence clé est le fait que pour le Watergate (1972 à 1973) et l’Iran-Contra (1985 à 1986), on avait affaire à des crimes bien définis (même en refusant de croire aux deux « précédents » de 1968 et 1980 respectivement).
Le président Donald Trump prêtant serment le 20 janvier 2017. (capture d’écran du Whitehouse.gov)
Pour le Watergate, cinq cambrioleurs furent capturés dans l’enceinte des bureaux du DNC le 17 juin 1972, alors qu’ils cherchaient à mettre davantage de lignes téléphoniques démocrates sur écoute. (Lors d’une précédente effraction, en mai, deux mouchards avaient été posés, mais l’un d’eux ne fonctionnait pas). Ensuite Nixon commença à organiser le camouflage de son rôle dans la campagne de 1972 en initiant une effraction et en commettant d’autres abus de pouvoir.
Pour l’Iran-Contra, Reagan autorisa en secret des ventes d’armes à l’Iran, qui était alors désigné comme un État terroriste, sans en informer le Congrès, ce qui était une violation de la Loi sur le contrôle des exportations d’armes. Il tint aussi le Congrès dans l’ignorance au sujet de sa signature tardive d’un « rapport » lié du Renseignement. Et la création d’une caisse noire pour financer les Contras nicaraguayens représentait un contournement de la Constitution américaine.
Il y eut aussi un camouflage lié à l’Iran-Contra, monté d’abord par la Maison-Blanche de Reagan puis par celle de George H. W. Bush, qui aboutit la veille de Noël 1992, à l’amnistie par Bush de six accusés de l’affaire, alors que le procureur spécial Lawrence Walsh se focalisait sur les possibilités d’inculper Bush pour rétention de preuves.
En revanche, le Russie-gate a été un « scandale » faute d’un crime particulier. Les petits chefs du renseignement du Président Barack Obama ont prétendu, sans apporter aucune preuve évidente, que le gouvernement russe ont piraté les e-mails du Comité national démocrate et du directeur de campagne de Hillary Clinton, John Podesta, et ont publié ces e-mails via Wikileaks et autres sites Internet. (Les Russes ainsi que Wikileaks ont réfuté ces accusations.)
Les e-mails du DNC révélèrent que les démocrates de longue date n’avaient pas conservé l’indépendance requise concernant les primaires lors de leur tentative de nuire au Sénateur Bernie Sanders et d’aider Hillary Clinton. Les e-mails de Podesta dévoilèrent les discours de Clinton payés par les banquiers de Wall Street et la vénalité de la Fondation Clinton.
Pirater des ordinateurs personnels est un crime, pourtant le gouvernement américain n’a toujours pas porté plainte contre des individus censés être responsables du piratage informatique des e-mails démocrates.
Faute de preuve précise de ce cybercrime ou d’un complot entre la Russie et la campagne Trump, les rescapés du département de la Justice d’Obama et maintenant le procureur spécial Robert Mueller ont œuvré à démontrer des « actes criminels », autour de fausses déclarations aux enquêteurs et possible entrave à la justice.
La trajectoire de Flynn
Dans l’affaire du lieutenant général à la retraite Michael Flynn, le premier conseiller à la sécurité nationale de Trump, la procureure générale intérimaire Sally Yates usa de l’archaïque loi Logan de 1799 pour créer un préalable afin que le FBI interroge Flynn au sujet d’une conversation, le 29 décembre 2016, avec l’ambassadeur russe Sergueï Kislyak, c’est-à-dire après l’élection de Trump mais avant la cérémonie d’investiture.
La chef du parti écologiste Jill Stein et le lieutenant géneral à la retraite Michael Flynn assistant à un dîner marquant les 10 ans de la chaîne RT [Russia Today] à Moscou, en décembre 2015, assis à la même table que le Président Vladimir Poutine.
La loi Logan, qui en 218 ans n’a jamais donné lieu à des poursuites, fut adoptée durant la période des lois sur les étrangers et la sédition visant à empêcher les citoyens de négocier individuellement avec les gouvernements étrangers. Il n’a jamais été prévu qu’elle s’applique à un conseiller à la sécurité nationale d’un président élu, bien que n’ayant pas encore prêté serment.
Elle devint pourtant le préalable à l’instruction du FBI, et les agents du FBI étaient armés d’une transcription d’une conversation téléphonique interceptée entre Kislyak et Flynn dans le but de coincer Flynn sur de possibles lacunes dans ses souvenirs, qui devaient certainement être d’autant plus flous qu’il était en vacances en République dominicaine lors de l’appel de Kislyak.
Yates inventa également un argument bizarre selon lequel les divergences entre le récit de Flynn de l’appel et la transcription faisaient de lui la proie d’un chantage russe, bien que comment cela aurait-il pu fonctionner, puisque les Russes présumèrent forcément que l’appel de Kislyak serait enregistré par le renseignement américain et ne leur offrirent donc aucune prise sur Flynn, ne fut jamais clarifié.
Pour autant, l’incapacité de Flynn de répéter précisément la conversation téléphonique ainsi que la controverse qui s’en suivit, servirent de base à une instruction judiciaire contre Flynn et conduisirent le Président Trump à renvoyer Flynn le 13 février.
Il se pourrait que Trump ait pensé que jeter Flynn en pâture aux requins autour les calmerait mais le sang dans l’eau n’a fait que les exciter. Aux dires du directeur du FBI de l’époque, James Comey, Trump lui avait parlé seul à seul le lendemain, 14 février, lui disant : « J’espère que vous trouverez un moyen d’abandonner cela, de lâcher Flynn. C’est un bon gars. J’espère que vous pouvez laisser filer. »
« L’espoir » de Trump et le fait par la suite qu’il renvoya Comey auraient apparemment mené le procureur spécial Mueller à envisager la possibilité d’un procès contre Trump pour obstruction à la justice. En d’autres termes, Trump pourrait se voir accusé d’obstruction dans un procès contre Flynn qui semble avoir été truqué.
Bien entendu, il reste la possibilité de l’apparition d’une preuve de collusion entre Trump et son camp et les Russes, mais une telle preuve n’a jusqu’à présent pas été présentée. Ou bien l’enquête de Mueller pourrait trouver quelque chose de solide et révéler un délit sans rapport, probablement une malversation financière de la part de Trump ou un associé.
(Un cas similaire est arrivé lors de l’instruction des Républicains à propos de l’attaque à Bengazi du 11 septembre 2012, une enquête largement infructueuse à l’exception de la révélation que la secrétaire d’État Hillary Clinton avait envoyé et reçu des e-mails via un serveur privé, ce que Comney, lors de la campagne de l’année dernière, dénonça comme « extrêmement imprudent » mais pas délictueux.)
Freiner l’enthousiasme
Un autre contraste entre les scandales précédents (Watergate et Iran-Contra) et le Russie-gate est le degré d’enthousiasme et d’excitation déployé aujourd’hui par les médias américains dominants et les Démocrates du Congrès par rapport à 1972 et 1986.
L’équipe du Watergate du Washington Post, composée de gauche à droite de l’éditeur Katharine Graham, Carl Bernstein, Bob Woodward, Howard Simons et du rédacteur en chef Ben Bradlee.
Bien que Bob Woodward et Carl Bernstein du Washington Post aient agressivement enquêté sur le scandale, les autres organes de presse s’y sont bien moins intéressés jusqu’à ce que le crime de Nixon devienne évident en 1973. Beaucoup de Démocrates, y compris le président du DNC Bob Strauss, furent extrêmement réticents, voire carrément opposés à donner suite au scandale.
De même, bien que Brian Barger et moi-même à The Associated Press suivions des aspects de l’Iran-Contra dès le début de 1985, les chaînes et les journaux principaux accordèrent constamment à l’administration Reagan le bénéfice du doute, tout du moins avant que le scandale n’éclatât finalement au grand jour à l’automne 1986 (lorsqu’un avion approvisionné par les Contras s’écrasa à l’intérieur du Nicaragua et qu’un journal libanais révéla les livraisons d’armes américaines à l’Iran).
Durant plusieurs mois, l’attention se focalisa sur le scandale complexe d’Iran-Contra, mais les médias principaux continuèrent d’ignorer la preuve du camouflage de la Maison-Blanche et se désintéressèrent rapidement du travail difficile de démêlage des réseaux alambiqués propres à la contrebande d’armes, au blanchiment d’argent et au trafic de cocaïne.
Les Démocrates reculèrent également face à une confrontation constitutionnelle avec le populaire Reagan et son très introduit Vice-Président George H. W. Bush.
Après être passé de l’AP au Newsweek au début de 1987, j’appris que les haut dirigeants du Newsweek, alors propriété de la Washington Post Company, ne souhaitaient pas un « autre Watergate » ; ils furent d’avis qu’un tel autre scandale ne serait pas « bon pour le pays » et voulurent qu’Iran-Contra disparût aussi vite que possible. Je ne devais même pas lire le rapport Iran-Contra du Congrès lorsqu’il fut publié en octobre 1987 (j’ignorai cet ordre cependant et continuai mes propres investigations au mépris des vœux des grands pontes du Newsweek et cela jusqu’à ce que ces accrochages répétés eussent abouti à mon départ en juin 1990).
La plus grande similarité donc entre le Russie-gate et le Watergate est peut-être que Richard Nixon et Donald Trump étaient tous deux fortement impopulaires auprès de l’establishment à Washington, ne comptant ainsi que sur peu de défenseurs influents. En revanche, un contraste important avec l’Iran-Contra fut que Reagan et Bush étaient très appréciés, particulièrement parmi les dirigeants des journaux tels que l’éditeur du Washington Post, Katharine Graham, qui, de toute évidence, ne s’est pas occupée du rustre Nixon. Aujourd’hui, les cadres supérieurs du New York Times, du Washington Post et autres grands organes d’information n’ont jamais caché leur dédain pour le clownesque Trump, ni leur hostilité envers le Président russe Vladimir Poutine.
Autrement dit, le Russie-gate semble constituer – autant pour les journaux dominants que les Démocrates – un agenda politique, c’est-à-dire le désir de retirer Trump de son poste tout en renforçant une « nouvelle guerre froide » avec la Russie, une priorité pour les néoconservateurs de Washington et leurs acolytes libéraux-interventionnistes.
Si un pareil drame politique se jouait dans un tout autre pays, nous parlerions d’un « coup d’État en douceur » dans lequel « l’oligarchie » ou la force d’un « État profond » utiliseraient des moyens semi-constitutionnels pour orchestrer le retrait d’un leader indésirable.
Bien entendu, puisque la campagne de retrait de Trump en cours se déroule aux États-Unis, elle se doit d’être présentée comme une recherche de la vérité empreinte de principes, et comme une vertueuse application de la primauté du droit. Mais la comparaison avec le Watergate et l’Iran-Contra est exagérée.
Le reporter d’investigation Robert Parry a révélé de nombreux récits Iran-Contra pour l’Associated Press et Newsweek dans les années 80.
Source : Robert Parry, Consortium News, 28-06-2017
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Le Washington Post obligé d'admettre que l'ingérence russe dans les élections US n'a pas existé (The Duran) Mar 15 Aoû - 21:54
OSIRIS a écrit:
akasha a écrit:
Bonjour mes frères & sœurs Depuis le début de ses fausses révélations je le dit que l'ingérence russe n'est qu'un épouvantail que les américains agitent dès que le besoin s'en fait ressentir. Que les médias mainstreams n'hésitent pas à relayer en bon toutou des américains qu'ils sont. C'est de plus la charité qui se fout du monde, vu que les américains sont les champions de l'ingérence on vient encore de le voir au Venezuela et leur coup maqué qu'osent-ils faire ? Leur imposer des sanctions ! Mais un jour ils devront en payer les conséquences... Akasha.
beh , si c'est toi qui la dise c'est doit etre vrai...
Pour le dire je me base sur des faits et non mon propres avis, mon sujet comporte assez d'éléments pour me permettre se genre de prise de position. Mon postulat de base est assez solide.
mais regardons tes sources comme meme , pour ne pas etre dupe par des articles mensongere et manipulatoire.
Citation :
Le Washington Post obligé d'admettre que l'ingérence russe dans les élections US n'a pas existé (The Duran) (...) Jeff Bezos propriétaire du Washington Post, lié à la CIA, a admis aujourd'hui que l'histoire de l'ingérence russe dans l'élection étatsunienne est un tissu de mensonges.
Dire que c'est mensonger c'est de la manipulation, vu que le blog est bien une extension du Washington Post, c'est donc exactement la même chose, la preuve : The Washington Post (c'est le même site et même adresse url), plusieurs médias fonctionnent de cette façon pour permettre à des journalistes freelance de s’exprimer. D'ailleurs le journaliste s'appuie sur un article publié par se même Washington Post qui publia eux aussi un déenti sur toute cette affaire : Russian government hackers do not appear to have targeted Vermont utility, say people close to investigation ce qui se traduit par les hackers du gouvernement russe ne semblent pas avoir ciblé le Vermont Utility, disent les responsables de l’enquête. Et ce n'est pas fini le Post publie ici un autre démenti : voir l'article Donc si ce serait une fausse info, elle ne passerait pas alors que c'est la suite logique de ses deux articles. Or il est donc vrai que le Washington Post a été obligé de démentir ! Pleins de journalistes aux États-Unis ont dû s'excuser ou démissionner pour avoir fait courir ses fausses rumeurs, que tu continues de colporter sans aucun discernement alors que la plupart des articles ont même été retiré. . Au moins certains ont pris leur responsabilités en démissionnant. Bon toi tu n'es lier par aucun contrats, mais tu pourrais au moins admettre t'être trompé.
Voici d'ailleurs un autre article qui nous explique ce que certains de CNN ont décidé courageusement.
Des journalistes de CNN démissionnent : Dernier exemple de l’irresponsabilité des médias sur la « menace russe », par Glenn Greenwald
TROIS CÉLÈBRES JOURNALISTES de CNN ont démissionné lundi soir après que la chaîne a été forcée de se rétracter et de s’excuser pour une histoire reliant Anthony Scaramucci, allié de Trump, à un fonds d’investissement russe en cours d’enquête parlementaire. L’article en question, comme pour tant d’informations sur la Russie rapportées par les médias américains, se fondait sur une source anonyme unique, et à présent, la chaîne est incapable de garantir la véracité de ses allégations principales.
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En annonçant la démission des trois journalistes – Thomas Frank, auteur de l’histoire (pas le même Thomas Frank, auteur de « What’s the Matter with Kansas? ») ; Eric Lichtblau, reporter lauréat du prix Pulitzer, récemment débauché du New York Times ; et Lex Haris, chef d’une nouvelle unité d’investigation – CNN a précisé que « les processus éditoriaux standards n’ont pas été respectés au moment de la publication de l’article ». Les démissions font suite au retrait de l'histoire par CNN vendredi soir, la chaîne s’excusant alors auprès de Scaramucci :
Plusieurs facteurs amplifient l’embarras de CNN sur cette affaire. Pour commencer, l’histoire de CNN fut d’abord discréditée par un article dans Sputnik News, qui expliquait que le fonds d’investissement faisait état de plusieurs « inexactitudes factuelles » dans le rapport (y compris que le fonds ne fait même pas partie de la banque russe Vnesheconombank qui est sous instruction), et par Breitbart, qui citait de nombreuses autres inexactitudes factuelles.
