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site d'information sur la géopolitique, la nature, la science, la spiritualité, l'ésotérisme et les Ovnis.
Le Parti de la France : une histoire de déjà vu Le coup de gueule de ZOHRA BITAN contre le port du voile Date Limite : 20 juillet 2019, Tenons bon ! Chico Xavier : L'histoire extraordinaire d'un médium brésilien La science des anciens
LA CASTE, MAIN BASSE SUR L'ÉTAT une armée musulmane prête à attaquer l’Europe de l’intérieur
Interview de l'astrophysicien Aurélien Barreau sur l'urgence écologique La guerre, le business des riches
SolidTube, une arnaque communicationnelle… solide ?
Effet Mandela : faux souvenirs ou bug de la matrice ?
Un rendez-vous le 31 octobre JOYEUX HALLOWEEN !
Les Rothschild vendent tout en urgence, quelque chose se prépare...
Les feux de Californie et de Grèce...coup monté? Le pacte migratoire c’est quoi ? C'est le suicide de l’Europe le 10 décembre !
Il n'existe plus de Constitution en France depuis le 1er janvier 2017
Pourquoi le pacte sur les migrants pose-t-il problème ?
Pour un quatrièmepouvoir constitutionnel
TOUTES CES TECHNOLOGIES QUE L'ÉLITE FAIT DISPARAÎTRE, VEHICULE ANTI-GRAVITÉ. Gilets Jaunes : on va tout droit vers un coup d’Etat militaire ou une guerre civile ... 10 méthodes utilisées par le gouvernement pour tuer le mouvement des Gilets Jaunes (sans succès) Comment la France s'est vendue aux Gafam Pierre Jovanovic et les Gilets jaunes: nous sommes proches d'une guerre civile.
Dernière édition par ClauD.31 le Ven 11 Jan - 19:51, édité 39 fois
Fondé en 2009, le Parti de la France regroupe à sa formation d’anciens membres du Front national, déçus pour la plupart
de n’avoir pas été promus comme têtes de liste lors d’élections à cette époque, ou s’étant écartés du FN. Après la candidature
de Bruno Gollnisch à la présidence du FN face à Marine Le Pen en 2010, le Parti de la France voit venir à lui une petite partie
des cadres et militants frontistes déçus par la tournure des évènements : déçus d’une part du manque de combativité
de leur champion Bruno Gollnisch pour tenter de maintenir la ligne historique du parti, et d’autre part de voir Marine Le Pen
mettre la main sur le parti. Rassemblant principalement des nostalgiques du FN version 1970-1980, c’est donc surtout sur
une ligne anti-Marine Le Pen que se forme le Parti de la France.
En 1999 Bruno Mégret avait tenté l’aventure de former un parti à la marge du Front National, en formant l
e Mouvement National Républicain (MNR). À cette époque, il était déjà parti du FN, suite à des divergences
avec Jean-Marie Le Pen, et avait emmené avec lui pas mal de cadres du parti. En 2009, c’est donc autour
de Carl Lang (ancien vice président du Front National, ancien directeur du FNJ
et membre du parti depuis 1978) que se constitue le Parti de la France.
Au sommaire de ce numéro :
• Transition énergétique au gouvernement : Nicolas Hulot usé par un immobilisme exemplaire est remplacé par un François de Rugy, impatient de gérer son placard. • Prélèvement à la source : Une réforme inutile, complexe, coûteuse, injuste… Ils l'ont donc faite. Et c'est encore la classe moyenne et les petites entreprises qui vont payer. • Tout va bien, vous êtes en Macronie.C'est la nouvelle rubrique de ce journal où nous vous présenterons de façon succincte tous les bénéfices du vivre ensemble et de l'État de droit. • Chemnitz ou une réalité déformée :La manifestation organisée suite au meurtre d'un jeune allemand dans la ville de Chemnitz donne lieu à une polémique sans précédent. L'honnêteté des autorités et des médias nationaux allemands est fermement remise en cause par la presse régionale et les autorités du Land de Saxe.
Chico Xavier : L'histoire extraordinaire d'un médium brésilien
Elisabeth de Caligny est conférencière et intervient régulièrement sur de nombreux médias. Conteuse hors-pair, Elisabeth a un intérêt marqué depuis toujours pour les sujets "mystérieux" et aime partager les résultats de ses recherches avec les personnes qui souhaitent faire la lumière sur tous ces mystères.
