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Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 50 Localisation : où ça ?
Sujet: Syrie les vrais responsables du conflit Dim 6 Nov - 10:24
Rappel du premier message :
Bonjour, Quand ils évoquent la guerre en Syrie, Ils "oublient" toujours d'invoquer les vraies raisons, c'est la place stratégique qu'occupe la Syrie sur la place qu'elle occupe dans la course au monopole de l'énergie. Dès 2006 les Etats unis et l'ONU discutait du cas de la Syrie et de la faire envahir par des groupes armée dit "rebelles" . L'élément déclencheur fut le revirement de Assad de signer un projet d'oléoduc avec le Qatar, l'Arabie Saoudite et la Turquie. Mais il signera plutôt avec l'Iran et l'Irak, ce qui mettra en colère BP, Total et Exxomobil, soit anglais, français et américains. Se sera le réel élément déclencheur et non le fait que Assad massacrerait son peuple... Orné
Syrie les vrais responsables du conflit
Je vous proposes divers reportages pour comprendre les réels enjeux en Syrie et qui sont les vrais responsables de cette catastrophe humanitaire où c'est toujours le peuple qui paie le plus lourd tribut.
3 minutes pour comprendre - Syrie : le gaz dans la bataille
Dahlia Wasfi : "No Justice No Peace" (option traduire en français disponible)
Un œil sur la planète Syrie le grand aveuglement France2 du 18 février 2016
Ceci est la première vidéo faite par une chaine publique occidentale avec une certaine objectivité sur la Syrie. J'ai écrit depuis 2011 que ce soit sur la Syrie que sur la Libye que le trio Obama, Cameron et Sarkozy étaient à coté de la plaque. Hollande est venu démontrer un tel amateurisme en politique internationale que je me suis demandé pas 100 mais 1000 fois si la prétendue démocratie avancée ne faisait émerger que les plus médiocres.
Je tire un chapeau à Madame Soula pour son courage dans ce documentaire à dire exactement ce que je dis depuis 2011 sans peur des représailles de la part de ses supérieurs à France-Télévision, par exemple qu'on ne peut pas appeler "rebelles modérés" des gens armés. Cette vidéo dure 1 heure et 25 minutes. Prenez le temps de tout regarder.
La leçon pour les africains qui sont prêts à déstabiliser leurs pays depuis Paris, Londres ou Washington qu'aujourd'hui, vous risquez de n'avoir au final que vos yeux pour pleurer les cendres dans lesquelles vous aurez réduit votre pays. L'Ambassade de Syrie en France donnée par la France à une syrien qui vivait là depuis 1970 avec passeport français, doit nous réveiller sur nos faux débats sur la double nationalité. Je reste convaincu que si quelqu'un a étudié ou séjourné à l'étranger, il ne peut pas accéder aux hautes fonctions de l'Etat en Afrique.
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 46 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Sam 3 Mar - 0:28
Bonsoir mes frères & sœurs En Syrie on aura remarqué que les Etats Unis malgré la défaite de Daech, vaincue par les russes, ne désirent pas quitté la Syrie comme ils l'avaient promis, cherchant toujours à balkaniser le pays après avoir fait tomber Assad. Ils continuent d'apporter de l'aide aux jihadistes, ce qui ne plait pas et n'a jamais plu aux russes estiment à juste titre qu'on dois détruire tous les terroristes. Les russes qui en ont assez de s'enliser en Syrie et d'être pointer du doigts sont malgré-tout toujours rester conciliant en utilisant un discours diplomatique ont décidé de bombé le torse, en effet Poutine en présentant de nouvelles armes, surtout ses fameux missiles supersoniques inarrêtables. a déclaré que désormais,il faudra les écouter, et il n'est pas bien dificile de deviner sur quels dossiers il fait allusion. D'ailleurs et sans certitude une telle arme aurait été récemment utilisée contre un bunker de haut commandement à la Ghouta où se trouvaient des occidentaux et des saoudiens... Akasha.
Syrie: Les enjeux sous-jacents de la bataille d’Al Ghouta par René Naba
«DE LA RATIONALITÉ OCCIDENTALE DANS LA GUERRE DE SYRIE»
Un nouveau front s’est ouvert début février 2018 dans la périphérie de Damas, dans le secteur d’Al Ghouta, avec pour objectif majeur d’alléger la pression militaire exercée sur les forces turques et leurs supplétifs de l’Armée Syrienne Libre dans le nord de la Syrie, alors que l’offensive turque, -«l’opération rameau de l’olivier»- contre les forces kurdes de Syrie, lancée le 19 janvier 2018, marque le pas, faisant craindre un enlisement turc dans le chaudron syrien.
Les objectifs sous jacents de la nouvelle bataille d’Al Ghouta, menée principalement par des alliés de la Turquie et du Qatar -Ahrar Al Cham et Jaych Al Islam, viseraient, d’une part, à remettre en selle les groupements islamistes déconsidérés après une série de revers retentissants depuis la reconquête d’Alep en décembre 2016; à réinsérer, d’autre part, les puissances occidentales et leurs alliés pétromonarchiques dans le jeu diplomatique dont ils en ont été évincés par les performances militaires russes et de leurs alliés régionaux, les forces gouvernementales de l’Amée Arabe Syrienne, les Pasdaran (Iran) et le Hezbollah (Liban).
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté samedi 24 Février 2018 à l’unanimité une résolution réclamant « sans délai » un cessez-le-feu humanitaire d’un mois en Syrie, alors que les batailles dans le secteur de la Ghouta orientale, périphérie de Damas, font rage. Deux des groupements islamistes «Jaych Al Islam» (Armée de l’Islam, pro saoudien) et Faylaq Ar Rahmane (La Brigade d’Al Rahman, pro Turquie-Qatar) ont souscrit à cette résolution dont sont exclus les groupements qualifiés de terroristes (Daech, Jabhat Al Nosra, ert Al Qaida). Ce fait confirme que la bataille de Ghouta oppose l’armée gouvernementale syrienne à des groupements terroristes, immergés au sein de la population civile, en guise de «boucliers humains», et bénéficiant des facilités de transit et de ravitaillement en armes des Israéliens, et non un assaut des forces gouvernementales contre des civils innocents, comme tend à l’accréditer la propagande occidentale et de leurs alliés pétromoanrchiques.
La Turquie a engagé ses troupes dans le secteur d’Afrine, le 19 janvier, contre les forces kurdes, encadrées par des Français et Américains, afin de mettre en échec le projet de création d‘une entité kurde indépendante dans le nord de la Syrie. Aux yeux des stratèges occidentaux une telle entité viendrait en compensation de l’échec de la proclamation d’un état indépendant kurde dans le Nord de l’Irak. Un projet qui avait été conçu par les Américains et les Israéliens pour servir de plateforme à leurs menées anti iraniennes depuis le Nord de l’Irak, frontalier de l’Iran.
La nouvelle stratégie occidentale arrêtée lors d’une réunion à Londres en date du 11 janvier 2018 prévoierait la relance de la campagne sur les armes chimiques, la partition du pays, le sabotage du processus de reconciliation intersyrienne menée sous l’égide russe à Sotchi, de même que le cadrage de la Turquie, unique pays musulman membre fondateur de l’Otan qui a pris ses distances avec ses alliés atlantistes.
Jadis fer de lance du combat contre la Syrie, Ankara craint que le projet occidental ne débouche sur un démembrement de la Turquie avec la relance se l’irredentisme kurde. Le président Erdogan caresse le projet de créer une barrière humaine arabe dans la zone frontalière syro-turque, en installant dans ce secteur les 3,5 millions de Syriens réfugiés en Turquie, se débarrassant du même coup de ce fardeau humain et financier dans la perspective des prochaines échéances électorales.