Et cet épisode fait suite à un correctif embarrassant que CNN fut forcée d’émettre plus tôt ce mois-ci après que plusieurs de ses présentateurs vedettes affirmèrent, de sources anonymes, que James Comey, dans sa déclaration devant le Congrès, allait réfuter l’allégation de Trump selon laquelle le directeur du FBI lui assura qu’il n’était la cible d’aucune enquête.
Lorsque Comey confirma l’histoire de Trump, CNN fut forcée de rectifier son histoire. « Une version précédente de cette histoire mentionnait que Comey contesterait l’interprétation de Trump de leurs conversations. Mais d’après ses notes, Comey résume trois conversations avec le Président dans lesquelles il dit à Trump qu’il ne faisait pas l’objet d’une enquête », précisa la chaîne.
Mais CNN est loin d’être seule quand il s’agit de rétractations embarrassantes concernant la Russie. Maintes fois les principaux organes de presse américains ont publié des affirmations au sujet de la « menace russe » qui se sont révélées complètement fausses par la suite, en tendant à chaque fois à l’exagération de la menace et/ou à l’invention de liens à charge entre Moscou et le cercle Trump. Dans presque tous les cas, ces histoires concernaient des assertions sans preuve issues de sources anonymes et que ces organes d’information traitèrent sans discernement aucun comme des faits, qui finirent par se révéler complètement faux.
Plusieurs de ces épisodes les plus humiliants nous proviennent du Washington Post. Le 30 décembre, le journal publia un scoop effrayant digne d’une superproduction qui immédiatement et de manière prévisible devint virale et généra un trafic monstrueux. Les pirates informatiques russes, affirmait le journal selon des sources anonymes, avaient piraté les « réseaux électriques américains » en passant par une installation dans le Vermont.
Flash spécial: des pirates informatiques russes ont pénétré le réseau électrique via une installation du Vermont http://wapo.st/2hDm05H
Cela entraîna ensuite des journalistes de MSNBC, et plusieurs officiels démocrates, à immédiatement alerter que Poutine essayait de priver les Américains de chauffage durant l’hiver.
Pratiquement toutes les facettes de cette histoire sz révélèrent fausses. Premièrement, la compagnie d’électricité, que le Postn’avait même pas jugé bon de contacter, publia un démenti, soulignant qu’un logiciel malveillant avait été détecté sur l’un des ordinateurs portables qui n’était connecté ni au réseau électrique du Vermont ni à celui plus large des états-Unis. Le Post fut ainsi forcé de changer l’histoire pour faire mousser la prétention plus que jamais alarmiste que ce logiciel malveillant « démontrait le risque » que posait la Russie à l’encontre des réseaux électriques américains, accompagnée en tête d’un correctif rejetant l’allégation principale de l’histoire :
Mais alors il s’avéra que même ce logiciel malveillant n’était en rien connecté aux pirates informatiques russes et n’était sans doute même pas un code malveillant d’aucune sorte. Ces révélations forcèrent le Post à publier, quelques jours plus tard, un nouvel article réfutant l’histoire d’origine.
Des embarras de ce genre sont vraiment trop nombreux pour qu’on puisse les compter quand il s’agit d’histoires exagérées, virales, des médias américains au sujet de la « menace russe ». Moins d’un mois avant sa mascarade des réseaux électriques, le Post publia une histoire digne d’une superproduction, largement fondée sur une liste noire éditée par un tout nouveau groupe totalement anonyme, présentant l’affirmation choquante que les histoires initiées ou promues par la « campagne de désinformation » de la Russie avait été vues plus de 213 millions de fois.
Cette histoire tomba à l’eau presque immédiatement. La liste noire maccarthyste d’organes de désinformation russes sur laquelle elle s’était fondée contenait de nombreux sites grand public. L’article fut largement dénoncé. Et le Post annexa en tête, deux semaines plus tard, une note de l’éditeur :
Quelques semaines auparavant, Slate publia un autre article qui devint viral sur Trump et la Russie, affirmant qu’un serveur secret avait été découvert et que la Trump Organization l’utilisait pour communiquer avec une banque russe. Après que cette histoire fut montée en épingle par Hillary Clinton en personne, de multiples organes d’information (y compris l'Intercept) l’ont réfutée, remarquant que l’histoire avait été stockée durant des mois sans trouver preneur pour autant. Finalement, le Washington Postétablit clairement à quel point les allégations étaient irresponsables :
Quelques semaines plus tard, C-SPAN Fit la une lorsqu’elle annonça que ses réseaux avaient été « interrompus par programmation Russia Today » :
Cela a conduit de nombreux organes de médias, tel Fortune, à affirmer qu’un tel événement avait été causé par un piratage informatique russe, ce qui pour autant se révéla également totalement sans fondement, et Fortune fut obligé de réfuter l’affirmation :
Durant la même période, décembre 2016, le Guardianpublia un récit du reporter Ben Jacobs affirmant que Wikileaks et son fondateur, Julian Assange, entretenaient « depuis longtemps des relations proches avec le régime de Poutine ». Cette allégation, ainsi que d’autres dans l’histoire, étaient fabriquée, et le Guardian se trouva forcé d’annexer une rétractation :
Le mensonge sur la Russie le plus significatif vint peut-être de CrowdStrike, la firme employée par le DNC (Comite National Démocrate) pour enquêter sur le piratage informatique de ses serveurs d’e-mail. Encore dans la même période, décembre 2016, la firme émit un nouveau rapport accusant des pirates russes d’activités préjudiciables impliquant l’armée ukrainienne. De nombreux organes, y compris (bien sûr) le Washington Post, s’empressèrent d’en faire tout un tapage sans discernement.
« Une firme de cybersécurité a découvert des preuves solides du lien entre le groupe qui a piraté le Comité national démocrate et le bras du renseignement militaire russe, l’agence principale derrière l’interférence du Kremlin dans les élections de 2016 », affirma le Post. « La firme CrowdStrike a relié des logiciels malveillants utilisés dans l’intrusion du DNC à des logiciels malveillants utilisés pour pirater et traquer l’application téléphonique Android utilisée par l’armée ukrainienne dans son combat contre les séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine de la fin 2014 jusqu’en 2016. »
Or cette histoire s’effondra également. En mars, la firme« révisa et réfuta les affirmations qu’elle avait utilisées pour conforter des allégations de piratage russe durant la campagne présidentielle américaine l’année passée » après que plusieurs experts eurent mis en question ses allégations. « CrowdStrike dut revenir sur des parties clés de son rapport sur l’Ukraine. »
CE QUI EST LE PLUS REMARQUABLE au sujet de ces épisodes est le fait qu’ils tendent tous vers la même direction : un battage médiatique et une exagération de la menace posée par le Kremlin. Tous les organes médiatiques font des erreurs ; il faut s’y attendre. Cependant, lorsque toutes les « erreurs » sont vouées au même thème rhétorique, et lorsqu’elles finissent toutes par poursuivre le même objectif final, il semble clair qu’elles ne sont pas uniquement le produit dérivé de simples erreurs journalistiques courantes.
Il y a grand intérêt à publier des allégations alarmistes sur la « menace russe » et sa connexion avec Trump. Les histoires qui dépeignent le Kremlin et Poutine comme les méchants et comme des menaces sérieuses sont celles qui deviennent les plus virales, et qui produisent le plus de trafic, génèrent le plus d’avantages professionnels tels que les offres télévisées, ainsi que les éloges sur le Net, les profits commerciaux pour ceux qui les diffusent.
Chacun pourra, s’il le souhaite, voir la convergence entre ces vastes avantages et cette longue file d’histoires insensées sur la Russie comme une coïncidence, mais cela semble terriblement généreux, sinon carrément naïf. Il existe des récompenses professionnelles et commerciales substantielles pour ceux qui font cela et, du moins jusqu’à la démission hier soir de ces journalistes de CNN, avec très peu de conséquences, même lorsqu’ils sont découverts.
Une dynamique connexe, et peut-être plus significative, est le fait que les standards journalistiques sont souvent ignorés quand il s’agit d’exagérer la menace posée par des pays considérés officiellement comme les ennemis du moment. Ceci est un principe journalistique qui s’est imposé à maintes reprises, l’Irak en étant l’exemple le plus mémorable mais néanmoins pas le seul.
En résumé, tout est recevable quand il s’agit de faire circuler des accusations sur les adversaires officiels des Américains, aussi infondées soient-elles, et la Russie tient aujourd’hui ce rôle. (D’une manière plus générale : moins quelqu’un a de statut et de pouvoir au sein du Washington officiel, plus il est recevable que les cercles médiatiques américains publient de fausses déclarations à son sujet, comme l’illustre cet article récent du New York Times, honteusement falsifiécomme l’illustre cet article récent du New York Times, honteusement falsifi à propos de l’animateur de RT Lee Camp ; lui aussi contient désormais de multiples corrections.)
Ensuite il y a le fait que la vaste majorité des informations sur la Russie, ainsi que sur les liens présumés de Trump avec le Kremlin, s’est exclusivement fondée sur des assertions dénuées de preuve provenant d’officiels anonymes, parmi lesquels nombreux, sinon tous, sont ceux qui entretiennent des desseins inavoués. Ce qui signifie qu’ils sont libres de publier des affirmations totalement fausses sans le moindre souci des répercussions.
Qu’il y ait désormais un problème capital avec la communication d’informations concernant la Russie est un fait reconnu, même par les dirigeants de CNN. Dans le prolongement de ce dernier fiasco, le rédacteur de CNN émit une note, qui fut divulguée à Buzzfeed, imposant de nouveaux garde-fous sur « tout contenu concernant la Russie ». Voici un acte d’accusation plutôt remarquable du comportement des médias à l’égard de Moscou.
On ne saurait exagérer l’importance de cette malfaisance journalistique dès qu’il s’agit de la Russie, une puissance nucléaire. C’est une histoire qui a dominé la politique américaine depuis plus d’un an. Renforcer les tensions entre deux puissances historiquement hostiles est incroyablement incendiaire et périlleux. Toutes sortes d’affirmations, même avec peu de preuves pour les appuyer, ont envahi le discours politique américain et ont été traitées comme des faits avérés.
Et ce sans tenir compte de la manière dont l’inconscience des journalistes attise et donne matière à la campagne de l’administration Trump visant à discréditer généralement le journalisme. Le Président n’a pas tardé à exploiter ce dernier manquement pour attaquer les médias :
Ouah, CNN a dû retirer un scoop sur la « Russie » avec trois employés forcés de démissionner. Qu’en est-il des autres fausses histoires qu’ils font ? FAUSSES INFOS !
Compte tenu des enjeux, informer sur ces sujets devrait se faire avec le plus grand soin. Comme le démontre cette longue liste d’embarras, de rétractations et de mensonges, la mentalité exactement inverse a conduit l’attitude des médias depuis un an.
Correctif : 27 juin 2017, 13:03.
Une version plus récente de l’article avait incorrectement établi que Slate était la propriété de la société du Washington Post. Elle a appartenu à Graham Holdings jusqu’à ce que Jeff Bezos ne l’acquière en 2013. Graham Holdings a gardé Slate après la vente.
Clarification : 28 juin 2017, 09:03.
L’article fut modifié pour clarifier le fait que les médias tels que Fortune (et non C-SPAN) sont ceux qui ont faussement affirmé que C-SPAN avait été piratée par RT, obligeant ainsi C-SPAN à préciser qu’elle ne connaissait pas la cause de l’interruption.
Photo en tête : le siège de CNN au centre-ville d’Atlanta.
Source : The Intercept, Glenn Greenwald, 27-06-2017
Traduit par les lecteurs du sitewww.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.[/center]
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Le Washington Post obligé d'admettre que l'ingérence russe dans les élections US n'a pas existé (The Duran) Ven 25 Aoû - 5:57
Russiagate : éléments d’enquête sur une imposture
Par Cédric Goujon, militant S&P
Souvenez-vous : en plein milieu de la campagne présidentielle américaine, des milliers de mails d’Hillary Clinton sont publiés par Wikileaks. L’on y découvre comment le clan Clinton a usé des combines les plus sales pour éliminer le candidat Bernie Sanders de la course [1]. Le scandale est tel qu’il aboutira notamment à la démission de la dirigeante du parti démocrate, Wassermann Schultz.
Mais très vite, l’attention du grand public est détournée vers un scandale tout aussi spectaculaire : la main de Poutine serait derrière le piratage de ces messages pour nuire à Clinton, et Trump est quant à lui accusé de collusion avec le Kremlin. Autrement dit, un acte grave d’intrusion dans les élections américaines, que l’ancien vice-président Dick Cheney n’a pas hésité à comparer à un « acte de guerre » le 27 mars dernier.
Pour réellement comprendre ce qu’il se passe aux États-Unis aujourd’hui, il faut reconnaître que pour la première fois depuis Franklin Roosevelt, les intérêts héritiers de Wall-Street et la City font face à un président qu’ils ne contrôlent pas et qui n’émane pas de leur tissu idéologique impérial. Les mêmes cercles qui ont provoqué les guerres asymétriques menant aux changements de régime à l’étranger (Irak, Libye, Syrie, Ukraine), sont aujourd’hui lancés dans une vaste chasse aux sorcières anti-russe à travers les médias, le Congrès et ses commissions d’enquête, les services secrets. Le but ? Chasser Trump du pouvoir... certains parlant même de l’assassiner.
Quant au rôle perfide des services secrets anglais dans cette manœuvre, il n’a rien d’étonnant : en se rapprochant de la Russie et la Chine, Trump menace directement le partenariat privilégié entre Britanniques et Américains, celui-là même qui a permis aux intérêts de la City et de Wall-Street d’utiliser la puissance américaine pour dominer le monde depuis la fin de la seconde guerre mondiale (voir à ce sujetl'article de Will Wertz ) [2]
Que l’on trouve Trump répugnant ou pas n’est donc pas la question. S’il est écarté du pouvoir sur la base de cette accusation, cela ouvrirait grand les portes aux utopistes néo-conservateurs et leurs alliés britanniques, préparés à un conflit final contre la Russie et la Chine.
Qui veut VRAIMENT la peau de Donald Trump ?
Dans cette affaire de piratage informatique, il y a comme une odeur de cadavre dans le placard. L’ancien directeur du FBI James Comey, récemment révoqué par Donald Trump, était convoqué par une commission d’enquête du Congrès à témoigner et éclaircir le litige. Lors de cette session, il révèle que la DNC (Direction du Parti Démocrate) avait refusé de lui fournir l’accès à ses serveurs et que de son côté, il ne lui avait « pas traversé l’esprit » d’utiliser son autorité en tant que directeur du FBI pour en imposer tout de même l’inspection par des agents fédéraux compétents.