Dans cette émission, elle partage avec nous l'histoire de Francisco Candido Xavier, alias Chico Xavier, qui est sans conteste le médium brésilien le plus célèbre et le plus prolifique du 20èmesiècle. Auteur, sous l’influence des « esprits » qui se manifestaient à travers lui, de plus de 400 livres, il a notamment popularisé la doctrine spirite à travers tout le Brésil. Figure emblématique du développement spirituel dans son pays, il aura reçu l’appui et le soutien de tout un peuple (comités de soutien, élus, ...) pour une nomination à la prestigieuse distinction du prix Nobel de la paix.
Dans l'Entretien Libre, Aude Lancelin a reçu le journaliste Laurent Mauduit pour échanger à propos de son livre : La Caste Enquête sur cette haute fonction publique qui a pris le pouvoir . composé de hauts fonctionnaires et d’hommes d’affaires, qui a hissé Emmanuel Macron à l’Elysée..
La victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle n'est pas seulement la conséquence accidentelle d'un séisme historique qui a vu l'implosion du Parti socialiste et du parti Les Républicains. C'est aussi et surtout l'aboutissement d'une histoire longue, celle de la haute fonction publique française, notamment l'Inspection des finances, qui a progressivement cessé de défendre l'intérêt général au profit de ses seuls intérêts, ceux de l'oligarchie de Bercy. Pour comprendre cette trahison des élites publiques et décrypter les débuts de ce quinquennat qui en résulte, il faut se plonger dans l'histoire de cette caste.
Dans les années 1980, d'abord, lorsqu'elle réalise grâce aux privatisations un hold-up sur une bonne partie du CAC 40 et de la vie française des affaires. Puis peu à peu s'installe, par le biais de pantouflages ou de rétro-pantouflages de plus en plus fréquents, en consanguinité constante avec le monde de la finance pour lequel elle privatise quelques-uns des postes-clés de la République.En servant alternativement la gauche et la droite, mais en défendant perpétuellement les mêmes politiques néolibérales, elle est finalement parvenue à installer une tyrannie de la pensée unique, ruinant la notion d'alternance démocratique.
une armée musulmane prête à attaquer l’Europe de l’intérieur
Interview de Laszlo Földi, expert en sécurité et en renseignement, sur la télévision hongroise M1
Journaliste : Y a-t-il quelqu’un en Europe qui sache, à 200'000 près, combien il y a de migrants sur le continent ?
Földi : Le problème est plus grave que ça. Est-ce que quelqu’un peut dire QUI sont ces 1 million de migrants ? De ce point de vue, la situation est catastrophique. La cause, comme je l’ai souvent dit, c’est la politique des frontières ouvertes, qui laisse entrer des foules innombrables.
Il y a un an, un an et demi, c’était un sujet tabou ne serait-ce que d’évoquer la possibilité qu’il y ait des terroristes mêlés aux migrants. Dans une émission TV dont je tairai le nom [sur France Inter], le reporter disait qu’il serait stupide pour des terroristes de faire ces voyages dangereux en canots pneumatiques alors qu’ils peuvent voyager confortablement en avion.
Mais le problème n’est même pas ça. Ils peuvent effectivement venir en avion. Mais le fait est que des milliers de soldats musulmans sont arrivés ici [parmi les migrants]. Il ne s’agit pas de terrorisme au sens classique, mais d’une attaque, d’une invasion qui a deux buts.
D’abord, faire entrer en Europe le plus possible de soldats bien entraînés, dont la tâche première sera d’enrôler la population musulmane locale, les musulmans de 2e et 3e génération qui vivent dans ces zones de non-droit « qui n’existent pas ». Plus de 50% de cette population ne veulent pas s’intégrer dans la culture d’accueil. Ce sont eux les membres de cette armée potentielle.
Journaliste : Ces réfugiés (appelons-les réfugiés sur la base de la 51e Convention de Genève), ceux qui ont fui la persécution raciale, religieuse, ethnique ou politique, affrontant des dangers mortels, pourquoi ne sont-ils pas allés dans les riches pays pétroliers voisins ?