Réputés pour leur versatilité et bien qu’encadrés par les Américains et les Français, les Kurdes ont fait appel au Président syrien Bachar Al Assad pour défendre «l’intégrité territoriale» de la Syrie et croiser le fer contre la Turquie, alors qu’ils figurent parmi les grands artisans du démembrement de leur pays d’accueil.
Au delà de ce rebondissement guerrier se pose la question de la rationalité occidentale et de leurs alliés kurdes dans la guerre de Syrie:
Pour les Kurdes, s’allier avec les États Unis, artisans de la capture d’Abdallah Ocalan, le chef charismatique du mouvement indépendantiste kurde de Turquie, puis réclamer l’aide de la Syrie, dont ils ont contribué à la déliquescence de son état central, relève à tout le moins d’une incohérence.
Pour les Occidentaux, s’opposer à l’indépendance de la Catalogne et de la Corse et s’employer à provoquer la partition de la Syrie, relève à tout le moins de la duplicité, dommageable pour la crédibilité de leur discours moralisateur.
Au déclenchement de la guerre de Syrie, la présence de la Russie était réduite à sa portion congrue. Sept ans après, elle dispose d’une importante base aérienne, à Hmeiymine, sur le littoral syrien, la première au Moyen Orient depuis l’époque des Tsars, doublée d’une base navale à Tartous; La Chine, d’un point d’escale à Tartous jouxtant la base navale russe, première percée militaire chinoise en Méditerranée depuis la nuit des temps.
En crise avec l’Otan dont elle a été un membre fondateur, la Turquie s’est considérablement rapprochée de l’Iran et de la Russie, les chefs de file de la contestation à l’hégémonie israélo-occidentale au Moyen Orient, alors que l’Iran est désormais militairement présente en Syrie, frontalier d’Israël, que l’État Hébreu a perdu la maîtrise absolue du ciel comme tend à le démonter la destruction d’un chasseur bombardier F16 israélien dans l’espace aérien syrien, et que le Hezbollah libanais aguerri par les combats de Syrie, s’est hissé au rang de grand décideur régional. La faute à qui ?
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 46 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Jeu 8 Mar - 23:47
Les terroristes de la Ghouta Est demandent de l'aide après la multiplication des attaques de l'armée de terre syrienne (FNA)
TEHERAN (FNA) - Les attaques extensives de l'armée syrienne contre les terroristes de la Ghouta Est ont poussé Faylaq al-Rahman et le Front al-Nosra (Tahrir al-Sham Hay'at ou le Conseil de libération du Levant) à demander à la Turquie de les exfiltrer de la région, selon les allégations de sources jeudi.
Des sources affiliées à Faylaq al-Rahman ont indiqué que certains groupes militants de la Ghouta orientale de Damas ont accepté de se retirer de la région et ont entamé des négociations avec Ankara pour évacuer des centaines de membres d'al-Nosra.
Ils ont ajouté que les militants de la Ghouta Est espèrent que la Turquie pourra préparer le terrain pour un accord de cessez-le-feu de 24 heures avec la Russie.
Pendant ce temps, le porte-parole du président turc Recep Tayyip Erdogan, Ibrahim Kalin, a déclaré à une conférence de presse qu'Ankara travaillait à prolonger la trêve quotidienne de cinq heures dans l'est de la Ghouta syrienne à 24 heures et qu'Erdogan discuterait de la situation avec le président iranien Hassan Rouhani mercredi.
Selon certaines informations, 240 terroristes dont l'évacuation a été proposée sont affiliés à al-Nosra et ne sont pas inclus dans l'accord de cessez-le-feu du Conseil de sécurité des Nations unies.
Mais le porte-parole militaire du groupe terroriste Jeish al-Islam a nié avoir tenu des négociations pour quitter la Ghouta Est, ajoutant qu'ils resteront dans la région.
Les armées syrienne et russe ont annoncé que les militants de la Ghouta Est peuvent quitter la région avec les membres de leur famille et leurs armes personnelles.
Pendant ce temps, des gens de l'est de la Ghouta ont révélé mercredi que les terroristes avaient pillé les convois d'aide humanitaire qui avaient été livrés dans la région ravagée par la guerre au début de la semaine.
La fourniture d'aide humanitaire à la ville syrienne de Douma, dans l'est de la Ghouta, par un convoi du Croissant-Rouge arabe syrien de l'ONU, a été presque compromise par les pourparlers de deux heures entre les membres du convoi et le chef des conseils militaires et politiques locaux, selon les sources.
[Après l'entrée du convoi à la Douma, les entretiens entre l'état-major du convoi et les dirigeants des conseils militaires et politiques locaux ont eu lieu dans l'une des mosquées locales, enregistrés sur vidéo, et le dossier a ensuite été utilisé par les militants de Jeish al-Islam à des fins de propagande"/i]", a indiqué une source.
[i][Dans le même temps, en raison du retard de deux heures, la livraison d'aide humanitaire et de médicaments aux civils était en fait menacée de perturbation"/i]", a ajouté la source.
La source a souligné que les agences humanitaires étaient en mesure de vérifier personnellement que les militants gardaient de force des civils dans la région en tant que "bouclier humain".
[i]"Les habitants ont demandé au personnel de l'ONU et aux membres du convoi de faciliter leur évacuation de cette zone, ils ont dit que les militants emportaient leur aide et leur interdisaient de quitter leurs maisons", a-t-il déclaré.
Franck Pertegas : "Les ONG mènent une véritable guerre médiatique contre la Syrie"
Franck Pertegas est un vidéaste lyonnais indépendant qui a notamment réalisé en octobre 2015 le documentaire Voyage en Syrie. Dans cette vidéo « à chaud », tournée le 8 avril 2017, il dénonce la « propagande médiatique malsaine contre l’État syrien » à laquelle participent de nombreuses ONG « humanitaires ».
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 46 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Dim 11 Mar - 0:51
Bonsoir mes frères & sœurs C'est de mieux en mieux.. Et sa accuses sans doutes à tort en plus comme je l'ai démontré, les autres d'utiliser des armes non conventionnelles. Il l'ont déjà fait en Irak à Fallujah, les français au Mali et de gros soupçons pèse sur une utilisation au Yémen, comme on peut le voir sur cette vidéo.. C'est malheureusement coutumier, mais les médias ne disent rien, ils préfèrent mentir sur les états visé par l'impérialisme, alors que le (IPPNW prévient des dangers que encourent la population civils, mais non, rien les médias complaisants, se taisent... Quelle honte.. Akasha.
Utilisation par les États-Unis d’uranium appauvri en Syrie, par Samuel Oakford
Les frappes aériennes réalisées sur des camions-citernes dans les zones contrôlées par l’État Islamique comprenaient le composé toxique, qui est un agent présumé de cancers et d’anomalies congénitales.
Des représentants de l’administration militaire des USA ont confirmé, malgré leur promesse initiale de ne pas utiliser d’armes à l’uranium appauvri en Irak ni en Syrie, avoir tiré des milliers de munitions comprenant ce composé toxique, au cours de deux raids de grande envergure sur des camions-citernes, fin 2015, dans des zones syriennes contrôlées par l’État islamique. Ces frappes aériennes constituent le première occurrence d’usage de ces armes depuis l’invasion de l’Irak en 2003, où des centaines de milliers d’entre elles avaient été utilisées, suscitant l’indignation des communautés locales, alléguant que l’usage de ces armes avait causé des cancers et des malformations congénitales.