C’est donc à une société privée que James Comey donna le feu vert pour mener l’enquête. Et pas n’importe laquelle ! Il s’agit ni plus ni moins de Crowdstrike, la même entreprise de sécurité informatique que la DNC a mandaté pour protéger ses réseaux numériques ! Autant donner à un loup le costume de l’agneau... En effet, cette entité proche de Clinton, était déjà en charge de la sécurité numérique du DNC pendant la campagne présidentielle. C’est donc la même qui a échoué (!) à empêcher la fuite des courriels révélés par Wikileaks. Parfaitement conscients de cette collusion, les dirigeants du FBI et de la CIA James Comey et John Brennan lui ont malgré tout donné carte blanche pour mener cette enquête très sensible, qui touche directement aux relations diplomatiques entre deux puissances nucléaires.
Le rapport de Crowdstrike fera ainsi référence d’autorité dans le mémo [3] que ces agences publieront peu après en incriminant sans nuances l’ingérence russe dans les élections américaines : le présumé pirate du net Guccifer 2.0 aurait laissé des empreintes en langage russe sur son passage, menant aux conclusions catégoriques maintenant bien connues : « les Russes l’ont fait » , « Poutine est le coupable » « Poutine et Trump ont truqué les élections » ... le storytelling qui sera rabâché encore et encore dans les médias de masse est lancé.
Il n’y a jamais eu de piratage !
Le 24 Juillet dernier, un groupe de vétérans du renseignement américain (VIPS) a envoyé un mémo [4] au président Trump soutenant par des preuves techniques et scientifiques que les courriels de la DNC n’avaient pas été piratés, mais dérobés depuis l’intérieur du système informatique de la DNC : autrement dit, le voleur de courriels se trouvait physiquement dans les locaux de la DNC. Ce mémo déjà relayé à l’échelle internationale est très complet et explosif, exposant tout le trucage derrière le storytelling « c’est les Russes ».
Parmi les auteurs, William Binney un ancien directeur technique de la NSA et Skip Folden, ancien spécialiste de la technique en programmation numérique chez IBM. Ils s’appuient sur le travail mené par quatre autres spécialistes en informatique indépendants, dont un dénommé Adam Carter.
A la manière d’un enquêteur de police, celui-ci a soigneusement décortiqué les données sur lesquelles Crowdstrike et le FBI s’appuient pour incriminer la Russie : les métadonnées (« empreintes » complètes d’un document) des fichiers d’e-mails postés par Guccifer 2.0 sur son propre site internet (les métadonnées des documents originels n’étant pas disponibles sur Wikileaks, qui protège ainsi ses sources).
En regardant méticuleusement ces métadonnées laissées au grand jour, Adam Carter et un dénommé Forensicator ont pu déterminer que si 1,98 Go de données avaient été copiées à une vitesse de 22,6 Mo/s, soit en 87 secondes, l’hypothèse du piratage était caduque. [5]
En effet, ce flux de données par seconde n’est pas réalisable pour une intrusion sur un serveur depuis internet, même avec les meilleures capacités physiques existantes. Pour ce type de piratage, la vitesse maximale d’extraction que l’on peut atteindre est 8 à 10 fois plus faible que les 22,6 Mo/s retrouvés sur les métadonnées de Guccifer 2.0, qui, elles, ressemblent étrangement à une extraction de données depuis un serveur vers une carte mémoire de type USB-2.
Les données de Guccifer 2.0 proviendraient d’une personne munie d’une clé USB depuis l’intérieur de l’équipe informatique du DNC !
Et les empreintes Russes ?
Le storytelling de Crowdstrike voudrait qu’un pirate informatique russe inattentif ait ouvert les documents dans un logiciel en signalétique russe, pour ensuite les enregistrer à nouveau, laissant par inadvertance ses propres empreintes.
La subtilité d’Adam Carter l’amène à regarder un autre aspect des métadonnées des fichiers postés par le prétendu hacker Guccifer 2.0, où il découvre que la quasi totalité du contenu des documents avait subit des modifications après leur extraction, toutes les 30 secondes environ, en utilisant un logiciel qui introduisait une signalétique russe avant d’être à nouveau enregistrées [6].
Un modus operandi peu commun pour un pirate expérimenté, ressemblant plutôt à quelqu’un qui chercherait délibérément à laisser ses empreintes sur la victime...
En bref, les documents n’ayant pu être piratés, la seule explication valable est que les documents ont subit un copier-coller à l’aide d’un algorithme spécial, pour créer délibérément une fausse apparence de piratage russe.
Plus étrange encore, les documents postés par le rebelle Guccifer 2.0 sur son site n’apportent aucun scoop sur la DNC, ces informations ayant été déjà relayées dans des leaks précédentes contrairement aux courriels dévoilés par Wikileaks. Le premier document du pirate était d’ailleurs la liste des arguments utilisé par la DNC contre Trump... [7]
Cette hypothèse a gagné en crédibilité lorsque Julian Assange lançait un nouveau pavé dans la mare le 31 mars 2017 en dévoilant que la CIA utilisait depuis 2016 des outils de subversion nommés Marble Framework, qui ressemblent furieusement à des simulations de hacking par des tiers. [8]
Cette technique qui a mobilisé quelques millions de dollars permet, lors d’un piratage informatique, de brouiller les données du malware implanté sur une victime, puis d’analyser et modifier le code source de ce malware, sans oublier de laisser des empreintes en langue étrangère pour couvrir son identité. Il est détaillé que la CIA a précisément choisit les langues suivantes : l’arabe, le chinois, le russe, le coréen ou le farsi (langue iranienne).
Crowdstrike
Maintenant, regardons de plus près la société Crowdstrike qui se présente comme l’une des meilleures agences de protection contre les attaques les plus sophistiquées de logiciels malveillants. CrowdStrike est géré par un émigré russe ouvertement anti-Poutine, Dimitri Alperovitch et George Kurtz, un vétéran de la sécurité informatique au FBI. CrowdStrike a plusieurs contrats de sécurité avec des agences de renseignement américaines et étrangères gérant des données très sensibles.
Peu de temps après les fuites des courriels de la DNC, Alperovitch a prétendu que le même équipement de piratage utilisé contre la la DNC avait également été utilisé par les russes pour pirater divers systèmes d’orientation des missiles du gouvernement ukrainien, avant de se rétracter, l’analyse ayant été instantanément réfutée par presque toute la communauté internationale spécialisée dans les cyberattaques, et même... le ministère de la défense ukrainien [9].
Incompétence ou malhonnêteté ? Menons l’enquête :
- Dimitri Alperovitch, ami proche d’Hillary Clinton, est aussi un membre actif de l’Atlantic Council (Conseil de l’atlantique), think-tank dont la philosophie n’est qu’une expression plus sournoise du néoconservatisme va-t-en-guerre. Le groupe de pensée affiche ouvertement son obsession pour les renversements de régimes, et défend une vieille ambition de l’empire britannique : atrophier l’influence dans le monde de la Russie et de la Chine (ce que le géopoliticien britannique Halford Mackinder appelait le « Heartland ») [10]. - En 2013, Henry Kissinger a décerné en tant que membre honoraire le prix distingué du leadership international de l’Atlantic Council à Hillary Clinton. Ce prix lui est attribué en l’honneur des actions menées en tant que secrétaire d’État, quelques temps après qu’elle ait organisé le renversement du régime de Kadhafi en 2009, comme ses courriels fuités par Wikileaks le révèlent [11]. Lors d’une conférence en 2014, le même Conseil de l’Atlantique a accueilli chaleureusement l’ancien Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, l’homme de main de Washington mis en place après qu’une violente opération de milices armées ait renversé le Président Viktor Ianoukovitch en Ukraine [12]. - Invitée en 2013 par le Conseil de l’Atlantique pour présenter son plan de « renaissance transatlantique », l’ancienne secrétaire d’Etat pour l’Europe et l’Eurasie Victoria Nuland révéla que la modique somme de 5 milliards de dollars avait été mobilisée par les services américains depuis 20 ans afin d’ « appuyer » la volonté du peuple ukrainien. Un échange téléphonique enregistré et fuité la piégea en train d’ordonner les noms des personnes qui feraient l’affaire pour composer le nouveau gouvernement : Arseni Iatseniouk, Vitali Klitschko et le néo-nazi Oleh Tyahnybok [13]... - Parmi les donateurs les plus généreux du think-tank, on retrouve l’OTAN, ainsi que la vieille banque anglaise HSBC créée pour organiser en masse le commerce d’opium au XIXe siècle, le ministère du Royaume Uni pour les affaires étrangères et le Commonwealth, l’Open Society Institute du milliardaire George Soros et son proche ami ukrainien, l’oligarque milliardaire Viktor Pinchuk, qui a fondé sa fortune sur les privatisations sauvages de l’économie ukrainienne. Les fondations de George Soros et la Fondation Victor Pintchouk ont étroitement collaboré pour financer de nombreuses ONG en Ukraine et ailleurs, ainsi que l’organe de presse russophobe CMC basé à Kiev (Centre Médiatique des Crises), qui ont très largement contribué à faire ressurgir le sentiment anti-russe en Ukraine de l’Est, et à donner patte blanche aux milices ouvertement nazie Svoboda et Secteur Droit, cruciales dans le violent coup d’État de la place Maïdan. - Aux Etats-Unis cependant, George Soros finance en grande partie les mouvements d’extrême gauche au travers de fondations menant des « actions de charité », et milite généreusement pour la légalisation de la drogue. Le 3 avril 2017, le mouvement antifasciste était déployée à Berkeley où un soutien local de Donald Trump devait prendre la parole. Avant que le cortège Antifa ne lance les hostilités, club de golf à la main, on les aperçoit cagoulés répétant en chœur « George Soros where’s my money ? » (« Où est mon fric ? ») [14].
L’histoire ne dit pas s’ il s’agissait de sarcasmes, mais les faits prouvent que la fondation de bienfaisance TIDES attribué au spéculateur capitaliste avait remis un chèque de 50 000 dollars au groupe Alliance Pour une Justice Globale, formation qui héberge le principal site internet de rencontre des mouvances d’extrême gauche refusefascism.org, l’organisateur de la manifestation [15].
C’est le même George Soros qui avouait en 1998 lors d’une interview sur CBS n’avoir ressenti aucune culpabilité à avoir participé aux confiscations des biens des Juifs en Hongrie pendant la 2e Guerre Mondiale, alors âgé de 14 ans : « J’avais compris que si je ne l’avais pas fait, quelqu’un d’autre l’aurait fait à ma place. C’est à cette période que j’ai forgé ma personnalité »...
Sous le haut-patronage du think-tank néo-conservateur CFR (Council on Foreign Relations), l’Atlantic Council cher à Dimitri Alperovitch est l’une des arrière-cours idéologiques des révolutions de couleur brutales, acceptant des fonds en échange de prises de positions politiques suivant l’adage des empires « diviser pour mieux régner », incluant toute action de désinformation et de propagande contre des personnalités anti-establishment...
La spécialisation en attaques informatiques est sans doute la dernière carte jouée par ce système anglo-américain boiteux, surtout maintenant que la Russie a interdit la National Endowment for Democracy sur son sol (NED), fondation du gouvernement américain qui a soutenu les mouvements protestataires dans les révolutions de couleurs des dernières décennies.
Faisant délibérément abstraction des révélations sur les techniques d’usurpation d’identité des hackers de la CIA, l’anti-poutine Dimitri Alperovitch continue d’être cité abondamment comme une source fiable, dans une complaisance médiatique totale des deux côtés de l’Atlantique.
Mais récemment, l’éditorialiste de CNN John Bonifield vidait son sac devant la caméra cachée d’un stagiaire infiltré : « Même si la Russie essayait de s’ingérer dans nos élections, nous avons nous-même tenté de le faire chez eux, et notre CIA fout la merde tout le temps, partout nous essayons de manipuler les gouvernements ».
La caméra dissimulée captura le célèbre présentateur de CNN Anthony Van Jones, encore plus catégorique : « L’histoire sur la Russie, c’est un « big nothing burger » [ « un vaste montage »] » [16].
Guerre ou paix
La guerre est donc bien déclarée, mais pas par la Russie. Malgré son boycott dans les médias, un grand nombre de citoyens américains se sont mobilisés pour faire connaître le mémo des VIPS que nos amis du comité d’action politique de Lyndon Larouche ont fait circuler dès le premier jour en lançant une mobilisation générale, qui remporte déjà un très grand succès.
Plusieurs agences de presse nationales comme The Nation et BloombergNews ont même fini par briser le silence médiatique, démasquant l’imposture la plus sinistre depuis les prétendues armes de destruction massive de Saddam Hussein, tandis que les médias de l’establishment changent de sujet en se focalisant sur l’affrontement ridicule entre mouvances extrémistes.
Enrayer la tentative de coup d’État en cours contre le président Trump n’est pas qu’une question américaine mais bien une question de guerre ou de paix mondiale, tant le danger de conflit nucléaire entre les grandes puissances est présent, et ce plus que jamais.
En France, nous nous efforçons de faire connaître les véritables enjeux auxquels sont confrontés les Américains et le monde, au delà de l’enfumage des « Trump- » et « Poutine bashing » relayés par nos médias.
C’est à dire, la fin du modèle impérial britannique sur lequel s’est imposé le monde de la City et de Wall Street, aujourd’hui cerné par l’inéluctable effondrement financier à venir, et l’optimisme bâtisseur des pays émergents qui nous invitent à rejoindre l’alternative des Nouvelles routes de la Soie.