Földi : Il y a une seconde stratégie, en plus d’envoyer des soldats et des terroristes en Europe, c’est celle de conquérir l’Europe d’une autre manière, plus pacifique. Les pays pétroliers n’accueillent pas ces migrants parce qu’ils savent qu’ils ne sont qualifiés pour aucun travail utile, mais aussi parce qu’ils ont besoin d’une nouvelle base de masse en Europe. Pour quand il n’y aura plus de pétrole et qu’ils viendront en Europe, ils veulent créer des partis politiques pour eux. Ces gens voteront pour les partis islamiques qui seront créés en Europe. Ils auront la masse critique pour entrer au Parlement. C’est donc une occasion parfaite si l’Europe invite chez elle leurs futurs électeurs. Car il ne faut pas croire qu’ils voteront pour les partis traditionnels. Du jour où ces partis islamiques seront établis – et les pays pétroliers ont tout l’argent qu’il faut pour cela – ils [les personnes issues de l’immigration musulmane actuelle] ne voteront pour aucun autre parti.
Journaliste : La devise de l’Union européenne, c’est « Unité dans la Diversité ». La diversité à laquelle pensaient les pères fondateurs de l’UE (Schuman) n’avait pas le même sens qu’aujourd’hui.
Földi : Tout à fait, car, en conséquence de la migration, la structure ethnique de l’Europe va changer pour toujours. Diversité voulait dire hongrois ou français, allemand et russe. Ils ne pensaient pas qu’une loi religieuse, la charia, allait être introduite en Europe. Personne n’aurait pu y penser sérieusement.
Si la situation ne change pas et que l’Europe continue à se débattre dans une guerre interne – car c’est ce qu’on voit - la charia aura pour conséquence, d’ici 1 à 5 ans (j’espère me tromper), que la question sera combien il y a de foyers de guerre civile.en Europe.
Le problème des no-go zones n’est pas tant qu’on ne peut pas y entrer, ni de jour ni surtout de nuit, mais c’est que des soldats musulmans bien entraînés et bien armés sortiront de ces zones et commenceront à se répandre dans les zones environnantes et à se battre avec la population locale qui tentera de se défendre. Les autorités ne seront pas capables de gérer ce processus avec leur logique actuelle.
Journaliste : Quelles seront les conséquences, si c’est vrai ce qu’a dit l’ambassadeur de Turquie auprès de l’UE il y a quelquess jours : que si les Turcs n’obtiennent pas l’exemption de visa ce mois-ci [octobre] (pour des séjours de 90 jours pour du tourisme ou des visites à la famille), ils annuleront l’accord avec l’UE sur les migrants.
Földi : Des foules énormes arriveront. Les Turcs ont utilisé cette menace et tiendront cette promesse.
Journaliste : Et leur armée est la deuxième de l’OTAN par le nombre ?
Földi : Oui. Ils représentent 10%, les Etats-Unis 75% et les autres pays au total 15%. De plus, ces 15% financent les 51% du budget, les Etats-Unis et la Turquie ensemble 49%. Cela veut dire que ces 15% ne sont pas en mesure de faire valoir leurs droits, par ex. pour la protection de l’Europe.
Traduction française : Cenator pour Les Observateurs
SolidTube, une arnaque communicationnelle… solide ?
Très récemment un site web nommé « SolidTube » a été mis en service. Celui-ci se présente comme une « Plateforme au service du créateur », comme une alternative, anti-censure, à YouTube. Il donne trois grands principes « La liberté d’expression », « La décentralisation » et « L’indépendance économique ».Cependant, en y regardant de plus près, on se rencontre que cette communication est fallacieuse, autant au niveau de la présentation comme du contenu et du service proposé. Explication de ce qu’est réellement SolidTube. LIEN: https://blog.davidlibeau.fr/solidtube-alternative-youtube-…/ LIEN: https://solid.tube/
Le mouvement des Gilets Jaunes inquiète, et des stratagèmes divers sont employés,
par le gouvernement mais aussi par les médias, pour l’affaiblir.
Retour sur 10 méthodes employées ces dernières semaines.
10 méthodes utilisées par le gouvernement
pour tuer le mouvement des Gilets Jaunes (sans succès)
1 – L’euphémisation
Cette méthode vise à nier l’ampleur du mouvement pour éviter son succès. En clair, la France n’est pas représentée par quelques dizaines de milliers de personnes dans les rues. C’est un mouvement minoritaire qui parle à tort pour la majorité. Pour E.Philippe, le 1er Ministre, il fallait à tout prix minimiser : « une minorité bloque le pays ». Les sondages indiquent pourtant un soutien des Français à plus de 70%.
