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 Bienvenue dans l’agriculture de demain, libérée des pesticides et du pétrole, et créatrice de dizaines de milliers d’emplois

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MessageSujet: Bienvenue dans l’agriculture de demain, libérée des pesticides et du pétrole, et créatrice de dizaines de milliers d’emplois   Bienvenue dans l’agriculture de demain, libérée des pesticides et du pétrole, et créatrice de dizaines de milliers d’emplois Icon_minitimeMer 8 Oct - 18:49

Bonjour,
Il y a parfois des nouvelles qui donnent espoir, et montre que beaucoup de personnes l'air de rien œuvre à un monde meilleurs et amélioré la vie, et supprimer petit à petit les produits toxiques de notre quotidiens qui n'ont de raison d'exister que le productivisme. Donc en matière d'agriculture, il est grand temps de palier au productivisme en outrance qui ont comme politique les pesticides, les OGM, herbicides, etc...

Non seulement se projet vise une agriculture "verte" (sourire), mais promet la création d’emplois, que demander de plus ?

Il y a quelques mois déjà, akasha et moi avions parler de se projet, qui sur papier était pleins d'espoir, mais souffrait de quelques lacunes et manque d'information et fut livré à la dure critiques. Ici cela me semble tenir beaucoup mieux la route.

Voila cela donne du peps et de l'espoir pour le future, ici nous ne sommes pas dans les futilités sans importance, il s'agit d'un plan sur l'avenir. Bonne lecture.



Bienvenue dans l’agriculture de demain, libérée des pesticides et du pétrole, et créatrice de dizaines de milliers d’emplois

Bienvenue dans l’agriculture de demain, libérée des pesticides et du pétrole, et créatrice de dizaines de milliers d’emplois Arton4023-da23d

C’est une promesse pleine d’avenir : nourrir la France sans pesticides, sans engrais chimiques, et quasiment sans pétrole, tout en dégageant de substantielles marges et en créant des dizaines de milliers d’emplois. A la Ferme du Bec Hellouin, non loin de Rouen, on invente cette agriculture de demain. Expérimentant des techniques qui viennent des quatre coins de la planète, cette ferme en permaculture produirait autant voir plus que le système conventionnel. L’exploitation pose les bases d’un nouveau modèle agricole : celui d’un réseau de centaines de milliers de micro-fermes rentables et capables de générer chacune un emploi à plein temps. Reportage.



Ce jour de printemps, Charles Hervé-Gruyer est accroupi au pied d’une butte de terre et repique des navets. Autour, une mare et un cours d’eau où viennent se réfléchir les rayons du soleil, de quoi augmenter légèrement la température de la butte cultivée. Nous sommes ici sur une petite île de la ferme du Bec Hellouin, à une cinquantaine de kilomètres de Rouen, dans l’Eure. Des canards [1] barbotent et viennent, quand c’est nécessaire, happer les limaces qui menacent les cultures. Sur le côté poussent des roseaux. Une fois broyés, ils serviront de paillage aux jardins afin d’empêcher les mauvaises herbes de pousser. En jeunes pousses, ils seront vendus à un restaurant parisien !

Un peu plus loin, un jardin-forêt – entendez, des arbres et arbustes fruitiers mélangés à des plantes aromatiques et médicinales – abrite les cultures des vents dominants. « Nous avons créé des petits milieux qui interagissent entre eux, avec une circulation de la matière organique », explique Charles. « Un cocon de nature vivante, protégée. »


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ur son île, Charles Hervé-Gruyer ressemble un peu à un aventurier… de l’alimentation de demain. Après avoir parcouru le monde sur un bateau école, il a accosté ici, au Bec Hellouin, un petit coin de terre où nourrir sainement ses enfants. Près de deux hectares d’herbage au sol, au départ peu fertile, où poussent désormais, en abondance, près de 1 000 variétés de végétaux, fruits, légumes, plantes aromatiques [2]. Dix ans plus tard, l’endroit est devenu une ferme de référence pour les adeptes de la permaculture, la culture permanente.

Toutes les semaines, 65 paniers de légumes issus de 2 000 m2 dédiés au maraîchage vont régaler les habitants du coin, de la région de Rouen et de Paris. Une autre partie est vendue à un grossiste, qui alimente ensuite un magasin Biocoop. Un restaurant parisien étoilé s’y approvisionne également. A la ferme, un chef cuisinier prépare confitures ou sauces qui sont ensuite vendues sur place.