Chronologie sommaire :
- 16 Juin 2015 : Donald Trump annonce officiellement sa candidature aux élections présidentielles américaines et se présente aux primaires des Républicains. - Fin 2015 : Le sous-directeur du FBI Andrew McCabe se rapproche de l’ancien agent du MI6 Christopher Steele qui construit un dossier compromettant sur Trump et ses liens avec la Russie pour le compte la société privée de renseignement américaine Fusion-GPS, pro-Clinton [17] Plusieurs sources officielles ont confirmé que la femme de McCabe a reçu des fonds d’un ami proche de Hillary Clinton en 2015. [18]. - 12 juin 2016 : Julian Assange déclare sur la chaîne anglaise ITV’s Peston qu’il est en possession de nouveaux courriels compromettants sur Hillary Clinton et qu’il prépare leur publication [19]. -14 juin 2016 : Crowdstrike, la société chargée de la sécurité informatique de la direction du parti démocrate (DNC), publie un rapport décrivant des intrusions de hackers russes sur les serveurs du parti, ce qui a constitué l’épine dorsale des allégations de collusion russe dans les élections [20]. -15 juin 2016 : Guccifer 2.0 apparaît sur la scène et revendique le piratage des serveurs de la DNC. Il dit avoir remis les documents hackés à Wikileaks [21]. - 10 Juillet 2016 : Seth Conrad Rich, un directeur de projet informatique du DNC, est assassiné dans la rue à Washington D.C. - 22 juillet 2016 : Wikileaks commence la publication de 44 000 courriels du DNC d’une période allant de janvier 2015 au 25 mai 2016 et dément avoir été fourni par le hacker Guccifer 2.0. [22] - 9 août 2016 : Wikileaks offre officiellement 20 000 $ pour toute information notoire sur le meurtre de Seth Rich [23] (voir remarque). - 8 novembre 2016 : Donald Trump remporte les élections présidentielles américaines. Malgré les critiques du système de vote des grands électeurs qui lui donna l’avantage, il réalise le meilleur score en nombre de voix jamais obtenu par un candidat républicain à la présidence des États-Unis. - 17 Novembre 2016 : Le directeur du Renseignement Intérieur James Clapper annonce sa démission, déclarant que l’affaire de l’ingérence russe sur les élections américaines est pire que le Watergate. Il avouera plus tard qu’il n’existait aucune preuve de liens compromettants entre Trump et la Russie [24]. - Début Janvier 2017 : Avant de quitter ses fonctions le 20 janvier, Obama met en route un programme secret concocté par le directeur de la CIA John Brennan qui autorise le déploiement d’ « implants » dans les réseaux informatiques russes - des bombes numériques supposées être déclenchées dans une cyber-attaque en représailles de piratages attribués à la Russie [25]. - 6 Janvier 2017 : Les agences de renseignement éditent un rapport public, soutenant la thèse de l’ingérence russe dans les élections de 2016 et citant abondamment Crowdstrike et ses allégations d’empreintes russes sans apporter de preuves vérifiables ni de nouveaux éléments. Mais le storytelling colle parfaitement avec l’hystérie médiatique déjà en place, qui s’en empare avec frénésie [26]. - 11 Janvier 2017 : Le blog américain Buzzfeed publie le dossier de l’ancien agent du MI6 Christopher Steele décrivant Donald Trump comme un agent du Kremlin. Le « pirate » informatique que Steele mentionne comme l’une des personnes clés dans le dossier, Aleksej Gubarev, accuse Steele d’avoir publié des informations non confirmées en échange de promesses de salaire d’une tierce personne [27]. Plus tard, Christopher Steele admet que son papier ne contenait aucune information vérifiée, mais à travers les directeurs du FBI McCabe et Comey, il aurait été utilisé avant sa publication pour justifier la mise sous surveillance de Donald Trump et de son équipe de campagne par le président Obama, au travers d’une modification récente de la loi FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) [28]. - 13 Janvier 2017 : L’ancien ambassadeur britannique à Moscou Sir Andrew Wood, proche de l’agent Steele du MI6, révèle avoir joué un rôle central dans le dossier sur les liens présumés entre Donald Trump et la Russie en attirant l’attention des agences de renseignement américaines. Sir Wood aurait été consulté par le sénateur John McCain, lors d’une conférence à Halifax quelques jours après les élections américaines. Connu pour son soutien au coup d’Etat des néo-nazis en Ukraine, John McCain aurait ensuite obtenu le dossier à partir de ses propres sources, pour le remettre au directeur du FBI James Comey début décembre 2016 [29]. - 17 Janvier 2017 : Plus de 20 vétérans du renseignement militaire américains membres du VIPS (Veteran Intelligence Professionals for Sanity), demandent au président Obama de publier des éléments de preuve concluantes soutenant les allégations accusant la Russie d’avoir aidé la campagne de Trump - ou d’admettre que les preuves sont insuffisantes [30]. - 30 mars 2017 : Evelyn Farkas, membre de l’Atlantic Council, ancienne sous-Secrétaire Adjointe à la Défense pour la région Russie/Ukraine/Eurasie confirme par inadvertance qu’Obama était briefé quotidiennement par la NSA et le FBI sur Trump et son entourage lors de la campagne présidentielle [31]. - 31 Mars 2017 : Des fichiers publiés sur le Vault 7 de Wikileaks révèlent les techniques d’usurpation d’identité très avancées utilisées par la CIA permettant d’imputer le piratage de leurs agents à des tiers étrangers. Le programme connu sous le nom de Marble Framework a été conçu par le Groupe de développement de l’ingénierie de la CIA. Ce groupe faisait partie de la vaste Direction de l’innovation numérique de la CIA, une industrie en croissance créée par John Brennan en 2015. Les fichiers confirment l’utilisation pratique de cette technique durant l’année 2016 [32]. - 23 Mai 2017 : Le « Public Theatre » commence une tournée aux Etats-Unis de la pièce de Shakespeare Jules César personnifiant Donald Trump en César et Ivanka Trump en sa femme. La scène du meurtre par Brutus évoque clairement l’assassinat de Trump. Les représentations très médiatisées ont conduit à de nombreuses interpellations par des sympathisants de Trump indignés [33]. - 30 Mai 2017 : Dans ce qui ressemble à un appel au meurtre, l’actrice Kathy Griffin crée le scandale en publiant une vidéo dans laquelle elle se met en scène, la tête décapitée et ensanglantée de Donald Trump dans la main [34]. - 14 Juin 2017 : Le Sénat américain approuve à la quasi unanimité de nouvelles sanctions contre la Russie, considérées comme des représailles aux allégations d’ingérences russes dans les élections présidentielles. - 17 juin 2017 : Lors du festival de musique Glastonbury en Angleterre, l’acteur américain Johnny Depp déclare devant une foule de quelques milliers de personnes : « C’est juste une question, je n’insinue rien ... Quand était-ce, la dernière fois qu’un acteur a assassiné un président ? » se référant à l’acteur sympathisant des confédérés John Wilkes Booth, qui a assassiné le président Abraham Lincoln en 1865 [35]. - 24 Juillet 2017 : Appuyé par les enquêtes d’experts en informatique indépendants et un ancien directeur technique de la NSA, le groupe de vétérans du renseignement américain VIPS publie un mémo démontrant par des outils scientifiquement vérifiables que les documents publiés par Guccifer 2.0 le 5 juillet 2017 ne pouvaient pas provenir d’un piratage. Ils en concluent que l’auteur des fuites émanait de l’intérieur du DNC [36].
Remarque :
N’oublions pas que si Guccifer 2.0 n’est pas la personne qui a remis les données du DNC à Wikileaks, une autre personne manque au Puzzle. Kim Dotcom [37], Julian Assange [38] et le journaliste renommé Seymour Hersh (qui dit s’appuyer sur des sources internes du FBI [39]) ont tous affirmé avoir des éléments prouvant qu’un certain Seth Rich, partisan de Bernie Sanders, aurait été l’auteur des fuites. Seth Rich, 27 ans, était directeur du bureau de collecte des données des électeurs. Une de ses tâches au DNC était l’élaboration d’une application informatique pour aider les électeurs à localiser les bureaux de vote. Le 10 Juillet 2017, il est assassiné de deux balles dans le dos près de son domicile.
L’enquête qui devait logiquement être soumise à la police fédérale de Washington D.C. fut remise à des autorités supérieures qui conclurent à une tentative de vol qui aurait mal tourné, tandis qu’aucun objet n’a été dérobé. Des étudiants en médecine légale à Washington D.C. spécialisés en psychologie du crime ont étudié le cas. Ils ont indiqué qu’aucune douille de balle n’avait été retrouvé sur la scène du crime, signe caractéristique d’un tueur à gage [40]. Aujourd’hui, quiconque mentionnant Seth Rich comme l’auteur possible des fuites se voit qualifié de colporteur de thèses d’extrême-droite et de conspirationnisme.
Les médias grand public américains se targuent d’un grand tournant dans le Russie-gate : des mails montrant la volonté d’associés de Donald Trump de construire un immeuble à Moscou. Mais les preuves en fait amoindrissent le « scandale », rapporte Robert Parry.
Les agences de presse risquent d’être gangrenées de « partis pris » en voulant tellement stupidement que quelque chose soit vrai même si les preuves démontrent le contraire, qu’elles déforment les révélations pour les adapter à leur version. Voici comment le Washington Post, le New York Times et leurs disciples des grands médias réagissent aux e-mails récemment émis qui révèlent qu’en réalité l’équipe de Donald Trump n’a que peu ou pas d’influence à Moscou.
Le Président Trump en discussion avec le Président russe Vladimir Poutine au sommet du G-20 à Hambourg, Allemagne, le 7 juillet 2017 (capture d’écran de la Maison-Blanche)
Mardi, par exemple, le journal The Times a publié un article en première page dans le but de poursuivre le récit du Russie-gate, affirmant : « Un associé en affaires du Président Trump a promis en 2015 de manigancer un accord immobilier avec l’aide du du Président russe, Vladimir V. Poutine qui, a-t-il affirmé, aiderait M. Trump à gagner l’élection présidentielle. »
Ouh la la !, voilà qui sonne sacrément comme un scoop ! Le Times est finalement en train de rattacher les fils épars de la fiction de la Russie influençant l’élection américaine. Ici, vous avez un prétendu accord en affaires dans lequel Poutine devait aider Trump à gagner de l’argent et à gagner l’élection présidentielle. C’est sûrement ainsi qu’un lecteur occasionnel ou un vrai partisan du Russie-gate le lirait — et devait le lire. Mais l’accroche est trompeuse.
La réalité, comme vous le découvririez, si vous lisiez davantage cette histoire, est que la fanfaronnade de Félix Sater comme quoi la construction d’une tour Trump à Moscou refléterait la prouesse en affaires internationales de Trump et aiderait ainsi son élection, était infondée. Ce que l’incident montre vraiment, c’est que l’organisation Trump avait peu ou pas d’attrait en Russie, car le gouvernement de Poutine n’aurait apparemment pas levé le petit doigt pour sauver ce projet de construction mort-né.
Mais souligner cette réalité ne servirait pas la promotion incessante du Russie-gate par le Times. Ainsi, cette contre-preuve est profondément enterrée dans le récit, après une reprise du « scandale » et après que le Times a monté en épingle l’importance des e-mails de Sater de 2015 et début 2016. Pour faire bonne mesure, le Times inclut un court et malhonnête résumé de la crise ukrainienne.
Le Times a rapporté : « M. Sater, un immigré russe, a affirmé avoir fait la queue pour financer le projet de la tour Trump par la banque VTB, une banque russe qui était sous sanction américaine pour son implication dans les efforts de Moscou pour saper la démocratie en Ukraine. Dans un autre e-mail, M. Sater envisage une cérémonie d’inauguration à Moscou. ’Je vais faire entrer Poutine dans ce projet, et nous ferons élire Donald Trump’, écrivait M. Sater. »
Mais l’idée que la Russie avait agi « pour saper la démocratie en Ukraine » est un autre exemple de la descente du Times vers la pure propagande. La réalité est que le gouvernement américain a soutenu — et en fait encouragé — un coup d’État le 22 février 2014, qui a renversé le Président ukrainien Victor Ianoukovitch démocratiquement élu même après qu’il a proposé d’avancer les élections, de manière à ce qu’il puisse être limogé par des moyens démocratiques.
Après la soudaine éviction de Ianoukovitch et l’envoi par les putschistes de forces militaires pour écraser la résistance dans les rangs des anti-putschistes, la plupart des Ukrainiens d’ethnie russe dans l’Est ont apporté leur soutien pour empêcher leur anéantissement par l’assaut dirigé par des néo-nazi et d’autres nationalistes extrémistes ukrainiens. Mais cette réalité ne convenait pas au récit préféré du Times sur l’Ukraine, qui résumait que « Moscou essayait de saper la démocratie en Ukraine. »
Des fanfaronnades vides de sens
Cependant, abandonnant l’approche de propagande du Times de l’Ukraine, il existe un point beaucoup plus urgent sur le Russie-gate : aucune des fanfaronnades revendiquées par Sater ne se révéla vraie, et cet incident mit vraiment en évidence le manque de contacts utiles entre les gens de Trump et le Kremlin. L’un des avocats de Trump, Michael Cohen, utilisa même une adresse e-mail de presse générale dans une plaidoirie pour la défense d’un porte-parole personnel de Poutine.
Le dessin du jeu reliez les points du New York Times montrant le Kremlin assis au sommet de la Maison-Blanche
Plus loin dans cette histoire, le Times admet ces faits dérangeants : « Il n’y a pas de preuve dans ces e-mails que M. Sater ait tenu ses promesses, et un e-mail suggère que M. Sater a surestimé ses connexions russes. En janvier 2016, M. Cohen écrivait au porte-parole de M. Poutine, Dmitri S. Peskov, demandant son aide pour relancer le projet de la tour Trump, qui était à l’arrêt. Mais M. Sater ne semblait pas avoir l’adresse e-mail personnelle de M. Peskov, et à la place il écrivit à la boîte e-mail commune pour les relations avec la presse. »
Le Times ajoutait : « Le projet n’a jamais reçu les autorisations gouvernementales ni le financement, et est mort quelques semaines plus tard. […] Les e-mails obtenus par le Times ne font pas mention des efforts russes pour nuire à la campagne de Hillary Clinton, ni du piratage des e-mails des Démocrates. »
En d’autres termes, le récit Russie-gate — selon lequel Poutine avait prévu d’une certaine manière l’élection de Trump (bien que quasiment personne d’autre ne l’avait prédit) et cherchait à gagner la faveur du futur Président américain en remplissant les poches de Trump avec des accords immobiliers juteux alors qu’il faisait tout pour aider Trump à gagner — est mis K.O. par ces nouvelles révélations, qu’ils n’ont pas soutenues.
Au lieu de dégager la voie pour que Trump construise un immeuble et ainsi — selon l’opinion de Sater — augmenter les chances de Trump de gagner l’élection, Poutine et son gouvernement n’auraient même pas autorisé les permis de construire ou aidé à financer le projet.
Et ce projet immobilier avorté n’était pas la première proposition de Trump en Russie à s’écrouler. Quelques années auparavant, un projet hôtelier à Moscou est mort parce que Trump ne voulait pas — ou ne pouvait pas — mettre en place le financement nécessaire à sa participation, surévaluant la magie de la marque Trump. Mais on pensait que si le Kremlin caressait Trump dans le sens du poil pour être son cheval de Troie et supplanter le gouvernement américain, l’argent n’aurait pas été un obstacle.
Dans le même ordre d’idées, il y a aussi la relative bagatelle payée par Russia Today au général Michel Flynn pour faire une déclaration lors du dixième anniversaire de la chaîne de TV à Moscou en décembre 2015. Le montant s’élevait à 45 386 dollars, dont 33 750 net pour Flynn, après la déduction faite par son bureau de presse. Les Démocrates et les médias mainstream américains considérèrent ce fait comme une preuve importante que la Russie influençait financièrement la campagne de Trump et de la Maison-Blanche, alors que Flynn était à la fois conseiller de la campagne et brièvement conseiller à la Sécurité nationale.
La leader du Parti vert Jill Stein et le général à la retraite Michael Flynn, assistant à un dîner à l’occasion du dixième anniversaire de la chaîne de TV Russia Today à Moscou en décembre 2015, et assis à la même table que le Président Vladimir Poutine.