2 – Les mensonges sur les chiffres
Comment mieux décourager les manifestants que de donner des chiffres ridiculement bas ? « 8000 personnes sur les champs-élysées », « 105 000 personnes le 24 novembre », alors qu’un syndicat policier en dénombrait 750 000. Le ministère de l’Intérieur a par ailleurs rehaussé son estimation en la doublant 24 heures plus tard, discrètement.
En mentant sur les chiffres, il est plus facile d’appliquer la 1ère méthode d’euphémisation.
3 – Culpabilisation des manifestants
Faire culpabiliser les Gilets Jaunes, c’est facile. Le blocage nuit à l’économie, à de petites entreprises, comme les joailliers par exemple. Les Gilets Jaunes mettent en péril ces gens-là. Ils bloquent des gens qui ont besoin de passer pour aller voir des proches dans le besoin. Bref ces Gilets Jaunes sont des monstres sans aucune compassion, coupables des pires méfaits.
4 – Lancement d’un Contre-Mouvement
Après le lancement du hashtag #SansMoiLe17, via un employé de LaREM, le parti présidentiel, il y a eu la naissance du mouvement des foulards rouges, qui refusaient aussi les blocages. Cette méthode visait à rééquilibrer la balance des forces en présence, sauf que la mayonnaise n’a pas pris.
5 – Mettre en avant le coût pour les citoyens
Eh oui, tout cela, ça coûte cher. Dégrader un radar ? Ce sera aux Français de payer la réparation via ses impôts. Via cette stratégie, complaisamment reprise par bien des médias, le gouvernement veut faire croire aux Gilets Jaunes que la violence est inutile, qu’il faut manifester sagement. Pour ce week-end, E.Philippe insiste sur une manifestation « déclarée » et sans violence.
Avec les quelques concessions du gouvernement, les Gilets Jaunes sont plutôt incités à continuer sur cette voie.
6 – Faire de petites concessions
Contenter les modérés, isoler les radicaux pour mieux les combattre. En faisant quelques concessions, le gouvernement espère apaiser la tension, faire baisser la mobilisation pour finalement discréditer le noyau dur d’irréductibles, « réfractaires au changement ». Réponse dans quelques jours pour le 4ème week-end de mobilisation, pour savoir si cette stratégie va fonctionner.
7 – Mêler aux revendications des « luttes » communautaires
La révolte est fiscale. Mais en s’agrégeant, des manifestants du collectif « Justice Pour Adama » dénature le mouvement. Ils veulent « ne pas laisser le terrain à l’extrême-droite », comme si c’était ce qui importait les Gilets Jaunes.
L’unité à peine croyable d’un mouvement aussi décentralisé et spontané volerait en éclats si ce genre de combats venait sur le devant de la scène.
8 – Mêler des casseurs aux manifestants
A Paris, les casseurs sont nombreux. Les inciter à venir, ne pas les arrêter, c’est l’assurance d’avoir des images d’abribus cassés et de banques saccagées et donc l’assurance de jeter un discrédit sur le mouvement des Gilets Jaunes. De nombreuses vidéos circulent sur Internet de policiers déguisés en casseurs. L’Etat a ensuite beau jeu de déclarer que les violences sont inacceptables.
9 – Une justice punitive
De la prison ferme pour détention d’un masque à gaz ? Bienvenue en France. Des Français sont jugés en ce moment, sans avoir participé à aucune violence envers les forces de l’ordre ni à aucune casse, simplement pour avoir été dans la manifestation à Paris avec un masque à gaz. La prison, infamante pour les gens honnêtes, décourage les plus virulents.
10 – Une police répressive
Grenades lacrymogènes, flashball, canons à eau : si ces faits s’étaient produits en Russie, nul doute que la communauté internationale aurait fait part de son inquiétude quant à la sauvegarde des droits de l’homme. La répression violente des manifestants permet aussi de démoraliser les contestataires, surtout les plus modérés.