« Les déchets de l’un font les ressources de l’autre »

En cette fin avril, quatre rotations de culture ont déjà été effectuées depuis le début de l’année. Sous la serre, petits pois, salades et carottes poussent à foison. Les fèves qui grandissent viennent capter l’azote pour alimenter les salades, qui s’étendent au sol et évitent ainsi l’apparition de mauvaises herbes. A la ferme du Bec Hellouin, toutes les cultures sont associées : pas de rangs séparés de carottes, pommes de terre et salades. Mais plusieurs variétés de légumes, aux besoins différents, plantés à proximité, et qui s’alimentent mutuellement. Dehors, des légumes précoces poussent sur une butte dite « chaude », agrémentée de fumier de cheval. Ce dernier se composte en direct sur la butte, et permet ainsi de gagner quelques degrés sur la fin du froid hivernal.


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La Ferme est à la pointe de la permaculture. « C’est s’inspirer de la nature pour nos installations humaines », explique Charles Hervé-Gruyer. « Les déchets de l’un font les ressources de l’autre. » C’est pourquoi le positionnement des cultures et des éléments, les uns par rapport aux autres, est primordial. L’objectif de la permaculture est de recréer la grande diversité et l’interdépendance présentes naturellement dans les écosystèmes [3]. « Nous prenons un soin extrême des sols, afin qu’ils soient de plus en plus vivants, fertiles, indique Charles. Les buttes permanentes, où la terre n’est jamais retournée mais continuellement enrichie, se rapprochent de la nature, car il n’y a pas d’engins qui viennent travailler ici. »
Une agriculture sans pétrole

A la ferme du Bec Hellouin, un tracteur n’est utilisé que pour le transport du fumier, qui vient du club hippique voisin. Au départ, un cheval aidait à retourner la terre. Jusqu’à ce que se développent les buttes permanentes, qui n’ont plus besoin d’être retournées. « La permaculture prévoit ce monde inédit, sans pétrole », note Charles qui déplace dans ses jardins sa brouette atelier, avec l’ensemble des « petits » outils dont il a besoin au quotidien. Une agriculture de la connaissance, qui n’a rien à voir avec l’agriculture conventionnelle actuelle. « Avec l’agriculture moderne, vous recevez un mail de la chambre de l’agriculture qui vous dit : il y a telle invasion d’insectes, voici le produit que vous pouvez mettre. A vous de jouer ! » Rien de tel ici. Pas d’application numérique pour savoir quel pesticide épandre et quand.


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L’agriculture menée au Bec Hellouin utilise très peu de pétrole. Loin derrière l’agriculture conventionnelle, et même, l’agriculture biologique. « Dans l’agriculture conventionnelle, pour produire une calorie d’alimentation, il faut 10 à 12 calories d’énergie fossiles, explique Charles. Le bio tente d’utiliser le moins possible d’engrais de synthèse mais nécessite beaucoup d’engins dans les champs. » Moins de pétrole, donc plus de travail à la main, minutieux, pour garantir sur le long terme une extraordinaire biodiversité des sols. « L’agriculture moderne cherche à atteindre une rentabilité à court-terme, en brûlant les réserves carbonifères. Nous, nous prenons notre temps. Le but de mon travail est que mes enfants puissent en profiter durablement. »

Des « néo-ruraux idéalistes » ?

A l’origine, c’est pour leurs enfants que Perrine et Charles Hervé-Gruyer décident de s’installer à la campagne. Perrine était juriste internationale, basée en Asie ; lui, écrivain et navigateur, parcourait le monde à la découverte des Indiens. Le couple s’est formé pour être psychothérapeutes avant de décider d’aller vivre à la campagne pour retrouver le lien avec la nature. « Nous étions des néo-ruraux idéalistes, raconte aujourd’hui Charles. Nous n’avions jamais visité de ferme en permaculture avant de nous installer ! » Ils en sourient encore. Au début, Perrine mettait des gants en plastique pour éviter de toucher la terre. Aujourd’hui, elle fait son pain avec les mêmes micro-organismes qu’elle donne à la terre afin de l’enrichir.


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Les deux premières années sont très difficiles. Le couple dépense toutes ses économies. « Nous avons cherché des solutions, relate Charles. Nous nous sommes tournés vers le monde anglo-saxon. Ma femme s’est rendue en Californie. Puis à Cuba. » Elle en revient avec des techniques parfois inconnues en France, qui sont à présent appliquées sur leur ferme. Ces techniques permettent d’augmenter la production, jusqu’à un niveau très élevée. Et cela, malgré de petites surfaces ! De quoi donner du fil à retordre aux critiques de l’agriculture biologique.