Mais la preuve réelle suggère quelque chose de sensiblement différent. Comparé au cachet relativement modeste de l’intervention de Flynn, il s’avéra que Russia Today avait négocié à la baisse le cachet de Flynn, un fait que le Washington Post a passé sous silence dans un article consacré aux paiements d’origine russe. Le Washington Postécrivait : « Russia Today a hésité à payer le prix initial à Flynn. ‘Désolé pour ce retard dans notre réponse, mais le problème est que le cachet est un peu trop élevé et est en dehors de notre budget en ce moment’, écrivait Alina Mikhaleva, la responsable marketing de Russia Today à un associé de Flynn environ un mois avant l’événement. »
Et encore, si Poutine voulait dépenser sans compter pour inciter les Américains partisans de Trump à trahir leur pays, cela n'a aucun sens que les supposés laquais de Poutine chez Russia Today aient ergoté avec Flynn à propos d’un cachet relativement modeste. Ils se seraient mis en quatre pour le payer davantage.
Ainsi, ce que les preuves montrent réellement est que Poutine, comme presque tout le monde, n’a pas anticipé l’accession de Trump à la Maison-Blanche, au moins pas dans le laps de temps de ces événements — et de plus n’a rien fait pour acheter l’influence de son entourage, ou pour favoriser ses chances d’être élu en l’aidant à construire une flamboyante tour Trump à Moscou.
Mais admettre la réalité saperait l’histoire favorite de la collusion Poutine-Trump, ainsi les faits essentiels et la logique claire sont minimisés ou ignorés — tout ce qu’il y a de mieux pour tromper les Américains qui font confiance au Times, au Washington Post et aux médias mainstream.
Le journaliste d’enquête Robert Parry a révélé beaucoup de récits sur le dossier Iran-contras pour Associated Press et Newsweek dans les années 80.
Traduit par les lecteurs du sitewww.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
orné Modérateur
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Sujet: Re: Le Washington Post obligé d'admettre que l'ingérence russe dans les élections US n'a pas existé (The Duran) Ven 27 Oct - 19:08
Bonsoir, Le Titanic "ingérence russe" prend de plus en plus l'eau et ne va pas tarder à couler définitivement. Pour ce qu'il en reste vous me direz. Et c'est de nouveau le Washington Post qui pourtant était le premier à soutenir la thèse, qui y va d'une nouvelle révélation des plus compromettante pour la décidément "foireuse" Hillary Clinton. Voici une traduction partielle de l'article original du Post. Orné
Le Washington Post révèle que l’enquête sur les liens entre Trump et la Russie a été financée par Hillary Clinton
Le Washington Post révèle que le Parti démocrate et l’équipe de campagne d’Hillary Clinton auraient financé un rapport sur les liens entre la Russie et Donald Trump.
L’équipe d’Hillary Clinton et le Comité national des démocrates (DNC) auraient contribué au financement de recherches qui ont alimenté le dossier sensible sur les liens de la campagne électorale de Donald Trump avec la Russie, selon le Washington Post.
En avril 2016, l’avocat Marc Elias, qui travaillait pour la campagne d’Hillary Clinton et le DNC, aurait retenu l’entreprise Fusion GPS, basée à Washington, pour enquêter sur les relations de Donald Trump avec la Russie, selon le journal. Les paiements à cette entreprise se seraient poursuivis jusqu’à quelques jours avant l’élection présidentielle de novembre.
Dès avant l’accord avec les démocrates, Fusion GPS aurait entrepris des recherches sur Donald Trump à la demande d’un de ses rivaux du camp républicain pour la primaire. L’identité de ce rival n’est pas encore connue, selon le journal.
(…)
Donald Trump avait, dès le début de l’enquête du Congrès, qualifié le rapport de «fake news», de désinformation. Controversé, ce rapport fait état de nombreuses allégations compromettantes pour Donald Trump, notamment l’existence d’une vidéo à caractère sexuel impliquant des prostituées ou des échanges d’informations pendant près d’une décennie avec le Kremlin. De nombreux commentateurs, y compris parmi les opposants au président américain, ont souligné le caractère peu crédible de certaines informations contenues dans ce dossier.
Le 21 octobre dernier, le président américain avait tweeté que le département de la Justice et le FBI «dev[aient] immédiatement divulguer l’identité de ceux ayant financé» la réalisation de ce rapport, après avoir laissé entendre qu’il pouvait s’agir des démocrates, et sans exclure que la Russie ou le FBI en soient à l’origine.
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Sujet: Re: Le Washington Post obligé d'admettre que l'ingérence russe dans les élections US n'a pas existé (The Duran) Mer 1 Nov - 20:53
Bonsoir les amis On sais maintenant que l'ingérence russe n'était qu'un leurre une sombre manœuvre politique ourdie par les démocrates et particulièrement par le clan Clinton.Même si Paul Manafort, "ancien chef de campagne de Trump", est inculpé, sauf que dans le dossier il n'y a rien qui suggère une collusion. Mais simplement des malversations dans un dossier sur l'Ukraine... Dès lors, une fois de plus c'est raté pour les russophobes de tout poil. Akasha.
États Unis: le Russiangate n'a pas eu lieu
Depuis la défaite de H. Clinton aux présidentielles américaines, qui a entraîné dans sa chute tout le parti Démocrate, la recherche d'un responsable était inévitable. Ce responsable devait tout aussi inévitablement être extérieur aux Démocrates. Après une brève réflexion, V. Poutine fut le meilleur candidat: la Russie et son Président en personne ont fait élire Trump, qui est en quelque sorte un agent russe. Mais l'enquête acharnée tourne court et les mises en accusation réalisées par le Procureur spécial Mueller n'ont rien à voir ni avec la campagne de Trump, ni avec la Russie. De basses histoires de corruptions et de détournements de fonds.
CNN, faisant jouer le suspens, avait annoncé il y a quelques jours que le Procureur spécial pour l'enquête russe Robert Mueller était - enfin - sur le point d'inculper de hauts responsables de la campagne de D. Trump. Pour l'instant, les preuves étaient tenues secrètes, tout comme le nom des personnes visées. La presse française, toujours prompte à diffuser les bonnes nouvelles, dans toute la pluralité de sa voix unique, annonce enfin le dénouement de "l'affaire russe": ça y est il y a collusion.
Mais l'on sent le malaise poindre dans l'espace entre les titres et les contenus: car cette ingérence russe tant annoncée, tant attendue, tant espèrée ... n'est pas prouvée. C'est toute la distance entre le droit et la politique. Les services peuvent jeter en pâture des "rapports indépendants", commandés par les Démocrates (voir notre texte ici), un procureur lui doit chercher des preuves juridiques. Et il n'en a pas trouvé.
Les accusations portées contre Manafort et Gates sont même du plus ridicule, au regard de la collusion avec la Russie. Le New York Times a publié l'intégralité de l'acte d'accusation, disponible ici, l'on y parle principalement de détournements de fonds, de fraude à l'impôt. Comme le souligne Le Point, il y a même la piste ukrainienne:
Citation :
Paul Manafort aurait reçu des paiements en provenance d'Europe de l'Est (...). Le FBI avait perquisitionné fin juillet une de ses résidences et avait saisi des documents. Il serait notamment ciblé pour des activités non déclarées de lobbyiste et consultant, notamment auprès de l'ancien président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovytch.
Ainsi, les seules accusations liées à l'Est concerne le lobbying des intérêts ukrainiens avant le Maidan et avant la présidence Trump. A moins de ne considérer l'Ukraine comme faisant partie de la Russie, la collusion entre Trump et la Russie n'est pas juridiquement démontrée.
Un autre figurant, George Papadopoulos, qui a largement "collaboré" avec les enquêteurs, serait ce maillon faible de la campagne de Trump. Il aurait été en contact, selon ses dires, avec le ministère des affaires étrangères russes et avec l'ambassade de Russie à Londres, pour organiser des contacts avec l'équipe de Trump en cas de victoire de celui-ci aux élections. Même si tel avait été le cas, il semble on ne peut plus normal que différents pays et leurs dirigeants établissent des contacts, cela fait des siècles que les relations internationales fonctionnent de cette manière. Or, G. Papadopoulos n'a pas été, évidemment, interpellé pour cela, mais pour avoir menti au FBI sur son statut et avoir ainsi perturbé l'enquête. Non pas membre du staff de campagne, il était un volontaire qui n'était pas financé, et dont le rôle était minime.
Par la presse russe, l'on apprend que selon les documents du FBI, ses contacts avec le pouvoir russe n'étaient pas direct, mais qu'il était entré en contact avec un de ses amis à Londres, professeur, qui avait des liens avec l'ambassade de Russie à Londres, afin d'organiser une rencontre, qui finalement n'a pas eu lieu. Il aurait été présenté à une nièce de V. Poutine, dont l'existence n'a pas été confirmée.
Comme le précise cet article de la presse française:
Citation :
La porte-parole de la Maison-Blanche a par ailleurs dit s'attendre à ce que le procureur spécial boucle rapidement son enquête, sans préciser sur quoi elle fondait cette conviction.
Peut-être parce que le dossier est vide? Ce qui n'empêche pas l'hystérie, dernier rempart pour masquer l'imposture.
Finalement, cela ressemble beaucoup à un Americangate.
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Sujet: Re: Le Washington Post obligé d'admettre que l'ingérence russe dans les élections US n'a pas existé (The Duran) Lun 4 Déc - 1:44
Bonsoir les amis Le pire dans l'histoire c'est que les médias francophones ont repris cette fake news, mais sans la démentir par après ! Un exemple ici sur RTL Tvi Info. Ce qui est un comble lorsqu'on vois à quel point ils sont réactif à dénoncer les fake news du méchant internet... Akasha.
Affaire Russe : Un journaliste d’ABC suspendu pour une Fake News sur un témoignage de Flynn sur Trump
ABC a annoncé samedi que son chef d’enquête Brian Ross serait suspendu pendant 4 semaines sans salaire pour avoir bâclé son « exclusivité » sur Michael Flynn, l’ancien conseiller à la sécurité de Donald Trump. Durant une édition spéciale vendredi matin, Ross a affirmé que Flynn témoignerait que Trump lui a ordonné d’entrer en contact avec la Russie sur la politique étrangère lorsqu’il était encore candidat.
Plus tard dans la journée, ABC a publié un correctif selon lequel l’ordre de Trump avait été donné après son élection. Ross a effectué lui-même cette clarification plusieurs heures après son erreur.
Ryan Saavedra : « La fausse information d’ABC News portant sur des éléments clef dans l’édition d’aujourd’hui sur Flynn a fait perdre des milliards de dollars sur les marchés financiers ».
Sean Spicer (ancien porte-parole de la Maison Blanche) : « ABC “News” doit des excuses à ses téléspectaeurs. Qualifier une mauvaise information de “clarification” est une échappatoire et une raison supplémentaire du déclin de la confiance envers les médias ».
Ronna McDaniel (présidente du Comité National Républicain) : « C’est ridicule que cela ait demandé 6 heures à ABC News pour publier une “clarification” sur une information qui était complètement fausse. ABC devrait et rétracter et s’excuser »
Dans un communiqué, ABC News déclare : « Nous regrettons profondément la sérieuse erreur que nous avons faite hier et nous excusons[/b.] L’information de Brian Ross n’a pas été pleinement vérifiée selon nos règles. Au terme de notre édition continue de plusieurs heures, nous avons déterminé que l’information était fausse et l’avons corrigée à la télévision et en ligne. Il est vital que nos informations soient bonnes et que nous conservions la confiance que nous avons bâtie avec nos téléspectateurs. Ce sont nos principes fondamentaux. Nous sommes loin de les avoir respectés hier. [b]À effet immédiat, Brian Ross est suspendu pour 4 semaines sans salaire. »
Donald Trump : « Félicitations ABC News pour avoir suspendu Brian Ross qui a publié une information horriblement inexacte et malhonnête sur la Russie, la Russie, la chasse aux sorcières russe. Davantage de chaînes et de journaux devraient traiter leurs Fake News de la même façon ! »
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: Le Washington Post obligé d'admettre que l'ingérence russe dans les élections US n'a pas existé (The Duran) Dim 10 Déc - 17:32
Bonsoir, Ah ha ha, voilà le genre d’info qui m’amuse comme un gosse (sourire). J'adore lorsque les médias ce retrouvent le nez dans leur propre caca, d’autant plus lorsque ses médias sont américains. Ils ce sont une fois de plus planté sr le dossier casse gueule ils le savent, ils aiment ça apparemment, de la sois disant collusion russe. Ça va finir par leur passer (soupir). Orné
Etats-Unis: CNN, MSNBC et CBS humiliés après une fake news mémorable sur Trump
Etats-Unis: CNN, MSNBC et CBS humiliés après une fake news mémorable sur Trump
Titre de l’article de Glenn Greenwald: « Hier les médias américains ont souffert de ce qui est leur plus humiliant fiasco depuis des lustres: ils refusent maintenant toute transparence sur ce qui a pu se passer »
Vendredi fut l’un des jours les plus embarrassants pour les médias américains depuis longtemps. L’inimaginable humiliation a été lancée par CNN, avec MSNBC et CBS qui ont suivi de près. D’innombrables experts, commentateurs et agents se sont joints à la fête tout au long de la journée. En fin de compte, il était clair que plusieurs des plus grands et des plus influents organes d’information du pays avaient diffusé une nouvelle explosive mais complètement fausse à des millions de personnes, tout en refusant d’expliquer comment cela a pu arriver.
Le spectacle a commencé vendredi matin à 11h00 HNE, quand le média le plus prestigieux du monde de l’actu a passé 12 minutes d’affilée en direct à faire monter la sauce sur un reportage pouvant avoir l’effet d’une bombe, qui semblait prouver que WikiLeaks en septembre dernier avait secrètement offert à la campagne Trump, à Donald Trump lui-même, un accès spécial aux courriels du comité du parti démocrate avant qu’ils ne soient publiés sur Internet. Dans la vision de CNN, cela prouverait la collusion entre la famille Trump et WikiLeaks et, plus important encore, entre Trump et la Russie, puisque la communauté américaine du renseignement considère WikiLeaks comme un « bras du renseignement russe », et par conséquent les médias américains aussi.
Toute cette révélation était basée sur un courriel que CNN a fortement sous-entendu avoir obtenu et avoir en sa possession. Le courriel a été envoyé par quelqu’un du nom de « Michael J. Erickson » (quelqu’un dont personne n’avait entendu parler auparavant et que CNN ne pouvait pas identifier) à Donald Trump, Jr., offrant une clé de décryptage et l’accès aux courriels du comité du parti démocrate chargés par Wikileaks. Le courriel était une preuve irréfutable dans l’esprit extrêmement enthousiaste de CNN, parce qu’il était daté du 4 septembre, dix jours avant que WikiLeaks ne commence à promouvoir l’accès à ces courriels en ligne, et prouvait ainsi que la famille Trump se voyait offrir un accès spécial et unique aux archives du comité du parti démocrate: probablement par WikiLeaks et le Kremlin.