Le Major Josh Jacques, porte-parole du Centcom (U.S Central Command), a déclaré à Airwars et à Foreign Policy [NdT : des organisations répertoriant le nombre de civils touchés par des frappes] que 5 265 munitions anti-blindage d’un calibre de 30 millimètres, contenant de l’uranium appauvri, avaient été tirées d’aéronefs à voilure fixe A-10 le 16 novembre et le 22 novembre 2015, provoquant la destruction de quelques 350 véhicules* dans le désert à l’est du pays.
Auparavant, lors de la même campagne, des représentants de la coalition et des USA avaient déclaré que ce type de munitions n’avaient été et ne seraient utilisés dans aucune opération anti-État islamique. En mars 2015, John Moore, porte-parole de la coalition, avait déclaré« Ni les avions des USA; ni ceux de la coalition n’ont tiré ni ne tireront d’armes à uranium appauvri en Irak ou en Syrie dans le cadre de l’opération Inherent Resolve » [NdT : il s’agit du nom de l’opération militaire américaine menée dans le cadre de la coalition arabo-occidentale en Irak et en Syrie]. Plus tard, au cours du même mois de mars, un représentant du Pentagone avait déclaré à War is Boring que les avions A-10 déployés dans la région ne seraient pas approvisionnés en balles anti-blindage à uranium appauvri, pour la raison que l’État islamique ne disposait pas de blindés, contre lesquels ces munitions sont conçues.
Que les frappes de novembre 2015 aient eu lieu auprès de zones habitées ou non n’est pas établi. En 2003, au cours de l’invasion américaine de l’Irak, des centaines de milliers de munitions avaient été tirées dans des zones très peuplées, provoquant un vif ressentiment et des craintes parmi les civils du pays, ainsi que la colère des plus hautes autorités du gouvernement à Bagdad. En 2014, dans le cadre d’un rapport de l’ONU sur l’uranium appauvri, le gouvernement irakien avait exprimé ses « profondes préoccupations quant aux effets nuisibles » du matériau. Les armes à uranium appauvri, lit-on dans le rapport, « constituent un danger pour les être humains ainsi que l’environnement ». Le même rapport poursuit : « [Les armes à uranium appauvri] constituent un danger pour les êtres humains ainsi que pour l’environnement » et exhortait l’Organisation des Nations unies à mener des études en profondeur sur leurs effets. Ces études de l’uranium appauvri ne sont pas encore terminées, les scientifiques et les médecins précisent disposer de « preuves épidémiologiques directes » crédibles encore très limitées, reliant l’uranium appauvri à des effets néfastes sur la santé.
Pour autant, l’effet de souffle dans l’opinion publique de l’utilisation de ces armes est très avéré. Alors que les États-Unis insistent avoir le droit d’utiliser cette arme, les experts qualifient la décision d’utiliser ces armes contre des objectifs non blindés d’au mieux singulière.
Les attaques des USA s’inscrivaient dans « Tidal Wave II » – une opération visant à paralyser les infrastructures d’appui via lesquelles l’État islamique vendait du pétrole en échange de millions de dollars. Le Pentagone avait déclaré que les attaques du 16 novembre avaient eu lieu au petit matin aux abords d’Al-Bukamal, une ville du gouvernorat de Deir Ezzor, proche de la frontière avec l’Irak, et que ces attaques avaient détruit 116 camions-citernes. Quoique la coalition ait déclaré n’avoir frappé que le côté syrien de la frontière, les deux zones frontalières étaient à l’époque entièrement sous contrôle du groupe militant. Toute utilisation d’armes à uranium appauvri en territoire irakien aurait des bien plus grandes répercussions politiques, au vu de la colère suscitée par ses utilisations passées. La vidéo du 16 novembre, ci-dessous, montre les citernes d’abord frappées par des obus plus lourds, suivis d’autres pulvérisés en poussière et débris par le feu de canons de 30 millimètres.
Vidéo montrant le second assaut du 22 novembre, qui a détruit ce qui est décrit comme 283 « camions de pétrole de Daesh » dans le désert entre Al-Hasakeh et Deir Ezzor – capitales respectives des gouvernorats portant le même nom.
C’est l’auteur du présent article qui avait signalé en premier l’utilisation d’armes à l’uranium appauvri en Syrie, dans IRIN News, en octobre dernier [NdT : octobre 2016]. Le Centcom et l’armée de l’air des USA ont commencé par le nier, puis ont apporté des explications différentes des événements, parmi lesquelles la reconnaissance en octobre qu’usage avait été fait d’armes à uranium appauvri. Pour autant, les dates que le Centcom avait alors confirmées étaient décalées de plusieurs jours. Il est clairement établi à ce jour que ces munitions ont bien été employées lors des attaques Tidal Wave II, très médiatisées.
L’uranium appauvri est un résidu des processus d’enrichissement d’uranium 235. Ce matériau présente une dureté exceptionnelle, si bien qu’il a été utilisé par les militaires aussi bien pour percer des blindages que pour renforcer des blindages face au feu ennemi. Bien qu’il soit moins radioactif que l’uranium original, l’uranium appauvri reste toxique et est considéré par l’agence de protection de l’environnement des USA comme un « risque par radiation pour la santé si présent à l’intérieur du corps ».
Le moyen le plus probable d’absorber ce matériau est par l’inhalation de particules fines à proximité d’une zone où une arme est utilisée. Mais les médecins s’accordent avec les activistes anti-nucléaires pour dire que les recherches existantes sont insuffisantes pour établir les effets sur la santé et les seuils d’expositions pour l’être humain. Plus important, le manque de recherches approfondies sur les maladies et troubles de santé dans les zones précédemment touchées par des conflits où l’uranium appauvri a été utilisé a amené à de nombreuses suppositions et théories sur les effets potentiels de ces armes en termes d’anomalies congénitales et de cancer. Faire usage de ces armes à proximité de zones peuplées par des civils a donc un impact psychologique important, générant détresse et angoisses majeures, comme l’a noté l’Agence Internationale à l’Énergie Atomique en 2014.
Le statut légal international de l’uranium appauvri est une zone grise.
Le statut légal international de l’uranium appauvri est une zone grise. Le matériau n’est pas interdit par les conventions de l’ONU, comme celle qui bannissent les mines terrestres ou les armes chimiques. Et quoique les États-Unis restreignent toute manipulation de l’arme sur leur sol, ils n’appliquent pas la même prudence à son utilisation à l’étranger, y compris dans des zones civiles.
« Mon opinion est que c’est une partie des lois humanitaires internationales qui devrait faire l’objet de beaucoup plus d’attention », déclare Cymie Payne, un juriste et professeur d’écologie à l’université Rutgers, après avoir mené des recherches sur l’uranium appauvri. « Après quelques années où nous avons porté notre attention sur les périodes suivant les conflits et mené des réflexions sur comment rétablir la paix… l’environnement doit être laissé sain pour que les gens puissent y vivre. »
Jacques, le porte-parole du Centcom, dit que ces munitions ont été choisies en novembre parce qu’elles présentaient « une meilleure probabilité de destruction des cibles ». Peu après l’attaque, la coalition emmenée par les États-Unis a publié les vidéos montrant de nombreux véhicules touchés par des bombes, des missiles et des tirs soutenus de canons 30mm d’avions A-10 de l’armée américaine – mais n’avait alors pas précisé que ces tirs étaient approvisionnés de munitions à l’uranium appauvri. Ces vidéos – ainsi que des dizaines d’autres enregistrements de frappes – ont été effacées des chaînes officielles de la coalition ces derniers mois.