Excellents rendements

Car la question est récurrente : peut-on vraiment nourrir le monde sans utiliser d’engrais chimiques, de pesticides ou d’herbicides ? Pour y répondre, la ferme du Bec Hellouin a noué un partenariat avec l’Inra et l’école AgroParisTech. L’idée est simple : quantifier tout ce qui entre et sort de 1 000 mètres carrés de la ferme, isolés virtuellement. Combien d’heures de travail ? Quels outils sont utilisés ? Combien coûtent-ils ? Quels engrais naturels sont apportés ? Et finalement : combien de légumes et fruits sont récoltés pour quel chiffre d’affaire généré après vente ?


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Les premiers résultats tombent au milieu de l’année 2013. Sur 1 000 mètres carrés, il a fallu 1 400 heures de travail annuel pour générer 32 000 euros de chiffres d’affaires (calculé selon les récoltes et leurs prix moyens de vente en Haute-Normandie). Pourtant, l’année ne fut pas des plus propices. Une fois retirées les charges (semences, engrais), l’amortissement de l’outillage et des équipements (serres), « ces estimations permettent de penser que même une année médiocre, avec des personnes sans grande expérience en maraîchage, il y a moyen de dégager un revenu de l’ordre du Smic », constate le rapport de l’ingénieur agronome. Sachant que de nombreuses améliorations sont encore possibles pour augmenter les rendements. De quoi faire pâlir d’envie nombre de petits producteurs.

« Dans une ferme traditionnelle, en maraîchage, on obtiendrait ce chiffre d’affaire sur un hectare ! », indique Charles. La différence est de taille. Et sans gazole, sans engin mécanique, sans besoin d’acquérir de grandes surfaces de terres, les coûts de production sont faibles. L’étude se poursuit et est reproduite dans d’autres endroits de France avec des personnes qui s’installent pour la première année. Les rendements semblent toujours augmenter et laisser entrevoir de nouvelles perspectives.

La micro-ferme du futur : un million d’emplois possibles

Sous un abri, à côté des pelles, râteaux et grelinettes, un grand tableau. Y sont écrites les tâches à réaliser au cours de la journée et de la semaine. La Ferme emploie huit permanents. Production, recherche, formation : tout le monde est polyvalent. Une véritable ruche. La ferme accueille aussi des stagiaires et des porteurs de projet qui souhaitent se former à la permaculture. L’idée est de transmettre des techniques et des connaissances. Et d’éviter ainsi aux « étudiants » de répéter les erreurs que Charles et Perrine ont commises.


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Un peu partout, à la campagne comme à la ville, des micro-fermes comme celle du Bec Hellouin pourraient voir le jour. « Je pense que les gens vont venir à la terre à temps partiel. On peut se lancer quasiment sans investissement, du jour au lendemain. », suggère Charles qui estime qu’un million de micro-fermes pourraient être créées, en France, dans les prochaines années. Soit un million d’emplois possibles : « 1 000 m2 cultivés en maraîchage bio permaculturel permettent de créer une activité à temps plein », estime l’ingénieur Sacha Guégan. « C’est un métier dur, rappelle Charles, mais nous vivons chaque jour dans la beauté de la nature qui nous entoure. »

Simon Gouin (texte et photos)

Un reportage radio à la ferme du Bec Hellouin, réalisé par Terre de Lien Normandie en partenariat avec Basta !, sera prochainement mis en ligne.




[Bastamag]

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MessageSujet: Re: Bienvenue dans l’agriculture de demain, libérée des pesticides et du pétrole, et créatrice de dizaines de milliers d’emplois   Bienvenue dans l’agriculture de demain, libérée des pesticides et du pétrole, et créatrice de dizaines de milliers d’emplois Icon_minitimeMer 8 Oct - 18:50

Bonjour,
Après vous avoir proposer se magnifique reportage bourré d'espoir et de gens dévouer à un avenir plus radieux (intituler du sujet). Voici un autre reportage, qui celui-si nous montre la réalité d'aujourd'hui. Et nous exposes un problème réelle encore né de se système qui n'est basé que sur le profit et ne tiens absolument plus compte d'un développement autre que l'argent en lui même. Et met en péril notre santé et ici même à la diversité des ressources alimentaire. et la biodiversité, un non sens totale et aberrant. Tout ça on sait à qui on le dois "Monsanto" et le développement des OGM à mauvais escient.