Ces stratégies ont déjà été utilisées, mais pour l’instant n’ont pas réussi à briser
l’élan du mouvement des Gilets Jaunes. Preuve des racines profondes de la colère…
La droite et la gauche ses 40 dernières années, on lapidé les ressources française. Vendue nos industries et technologie si bien qu’il nous reste que nos impôts pour faire fonctionné l’état … Voilà pourquoi il faut virer tous ses politiques corrompues et rétablir une vraie république, représenté par le peuple, pour le peuple.
Comment la France s'est vendue aux Gafam
Pour le pionnier du Web français Tariq Krim, l'histoire du déclin du numérique français est une tragédie en 3 actes. Il existe pourtant une sortie de crise ...
Pourquoi la France est-elle passée du statut de pays leader dans la technologie à celui beaucoup moins enviable de nation consommatrice de smartphones obligée de mendier un peu d'oxygène aux grandes plateformes pour développer ses projets ?
L'histoire du déclin du numérique français est une tragédie en trois actes. Il y eut d'abord les « 30 honteuses du numérique », où une petite élite arrogante et dénuée de vision stratégique a démantelé notre industrie informatique et électronique grand public. Elle a débranché les travaux de recherches les plus intéressants et laissé nos meilleurs développeurs partir à l'étranger faute de pouvoir les associer à des projets ambitieux.
Vient ensuite la capitulation vis-à-vis des grands acteurs américains. Ainsi, de nombreux politiques et hauts fonctionnaires français leur ont permis d'intégrer leurs technologies au cœur des prérogatives régaliennes de l'État : défense, renseignement, éducation, sécurité, mais aussi culture. Plusieurs d'entre eux quitteront leurs fonctions pour aller rejoindre ces sociétés.
Le troisième acte se joue en ce moment. Alors que nos dirigeants se préparent à une vente à la découpe, il reste cependant un mince espoir d'inventer une autre manière d'utiliser le réseau plus en phase avec nos principes et nos valeurs. Mais pouvons-nous encore changer la doctrine des politiques numériques de la France ? Quand on écoute nos hommes politiques, le déclassement de l'Europe vis-à-vis de l'Internet est présenté comme une fatalité. Un accident de l'Histoire à l'issue duquel les clés du monde de demain auraient été données aux États-Unis et à la Chine.
La réalité est beaucoup plus douloureuse. En 1993, les États-Unis lancent le projet des « Autoroutes de l'information » qui fera notamment de l'Internet et du numérique le fer de lance de leur nouvelle stratégie de croissance. Au même moment, l'Europe décide de miser sur les industries traditionnelles… et le diesel propre ! Vingt-cinq ans plus tard, les Gafam dominent aujourd'hui le monde et le patron d'Audi a été arrêté pour avoir faussé les mesures de pollution de ses moteurs. En France, les Gilets jaunes ne comprennent pas pourquoi ils sont taxés sur le diesel alors que pendant des années on les a massivement incités à acheter les voitures utilisant ce type de carburants.
Nous aurions pu avoir un autre destin, car si les États-Unis avaient la vision et l'argent, c'est en Europe qu'ont été inventées deux des briques fondamentales de l'Internet : Linux et le Web. Mais à la différence du standard GSM, ces dernières ont eu le malheur d'être conçues par des individus talentueux hors des grandes institutions. Snobés chez nous, ces deux projets deviendront le moteur des plateformes numériques américaines et chinoises et l'instrument de leur domination mondiale. Car c'est bien de la détection précoce des technologies d'avenir et des talents que viennent les succès de sociétés comme Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft. La France ne voit pas les choses de la même manière, notre élite méprise ce qui est marginal, différent ou simplement trop petit. Le scénario de « dénumérisation » de la France suivra toujours le même schéma. Nous vendrons à la casse nos sociétés, ou les dilapiderons alors qu'elles possédaient en interne les technologies qui, si elles avaient été mieux valorisées, nous auraient permis d'influencer la direction prise par l'Internet.