Quand on charge des munitions à l’uranium appauvri dans des avions A-10, on les combine avec des munitions explosives incendiaires sans uranium appauvri, composant ainsi une « combinaison de combat ». En novembre 2015, c’est un nombre total de 6 320 cartouches de ce combo qui ont été tirées en Syrie : d’après Centcom, 1 790 balles de 30 millimètres – parmi lesquelles 1 490 à l’uranium appauvri – ont été tirées le 16 novembre ; et le 22 novembre on a dénombré 4 530 balles dont 3 775 balles anti-blindage à l’uranium appauvri. Même si des munitions à l’uranium appauvri ont été tirées sur d’autres théâtres de conflits – comme les Balkans – l’attention générale sur le sujet reste centrée sur l’Irak, où l’on estime qu’un million de munitions furent tirées lors de la première guerre du Golfe et de l’invasion de 2003.
Une analyse récente des données de tir remontant à l’invasion de 2003 par les USA de l’Irak montre que la plupart des armes à l’uranium appauvri tirées lors de ce conflit l’ont été vers des cibles considérées comme vulnérables, comme par exemple des véhicules ou des positions occupées par des soldats, au lieu de cibler tanks et véhicules blindés, comme le préconisent les lignes directrices du Pentagone, qui remontent jusqu’à 1975 ou même plus tôt. Le manuel de guerre du Pentagone en vigueur dit « l’uranium appauvri est intégré à certaines munitions, parce que sa densité et ses propriétés physiques constituent un mélange particulièrement performant pour percer les véhicules armés ennemis, dont les tanks. »
Les camions-citerne frappés en nombre 2015 n’étaient pas non plus blindés et pourraient être considérés comme cibles vulnérables.
Les camions-citernes frappés en nombre 2015 n’étaient pas non plus blindés et pourraient être considérés comme cibles vulnérables, estiment les chercheurs qui ont réalisé les analyses sur les données d’utilisation des armes en 2003. De fait, les camions étaient très probablement conduits par des civils, et non par des membres de l’État islamique, selon les sources officielles américaines. Un représentant du Pentagone a déclaré que les États-Unis avaient largué des tracts, prévenant de l’imminence d’une attaque avant la frappe du 16 novembre, dans le but de minimiser les pertes.
« La décision d’utiliser des munitions à uranium appauvri apparaît comme difficilement justifiable, sur la base des arguments employés par les USA pour justifier leur usage – c’est à dire pour détruire des cibles blindées », déclare Doug Weir, directeur de la Coalition Internationale pour l’interdiction des armes nucléaires [NdT : International Coalition to Ban Uranium Weapons]. « Il est plus que notoire que les camions-citernes ne sont pas des véhicules blindés, et le choix de munitions incendiaires explosives sans uranium appauvri aurait probablement suffi à les détruire ».
Il est quasiment certain que l’autorité occupante – c’est à dire, l’État islamique – n’a pas respecté les règles de l’art quant à la mise au rebut des munitions usagées et la gestion des débris des camions. Même à supposer que les civils au volant des camions n’ont pas été exposés au départ aux résidus toxiques d’uranium appauvri, les pilleurs et les habitants de la zone sont probablement à considérer comme à risque pour les années à venir.
« Que vont devenir les véhicules détruits ? En général, on les retrouve à la ferraille, où on leur retire toutes les pièces d’une quelconque valeur, et ils finissent abandonnés ». déclare Wim Zwijnenburg, chercheur principal à l’ONG hollandaise Pax. « Ce qui fait courir un risque aux ferrailleurs, qui sont très probablement des civils. »
Des idées circulent sur le type de gouvernance qui prendra le relais en Syrie de l’est après l’État islamique, mais personne n’a aucune idée quant à garantir une gestion sûre de l’uranium appauvri que la coalition menée par les USA a mis dans l’environnement.
*Correction :Cette phrase disait au départ que les États Unis avaient détruit environ 250 véhicules lors de deux attaques en novembre 2015. Elle a été mise à jour par la suite, passant le chiffre à 350.
Samuel Oakford est journaliste d’investigation pour Airwars.
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 50 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Mar 13 Mar - 15:00
Bonjour, La Goutta, ce sera comme Alep, dès que le bled sera libéré, la propagande médiatique cessera d'elle même. La Goutta est actuellement découpée en trois par l'armée syrienne qui vient de libérer la ville de Mesraba. C'est le fin à terme des groupes terroristes dont l'installation dans la Goutta orientale était de terminer le travail en envahissant Damas par des tunnels et faire tomber Assad lors du signal des américains et britanniques. Beaucoup d'entre eux faisaient partie du haut commandement des terroristes de la Goutta. C'est la raison de cette opération de communication via les médias alignés. Mais l'intervention russe et l'appuis du Hesbollah aura été des plus décisive. Orné
[color=#cc9900][Les cannibales négocient leur reddition/color]
Soutenues par le Hezbollah et d’autres milices en accord avec le gouvernement syrien, les forces du Tigre s’apprêtent à terminer leur job en seulement 5 jours dans la Ghouta Est.
Muhammad Alloosh, le chef à mine de gangster de Jaysh Al-Islam, peut voir les signes avant-coureurs de la défaite. Il ne lui est pas facile de maintenir ses sauvages dans un état moral acceptable maintenant que la Ghouta est clivée en deux, mais c’est bien plus difficile quand l’argent saoudien n’arrive pas, quand les tunnels sont tous détruits, quand les civils sont en révolte ouverte et quand la protection des chars d’assaut Saraab 2 fonctionne à merveille. À partir du moment où le système Saraab est installé sur les chars T-72, rien dans l’arsenal terroriste n’est efficace contre eux. Ils pourraient aussi bien utiliser des boules de Noël.
En négociant le retrait de la Ghouta, Alloosh aurait été submergé d’exigences lui demandant de mettre fin à la torture. D’après mon informateur à Damas, le gouvernement russe a dans la capitale une équipe de négociateurs de terrain, chargée de débarrasser la région de ces parasites. La proposition est toujours la même : Les terroristes embarqueront dans des bus fournis par le gouvernement syrien, et la sécurité de ceux qui partent et de leur famille est garantie par Moscou. Cela a très bien marché dans le passé. Ils seront réorientés vers Idleb, où ils pourront se prélasser dans la gloire et la splendeur d’Abdullah Al-Muhaysini.
Mise à jour : Treize terroristes sont partis ce matin à bord de bus verts avec leurs familles à Damas. Ils n’amenaient que des armes légères [décidément, quelle folie, NdT]. En route vers Idleb, ils traverseraient d’abord le passage d’Al-Waafideen.
Nous pouvons aussi confirmer que la localité de Bayt Sawwaa a été entièrement épouillée.
À partir du moment où la Ghouta a été divisée en deux par les forces du Tigre, les terroristes n’ont plus eu les moyens de communiquer entre eux. Ils n’ont pas les moyens de se renforcer. De plus, la férocité de l’attaque des soldats aguerris bardés de nouvelles armes, a anéanti tout espoir des cannibales de diminuer l’efficacité de l’opération. Oubliez les bombardements incessants, l’arrivée inévitable de la défaite fait s’effondrer les rangs terroristes. Si certains de ces cafards pensaient que Dieu était de leur côté, les faits sur le terrain et l’élan irrésistible raz-de-marée des forces du Tigre, les auront complètement détrompés de cette lubie.
Les politiciens de la droite allemande comptent déjà les jours avant que les réfugiés syriens ne rentrent dans leur patrie. Une délégation de l’AfP est arrivée à Damas et est repartie après avoir rencontré des fonctionnaires syriens. Pas besoin de dire qu’ils ont été dénigrés par les rats de Merkel qui parrainent le terrorisme, mais il semble que les Allemands voient le bon côté de ce voyage et de ses résultats. Le monde d’aujourd’hui diffère de celui d’il y a sept ans.