Semences agricoles : comment préserver la biodiversité ?

En Europe, cinq multinationales, pour la plupart des entreprises issues de l’industrie chimique, dominent la production semencière. Elles produisent des variétés végétales qui obligent les agriculteurs à racheter des semences après chaque récolte. Mais certains agriculteurs, éleveurs et scientifiques se battent contre l’uniformisation des fruits et légumes.



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MessageSujet: Re: Bienvenue dans l’agriculture de demain, libérée des pesticides et du pétrole, et créatrice de dizaines de milliers d’emplois   Bienvenue dans l’agriculture de demain, libérée des pesticides et du pétrole, et créatrice de dizaines de milliers d’emplois Icon_minitimeLun 27 Nov - 1:35

Quand le maraîchage séduit : rencontre avec une « néo-paysanne »

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Judith, 30 ans, a la pêche ! Elle qui s’est convertie il y a quelques mois à peine à l’agriculture sur petite surface en permaculture, après une carrière de musicienne, ne voit que le bon côté de son nouveau choix de vie. Malgré les regards obliques de certains de ses voisins, les coûts de l’installation et les difficultés à rentabiliser l’activité dans les premiers mois, elle ne regrette pas sa décision, au contraire. Tout comme elle, les jeunes sont de plus en plus nombreux à se tourner à nouveau vers des métiers plus manuels, et à vouloir mettre les mains dans la terre. Rencontre inspirante.

Comparée aux autres exploitations, La ferme de Prétuilière, dont Judith est la seule exploitante, ressemble à un timbre poste. Pourtant, la « néo-paysanne » veut y croire fermement : à La Celle, dans le Var, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et sur moins d’un hectare, il serait possible d’avoir une activité agricole rentable, du moins si on se libère du productivisme agricole et des méthodes dépendantes de la pétro-chimie. Par conviction et par défi, elle a voulu le montrer, tout en restant en cohérence avec ses convictions

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« Mais que mange t-on ? »

L’histoire de Judith ressemble à celle de nombreux autres jeunes gens ayant progressivement choisi de revenir à la terre, après un long questionnement à propos du sens de leur vie. Judith elle même avait des grands-parents qui exploitaient une petite surface, mais éduquée par ses parents, elle n’a que très peu côtoyé cette réalité. Néanmoins, elle avait développé une sensibilité pour la nature dans sa jeunesse, puisqu’elle a essentiellement vécu dans des petits villages français, mais aussi en Afrique, pour poursuivre une partie de sa formation musicale. Elle a ainsi pu observer les problématiques alimentaires de près.

Le premier déclic lui est venu dans les mois après la naissance de sa fille, il y a 4 ans. Alors âgée de 26 ans, elle s’inquiète avec son compagnon « de ne pas réellement savoir ce qu’elle donne à manger à son enfant ». Le second déclic a eu lieu quelques mois plus tard, alors qu’elle travaillait dans une épicerie associative bio et « constate les difficultés à se fournir chez des producteurs biologiques locaux ». L’offre permettait difficilement de répondre à la demande, se souvient-elle… C’est alors qu’elle commence à envisager de manière sérieuse d’embrasser le métier de maraîchère.

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Judith se lance après seulement quelques formations

Depuis 2015, Judith a enchaîné les formations indépendantes portant sur le « micro-maîchage » ou encore « l’aggro-foresterie ». En revanche, elle n’a pas souhaité obtenir un Brevet professionnel Responsable d’Exploitation Agricole (BPREA), ni la Dotation Jeune Agriculture (DJA) qui peut se révéler être « un gouffre administratif ». Dans le même temps, elle commence à chercher une terre, pour lancer ses activités. Dans la Var, trouver un terrain agricole n’est pas une mince affaire, alors que la pression sur le foncier est importante. La solution provisoire, mais pas entièrement satisfaisante, est de louer un terrain auprès de la commune dans laquelle elle réside.

Fruit de ce travail, les premières pousses ont surgit en avril 2017 et avec elles, quelques mois plus tard, tomates, aubergines, salades, oignons… Contrairement à d’autres, Judith n’a pas rencontré de grandes difficultés à se faire une clientèle, s’appuyant sur le réseau de distribution qu’elle avait initié avant son installation, Cabaslocos, et au sein duquel elle s’est associée avec d’autres petits agriculteurs locaux. Ce réseau, explique-elle, « permet de rapprocher producteurs et consommateurs tout en créant du lien ». Selon elle,c’est un moyen « de soutenir les plus petites structures » , alors qu’elle observe également que « beaucoup de femmes isolées se lancent ». Cabaslocos est l’occasion de partager les problématiques et « de se donner des coups de main entre collègues ».