Il est impossible de décrire fidèlement avec des mots à quel point CNN croyait tenir un scoop incroyablement dévastateur, donc il va vous falloir constater par vous-même pour voir leur degré d’excitation, leur souffle coupé et leur aplomb affichés car ils ont clairement cru qu’ils portaient un coup quasi-fatal dans cette histoire de collusion Trump/Russie:
Il y avait un seul petit problème avec cette histoire: elle était fondamentalement fausse, de la manière la plus embarrassante possible. Quelques heures après que CNN eut diffusé son histoire, prolongeant le battage médiatique encore et encore et encore, le Washington Post rapportait que CNN s’était trompé sur l’élément-clé de la nouvelle.
Le courriel n’était pas daté du 4 septembre, comme CNN l’a affirmé, mais en fait du 14 septembre, ce qui signifie qu’il a été envoyé après que WikiLeaks avait déjà publié l’accès en ligne aux courriels du comité du parti démocrate. Ainsi, ce n’était pas une sorte d’accès spécial fourni à Trump, « Michael J. Erickson » était juste une personne quelconque qui encourageait la famille Trump à regarder les courriels du comité du parti démocrate publiés par WikiLeaks, que tout le monde connaissait et que Wikileaks avait publiquement promus. En d’autres termes, le courriel était exactement le contraire de ce que CNN disait.
Comment CNN a-t-il pu se retrouver à faire un battage médiatique agressif sur une nouvelle aussi spectaculairement fausse? Ils refusent de le dire. De nombreuses heures après que leur article fut révélé comme étant faux, le journaliste qui l’avait originellement présenté, le journaliste au Congrès Manu Raju, a finalement posté un tweet notant la correction. Le service des relations publiques de CNN a alors allégué que des « sources multiples » avaient fourni à CNN la fausse date. Et Raju continua sur CNN, dans des tons muets, pour noter la correction, affirmant explicitement que « deux sources » lui avaient chacune donné la mauvaise date sur le courriel, tout en précisant aussi que CNN n’avait même pas vu le courriel, mais seulement des sources décrivant son contenu présumé:
Tout cela amène à poser la question criante, évidente et critique – une question que CNN refuse d’aborder: comment des « sources multiples » ont-elles pu toutes mal lire la date du document, exactement de la même façon et avec la même conclusion, et comment ont-ils fourni ces fausses informations à CNN?
Il est, bien sûr, tout à fait plausible qu’une source puisse, de façon innocente, mal interpréter une date sur un document. Mais comment pourrait-il être plausible que des sources multiples puissent toutes interpréter la date de la même manière, innocemment et de bonne foi, cela conduisant à un coup de tonnerre dans l’affaire de la collusion Trump/Russie/WikiLeaks? C’est la question cruciale à laquelle CNN refuse tout simplement de répondre. Autrement dit, CNN refuse d’apporter le minimum de transparence pour permettre au public de comprendre ce qui s’est passé ici.
POURQUOI CELA EST-IL CRUCIAL? Pour beaucoup de raisons importantes: (…)
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Sujet: Re: Le Washington Post obligé d'admettre que l'ingérence russe dans les élections US n'a pas existé (The Duran) Ven 15 Déc - 0:13
Tandis que le faux scandale du « Russiagate » s’efface, le vrai scandale de l’« Israelgate » émerge
En d’autres termes, Trump n’a pas de soucis à se faire. Aucun responsable, si compromis soit-il, ne va se voir poursuivre pour collusion avec les Israéliens et/ou leur lobby américain.
Par Justin Raimondo | 6 décembre 2017
La vie est pleine de surprises. Vous savez… comme cette fois où vous espériez bien recevoir une bicyclette neuve pour Noël et ne doutiez pas que vos parents allaient se laisser fléchir, et que – caramba ! – le matin de Noël, elle était là, votre Sedgway flambant neuve ! Preuve ultime qu’en dépit de tous vos efforts, vous seriez toujours un vernis petit connard. (Et, oui, il y avait même une calculette dernier cri dans votre chaussette.)
C’est exactement ce qui vient d’arriver à « The Resistance » en cette saison festive. Depuis des mois, ils salivaient en respirant fort, dans l’attente du retournement de veste de Michael Flynn, l’ex-conseiller à la Sécurité Nationale, aujourd’hui mis en accusation pour avoir menti au FBI. Flynn a reconnu l’avoir fait en au moins deux occasions, toutes deux concernant ses réponses aux questions qui lui avaient été posées sur ses conversations avec l’ambassadeur russe Sergueï Kisylak. Pendant la période de transition – entre l’élection de Trump et son entrée en fonctions – Flynn a en effet parlé de deux sujets avec les Russes : le retour de bâton possible suscité par la décision de l’administration Obama d’imposer de nouvelles « sanctions » et de fermer l’enceinte russe au Maryland, et la position russe sur la résolution de l’ONU condamnant l’installation de colonies israéliennes de plus en plus nombreuses en territoire palestinien.
La nouvelle équipe Trump était alors « intensément concentrée sur l’amélioration des relations avec Moscou et disposée à intervenir pour atteindre ce but » selon la phraséologie du New York Times, alors que les appels à la guerre du Parti Démocrate se faisaient de plus en plus stridents et que les démagogues comme Adam Schiff agitaient la chemise ensanglantée du Russiagate. Il fallait avoir des couilles : et nous avons encore là un cas où les prétendus non-interventionnistes, bien au chaud dans leurs think tanks et leurs universités, ont manqué à leur devoir de reconnaître aux gens de Trump le mérite qui était le leur.
Pensez-y bonnes gens : les Américains et les Russes possèdent les uns et les autres assez de puissance de feu nucléaire pour détruire plus de sept fois toute vie sur la planète. Cette épée de Damoclès pend à un tout petit fil au-dessus nos têtes, comme elle l’a déjà fait pendant la dernière guerre froide avec Moscou. C’est une mécanique d’annihilation réglée sur alerte instable, et n’importe quel événement imaginable pourrait la déclencher : une erreur de calcul, un bluff stupide, un malentendu, un pépin technique, une épreuve de force telle que la crise des missiles de Cuba. Tout ce qui se trouve entre nous et l’extinction totale est l’espoir que cette machinerie de mort puisse être contenue par consentement mutuel. Et bravo à l’administration Trump pour avoir fait de la paix une priorité ! Si c’est à présent un crime, et même une « trahison », comme les abrutis de La Résistance ne cessent de le brailler, alors, que l’Inquisition de Washington en profite.
Je me sens obligé de répéter ma mise en garde aux carriéristes de tout poil de la Beltway,qui brillent au petit firmament de l’anti-interventionnisme : pourquoi n’y a-t-il eu aucune défense de la Maison Blanche sur cette question d’une importance vitale ?
Étant donnée l’étendue des pouvoirs d’un conseiller spécial et la large marge de manœuvre qui lui est laissée pour intenter des actions contre d’éventuelles violations de la loi très éloignées de son mandat d’origine, peut-être aurions-nous dû nous attendre à ce que d’autres « rapports avec l’étranger » se fassent jour. Flynn a reçu instructions de nul autre que Jared Kushner, le gendre du Président, d’avoir à prendre contact avec « chaque membre du Conseil de Sécurité » pour obtenir que soit bloquée la résolution condamnant la confiscation, par Israël, de propriétés palestiniennes. Les Russes ont été directement contactés par Flynn, qui leur a bel et bien demandé d’opposer leur veto à la résolution du Conseil de Sécurité.
Les efforts infructueux de Flynn pour le compte des Israéliens ont été le fruit d’un appel israélien à d’administration Trump. Le jour suivant la conversation de Flynn avec l’ambassadeur russe sur le sujet, un responsable israélien a dit à CNN « qu’Israël – et semble-t-il le Premier ministre Benjamin Netanyahou en personne – avait contacté Trump pour tenter d’obtenir qu’il aide à tuer la résolution »
Tandis que l’enquête du conseiller spécial Mueller continue, l’étendue complète des manoeuvres secrètes des Israéliens pour saboter ce qui était alors la politique des Etats-Unis ne peut manquer de venir au jour, et cela pourrait s’avérer l’aspect le plus révélateur de toute l’affaire.
Ce qui est intéressant, c’est qu’un responsable israélien soit sorti du bois pour se vanter aussi effrontément de s’être adressé à l’administration Trump en vue d’obtenir l’arrêt de la résolution.
« Le responsable – dans un commentaire qui pourrait bien revenir hanter la Maison Blanche – dit qu’Israël avait ‘’imploré la Maison Blanche [d’Obama] de ne pas y donner son feu vert, et lui avait annoncé que, si elle le faisait, nous n’aurions pas d’autre choix que de nous tourner vers le Président élu Trump.’’
‘’ ‘Nous nous sommes tournés vers le Président élu », a dit alors le responsable, «’et nous avons beaucoup apprécié qu’il ait consenti à peser notre demande, ce qui n’était pas une chose simple à faire.’ ‘’
Insérer cette information dans les documents officiels renforce considérablement l’action en justice entreprise contre Flynn et probablement contre d’autres personnalités de l’administration Trump. Ce qui amène à se poser la question : les Israéliens ont-ils délibérément grillé Trump ?
Oui, je me laisse aller à de la spéculation pure, et pourtant, pourquoi un responsable israélien a-t-il ouvertement discuté d’une matière aussi délicate ? Alors même que les robots d’Obama tendaient leur souricière à Flynn – entreprise dont Tel Aviv peut bien avoir été au parfum –, les Israéliens faisaient savoir au monde qu’ils avaient les Américains dans leur poche.
Et voilà encore un peu plus d’eau au moulin de Mueller : mis à part ce qui précède, Kushner a des liens politiques et financiers avec Israël, liens qui vont vraisemblablement se retrouver sous la loupe du conseiller spécial. On peut voir à présent dans quelle direction cette enquête nous emmène. Au lieu de révéler la collusion entre Trump et les Russes, l’inculpation de Flynn révèle la collusion de Kushner avec Israël
Le Russiagate s’est-il métamorphosé en Israelgate ?
Si c’est bien là, en effet, la direction que Mueller est en train de prendre, ce développement est assuré de mettre fin aux plus folles espérances de La Resistance. Parce qu’il est hautement improbable qu’aucun responsable, si compromis soit-il, se voie poursuivre pour collusion avec les Israéliens et/ou leur lobby américain.
La dernière fois que la Justice US a essayé de le faire remonte à 2009, lors du scandale à l’espionnage Larry Franklin, dans lequel deux employés de l’AIPAC, le puissant lobby israélien, ont été poursuivis pour avoir obtenu des secrets sur le Conseil de Sécurité de l’analyste Larry Franklin. Cette affaire a été abandonnée parce que la poursuivre aurait révélé davantage de secrets encore.
C’était là un cas de véritable espionnage : la « collusion » est quelque chose de très différent et de beaucoup plus vague. Quoi qu’il en soit, le fait est qu’après ce qui semble des années de vains efforts, pas un iota de preuve n’est venu corroborer l’accusation selon laquelle les responsables de la campagne de Trump auraient comploté avec Poutine pour priver Hillary Clinton de son droit divin à la succession de bureau ovale. Le mythe fondateur sur lequel repose l’enquête de Mueller – l’idée que la Russie était derrière le déchargement d’e-mails par Wikileaks – n’a jamais eu la moindre réalité pour commencer : par conséquent, une fois lancée, l’enquête Mueller s’est ramifiée en examen plus général de possibles influences étrangères sur l’administration entrante. Ce qui pourrait et devrait signifier que la moitié de Washington va devoir bientôt faire appel à ses avocats
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Sujet: Re: Le Washington Post obligé d'admettre que l'ingérence russe dans les élections US n'a pas existé (The Duran) Dim 31 Déc - 0:48
Bonsoir mes frères & sœurs A l'heure où le dossier "ingérence russe" semble tomber dans l’oubli il y en a un autre qui persiste et commence à bien puer pour la concernée C'est un peu l'adage de l’arroseur arrosé Akasha
Hillary Clinton : Suites de "l'affaire des emails", (ça sent mauvais... bientôt la prison ?)
Un an après la défaite d'Hillary Clinton, l'affaire de ses emails confidentiels continue d'éclabousser l'ancienne candidate démocrate. Vendredi, le FBI a publié une nouvelle salve de courriels appartenant à Huma Abedin, une ancienne collaboratrice d'Hillary Clinton du temps où celle-ci était secrétaire d'Etat de Barak Obama.
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 47 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Le Washington Post obligé d'admettre que l'ingérence russe dans les élections US n'a pas existé (The Duran) Mar 6 Fév - 0:01
La main du FBI derrière le Russia-Gate, par Ray McGovern
Durant l’ère Watergate, les libéraux ont sonné l’alarme sur la manipulation des politiciens américains par les agences de renseignement, mais aujourd’hui, la haine de Trump aveugle beaucoup d’entre eux sur la réalité du danger qui s’annonce, comme l’explique l’ancien analyste de la CIA Ray McGovern.
Le Russia-gate est devenu le FBI-gate, grâce à la publication officielle des messages imprudents entre l’officier de contre-espionnage du FBI Peter Strzok à la langue bien pendue, et sa loquace petite-amie l’avocate du FBI Lisa Page. (Dix textes caractéristiques venant de leurs échanges sont insérés à la fin de cet article).
Donald Trump et Hillary Clinton durant le troisième débat en 2016, où Clinton a traité Trump de « marionnette de Vladimir Poutine »
Malgré son précédent poste comme chef de la section contre-espionnage du FBI, Strzok pensait naïvement que ses messages SMS depuis les téléphones du FBI, ne pourraient pas être tracés. Strzok devait dormir pendant le « Security 101 ». Ou Il était peut-être trop occupé à envoyer des SMS pendant cette formation. Sa petite amie Page ne peut pas se réjouir de s’être fourvoyée en étant certaine que l’utilisation de téléphones du bureau serait une façon sécurisée de mener leur histoire(s).
Il aurait déjà été assez malheureux pour Strzok et Page de voir leurs textes au ton adolescent tout simplement dévoilés, exposant l’abandon insouciant d’amants maudits qui cachent (pensaient-ils) des secrets aux époux cocufiés, aux collègues du bureau, et à tout le monde. Cependant, pour les comploteurs du « jamais Trump » au FBI, la publication officielle d’une partie seulement (375 sur environ 10 000) des messages, produit considérablement plus de dégâts.
Nous nous trouvons soudain face à des preuves documentées que des éléments clés de la communauté du renseignement avaient essayé de court-circuiter le processus démocratique. Et cela jette un voile nouveau et sombre sur la promotion du Russia-gate qui dure depuis un an. Il apparaît maintenant que ce ne sont pas les Russes qui ont essayé de truquer le résultat des élections américaines, mais des chefs de la communauté de renseignement américaine, des personnages de l’ombre appelés parfois le « Deep State ».
On attend la publication annoncée de plus de messages du dialogue Strzok-Page. Et l’inspecteur général du Ministère de la Justice possède apparemment des messages additionnels venant d’autres personnes de l’équipe que le conseiller spécial Robert Mueller avait choisi pour l’aider à enquêter sur le Russia-gate.