Quoi qu’il en soit, les médias occidentaux persistent dans leurs mensonges en répétant les mêmes mantras contre le gouvernement syrien. Et des Occidentaux continuent à refuser le tableau présenté par Washington, Berlin, Paris, Londres et Tel-Aviv. Malgré l’hostilité accablante manifestée par des citoyens occidentaux envers le fil conducteur de l’information ouvertement propagandiste des médias grand public, le comité de rédaction du New York Times, du Washington Post, d’ABC, de NBC, de la BBC, de CBS, de Der Spiegel, entre autres, persistent à suivre leur programme de mensonges contre le gouvernement et l’armée de Syrie. Mais, ça ne marche pas.
L’invasion turque, à la surprise des médias grand public, est un défi pour ces colporteurs de reportages déloyaux. Ils ne savent tout simplement pas quoi faire de la Turquie, ce membre de l’OTAN qui attaque les « héroïques » forces kurdes. Mais, les Turcs ne vont pas très bien. Ils ont dû se procurer des équipements en Ukraine et partout, afin de protéger leurs blindés. Selon Wael, (d’après des preuves anecdotiques), en frappant durement les unités blindées turques, les forces kurdes engendrent beaucoup de dommages à leurs chars d’assaut. Bien que cela ralentisse l’assaut turc, ce n’est pas le souci d’Ankara envers les civils, c’est plutôt l’arrivée d’un inquiétant renseignement décrivant la bataille finale où la Turquie pourrait perdre jusqu’à 50% de son matériel. Et avec près de 2 000 hommes de renforts venant de l’est de la Syrie, les Turcs doivent savoir qu’ils subiront bien plus de pertes.
Près d’Afrine, dans la bataille du nord, les forces kurdes et syriennes ont liquidé l’un des principaux chefs des Casques blancs, un certain Jamaal Haafizh, membre de l’organisation criminelle de Nusra. Il a été mis à mort à Dayr Sawwaan, alors qu’il combattait les forces kurdes et syriennes dans les rangs turcs. Puisse-t-il brûler éternellement en enfer.
Quoi qu’il arrive, à l’Ouest les voix deviennent de plus en plus perçantes. Désormais sans possibilité de changer le cours des événements, le diabolique régime britannique et l’incapable l’administration Trump doivent se résoudre à faire des projets d’avenir sans leur influence et leur autorité au Moyen-Orient.
Tout a commencé quand Vladimir a décidé d’envoyer des troupes, en septembre 2015. Une date importante de l’histoire du monde.
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 50 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Jeu 29 Mar - 7:48
Bonjour, Je vous proposes quelques articles concernant la mansuétude étonnante dont faisaient les américains envers Daech étant plus favorable à un regime change que de vraiment lutter contre le terrorisme. Ils voyaient en Daech la solution à leurs objectifs non avoué en Syrie et dont la plupart des journalistes ont fait preuve d'un certain laxisme.
Fidèles à notre volonté de faire vivre le débat démocratique, nous publions aujourd’hui cette tribune des « Géopoliticiens atterrés » – un collectif de spécialistes en géopolitique –, qui souhaitaient répondre à un article dénigrant Le Média.
Nous n’en partageons pas forcément tous les points, mais il nous semble utile pour faire vivre un débat qui semble interdit sur la question de la guerre en Syrie.
Comme toujours, nous insistons sur l’indispensable prudence face aux événements de ce terrible conflit, en espérant qu’il se termine bientôt, et que tous les coupables d’exactions soient jugés – sachant qu’il y en a dans tous les camps, comme l’indiquent ces rapports d’Amnesty International sur les crimes du gouvernement syrien et sur ceux de ses opposants armés.
orné Modérateur
Messages : 1259 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 50 Localisation : où ça ?
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Dim 15 Avr - 8:29
Bonjour, Voilà ils (Trump/Macron/May), on engager leur "très" petit baroud d'honneur en Syrie avant leur repli d'une guerre qu'ils ont perdu, au risque d'avoir déclencher une guerre nucléaire avec la Russie. Fort heureusement leur stupidité n'a pas ébranlée la Russie. Quand à Assad, il ne va absolument rien changer et finir le travail engagé contre les groupes terroristes et libérer la Syrie. Après se sera au peuple syrien de décider si Assad reste ou pas et à personne d'autre. Surtout pas des pays incapable de respecter les conventions internationales en osant invoquer la communauté internationale. Orné
Samedi 14 avril, la France a donc de nouveau choisi de piétiner le Droit international, déshonorant son statut de Membre Permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, et en affichant son mépris pour ce droit, gardien de la Paix et de la Sécurité entre les nations.
Notre Ministre des Affaires Étrangères est donc venu expliquer que cette action illégale était “légitime” :
…voire même parfaitement normale, vu que le Conseil de Sécurité était “systématiquement bloqué” (ce qui est le cas pour la Syrie comme pour Israël, notez) :
On rappellera que l’ONU est l’organisation qui a la sortie de la Seconde guerre mondiale s’est vue investie de la tâche fondamentale de l’abolition de la guerre, en rendant cette dernière strictement illégale sauf à obtenir l’aval de son organe politique : le Conseil de sécurité.
Quoiqu’en disent les commentateurs (quand ça les arrange), il n’existe pas en droit un « abus de veto », au contraire, le veto est une possibilité discrétionnaire ouverte par la Charte de San Francisco. C’est un droit. Ce Conseil de sécurité qui à l’origine voulait regrouper les pays vainqueurs, s’est rapidement divisé en deux visions du monde, celle de la France, des États-Unis et de la Grande Bretagne d’une part, celle de la Chine et de la Russie d’autre part.
Cette confrontation entre deux conceptions radicalement différentes des relations internationales devrait pousser ces États à rechercher le compromis, et donc à aborder ce jeu diplomatique avec finesse et intelligence.
Pendant la guerre froide, le Conseil de Sécurité a connu de longs moments de paralysie (car non, ce qui se passe en ce moment n’a rien d’inédit). On imagine relativement bien ce qui aurait pu advenir si les responsables de l’époque avaient égoïstement décidé, comme on peut l’entendre aujourd’hui, qu’il fallait « s’affranchir du Droit international » et passer outre les dispositions les plus essentielles qui le compose (exemple).
Mais bon revenons à l’affaire syrienne. La France a donc décidé de se ranger sur les vociférations irresponsables de Donald Trump :
En bref, “la communauté internationale”, peu soucieuse de la légalité internationale, a encore frappé :
II. “L’évaluation nationale” du 14/04/2018
Pour justifier cette action illégale, le ministère des Affaires étrangères a publié un document d’une dizaine de pages mêlant “analyses techniques d’informations de sources ouvertes” et “renseignements déclassifiés obtenus par les services français” :
Comme d’habitude, la presse a rapporté la publication de cette évaluation, sans la questionner :
Il y aurait donc une quarantaine de morts. Causés par un bombardement chimique du gouvernement selon nos services de renseignement, qui le justifient ainsi :
Très bien, donc la source, ce sont des vidéos de “sites spécialisés” (dans les attaques chimiques ?), “la presse” et… “les réseaux sociaux”.
On constate donc que nos impôts sont bien employés dans du matériel de renseignement de pointe.
Sur les 40 morts, 15 l’auraient donc été dans un seul immeuble.
Et ainsi se termine ici la partie “prouvant” la réalité de l’attaque chimique.
Reste à savoir qui l’aurait commise.
Se termine ici la partie “prouvant” quel camp l’a réalisé.
Oui, c’est rapide, mais bon, ils ont des “renseignements fiables”. Ils peuvent donc dire qui est le responsable (Youtube).