Tout commence dans les années 70, avec l'abandon du réseau Cyclades de Louis Pouzin au profit du Minitel. Louis Pouzin en est le concepteur et il est l'inventeur de la segmentation des données en « Datagramme ». Il sera récompensé (avec Tim Berners-Lee et Vinton Cerf) par la reine d'Angleterre pour ses contributions essentielles à la création de l'Internet et il reste à ce jour un inconnu du grand public en France. Il faudra attendre 1994 pour que nos chercheurs acceptent enfin de s'intéresser à autre chose qu'à des technologies incompatibles avec l'Internet. Dans les années 90, c'est au tour du Premier ministre de l'époque Alain Juppé d'expliquer, au journal de 20 heures, sa décision de vendre à la casse Thomson Multimédia au coréen Daewoo : « Thomson, ça ne vaut rien, juste un franc symbolique. » Le gouvernement obsédé exclusivement par le volet social de l'entreprise ignore que Thomson multimédia dispose d'une grande partie des brevets sur la musique (le fameux MP3) et la vidéo en ligne qui seront utilisés quelques années plus tard dans tous les smartphones. Sa branche grand public sera démantelée et vendue au chinois TCL et ses meilleurs ingénieurs partiront chez Google.
Quasiment au même moment, Alcatel décide de transférer ses usines vers la Chine. Son PDG veut appliquer la stratégie du « fabless », à savoir délocaliser la production tout en conservant le design en France. Ce sera une grossière erreur d'analyse. Lorsque les smartphones deviennent un succès international, la France n'a plus de capacités industrielles dans ce secteur, alors qu'elle était l'un des principaux fabricants dans le monde. Nokia, le champion européen du GSM, sera lui aussi vendu à Microsoft puis mis à mort quelques années plus tard. Seuls la Corée et le Japon qui ont su conserver leurs sociétés dans le domaine profiteront pleinement de l'arrivée d'Android. Après avoir sabordé notre électronique grand public, tout sera fait pour empêcher la création d'une industrie indépendante de l'Internet en France.
Alors que la Silicon Valley parie sur les talents et les start-up, la France préfère s'embourber dans des grands projets institutionnels sans avenir. Mais ces projets permettent aux politiques de faire des annonces et aux industriels déjà établis de bénéficier de la manne de l'argent public. Ainsi, le projet Quaero, qui visait à créer un « Google Européen », a été lancé par Jacques Chirac. Il terminera rapidement dans les oubliettes technologiques. Plus récemment, le Cloud souverain, qui se targuait d'être la réponse française à Amazon et Microsoft, sera abandonné en rase campagne puis revendu (et sans ironie aucune)… au chinois Huawei. Au final, beaucoup d'argent aura été dépensé soit pour concurrencer l'Internet lui-même soit pour contourner les start-up qui voulaient développer des solutions alternatives aux Gafam. C'est une génération entière d'entrepreneurs et de chercheurs que l'on a écartés pour redéfinir la politique industrielle du secteur. Tout récemment, le rapport sur l'intelligence artificielle de Cédric Villani n'a pas fait mention des deux meilleures solutions open sources dans le domaine : SciKit Learn et Keras qui se trouvent être… françaises.
L'acte deux commence avec le quinquennat Hollande. Un changement d'attitude va s'opérer vis-à-vis des grandes plateformes. La défaite est désormais entérinée en coulisses. Il ne s'agit plus d'exister au niveau mondial, mais de négocier avec les Gafam tout en faisant mine de s'indigner publiquement de leurs abus de position dominante. Place à la stratégie « Ferrero Rocher » : tapis rouge, petits fours, quasi-visites d'État et quasi-sommets diplomatiques avec les Gafam. L'exigence de souveraineté numérique n'est plus un rempart. Un partenariat entre Cisco et l'Éducation nationale est mis en place par Manuel Valls. Ceci alors que cette société est au cœur du complexe militaro-industriel américain. Son patron sera d'ailleurs nommé par Emmanuel Macron ambassadeur mondial de la French Tech. Et il « accompagnera » les start-up françaises notamment pendant le voyage présidentiel en Inde. Si John Chambers est bien l'un des meilleurs patrons de la Tech mondiale, le signal donné par sa nomination est déroutant pour l'entrepreneuriat français. Ce n'est tristement pas le seul. Microsoft est devenue le partenaire de l'Éducation nationale, et Google le parrain de la Grande École du Numérique. La société de Big Data Palantir, proche des services secrets américains, a conclu un contrat avec la DGSI (et peut-être la DGSE ?), et elle est également présente chez Airbus. Enfin, à l'échelon des collectivités territoriales, les régions vont s'appuyer sur Facebook pour « la formation au numérique ».Comment, dans ces conditions, se plaindre des conséquences des réseaux sociaux et de l'impact des Gafam sur notre démocratie quand nous leur avons ouvert si largement les portes de l'État ?