En plus de provoquer le licenciement de Strzok et Page, la révélation des messages a aussi sonné le glas de la carrière du directeur-adjoint du FBI Andrew McCabe, dans le bureau duquel s’est passé une partie du complot et qui a déjà annoncé son projet de prendre sa retraite bientôt.
Mais la principale victime est la campagne de 18 mois menée par le FBI pour saboter le candidat et actuel président Donald Trump en utilisant l’évaluation des renseignements de l’administration Obama sur le Russia-gate, la surveillance électronique à la légalité douteuse et un dossier salace puant, tout en utilisant des techniques tout aussi discutables pour exonérer Hillary Clinton et ses plus proches conseillers des crimes qui consistent notamment à mentir au FBI et à compromettre des secrets.
Ironiquement, les messages Strzok-Page procurent quelque chose que l’enquête sur le Russia-gate avait tristement oublié : des preuves de première main de l’intention de corrompre et de sa mise en œuvre. Après des mois de recherches épuisantes d’une « preuve » de la collusion Trump-Russes dont le but aurait été de mettre Trump à la Maison Blanche, ce que l’on a à présent, c’est la véritable preuve que des hauts fonctionnaires de l’administration Obama ont fait collusion pour garder Trump hors de la Maison Blanche – preuve de ce que les détectives privés du bon vieux temps appelaient « les moyens, le motif, et l’opportunité ».
Bien plus triste pour les enthousiastes du Russia-gate, la correspondance des amants du FBI procure une preuve factuelle révélant beaucoup de choses sur le récit fabriqué sur la « Résistance » – l’histoire artificielle que le New York Times et la plupart des médias mainstreams américains ont jugé digne d’être imprimée avec bien peu de scepticisme et bien peu sinon aucune mise en garde, un scénario sur des sournoiseries russes brillantes qui en fait ne manquent pas seulement de vraies preuves, mais n’a même aucun sens à première vue, se fiant seulement à des ouï-dire et des rumeurs.
Le récit Russia-gate s’articule toujours sur la notion prédominante que le président russe Vladimir Poutine avait prévu il y a des années, ce qu’aucun analyste politique américain n’avait considéré comme seulement possible, l’ascension politique de Donald Trump. Selon le récit, le diseur de bonne aventure Poutine aurait alors pris le risque de créer des tensions pires encore avec la puissance nucléaire américaine qui – en toute logique – aurait été menée par la présidente vengeresse Hilary Clinton.
À côté de ce scénario hautement improbable, il y avait les dénégations catégoriques de Wikileaks, qui avait distribué les e-mails soi-disant piratés des Démocrates, que l’information venait de Russie – et il y a eu l’étrange incapacité de l’Agence de sécurité Nationale (NSA) à utiliser son pouvoir énorme pour fournir une preuve technique qui supporterait le scénario du piratage russe.
Le choc Trump
Mais le choc de l’élection de Trump et la décision de beaucoup de supporters du « jamais Trump » de se jeter dans la résistance a mené à une situation dans laquelle tout scepticisme prudent ou demande de preuves ont été écartés.
Le président Donald Trump faisant son discours officiel inaugural le 20 janvier 2017. (capture d’écran du gouvernement)
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Donc, le 6 janvier 2017, le directeur du renseignement National d’Obama, James Clapper, a publié un rapport sans preuves dont il dit qu’il a été complété par des analystes triés sur le volet de la CIA, du FBI et de la NSA, déclarant que la Russie et le président Poutine étaient derrière la publication des e-mails démocrates dans un complot visant à aider Trump à gagner les élections.
Malgré l’extraordinaire gravité de cette accusation, même le correspondant du New York Times Scott Shane a relevé que cela manquait de preuves. Il écrivit à l’époque : « Ce qui manque dans le dossier du (6 janvier) rapport public, c’est ce que les Américains attendaient ardemment : une preuve solide pour soutenir l’affirmation des agences sur le fait que le gouvernement russe a manigancé une attaque sur les élections… Au lieu de cela, le message des agences nous demande essentiellement de “les croire sur parole” ».
Mais « l’évaluation » a servi à quelque chose chez les supporters du « jamais-Trump » : cela a apposé un cachet officiel sur ce cas, en délégitimant l’élection de Trump et même en ravivant un espoir de longue date que le Collège Électoral pourrait inverser le résultat et installer possiblement un candidat intermédiaire comme l’ancien secrétaire d’état Colin Powell à la Maison Blanche. Alors que le stratagème Colin Powell s’éventait, l’espoir de renverser Trump d’une façon ou d’une autre pétillait encore, nourri de l’hystérie grandissante autour du Russia-gate.
Virtuellement, tout scepticisme sur « l’évaluation » sans preuves a été rejeté. pendant des mois, le Times et les autres journaux de référence ont répété le mensonge selon lequel 17 agences de renseignements américaines s’étaient jointes pour conclure sur le « piratage » russe. Même quand ce mensonge a plus tard été connu, la plupart des publications majeures a juste ajusté le discours en disant que des agences de renseignements américaines étaient parvenues à la conclusion du « piratage russe ». La constatation brute initiale de Shane sur le manque de preuves a disparu du discours officiellement approuvé des médias mainstream sur le Russia-gate.
Les doutes au sujet du « hack » russe ou des suggestions dissidentes selon lesquelles ce dont nous avons été témoins était un « coup d’État en douceur » ont été bafoués par les principaux commentateurs des médias. D’autres avertissements de vétérans américains des services de renseignements sur les faiblesses du récit du Russia-gate et le danger de laisser des services de renseignement politisés renverser une élection constitutionnelle ont également été balayés dans le but d’éjecter Trump de la Maison Blanche.
Cela ne semblait même pas avoir d’importance lorsque de nouvelles révélations sur le Russia-gate entraient en conflit avec le récit original selon lequel Poutine avait en quelque sorte désigné Trump en tant que candidat mandchou [Un ‘Candidat Mandchou’ est un individu qui a subi un lavage de cerveau et qui a été programmé sous hypnose. Le terme vient de l’intitulé du roman de Richard Condon en 1958, qui a été adapté deux fois sur grand écran sous le titre The Manchurian Candidate, NdT]. Tout le scepticisme journalistique normal a été abandonné. Tout se passait comme si les défenseurs du Russia-gate commençaient par conclure que Trump devait partir et ensuite intégrer les faits dans ce moule, mais quiconque notait les violations des procédures normales d’enquête était considéré comme un « facilitateur de Trump » ou un « larbin de Moscou ».
La preuve textuelle
Mais les SMS du FBI apportèrent la preuve textuelle que les fonctionnaires clés du FBI impliqués dans l’enquête sur le Russia-gate étaient profondément biaisés et prêts à se payer Trump, ajoutant une preuve solide à la plainte de Trump qu’il était l’objet d’une « chasse aux sorcières ».
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Peter Strzok, qui a été sous-directeur adjoint du Federal Bureau of Investigation, commandant en second du contre-espionnage.
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Justifié ou pas, le sentiment de vengeance de Trump pourrait difficilement être plus dangereux – en particulier à un moment où le besoin le plus urgent est de drainer de la testostérone du soi-disant Génie-d’Écurie-en-Chef et de ses généraux soudards.
Sur le front intérieur, Trump, ses amis riches, et les penseurs du même tonneau au Congrès peuvent maintenant avoir le sentiment d’avoir une encore plus franche carte blanche pour exploiter la misère indicibles des pauvres, des veuves, des étrangers et autres humains vulnérables. Ça a toujours été un danger sous-jacent de la stratégie de résistance de saisir n’importe quelles armes disponibles – peu importe à quel point imprudentes ou injustes – pour « se payer Trump ».
Au-delà de cela, le Russia-gate est devenue si central dans le scénario de l’establishment de Washington qu’il ne semble y avoir aucune place pour des remises en cause ou un retour en arrière. L’élan est tel que certains démocrates et les médias « jamais-Trump » ne peuvent pas arrêter d’attiser la fumée du Russia-gate et de garder l’espoir en dépit de tout que cela justifiera d’une façon ou d’une autre la destitution de Trump.
Pourtant, le processus sordide d’utilisation de moyens légaux/d’enquête pour régler les comptes politiques compromet davantage le principe de la « primauté du droit » et l’intégrité du journalisme aux yeux de nombreux Américains. Après une année de Russia-gate, la « primauté du droit » et la « recherche de la vérité » semblent avoir été réduites à des phrases pompeuses pour le règlement de comptes politique, déjà souillées par les républicains avec le harcèlement des démocrates et devenant maintenant une méthode bipartite pour accabler les rivaux politiques indépendamment du manque de preuves.
Strzok et Page
Peter Strzok (prononcer “struck”) a un pedigree intéressant avec de multiples tâches concernant à la fois Mme Clinton et M. Trump. En tant que chef du contre-espionnage du FBI pendant l’enquête sur l’utilisation non autorisée d’un serveur de courrier électronique privé pour des informations classifiées par la secrétaire d’État Hillary Clinton, Strzok a apparemment changé les mots « négligence grave » (qui auraient pu déclencher des poursuites judiciaires) pour les moins graves « inattention extrême » dans la description des actions de Clinton par le directeur du FBI, James Comey. Ce changement sémantique a permis à Comey de conclure seulement 20 jours avant le début de la convention nationale démocratique en juillet 2016, « qu’aucun procureur raisonnable » ne porterait plainte contre Mme Clinton.
Puis, en tant que sous-directeur adjoint de la division de contre-espionnage, Strzok a dirigé l’enquête du FBI sur l’ingérence présumée de la Russie dans les élections américaines de 2016. Il y a fort à parier qu’il ait été intraitable dans le choix du contingent d’analystes du FBI qui a rejoint les homologues « triés sur le volet » de la CIA et de la NSA afin de préparer l’expertise sans preuves du 6 janvier 2017 accusant le président russe Vladimir Poutine d’avoir interféré dans les élections de 2016. (Bien qu’admise dans la pensée de groupe de l’Establishment comme une vérité révélée, cette mauvaise justification pour leur analyse reflétait l’apogée de la politisation du renseignement – concurrencée seulement par les renseignements frauduleux sur les « armes de destruction massive » en Irak il y a 15 ans.)
En juin et juillet 2017, Strzok était le principal responsable du FBI chargé d’enquêter sur les liens possibles entre la campagne de Trump et la Russie, mais il a été démis de ses fonctions lorsque l’inspecteur général du département de la Justice a appris l’échange de SMS Strzok-Page et le raconta à Mueller.
Ce n’est pas une mince ironie que ce qui a fichu dedans les tourtereaux du FBI était leur mépris viscéral pour M. Trump, leur attitude de majorettes envers Mme Clinton et ses associés, leur préjugé datant des années 50 à la James Clapper que les Russes sont « presque génétiquement motivés » par le mal, et leur (Strzok/Page) conviction élitiste qu’ils savent bien mieux ce qui est bon pour le pays que les citoyens américains ordinaires, dont ces « déplorables » desquels Clinton disait qu’ils constituaient la moitié des partisans de Trump.
Mais Strzok/Page n’avaient aucune idée que leur orgueil, leur élitisme et leurs intrigues seraient révélés d’une manière si tangible. Le pire pour eux, la chose même pour laquelle Strzok, en particulier, s’est donné à fond – le sabotage de Trump et l’immunité de Mme Clinton et de ses conseillers les plus proches se désagrège maintenant.
Congrès : surveiller ou survoler ?
À ce stade, la question à 64 dollars est de savoir si les divers comités de surveillance du Congrès resteront confortablement installés dans leur rôle habituel de comités « de survol » ou s’ils auront le courage d’essayer de remplir leur devoir constitutionnel. Cette dernière solution impliquerait de faire face à un puissant État profond et à sa vaste boîte à outils de techniques de représailles bien rodées, y compris le chantage dans le style J. Edgar Hoover sur les stéroïdes, activé par la surveillance électronique de presque tout et de tout le monde. Oui, la technologie d’aujourd’hui permet la collecte large, et « Tout collecter » est devenu la devise.
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Robert Mueller, ancien directeur du FBI.
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Le sénateur Chuck Schumer, Démocrate-New York, près de quatre décennies à la Chambre et au Sénat, a ouvertement prévenu le nouveau président Trump en janvier 2017 de ne pas s’en prendre à la communauté des services de renseignements américains, parce que les responsables du renseignement américain « se vengeront de mille façons » si vous êtes assez « stupide » pour vous les mettre à dos.
Grâce aux près de 10 000 SMS échangés entre Strzok et Page, dont seulement une petite fraction a été remise au Congrès il y a quatre semaines, il y a maintenant une véritable preuve sur les soupçons qu’il y avait en effet un « coup d’État profond » en train de « corriger » le résultat de l’élection de 2016. Nous savons maintenant que les fonctionnaires soi-disant apolitiques du FBI avaient d’énormes agendas politiques à suivre. Les échanges Strzok-Page dégoulinent de mépris pour Trump et pour ceux vus comme ses lamentables et putrides partisans. Dans un SMS, Strzok a exprimé son mépris viscéral pour les électeurs de Trump de la classe ouvrière, en écrivant le 26 août 2016 : « Je suis allé dans un Walmart du sud de la Virginie. Je pouvais sentir le soutien de Trump… c’est épouvantablement réel ici. »
Les SMS montrent même Strzok avertissant de la nécessité d’une « police d’assurance » pour contrecarrer Trump au cas malheureux où ses performances de sondage prendraient le pas sur celles de Mme Clinton.
Un SMS du 6 août 2016, par exemple, montre Page donnant à son chevalier en armure étincelante une forte affirmation : “Peut-être es-tu censé rester où tu es parce que tu es censé protéger le pays de cette menace [Trump].” Ce SMS à Strzok inclut un lien vers une chronique de David Brooks dans The New York Times, dans laquelle Brooks conclut avec l’appel du clairon : « Il arrive un moment où la neutralité et le profil bas deviennent déshonorants. Si vous n’êtes pas en révolte, vous êtes de mèche. Quand cette période et votre nom seront mentionnés, des décennies plus tard, vos petits-enfants se détourneront dans la honte. »
Un autre SMS montre que d’autres hauts responsables du gouvernement – alarmés par la possibilité d’une présidence de Trump – ont rejoint la discussion. Dans une allusion évidente à une réunion d’août 2016 avec le directeur adjoint du FBI, Andrew McCabe, Strzok écrit à Page le 15 août 2016 : « Je veux croire le scénario que vous avez esquissé dans le bureau d’Andy – qu’il n’y a aucun moyen qu’il [Trump] soit élu – mais je crains que nous ne puissions pas prendre ce risque ». Strzok a ajouté : « C’est comme une police d’assurance dans le cas improbable où vous mourriez avant l’âge de 40 ans. »
Police d’assurance ?
Le président du Comité judiciaire du Sénat, Chuck Grassley, Républicain-Iowa, dit qu’il demandera à Strzok d’expliquer la « police d’assurance » lorsqu’il l’appellera à témoigner. Ce qui semble déjà clair, c’est que le fameux « Dossier Steele » faisait partie de « l’assurance », tout comme la légende selon laquelle la Russie a piraté les courriels du président de la campagne DNC et Clinton, John Podesta, et les a transmis à WikiLeaks.