En effet. Voici un résumé des opérations les deux semaines précédentes :
akasha Administrateur
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 46 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Mar 15 Mai - 1:38
Métamorphose de la guerre de Syrie ; elle passe à une phase silencieuse, mais plus sérieuse
Silencieuse… façon de parler, car les bombes et les missiles feront autant de bruits que auparavent, sinon plus. Il y aura encore des dégâts et des morts en Syrie, accompagnés ici et là par des attentats terroristes revendiqués par un Daech qui n’existe plus, histoire de maintenir encore un peu la validité de la version initiale de la Guerre syrienne. Mais, et c’est nouveau, en plus de ce schéma auquel nous avons été habitués, il y aura désormais des morts et des dégâts du côté israélien. Et, précisément pour cette raison, la communication habituelle autour des actions militaires est enrayée. Israël a toujours communiqué autour de son invincibilité, de ses combats victorieux avec « zéro mort », de son intouchabilité presque absolue, ce qu’il ne pourra plus faire depuis ce matin du 10 Mai. La majeure partie de la communication sur la guerre syrienne étant organisée par Israël et ses soutiens, nous entrons désormais dans une nouvelle phase des guerres du Moyen-Orient.
Au vu de ce qui s’est passé le 10 Mai, la nouvelle politique syrienne, probablement en accord avec ses alliés de l’Iran, du Hezbollah et de la Russie, semble être de réagir à chaque intervention israélienne de manière asymétrique, avec l’intention de causer le maximum de dégâts et de pertes chez l’adversaire sur ses positions stratégiques. Plus les dégâts seront importants, moins ils auront besoin de les commenter, laissant Israël avec l’amer constat de sa faillibilité qu’il aura tout intérêt à passer sous silence. Avec une telle stratégie, Israël pourrait être amené à s’essouffler rapidement, et à finir par jeter l’éponge.
Depuis le 10 Mai, il y a une sorte de déception chez ceux qui voudraient voir la guerre de Syrie comme ring où les protagonistes s’insultent, se lancent des défis et des menaces qu’ils peuvent commenter à loisir pour ensuite compter les points. Il y a aussi ceux qui auraient voulu voir la Russie jouer les gendarmes arrêtant les méchants, ou comme un arbitre distribuant les cartons rouges. Malheureusement (ou heureusement), la Russie n’est ni un gendarme, ni un arbitre (à quel titre légal ?) dans la guerre syrienne. A la demande du gouvernement légal et au nom de ses propres intérêts, elle s’était donnée pour mission d’aider à éradiquer le terrorisme en Syrie et d’y empêcher un changement de régime. Elle n’a jamais eu l’intention d’entrer militairement dans un conflit qui dure depuis des décennies et qui ne peut se résoudre que politiquement avec l’aide de la communauté internationale.
Malgré tout, le quasi silence de la Russie après les évènements du 10 Mai semblent indiquer qu’elle participe pleinement et activement à la stratégie du silence autour des interventions israéliennes. En s’effaçant derrière l’armée syrienne, les conseillers iraniens et le Hezbollah, allant même jusqu’à annoncer le report de livraison des S-300 à la Syrie, elle peut ainsi juguler toute velléité des pays occidentaux de s’impliquer directement dans le conflit pour aider Israël. Le mano à mano est profitable à la Syrie qui a une armée aguerrie et qui n’a plus rien à perdre, ce qui n’est pas le cas d’Israël. La paix totale au Moyen-Orient ne reviendra que quand Israël abandonnera son projet en Syrie, ce qui ne pourra se faire que quand Israël et ses sponsors constateront par eux-mêmes leur impuissance à le réaliser. Pour cela, il n’est pas besoin de guerre ouverte avec Israël qui pourrait faire dire à Netanyahou que 6 millions de juifs sont menacés. Des ripostes silencieuses mais qui font mal devraient pouvoir remplir cette mission.
Les États-Unis et la Russie partagent des objectifs stratégiques en Syrie et dans l’ensemble de la région, mais les idéologues de Washington persistent dans une regrettable intervention qui a conduit au désastre, affirme Graham E. Fuller.
L’administration Trump a mené plusieurs dizaines de frappes militaires contre la Syrie qui visaient prétendument des installations de production et de stockage de produits chimiques. C’était un acte dont la communauté internationale craignait qu’il ne mène à une guerre ouverte en Syrie entre les États-Unis, l’Iran et la Russie, mais ça s’est un peu mieux passé : les frappes semblent avoir été soigneusement calculées, effectuées pour éviter les pertes et semblaient de nature largement symbolique. Les frappes n’ont pas changé de façon significative les réalités sur le terrain.
Que pouvons-nous tirer de tous ces événements stratégiques en Syrie ? Nous rencontrons un nombre déconcertant de joueurs : troupes syriennes, insurgés syriens, djihadistes de divers courants, Iraniens, Russes, Américains, Israéliens, Turcs, Saoudiens, Qataris, Émiratis, milices chiites, Irakiens, Kurdes, Hezbollah – tous emprisonnés dans une danse mortelle. Mais aussi complexe qu’il soit, ce conflit sanglant qui dure depuis sept ans continue de poser les mêmes questions fondamentales et pour longtemps à la politique américaine en Syrie et dans la région. Ces questions exigent une réponse.
Les USA veulent-ils que la guerre finisse ?
En principe, oui, mais seulement à leurs propres conditions rigides qui appellent à la fin du règne du président Bachar al-Assad et à l’élimination de l’influence russe et iranienne en Syrie. Rien de tout cela n’est du domaine de la réalité.
La lutte de pouvoir entre le régime Assad et l’éventail des divers insurgés a fluctué pendant sept ans. Au début, lorsque le gouvernement a été confronté à la première vague d’insurrection intérieure en 2011, il semblait qu’il ne durerait peut-être pas longtemps dans un printemps arabe en pleine évolution. Mais il a fait preuve de résistance.
Il était prêt à riposter impitoyablement aux premiers soulèvements et à les étouffer dans l’œuf. Il a été aidé par le fait que la population syrienne était elle-même très partagée quant à la chute de son gouvernement. Comparativement aux régimes de la région, il était incontestablement autocratique mais pas plus brutal que d’ordinaire dans la région – du moins jusqu’à ce que les premières forces insurgées remettent en question l’existence du régime et que Damas commence à vraiment montrer les dents.
Les Assad : des autocrates, mais pas plus brutaux que d’habitude dans la région
En fait, de nombreux Syriens ne voulaient pas d’une guerre civile – ce qui est compréhensible puisque les coûts humains et matériels seraient dévastateurs. Deuxièmement, un grand nombre de Syriens qui n’avaient pas d’affection pour Assad avaient encore plus de raisons de craindre ce qui pourrait venir après lui : très probablement une combinaison de forces djihadistes radicales. En effet, les djihadistes victorieux auraient alors pu mener une lutte de pouvoir interne entre eux, tout comme la guerre civile entre les moudjahidin afghans après le retrait des forces soviétiques en 1988 ; cela a pratiquement détruit le pays…
En effet, dans le confort de notre propre isolement américain, ces questions ressemblent semblent plus proches d’un jeu de guerre électronique ou d’une stratégie en fauteuil. Mais pour les gens qui vivent dans des zones de guerre, les enjeux sont très réels. À un moment donné, presque n’importe quelle paix vaut mieux que presque n’importe quelle guerre. Washington est peut-être prêt à se battre jusqu’au dernier Syrien, mais la plupart des Syriens ne sont pas disposés à le faire alors que la plupart des résultats n’offrent que mort et destruction.
Mais le temps des spéculations sur le sort du régime est maintenant révolu : Assad est sur le point de rétablir son contrôle sur l’ensemble du pays. L’ambivalence de tant de Syriens, l’inconstance et les divisions de tant de forces anti-Assad, et surtout l’assistance sérieuse de la Russie et de l’Iran à Damas ont constitué le point de basculement final.