Ce qui nous amène à l'acte 3. La plupart de ces partenariats ont été signés à une époque où le succès des Gafam ne pouvait pas être remis en question. Mais depuis l'affaire Snowden, de nombreux scandales ont montré les failles morales de ces sociétés dans la gestion de nos données personnelles ainsi que dans l'utilisation « non-éthique » des technologies de l'intelligence artificielle. La France peut d'ailleurs se targuer d'être la seule démocratie occidentale à ne pas avoir ouvert de commission d'enquête à la suite de l'affaire Cambridge Analytica. Le gouvernement a préféré annoncer une collaboration rapprochée avec Facebook. Il s'agit de maintenir l'illusion que l'on peut gérer l'État comme une start-up, tout en feignant d'oublier que la majorité d'entre elles échoue dans les deux ans qui suivent leur création. En effet, ce gouvernement prend un risque inconsidéré en pariant notre avenir sur une hypothétique transformation numérique autour de « l'intelligence artificielle ». Si nous ne nous donnons pas les moyens de réguler la manière dont ses entreprises et ce type de technologies fonctionnent, nous pourrions détruire notre modèle social en tentant de copier ceux de la Chine ou des États-Unis. L'ironie du sort veut que, désormais, certains industriels et chercheurs américains s'appuient sur l'Europe et sa réglementation sur les données personnelles pour sortir d'un modèle numérique qui n'est pas « durable ». Aux États-Unis, le ministère de la Santé a ainsi lancé une grande étude sur l'impact des écrans et le Sénat a analysé, dans un rapport très détaillé, les manipulations des réseaux sociaux qui ont eu lieu lors de la dernière campagne présidentielle.
Il existe pourtant un scénario de sortie de crise. En effet, la meilleure réponse à la crise de confiance systémique vis-à-vis des Gafam est de soutenir les mouvements autour des technologies « éthiques ». Il s'agit d'un nouveau terrain de croissance industrielle pour l'Europe, comme le Bio l'a été pour l'agriculture. De nombreux entrepreneurs réfléchissent à d'autres façons de concevoir la technologie, s'appuyant beaucoup moins sur la donnée et créant moins d'intrusions vis-à-vis de leurs utilisateurs. C'est le mouvement autour des logiciels éthiques et du Slow Web. Ce mouvement, qui s'est réuni en septembre dernier à Copenhague, souhaite définir un meilleur équilibre entre usage numérique et monde réel pour ne pas rendre ces technologies aliénantes. Il prône notamment l'arrêt de certaines pratiques toxiques comme le profilage (micro targeting) ou la manipulation de nos émotions via des messages ciblés sur nos mobiles dont nous avons vu les conséquences désastreuses lors du référendum sur le Brexit ou l'élection américaine. Parce que nous avons laissé le numérique devenir un sujet politique de second plan, et que nous avons nommé des communicants à la tête des institutions qui devaient s'en occuper, il n'y a pas eu de véritable débat sur la digitalisation de l'État, et sur les conséquences que ces technologies peuvent avoir sur chacun d'entre nous. Nous devons désormais exiger que les choix technologiques faits par l'État (comme les décisions politiques dans ces domaines) soient lisibles et compréhensibles par l'ensemble des citoyens… Car s'il s'agit de faire de la France une colonie numérique des plateformes et qui ne profiterait qu'à une petite bourgeoisie d'Internet, alors il faudra le dire clairement !
Il est temps également de voir émerger une nouvelle forme de résistance citoyenne. Car l'usage de ces technologies n'est pas neutre, la substitution de l'action de l'État par des algorithmes rend caduque l'égalité de traitement entre chaque Français. Le remplacement de nos services publics par un « État plateforme » totalitaire (à l'instar du « Crédit social » qui voit chaque Chinois recevoir une note qui détermine leur capacité à se déplacer ou à obtenir un crédit) n'est pas la vision que nous souhaitons promouvoir. C'est pourtant ce qui se prépare dans certains cabinets ministériels lorsqu'il est question d'État plateforme… En espérant que la France reprenne le dessus sur ces questions, il faut saluer l'action de la commissaire européenne danoise Margrethe Vestager qui a su faire preuve d'un véritable leadership sur la régulation des plateformes. Il sera important lors des prochaines élections européennes de lui permettre de s'appuyer sur un parlement qui sera capable de l'aider à poursuivre sa tâche.