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Avec une surface exploitée de moins d’un hectare, Judith est pourtant un peu un ovni dans le milieu : les agriculteurs conventionnels la regardent avec scepticisme et même pour ceux qui sont en bio, la démarche est plutôt atypique. Parfois, elle doit également faire face à l’incompréhension concernant ses pratiques, comme pour le « paillage », qui lui permet pourtant de préserver les sols et de faire des économies importantes en eau.

À peine 6 mois après son lancement, il est encore beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions. D’autant que Judith doit faire face aux nombreux investissement matériels, qu’elle compte affronter en lançant un crowdfunding. Pour elle, pourtant, les « micro-fermes font partie de l’avenir » pour garantir la résilience alimentaire des territoires, et de plus en plus de personnes s’en rendent compte. Ainsi, « elle observe une prise de conscience parmi les citoyennes, qui se tournent vers des produits écologiques, et réalisent qu’il faut soutenir les petits producteurs locaux ». Car, rappelons-le, les initiatives écologiques de se type n’existent que par la demande croissante des consomm’acteurs en produits saints et locaux.

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Source : MR Mondialisation
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MessageSujet: Re: Bienvenue dans l’agriculture de demain, libérée des pesticides et du pétrole, et créatrice de dizaines de milliers d’emplois   Bienvenue dans l’agriculture de demain, libérée des pesticides et du pétrole, et créatrice de dizaines de milliers d’emplois Icon_minitimeMar 28 Nov - 1:18

Fermes d’avenir, des petites fermes aux grandes ambitions

22 septembre 2017 Nathalie Picard (Reporterre)

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L’association Fermes d’avenir fonde son projet alternatif sur la multiplication des petites fermes. Mouvement à la communication efficace, il suscite beaucoup d’intérêt mais aussi la discussion. Son nouveau projet ? Exploiter une ferme de 60 hectares en permaculture.

- Rochecorbon (Indre-et-Loire), reportage

15.000 participants, 300 bénévoles, 220 visites de fermes. Après trois mois de péripéties et 3.300 kilomètres à vélo, le « Fermes d’avenir Tour » s’est achevé le 14 septembre en Touraine à Rochecorbon (Indre-et-Loire). Créatrice de ce festival itinérant, l’association Fermes d’avenir a profité de l’occasion pour organiser ses quatrièmes journées annuelles. Un retour aux sources, puisque ce mouvement est né à une dizaine de kilomètres, de l’autre côté du fleuve, à la ferme de la Bourdaisière, à Montlouis-sur-Loire. En lisière de forêt, bordée par les jardins potagers du château homonyme, elle s’étend sur 1,4 hectare, dont 8.000 m² de cultures maraîchères diversifiées. L’objectif de cette expérimentation lancée en 2013 était d’évaluer la viabilité technique et économique de petites fermes inspirées de la permaculture et conduites en maraîchage biologique intensif. Et de trouver, dans ce modèle, une nouvelle voie pour l’agriculture.

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De petites fermes, donc, mais une grande ambition. Au cœur de la stratégie de Fermes d’avenir : l’ouverture. « Nous sommes là pour construire des ponts entre tous les acteurs. Ce n’est pas évident en France, avec nos querelles de clocher… Continuons à convaincre par la positivité et l’enthousiasme », invitait le président deFermes d'avenir, Tristan Lecomte, à l’ouverture des journées annuelles. Tous les acteurs ? D’aucuns reprochent à l’association sa longue liste de partenaires plus ou moins vertueux. Comme Decathlon, partenaire du Fermes d’avenir Tour, qui n’hésite pas à construire ses « villages sportifs » sur des terres agricoles. Mais il y aussi Renault, qui triche sur ses émissions de polluants, Schneider Electric, Casino, Fleury Michon… « Si l’on veut nourrir toute la population en bio, il faut travailler avec tout le monde », se défend Maxime de Rostolan, fondateur et directeur de Fermes d’avenir. Y a-t-il une ligne rouge ? « Jamais je ne travaillerais avec des vendeurs de pesticides comme Bayer ou Monsanto. »

« Il n’y a pas assez de recul sur la viabilité du concept »

Une stratégie d’ouverture, une communication efficace, un réseau influent : ces ingrédients ont permis à l’association de se faire une place dans le paysage national… tout en restant un peu à part. Pas toujours appréciée par les porteurs historiques de l’agriculture paysanne ou biologique. Parmi les points de friction, la viabilité économique de ces petites fermes. Permettent-elles de générer un revenu décent dans des conditions de travail acceptables ?