Mais Washington est-il prêt à accepter, même à contrecœur, le rétablissement du contrôle d’Assad sur son propre pays ? (Il convient de noter que, quels que soient les enjeux en Syrie, la Russie et l’Iran ont été légalement invités par le gouvernement syrien à fournir une assistance militaire. Les États-Unis d’autre part n’ont pas été invités à intervenir en Syrie, et pour des raisons de droit se battent en Syrie « illégalement »). En effet, l’objectif de Washington a toujours été d’échafauder un autre « changement de régime par la force » dans une région qui comprend l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, le Yémen et peut-être la Somalie, entre autres conflits.
Est-il donc justifiable, voire éthique, de se battre jusqu’au dernier Syrien ? Ou les États-Unis devraient-ils accepter à contrecœur la fin désespérément nécessaire de la guerre et permettre le rétablissement de la sécurité publique, de la sécurité alimentaire, de la médecine et une chance pour ce pays dévasté de se reconstruire ? D’un point de vue humanitaire, le choix semble clair.
Alors, pour quoi les États-Unis se battent-ils ?
Washington cherche à isoler ou à renverser les Assad, père et fils, depuis plus de quarante ans ; il les perçoit comme représentant un nationalisme arabe anticolonialiste (séculier) farouche, une résistance aux objectifs américains et un refus de s’incliner devant les frontières toujours plus étendues d’Israël et devant l’oppression des Palestiniens.
Le monde a appris que tout État qui n’accepte pas l’ordre établi par les États-Unis au Moyen-Orient devient par définition un « régime voyou », perdant ainsi tout droit souverain sur la scène internationale. Et les politiques de Washington ont toujours été fortement influencées par l’agenda régional d’Israël. C’est donc une pilule amère : l’acceptation du maintien d’Assad au pouvoir jusqu’à ce que l’ordre international puisse finalement mettre au point un nouveau processus politique qui offre un gouvernement plus représentatif.
Mais la politique américaine, malgré tous ses discours sur les droits de l’homme et la protection sociale, n’a aucun intérêt à mettre fin à la guerre selon autre chose que ses ses propres termes. Il ne s’agit plus du tout de la Syrie. La Syrie est destinée à rester l’arène des grands intérêts stratégiques américains : le contrôle de l’influence russe et iranienne au Moyen-Orient. Les Syriens eux-mêmes paieront le prix, mais ils ne comptent pas.
Pourtant, la réalité est que Washington ne peut plus déterminer à lui seul la configuration stratégique du Moyen-Orient. Tous les efforts déployés en ce sens au cours des quinze dernières années se sont soldés par un désastre pour pratiquement tout le monde, y compris les États-Unis.
Une autre réalité est la présence de la Russie en tant que puissance diplomatique et stratégique au Moyen-Orient. Elle a une histoire de plusieurs centaines d’années de présence là-bas, bien avant les États-Unis ou même la Grande-Bretagne ; même sous les tsars russes, Moscou était le protecteur officiel des chrétiens orthodoxes orientaux au Levant.
La Russie et les États-Unis partagent des objectifs au Moyen-Orient
Église russe sur le Mont des Oliviers (Wikipedia)
Après un hiatus d’environ deux décennies après la chute de l’URSS et l’effondrement de l’économie russe, la Russie est de retour en tant qu’acteur. Cela ne changera pas. Une présence russe au Moyen-Orient ne devrait pas non plus représenter un affront intolérable pour les intérêts américains. En effet, la Russie et les États-Unis partagent de nombreux objectifs communs, notamment la nécessité d’une stabilité régionale, la circulation pacifiée de l’énergie et la suppression des mouvements djihadistes violents comme l’EI ou Al-Qaïda.
Mais si les idéologues néo-conservateurs et « interventionnistes libéraux » de Washington font ce qu’il souhaitent – et leur pouvoir s’accroît – l’intérêt suprême de l’Amérique au Moyen-Orient sera centré sur le contrôle de la Russie, ce qui équivaut à une prophétie autoréalisatrice de confrontation. Pour ces idéologues, il ne peut y avoir d’arrangement : cela devient un jeu à somme nulle, non pas un jeu gagnant-gagnant, mais un jeu gagnant-perdant.
Cette posture des États-Unis est également conçue pour perpétuer la présence militaire de Washington en Syrie pour longtemps encore, avec étonnamment peu de faits probants. La Russie n’ira nulle part. Et l’Iran, qui normalise progressivement ses relations avec la majeure partie du monde, reprendra également sa place en tant qu’acteur majeur du Moyen-Orient. Pourtant, l’Iran reste une obsession pour Washington – également considérée comme un État « voyou » et reflétant une fois de plus la détermination d’Israël à dominer stratégiquement le Moyen-Orient lui-même.
L’Iran constitue-t-elle une « menace de nature sectaire » comme les Saoudiens ? L’Iran réagit comme une « force chiite » au point d’être attaqué comme une « force illégitime », c’est-à-dire une force chiite par les forces saoudiennes rivales ultra-conservatrices du Wahhabisme. L’Iran se considère avant tout non pas comme un État chiite, mais comme un État musulman – un État qui a l’intention de bloquer davantage l’interventionnisme occidental au Moyen-Orient. Et il ne croit pas que les monarchies représentent une vague porteuse pour l’avenir du Moyen-Orient.
La question demeure donc : Washington cherche-t-il vraiment à mettre fin à la guerre – une guerre qu’il ne peut gagner ? Ou se battra-t-il dans une situation destructrice et perdue dans un pays où il n’a pas été invité ? Va-t-il continuer à chercher un « changement de régime » dans encore un autre État avec tout le chaos, l’instabilité et les ouvertures pour les forces djihadistes les plus radicales de la région que cela entraîne ?
Et sommes-nous nous-mêmes utilisés comme instruments pour la réalisation des objectifs stratégiques locaux israéliens et saoudiens dans la région ?
Graham E. Fuller est un ancien haut fonctionnaire de la CIA, auteur de nombreux livres sur le monde musulman, dont Breaking faith : A novel of espionage and an American’s crisis of conscience in Pakistan, et plus récemment « BEAR. (Amazon, Kindle) grahamefuller.com
Source : Graham E. Fuller, Consortium News, 18-04-2018
Traduit par les lecteurs du sitewww.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
akasha Administrateur
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Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Dim 1 Juil - 2:06
Le mari de Theresa May profite de l’attaque contre la Syrie
Un regard en arrière sur la nuit du 14 avril 2018 révèle un autre aspect de l'attaque de missiles contre la Syrie. Outre les États-Unis et la France, la Grande-Bretagne a également participé aux attaques. La décision de bombarder la Syrie a été prise par la Première ministre britannique Theresa May seule, sans le consentement du Parlement. Les missiles britanniques ont été fabriqués par la société d'armement « BAE Systems » et ont coûté au contribuable britannique l'équivalent de neuf millions de dollars. Le cours de l'action BAE a grimpé en flèche après l'attaque. Fait remarquable : Philipp May, le mari de la Première ministre, est directeur de la société d'investissement « Capital Group », qui est le plus grand actionnaire de « BAE Systems » et il a acheté 360 000 actions de BAE deux semaines avant l'attaque. Ainsi, la famille May a bénéficié financièrement des attaques aériennes. L'achat énorme d'actions par « Capital Group » était-il le fruit du hasard ou était-il dû à des informations privilégiées que Philipp May a reçues de son épouse ?
Messages : 3783 Date d'inscription : 10/09/2014 Age : 46 Localisation : ben là au bout tu vois pas ?