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Si les enquêteurs du Congrès ont été attentifs, ils savent déjà ce que Scott Ritter, un ancien inspecteur de l’armement, a partagé avec les collègues de Veterans Intelligence Professionals for Sanity (VIPS) cette semaine ; nommément, Glenn Simpson de Fusion GPS, qui a commandé le dossier de la Russie en utilisant l’argent du Parti démocrate, a déclaré qu’il avait contacté Steele après le 17 juin, juste trois jours avant la publication du premier rapport de Steele, en s’appuyant sur sept sources.
« Il y a autant de chances qu’il neige en enfer, que ce soit des renseignements originaux rassemblés par Steele ; il semble plutôt avoir fait appel à un seul ‘intermédiaire de confiance’ pour recueillir des rumeurs non fondées qui existaient déjà. »
Un autre collègue de VIPS, Phil Giraldi, écrivant d’après sa propre expérience dans le secteur privé, a ajouté : « Le fait que vous ne contrôliez pas vos sources fréquemment signifie qu’ils vous raconteront ce qu’ils pensent que vous voulez entendre. Comme ils ne le font que pour de l’argent, plus les détails sont sordides, mieux c’est, car cela augmente la valeur apparente de l’information. Le cabinet de sécurité privé, à son tour, qui le fait aussi pour l’argent, va répercuter les histoires et même les enjoliver pour garder le client heureux et l’encourager à revenir. Quand j’ai lu le dossier Steele, il me semblait terriblement familier, comme les nombreux rapports similaires que j’avais vus et qui combinaient des conneries avec suffisamment d’informations crédibles pour que tout le produit ait l’air respectable. »
Il est maintenant largement connu que les démocrates ont payé les « primes d’assurance », pour ainsi dire, pour le « dossier » de l’ancien agent de renseignement britannique Christopher Steele sur une « entente » glauque – mais non prouvée – entre Trump et les Russes. Si, comme beaucoup l’ont conclu, le dossier a été utilisé pour justifier un mandat de la FISA pour espionner la campagne de Trump, les personnes impliquées seront dans la mouise jusqu’au cou, si les superviseurs du Congrès font leur travail.
Comment, pourriez-vous vous demander, Strzok et ses associés pouvaient-ils entreprendre ces démarches extralégales avec tant de mépris pour les conséquences possibles si elles devaient être dévoilées ? La réponse est facile. Mme Clinton était donnée gagnante d’avance, vous vous souvenez ? C’était juste une assurance supplémentaire sans aucune attente de quelque « prestation de décès » que ce soit – excepté la mort électorale de Trump en novembre 2016. L’attitude semblait être que, si la violation de la loi FISA devait éventuellement être découverte, il y aurait peu d’intérêt pour une enquête sérieuse par les rédacteurs en chef du New York Times et d’autres publications anti-Trump, et tous les problèmes résiduels pourraient être traités par la Présidente Hillary Clinton.
Le sénateur Lindsey Graham, Républicain-Caroline du Sud, qui préside le sous-comité du pouvoir judiciaire sur le crime et le terrorisme, a signé la lettre de mission renvoyant Christopher Steele au ministère de la Justice pour enquêter sur ce qui semble être de fausses déclarations sur le dossier. En signant, Graham a noté « les nombreux signaux d’arrêt que le ministère de la Justice a ignorés dans son utilisation du dossier ». La signature de la sénatrice Dianne Feinstein, Démocrate-Californie, était absente – signe précoce qu’une querelle de palais très partisane est à l’horizon. Mardi, Feinstein a publié unilatéralement une volumineuse transcription du témoignage antérieur de Glenn Simpson et, comme sur un claquement de doigts, les experts de l’establishment ont décrit Steele comme une bonne source et Glenn Simpson du GPS Fusion comme une victime.
La mêlée est maintenant en cours ; le résultat est incertain.
Ray McGovern travaille avec Tell the Word, une branche éditoriale de l’Église œcuménique du Sauveur dans le centre-ville de Washington. Il a été analyste du renseignement de l’armée et de la CIA pendant 30 ans,il a préparé et présenté les résumés quotidiens pour Nixon, Ford et Reagan, et est cofondateur de Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS). +++++++++++++
Extraits de SMS entre Peter Strzok et Lisa Page, communiqués au Congrès et aux médias le 13 décembre 2016.
Page – Alors, tu dis d’échanger par SMS quand nous parlons de Hillary parce que ça ne peut pas être tracé, tu étais juste en train de nettoyer, pq tu te sens mal de t’être lâché, mais ça ne peut pas être corrigé maintenant.
++++++++++
08/07/2016
Strzok – Et pendant ce temps, nous avons des manifestants de Black Lives Matter, en ce moment, scandant « pas de justice, pas de paix » autour du ministère de la Justice et de la Maison Blanche…
Strzok – Je n’ai pas lu. Mais je pense qu’il est clair qu’il capte tous les électeurs blancs et pauvres que les républicains traditionnels ont abandonnés en douce dans la quête du Tout-Puissant $$$
Strzok – Merci. C’est bien vrai que nous sommes tous deux très chanceux. Et bien sûr, je vais essayer de l’aborder de cette façon. Je sais juste que ce sera difficile à certains moments. Je peux protéger notre pays à plusieurs niveaux, je ne suis pas sûr que ça serve à quelque chose.
++++++++++++
09/08/2016
Page – Il ne va quand-même pas devenir président, pour de vrai ? Non ?!
Strzok – OMD tu as entendu ce que Trump vient de dire ?
+++++++++++
26/08/2016
Strzok – Je reviens juste d’un Walmart de Virginie du Sud. Je pouvais SENTIR le soutien de Trump…
Page – Yep. Sorti avec (modéré) Nous détestions tout et tout le monde.
Page – À nous lamenter sur le désastre qu’est notre pays.
Strzok – Ouais… c’est effroyablement réel ici
+++++++++
20/10/2016
Strzok : Je suis exaspéré. Trump est un p**ain d’idiot, incapable de donner une réponse cohérente.
Strzok – JE NE PIGE PAS CE QUI ARRIVE A NOTRE PAYS p**ain (modéré)??!?!
Page – Je ne sais pas. Mais on s’en remettra. C’est l’Amérique. On gère.
Strzok – Donald a dit « bad hombres »
Strzok – Trump a dit ce que le FBI a fait est scandaleux.
John Kelly a empêché le représentant Dana Rohrabacher, Représentant de la Californie de rencontrer le président Donald Trump au sujet d’une entrevue qu’il a eue à Londres en août avec le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange.
Rohrabacher prétendait qu’Assange lui avait montré, ainsi qu’à son compagnon de voyage, Charles Johnson, la preuve définitive que la Russie n’était pas la source des communications du Parti démocrate que WikiLeaks a publiées pendant la campagne de 2016. Assange était prêt à partager cette information avec les responsables américains, a déclaré Rohrabacher, mais il n’ a jamais été en mesure de soumettre cette offre au président.
Rohrabacher, que l’on considère généralement comme sympathisant avec le gouvernement russe, a déclaré que Kelly lui avait dit que la rencontre avec Trump pourrait mettre le président dans une dangereuse situation juridique inutile. « Ce qui m’empêche d’en parler à Trump, c’est l’existence d’un procureur spécial », a dit Rohrabacher. « Non seulement Kelly, mais d’autres sont inquiets du fait que je dise un mot à Trump à propos de la Russie, et que c’est ça qui apparaîtrait aux yeux des procureurs incontrôlables comme étant la véritable collusion. »
Assange ne voulait pas divulguer les preuves publiquement, a dit Rohrabacher, parce qu’il ne voulait pas dévoiler ses sources et ses méthodes. (Assange n’a pas répondu à une demande de commentaire.)
En septembre, le Wall Street Journal a fait un reportage sur la conversation de Rohrabacher avec Kelly, mais à l’époque, Kelly et Rohrabacher ont refusé de faire des commentaires.
On ne sait pas très bien si Kelly s’inquiétait vraiment de l’implication de Trump, ou si c’était la conduite qu’il avait dictée à Rohrabacher pour le contrer, mais cette décision serait conforme à la détermination de Kelly de mettre de l’ordre dans ce qui était, à son arrivée, une Maison-Blanche chaotique.
Pendant un certain temps, Kelly a réussi à faire régner un semblant d’ordre avec l’aide de l’ancien secrétaire d’État à la Maison-Blanche, Rob Porter. Mais la démission de Porter au milieu d’allégations de violences conjugales a ressuscité un beau chaos à la Maison-Blanche. Trump, selon des sources proches, a été furieux de la façon dont Kelly a géré la situation, omettant de l’informer des accusations portées contre Porter et de continuer à le défendre pendant qu’elles s’accumulaient.
Dans le cas de Rohrabacher, le représentant de la Californie a dit qu’il comprenait la décision de Kelly. « Le général Kelly a été très avisé en prenant cette décision », a-t-il dit. « Je n’aime pas ça, mais c’est une réalité, nous ne pouvons pas exposer le président à ce genre de poursuites. Il a peur que cela n’ouvre une brèche, et je pense que cela a une certaine pertinence. »
Rohrabacher a été accompagné dans son voyage par Charles Johnson, un militant de droite controversé, qui poursuit Twitter pour l’avoir banni du site. Johnson a appuyé l’affirmation de Rohrabacher selon laquelle Assange avait fourni des preuves que la Russie n’était pas sa source, mais qu’il pardonnait moins la décision de Kelly. « Je pense qu’il est étrange que Kelly se porte garant de Rob Porter auteur de maltraitances répétées sur son épouse, mais il ne se passera pas longtemps avant que le patriote Dana Rohrabacher ne rencontre (Trump) au sujet d’Assange et de la Russie », a-t-il dit.
Mais pour d’autres éléments concernant la conduite de la politique étrangère du GOP, pour lesquels la Russie est considérée comme l’un des principaux adversaires, la décision de Kelly n’a pas posé de problème. « Mais quel que soit l’endroit ou quelle qu’en soit la raison, Trump ne devrait jamais se trouver près de Rohrabacher. Jamais. », a déclaré Kristofer Harrison, qui a travaillé sur les questions russes pour le secrétaire à la Défense Don Rumsfeld et la secrétaire d’État Condoleezza Rice pendant l’administration Bush. « Rohrabacher s’est rendu en Russie pour aider à mettre au point le Global Magnitsky Act, un sujet lié à la rencontre de Don Jr. et Jared à la Trump Tower avec des espions russes. Il a remercié publiquement la Russie pour ses efforts en faveur de la Syrie. Il a rencontré Vladimir Yakunin, qui est sur la liste des sanctions américaines. »
La seule chose surprenante au sujet de la décision, selon Harrison, c’est qu’elle ait dû être prise. « En temps normal, Trump aurait dû le considérer comme dangereux. Il est ahurissant qu’il ait fallu l’intervention de Kelly pour mettre fin à la réunion », a-t-il dit, « mais Kelly a quand même eu raison de le faire. »
Photo du haut :Rep. Dana Rohrabacher, R-Calif. se tient à l’extérieur du déjeuner politique des Républicains sénatoriaux en attendant l’arrivée du président Donald Trump au Capitole le mardi 24 octobre 2017.
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
orné Modérateur
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 51 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: Le Washington Post obligé d'admettre que l'ingérence russe dans les élections US n'a pas existé (The Duran) Lun 12 Mar - 14:39
Bonjour, Je suis de retour, pas de panique je vais bien (rires). L'histoire n'est pas récente de chez récente (sourires), mais (dé)montre bien le parti-pris des médias et l'impossibilité qu'ils éprouvent à allez au bout des dossiers. Cette affaire de collusion anti-Trump et l'aide occulte apporté par la France à une Hillary Clinton encore persuadée de son succès. Pourtant en coulisse, celle de l'état profond, le choix lui était très certainement déjà fixé sur Trump l'oligarque bien plus "armé" à répondre aux intérêts des lobbys et sociétés privées pour continué le plan de privatisation de tous les systèmes tout comme Macron le fait pour la France. Orné
Scandale d’état : Selon la presse US, le gouvernement français aurait secrètement donné des dizaines de millions de dollars à Hillary Clinton
Après la défaite de Hillary Clinton à l’élection présidentielle américaine, les gouvernements étrangers qui achetaient les services de la puissante Secrétaire d’État US ont commencé à réduire significativement leurs dons à la fondation qu’elle préside avec son mari.
Alors que le FBI enquête activement sur cette gigantesque entreprise de corruption, la presse américaine révèle que des « dizaines de millions de dollars » d’argent du contribuable hexagonal auraient été versés par le gouvernement français à la famille Clinton.
Les gouvernements étrangers seront encouragés à enquêter sur les finances de la Fondation Clinton tandis que nombre d’entre eux ont déjà coupé leurs transferts d’argent vers l’organisation menacée d’un scandale majeur. Une source proche de l’équipe de transition du Président-élu Donald Trump a déclaré au New York Post que la nouvelle administration se prépare à faire pression sur les ambassadeurs US qu’elle nommera afin de traiter le cas de la fondation auprès des gouvernements étrangers et leur suggérer d’enquêter sur leurs arrangements financiers.
Donald Trump s’apprête donc à démanteler l’énorme machine de corruption édifiée par le clan Clinton. Nombre de leurs clients étrangers, politiciens en tête, vont rapidement se retrouver dans le viseur du nouveau gouvernement US qui doit traiter là une colossale affaire de corruption et de trahison, Hillary Clinton et son mari ayant sacrifié les intérêts nationaux des USA à l’étranger pour leur propre profit.
Sans surprise, le gouvernement français est impliqué :
Quelques jours après la défaite électorale de Hillary Clinton, le fisc français a commencé à enquêter sur les traces de dizaines de millions de dollars d’argent gouvernemental ayant fini dans les coffres de la Fondation Clinton, selon un document analysé par le New York Post.
Cette enquête du fisc français n’intervient pas par hasard : le nouveau président a lancé les avertissements nécessaires à tous les gouvernements impliqués dans les opérations secrètes de la chef de file de la gauche américaine.
C’est cette implication qui explique pourquoi les principaux politiciens hexagonaux ont apporté leur soutien à Clinton durant la campagne :
Nicolas Sarkozy : "Je souhaite la victoire d'Hillary Clinton" https://t.co/jRh3dUM3ZB via @europe1 Sarkozy bat le record d'hypocrisie.
Tous ont en effet en commun d’avoir activement participé, depuis l’accession de Barack Obama à la Maison Blanche, aux entreprises de changement de régime de l’administration socialiste américaine, alliée aux Frères Musulmans au Moyen-Orient. Qu’il s’agisse de la Libye ou de la Syrie.
Hillary Clinton recevant par ailleurs des dizaines de millions de dollars de l’Arabie Saoudite et du Qatar, deux états alliés sous les présidences Sarközy et Hollande (source).
La grande purge entreprise par Donald Trump aux USA devrait avoir de sérieuses ramifications internationales avec la publication d’informations sur les responsables français impliqués.