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« Si l’on veut nourrir toute la population en bio, il faut travailler avec tout le monde », dit Maxime de Rostolan, fondateur et directeur de Fermes d’avenir.

Une première étude menée par l’Inra de 2011 à 2015 au Bec Hellouin, en Normandie, a montré la potentialité d’un tel système : sur cette ferme biologique sophistiquée, une surface de production maraîchère d’environ 1.000 m² (0,1 ha) permet de dégager un revenu acceptable. Mais la ferme de 20 hectares ne peut se résumer à ces 1.000 m² de cultures intensives : « Le Bec Hellouin est un cas particulier : un idéal, mais pas un seuil minimum atteignable par tous, confirme François Léger, principal auteur de l’étude et enseignant chercheur à AgroParisTech. Aujourd’hui, on ne peut pas affirmer qu’une ferme de 1.000 m² puisse être viable. » Face au manque criant de références, plusieurs études ont démarré pour étudier la performance économique de telles fermes. « Le discours de Fermes d’avenir, centré sur un message optimiste, pourrait laisser entendre que la viabilité est déjà prouvée. Or, nous n’en sommes qu’aux prémices. »

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À Rochecorbon, lors de la dernière étape du Fermes d’avenir Tour.

En attendant, ce système suscite l’engouement des porteurs de projet à l’installation qui frappent à la porte des associations de développement, comme celles du réseau Fnab (Fédération nationale d’agriculture biologique). « Nous tentons de répondre à leurs attentes tout en restant prudents, car il n’y a pas assez de recul sur la viabilité du concept. Si nous sommes contents de cette dynamique autour de la bio et de la permaculture, nous voulons être sûrs que ces gens puissent vivre de la vente de leurs produits », souligne Stéphanie Pageot, présidente de la Fnab.

Une dynamique qui cherche aujourd’hui son modèle économique

Autre point de tension, le métier de « payculteur », concept inventé par Fermes d’avenir, pour qualifier un entrepreneur chargé d’accompagner des projets alimentaires territoriaux. À l’automne dernier, les associations locales de développement de l’agriculture paysanne et biologique du pôle Inpact 37 partageaient leurs craintes : le « payculteur », sorte de « manager de plusieurs fermes », pourrait empiéter sur l’autonomie et la liberté de décision des agriculteurs.

« Nous voulons simplement créer un maillon manquant — l’ingénierie de projet de territoire — face à un double constat : l’offre en produits bio locaux est inférieure à la demande, et les collectivités locales disposant de foncier ne savent pas comment installer un paysan », explique le directeur de Fermes d’avenir. Les associations historiques jouent déjà ce rôle, mais elles n’ont pas assez de moyens. « Il existe un réel besoin d’accompagnement territorial », confirme Stéphanie Pageot.

Payculteur formé récemment par Fermes d’avenir, Frédéric Denel, président de l’association Heko permaculture, a trouvé, en lien avec les collectivités locales, quinze terrains cultivables sur un total de quinze hectares, à Marseille et ses environs. Une dynamique qui cherche aujourd’hui son modèle économique. Deux projets sont lancés, dont la création d’une ferme urbaine dans le cadre du projet de renouvellement urbain de la cité de Frais-Vallon, dans les quartiers Nord de Marseille.

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À la ferme de la Bourdaisière, en juin.

L’avantage des petites fermes ? De faibles surfaces et des charges minimales, qui les rendent accessibles à des candidats avec une faible capacité d’investissement, comme c’est souvent le cas des néopaysans. Mais les petites fermes peuvent-elles changer le système agricole ? En tout cas, la tendance de l’agriculture reste à l’agrandissement. « Le risque serait de voir apparaître un modèle dual, avec un noyau de microfermes d’un côté, et des exploitations de plus en plus concentrées de l’autre, craint Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac France. D’autant que, contrairement à l’objectif qu’avait annoncé l’ancien ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, la politique agricole commune ne privilégie toujours pas les petites et moyennes fermes, alors qu’elles maintiennent plus d’emplois par hectare. »

Aujourd’hui, Fermes d’avenir change justement d’échelle en expérimentant la permaculture et l’agroécologie sur de plus grandes surfaces. L’objectif : lancer une expérimentation dans trois fermes de 60 hectares, la taille moyenne d’une exploitation française.

Source : Reporterre
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