Sujet: Re: Syrie les vrais responsables du conflit Sam 22 Déc - 0:04
Bonsoir mes frères & sœurs Bonne nouvelle ! Ça y est cette fois je pense que c'est la bonne. Les yankees mettent les bouts et leur alliés complètement perdus ne vont pas tarder à suivre. Les Turques alliés des russes sont eut sur le point de vaincre les YPG alliés des américains, Daech n'est plu, vaincu par la Russie et l’armée régulière syrienne. Al Nosra de même. La Syrie souveraine à gagné la guerre avec l'aide de son allié historique, le peuple va enfin pouvoir souffler, après plusieurs année d'envahissement otanesque. La américains, leurs alliés et les mercenaires de l'OTAN. Les américains, leurs alliés et les mercenaires de l'OTAN, n'auront pas réussi à détruire la Syrie, mais auront causé des centaines de milliers de morts comme à leur habitude... Autre chose aussi si les américains mettent les bouts, c'est parce que leur aviations est neutralisée par les S300 livré à l’armée régulière syrienne, et les soldats américains privé d'appuis aériens est bien trop à la merci de l'armée syrienne. Idem pour Israël qui depuis n'a plus tenté de raid sauvage et illégale sur le sol syrien.
Départ de Syrie: les États-Unis prennent de court leurs alliés
Donald Trump a comblé des adversaires des Etats-Unis et frappé de stupeur certains de leurs alliés, mercredi 19 décembre, en décidant brusquement de mettre fin à la présence des forces spéciales dans le nord-est de la Syrie. Ce retrait pourrait être achevé d’ici un mois et il a déjà commencé, selon un communiqué de la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, publié dans la matinée, sans toutefois apporter la moindre précision chiffrée.
Le président a justifié une décision qui a manifestement pris de court sa propre administration en déclarant de bon matin sur son compte Twitter : « Nous avons vaincu l’Etat islamique [EI] en Syrie, ma seule raison d’y être pendant la présidence Trump. » « Nous avons gagné. (…) Il est temps que nos troupes rentrent à la maison. Nos garçons, nos jeunes femmes, nos hommes, ils rentrent tous, et ils rentrent maintenant », a-t-il ensuite confirmé dans une vidéo, publiée dans la soirée.
Peu convaincu de longue date de l’intérêt de s’investir militairement sur place, le président des Etats-Unis a toujours circonscrit les ambitions américaines à la lutte contre le groupe djihadiste. Alors que celle-ci a enregistré, le 14 décembre, un nouveau succès avec la prise, par les milices kurdes, de Hajin – dernière localité aux mains de l’EI, près de la frontière avec l’Irak, dans la vallée de l’Euphrate –, le Pentagone et le département d’Etat n’ont cessé de militer pour le maintien sur place de ce contingent de 2 000 membres des forces spéciales déployé sans le moindre mandat international.
« Se débarrasser [de l’EI] ne signifie pas que vous dites aveuglément : “Bon, on s’en est débarrassé”, et que vous vous en allez, pour ensuite vous interroger sur le fait qu’il réapparaît », avait assuré, en septembre, le secrétaire américain à la défense, James Mattis.
Dissonances
L’envoyé spécial du président chargé de la coalition internationale mise sur pied pour lutter contre les djihadistes n’a pas dit autre chose, le 11 décembre, au département d’Etat. « On peut considérer que les Américains resteront sur le terrain après la défaite [de l’EI], jusqu’à ce que nous ayons tous les éléments en main pour faire en sorte que cette défaite soit durable », a assuré Brett McGurk. Il a même jugé toute autre politique « téméraire », ajoutant que « toute personne ayant examiné un conflit comme celui-ci ne pourrait qu’être d’accord avec ça ».
Le 17 décembre, l’envoyé spécial de Washington pour la Syrie, James Jeffrey, a tenu le même discours devant l’Atlantic Council, un cercle de réflexion de Washington, sans évoquer une seule fois l’hypothèse d’un retrait précipité.
En septembre, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, avait rappelé une autre justification du maintien de ces forces spéciales en Syrie. « Nous ne partirons pas tant que les troupes iraniennes resteront à l’extérieur des frontières iraniennes, ce qui vaut également pour les milices iraniennes » déployées en Syrie à la faveur de la guerre civile, avait-il assuré en marge de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU). Interrogé sur ces dissonances, un haut responsable de l’administration a défendu une « prérogative » présidentielle.
Un précédent, le retrait d’Irak ordonné par Obama
La décision de Donald Trump rappelle un précédent pour lequel il n’avait pourtant pas eu de mots assez durs : le retrait d’Irak ordonné par Barack Obama en 2011, jugé précipité. Ce retrait, conforme à l’engagement du président démocrate, avait alors privé les Etats-Unis d’influence sur le gouvernement dirigé par Nouri Al-Maliki. Les dérives sectaires de ce premier ministre chiite avaient contribué à la renaissance du djihadisme dans les provinces sunnites du pays et à l’avènement de l’EI, tout d’abord en Irak, puis en Syrie, à la faveur de la guerre civile. L’un des « faucons » républicains du Congrès, Lindsey Graham, sénateur de Caroline du Sud, furieux de cette décision précipitée, ne s’est d’ailleurs pas privé d’établir cette comparaison peu flatteuse, mercredi, en dépit de sa proximité avec le président.
Dans une équation régionale particulièrement complexe, les forces spéciales américaines ne se sont pas limitées strictement à la simple mission d’éradication des djihadistes. Elles ont également joué un rôle stabilisateur en tenant à distance les forces du régime de Bachar Al-Assad et leurs alliés iraniens, ainsi que celles de la Turquie. Leur présence sur place a protégé en effet les forces locales à dominante kurde qui se sont portées au premier rang de la bataille contre l’EI, comme encore à Hajin, vendredi. Or, la Turquie considère ces dernières comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qu’elle combat militairement à l’intérieur de ses frontières.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’était vanté, lundi, d’avoir désormais le feu vert de Washington pour que « les groupes terroristes soient chassés de l’est de l’Euphrate », après un entretien téléphonique avec son homologue américain, le 14 décembre. « Nous pouvons enclencher nos opérations en Syrie à n’importe quel moment à partir des territoires qui correspondront à nos projets », a-t-il averti.
Déception israélienne
Le retrait des forces américaines témoigne en fait d’un renoncement à toute stratégie syrienne. Le président n’est pas le premier à reculer sur ce dossier. L’inertie de son prédécesseur avait permis à la Russie de faire un retour spectaculaire au Levant, en 2015. Après la décision de mercredi, le président Vladimir Poutine y sera plus que jamais en position d’arbitre.
L’autre grand bénéficiaire de cette décision est le dirigeant syrien Bachar Al-Assad. Lundi, James Jeffrey a assuré que Washington souhaitait « un régime qui soit fondamentalement différent », tout en indiquant ne pas vouloir se « débarrasser de Assad ».
Ces attentes risquent d’être considérablement déçues s’il ne reste plus à Washington et à ses alliés européens, pour peser sur une issue politique satisfaisante à la guerre civile, que le levier de la reconstruction dans un pays qui aura besoin de centaines de milliards de dollars pour se relever de ses ruines.
Le retrait américain de Syrie ajoute enfin une note discordante à la stratégie offensive de Washington visant l’Iran. Donald Trump abandonne en effet un terrain sur lequel l’influence de Téhéran s’est faite plus pesante au cours des dernières années. Cette même influence contre laquelle les Etats-Unis entendent pourtant lutter.
La tonalité du communiqué laconique publié mercredi par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à propos « d’une décision américaine », a témoigné de sa déception. Il a précisé que le gouvernement allait étudier les conséquences de ce désengagement en ajoutant qu’Israël « saura se défendre » contre toute menace venant de Syrie.